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Góngora
Góngora
1
Góngora n’a pas publié son œuvre ; elle a été transmise dans des manuscrits. La pre-
mière publication d’un recueil comprenant les Solitudes a été faite dans une édition
de Juan Lòpez Vicuña, Obras en verso del Homero español, en 1627. Nous citons ici les
Soledades dans l’édition de Robert Jammes, Madrid, Castalia, 1980, réédition 2001.
2
Ce texte a été écrit dans la seconde moitié de 1613, il a été trouvé par Emilio Orozco
Díaz qui l’a publié dans son livre En torno a las “Soledades” de Góngora, Granada,
Universidad de Granada, 1969, pp. 197–204.
3
Robert Jammes, « La polémica de las Soledades (1613–1666) », dans Góngora, Sole-
dades, op. cit., t. II, pp. 607–716.
lesquelles nous pouvons signaler les vifs débats ayant opposé successivement
Góngora à « l’ami méconnu4 » – ou plutôt l’ennemi méconnu –, à Lope
de Vega5, puis à Quevedo6 ; les polémiques jaillies entre Pellicer et Andrés
Cuesta7, entre Pellicer et Salcedo8, ou encore entre Navarrete et Portichuelo9.
Les polémiques les plus diffusées furent sans doute celles qui surgirent
autour de Pellicer, auteur des Lecciones Solemnes. Plusieurs des interprétations
gongoristes dans ce commentaire furent attaquées. Là où Góngora avait écrit
« envieuse barbare frondaison10 », Pellicer interprétait : « Cela équivaut à un
grand bois11 ». Salcedo, auteur des Soledades comentadas, corrigea l’interpré-
tation de Pellicer : « par barbare don Luis voulait dire inculte, rustique et
confus, et non pas grand12 ». Là où Góngora avait écrit « pierre, indigne tiare/
(si tradition apocryphe ne ment)/de ténébreux animal dont le front/est le
char éclatant d’un jour nocturne13 », Pellicer signalait que l’animal auquel
le poète faisait référence était le loup. Une nouvelle fois, il fut corrigé par
Salcedo : « un certain commentateur […] dit que c’est du loup dont il parle
et que cet animal a sur la tête une carbunco ; il cite Pline, livre 37, chap. 7. Il
4
Cette querelle est constituée par deux lettres : Carta de un amigo de don Luis de
Góngora, que le escribió acerca de sus “Soledades” (13 septembre 1613) et Carta de D.
Luis de Góngora en respuesta de la que le escribieron (30 septembre 1613). Voir Robert
Jammes, op. cit., t. II, pp. 612–616.
5
Cette querelle est constituée par la Carta que se escribió echadiza (1615) qui a été
attribuée à Lope de Vega. Voir R. Jammes, op. cit., t. II, pp. 642–645.
6
Au-delà des poèmes que Quevedo a écrit contre Góngora, d’autres textes de Que-
vedo constituent la source de cette polémique : Aguja de navegar cultos (1625), Dis-
curso de todos los diablos (1627) et La culta latiniparla (1629). Voir R. Jammes, op. cit.,
t. II, pp. 676–677, 680–681, 682–684.
7
Diverses polémiques causées par les différentes interprétations de Góngora sont
nées entre Pellicer, qui a écrit les Lecciones solemnes (1630), et Andrés Cuesta, qui
a écrit un commentaire manuscrit sur le Polifemo (1630–1635). Voir R. Jammes,
op. cit., t. II, pp. 685–688.
8
Salcedo, dans son commentaire Soledades de D. Luis de Gòngora (1636), a critiqué
les interprétations de Pellicer. Voir R. Jammes, op. cit., t. II, pp. 676–677, 680–681,
699–700.
9
Francisco Martinez de Portichuelo a écrit Apologia en favor de don Luis de Góngora
(1627) pour défendre Góngora des critiques de Francisco de Navarrete, qui a écrit
des commentaires en marge d’un manuscrit du poème. Voir R. Jammes, op. cit., t. II,
pp. 679–680.
10
Góngora, Soledades, op. cit., t. I, v. 65, p. 211 : « invidiosa barbara arboleda ».
11
Cité par Dámaso Alonso, Estudios y ensayos gongorinos, Madrid, Gredos, [1955],
réédition 1970, p. 468 : « es lo mismo que grande arboleda ».
12
Id. : « bárbara puso don Luis por inculta, rustica y confusa, y no por grande ».
13
Góngora, op. cit., v. 73–76, pp. 213–215 : « piedra, indigna tiara/(si tradición apócrifa
no miente)/de animal tenebroso, cuya frente/carro es brillante de nocturno día ».
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doit sans doute avoir un autre Pline dans sa bibliothèque car dans tous les
Pline que l’on aura vu on ne trouvera pas une bêtise semblable14 ». Pellicer
alla même jusqu’à censurer ce qu’il avait identifié comme une erreur dans
le Polifemo ; « don Luis n’a pas été si précis15 », nous dit-il, quand dans son
poème il écrivit que Galatée est une déesse qui n’avait pas de temple ; à
force de chercher, Pellicer trouva une référence à un temple de Galatée dans
Lucien. À cela, Andrés Cuesta, un jeune professeur de grec de l’Université de
Salamanque qui avait écrit, entre 1630 et 1635, un commentaire sur le Po-
lifemo de Góngora, répondit d’un ton agressif : « si Monsieur Joseph Pellicer
avait bien cherché dans ses livres et non pas seulement dans les Index de
ceux-ci, il se serait rendu compte que Lucien faisait là un récit imaginaire16 ».
À cause de cela et pour bien d’autres raisons, Pellicer fut discrédité aux yeux
de quasiment tous les commentateurs gongoristes de son temps.
Une autre polémique importante est celle qui surgit autour de Jauregui,
auteur de l’Antidoto contra la pestilente poesía de las “Soledades”17, car elle
introduisit un autre topos dans la réception des Soledades, celui de sa bana-
lité thématique. Jauregui, après avoir évoqué le sujet humble du poème de
Góngora, publia une œuvre dont le thème était mythologique et le style
gongoriste : Orphée. Pour cette raison, de nombreuses personnes le prirent en
inimitié, l’accusant d’opposer ses opinions à ses actes : en effet, Jauregui avait
imité Góngora après avoir condamné sa poésie. Le topos de la vanité de la
thématique des Soledades fit que la critique oublia rapidement que le poème
avait été prévu comme un grand texte allégorique en quatre parties.
En résumé, ce que nous pouvons appeler le scandale des Soledades est la
prompte et sonore multitude de voix sur un même fait, celui de la curiosité
esthétique du poème. Ce scandale fit que sa nouveauté fut réduite à des
simples topoï, trop généraux, faisant ainsi médiation entre les lecteurs et le
texte. En quoi consiste la vraie substance de ce scandale ? En une Babel d’opi-
nions. Pour accéder au cœur du problème, nous nous concentrerons sur deux
polémiques qui peuvent éclaircir quelques aspects importants mais encore
méconnus de l’esthétique gongoriste.
14
Cité par Dámaso Alonso, op. cit., pp. 468–469 : « cierto comentador[…] dize que es
el lobo de quien habla, y que este animal trae en la cabeza un carbunco ; cita a Plinio,
lib. 37, cap. 7. Sin duda deue ser otro Plinio que tiene en su biblioteca, porque en los que
todos han visto no se hallará semejante burlería ».
15
Cité par D. Alonso, ibid., p. 473 : « No anduvo tan atinado don Luis ».
16
Ibid., pp. 483–484.
17
Ce texte, qui circulait déjà dans les milieux littéraires en 1615, est un des premiers
longs commentaires sur le poème de Góngora. Voir R. Jammes, op. cit., t. II,
pp. 618–621.
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18
R. Jammes, op. cit., p. 680 : « el interés de la discusión es que pone en evidencia dos
concepciones opuestas de la poesía, que aparecen a menudo en la polémica de las Sole-
dades ».
19
Góngora, op. cit., « Dedicatoria al duque de Béjar », v. 1–4, pp. 183–185 : « Pasos de un
peregrino son errantes/cuantos me dictó versos dulce musa/en soledad confusa/perdidos
unos otros inspirados ».
20
Cité par R. Jammes, op. cit., t. I, p. 184.
21
Cité par R. Jammes, ibid.
22
Joaquín Roses Lozano, « Sobre el ingenio y la inspiración en la edad de Góngora », dans
Criticón, 49, Toulouse, 1990, p. 45 : « Navarrete viene a decimos en su primer papel
que en el “dictar”, el poeta es instrumento de las musas ;mientras que en el “inspirar”, es
sujeto, es causa principal de su creación poética. Por lo tanto, no se puede inspirar dictando
y, en consecuencia, Góngora utilizó mal los verbos ».
Les Solitudes de Góngora 105
23
Ibid., p. 42 : « será en el Polifemo y en las Soledades donde nuestro poeta fuerce la tensión
entre el sentido de los dos vocablos (“dictar” e “inspirar”), hasta el extremo de hacernos
dudar de la pretendida sinonimia del eje léxico ».
24
Góngora, Epistolario completo, édition d’A. Carreira, Lausanne, Sociedad Suiza de
Estudios Hispánicos, 1999, pp. 2–3 : « (que vates se llama el profeta como el poeta) ».
25
Baltasar Gracián, Agudeza y Arte de Ingenio, dans Obras completas, Madrid, Aguilar,
1967.
26
Emanuele Tesauro, Il Cannocchiale Aristotelico, Turin, B. Zavatta, 1670. Traduction
en espagnol de Miguel de Sequeyros, Madrid, Antonio Marin, 1741.
106 Ricardo Pérez Martinez
27
Baltasar Gracián, op. cit., p. 241 : « Consiste pues, este artificio conceptuoso, en una pri-
morosa concordancia, en una armónica correlación entre dos o tres cognoscibles extremos,
expresada por un acto del entendimiento ».
28
Góngora, Epistolario completo, op. cit., pp. 2–3 : « el fin del entendimiento es hacer
presa en verdades, que por eso no le satisface nada, si no es la primera verdad, conforme a
aquella sentencia de san Agustín : Inquietum est cor nostrum, donec requiescat in te ».
29
Id., « en tanto quedará más deleitado [el lector], cuanto, obligándole a la especulación
por la obscuridad de la obra, fuera hallando debajo de las sombras de la obscuridad asi-
milaciones a su concepto » ; « deleitar el entendimiento es darle razones que le concluyan
y se midan con su concepto, descubriendo lo que está debajo de esos tropos, por fuerza el
entendimiento ha de quedar convencido, y convencido, satisfecho ».
30
Góngora, Soledades, op. cit., pp. 195–197, v. 3–4 : « media luna las armas de su frente/y
sol todo los rayos de su pelo ».
Les Solitudes de Góngora 107
peuvent être extrêmes (être en dissonance) ou bien être proches (en conso-
nance). Si le lecteur se laisse tromper par ces extrêmes connaissables en dis-
sonance et ne cherche pas le concept qui les met en relation, il restera dans
les ténèbres, mais s’il parcourt la relation, alors la lumière du concept pourra
surgir en lui. Soudainement, la Constellation du Taureau surgit au milieu du
ciel nocturne, dans l’entendement : « C’était de l’année la saison fleurie,/où le
voleur contrefait d’Europe/(demi-lune pour armes à son front/et le soleil-tout
pour sa rayonnante chevelure)/Brillant honneur du ciel,/dans des champs
de saphir broute les étoiles31 ». Le concept, brève contingence, est, à la dif-
férence de la définition nominale, un acte de l’entendement. De la même
façon, entre « dicter » et « inspirer », qui sont connaissables en consonance,
Góngora veut faire émerger le concept de sa propre forme expressive : celle
de conceptualiser. Dans ces vers se trouve le concept du concepto baroque. Ce
fut peut-être le bruit créé par le scandale qui fit que le conceptisme des Soli-
tudes passa inaperçu pour la plupart des commentateurs gongoristes jusqu’au
XXe siècle.
d’autres attaques contre lui dans cette lettre. Par rapport au reproche qu’on
lui faisait de ne pas respecter les préceptes classiques, il répondit que son
poème était utile car il ravivait le génie du jugement, délectable car il satis-
faisait l’intellect et honorable car sa difficulté le mettait à part de la masse
des ignorants : « on ne doit point donner des bijoux précieux aux porcs33 ».
Il explique cela non sans avoir commenté ironiquement auparavant : « les
poésies, et même les prophéties, ont-elles été utiles au monde (que nous
appelions vates le prophète et le poète) ?34 ». À propos de la comparaison du
poème avec la confusion de Babel, Góngora répondit la chose suivante : « sur
le malheur de Babel, bien que la comparaison soit humble, je veux découvrir
un secret non entendu de V. m. [l’ami inconnu] quand il m’a écrit. Dieu n’a
pas confondu [les hommes] en leur donnant une langue confuse, mais dans
la sienne ils se sont confondus, en prenant la pierre pour l’eau et l’eau pour la
pierre ; que c’était la grandeur de la sagesse de qui a confondu cette tentative
orgueilleuse35 ». D’après l’interprétation de Góngora, il n’y eut pas à Babel
une confusion verbale ; la confusion se trouvait dans les habitants, car eux-
mêmes se confondirent dans leur propre langue en prenant une chose pour
une autre : la pierre pour de l’eau et l’eau pour de la pierre. De la même façon,
il n’y a pas non plus dans ses Soledades une « confusion verbale » intérieure
au poème. Dans ce cas, les lecteurs se confondent avec leur propre langue car
ils prennent les connaissables de la relation pour des connaissables ultimes,
c’est-à-dire des concepts.
À ce moment-là, c’est déjà tout un dédale de significations qui se renver-
ront l’une l’autre : dicter-inspirer, poète-prophète, Confusion de Babel-Grâce
de la Pentecôte. Afin d’éclaircir toutes ces relations, prenons le Traité des
Autorités Théologiques et Politiques de Spinoza36. L’affinité n’est pas un simple
hasard comme cela pourrait le sembler, car les œuvres de Góngora figuraient
dans la bibliothèque de Spinoza et il est même probable que le poète amné-
sique espagnol auquel le philosophe fait référence dans son Éthique soit Gón-
gora lui-même. Dans ce livre, Spinoza établit une relation entre le prophète
et le philosophe pour expliquer ses différents modes d’expression. Il y a toute
une obstination baroque pour l’expression prophétique. Pour Spinoza, les
expressions du prophète et du philosophe varient, non seulement par leur
nature, mais aussi par leur degré de clarté et également d’obscurité, cette der-
nière ne devant pas être attribuée à des difficultés inhérentes à la révélation
elle-même. Le prophète se sert de l’imagination alors que le philosophe se
sert de la raison ; par conséquent, le degré de clarté d’expression sera inférieur
pour le prophète et supérieur pour le philosophe : « les prophètes ont toujours
eu quelque signe leur donnant la certitude de choses qu’ils imaginaient par le
don prophétique […] la prophétie est donc inférieure à cet égard à la connais-
sance naturelle qui n’a besoin d’aucun signe, mais de sa nature qui enveloppe
la certitude37 ». Dans ce sens par exemple, l’histoire biblique de la prohibition
adamique sera interprétée, dans la correspondance de Spinoza, comme l’his-
toire non pas d’une prohibition divine mais comme l’histoire de l’expression
d’une loi naturelle : la loi de la décomposition des corps qui ne vont pas bien
ensemble, dans ce cas, les corps d’Adam et du fruit.
Góngora procède de la même façon dans son interprétation de Babel,
transformant l’histoire en un simple secret qui n’a pas été compris. Ainsi
il s’agirait en réalité, dans la confusion de Babel, d’une confusion entre les
choses – et même d’une confusion visuelle – mais en aucun cas d’une confu-
sion verbale. À la façon spinoziste, Babel exprimerait aussi une loi naturelle et
non pas un mystère. Il est important de rappeler ici un ancien midrash où l’on
interprète le malheur de Babel de la façon suivante : pendant la construction
de Babel, quand quelqu’un dit à son compagnon donne-moi un pic, celui-ci
lui donne une pelle, avec laquelle il le frappera d’abord puis il lui fendra le
crâne. Il arrive aussi que les constructeurs ordonnent à leurs assistants de
leur apporter des pierres et que ceux-ci leur apportent de l’eau. L’affinité de
cette interprétation juive avec celle de Góngora est surprenante. Le poète
Góngora et le philosophe Spinoza distinguent ainsi leurs modes d’expression
de l’expression prophétique, non pas sans s’être dangereusement rapprochés
d’elle auparavant. Dans Góngora, la confusion consiste dans le fait d’avoir
pris « media luna » et « sol todo » pour la Constellation du Taureau ; « le dicter »
et « inspirer » pour le fait de conceptualiser ; « le poète » et « le prophète » pour
l’expression ; et la confusion de Babel et le miracle de la Pentecôte pour les
degrés de clarté ou d’obscurité expressive. Ceux qui reprochaient l’obscurité
et la confusion à ses Soledades, Góngora les renvoie à leur propre obscurité
37
Spinoza, Traité des Autorités Théologiques et politiques, dans Oeuvres Complètes, Paris,
Gallimard, 1954, p. 636.
110 Ricardo Pérez Martinez
38
Góngora, Epistolario completo, op. cit., pp. 2–3 : « que de algo me sirvió el haber apren-
dido lenguas en mi juventud ».
39
Diaz de Ribas est important dans la première critique de l’œuvre de Góngora pour
avoir écrit Anotaciones y defensas (1615–1624) et Discursos apologéticos (1616 ou
1617). Voir Robert Jammes, op. cit., t. II, pp. 650–656.
40
Diaz de Ribas, cité par Joaquín Roses Lozano, Una poética de la oscuridad, Madrid,
Támesis, 1994, p. 140 : « los grande ingenios no fueron excluidos del número de los
poetas, ni dejaron de alcanzar el grado merecido a la excelencia de sus obras si la oscu-
ridad de sus estilo fue acompañada de otras virtudes excelentes o provino de la alteza de
su decir. Pues nuestros sagrados escritores especialmente los profetas fueron, casi ininte-
ligibles, no sólo por los misterios altos que significan, sino por lo remoto y extraño d ella
oración, y por las frases poéticas ; que, aunque escribieron en prosa, lo encumbrado de su
espíritu los levanto a usar estilo semejante al de los profetas ».
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Texte manuscrit écrit entre 1645 et 1648, publié par Miguel Artigas dans Don Luis de
Góngora y Argote. Bibliografia y estudio crítico, Madrid, R.A.E., 1925, pp. 380–389.