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Dumas, Alexandre (1802-1870), pseudonyme d'Alexandre Davy de La Pailleterie,

écrivain français qui fut, avec Victor Hugo, le précurseur du drame romantique. Né
à Villers-Cotterêts, fils d'un général de la Révolution disgracié par l'Empire, il
fut contraint de gagner sa vie assez jeune et devint clerc de notaire en province
(1816), avant d'aller chercher fortune à Paris en 1822. Nommé expéditionnaire dans
les bureaux de la chancellerie du duc d'Orléans, grâce à la protection du général
Foy, il consacra une partie de son temps à compléter l'instruction qui lui avait
fait défaut, découvrant notamment avec enthousiasme les œuvres de Shakespeare,
Schiller et Walter Scott. En 1824, il eut un fils naturel (le futur auteur de la
Dame aux camélias, que l'on distingue habituellement de son père en l'appelant
Dumas fils), puis commença à publier des poèmes, des nouvelles, ainsi que quelques
vaudevilles destinés aux théâtres des Boulevards. Il n'acquit cependant de
véritable notoriété littéraire qu'avec Henri III et sa cour (1829). Désormais
célèbre, il fit jouer ses pièces suivantes à l'Odéon et au Théâtre-Français
(Antony, 1831 ; Charles VII, 1831 ; la Tour de Nesle, 1832 ; Catherine Howard, 1834
; Kean ou Désordre et Génie, 1836). Sa carrière de romancier, inaugurée par le
Capitaine Paul (1838), se révéla d'une extraordinaire fécondité. Outre sa célèbre
trilogie des "mousquetaires" évoquant l'époque de Louis XIII (les Trois
Mousquetaires, 1844 ; Vingt Ans après, 1845 ; le Vicomte de Bragelonne, 1848) et le
Comte de Monte-Cristo (1845), qui fit l'objet d'innombrables éditions, traductions
et adaptations théâtrales, on lui doit des récits situés pendant les guerres de
Religion (la Reine Margot, 1845 ; la Dame de Montsoreau, 1846 ; les Quarante-Cinq,
1847-1848), ou encore des ensembles de romans, comme les Mémoires d'un médecin,
dont la trame historique commence sous le règne de Louis XV et se termine à
l'époque de la Révolution (Joseph Balsamo, 1846-1848 ; le Collier de la reine,
1849-1850 ; Ange Pitou, 1851 ; la Comtesse de Charny, 1852-1855). Désireux
d'adapter à la scène certains de ses romans, il fit bâtir à grand frais le Théâtre
historique (1847), mais, malgré l'enthousiasme du public, il fut contraint de
cesser les représentations dès 1851 pour des raisons de budget. Exilé en Belgique
pour fuir ses créanciers, il y rédigea des Mémoires (publiés entre 1852 et 1854).
De retour à Paris (1853), il fonda un journal (le Mousquetaire, rebaptisé en 1857
le Monte-Cristo), dans lequel il fit notamment paraître l'Iliade en roman-
feuilleton. Défenseur de l'indépendance italienne, il suivit Garibaldi dans
l'expédition sicilienne des Mille (1860), puis après s'être lancé dans diverses
opérations financières qui échouèrent les unes après les autres, il revint à Paris,
où il passa les dernières années de sa vie à la charge de son fils.

C'est par les robes décolletées que s'évapore peu à peu la pudeur des femmes.
 
Dieu est le dernier recours, et le malheureux, qui devait commencer par lui,
n'arrive à lui cependant qu'après avoir épuisé toutes autres espérances.
 
Dieu pêche les âmes à la ligne, Satan les pêche au filet.
 
Il y a des services si grands qu'on ne peut les payer que par l'ingratitude.
 
J'aime mieux les méchants que les imbéciles, parce qu'ils se reposent.
 
Le silence est la dernière joie des malheureux.
 
Les femmes sont étonnantes: ou elles ne pensent à rien, ou elles pensent à autre
chose.
 
Les lettres anonymes ont le grand avantage qu'on n'est pas forcé d'y répondre.
 
Les mamans, ça pardonne toujours; c'est venu au monde pour ça.
 
Quand tu souffres, regarde la douleur en face: elle te consolera elle-même et
t'apprendra quelque chose.
 
Rien ne fait voir l'avenir couleur de rose comme de le contempler à travers un
verre de chambertin.
 
Supprimer la distance, c'est augmenter la durée du temps. Désormais, on ne vivra
pas plus longtemps; seulement, on vivra plus vite.
 
Un pays sans police est un grand navire sans boussole et sans gouvernail.
 

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