Pop. Pop.
No Nom Gouvernorat No Nom Gouvernorat
(2014) (2014)
Douar
8 La Soukra Ariana 129 693 18 La Manouba 82 532
Hicher
Houmt
9 Sidi Hassine Tunis 109 690 19 Médenine 75 904
Souk
Géographie administrative
La Tunisie est divisée en 24 gouvernorats qui portent le nom de leurs chefs-lieux :
Gouvernorats de Tunisie.
1. Gouvernorat de l'Ariana
2. Gouvernorat de Béja
3. Gouvernorat de Ben Arous
4. Gouvernorat de Bizerte
5. Gouvernorat de Gabès
6. Gouvernorat de Gafsa
7. Gouvernorat de Jendouba
8. Gouvernorat de Kairouan
9. Gouvernorat de Kasserine
10. Gouvernorat de Kébili
11. Gouvernorat du Kef
12. Gouvernorat de Mahdia
13. Gouvernorat de la Manouba
14. Gouvernorat de Médenine
15. Gouvernorat de Monastir
16. Gouvernorat de Nabeul
17. Gouvernorat de Sfax
18. Gouvernorat de Sidi Bouzid
19. Gouvernorat de Siliana
20. Gouvernorat de Sousse
21. Gouvernorat de Tataouine
22. Gouvernorat de Tozeur
23. Gouvernorat de Tunis
24. Gouvernorat de Zaghouan
À leur tête se trouvent des gouverneurs, nommés par le président de la République, qui sont
les « dépositaires » de l'autorité de l'État. Trois institutions les aident à accomplir leurs missions :
le conseil local de développement, le conseil rural et le comité de quartier. Aux côtés des
gouverneurs se trouvent les Conseils régionaux qui sont chargés d'examiner « toutes les
questions intéressant le gouvernorat dans les domaines économiques, sociaux et culturels »26.
Ils donnent ainsi leur avis sur les programmes et projets que l'État envisage de réaliser dans leur
gouvernorat respectif, arrêtent le budget des gouvernorats et les impôts perçus au profit de la
collectivité publique et établissent des relations de coopération avec des instances étrangères de
niveau régional (après approbation du ministre de l'Intérieur).
Les gouvernorats sont subdivisés en 264 circonscriptions administratives : les délégations.
Depuis un décret du 26 mai 2016, l'entièreté du territoire est également subdivisé en
350 municipalités27. La plus petite division administrative est le secteur ou imada, dont le nombre
se monte à 2 07328.
Histoire
Article détaillé : Histoire de la Tunisie.
Au travers des siècles, le territoire de l'actuelle Tunisie a successivement été sous
influence carthaginoise, numide, romaine, byzantine, vandale, omeyyade, aghlabide, fatimide, no
rmande, almohade, hafside, ottomane et française.
Ces circonstances, ainsi que la position de la Tunisie à l'intersection entre le bassin
méditerranéen, l'Europe et l'Afrique, ont influencé la diversité culturelle du pays.
Préhistoire et protohistoire
Article détaillé : Préhistoire de la Tunisie.
Les premières traces de présence humaine en Tunisie datent du Paléolithique. C'est à vingt
kilomètres à l'est de Gafsa, dans l'oasis d'El Guettar, que se rassemble une petite
population nomade de chasseurs-cueilleurs moustériens29. Michel Gruet, l'archéologue qui
découvre le site, relève qu'ils consomment des dattes dont il retrouve le pollen aux alentours de
la source30 aujourd'hui asséchée31.
Mégalithes près de Makthar.
L'entrée de la Tunisie dans l'histoire se fait par l'expansion d'une cité issue d'une
colonisation proche-orientale40. La Tunisie accueille progressivement une série de comptoirs
phéniciens comme bien d'autres régions méditerranéennes. Le premier comptoir selon la
tradition est celui d'Utique41, qui date de 1101 av. J.-C42. En 814 av. J.-C., des colons phéniciens
venus de Tyr43 fondent la ville de Carthage44. D'après la légende, c'est la reine Élyssa (Didon pour
les Romains), sœur du roi de Tyr Pygmalion, qui est à l'origine de la cité45. Ouverte sur la mer,
Carthage est également ouverte structurellement sur l'extérieur. Un siècle et demi après la
fondation de la ville, les Carthaginois ou Puniques étendent leur emprise sur le bassin occidental
de la mer Méditerranée.
Cette présence prend diverses formes, y compris celle de la colonisation44, mais reste d'abord
commerciale (comptoirs de commerce, signature de traités, etc.)46. La mutation vers un empire
plus terrestre se heurte aux Grecs de Sicile puis à la puissance montante de Rome44 et de ses
alliés massaliotes, campaniens ou italiotes. Le cœur carthaginois qu'est la Tunisie, à la veille
des guerres puniques, possède une capacité de production agricole supérieure à celle de Rome
et de ses alliés réunis, et son exploitation fait l'admiration des Romains. La lutte entre Rome et
Carthage prend de l'ampleur avec l'essor des deux cités : ce sont les trois guerres puniques, qui
faillirent voir la prise de Rome mais se conclurent par la destruction de Carthage, en 146 av. J.-
C., après un siège de trois ans46. À l'issue de la Troisième Guerre punique, Rome s'inst