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Bilan de la Présidence française

de l’Union européenne

L’ESSENTIEL
SUR l’Europe
Ministère de l’immigration, de l’intégration,
de l’identité nationale et du développement solidaire
101, rue de Grenelle
75323 Paris Cedex 07
Tél. : 01 77 72 61 00

www.immigration.gouv.fr
 Introduction ................................................................................ p 3

Une Europe qui protège

.......................................................... p 5
Une Europe qui organise l’immigration légale .................................. p 6
Le chapitre 1 du Pacte européen sur l’immigration et l’asile ................. p 6
Introduction
sommaire

2 La directive « carte bleue » ....................................................................................... p 7 3

La directive « titre unique » ..................................................................................... p 8
Une Europe qui lutte contre l’immigration illégale ........................ p 9
Les chapitres 2 et 3 du Pacte européen sur l’immigration
et l’asile............................................................................................................................... p 9
La directive « sanctions » contre les employeurs
de travailleurs étrangers en situation irrégulière........................................ p 10
Les instructions consulaires communes ......................................................... p 10 Les migrations sont un phénomène durable des relations
internationales, représentant l’un des principaux défis pour les années
Une Europe qui accueille
.................................................... p 11
à venir. Il est donc important de leur accorder une attention
Une Europe qui honore sa tradition d’accueil des réfugiés .... p 12
particulière.
Les chapitres 1 et 4 du Pacte européen sur l’immigration Organisées et régulées, elles constituent un facteur d’échanges et de
et l’asile ............................................................................................................................ p 12 croissance. Mal gérées, elles peuvent au contraire avoir des
La conférence ministérielle élargie à la société civile
« Bâtir une Europe de l’asile » .............................................................................. p 12
conséquences négatives, tant pour les pays d’accueil que pour les
Le bureau d’appui commun.................................................................................. p 13 migrants eux-mêmes et leurs pays d’origine.
Les conclusions du Conseil Justice et Affaires Intérieures Pour la première fois, le thème de l’immigration était placé au cœur
du 27 novembre 2008 relatives à l’accueil des réfugiés irakiens ......... p 13
du débat européen. En effet, la Présidence française de l’Union
Une Europe qui intègre ses immigrés légaux .................................... p 14
européenne avait pour objectif de jeter les bases d’une politique
commune renforcée en s’appuyant sur un engagement politique
Une Europe qui dialogue
..................................................... p 15 renouvelé. Il s’agissait alors de couvrir l’ensemble des enjeux liés à
Le dialogue entre Etats membres l’immigration, tant par des impulsions politiques que par des avancées
de l’Union européenne ....................................................................................... p 16 concrètes. Sur ces 2 points, la France a remporté d’incontestables
Le dialogue avec les pays tiers ....................................................................... p 17 succès dont, en particulier, l’adoption du Pacte européen sur
Le chapitre 5 du Pacte européen sur l’immigration et l’asile ............... p 17 l’immigration et l’asile.
Les partenariats avec les pays tiers ..................................................................... p 18
La 2e conférence ministérielle euro-africaine Adopté à l’unanimité le 16 octobre 2008, c’est-à-dire quelles que
sur la migration et le développement............................................................... p 18 soient les situations géographiques et les orientations politiques des
pays membres, ce texte politique instaure des règles communes et
propose des avancées concrètes en matière d’immigration et d’asile.
Refusant à la fois le repli sur soi et l’ouverture à tout va, le Pacte
constitue le juste milieu dont l’Europe avait besoin.
 Le travail législatif de la Présidence française a également produit
des résultats importants, traduisant dans les textes des intentions
affirmées au niveau politique. Des avancées significatives existent Une Europe
4
dans plusieurs domaines comme la carte bleue européenne ou bien
encore la simplification des procédures et le titre unique. Ce travail,
qui s’est inscrit dans le cadre d’un dialogue permanent avec le
Parlement européen, témoigne à nouveau de la volonté de mettre en
quiprotège 5

œuvre une politique équilibrée.

Outre ces avancées concrètes, la Présidence française a également
organisé 3 conférences ministérielles. Dans les domaines de l’asile, de
l’intégration et de la coopération avec les pays tiers, elles ont débouché
Introduction

sur des résultats très positifs. Approfondissant certains volets du

Pacte européen sur l’immigration et l’asile, elles ont constitué des étapes
importantes dans des domaines majeurs de la politique migratoire.
 Une Europe qui organise
l’immigration légale
6
Une Europe qui protège
■ Le chapitre 1 du Pacte
européen sur l’immigration
et l’asile
Le chapitre 1er du Pacte européen sur
l’immigration et l’asile adopté les
15 et 16 octobre 2008 est consacré à
l’organisation de la migration légale.
Des principes fondateurs y sont
consacrés :
- Tout d’abord, la politique
d’immigration légale doit être choisie
et concertée,
- Par ailleurs, elle doit relever d’une
double volonté, celle du migrant et
celle du pays d’accueil. Le bénéfice
doit donc en être mutuel.
Ces principes concernent l’immi-
gration professionnelle mais égale-
ment familiale.
Il appartient à chaque Etat membre
de mettre en place des politiques
d’immigration professionnelle et de
décider du nombre de personnes
qu’il souhaite admettre sur son terri-
toire, en fonction notamment des
besoins de son marché du travail.
En outre, l’attractivité de l’Union
européenne pour les travailleurs
hautement qualifiés doit être renfor-
cée. Les migrations temporaires et
circulaires, autrement dit les allers-
retours, doivent être facilitées tout en
évitant la fuite des cerveaux à partir
des pays d’origine des migrants.
L’immigration familiale doit être
mieux organisée. Elle doit se faire
dans le respect de la convention
européenne de sauvegarde des droits
de l’homme et des libertés fondamen-
tales et en fonction des capacités
d’accueil des Etats membres et des
capacités d’intégration des familles.
Les Etats membres doivent mener des
politiques d’intégration ambitieuses,
qui reposent sur l’équilibre entre
les droits (accès à l’emploi, au
logement, aux services sociaux) et les
devoirs des migrants (respect des lois
et de l’identité du pays d’accueil).
L’apprentissage de la langue du pays
d’accueil et l’accès à l’emploi sont
considérés comme des facteurs essen-
tiels d’intégration.
■ La directive « carte bleue »
En moins d’un an de négociations, et
à la suite d’un travail intensif sous
présidence slovène, puis française, le
Conseil européen est parvenu à un
accord politique sur la proposition
de directive portant création d’une
carte bleue européenne. Celle-ci
devra néanmoins être finalisée sous
présidence tchèque.
La « carte bleue » a pour objet de faci-
liter l’accueil dans l’Union européenne
de migrants qualifiés.
Avec cet outil, l’Europe adresse un
triple message où elle entend :
- montrer sa détermination à agir,
non seulement pour lutter contre
l’immigration illégale, mais aussi
pour organiser des possibilités de
migration légale, et notamment
d’immigration à des fins profession-
nelles,
- créer, avec ce symbole, un marché
du travail proprement européen.
La mobilité intra-européenne y
trouve alors tout son sens,
- rendre l’Europe attractive par
rapport à d’autres zones géogra-
phiques, comme l’Amérique du
nord, tout en tenant compte de la
nécessité de maîtriser les flux, à la
fois en fonction de ses propres
besoins et de ceux des pays d’origine.
Les conditions d’octroi de la « carte
bleue »
Les demandeurs devront remplir
principalement 3 conditions :
- avoir conclu un contrat de travail ou
bénéficier d’une offre d’emploi 7
ferme d’une durée d’un an au
moins,
- être titulaire d’un diplôme représen-
tant 3 années d’études ou
éventuellement d’une expérience
Une Europe qui protège
professionnelle comparable de 5 ans,
- bénéficier d’un salaire d’au moins
1,5 fois le salaire brut moyen avec la
possibilité pour chaque Etat
membre de ramener ce seuil salarial
à 1,2 pour des métiers hautement
qualifiés connaissant une pénurie
particulière de main d’œuvre.
Les droits accordés au titulaire de la
« carte bleue »
Les ressortissants de pays tiers à
l’Union européenne, qui remplis-
sent les conditions prévues par la
directive, pourront acquérir une
« carte bleue » dont la durée pourra
aller jusqu’à 4 ans, leur permettant,
ainsi qu’aux membres de leur famille,
de séjourner dans l’État membre et
d’accéder à son marché du travail.
Leur mobilité sera possible à
l’intérieur de l’Union européenne.
Ainsi, après une première période de
travail, de 18 mois, dans l’Etat
membre ayant délivré la « carte
bleue », le bénéficiaire de cette carte
pourra se rendre dans un autre État
membre pour y exercer, selon les
 conditions d’admission fixées par
celui-ci, un emploi hautement quali-
fié. Après 5 ans, il pourra accéder, dans
des conditions plus favorables, au
statut de résident de longue durée.
8 9
■ La directive « titre unique »
Pour la première fois, l’Union euro-
péenne a examiné une proposition de
directive prévoyant la mise en place
Une Europe qui protège
dans les Etats membres d’une procé-
dure unique de délivrance d’un
titre, valant à la fois autorisation de
séjour et autorisation de travail.
Dans ce texte, les travailleurs étrangers
qui séjournent régulièrement dans les
Etats membres se voient reconnaître
une série de droits identiques à ceux
des citoyens de l’Union européenne.
Cette directive, en préparation, consti-
tue une véritable avancée, en termes
de simplification administrative et de
reconnaissance des droits des travail-
leurs migrants légalement installés.
Ainsi, la République tchèque « hérite »
d’un projet de directive qui peut
arriver rapidement à maturité rédac-
tionnelle.
Une Europe qui lutte
contre l’immigration illégale
Une Europe qui protège
■ Les chapitres 2 et 3 du Parallèlement, l’efficacité des
Pacte européen sur contrôles aux frontières extérieures
l’immigration et l’asile doit être renforcée. Plusieurs outils
doivent le permettre :
- le Pacte prévoit, qu’au plus tard le 1er
En adoptant le Pacte européen sur janvier 2012, grâce au système
l’immigration et sur l’asile, les Etats d’information sur les visas, la déli-
membres de l’Union européenne ont vrance de visas biométriques sera
réaffirmé leur volonté de lutter contre généralisée,
l’immigration irrégulière, notam-
- l’agence FRONTEX verra ses
ment en assurant le retour, dans leur
missions clarifiées et ses moyens
pays d’origine ou vers un pays de
renforcés pour faire face à des situa-
transit, des personnes en situation
tions de crise, notamment,
irrégulière.
- à terme, le Pacte prévoit la création
Le principe réaffirmé est que les d’un système européen de gardes
étrangers en situation irrégulière frontière.
doivent quitter le territoire des Etats
membres. A ce titre, des accords de
réadmission devront être conclus
avec les pays d’origine et la coopéra-
tion entre Etats membres, en matière
de retour, sera développée. Ainsi, les
dispositifs d’aide au retour volontaire
sont préconisés et doivent être géné-
ralisés dans tous les Etats membres.
Ceux-ci doivent, par ailleurs, se
limiter, en cas de besoin, à des régu-
larisations au cas par cas pour des
motifs humanitaires ou économiques.
 ■ La directive « sanctions »
contre les employeurs de
travailleurs étrangers en
10
situation irrégulière
La négociation de cet instrument a
constitué une des priorités de la
Présidence française de l’Union euro-
péenne qui a œuvré, avec succès, au
rapprochement des positions au sein
du Conseil, puis avec le Parlement
qui est co-législateur en matière
Une Europe qui protège
d’immigration irrégulière. Proposée
par la Commission en mai 2007, la
directive “sanctions” s’inscrit dans le
cadre des efforts déployés par l’Union
européenne pour élaborer une poli-
tique globale en matière de
migrations.
L’accord politique aujourd’hui obtenu
envisage d’une part, l’interdiction
générale de l’emploi de ressortis-
sants de pays tiers en séjour
irrégulier dans l’Union européenne
et d’autre part, un socle minimum
commun de sanctions (administra-
tives, financières et pénales) effectives
à l’encontre des employeurs qui
profitent de la situation particulière-
ment vulnérable des immigrés en
situation irrégulière.
■ Les instructions
consulaires communes
Une Europe
Les instructions consulaires
communes règlent la délivrance des
visas de courte durée, c’est-à-dire
d’une durée inférieure à 3 mois,
quiaccueille 11
pour tous les Etats membres de la
zone Schengen.
L’accord, qui a été acté le 18 décem-
bre 2008, prévoit que les empreintes
digitales des demandeurs de visa ne
seront collectées qu’à partir de l’âge
de 12 ans. Par ailleurs, les Etats
membres doivent s’efforcer de recou-
rir à la mutualisation de leurs
services consulaires. Si cette mutua-
lisation n’est pas envisageable, le
recours à des prestataires extérieurs
pour la collecte des données biomé-
triques des demandeurs de visa est
autorisé, à condition de respecter
l’ensemble des règles relatives à la
protection des données personnelles.
Les frais de l’externalisation seront
supportés par le demandeur.
 Une Europe qui honore Compte tenu des succès enregistrés,
le calendrier de lancement du chan-
tier a été accéléré, avec des
sa tradition d’accueil propositions de la Commission atten-
dues au premier trimestre 2009.
12
des réfugiés L’objectif est de rendre effectif
l’ensemble du régime commun d’asile
au plus tard en 2012.
■ Le bureau d’appui commun
Une Europe qui accueille
■ Les conclusions du
Conseil Justice et Affaires
Intérieures du 27 novembre
2008 relatives à l’accueil
des réfugiés irakiens
13
La première action européenne
commune, dans le prolongement de
la conférence sur l’asile et de
l’adoption du Pacte européen, a été
décidée le 27 novembre 2008. Elle

Une Europe qui accueille

■ Les chapitres 1 et 4 du
Pacte européen sur
l’immigration et l’asile
Le Pacte rappelle que tout étranger
persécuté a le droit d’obtenir aide et
protection sur le territoire de l’Union
européenne conformément aux
valeurs fondamentales de l’Union et
aux engagements internationaux des
Etats membres.
Le Pacte appelle à la mise en place
d’un régime d’asile européen
commun pour éviter les disparités qui
existent encore dans l’octroi du statut
de réfugié et leurs conséquences.
Une procédure d’asile unique
comportant des garanties communes
sera instaurée d’ici 2012. Les réfugiés
et les bénéficiaires d’une autre forme
de protection auront également un
statut uniforme en Europe.
■ La conférence ministérielle
élargie à la société civile :
« Bâtir une Europe de l’asile »
La conférence ministérielle intitulée
« Bâtir une Europe de l’asile », qui s’est
tenue à Paris les 8 et 9 septembre
2008, a jeté les bases de la seconde
phase du régime d’asile européen
commun.
Les différents intervenants, qu’il
s’agisse des représentants des Etats
membres ou des institutions euro-
péennes, d’associations et de membres
de la société civile, se sont accordés sur
les 3 piliers de cette Europe de l’asile :
- la nécessaire mise en cohérence des
législations,
- le renforcement de la coopération
pratique,
- le développement de la solidarité
entre Etats membres d’une part, et
avec les pays tiers d’autre part.
porte sur la réinstallation des réfu-
Le bureau d’appui européen, dont la giés irakiens les plus vulnérables.
création repose sur une initiative de En effet, les Etats membres se sont
la Commission, permettra de facili- engagés, dans un esprit de solidarité,
à accueillir, sur la base du volontariat
ter les échanges d’informations,
d’analyses et d’expériences entre et en fonction de leurs capacités
Etats membres et de développer des d’accueil et des efforts déjà accomplis
coopérations concrètes entre les admi- par chacun d’eux, jusqu’à environ
nistrations chargées de l’examen des 10 000 réfugiés irakiens.
demandes d’asile. Compte tenu des
engagements de la Commission, il
devrait être mis en place avant l’été
2009.
En renforçant ainsi la coopération
pratique, le bureau d’appui euro-
péen ne pourra que favoriser, sur le
fondement d’une connaissance parta-
gée des pays d’origine, la mise en
cohérence des pratiques et des procé-
dures des demandeurs d’asile dans les
Etats membres. Il contribuera ainsi à
rapprocher le sens des décisions
nationales.
 Une Europe qui intègre
ses immigrés légaux Une Europe
14
quidialogue 15
Une Europe qui accueille

La troisième conférence ministé-

rielle sur l’intégration s’est tenue à
Vichy les 3 et 4 novembre 2008. Les
ministres des 27 Etats membres de
l’Union européenne se sont entendus
sur une déclaration commune, reprise
dans les conclusions du Conseil du
27 novembre 2008.

Cette conférence s’est inscrite dans le

prolongement du Pacte européen
sur l’immigration et l’asile dont elle
a décliné le volet relatif à l’intégration.
Celui-ci prévoit la promotion des
valeurs européennes, la mise en
place d’un parcours d’intégration
avec un équilibre des droits et des
devoirs du migrant, la priorité à
l’intégration par l’emploi et une
place particulière accordée à
l’intégration des femmes, l’égalité
hommes-femmes et l’éducation des
enfants.
 Le dialogue
entre Etats membres
16
de l’Union européenne
Une Europe qui dialogue
La Présidence française s’est attachée
à développer la concertation avec les
autres Etats membres, au-delà du
cadre traditionnel des négociations
communautaires au sein des instances
officielles du Conseil. Ainsi, et pour
mener à bien les négociations sur le
Pacte européen sur l’immigration et
l’asile, la Présidence a entamé un tour
des capitales - préalable indispensa-
ble pour convaincre ses partenaires du
bien fondé de ce texte - avant de le
présenter officiellement au Conseil.
Cette méthode de concertation a
porté ses fruits permettant une
adoption très rapide du Pacte
européen, dès la mi-octobre, par les
chefs d’Etats et de gouvernements.
Le dialogue
avec les pays tiers
■ Le chapitre 5 du Pacte
européen sur l’immigration
et l’asile
Le chapitre 5 du Pacte européen sur
l’immigration et l’asile évoque les
partenariats avec les pays d’origine et
de transit.
A ce titre, l’Union européenne
rappelle son attachement à
« l’Approche globale des migra-
tions » qui traite à la fois de
l’organisation de l’immigration légale,
de la lutte contre l’immigration irré-
gulière et des synergies entre les
migrations et le développement.
Ainsi, l’Europe entend relever le défi
des migrations par un partenariat
entre les pays de destination, d’origine
et de transit. La migration devient une
composante importante des rela-
tions extérieures des Etats membres
et de l’Union européenne.
17
Une Europe qui dialogue
Dans ce contexte, les Etats membres
sont invités à conclure avec les pays
d’origine ou de transit des accords qui
prennent en compte tous les aspects
des migrations. Ils sont invités à
offrir aux ressortissants de ces pays des
possibilités d’immigration légale
adaptées à l’état de leur marché du
travail et les migrations circulaires
sont encouragées.
La coopération avec les pays d’origine
doit également être développée pour
dissuader et combattre l’immigration
irrégulière.
Le Pacte européen promeut aussi les
actions de développement solidaire
qui permettent aux migrants résidant
en Europe de participer au dévelop-
pement de leur pays d’origine. Des
instruments financiers spécifiques
doivent, par exemple, faciliter le
transfert, en toute sécurité et au
moindre coût, de l’épargne des
migrants.
 ■ Les partenariats avec les
pays tiers
Les partenariats pour la mobilité
sont des instruments destinés à
18 donner une expression concrète au
partenariat entre l’Union européenne
et les pays tiers pour une gestion
concertée et responsable des flux
migratoires dans l’intérêt de l’Union,
de ses partenaires et des migrants eux-
mêmes. Ils sont l’expression d’un
Une Europe qui dialogue
dialogue et d’une coopération
accrus, favorisant la mise en œuvre
concrète et équilibrée des 3 volets de
« l’Approche globale des migra-
tions », à savoir une meilleure gestion
des migrations légales, la lutte contre
la migration illégale et le renforcement
du lien entre migration et développe-
ment.
Ces partenariats peuvent faciliter
l’émergence d’opportunités de migra-
tion légale en complément d’une
coopération efficace dans la lutte
contre l’immigration irrégulière :
- en encourageant les Etats membres
à présenter, sur la base des besoins
de leurs marchés du travail, des
opportunités d’emploi pour les
ressortissants de pays tiers,
- en prenant en compte également les
possibilités de migration à des fins
de travail au sein de la même région
géographique du pays tiers.
Deux partenariats pilotes, signés
avec le Cap-Vert et la République de
Moldavie, ont été lancés, au mois de
juillet à Praia et au mois de septem-
bre à Chisinau. Les partenaires y ont
présenté une série d’initiatives
concrètes adaptées aux besoins et à la
réalité économique et sociale des
pays. Deux nouveaux partenariats
sont en cours de négociation avec la
Géorgie et le Sénégal.
■ La 2e conférence
ministérielle euro-africaine
sur la migration et le
développement
Depuis 2006, l’Europe et l’Afrique ont
engagé un dialogue sur les questions
migratoires. C’est à Rabat, en juillet
2006, qu’est né le processus euro-afri-
cain sur la migration et le
développement. La France, très atta-
chée à ce dialogue régulier, a accueilli,
le 25 novembre 2008 à Paris, la
deuxième conférence ministérielle
euro-africaine sur la migration et le
développement, qui a réuni plus de
500 participants représentant 61 pays
et 19 organisations internationales.
L’objectif de cette conférence était de
donner une impulsion nouvelle à la
coopération pratique et opération-
nelle entre les partenaires du
processus, par l’adoption d’un
programme de coopération triennal
comportant une centaine de recom-
mandations pratiques.
Certaines de ces mesures visent à
mieux organiser la migration légale.
D’autres permettent de mieux lutter
contre l’immigration irrégulière,
en améliorant, par exemple, la qualité
de l’état civil, en luttant contre la
fraude documentaire, en renforçant
le contrôle aux frontières, en luttant
contre le trafic illicite des migrants et 19
la traite des êtres humains, en amélio-
rant les procédures de réadmission et
en promouvant le retour volontaire.
Enfin, les synergies entre migration
Une Europe qui dialogue
et développement seront assurées
par des mesures d’accompagnement
des politiques d’emploi d’une part, de
développement économique et social,
de facilitation et de valorisation de
transferts de fonds et de promotion
de développement solidaire, d’autre
part.
La logique de partenariat et de
concertation, initiée par le Pacte
européen sur l’immigration et l’asile
et « l’Approche globale des migra-
tions », a pour effet de généraliser
l’inscription des questions migra-
toires à l’ordre du jour des réunions
entre l’Union européenne et les pays
tiers.
Après la Présidence française, la mise
en place d’un dialogue tripartite
entre pays d’origine, de destination et
de transit, appartenant à des ensem-
bles géographiques différents, apparait
plus que jamais nécessaire et possible.