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Année universitaire 2020/2021

MODULE HYDRAULIQUE SOUTERRAINE


FILIERE : INGENIEURIE HYDRAULIQUE ET ENVIRONNEMENT
La deuxième méthode de séparation linéaire dite à « pente constante » décrite par Lapp (1996) consiste à joindre par une

les courbes de décrue


RAPPORT DU
ligne droite les points A et B (figure 4). Le point A correspond au début de la phase de montée de l’hydrogramme et le point
B correspond au point d’inflexion de la phase de décrue. Ce point est déterminé par l'intersection formé après avoir prolongé
TRAVAUX PRATIQUES N°1 qui deviennent linéaires lorsqu’une transformation logarithmique de l’axe des
et de tarissement
ordonnées est effectuée (figure 5).

TP 01
La troisième méthode consiste à prolonger la courbe de ruissellement avant l’averse jusqu’au point (C) (figure 4) situé sur la
verticale de la pointe de crue, et de connecter le point (C) avec leINTERACTION EAUX comme
point (B) déterminé DE SURFACE
dans laEAU SOUTERRAINE-
méthode précédente
ANALYSE D’UN HYDROGRAMME

Année universitaire 2020/2021


 Présentation du TP  :

Ce TP a pour objectif d’établir le bilan hydrique du système nappe-aquifère en terme de


ruissellement et infiltration à partir des débits, des précipitations et de la surface. La
méthode de base utilisée dans ce TP est celle de séparation d’un hydrogramme .

1-TRACE DE L’HYDROGRAMME ET LES COEFFICENTS DE RECESSIONS

 Le tracé de l’hydrogramme  :

JOURS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
DEBIT Q 66 972 708 397 254 163 122 92 78 68 58 50 43 37
Figure1 : les débits enregistrés au cours de l’averse

En se servant du tableau au-dessus et à l’aide du logiciel Excel on trace le


graphe suivant, le débit en fonction du temps.
1200

1000

800
DEBIT (Q)

600

Y: DEBIT Q
400

200

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
temps (jours)

Figure 2 : le graphique du débit total


 Les coefficients de récessions α1 et α2  :

La courbe de décrue (récession totale) ainsi que la courbe de tarissement (mesurant le


taux de drainage des aquifères du bassin par la rivière) peuvent être approchés par
l’équation de (Linsley and al) :

Qt = Q0. e−αt
Avec =1 le coefficient de récession total
=2 le coefficient de récession de l’alimentation par acquière

Donc : ln(Qt) = -αt + ln(Q0)


Traçons la fonction au-dessus :

ln(Q)= f (t)
8

7
Courbe de décrue
Ln(Q)= -0,459 t+ 7,842
6

5
Courbe de tarissement
ln(Q)

4
Ln(Q) = -0,15t + 5,71
ln(Q)
3

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
temps (jours)

Figure 3 : le graphe de ln(Q) en fonction du temps


ln ( Qt 5 )−ln ⁡(Qt 4) 5.53−5.98
Par calcul : α1 = t 5−t 4
¿−
5−4 α1= 0.45

ln ( Qt 13 )−ln ⁡(Qt 12) 3.76−3.91


α2 = t 13−t 12
=¿-
13−12 α2=0.15
Graphiquement - α1 correspond à la pente de la courbe de décrue

- α2 correspond à la pente de la courbe de tarissement

Le résultat par calcul correspond parfaitement au résultat graphique.

2-détermination du point C

Le point C correspond à la fin de ruissellement et le début du tarissement , Peut être


obtenu par l’intersection des deux droites d’equations suivantes :
En Résoudons le système suivant :
Ln(Q)=-0.459 t+7.842
Ln(Q)=-0.15 t+5.71

on trouve TC =6. 9 jours

QC= 107.22 m3/s

3-SEPARATION DE L’HYDROGRAMME
La méthode utilisée pour la séparation de l’hydrogramme est la méthode concave en se servant des
points suivants :

 le point A correspond au point précèdent de la crue. Dans notre cas, il correspond au


premier point de coordonnées A (1 ; 66)
 le point B (2 ; 48.89) : son abscisse correspond au jour de grand débit total et son ordonné
est le suivant

On remplace dans l’équation : QB = Q0. e−α 2.tB

En prenons : Q0=66 m3/s α1= 0.58 tB = 2 J


On obtient alors : QB = 48.89 m3/s

 le point C (6.9 ; 107.22) déjà déterminé.

Eaux de
ruissellement

Eaux souterraine
a- Les volumes VES et VR  :

L’aire sous la courbe délimitée par3 :


Figure les hydrogramme
points(A, B, C, A14,A16,A15)
séparé correspond au volume
de contribution des eaux souterraines VES
14
QA +QB QB +QC
 VES = ∗ ( tB−tA )+ ∗( tC −tB ) +∫ Q 0∗e−α 2∗t dt
2 2 tC
14
66+48.89 48.89+107.22
 VES = ( ∗( 2−1 ) + ∗( 6.9−2 )+ ∫ 66∗e−0.15∗t dt ¿∗24∗3600
2 2 6.9

 VES = 46.85*106 m3
Le résultat est confirmé à l’aide du logiciel GEOGEBRA
L’aire sous la courbe délimitée par les points (A, B, C, A2) (correspond au volume ruisselé)

A l’aide du logiciel GEOGEBRA on obtient le résultat suivant


 VR= 183 ,82*106 m3
b- le débit au 18 jours

Le débit aux 18 ème jours en supposant que le régime est permanent et qu’il n y a pas de
pluies additionnelles est obtenu à l’aide de l’équation de ( Linsley and al) avec =2

On a : Q (J=18) = 66 * e−0.15∗18

Donc : Q= 4.43 m3/s

4-Le bilan hydrique

Le bassin de drainage de cette rivière est de 4500 km2 et les pluies qui ont donné lieu à cette
crue étaient 122 mm en moyenne sur le bassin.

Le volume des pluies = surface du bassin * les précipitations

Le volume des pluies = 4500*106*122*10-3

Le volume des pluies = 549*106 m3

a- La fraction du volume des pluies partie en ruissellement

volume des eaux ruisselées


La fraction ruisselée = = 0.3348=33%
volume des pluies

La fraction ruisselée= 33%


b- la quantité d’eau retournée à l’atmosphère par évapotranspiration

L’équation du bilan hydrique :Précipitation =Infiltration +Ruissellement +Evapotranspiration


Donc : évapotranspiration = Précipitation- Infiltration- Ruissellement
Application numérique : évapotranspiration = 122*10-3 *4500*106 – 46.91*106 -395.36*106
Evapotranspiration = 318,33*106 m3

5-le taux de recharge annuel

Supposant que cette averse ainsi que la recharge de l’aquifère résultante se produit chaque
trois mois en moyenne par an

Donc l’averse se produit 4 fois par an


Par suite :

VES∗4
Le taux de recharge annuel = une année

Application numérique :

46.85∗10 6∗4
Le taux de recharge annuel =
365∗24

Le taux de recharge annuel= 21392.69 h/m3

6-les autres méthodes (la recherche bibliographique)

D’après notre documentation, les méthodes qui peuvent aider dans ce sens
sont les suivants :
 Méthode du SCS

La méthode du SCS (Mockus, 1949) est la plus connue et est définie par l’équation 

Suivante :

(Hru) Hauteur de Ruissellement 𝐇𝐫𝐮 = (𝑷 − 𝑰𝒂) / (𝑷 − 𝑰𝒂) + 𝑹𝒎 P ≥ Ia

La rétention maximale « Rm » est estimée ainsi :


(Rm) Rétention Maximale 𝐑𝐦 = 𝟐𝟓400/𝑪N – 𝟐𝟓4

Puisque l’interception initiale « Ia » est estimé à 20 % de la rétention maximale, l’équation 


[6] s’écrit :

(Hru) Hauteur de Ruissellement : 𝐇𝐫𝐮 = (𝑷 – 0.2 𝑹𝒎)/𝑷 + 0, 𝟖 𝑹𝒎 P ≥ 0, 𝟐 𝑹𝒎

Où :

- Hru = hauteur ou lame de ruissellement (mm)


- P = hauteur de pluie (mm)
- Ia = interception initiale (mm)
- Rm = rétention maximale (mm)

 Méthode de Monfet

Monfet (1979) a réalisé une étude sur la Rive-Sud du fleuve Saint-Laurent, dans les régions
de l’Estrie et du Centre-du-Québec (à cette époque nommée région des Bois-Francs) sur 33 
bassins versants à vocations agricole et forestière. Son étude avait pour but de vérifier si
la méthode développée par le SCS pour prédire le ruissellement était valide sous
les conditions climatiques et pédologiques québécoises.

À partir de l’analyse de 444 hydrogrammes, Monfet (1979) a proposé les équations 


suivantes en tenant compte des valeurs du numéro de courbe pour estimer la lame
de ruissellement produite par une pluie :

CN entre 30 à 40 𝐇𝐫𝐮 = 0, 𝟐𝟖 ∗ 𝐏 − 𝟐,0


CN entre 40 à 50 𝐇𝐫𝐮 = 0, 33 ∗ 𝐏 − 𝟐, 0
CN entre 50 à 60 𝐇𝐫𝐮 = 0, 39 ∗ 𝐏 − 𝟐, 0
CN entre 60 à 70 𝐇𝐫𝐮 = 0, 42 ∗ 𝐏 − 𝟏, 6
CN entre 70 à 80 𝐇𝐫𝐮 = 0, 45 ∗ 𝐏 − 𝟏,3
CN entre 80 à 90 𝐇𝐫𝐮 = 0, 49 ∗ 𝐏 − 𝟏, 0

Où :
 
- Hru = hauteur ou lame de ruissellement (mm)
- P = hauteur de pluie (mm)

 Méthode des coefficients de ruissellement

Cette méthode proposée par Bernard (1935) suppose que le ruissellement est proportionnel 
à la précipitation. Cette méthode est celle utilisée traditionnellement au Québec :

Coefficients de ruissellement 𝐇𝐫𝐮 = 𝐂 ∗ 𝐏𝐩𝐭


Où :

- Hru = hauteur ou lame de ruissellement (mm)


- C = coefficient de ruissellement
- P = hauteur de pluie (mm)

La méthode des coefficients de ruissellement est surtout utilisée avec la méthode rationnelle
d’estimation du débit de pointe. Le tableau 1 montre les différents coefficients
de ruissellement selon le type de végétation, la topographie et la texture du sol.

Pour obtenir une moyenne par un bassin versant lorsque celui-ci a plusieurs utilisations du
sol et plusieurs types de sol différents, une moyenne pondérée par la superficie doit être
utilisée.

 Les autres Méthodes linéaires de séparation de l’hydrogramme

Basées sur l’hypothèse du regroupement des écoulements direct et hypodermique (appelé


simplement le ruissellement), les méthodes linéaires permettent de séparer le ruissellement de
l’écoulement de base suite à l’identification, directement sur l’hydrogramme, des points de
début et de fin du ruissellement.
La méthode la plus simple, laquelle est évoquée par Blavoux (1978), consiste à tracer une droite
horizontale du point (A) qui marque le début de la courbe de concentration jusqu’à l’intersection
(A’) avec la courbe de tarissement
Figure 4 : Méthode de séparation linéaire des composantes de l’hydrogramme,(tirée de Blavoux,1978).

La deuxième méthode de séparation linéaire dite à « pente constante » décrite par Lapp (1996)
consiste à joindre par une ligne droite les points A et B (figure 4). Le point A correspond au début
de la phase de montée de l’hydrogramme et le point B correspond au point d’inflexion de la
phase de décrue. Ce point est déterminé par l'intersection formé après avoir prolongé les
courbes de décrue et de tarissement qui deviennent linéaires lorsqu’une transformation
logarithmique de l’axe des ordonnées est effectuée
La troisième méthode consiste à prolonger la courbe de ruissellement avant l’averse jusqu’au
point (C) (figure 4) situé sur la verticale de la pointe de crue, et de connecter le point (C) avec le
point (B) déterminé comme dans la méthode précédente

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