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FASCICULE III
ELEMENTS DE PSYCHOLOGIE
(Dratf1)
JUILLET 2007
Avec l’appui de la coopération canadienne
Intégrer des éléments de psychologie des apprentissages, des éléments de pédagogie générale, des
informations didactiques, des connaissances en littérature, en législation, et en morale professionnelle dans des
situations de dissertation et d’étude de cas à l’école élémentaire (français ou arabe) et au préscolaire.
Apprentissages ponctuels
OBJECTIFS OBJECTIFS CONTENUS CIBLES REFERENCE
GÉNÉRAUX PARTIELS CONCERNEES SUPPORT
Maîtriser des éléments de Principales conceptions de
Maîtriser la pédagogie générale l’apprentissage, l’évaluation des
théorie des apprentissages et la remédiation, des CAP
FASCICULE I
technologies éducatives, quelques CEAP
apprentissa
techniques d’organisation de la classe,
ges l’APC et la P.I.
Maîtriser la didactique des Didactique des différents domaines et
CAP
disciplines de leurs composantes (français, math, FASCICULE II
CEAP
étude du milieu)
Maîtriser des éléments de Le développement de l’enfant, les
psychologie des déterminants
apprentissages psychologiques (l’intelligence, la CAP
motivation, l’attention, la mémoire), le FASCICULE III
CEAP
processus d’apprentissage
INTRODUCTION
I- DEFINITION
Le mot psychologie vient du grec “psukhê” qui signifie âme et “logos” qui veut dire
science. C’est l’étude scientifique des faits psychiques qui désignent l’ensemble des manières
de penser, des sentiments, des états de conscience. Elle s’appuie sur l’observation des
comportements humains, les expériences, les statistiques et les modèles mathématiques
pour développer ses modèles théoriques. La psychologie expérimentale qui cherche à
découvrir les lois générales qui règlent les comportements humains et animaux s’est
subdivisée en plusieurs domaines :
l’étude des comportements animaux (psychologie animale) ;
l’étude des réactions physiologiques telles que faim, soif, sommeil, chaud/froid,…
(psychologie physiologique) ;
l’étude du développement de l’enfant (psychologie génétique) ;
l’étude du développeme nt du langage (psycholinguistique) ;
l’étude des performances individuelles comparées (psycho différentielle) ;
l’étude des comportements de groupe (psychologie sociale).
Le 3ème sous stade est celui de l'intelligence pratique ou sensori-motrice. Cette intelligence
porte sur la manipulation des objets et n'utilise, à la place des mots et des concepts, que des
perceptions et des mots organisés en schème d'action. Saisir une baguette pour attirer un
objet éloigné est un acte d'intelligence parce qu’un moyen est coordonné à un but posé
d'avance, et qu'il a fallu au préalable la relation du bâton et de l'objectif pour découvrir ce
moyen.
Au second stade ainsi qu'au troisième stade correspondent une série de sentiments
élémentaires ou affects perceptifs liés aux modalités de l'activité propre: l'agréable et le
désagréable, le plaisir, la douleur etc.
Jusque vers sept ans, les Enfants ne savent guère discuter entre eux et se bornent à
heurter leurs affirmations contraires. Lorsqu'ils cherchent à se fournir des explications les uns
aux autres, ils parviennent avec peine à se placer du point de vue de celui qui ignore ce dont
il s'agit, et parlent comme pour eux mêmes.
Il leur arrive aussi de parler chacun pour soi tout an croyant s'écouter et se comprendre
les uns les autres. Jean Piaget définit cette manière de communiquer le "monologue
collectif"..
Les Enfants, à cet âge, restent donc encore inconsciemment centrés sur eux mêmes. Il
y a une sorte d'indifférenciation entre le MOI et la réalité extérieure. Cette confusion aboutit
alors au primat du point de vue propre.
Le langage permet à l'Enfant de raconter ses actions, de lui fournir le pouvoir de reconstituer
le passé et donc de l'évoquer en l'absence des objets sur lesquels ont portés les conduites
antérieures.
La pensée égocentrique pure se présente dans cette sorte de jeu que l'on appelle le jeu
symbolique. Cette forme de jeu fait intervenir la pensée individuelle.
Sa fonction consiste en effet à satisfaire le MOI par une transformation du réel en fonction
des désirs de l'Enfant.
Pour savoir comment le petit Enfant pense spontanément, il n'est pas de méthode plus
intrusive1 que d'inventorier et d'analyser les questions qu'il pose: les fameux "pourquoi" des
petits, auxquels l'adulte a souvent peine à répondre. Chez l'Enfant les "pourquoi"
représentent une signification indifférenciée, à mi-chemin entre le but et la cause, mais
impliquant toujours l'un et l'autre à la fois. C'est donc la raison d'être des choses que
recherche le "pourquoi", c'est à dire une raison à la fois causale et finaliste.
L'animisme enfantin est la tendance à concevoir les choses comme vivantes et douées
d'intention. Est vivant, au début, tout objet qui exerce une activité, celle-ci étant
essentiellement relative à l'utilité de l'Homme. Puis la vie est réservée aux mobiles, et enfin
aux corps paraissant se mouvoir d'eux mêmes comme les astres et le vent. A la vie est
rattachée, d'autre part, la conscience identique à celle des Hommes, mais le minimum de
savoir et d'intentionnalité nécessaire aux choses pour accomplir leurs actions et surtout pour
se mouvoir ou se diriger vers les buts qui leur sont assignés. Plus tard, seul le mouvement
spontané est doué de conscience.
L'animisme et le finalisme expriment une confusion ou indissociation entre le monde
extérieur (ou subjectif) et l'univers physique. Au finalisme et à l'animisme, on peut
rattacher l'artificialisme ou croyance que les choses ont été construites par l'Homme ou par
une activité divine oeuvrant à la manière de la fabrication humaine. Enfin la causalité toute
entière, qui se développe durant la petite enfance, participe de ces mêmes caractères
d'indifférenciation entre le psychisme et le physique et d'égocentrisme intellectuel. Les lois
naturelles accessibles à l'Enfant sont confondues avec les lois morales et le déterminisme
avec l'obligation.
Période des opérations "concrètes": (7 à 12 ans)
L'Enfant, après sept ans, devient capable de coopération parce qu'il ne confond plus son
point de vue propre et celui des autres, mais parce qu'il les dissocie pour les coordonner. Les
discussions deviennent possibles, le langage égocentrique disparaît.
L'Enfant devient susceptible d'un début de réflexion. Au lieu des conduites impulsives,
l'Enfant pense avant d'agir et commence ainsi à conquérir cette conduite difficile de la
réflexion.
L'Enfant dès sept ans commence à se libérer de son égocentrisme social et intellectuel
et devient donc capable de coordinations nouvelles qui vont présenter la plus grande
importance à la fois pour l'intelligence et pour l'affectivité.
Sources
- Helein Bee et SANDRA k. Mitchell Développement humain traduit par Michel Claes
professeur à l’université de Montréal Ed. Du renouveau pédagogique 86 (3 édition)
- Robert S.Siegler, Enfant et raisonnement (le développement cognitif de l’enfant) traduction
de la 3 édition américaine par Béatrice et Clara Martinot. De Boeck (université) 2001
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L’apprentissage a plusieurs définitions, chacune d’entre elles dépend de la théorie qui fonde le courant.
Depuis longtemps des penseurs en opposition avec la pédagogie classique, ont préconisé une meilleure connaissance de l’enfant
pour fonder les pratiques éducatives.
La forme primitive est l’apprentissage par transmission basée la répétition et la mémorisation. Elle consiste à exposer l’élève à des
sources d’informations qui laissent des empreintes dans son esprit.
Les recherches en psychologie ont permis d’évoluer dans la conception de l’enfant et de sa façon d’acquérir des connaissances.
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Concepts clefs
1) la maturation : c’est un ensemble de modèles de changements intérieurs qui s’opèrent avec l’âge et qui sont relativement
dépendants des influences externes
2) la croissance : elle fait référence à des changements graduels en quantité ou en qualité (ex : l’évolution du langage ou les
transformations du corps).
2Processus qui rend l’apparition du comportement le plus probable (récompense : on ajoute quelque chose d’agréable ou on retire quelque chose de désagréable) ;ou un
processus qui rend le comportement le moins probable (on ajoute quelque chose de désagréable ou on retire quelque chose d’agréable)
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Concepts clefs
1) l’assimilation : processus par lequel l’individu transforme les informations qui l’atteignent afin de les rendre intégrables au mode
de pensée dont il dispose.
N.B l’assimilation est importante tout au long de la vie et pas seulement pendant l’enfance
2) l’accommodation : processus par lequel l’individu ajuste sa pensée aux expériences nouvelles
3) l’équilibration : processus par lequel l’enfant intègre ses nombreuses connaissances du monde en un tout unifié.
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I- LA MOTIVATION
Qu’est ce qui peut expliquer l’attitude d’un enfant dont toute l’attention est focalisée par
une activité ? Sinon qu’il éprouve un besoin, un intérêt, à poursuivre l’activité. Les efforts qu’il
fournit pour rester dans l’activité sont sous tendus par la motivation.
1.1 DEFINITION
Selon le dictionnaire hachette 1998 (PSYCHOLOGIE) la motivation serait “le processus
inconscient ou intentionnel qui est à la base d’une activité. Elle intervient dans l’orientation
d’une conduite, dans la détermination d’un but, dans une situation donnée …Elle s’actualise
généralement en présence d’une stimulation valorisée, réelle ou représentée, dans l’esprit du
sujet”
Le succès et l’échec seraient interprétés comme ayant une cause interne ou externe par les
élèves. Et cette interprétation peut avoir une conséquence sur l’attitude de l’élève (motivation
ou démotivation) par rapport à toutes les autres tâches qu’il est amené à réaliser.
R. VIAU définit la motivation ainsi :
Le contexte d’apprentissage est constitué des perceptions de l’élève, c’est à dire les sources de
motivation :
de la valeur de l’activité (son sens pour l’apprenant)
de sa compétence (son pré acquis)
de la contrôlabilité de l’activité (l’emprise qu’il a sur la tâche)
Ces déterminants ou sources de motivation ont pour conséquences :
un choix
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La motivation joue un rôle important dans l’apprentissage, elle permet une élévation du niveau
d’activation générale et du niveau de vigilance”.
Pour permettre à l’élève d’avoir une image positive de soi le maître doit veiller à :
ü faire des encouragements (renforcements positifs) qui remobilisent l’attention
ü prendre en compte les différents besoins de l’enfant :
o La curiosité et le besoin de savoir (l’attrait de l’inconnu)
o Le succès personnel (besoin d’affirmation, le succès donne confiance)
o La performance auto-évaluatrice (le besoin de se mesurer)
o Le besoin de réalisation de soi (faire un progrès, réaliser quelque chose)
ü prévoir des pauses et des changements d’activités au cours de l’exécution d’un
travail prolongé pour maintenir l’attention ;
ü opérer une alternance adéquate des activités intellectuelles et physiques, des
activités d’apprentissage et d’expression, des activités de communication et de
créativité pour ne pas démobiliser le sujet apprenant
ü diversifier aussi les supports et les formes de travail pour diminuer les
démobilisations
ü éviter les demandes excessives (beaucoup de tâches) qui découragent l’apprenant
ü organiser la pédagogie autour du sens et de la gestion des erreurs pour motiver les
moins doués.
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Pour poursuivre une opération mentale, il faut certes être motivé, mais il faut aussi être
capable de se concentrer sur un objet d’apprentissage pour la durée suffisante à
l’accomplissement des tâches y afférentes. L’enfant très agité ou distrait, à la perception encore
immature, n’a pas encore cette capacité de centration, sur un objet d’étude, communément
appelé l’attention.
2.1 DEFINITION
L’attention, pour le dictionnaire hachette 1998, serait “ l’augmentation de l’activité
intellectuelle qui se concentre spontanément ou volontairement sur un objet déterminé ”
Selon Wallon cité par Tran -THONG “l’attention serait un pouvoir d’auto discipline mentale”
III- LA MEMOIRE
La motivation et l’attention ne suffisent pas pour un apprentissage efficace. Il faut que
l’enfant puisse conserver les acquis intellectuels et moteurs qui servent de point d’ancrage aux
nouvelles acquisitions.
3-1 DEFINITION