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Bénéfice de la psychologie sociale pour comprendre la


reconstruction identitaire des jeunes infirmiers

La relation au travail chez les jeunes est l une des principales préoccupations de
notre société, comme les nombreux articles de presse à ce sujet en témoignent l intérêt.
Ainsi faciliter l intégration des jeunes professionnels devient un enjeu majeur partagé
par le milieu hospitalier. Pour comprendre ce phénomène et pour répondre à cette
interrogation, il est nécessaire de mobiliser des connaissances en psychologie sociale et
sociologie de la jeunesse. Après avoir identifier les difficultés d exercice des jeunes
infirmiers, nous développerons les apports de la psychologie sociale dans la pratique des
cadres pour faciliter leurs intégrations.

LES DIFFICULTES D EXERCICE DES JEUNES INFIRMIERS


Durant leur formation les jeunes diplômés, se sont construits une représentation de
l exercice infirmier. Elle peut être en décalage avec leur exercice quotidien et provoquer
un malaise qui influencera leur comportement au travail.
Influence sociale et dissonance cognitive
Les individus sont à la recherche d une cohérence entre leur mode de pensée et les
pressions cognitives du monde qui les entourent. Ce besoin influence leur façon
d organiser leurs sentiments et leurs comportements.
Selon Gustave Nicolas FISCHER1, la dissonance cognitive est un état de tension
intérieur induit par la discordance entre un mode de pensée et des faits nouveaux qui
entraîne de la part de l individu un effort pour réduire cet écart. Cette réduction diminue
la tension intérieure, est proportionnelle à la discordance. En effet, plus la dissonance
est grande plus l individu sera motivé pour la réduire.
La régulation de ce conflit intérieur peut s effectuer de plusieurs manières : soit par
cognition en changeant d avis face à une situation nouvelle, soit par système
d évitement en interprétant des faits nouveaux en fonction d attitudes antérieures, soit

1
FISCHER Gustave Nicolas, « Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale », DUNOD, Paris, 2003, p 68

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par sélection d informations où l individu change de comportement en réorganisant son


système de valeurs.
Les changements d attitudes
Le sentiment de dissonance peut donc provoquer un changement de comportement
quand l individu en voulant réduire cet inconfort modifie son attitude personnelle pour
qu elle soit conforme aux normes de son groupe de référence. On s aperçoit alors que le
phénomène de dissonance cognitive agit comme un système d influence cognitive.
Une étude2 me permet de dire que les jeunes infirmiers en réanimation se remodèlent
un système de sens pour réduire leurs dissonances cognitives entre les contraintes de
l exercice professionnel et leurs systèmes de pensées et de croyances, entre l éthos
infirmier (système cohérent de valeurs) et l évolution sociétale, entre les pressions
normatives de l équipe soignante et leurs besoins de reconnaissances. Ils se
reconstruisent alors une identité professionnelle leur permettant d accepter la réalité.
Dans cette étude on identifie l utilisation des représentations sociales par ces jeunes
professionnels dans leur recomposition identitaire afin de faire correspondre leurs
attentes sociales au contexte professionnel. En effet, ces nouveaux infirmiers détectent
des écarts entre la réalité de leur métier et leurs représentations sociales préalables
résultant d une construction « idéologique », lors de leur formation initiale. Ils subissent
les influences des normes du groupe qui les amènent à effectuer des actes opposés à
leurs identifications antérieures. C est ainsi qu ils s accommodent difficilement aux
règles de l institution et s intègrent péniblement dans les équipes soignantes.

L APPORT DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE DANS LES


PRATIQUES MANAGERIALES

Les phénomènes cognitifs des professionnels guident leurs pratiques, engagent leur
appartenance à une unité de soins et influent sur leurs interactions sociales. Le cadre de
santé par l apport de la psychologie sociale peut détecter et comprendre ces phénomènes
afin d améliorer au sein de son équipe les relations de travail et dynamiser les potentiels
humains.

2
Laurent POSTEL sous la direction de Jean Paul LASSAIRE, psychosociologue, « Jeunes infirmiers en réanimation : Réalité et
reconstruction identitaire », mémoire présenté pour l obtention du diplôme de cadre de santé
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L utilisation des représentations sociales par le cadre de santé


Comprendre les représentations sociales des professionnels dans leurs identités au
travail parait important pour le cadre dans sa gestion d équipe en lui apportant un
éclairage sur les processus cognitifs et les interactions sociales. Il s agit pour lui de
saisir la représentation de l agent afin d élargir ses propres représentations et de le
guider dans ses pratiques managériales. Cela lui permet de s adapter au processus
mental de chaque individu et d avoir un management situationnel.
En discernant les tentatives de réaménagement de la réalité du travail de certains
professionnels par rapport aux représentations préalables, le cadre peut identifier les
tensions internes chez ces agents. Il est nécessaire alors de prendre conscience que ces
accommodations à la réalité ont un coût psychologique pour ces individus et sont
facteurs d éventuels désinvestissements dans le travail.
L analyse des divergences entre les représentations d identité professionnelle dans
l équipe soignante peut permettre au cadre d éviter des conflits et de préserver une
osmose au sein du groupe. Pour cela, l expression des personnels est favorisée lors de
réunions formelles ou informelles où chacun exprime ses désaccords. Les conditions
sont alors requises pour amener les membres de l équipe à partager une vision, une
représentation similaire de leur exercice et de se fédérer autour d un projet commun.
Dans les pratiques managériales les entretiens individuels sont ainsi des moments
privilégiés pour identifier les représentations sociales des agents et les réunions de
service sont des moyens de coordonner le groupe.
Identifier les pressions normatives de l équipe soignante
Chaque professionnel est conduit à se conformer aux normes de l équipe pour être
reconnu et à accepter parfois même de renonçer à ses propres conceptions de travail.
Ceci oblige les agents, lors de leur socialisation professionnelle, à abandonner en partie
leurs identifications antérieures et à remodeler leurs dimensions identitaires. On parle
alors de théories métisses.
Jean Paul LASSAIRE, psychosociologue, a développé cette théorie dans son
ouvrage3. Pour lui les contraintes de l exercice professionnel et la nécessité sociale de
réduire les conflits, poussent les jeunes éducateurs à reconstruire des systèmes de sens

3
LASSAIRE Jean-Paul, « Les théories métisses des éducateurs : savoirs professionnels et représentations », L harmattan, PARIS, 2004,
288 p
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pour lesquels le consentement mutuel doit être obtenu. Dans ces situations le savoir
savant subit une érosion qui encourage ces professionnels à modifier leurs
représentations pour légitimer leurs pratiques, réduire la dissonance et reconstruire un
réel acceptable. On peut sans doute appliquer ce même processus aux infirmiers. En
effet, ces jeunes professionnels peuvent effectuer une recomposition identitaire en
s appropriant de nouvelles normes, en les hiérarchisant et en trouvant un nouvel objet à
leurs pratiques. Cette étape, importante dans la construction identitaire, a comme
nécessité de se recomposer une idée de soi en regard de nouvelles normes. « Si les lieux
de la pratique ne sont pas les espaces du savoir savant, ils constituent toutefois des
réseaux d échanges et de production de savoirs. Indigènes et historiques, simplifiées et
hétérogènes, ces connaissances s élaborent, se diffusent et s affrontent en générant des
recompositions acceptables de la réalité au regard de la position occupée »4.
En conséquence, le cadre doit prendre conscience que pour ces raisons, la
socialisation coûtera psychologiquement pour l agent et sera plus ou moins longue.
Dans ce sens, il doit être vigilant lors d arrivée de nouveaux venus pour détecter les
probables recompositions identitaires, en regard d écarts de pratiques entre les normes
du service et des identifications antérieures. Il se doit alors de repérer les agents en
difficultés face à ces discordances et de les accompagner dans leur construction
identitaire. Il peut alors solliciter l intervention de professionnels extérieurs au service
pour que les agents expriment leurs difficultés et objectivent leurs pratiques afin que
leur conception de l exercice professionnel soit proche de la réalité.
Lors de la socialisation secondaire chaque individu manifeste des besoins identitaires
pour obtenir une reconnaissance professionnelle. Le fait de reconnaître les besoins
identitaires d un agent permet au cadre de l accompagner dans cette démarche, de
l encourager, le valoriser et faciliter son intégration professionnelle. Par ailleurs, la
connaissance du fonctionnement du groupe facilite la détection des phénomènes de
normalisation et de « sanction » de l équipe inhérent à la socialisation professionnelle.
En définitif, l apport de la psychologie sociale donne au cadre les moyens
d améliorer l environnement du travail, de diminuer la charge mentale des individus
générée par les relations entre collègues et les dissonances cognitives. Cette approche

4
LASSAIRE Jean-Paul, op.cit. p 260
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dans le management semble favoriser les conditions de travail, facteurs essentiel de


créativité et de qualité du travail.

L INTEGRATION DES JEUNES PROFESSIONNELS : UN DEFI


POUR DEMAIN ?

Comme nous l avons vu dans le paragraphe précédent l apport de la psychologie


sociale parait améliorer les pratiques managériales. Il semble alors intéressant de
développer ce point de vue en prenant l exemple de l intégration des jeunes
professionnels.
Une société en crise de valeurs
Il apparaît que les évolutions socioculturelles marquent une rupture avec les valeurs
traditionnelles véhiculées par le milieu de la santé. La profession, du fait de son histoire,
a intériorisé des valeurs traditionnelles qui restent privilégiées dans l éthos infirmier.
Celles-ci sont les valeurs religieuses caractérisées par la mission de soulager toutes les
souffrances humaines, les valeurs humanistes avec comme idée essentielle le respect de
l être humain et les valeurs traditionnellement attribuées aux femmes dans la société et
plus spécialement à celles qui ont une place de dominées.
Les manifestations de cette rupture5 n ont cessé de s accentuer depuis la crise
économique des années 80. La montée en puissance du chômage et la croissance des
inégalités sociales ont favorisé le repli sur soi et la promotion de l individualisme. Ces
problèmes économiques ont aussi eu des retentissements sur la vie politique marqués
par une perte de confiance dans les décideurs caractérisée par des votes extrêmes. Une
crise spirituelle est également apparue avec une désaffection pour les mouvements
idéologiques, une diminution des pratiques religieuses et une montée de l intégrisme.
Le champ le plus affecté de la société est celui du travail6 notamment par un
désinvestissement pour celui-ci. L objectif premier de l emploi est de se procurer des
revenus pour assurer la satisfaction de nos besoins, mais c est aussi un facteur essentiel
d intégration sociale et de réalisation personnelle. Certaines professions comme les
infirmiers ou les mineurs se sont longtemps attachés à la reconnaissance de leur métier
plutôt qu à la rémunération. Mais le phénomène du chômage a provoqué une instabilité

5
DEBERDT Jean-Patrick, « Crise des valeurs, valeur de la crise », SOINS CADRES, n°53 février 2005
6
DEBERDT Jean- Patrick, op.cit.
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pour beaucoup d individus ne pouvant plus assurer leurs besoins essentiels. Ceci a eu
pour effet de valoriser la sphère privée au détriment de l investissement dans le travail.
En effet, le souci de réussir sa vie et de véhiculer une image positive est devenu
primordial face aux impératifs professionnels. On est de moins en moins prêt à sacrifier
sa vie personnelle pour son travail.
Ces bouleversements de la société n ont pas fait disparaître les valeurs mais ont
plutôt modifié leur manifestation et leur hiérarchie. La société actuelle privilégie plus la
performance, la liberté, la réussite, la notoriété plutôt que des valeurs traditionnelles
comme l honneur, le travail, le respect, la persévérance et la ponctualité. Cette crise des
valeurs trouve donc son origine dans un changement de celles-ci plus que sur leurs
absences. En effet, nous sommes actuellement dans une société qui tolère de moins en
moins les différences, les autres convictions et habitudes. C est sûrement dans cette
intolérance que se trouvent les raisons de cette crise. Cette montée de l intolérance est
induite par l exacerbation de la compétitivité, le vieillissement de la population qui
renforce le repli sur soi et la nostalgie, ainsi que l effondrement des idéologies
caractérisé par la perte de perspectives. En conséquence, cette évolution de la société a
modifié les attitudes et les comportements des jeunes individus notamment en matière
de travail.
Comprendre les attentes des jeunes professionnels
Les cadres de santé doivent alors prendre en compte ces évolutions et les intégrer
dans leurs pratiques managériales pour faciliter « la rencontre » de ces jeunes avec
l institution.
Dans un premier temps, il est nécessaire de comprendre l univers mental de ces
jeunes individus. Hervé SERIEYX7 décrit que les jeunes d aujourd hui « ne sont pas
nous en moins vieux car ils ont été structurés dans un autre environnement ». La
préoccupation du cadre est alors d identifier et de comprendre les motivations, les
attentes des jeunes, et non de chercher à les conformer aux normes des générations
précédentes. Par cette approche, le cadre peut détecter leurs systèmes de valeurs, leurs
représentations de la profession afin de percevoir leur manière d appréhender le travail.
Ces évolutions dans l approche du travail font que les jeunes recherchent un meilleur
équilibre entre le travail et leur vie privée et qu ils modifient le rapport à l autorité en

7
JOUTARD Thierry, « Jeunes professionnels et organisations de santé, une rencontre à construire », SOINS CADRES, n°53 février 2005
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reconnaissant plus facilement les compétences que le statut. L image sociale que
renvoie une profession est aussi primordiale dans le choix d un métier actuellement.
Ainsi après avoir identifié les caractéristiques de la jeunesse actuelle le cadre peut
adapter ses pratiques managériales aux champs représentationnels de ces jeunes
professionnels et les faire concorder aux règles et attentes des organisations de santé.
Diminuer l incompréhension générationnelle
Le premier défi du cadre sera de réduire les divergences de cultures et de
représentations entre les professionnels pour diminuer les conflits au sein de l équipe.
En effet, ceux-ci semblent favoriser le désinvestissement des jeunes professionnels et
provoquer des crises identitaires chez les agents expérimentés. Pour réduire ces
discordances entre les membres d une équipe le cadre peut utiliser plusieurs stratégies.
Tout d abord sortir des préjugés, le cadre doit faire prendre conscience à l équipe des
répercussions des évolutions socioculturelles sur le travail. Cela semble primordial car
les préjugés sont néfastes pour les interactions sociales. À ce sujet Peter BERGER
affirme que « l effet le plus désastreux du préjugé sur un être humain, c est de faire de
lui ce que le préjugé prétend qu il est »8. L apport des sciences humaines peut réduire
ceux-ci en organisant par exemple des conférences dans l établissement sur le sujet ou
en l intégrant comme priorité dans le plan de formation.
Ensuite, le cadre doit favoriser la cohésion du groupe en fédérant l énergie collective
de l équipe dans des projets communs. L objectif est alors de favoriser les échanges et
les transferts de compétences intergénérationnelles en organisant des groupes de travail
composés d autant de jeunes que d agents expérimentés. Ainsi, les projets peuvent être
des moyens pour les jeunes professionnels d exprimer leur créativité, d amener un
nouveau regard sur des habitudes de service et de démontrer leur investissement pour
celui ci. Le point crucial pour le cadre sera de gérer les répercussions du changement et
les interactions sociales dans l équipe.
Enfin, le dernier axe de travail est de faire évoluer les formations d adaptation à
l emploi et les transferts de compétences. Il est alors primordial de saisir que la
formation des agents se déroule plus difficilement sur un mode identificatoire que par le
passé. Actuellement les jeunes construisent leurs savoirs sur un mode d expérimentation
sans pour autant s identifier aux professionnels expérimentés comme par le passé.

8
JOUTARD Thierry, « Jeunes professionnels et organisations de santé, une rencontre à construire », SOINS CADRES, n°53 février 2005
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L objectif peut être alors de sortir du cadre habituel des formations et de laisser une
autonomie au jeune professionnel pour construire son expérience. A partir, d un carnet
de bord il pourra valider ses expériences et organiser sa formation en concertation avec
l équipe. Néanmoins, le contrôle de ces acquis reste à la charge du cadre et de
nombreux temps d échanges doivent être planifiés.
Les jeunes et les organisations de santé
Le second défi du cadre sera de faire comprendre et assimiler les règles et les
missions des institutions aux jeunes professionnels.
Dans un premier temps, le cadre par l approche en psychologie sociale peut saisir la
manière dont les jeunes appréhendent leur travail et détecter la hiérarchisation de leurs
systèmes de valeurs. Ensuite, il pourra identifier les moyens à mettre en place pour
réduire les discordances entre leurs systèmes de sens et les exigences professionnelles.
Le but est de les amener à évoluer dans leur mode de pensée afin de s adapter aux règles
de l institution, ainsi les jeunes effectuent une recomposition identitaire pour faire
corroborer leurs attentes aux contraintes de l exercice professionnel.
L un des moyens pouvant être utilisé est l élaboration d une loi commune par
l équipe fixant les règles de fonctionnement du service. Le rôle du cadre est alors de
vérifier le bon sens du contenu, l adhésion de tous à cette loi et de la faire appliquer.
Cela fait appel au degré de maturité symbolique de l équipe qui se caractérise par
l attachement des individus à une loi symbolique. Ce type de fonctionnement facilite
l adhésion à des règles de vie commune.
Un autre moyen est de planifier des réunions d expression, de régulation afin que les
agents formulent leurs griefs sur le fonctionnement du service et leur travail. Cela
permet aux agents de se construire et de partager une vision commune de leur exercice
professionnel.

Conclusion

Bien que n étant que des axes de travail et des réflexions, on peut penser au travers
de cet exemple que la psychologie sociale apparaît améliorer les pratiques managériales.
De ce fait il me semble opportun de développer l apport des sciences humaines dans les
pratiques des cadres afin d améliorer les capacités d analyse des situations de travail.

Laurent POSTEL / Cadre de Santé CH CAMBRAI / laurent.postel@wanadoo.fr 8


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Il est indéniable que les cadres de santé doivent prendre en compte les évolutions
pour répondre au défi de demain : réussir l intégration de nombreux jeunes
professionnels dans les unités de soins. Alors, sans doute, il faudra repenser les
approches des formations, sortir des préjugés, évoluer dans nos représentations et oser
parier sur l avenir.
La construction d une éthique personnelle exige une prospective de nos valeurs, car
elles « se situent à mi-chemin entre les convictions durables d une communauté
historique et les réévaluations incessantes que réclament les changements d époque et
de circonstance avec l émergence de problèmes nouveaux »9.

Je souhaite remercier particulièrement pour leur aide dans la rédaction de cet


article, Messieurs Jean Paul LASSAIRE et Jean COCQUET.

9
BLINDE Jérôme, « Où vont les valeurs ? Pour une éthique du futur », SOINS CADRES, n°53 février 2005
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