Vous êtes sur la page 1sur 50

Chapitre 1

LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Cantor a été confronté à la résistance de la


part des mathématiciens de son époque, en parti-
culier Kronecker , Poincaré, bien qu’il connut et
appréciat les travaux de Cantor, avait de profondes
réserves sur son maniement de l’infini en tant que
totalité achevée. Les accès de dépressions récurrents

1
du mathématicien, de 1884 à la fin de sa vie, ont

P été parfois attribués à l’attitude hostile de certains


de ses contemporains, mais ces accès sont souvent à
présent interprétés comme des manifestations d’un
N.
probable trouble bipolaire.

En 1877, Cantor soumit son dernier article au


Journal de Crelle, dans lequel il démontra qu’une
H.

surface est en bijection avec une droite réelle. Kro-


necker , mathématicien réputé, fut en désaccord
avec ce qui fondait les travaux de Cantor en
théorie des ensembles. Kronecker , percu au-
V.

jourd’hui comme un pionnier du constructivisme,


Georg Ferdinand Ludwig Philipp Cantor ne pensait pas que l’on puisse envisager un en-
(3 mars 1845, Saint-Pétersbourg - 6 janvier 1918, semble infini comme une entité : ”Dieu a créé
Halle) est un mathématicien allemand, connu pour les nombres entiers ; le reste est l’oeuvre de
être le créateur de la théorie des ensembles. l’homme”. Kronecker pensait également qu’une
Il établit l’importance de la bijection entre les en- preuve d’existence d’un objet mathématique satis-
sembles, définit les ensembles infinis et les ensembles faisant à certaines propriétés devait donner une
bien ordonnés. Il prouva également que les nombres construction explicite d’un tel objet.
réels sont ”plus nombreux” que les entiers natu- En 1879, Cantor obtint une chaire à l’université
rels. En fait, le théorème de Cantor implique l’exis- de Halle. Atteindre le plus haut rang à l’age de
tence d’une ”infinité d’infinis”. Il définit les 34 ans était une performance notable, mais Can-
nombres cardinaux , les nombres ordinaux et tor aurait préféré avoir une chaire dans une uni-
leur arithmétique. Le travail de Cantor est d’un versité plus prestigieuse, en particulier à Berlin oàu
grand intérêt philosophique (ce dont il était par- se trouvait la meilleure université allemande. Toute-
faitement conscient) et a donné lieu à maintes in- fois, Kronecker se trouvait à la tête du secteur de
terprétations et à maints débats. mathématiques à Berlin jusqu’à sa mort en 1891 et
il ne souhaitait pas avoir Cantor comme collègue.

1
2 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

1.1 ENONCE DES TRAVAUX DIRIGES DE LOGIQUE

Exercice 1 (a) Toutes les voitures rapides sont rouges ;


(b) il existe un mouton écossais dont au moins
1. Prouver que l’équivalence suivante est tou- un cêoté est noir ;
jours vraie : ( A⇒ B) ⇔ ( A ou B) (c) Pour tout  > 0, il existe q ∈ Q∗+ tel que
2. Prouver que l’équivalence suivante est tou- 0 < q < ;
jours vraie : ( A ou ( B et C)) ⇔ (( A ou (d) Pour tout x ∈ R, on a x2 < 0.
B) et ( A ou C)) 2. Soit P, Q, R des propositions. Dans chacun
3. Décrire les parties de R qui sont définies par des cas suivants, les propositions citées sont-
les propositions (vraies) suivantes : elles la négation l’une de l’autre ?
1) (x > 0 et x < 1) ou x = 0 (a) (P et Q) ; (non P et non Q) ;
2) x > 3 et x < 5 et x6 = 4 (b) (P ⇒ Q) ; (non Q ⇒ non P) ;
3) (x60 et x > 1) ou x = 4 (c) (P ou Q) ; (P et Q).
4) x > 0 ⇒ x > 2.
3. Soit a, b, c des réels. Ecrire la négation des
propositions suivantes :
(a) a ≤ −2 ou a ≥ 3 ;

1
(b) a ≤ 5 et a > −1 ;
Exercice 2

1. Soient les quatre assertions suivantes : P (c) a ≤ 5 ou 3 > c ;


N.
(a) ∃x ∈ R∀y ∈ Rx + y > 0 ;
(b) ∀x ∈ R∃y ∈ Rx + y > 0 ; Exercice 4
(c) ∀x ∈ R∀y ∈ Rx + y > 0 ;
H.

1. Supposons que les chiens aboient et que la ca-


(d) ∃x ∈ R∀y ∈ Ry 2 > x . ravane passe. Traduisez les propositions sui-
1. Les assertions a, b, c, d sont-elles vraies ou vantes en langage propositionnel. On note p :
fausses ? les chiens aboient et q : la caravane passe.
V.

2. Donner leur négation. a. Si la caravane passe, alors les chiens


aboient.
2. Nier les assertions suivantes : b. Les chiens n’aboient pas.
c. La caravane ne passe pas ou les chiens
(a) tout triangle rectangle possède un angle aboient.
droit ; d. Les chiens n’aboient pas et la caravane ne
(b) dans toutes les écuries, tous les chevaux passe pas.
sont noirs ; 2. Examiner les relations logiques existant entre
(c) pour tout entier x, il existe un entier y tel les assertions suivantes :
que, pour tout entier z, la relation z < x A - Tous les hommes sont mortels
implique le relation z < x + 1 ; B - Tous les hommes sont immortels
(d) ∀ > 0∃α > 0(|x − 7/5| < α ⇒ C - Aucun homme n’est mortel
D - Aucun homme n’est immortel
|5x − 7| < )
E - Il existe des hommes immortels
F - Il existe des hommes mortels

Exercice 3

Exercice 5
1. Ecrire la négation des propositions suivantes :
1.1. ENONCE DES TRAVAUX DIRIGES DE LOGIQUE 3

On considère les deux (02) déclarations sui- les formules logiques suivantes en phrases du
vantes : langage naturel :
D1 : S’il s’agit que Portia aille à la plage pour que (p ∧ ¬q) ⇒ r
Roméo y aille, Yvon n’ira pas à la plage sans que (¬p ∨ ¬q) ⇒ ¬r
Stecy y soit invitée. 2. Evaluer les formules suivantes en considérant
D2 : Si Yvon est à la plage, alors Stecy y est invité uniquement les valeurs des variables données :
ou, Portia y est mais pas Roméo. q ⇒ (p ⇒ r), avec q = F
Après avoir traduit ces deux déclarations en expres- p ∧ (p ∨ q), avec q = V
sion booléenne, vérifier si elles ont la même valeur. p ∨(q ⇒ r), avec q = F
Pour cela on utilisera : 3. En utilisant les tables de vérité, démontrer
• p : Portia est à la plage que
• r : Roméo est à la plage (P⇒ Q et Q ⇒ R)⇒ (P⇒ R)
• v : Yvon est à la plage ¬(P∨ Q) ⇔ ¬ P ∧ ¬Q
• s : Stecy est invitée ¬(P∧Q) ⇔ ¬P ∨ ¬Q

Exercice 6

1
Exercice 9

.P
Jean était témoin d’un vol à mains armées. Il
court au commissariat de police le plus proche pour
faire une déposition. Sous l’état de choc il n’a pas pu
A l’aide de la méthode des tables de vérité, dites
si les formules suivantes sont des tautologies.
p ∨¬p (principe du tiers exclu)
.N
garder de la suite dans les idées et ses déclarations ¬(p ∧¬p) (principe de non-contradiction)
sont confuses mais on a pu tirer les assertions sui- (p ∨ q) ⇒ (q ∨ p) (commutativité de ∨)
vantes qui sont vraies : p ⇒ (q ⇒ p) (le vrai est impliqué par tout)
• Si le braqueur est barbu alors c’est un sexagénaire ¬p ⇒(p⇒q) (le faux implique tout)
• Le braqueur n’est pas barbu et n’était pas venu à (¬p ⇒p) ⇒ p (preuve par l’absurde)
.H

moto ou bien il est barbu et était à moto ((¬p ⇒ q) ∧ (¬p ⇒ ¬q)) ⇒ p (preuve par l’ab-
• Le braqueur était à moto surde)
Est-il correct de conclure suite à ses informations ((p ⇒q) ∧ (q ⇒ r) ⇒(p ⇒ r) (transitivité de ⇒)
que le braqueur est un sexagénaire ?
V

Exercice 10
Exercice 7
Soient f , g deux fonctions de R dans R. Tra-
Dans un avion se trouvent : 9 enfants de sexe duire en termes de quantificateurs les expressions
masculin , 5 enfants béninois , 9 hommes adultes , 7 suivantes :
enfants non béninois de sexe masculin , 11 béninois 1. f est majorée ;
dont 6 de sexe mascuulin , 12 enfants non béninois 2. f est bornée ;
, 2 femmes adultes non béninoises. 3. f est paire ;
Combien y a-t-il de passagers dans l’avion ? 4. f est impaire ;
5. f ne s’annule jamais ;
6. f est périodique ;
7. f est croissante ;
8. f est strictement décroissante ;
Exercice 8 9. f n’est pas la fonction nulle ;
10. f n’a jamais les mêmes valeurs en deux points
1. En interprétant p par ”je pars”, q par ”tu distincts ;
restes” et r par ”il n’y a personne”, traduisez 11. f atteint toutes les valeurs de N ;
4 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

12. f est inférieure à g ; Exercice 13


13. f n’est pas inférieure à g.
1. Soient I un intervalle de R et f :I→ R une
fonction définie sur I à valeurs réelles.
Exprimer à l’aide de quantificateurs les pro-
Exercice 11 positions suivantes :
(a) la fonction f s’annule
1. Ecrire à l’aide de quantificateurs les proposi- (b) la fonction f est la fonction nulle
tions suivantes :
(c) f n’est pas une fonction constante
(a) Le carré de tout réel est positif.
(d) f ne prend jamais deux fois la même valeur
(b) Certains réels sont strictement supérieurs
à leur carré. (e) la fonction f présente un minimum
(c) Aucun entier n’est supérieur à tous les (f) f prend des valeurs arbitrairement grandes
autres. (g) f ne peut s’annuler qu’une seule fois
(d) Tous les réels ne sont pas des quotients 2. Soit f : R → R. Indiquer la différence de sens
d’entiers. entre les deux propositions proposées :
(e) Il existe un entier multiple de tous les

1
(a) ∀x ∈ R, ∃y ∈ R, y = f (x) et ∃y ∈ R,
autres.

P
(f) Entre deux réels distincts, il existe un ra-
tionnel.
∀x ∈ R, y = f (x).
(b) ∀y ∈ R, ∃x ∈ R, y = f (x) et ∃x ∈ R,
N.
∀y ∈ R, y = f (x)
(g) Etant donné trois réels, il y en a au moins
deux de même signe. (c) ∀x ∈ R, ∃M ∈ R, f (x) ≤ M et ∃M ∈ R,
∀x ∈ R, f (x) ≤ M
2. Peut-on intervertir les quantificateurs ” ∀n ∈
N ” et ” ∃m ∈ N” dans les propositions sui- 3. Soit f une application de R dans R. Nier, de
H.

vantes (justifier proprement votre réponse). la manière la plus précise possible, les énoncés
a) ∀n ∈ N , ∃m ∈ N n ≥ m qui suivent :
b) ∀n ∈ N ; ∃m ∈ N n2 ≥ m : 1. Pour tout x ∈ Rf (x) ≤ 1.
2. L’application f est croissante.
V.

3. L’application f est croissante et positive.


4. Il existe x ∈ R+ tel que f (x) ≤ 0.
5. Il existe x ∈ R tel que quel que soit y ∈ R,
Exercice 12 si x < y alors f (x) > f (y).
On ne demande pas de démontrer quoi que ce
soit, juste d’écrire le contraire d’un énoncé.
1. Soit I un intervalle de R et f une fonction
définie sur I. Exprimer à l’aide de quantifica-
teurs les propriétés suivantes :
ˆf est la fonction nulle.
ˆf s’annule sur I. Exercice 14
ˆf est à valeurs positives.
ˆf est constante.
Soient A et B des sous-ensembles d’un ensemble E.
ˆf est strictement croissante sur I.
Ecrire plus simplement les ensembles suivants :
ˆf prend des valeurs arbitrairement grandes.
2. On définit l’opérateur logique ↑ par 1. A ∩ (A ∩ B)
A ↑ B =¬(A ∧ B). Montrer qu’on peut ex- 2. A ∪ (A ∩ B) ∩ B
primer tous les opérateurs logiques du cours
3. (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B)
(¬, ∧, ∨, ⇒, ⇔) en utilisant uniquement ↑.
4. (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B)
1.1. ENONCE DES TRAVAUX DIRIGES DE LOGIQUE 5

5. (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∩ B) 1. Montrer que f(∅) = 0


2. Montrer que pour tous éléments A et B de
6. A ∩ B ∩ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) P(E),

f(A ∪ B) = f(A) + f(B) − f(A ∩ B).

Exercice 15 3. En déduire f(A ∪ B ∪ C) toutes parties A,B


et C de E.
Soient A,B et C trois parties d’un ensemble E non 4. Que peux tu dire de f si E est fini ?
vide.
1. Que peux-tu dire des ensembles A et B si
A∩B = A∪B?
2. Montrer que si Exercice 18
A ∩ C = A ∪ B alors B ⊂ A ⊂ C
3. Montrer que si 1. Soit n un entier, montrer que si n2 est pair
A ∪ B = A ∪ CetA ∩ B = A ∩ C alors B = C alors n est pair.
4. Montrer que √
2. Soit x un irrationnel positif. Montrer que x

1
(A ∪ B) ∩ (B ∪ A) = (A ∪ B) ∩ (B ∪ A) est irrationnel.
5. Montrer que
(A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) =
(A ∩ B) ∪ (B ∩ C) ∪ (C ∩ A) P 3. Montrer que 2014 ne peut pas s’écrire comme
la somme de deux carrés.
N.
H.

Exercice 16
Exercice 19

Soient A = {a, b, c}, B = {a, π} avec a,b,c des réels √


distincts . 1. Montrer que 2 est un nombre irrationnel.
V.

1. Décrire les ensembles A\B, B\A, A 4 2. On considère une famille finie d’ensembles
B, A × B, P(A) ∪ P(B) et P(A ∪ B) distincts deux à deux.
Montrer que l’un au moins de ces ensembles
2. Que peux-tu dire des propositions suivantes :
ne contient aucun des autres.
p : P(A ∪ B) ⊂ P(A) ∪ P(B)
et q : P(A) ∪ P(B) ⊂ P(A ∪ B)
3. Montrer que l’ensemble C ci-dessous n’est
pas produit cartésien de deux parties de R. Exercice 20
C = {(a, b) ∈ R2 : a2 + b2 ≤ 1}
1. Déterminer toutes les fonctions f : R → R
telles que : ∀x ∈ R, f (x − f (y)) = 2 − x − y.
2. Déterminer les fonctions f : R → R telle que :
Exercice 17 ∀x ∈ R, f (x) + xf (1 − x) = 1 + x.
3. Montrer que toute fonction f : R → R s’écrit
Soient E un ensemble et f une application de P(E) de facon unique comme la somme d’une fonc-
dans R telle que pour toutes parties disjointes A et tion paire et d’une fonction impaire. Préciser
B de E, cette décomposition si f (x) = x2x+1
+x+1
f(A ∪ B) = f(A) + f(B).
6 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Exercice 21 On sait que pour tout entier n > 1, on a l’égalité


n
X Xn
3
1. Soit (fn )n∈N une suite d’applications de l’en- k =( k)2
semble N dans lui-même. On définit une ap- k=1 k=1

plication f de N dans lui même en posant .



f (n) = fn (n) + 1. Démontrer qu’il n’existe Inversement soit (xk )k≥1 une suite de R+ .
aucun p ∈ N tel que f = fp . On suppose que pour tout entier n > 1, on a l’égalité
2. a. Soit p1 , p2 , ..., pr , r nombres premiers. Mon- Xn X n
3
trer que l’entier N = p1 p2 ...pr + 1 n’est divi- xk = ( xk )2
sible par aucun des entiers pi . b. Utiliser la k=1 k=1

question précédente pour montrer par l’ab- Montrer que pour tout entier k on a xk = k.
surde qu’il existe une infinité de nombres
premiers.

Exercice 25

1
.P
Exercice 22 1. Montrer que pour tout entier n > 2,
1 1 1
un = 1 + + + ... +
1. Montrer que pour tout entier naturel n, un = 2 3 n
3 ∗ 52n+1 + 23n+1 est divisible par 17.
.N
n’est pas un entier.
2. Montrer que pour tout entier naturel n, un = 2. Montrer que, pour tout n > 1,
44n+2 − 3n+3 est divisible par 11. s r
3. On définit une suite (un ) par : u0 = 1, u1 = q
√ π
cos θ , et pour n > 2 : un = 2u1 un−1 − un−2 . 2 + 2 + ... + 2 = 2 cos n+1
2
.H

Calculer un , pour tout entier n


(le nombre 2 apparaissant n fois sous la ra-
cine).
V

Exercice 23
Exercice 26
Soit n un entier naturel.
- Combien l’équation x + y = n possède-t-elle de 1. Démontrer les énoncés suivants par
couples solutions (x, y) dans N2 ? récurrence (éventuellement forte) :
- Combien l’équation x + y + z = n possède-t-elle de
triplets solutions (x, y, z) dans N2 ? n
X
- Généraliser au calcul du nombre de (p + 1)-uplets (a) Pour tout naturel n, on a 2k = 2n+1 − 1
solutions de x0 + x1 + ... + xp = n. k=0
Pour cette question, on donnera deux n
X n(n + 1)
démonstrations, l’une qui utilise une récurrence et (b) Pour tout naturel n, on a k=
k=0
2
l’autre qui s’appuie sur un calcul de dénombrement.
n
X n(n + 1)(2n + 1)
(c) k2 =
k=0
6
n
X n(n + 1) 2
(d) k3 = ( )
Exercice 24 k=0
2
1.1. ENONCE DES TRAVAUX DIRIGES DE LOGIQUE 7

2. Démontrer à l’aide d’un raisonnement par 2. Ecrire la contraposée de la proposition P.


récurrence la propriété suivante : 3. Démontrer qu’un entier impair n s’écrit sous
P (n) : 10n − (−1)n est divisible par 11 la forme n = 4k + r avec k ∈ N et r ∈ {1, 3}.
3. a. Partager un carré en 4 carrés, puis en 6, 7, 4. Prouver alors la contraposée.
8, 9 et 10 carrés. 5. A-t-on demontré la propriété de l’énoncé ?
b. Peut-on partager un carré en 3 ou 5 carrés ?
c. Démontrer à l’aide d’un raisonnement par
récurrence (de 3 en 3) que tout carré peut
être partagé en n carrés, n ≥ 6.
Exercice 29

Soit X un ensemble. Pour f ∈ F (X, X), on


définit f 0 = id et par récurrence pour n ∈ Nf n+1 =
Exercice 27 fn ◦ f.
1. Montrer que ∀n ∈ Nf n+1 = f ◦ f n
2. Montrer que si f est bijective alors ∀n ∈
En utilisant un raisonnement par l’absurde,
N(f −1 )n = (f n )−1 .
démontrer que :
1. La somme et le produit d’un nombre rationnel

1
(non nul pour x) et d’un nombre irrationnel
sont des nombres irrationnels.
2. La racine carré d’un nombre irrationnel posi- P Exercice 30
N.
tif est un nombre irrationnel.
Soit la suite (xn )n∈N définie par x0 = 4 et
3. Un rectangle a pour aire 170 m2 . Montrer que 2 −3
xn+1 = 2x
x
n
+2
sa longueur est supérieure à 13 m. n
1. Montrer que : ∀n ∈ Nxn > 3.
H.

4. Démontrer par un raisonnement par l’absurde 2. Montrer que : ∀n ∈ Nxn+1 − 3 > 3 (xn − 3).
2
la proposition suivante : 3. Montrer que : ∀n ∈ Nxn > ( 32 )n + 3.
”Si n est le carré d’un nombre entier non nul 4. La suite (xn )n∈N est-elle convergente ?
alors 2 n n’est pas le carré d’un nombre en-
V.

tier”.
√ √
5. 2 est un nombre irrationnel (écrire 2 sous
forme d’une fraction irréductible pq puis dis- Exercice 31
cuter la parité de p et q).
1. Que dire de deux sous-ensembles A et B de E
tels que A ∪ B = A ∩ B ?
2. Soient A, B, C trois ensembles. Montrer que
A ∪ B = A ∩ C ⇔ B ⊂ A ⊂ C.
Exercice 28
3. (
Soient A, B, C trois ensembles. Montrer que
A∪B ⊂A∩C
Le but de cet exercice est de démontrer par ⇒B⊂C
contraposition la propriété P suivante pour n ≥ 2 A∩B ⊂A∩C
,n∈N: 4. Soient A, B, C trois ensembles.
P : Si l’entier ( n2 − 1) n’est pas divisible par 8, alors Montrer que
l’entier n est pair. (A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) = (A ∩ B) ∪ (B ∩
1. Définir la contraposé d’une implication A ⇒ C) ∪ (C ∩ A).
B, A et B représentant des assertions.
Démontrer l’équivalence à l’aide d’un tableau
de vérité.
8 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Exercice 32 Exercice 36

Soient E et F deux ensembles. Quelle relation y- Montrer qu’une application f de R dans R stric-
a-t-il : tement monotone est injective.
1. Entre P(E ∪ F) et P(E) ∪ P(F) ?
2. Entre P(E ∩ F) et P(E) ∩ P(F) ?
3. Entre P(E x F) et P(E) x P(F) ?
Exercice 37

Soient E et F deux ensembles non vide et f une


Exercice 33 application de E dans F.
Montrer que :
Soient (Ai )i∈I et (Bi )i∈I deux familles de parties
1. f injective ⇐⇒ ∀A ∈ P(E), A = f(−1) (f(A))
d’un ensemble E.
On suppose que pour tout indice i de I, on a E = 2. f surjective ⇐⇒ ∀B ∈ P(F ), B =
Ai ∪ Bi . Montrer que f(f(−1) (B))
f(A)
3. f bijective ⇐⇒ ∀A ∈ P(E), f({A
E ) = {F
[ [\
E = ( Ai ) ( Bi )

1
i∈I i∈I

P
N.
Exercice 38

Exercice 34 Soient n et m des entiers naturels non nuls.


Montrer que s’il existe une injection ϕ de
H.

1. Soient a et b deux réels tels que a < b. Ecrire En = {1, ..., n} dans
le plus simplement possible les ensembles Em = {1, ..., m} alors nécéssairement n ≤ m
+∞ +∞
[ 1 1 \ 1 1
[a − , b + ] et [a − , b + ]
n n n n
V.

n=1 n=1
2. On définit la différence symétrique de deux
ensembles par A 4 B = (A \ B) ∪ (B \ A). Exercice 39
Montrer que A 4 B = (A ∪ B) \ (A ∩ B).
Montrer que (A 4 B = A ∩ B) ⇒ A = B = ∅. Soient f : E → F et g : F → G deux applica-
tions. Montrer les implications suivantes :
1. Si g ◦ f est surjective alors g est surjective
2. Si g ◦ f est injective alors f est injective
Exercice 35 3. Si g ◦ f est surjective et g est injective, alors
f est surjective
Soient E et F deux ensembles, f : E → F .
4. Si g ◦ f est injective et f est surjective, alors
Démontrer que :
g est injective
∀A, B ∈ P (E)(A ⊂ B) ⇒ (f (A) ⊂ f (B)),
∀A, B ∈ P (E)f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B),
∀A, B ∈ P (E)f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B),
∀A, B ∈ P (F )f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B),
∀A ∈ P (F )f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A).
Exercice 40

Soit f une application de E dans F.


1.1. ENONCE DES TRAVAUX DIRIGES DE LOGIQUE 9

1. Montrer que pour toute partie A de E, (d) si A ∩ B = ∅ , 1AtB = 1A + 1B .


f −1 (f (A)) ⊃ A. (e) ∀A, B ∈ P(E), 1AtB = 1A + 1B − 1A . 1B
2. Montrer que pour toute partie B de F, (f) 1A4B = (1A − 1B )2
f (f −1 (B)) = f (E) ∩ B.
3. Prouver que f est injective si et seulement si
∀A ⊂ E, f −1 (f (A)) = A.
Exercice 44
4. Prouver que f est surjective si et seulement si
∀B ⊂ F , f (f −1 (B)) = B.
Le but de ce dernier exercice (difficile !) est de
démontrer le théorème suivant (théorème de Cantor-
Bernstein) : si E et F sont deux ensembles tels qu’il
existe une application f : E → F et une application
Exercice 41 g : F ⇒ E toutes deux injectives, alors il existe une
bijection de E vers F.
On pose pour cela E1 = E \ g(F ), F1 = f (E1 ),
Soit A une partie d’un ensemble E.
E2 = g(F1 ) \ E1 , F2 = f (E2 ), E3 = g(F2 ) \ (E1 ∪ E2 )
On lui associe l’application 1A , de E vers {0, 1},
( etc. On définit enfin A = ∪+∞i=1 Ai et l’application h :
1 si x ∈ A −1
définie par 1A (x) = Montrer que E → F par h|A = f et h|(E\A) = g .
0 si x ∈

1
/A Vérifier que h est bien définie et bijective.
A 7→ 1A est une bijection de P(E) sur F (E, {0, 1})

P
N.
Exercice 45
Exercice 42
Soit R une relation binaire sur un ensemble E,
H.

Soient A et B deux parties non vides et majorées réflexive et transitive. On définit une relation S sur
de R. On forme : E par :
xSy ⇐⇒ (xRy etyRx)
A + B = a + b | (a, b) ∈ A × B
V.

Montrer que S est une relation d’équivalence


Montrer que (A + B) est majorée et
sup(A, B) = sup A + sup B

Exercice 46

Exercice 43
On considère sur F(E, E)la relation binaire R
définie par :
Soit A une partie d’un ensemble E . On appelle
fonction caractéristique (ou indicatrice ) de la f Rg ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E) telle que f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
partie A dans E, l’application 1A : E → R définie
par : ( 1. Montrer que R est une relation
1 si x ∈ A d’équivalence.
1A (x) = .
0 sinon 2. Décrire la classe d’équivalence d’une
Justifier que fonction donnée f ∈ F(E, E).
(a) 1A ≤ 1B si et seulement siA ⊂ B. Que peut-
on dire des ensembles A et B si 1A = 1B ?
(b) 1A∩B = 1A .
(c) 1A = 1 − 1A oàu A est le complémentaire de
Exercice 47
A dans E.
10 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Soit (G, ×) un groupe et H un sous groupe de Soient E et F deux ensembles ordonnés (l’ordre
(G, ×) . sur E étant total). Soit f : E → F , croissante.
On définit une relation binaire R sur G par : Montrer que f est injective si et seulement si elle est
strictement croissante.
xRy ⇐⇒ x × y −1 ∈ H Montrer que le résultat n’est pas vrai si on ne sup-
pose pas que E est totalement ordonné.
Montrer que R est une relation d’équivalence et en
décrire les classes d’équivalence .

Exercice 52
Exercice 48

Soit E un ensemble etf : E 7−→ R une application Deux éléments x et y d’un ensemble E muni
injective. d’une relation d’ordre ∠ sont comparables si l’on a
On définit sur E une relation binaire par : x∠y ou y∠x.
Quand tous les éléments sont comparables, l’ordre
xRy ⇐⇒ f (x) ≤ f (y) est dit total ; sinon on dit qu’il est partiel.
1. Montrer que l’inclusion définit un ordre par-
Montrer que R est une relation d’ordre.

1
tiel sur p(E), l’ensemble des parties de E.

P 2. Montrer que la relation ≤ est un ordre total


sur I.
N.
Exercice 49 3. Montrer que, la relation x|y (si x divise y, x,
y ∈ E ∗ ) est un ordre partiel sur E.
Soient A, B deux parties d’un ensemble E ordonné
par ≤ . On suppose que A et B ont chacun un plus
H.

grand élément .
1. Qu’en est -il de A ∪ B
(a) lorsque l’ordre est total ? Exercice 53
(b) lorsque l’ordre n’est pas total ?
V.

2. Donner un exemple dans l’ensemble Soit E un ensemble. On note p(E) l’ensemble


ordonnée (N∗ , |) . des parties de E. Pour tout A, B ∈ p(E) on note
A 4 B = (A − B) ∪ (B − A).
1. Montrer que, pour tout A, B, C ∈ p(E), on
a : (B − C ⊂ A et C − D ⊂ A) ⇒ B − D ⊂ A
Exercice 50 2. Soit A ∈ p(E). Montrer que la relation R
définie sur p(E) par : BRC ⇔ B 4 C ⊂ A ;
Soient R et S deux relations d’ordre total sur E. est une relation d’équivalence.
1. On définit la relation T sur E par : xT y ⇔ 3. Pour tout B ∈ p(E), préciser la classe de B
(xRy et xSy). modulo R.
Est-ce une relation d’ordre (total, partiel) ?
2. Même question en définissant : xU y ⇔ (xRy
ou xSy).

Exercice 54

1. Sur N∗N∗ , on pose (m, n)R(p, q) ⇔ mq = np.


Exercice 51
Est-ce une relation d’équivalence ?
1.1. ENONCE DES TRAVAUX DIRIGES DE LOGIQUE 11

2. Soit E un ensemble fini. On définit une rela- Exercice 57


tion R sur P (E) par : ARB ⇔ card(A 4 B)
est pair. 1. Soient P , Q et R trois propositions. Ecrire
R est-elle une relation d’équivalence ? la négation de chacune des propositions sui-
vantes.
(a) P ∨(Q ∧ R)
(b) P ∧(Q ∨ R)
(c) (P =⇒ qQ)∨ R
Exercice 55
(d) (P ⇐⇒ Q)=⇒R
2. Jean est blond et Julie est brune. Donner la
Quatre amies : Adrienne, Béatrice, Charlotte, valeur de vérité puis la négation de chacune
Delphine exercent quatre professions différentes : des propositions suivantes :
avocate, médecin, pharmacienne et professeur. Ni
(a) Jean est brun ou Jean est blond
Béatrice, ni Charlotte n’exercent une profession de
santé. Celle des quatre amies qui est médecin soigne (b) Jean est roux et Julie est brune
Adrienne et Charlotte. Adrienne et Charlotte n’en- (c) Jean n’est pas blond ou Julie est brune
seignent pas. Parmi les propositions suivantes, la- (d) Il n’est pas vrai que Julie n’est pas brune
quelle (lesquelles) est (sont) possible(s) ?

1
1. A. est pharmacienne et C. est médecin
2. B. est avocate et C. est professeur
3. C. est professeur et A. est pharmacienne P Exercice 58
N.
4. D. est médecin et B. est professeur Soient P , Q et R trois propositions. Montrer les
5. A. est médecin et C. est pharmacienne équivalences suivantes.
1. [P ⇒ (Q ⇒ R)] ⇐⇒ [(P ∧ Q) ⇒ R ]
H.

2. [ (P ∨ Q) ⇒ R ] ⇐⇒ [ (P ⇒ R) ∧ (Q ⇒ R)
]
3. [ P ⇒ (Q ∧ R) ] ⇐⇒ [ (P ⇒ Q) ∧ (P ⇒ R)
Exercice 56 ]
V.

Trois frères Alfred, Bernard et Claude ont des


crayons de couleur différente bleu, rouge et vert. De
plus, les assertions suivantes sont vraies : Exercice 59
1. Si le crayon d’Alfred est vert, alors le crayon
Soient I un intervalle de R et f : I −→ R une
de Bernard est bleu ;
fonction définie sur I à valeurs rélles. Exprimer ver-
2. Si le crayon d’Alfred est bleu, alors le crayon balement la signification des propositions suivantes :
de Bernard est rouge ; 1. ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ I, f (x) = λ
3. Si le crayon de Bernard n’est pas vert, alors 2. ∀ x ∈ I, f (x) = 0 ⇒ x = 0
le crayon de Claude est bleu
3. ∀ (x, y) ∈ I 2 , x < y ⇒ f (x) ≤ f (y)
4. Si le crayon de Claude est rouge, alors
le crayon d’Alfred est bleu. Que peut-on
conclure sur la couleur respective des crayons
d’Alfred, Bernard et Claude ? Y a-t-il plu- Exercice 60
sieurs possibilités ?
1. Dans chacun des cas, donner la valeur de
vérité de la proposition puis exprimer sa
négation.
12 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

(a) ∃ x ∈ N, x2 > 7 2. S’il existe une application h de F dans E telle


(b) ∀ x ∈ N, ∃ y ∈ N, y > x 2 que f ◦ h = Id F alors f est surjective.
(c) ∃ x ∈ R, ∀ y ∈ R, y 2 > x 3. S’il existe deux applications g et h de F dans
E telles que g ◦ f = Id E et f ◦ h = Id F alors
(d) ∀ x ∈ R, x ≥ 3 =⇒ x2 ≥ 6 f est bijective et g = h = f −1 .
2. Complèter si possible, avec ∀ ou ∃ pour obte-
nir une proposition vraie.
(a) . . . x ∈ R, x2 +2x+3 > 0
Exercice 65
(b) . . . x ∈ R, x2 -4x+3 ≤ 0
(c) . . . x ∈ R, (2x-1)3 -8x3 +6x2 -6x = -1
66
Soient E un ensemble (non vide), A, B des par-
ties de E et f une application de E dans E
1. Montrer que f est injective si et seulement si
Exercice 61 f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B).
2. Montrer que f est bijective si et seulement si
Montrer que 2014 ne peut pas s’écrire comme la f (Ā) = f (A).
somme de deux carrés.

1
Exercice 62
P Exercice 66
N.
Soit m un entier naturel. Montrer que s’il existe
s Montrer que pour tout n ≥ 1, un entier naturel n et une injection ϕ de E n =
r
√ {1, . . . , n} dans E m = {1, . . . , m } on a alors
q p
π
2 + 2 + 2 + ··· + 2 = 2cos( 2n+1 ) (le nécessairement n 6 m.
H.

nombre 2 apparaissant n fois).

Exercice 67
V.

Exercice 63
Soit R une relation binaire sur un ensemble E,
réflexive et transitive.
Soient f un élément de F(E, F ) et g un élément
de F(F , G) (E, F , G des ensembles non vides). Mon- 1. La relation T définie par : xT y ⇐⇒ (xRy
trer que : ou yRx) est-elle une relation d’équivalence ?
Justifier votre réponse
1. Si g ◦ f est surjective et g injective alors f
est surjective. 2. On définit une relation δ sur E par : xδy ⇐⇒
(xRy et yRx).
2. Si g ◦ f est injective et f surjective alors g Montrer que δ est une relation d’équivalence.
est injective.
3. Montrer que R permt de définir une relation
d’ordre sur les classes d’équivalences de δ.

Exercice 64
Exercice 68
Soient E, F deux ensembles et f une application
de E dans F . On considère sur F(E, E) la relation binaire R
1. S’il existe une application g de F dans E telle définie par :
que g ◦ f = Id E alors f est injective. f Rg ⇐⇒ ∃ ϕ ∈ S(E), f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 13

1. Montrer que R est une relation d’équivalence. 2, . . . , n} et A = { E i ⊂ E ; i ∈ I }.


2. Décrire la classe d’équivalence d’une fonction Prouver que A admet pour l’ordre d’inclusion ⊆ une
donné f ∈ F(E, E). borne inférieure et une borne supérieure donnés par
inf(A) = ∩ni=1 E i = { x ∈ E ; ∀ i ∈ I, x ∈ E i } et
sup(A) = ∪ni=1 E i = { x ∈ E ; ∃ i ∈ I, x ∈ E i }.

Exercice 69
Exercice 72
On considère la relation binaire T définie sur ]0 ;
+∞[ par :
xT y ⇐⇒ x + ln(y) = y + ln(x) et l’application Soient A et B deux parties non vides et bornés
f :]0; +∞[→]0; +∞[ où ”exp” désigne la fonction ex- de R telles que A ⊂ B
x7→xexp(−x) Comparer inf A, sup A, inf B et sup B.
ponentielle népérienne.
1. Montre que T est une relation d’équivalence.
2. Soit a ∈ ]0 ; +∞[. Prouver que la classe
Exercice 73
d’équivalence de a modulo T est l’ensemble
Cl(a) = f (−1) (f (a))

1
La notation f (−1) désigne l’image réciproque Soient A et B deux parties non vides et majorés
par f .
P de R
1. Montrer que sup A, sup B et sup (A ∪ B)
N.
existent et sup (A ∪ B) = max(sup A, sup
B).
Exercice 70
2. On forme A + B = {a + b / (a, b) ∈ A × B
}.
H.

Un ensemble ordonné (E, 4) est bien ordonné Montrer que A + B est majoré et sup(A +
(où 4 est un bon ordre) si toute partie non vide A B) = sup A + sup B
de E admet un plus petit élément.
Prouver qu’un ensemble bien ordonné (E, 4) est to-
V.

talement ordonné.
Exercice 74

Exercice 71 Soit A une partie non vide et minoré de R.


On pose m = inf A et B = A ∩ ] -∞ ; m+1[.
Soit E un ensemble non vide et E 1 ,E 2 ,. . . , E n Déterminer la borne inférieure de B.
des sous ensemble non vide de E. On pose I = {1,

1.2 SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES

Solution 1 Les deux propositions (A ⇒ B) et (A ou B)


sont donc synonymes (ou équivalentes)
1. On forme les tableaux de vérité de (A ⇒ B)
2. On dresse un tableau de vérité dans lequel
et de (A ou B) :
apparaissent les huit cas possibles concernant
A B A A⇒B A ou B A, B, C :
V V F V V
V F F F F
F V V V V
F F V V V
14 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

2
A B C B et C A ou B A ou C A ou (B et C) (A ou B) et (A ou C)
V V V V V V V V
V V F F V V V V
V F V F V V V V
V F F F V V V V
F V V V V V V V
F V F F V F F F
F F V F F V F F
F F F F F F F F

On constate bien que l’équivalence (A ou (B et d) ∃ε > 0 ∀α > 0 (|x−7/5| < α et |5x−7| ≥


C)) ⇔ ((A ou B) et (A ou C)) est toujours vraie. ε).
3. a) [0, 1[
b) ]3, 4[∪]4, 5[, ou encore ]3, 5[ \ {4}
c) {4}
d) ] − ∞, 0[∪[2, +∞[
Solution 3

1
Solution 2

P
N.
1. a) (a) est fausse. Car sa négation qui est
∀x ∈ R ∃y ∈ R x + y ≤ 0 est vraie.
Etant donné x ∈ R il existe toujours un
y ∈ R tel que x + y ≤ 0, par exemple Solution 4
H.

on peut prendre y = −(x + 1) et alors


x + y = x − x − 1 = −1 ≤ 0.
b) (b) est vraie, pour un x donné, on peut
prendre (par exemple) y = −x + 1 et alors
V.

x + y = 1 > 0. La négation de (b) est


∃x ∈ R ∀y ∈ R x + y ≤ 0. Solution 5
c) (c) : ∀x ∈ R ∀y ∈ R x + y > 0 est fausse,
par exemple x = −1, y = 0. La négation
est ∃x ∈ R ∃y ∈ R x + y ≤ 0. xSy ⇐⇒ (xRy et yRx)
d) (d) est vraie, on peut prendre x = −1. La
Montrons que S est une relation d’équivalence
négation est : ∀x ∈ R ∃y ∈ R y 2 ≤ x. ⇒Réflexivité
R étant réflexive , on a : xRx; ∀x ∈ E
2. a) ”Il existe un triangle rectangle qui n’a pas
Donc xSx, S est donc réflexive. (1)
d’angle droit.” Bien sêur cette dernière
phrase est fausse ! ⇒ Symétrie
Soient x, y ∈ E
b) ”Il existe une écurie dans laquelle il y a
Montrons que S est symétrique. Ceci revient à
(au moins) un cheval dont la couleur n’est
pas noire.” montrer que xRy ⇒ yRx
Supposons xSy
c) Sachant que la proposition en langage
xSy ⇐⇒ xRy et yRx
mathématique s’écrit
⇐⇒ yRx et xRy
∀x ∈ Z ∃y ∈ Z ∀z ∈ Z (z < x ⇒ z < x+1), xSy ⇒ ySx
donc S est une relation symétrique .(2)
la négation est
⇒ Transitivité
∃x ∈ Z ∀y ∈ Z ∃z ∈ Z (z < x et z ≥ x+1). Soient x, y, z ∈ E
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 15

Supposons que xSy et ySz f Rh.


f Rg ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
gRh ⇐⇒ ∃ϕ1 ∈ S(E)/g ◦ ϕ1 = ϕ1 ◦ h
Sy ⇐⇒ xRy et yRx
ySz ⇐⇒ yRz et zRy f ◦ ϕ = ϕ ◦ g ⇒ (f ◦ ϕ) ◦ ϕ1 = (ϕ ◦ g) ◦ ϕ1
xSy et ySz ⇐⇒ xRy et yRx et yRz et zRy ⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ1 ) = ϕ ◦ (g ◦ ϕ1 )
⇐⇒ (xRy et yRz) et (zRy et yRx) ⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ1 ) = ϕ ◦ (ϕ1 ◦ h)
⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ1 ) = (ϕ ◦ ϕ1 ) ◦ h.
⇐⇒ xRz et yRx car R est transitive
Posons ϕ2 = ϕ ◦ ϕ1 .
⇐⇒ xSz
ϕ1 ∈ S(E) et ϕ1 ∈ S(E)
donc S est transitive .(3) , Donc ϕ ◦ ϕ1 ∈ S(E) ⇒ ϕ2 ∈ S(E)
De (1),(2) et (3), S est une relation d’équivalence . f ◦ ϕ2 = ϕ2 ◦ h et ϕ2 ∈ S(E)
Donc f Rh
R est transitive
On déduit que R est une relation d’équivalence .
Solution 6
2. Décrivons la classe de f ∈ F(E, E)

1
On a :
1. Montrons que
d’équivalence
R est une

P
relation
cl(f ) = {g ∈ F(E, E)/gRf }
N.
⇒ Réflexivité gRf ⇐⇒ ϕ ∈ S(E)/g ◦ ϕ = ϕ ◦ f
Soit f ∈ F(E, E) ⇐⇒ ϕ ∈ S(E)/(g ◦ ϕ) ◦ ϕ−1 = (ϕ ◦ f ) ◦ ϕ−1
IdE ∈ S(E) et f ◦ IdE = IdE ◦ f ⇐⇒ ϕ ∈ S(E) g = ϕ ◦ (f ◦ ϕ−1 )
Donc f Rf
H.

Donc
R est réflexive. cl = {ϕ ◦ (f ◦ ϕ−1 ); ϕ ∈ S(E)}

⇒ Symétrie
V.

Soient {f, g}inF(E, E)

f Rg ⇐⇒ ∃ϕ1 ∈ S(E)/f ◦ ϕ = ϕ ◦ g Solution 7


⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/ϕ−1 ◦ (f ◦ ϕ)
= ϕ−1 ◦ (ϕ ◦ g) ⇒Réflexivité
⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) ◦ ϕ ∀x ∈ G, x.x−1 = eG ∈ H car H est un sous-groupe
= (ϕ−1 ◦ ϕ) ◦ g de G, donc xRx, R est réflexive.
⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) ◦ ϕ = g
⇒Symétrie
⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) = g ◦ ϕ−1 Soit x, y ∈ G
⇐⇒ ∃ϕ−1 ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) = g ◦ ϕ−1 xRy ⇐⇒ x.y −1 ∈ H ⇐⇒ (x.y −1 )−1 = y.x−1 ∈ H
si ϕ ∈ S(E); alorsϕ−1 ∈ S(E) car H est un sous-groupe de G.
⇐⇒ gRf
xRy ⇒ x.y −1 ∈ H
R est symétrique. ⇒ y.x−1 ∈ H
⇒ yRx
⇒ Transitivité
Soit {f, g} et h éléments de F(E, E). R est symétrique.
Supposons que f Rg et gRf et montrons que
16 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

⇒Transitivité 9. ∃x ∈ R f (x) 6= 0 ;
Soit (x, y, z) ∈ G3 10. ∀(x, y) ∈ R2 (x 6= y ⇒ f (x) 6= f (y)) ;
11. ∀n ∈ N ∃x ∈ R f (x) = n ;
( (
xRy ∈ H xRy −1 ∈ H 12. ∀x ∈ R f (x) ≤ g(x) ;
⇐⇒
yRz ∈ H yRz −1 ∈ H 13. ∃x ∈ R f (x) > g(x).

x.z −1 = (x.y −1 ).(y.z −1 ) ∈ H car H un sous-groupe


de G.
Alors xRz
. donc R est transitive Solution 11
Par suite R est une relation d’équivalence.

⇒ Classe d’équivalence
Soit y ∈ G cl(x) = {y ∈ G/yRx} Solution 12
yR ⇐⇒ y.x−1 ∈ H
Soit h ∈ H/y.x−1 = h 1. • ∀x ∈ I, f (x) = 0.
• ∃x ∈ I, f (x) = 0.

1
(y.x−1 ).x = hx ⇒ y.(x−1 .x) = hx • ∀x ∈ I, f (x) > 0.
⇒ y = hx

P •

∃k ∈ I, ∀x ∈ I, f (x) = k.
∀x ∈ I, ∀y ∈ I, (x < y) ⇒ (f (x) <
N.
f (y)).
cl(x) = {hx, h ∈ H} Autrement dit cl(x) = Hx • ∀M ∈ R, ∃x ∈ I, f (x) ≥ M .
2. Le non se définit sans difficulté :
eA =e(A ∧ A) = A ↑ A. Puis
H.

A ∧ B =e(A ↑ B) = (A ↑ B) ↑ (A ↑ B).
Solution 8 Ensuite, tout peut se définir à partir de e et
∧, donc de ↑. On a
V.

A ∨ B =e(eA∧eB)
=eA ↑eB
Solution 9 A ∨ B = (A ↑ A) ↑ (B ↑ B)
Puis
A ⇒ B =eA ∨ B
= (eA ↑eA) ↑ (B ↑ B)
Solution 10 = ((A ↑ A) ↑ (A ↑ A)) ↑ (B ↑ B)
, et enfin
1. ∃M ∈ R ∀x ∈ R f (x) ≤ M ;
2. ∃M ∈ R ∃m ∈ R ∀x ∈ R m ≤ f (x) ≤ M ; A ⇔ B = (A ⇒ B) ∧ (B ⇒ A)
3. ∀x ∈ R f (x) = f (−x) ; = ((A ⇒ B) ↑ (B ⇒ A)) ↑ ((A ⇒ B) ↑ (B ⇒ A))
4. ∀x ∈ R f (x) = −f (−x) ; = une superbe horreur de deux lignes de long
5. ∀x ∈ R f (x) 6= 0 ; (il n’y a qu’à remplacer chaque implication
6. ∃a ∈ R∗ ∀x ∈ R f (x + a) = f (x) ; par le résultat obtenu juste avant).
7. ∀(x, y) ∈ R2 (x ≤ y ⇒ f (x) ≤ f (y)) ;
8. ∀(x, y) ∈ R2 (x ≤ y ⇒ f (x) > f (y)) ;
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 17

Solution 13 ”(il existe un couple de réels (x1 , x2 ))” et


la négation de la deuxième partie est :
1. • ∃x ∈ I, f (x) = 0 ”(x1 ≤ x2 et f (x1 ) > f (x2 ))”.

• ∀x ∈ I, f (x) = 0 Donc la négation de l’assertion complète


• ∃(x, y) ∈ I 2 , f (x) 6= f (y) est :
• ∀(x, y) ∈ I 2 , x 6= y ⇒ f (x) 6= f (y) ”Il existe x1 ∈ R et x2 ∈ R tels que
x1 ≤ x2 et f (x1 ) > f (x2 )”.
• ∃a ∈ I, ∀x ∈ I, f (x) ≥ f (a)
c) La négation est :
• ∀M ∈ R, ∃x ∈ I, f (x) ≥ M
”l’application f n’est pas croissante ou
• ∀(x, y) ∈ I 2 , f (x) = f (y) = 0 ⇒ x = y n’est pas positive”.
2. a) La première phrase dit que l’image par
f d’un réel est un réel (c’est triviale- On a déjà traduit ”l’application f n’est
ment vrai). La deuxième dit que f est pas croissante”, traduisons ”l’application
constante. f n’est pas positive” :
b) La première phrase dit que f prend toutes ”il existe x ∈ R, f (x) < 0”.
les valeurs réelles au moins une fois (elle
est surjective). Donc la négation de l’assertion complète

1
La deuxième est fausse (elle prétend qu’il est :
y a un x de R dont l’image f (x) est égale
à tous les réels).
P ” Il existe x1 ∈ R et x2 ∈ R tels que
x1 < x2 et f (x1 ) ≥ f (x2 ), ou il existe
N.
x ∈ R, f (x) < 0”.
c) La première phrase est trivialement vraie
(pour tout x de R, le choix M = x d) Cette assertion se décompose de la
convient). manière suivante :
La deuxième phrase dit que f est majorée ”(Il existe x ∈ R+ )(f (x) ≤ 0)”.
H.

sur R.
3. Dans ce corrigé, nous donnons une justifica- La négation de la première partie est :
tion, ce qui n’était pas demandé. ”(pour tout x ∈ R+ )”, et celle de la se-
conde est : ”(f (x) > 0)”.
V.

a) Cette assertion se décompose de la


manière suivante :
Donc la négation de l’assertion complète
(Pour tout x ∈ R) (f (x) ≤ 1). La est : ”Pour tout x ∈ R+ , f (x) > 0”.
négation de ”(Pour tout x ∈ R)” est
e) Cette assertion se décompose de la
”Il existe x ∈ R” et la négation de
manière suivante :
”(f (x) ≤ 1)” est f (x) > 1.
”(∃x ∈ R)(∀y ∈ R)(x < y ⇒ f (x) >
f (y))”.
Donc la négation de l’assertion complète
est : ”Il existe x ∈ R, f (x) > 1”.
La négation de la première partie est :
b) Rappelons comment se traduit l’assertion ”(∀x ∈ R)”, celle de la seconde est
”L’application f est croissante” :
”(∃y ∈ R)”, et celle de la troisième est
”pour tout couple de réels (x1 , x2 ), si ”(x < y et f (x) ≤ f (y))”.
x1 ≤ x2 alors f (x1 ) ≤ f (x2 )”.
Donc la négation de l’assertion complète
Cela se décompose en : est : ” ∀x ∈ R, ∃y ∈ R tels que x < y et
”(pour tout couple de réels x1 et x2 ) f (x) ≤ f (y)”.
(x1 ≤ x2 implique f (x1 ) ≤ f (x2 ))”.

La négation de la première partie est :


18 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Solution 14 6.

Ecrivons plus simplement les ensembles suivants A ∩ B ∩ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) =


1. (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) =
A ∩ (A ∩ B) = A ∪ (A ∩ B)
(A ∪ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) =
= A ∪ (A ∩ B)
= (A ∪ A) ∩ (A ∪ B) (A ∩ B) ∪ (A ∪ B) ∪ (A ∩ B) ∪ ((A ∩ B)) =
= E ∩ (A ∪ B) (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∪ B) ∪ (A ∩ B) =
A ∩ (A ∩ B) = A ∪ B (A ∩ B) ∪ (A ∪ B) ∪ (A ∩ B) ∩ (A ∪ B) =
(A ∩ B) ∪ (A ∪ B) =
(A ∪ B)
2.
A ∪ (A ∩ B) ∩ B = A ∩ (A ∩ B) ∩ B
= A ∩ (A ∪ B) ∩ B
A ∪ (A ∩ B) ∩ B = A ∩ B Solution 15

1
car A ⊂ (A ∪ B)
3.
(A∩B)∪(A∩B)∪(A∩B) = A∩(B∪B)∪(A∩B) P A, B et C ∈ P(E)
1. On a : A ∩ B = A ∪ B
N.
= A ∩ E ∪ (A ∩ B) A ⊂ (A ∪ B) = (A ∩ B) ⊂ B ⇒ A ⊂ B
= A ∪ (A ∩ B) B ⊂ (A ∪ B) = (A ∩ B) ⊂ A ⇒ B ⊂ A
H.

= (A ∪ A) ∩ (A ∪ B)
(A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) = A ∪ B Ainsi on a : A = B
Si (A ∩ B) = (A ∪ B); alors A = B
4. 2. Montrons que si
V.

(A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) = A ∩ C = A ∪ B alors B ⊂ A ⊂ C
Supposons que A ∩ C = A ∪ B
(A ∩ B)) ∩ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) = Soit x ∈ A
((A ∪ B) ∩ (A ∪ B)) ∪ (A ∩ B) =
A ∪ (B ∩ B) ∪ (A ∩ B) = x∈A⇒x∈A∪B
A ∪ (B ∩ B) ∪ (A ∩ B) = ⇒x∈A∩C
A(A ∩ B) car A ∩ C = A ∪ B
(A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) = A ⇒x∈C
⇒ A ⊂ C(1)

5.
Soit y ∈ B
(A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∩ B) =
(A ∪ (B ∩ B)) ∩ (A ∩ B) = y ∈B ⇒y ∈A∪B
A ∩ (A ∪ B) = ⇒ y ∈ A ∩ C car A ∪ B = A ∩ C
(A ∩ A) ∪ (A ∩ B)(A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∩ B) = ⇒y∈A
A∩B ⇒ B ⊂ A(2)
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 19

De (1) et (2) , On a : B ⊂ A ⊂ C. 1. Soit A = {a, b, c}; B = {a, π}


3. Montrons que si A ∪ B = A ∪ C
et A ∩ B = A ∩ C, alors B = C
Supposons que ∗A\B = {b, c}
A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B = A ∩ C.
On a : ∗B\A = {π}

∗A4B = {b, c, π}
B ∩ (A ∪ B) = (B ∩ A) ∪ (B ∩ C) ∗A×B = {(a, π); (b, a); (b, π); (c, a); (c, π); (a, a)}
= (A ∩ C) ∪ (B ∩ C)
car B ∩ A = A ∩ C A = {{a}, {b}, {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, ∅, A}
= C ∩ (A ∪ B) B = {∅, B, {a}, {π}}
= C ∩ (A ∪ C)
B ∩ (A ∪ B) = C or B ∩ (A ∪ B) = B A∪B = {∅, {a}, {b}, {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, A, B

, {π}}

d’oéu B = C A ∪ B = {a, b, c, π}

1
Montrons que
P(A∪B) = {{a}, {b}, {c}, {π}, {a, b}, {a, c}, B
(A ∪ B)(B ∪ A) = (A ∪ B) ∩ (B ∪ A)

P , {b, c}, {b, π}, {c, π}


N.
(A ∪ B)(B ∪ A) = (A ∪ B) ∪ (B ∪ A) , A, {a, b, π}, {a, c, π}, {a, c, b}, A ∪ B, ∅}

= (A ∩ B) ∪ (B ∩ A) 2. p : P(A ∪ B) ⊂ P(A) ∪ P(B) : P est faux


Q : P(A) ∪ P(B) ⊂ P(A ∪ B) : Vraie
H.

= (A ∪ (B ∩ A)) ∩ (B ∪ (B ∩ A))
= ((A ∪ B) ∩ (A ∪ A)) ∩ ((B ∪ B) ∩ (B ∪ A)) 3. C = {(a, b) ∈ R2 , a2 + b2 ≤ 1}
Raisonnons par l’absurde
(A ∪ B)(B ∪ A) = (A ∪ B) ∩ (B ∪ A)
V.

Supposons que C est un produit cartésien de


4. On a : deux parties de R
(A ∪ B) ∩ (B ∪ C) = B ∪ (A ∩ C) Soit C = E × F
On a : (1, 0) ∈ C avec 1 ∈ E et O ∈ F
Or
1+0≤1
((A ∪ B) ∩ (B ∪ C)) ∩ ((B ∪ C) ∩ (C ∪ A)) = De mêeme , (O, 1) ∈ C avec 0 ∈ E et 1 ∈ F
(A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) Donc 1 ∈ E et 1 ∈ F ,
Donc Ainsi (1, 1) ∈ C(absurde)
(A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) = car 12 + 12 ≥ 1
(B ∪ (A ∩ C)) ∩ (C ∪ (A ∪ B)) Par conséquent C n’est pas le produit
= (B ∩ C) ∪ ((A ∩ C) ∩ C) ∪ (B ∩ (A ∩ B)) ∪ cartésien de deux parties de R
((A ∩ C) ∩ (A ∩ B))
= (B ∩ C) ∪ (A ∩ C) ∪ (A ∩ B) ∪ (B ∩ C)
(A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) =
(A ∩ B) ∪ (B ∩ C) ∪ (C ∩ A) Solution 17

On a :
f (A ∪ B) = f (A) + f (B)
Solution 16
20 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

1. Montrons que f (∅) = 0 = f (A)+f (B)+f (C)−f (A∩B)−f ((A∪B)∩C)


Soit A ∈ E = f (A)+f (B)+f (C)−f (A∩B)−f ((A∩C)∪(B∩C)
On a :A ∪ ∅ = A
= f (A) + f (B) + f (C) − f (A ∩ B) − f (A ∩ C)
−f (B ∩ C) + f ((A ∩ C) ∩ (B ∩ C))
f (A ∪ ∅) = f (A) + f (∅) d’oéu
⇒ f (A) = f (A) + f (∅)
⇒ f (∅) = f (A) − f (A) f (A∪B ∪C) = f (A)+f (B)+f (C)−f (A∩C)
⇒ f (∅) = 0 −f (A ∩ B) − f (B ∩ C) + f (A ∩ B ∩ C)
4. Si E est fini , on peut dire que f

2. Montrons que pour tous éléments A et B de


P(E) on a :
f (A ∪ B) = f (A) + f (B) − f (A ∩ B) Solution 18
A ∪ B = (A\B) ∪ B, donc
f (A ∪ B) = f (A\B) + f (B) car 1. Il revient au même de prouver que si n est
(A\B) ∩ B = ∅ impair, alors n2 est impair. Et en effet, si n
A\B = A ∩ B est impair (donc si n s’écrit n = 2m + 1,
avec m entier), alors n2 = 4m2 + 4m + 1 =

1
donc

f (A ∪ B) = f (A ∩ B) + f (B)(1)
P 2(2m2 + 2m) + 1 est impair.
2. La contraposée, qui dit : ”si y = x est

rationnel, alors y 2 = x est rationnel”, est
N.
De plus évidente.
A ∪ B = (B\A) ∪ A
3. Par l’absurde, supposons qu’on puisse écrire
f (A ∪ B) = f (B\A) + f (A) car
2014 = n2 + m2 , avec n et m dans N.
Alors en particulier 2014 ≡ (n2 + m2 )[8],
H.

(B\A) ∩ A = ∅
c’est-à-dire (n2 + m2 ) ≡ 6[8].
f (A ∪ B) = f (B ∩ A) + f (A) (2) Mais si r parcourt 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, alors r2
(1) + (2) donne : modulo 8 prend les valeurs 0, 1, 4, 1, 0, 1, 4, 1.
2f (A ∪ B) = f (A ∩ B) + f (B ∩ A) + f (A) + En particulier n2 + m2 modulo 8 ne peut
V.

f (B)(3) prendre que les valeurs 0, 1, 2, 4, 5.


A ∪ B = (A4B) ∪ (A ∩ B) On aboutit donc à une contradiction : 2014
f (A ∪ B) = f (A4B) + f (A ∩ B) ne peut pas s’écrire comme la somme de deux
car (A4B) ∩ (A ∩ B) = ∅ carrés.
A4B = (A\B) ∪ (B\A)
= (A ∩ B) ∪ (B ∩ A)
On a : (A ∩ B) ∩ (B ∩ A) = ∅
donc
f (A4B) = f (A ∩ B) + f (B ∩ A) Solution 19
f (A ∪ B) = f (A ∩ B) + f (B ∩ A) + f (A ∩ √
1. Par l’absurde, on suppose 2 rationnel. Il
B) (4) √ a
(3) − (4) donne : s’écrit alors 2 = , avec a, b dans N∗ , pre-
b
f (A ∪ B) = f (A) + f (B) − f (A ∩ B) miers entre eux.
Ainsi a2 = 2b2 , donc a2 est pair, et il en
3. Déduisons f (A ∪ B ∪ C) pour toutes parties résulte que a est pair. Posons a = 2m avec
A, B et C de E m dans N∗ .
L’égalité a2 = 2b2 devient b2 = 2m2 . Ainsi b2
f (A ∪ B ∪ C) = f ((A ∪ B) ∪ C) est pair, donc b est pair (tout comme a).
Mais c’est absurde, car on a précisément sup-
= f (A ∪ B) + f (C) − f ((A ∪ B) ∩ C) posé que a et b sont premiers entre eux.
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 21

2. Notons A1 , A2 , ..., An cette famille d’en- donc f (y) = 1 car 1 − y + y 2 6= 0.


sembles distincts deux à deux. Ainsi f est nécessairement la fonction
On raisonne par l’absurde. constante égale à 1.
L’ensemble A1 contient donc l’un des autres Réciproquement, cette fonction convient :
ensembles, noté Ak1 , de la famille. c’est donc la seule solution du problème.
De même, Ak1 contient l’un des autres en- 3. On se donne une application f : R → R.
sembles de la famille, noté Ak2 . - Analyse :
En notant k0 = 1 et en itérant ce procédé, on On suppose que f peut s’écrire f = g + h,
construit une famille infinie d’indices k0 , k1 , ... avec g paire et h impaire. Ainsi pour tout
tels que Ak0 ⊃ Ak1 ⊃ Ak2 ⊃ .... x de R, on a f (x) = g(x) + h(x) et aussi
Par construction, deux indices successifs quel-
conques dans cette liste sont toujours dis-
f (−x) = g(−x)  + h(−x) = g(x) − h(x).
g(x) + h(x) = f (x)
tincts, ce qui implique que les inclusions suc- La système
g(x) − h(x) = f (−x)
cessives sont strictes. f (x) + f (−x)
Ainsi on construit une suite infinie d’en- donne : ∀x ∈ R, g(x) = et
2
sembles distincts deux à deux extraits de la f (x) − f (−x)
famille A1 , ..., An initiale, ce qui est absurde. h(x) =
2
Conclusion : l’un au moins des ensembles On a ainsi prouvé l’unicité de la solution
A1 , ..., An ne contient aucun des autres. si existence.

1
- Synthèse : on reprend les applications g et

P h obtenues précédemment.
Il est clair que g est paire, que h est im-
N.
paire, et que f = g + h.
Solution 20 - Conclusion : toute fonction f : R → R
est de manière unique somme d’une fonc-
1. Soit f une fonction solution du problème, s’il tion paire g et d’une fonction impaire h,
H.

en existe. définies à partir de f par :


Alors, en particulier, pour tout x de R : f (x) + f (−x)
∀x ∈ R, g(x) = et
f (x − f (0)) = 2 − x. 2
Un changement de variable évident (changer f (x) − f (−x)
h(x) =
V.

x en x + f (0)) donne : ∀x ∈ R, f (x) = 2


x+1
2 − f (0) − x. Par exemple, si f (x) = 2 , on
Ainsi, il existe λ dans R, tel que f (x) = λ − x x +x+1
1
pour tout x de R. trouve g(x) = 4 et
x + x2 + 1
Réciproquement, pour une telle fonction : x3
f (x) = 4
f (x − f (y)) = λ − (x − f (y)) x + x2 + 1
= λ − (x − λ + y)
f (x − f (y)) = 2λ − x − y.

La seule solution du problème est obtenue Solution 21


pour λ = 1, et c’est f : x 7−→ 1 − x.
2. Soit f une fonction solution du problème (s’il 1. Par l’absurde, supposons qu’il existe p ∈ N
en existe). tel que f = fp . Deux applications sont égales
Alors, en posant y = 1 − x, on a si et seulement si elles prennent les mêmes
f (1 − y) + (1 − y)f (y) = 2 − y pour tout réel valeurs.
y. ∀n ∈ N f (n) = fp (n).
Ainsi yf (1 − y) + (y − y 2 )f (y) = 2y − y 2 donc
1 + y − f (y) + (y − y 2 )f (y) = 2y − y 2 . En particulier pour n = p, f (p) = fp (p).
On obtient donc (1 − y + y 2 )f (y) = 1 − y + y 2 D’autre part la définition de f nous donne
22 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

f (p) = fp (p) + 1. Nous obtenons une contra- Dans ces conditions :


diction car f (p) ne peut prendre deux va-
leurs distinctes. En conclusion, quelque soit
p ∈ N, f 6= fp . un+1 = 3.52n+3 + 23n+4
2. a) Montrons en fait la contraposée. = 25.3.52n+1 + 8.23n+1
S’il existe i tel que pi divise = 25(17p − 23n+1 ) + 8.23n+1
N = p1 p2 · · · pr +1 (i est fixé) alors il existe = 17(25p − 23n+1 ) = 17q
k ∈ Z tel que N = kpi donc
On ainsi prouvé que pour tout entier n, un
pi (k − p1 p2 · · · pi−1 pi+1 · · · pr ) = 1 est divisible par 17.
2. - Par récurrence :
soit pi q = 1
Tout d’abord u0 = 42 −33 = −11 est divisible
(avec q = k − p1 p2 · · · pi−1 pi+1 · · · pr un
par 11.
nombre entier). Donc pi ∈ Z et 1/pi =
q ∈ Z, alors pi vaut 1 ou −1. Et donc pi Soit n dans N. On suppose qu’il existe un en-
n’est pas un nombre premier. tier p tel que un = 11p. Alors :
Conclusion : par contraposition il est vrai
que N n’est divisible par aucun des pi . un+1 = 44n+6 − 3n+4 = 256 − 44n+2 − 3.3n+3
b) Raisonnons par l’absurde : s’il n’existe

1
= 256(11p + 3n+3 ) − 3.3n+3
qu’un nombre fini r de nombres premiers
p1 , ..., pr alors N = p1 p2 ...pr+1 est un
nombre premier car divisible par aucun P = 11(256p − 23.3n+3 ) = 11q

Ainsi un+1 est lui-même divisible par 11.


N.
nombre premier autre que lui même (c’est
Cela prouve la propriété au rang n + 1 et
le 1.).
achève la récurrence.
Mais N est strictement supérieur à tous les
- En utilisant les congruences modulo 11 :
pi . Conclusion on a construit un nombre
H.

premier N différent des pi , il y a donc au On utilise le fait que 256 = 253 + 3 ≡


moins r + 1 nombres premiers, ce qui est 3(mod11).
absurde.
un = 16.256n .27.3n
V.

≡ 16.3n − 27.3n (mod11)


≡ −11.3n (mod11)
Solution 22 ≡ 0(mod11)

3. On montre que un = cos(nθ), par récurrence


1. On effectue des calculs modulo 17 :
sur n.
D’après l’énoncé, la propriété est vraie pour
un = 3.52n+1 + 23n+1 les indices 0 et 1.
= 15.25n + 2.8n Supposons qu’elle le soit pour les indices n−2
et n − 1, avec n > 2. Alors :
≡ 15.8n + 2.8n (mod17)
≡ 17.8n (mod17)
≡ 0(mod17) un = 2u1 un−1 − un−2
= 2cosθcos(n − 1)θ − cos(n − 2)θ
On peut également procéder par récurrence. = (cosnθ + cos(n − 2)θ) − cos(n − 2)θ
Tout d’abord u0 = 17.
= cosnθ
Supposons ensuite que
un = 3.52n+1 + 23n+1 = 17p, oàu p est un On a ainsi prouvé la propriété au rang n, ce
entier naturel. qui achève la récurrence.
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 23

Solution 23 Solution 24

Notons tout d’abord que l’équation x + y = n On a bien x1 = 1 car


possède n + 1 couples solutions (x, y) (on donne à 1 1
!2
X X
x une valeur comprise entre 0 et n, et y vaut alors x2k = xk ⇒ (x21 = x22 ) ⇒ (x1 = 1)
nécessairement n − x.) k=1 k=1
Pour trouver le nombre de triplets (x, y, z) solu- (rappel :x1 > 0)
tions de x + y + z = n, on peut fixer z à une valeur On se donne maintenant un entier n ≥ 1, et on
k quelconque de {0, ..., n}. L’équation devient alors suppose que l’égalité xk = k est vraie pour tout en-
x + y = n − k, qui possède n + 1 − k solutions. tier k de {1, ..., n} : il suffit donc de prouver l’égalité
Le nombre de triplets de N3 solutions de xn+1 = n + 1.
n+1 n+1
!2
l’équation x + y + z = n est donc égal à : X X
1 Par hypothèse, on a x3k = xk donc :
(n + 1) + n + (n − 1) + ... + 1 = (n + 1)(n + 2). k=1
2 !2 k=1
D’après ce qui précède : n
X
- Le nombre de 2 x3n+1 +s umnk=1 = xn+1 + xk
1
 solutions
n
 dans N de x0 + x1 = n
est n + 1 = n+1 = n+1 k=1
En utilisant l’hypothèse de récurrence cette
- Le nombre de solutions dans N3 de
égalité s’écrit aussi :
x0 + x1 + x2 = n est !2

1
n n
1 2
 n
 X X
2
(n + 1)(n + 2) = n+2 = n+2 .
On peut généraliser à tout entier p > 0 :
Le nombre de solutions dans Np de  P x3n+1 +
k=1
c’est-à-dire :
= xn+1 + k
k=1
2
N.
n2 (n + 1)2

n 3 n(n + 1)
(Ep,n ) : x0 + x1 + ... + xp = n est n+p . xn+1 + = xn+1 +
Pour démontrer ce résultat, dont on sait qu’il est 4 2
Après développement, on obtient
vrai si p = 1 ou p = 2 (et qui est d’ailleurs évident
x3n+1 − x2n+1 − n(n + 1)xn+1 = 0.
si p = 0), on peut procéder par récurrence sur p.
H.

Le passage du rang p au rang p + 1 s’obtient en Cette expression se factorise en


fixant l’inconnue xp+1 dans {0, ..., n}, ce qui ramène xn+1 (xn+1 + n)(xn+1 − n − 1) = 0. Sachant que
à (Ep,k ) : x0 + x1 + ... + xp = k avec 0 ≤ k ≤ n. xn+1 > 0, il vient xn+1 = n + 1, ce qui prouve la
Le nombre de solutions de (Ep,k ) est k+p p
par propriété au rang n + 1 et achève la récurrence.
V.

hypothèse.
Le nombre de solutions de (Ep+1,n ) est donc :
n  n 
Solution 25
 
X p X p
=1+
k=0
k+p k=1
k+p
n     3 11 25
X p+1 p+1 1. On constate que u2 = , u3 = , u4 = ,
=1+ − 2 6 12
k=1
k + 1 + p k+p 137
u5 = etc.
n+1 
X p+1
 X n 
p+1
 60
=1+ − Il semble donc que chaque un s’écrire comme
k=2
k+p k+p le quotient d’un entier impair par un entier
  k=1 
pair (ce qui implique que lui même n’est pas

p+1 p+1
=1 + − entier !).
n+p+1 p+1

p+1
 On va démontrer cette propriété P (n) par
= récurrence forte. On se donne donc un entier
n+p+1
n > 2, et on suppose que la propriété P (n)
Ce qui démontre la formule au rang p + 1 et est vraie pour tous les entiers k de k = 2 à
achève la récurrence. k = n − 1. Il s’agit donc de montrer que un
s’écrit comme le quotient d’un entier impair
par un entier pair.
24 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

- Supposons que n soit impair. P (n − 1) est Solution 26


vraie : il existe deux entiers a et b tels que
2a + 1
un−1 = . 1. Rédigeons la deuxième égalité. Soit An , n ∈
2b
2a + 1 2(an + b) + n N∗ l’assertion suivante :
Ainsi un = + 1/n =
2b 2bn n
(quotient d’un entier impair par un entier X n(n + 1)(2n + 1)
pair.) (An ) =
k=1
6
- Supposons que n soit pair. Posons n = 2m.
On remarque que : un = 1 + 1/3 + 1/5 + ... + - A0 est vraie (1 = 1)
1 1 1 1 - Etant donné n ∈ N∗ supposons que An soit
1(2m − 1) + (1 + + + ... + ).
2 2 3 3 vraie. Alors
Après réduction au même dénominateur, la
1
somme 1 + 1/3 + ... + peut s’écrire n+1 n
2m − 1
p
X X
2
oàu p et q sont deux entiers. k = k 2 + (n + 1)2
2q + 1 k=1 k=1
D’autre part, l’hypothèse de récurrence n(n + 1)(2n + 1)
= + (n + 1)2

1
montre que um = 1 + 1/2 + 1/3 + ... + 1/m 6

.P
2r + 1 n(n + 1)(2n + 1) + 6(n + 1)2
peut s’écrire um = , oàu r et s sont =
2s 6
deux entiers.
(n + 1)(n(2n + 1) + 6(n + 1))
On obtient donc : =
6
.N
p 2r + 1
un = + (n + 1)(n + 2)(2(n + 1) + 1)
2q + 1 2s =
2ps + (2r + 1)(2q + 1) 6
= .
2s(2q + 1) Ce qui prouve An+1 .
Ainsi un est encore le quotient d’un entier - Par le principe de récurrence nous venons de
.H

impair par un entier pair. montrer que An est vraie pour tout n ∈ N∗ .
Conclusion : pour tout entier n ≥ 2, un n’est
2. a) Montrons la proposition demandée par
pas un entier.
récurrence : soit An l’assertion f n+1 = f ◦ f n .
2. Notons un l’expression qu’il s’agit ici de cal- Cette assertion est vraie pour n = 0. Pour
culer. On procède par récurrence. n ∈ N supposons An vraie. Alors
V

La propriété est vraie si n = 1 car f n+2 = f n+1 ◦ f = (f ◦ f n ) ◦ f = f ◦ (f n ◦ f ) =


√ π
u1 = 2 = 2 cos . f ◦ f n+1
4 Nous avons utiliser la definition de f n+2 , puis
On
√ note que pour tout n > 1, un+1 =
2 + un . la proposition An , puis l’associativité de la
π composition, puis la définition de f n+1 . Donc
Si un = 2 cos n+1 alors An+1 est vraie. Par le principe de récurrence
2
∀n ∈ Nf n ◦ f = f ◦ f n
r 
π  b) On procède de même par récurrence : soit
un+1 = 2 1 + cos n+1 An l’assertion (f −1 )n = (f n )−1 . Cette asser-
2
r tion est vraie pour n = 0. Pour n ∈ N suppo-
π sons An vraie. Alors
= 4 cos2 n+2
2
π (f −1 )n+1 = (f −1 )n ◦ f −1 = (f n )−1 ◦ f −1 =
= 2 cos n+2 (f ◦ f n )−1 = (f n ◦ f )−1 = (f n+1 )−1
2
Donc An+1 est vraie. Par le principe de
. récurrence
La propriété est donc démontrée par
récurrence. ∀n ∈ N(f −1 )n = (f n )−1
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 25

Solution 27 2x2n − 3xn − 9 > 0 (ceci par étude de la fonc-


tion x 7→ 2x2 − 3x − 9 pour x > 3). Donc
xn+1 − 3 et Hn+1 est vraie.
• Nous avons montrer ∀n ∈ N, Hn ⇒ Hn+1
et comme H0 est vraie alors Hn est
Solution 28 vraie quelque soit n. Ce qui termine la
démonstration.
2. Montrons que xn+1 − 3 − 3/2(xn − 3) est po-
sitif.
2x2 − 3
xn+1 −3−3/2(xn −3) = n −3/2(xn −3)
Solution 29 xn + 2
x2 + 3xn + 12
= n
2(xn + 2)
1. Montrons la proposition demandée par
Ce dernier terme est positif car xn > 3.
récurrence : soit An l’assertion f n+1 = f ◦ f n .
Cette assertion est vraie pour n = 0. Pour
n ∈ N supposons An vraie. Alors
f n+2 = f n+1 ◦ f = (f ◦ f n ) ◦ f = f ◦ (f n ◦ f ) = Solution 31
f ◦ f n+1

1
Nous avons utiliser la definition de f n+2 , puis 1. On a toujours les inclusions A ∩ B ⊂ A et
la proposition An , puis l’associativité de la
composition, puis la définition de f n+1 . Donc
P A ⊂ A ∪ B.
L’hypothèse de l’énoncé implique donc A =
N.
An+1 est vraie. Par le principe de récurrence A ∩ B = A ∪ B.
∀n ∈ Nf n ◦ f = f ◦ f n De même, par symétrie, B = A ∩ B = A ∪ B.
2. On procède de même par récurrence : soit An On en déduit A = B (réciproque immédiate).
l’assertion (f −1 )n = (f n )−1 . Cette assertion 2. Soit x un élément de B. On doit montrer que
H.

est vraie pour n = 0. Pour n ∈ N supposons x est dans C.


An vraie. Alors - Si x est dans A, alors il est dans A ∩ B donc
(f −1 )n+1 = (f −1 )n ◦ f −1 = (f n )−1 ◦ f −1 = dans A ∩ C donc dans C.
(f ◦ f n )−1 = (f n ◦ f )−1 = (f n+1 )−1 - Si x n’est pas dans A, il est tout de même
V.

Donc An+1 est vraie. Par le principe de dans A ∪ B donc dans A ∪ C.


récurrence Ainsi x est dans A ∪ C mais pas dans A. Il
est donc dans C.
∀n ∈ N(f −1 )n = (f n )−1 Conclusion : on a l’inclusion B ⊂ C.
3. Soit X = (A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A).
On factorise B dans la première intersection :
(A ∪ B) ∩ (B ∪ C) = B ∪ (A ∩ C).
Solution 30 Ainsi :
X = [B ∪ (A ∩ C)] ∩ (C ∪ A)
= [B ∩ (C ∪ A)] ∪ [(A ∩ C) ∩ (C ∪ A)].
1. Montrons par récurrence ∀n ∈ N, xn > 3. Soit
l’hypothèse de récurrence : (Hn ) : xn > 3 : Mais (A ∩ C) ∩ (C ∪ A) se réduit à (A ∩ C)
car (A ∩ C) ⊂ (A ∪ C). On en déduit :
• La proposition H0 est vraie car x0 = 4 > 3.
X = [B ∩ (C ∪ A)] ∪ (A ∩ C)
• Soit n ≥ 0, supposons Hn vraie et montrons
= [(B ∩ C) ∪ (B ∩ A)] ∪ (A ∩ C)
que Hn+1 est alors vraie.
= (A ∩ B) ∪ (B ∪ C) ∪ (C ∩ A)
2x2 − 3 2x2 − 3xn − 9
xn+1 − 3 = n −3= n C’est ce qu’il fallait démontrer.
xn + 2 xn + 2
Par hypothèse de récurrence xn > 3, donc
xn + 2 > 0 et
26 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Solution 32 Conclusion :!on a bien l’égalité


!
[ [ \
E= Ai Bi .
1. Si A est une partie de E, c’est une partie de
i∈I i∈I
E ∪ F . Donc P (E) ⊂ P (E ∪ F ).
Par symétrie P (F ) ⊂ P (E ∪F ). On en déduit
P (E) ∪ P (F ) ⊂ P (E ∪ F ).
Si aucun des deux ensembles E ou F ne Solution 34
contient l’autre, alors l’inclusion réciproque
est fausse carE ∪ F est une partie de E ∪ F 1. On a
sans être ni une partie de E ni une partie de +∞
F.
[ 1 1
[a − , b + ] = [a − 1; b + 1]
Si E ⊂ F par exemple, on a P (E) ⊂ P (F ) et n=1
n n
donc P (E) ∪ P (F ) = P (F ) = P (E ∪ F ).
et
Conclusion : +∞
\ 1 1
On a toujours P (E) ∪ P (F ) ⊂ P (E ∪ F ). Ce [a − , b + ] = [a; b]
n n
n’est une égalité que si E ⊂ F ou F ⊂ E. n=1

2. Un ensemble est une partie de E ∩ F si et Tous les intervalles sont inclus dans le premier
seulement si c’est une partie à la fois de E et mais incluent eux-même l’intervalle [a; b].

1
de F . Leur union est donc égale au premier d’entre
Autrement dit, on a l’égalité
P (E ∩ F ) = P (E) ∩ P (F ). P eux. Quand à l’intersection, il faut encore
vérifier qu’aucun réel n’appartenant pas à
[a, b] ne peut y appartenir. Soit par exemple
N.
3. Les éléments de P (E)×P (F ) sont les couples x < a (si x > b le raisonnement est très simi-
(A, B), oàu A ⊂ E et B ⊂ F . laire), notons
Les éléments de P (E × F ) sont les sous- ε = a − x > 0. Il existe un entier n tel
ensembles de E × F . 1
H.

que < ε puisque la suite de terme général


Il n’y a pas d’inclusion entre P (E × F ) et n
1
P (E) × P (F ). tend vers 0. Mais alors pour cette valeur
n
Cependant, si on note 1 1
précise de n, x n’appartient pas à [a− , b+ ]
V.

G = {X × Y, X ⊂ E, Y ⊂ F }, n n
1
alors l’application (X, Y ) 7→ X × Y est une (puisqu’on a alors a − > x), donc il ne peut
bijection de P (E) × P (F ) sur G, et G ⊂ n
appartenir à l’intersection demandée.
P (E × F ) (sans qu’il y ait en général égalité).
2. Encore une fois, on s’en sort rapidement et
simplement via les propriétés des opérations
sur les ensembles :
Solution 33
! ! A∆B = (A ∩ B̄) ∪ (B ∩ Ā)
= (A ∪ B) ∩ (A ∪ Ā) ∩ (B̄ ∪ B) ∩ (B̄ ∪ Ā)
[ [ \
Posons F = Ai Bi .
i∈I i∈I = (A ∪ B) ∩ (Ā ∪ B̄)
On a bien entendu F ⊂ E. = (A ∪ B) ∩ (A ∩¯ B)
Réciproquement, soit\ x un élément de E. = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B)
- Si x appartient à Bi , alors x appartient à F .
i∈I
(on a juste utilisé les lois de de Morgan et le
- Sinon, donc s’il existe au moins un i tel que
fait que A ∪ Ā = E).
x ∈/ Bi , alors l’égalité E = Ai ∪ Bi montre [ que x
est élément de Ai , et donc qu’il appartient à Ai . Si A∆B = A ∩ B, comme
i∈I A∆B = (A ∪ B) \ (A ∩ B) est constitué
Ainsi x est encore élément de F . d’éléments n’appartenant pas à A ∩ B, il faut
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 27

nécessairement que A ∩ B = ∅. Mais alors Solution 37


A∆B = A ∪ B d’une part, et d’autre part
A∆B est lui aussi vide puisque par hypothèse Montrons que :
égal à A∩B. On a donc finalement A∪B = ∅,
ce qui implique bien sêur A = B = ∅. 1. f injective⇐⇒ ∀A ∈ P(E), A = f (−1) (f (A))
Supposons que f est injective
∀A ∈ P(E) ; a-t-on A = f (−1) (f (A)) ?
Démontrons alors que
Solution 35 A ⊂ f (−1) (f (A)) et f (−1) (f (A)) ⊂ A
Soit x ∈ A
Montrons quelques assertions.
f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
x ∈ A ⇒ f (x) ∈ f (A)
Si y ∈ f (A ∩ B), il existe x ∈ A ∩ B tel que
y = f (x), or x ∈ A donc y = f (x) ∈ f (A) et de ⇒ f (−1) (f {x}) ∈ f (−1) (f (A))
même x ∈ B donc y ∈ f (B). D’oàu y ∈ f (A)∩f (B). ⇒ A ⊂ f (−1) (f (A))(1)
Tout élément de f (A ∩ B) est un élément de
f (A) ∩ f (B) donc f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
Remarque : l’inclusion réciproque est fausse. Soit x inf (−1) (f (A))
Exercice : trouver un contre-exemple. Donc f (x) ∈ f (A)

1
f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A).

x ∈ f −1 (F \ A) ⇔ f (x) ∈ F \ A P f étant une application , il existe donc x ∈ A


tel que f (x0 ) = f (x)
Mais étant donnée que f est injective , on a :
N.
x = x0 or x0 ∈ A donc x aussi.
⇔ f (x) ∈/A d’oéu f (−1) (f (A)) ⊂ A(2)
⇔x∈ / f −1 (A) De (1) et (2) , A = f (−1) 1(f (A))
car f −1 (A) = {x ∈ E/f (x) ∈ Ag} ← Supposons que ∀A ∈ P(E)
H.

A = f (−1) (f (A))
⇔ x ∈ E \ f −1 (A)
Montrons que f est injective
Supposons qu’elle ne l’est pas
Ainsi , il existe x, x0 ∈ E , avec
V.

x = x0 tels que f (x0 ) = f (x) = y Soit


Solution 36 A = {x}
donc f (A) = {y}
Soit f une application définie de R vers R stric- or f (−1) 1(f (A)) contient mise à part x, x0
tement monotone . Soient x1 , x2 des éléments de R {x, x0 } =
6 A
tels que x1 = x2 On a : f (−1) 1(f (A)) = {x, x0 } et A = {x} ,
1er cas : Supposons que f est strictement croisante. donc c 6= A
Pour x1 > x2 , on a : f (x1 ) > f (x2 ) Ce qui est absurde car f (−1) 1(f (A)) = A
Pour x1 < x2 ; on a :f (x1 ) < f (x2 ) D’oéu f est injective
2e cas : Supposons que f est strictement décroissante
. 2. ⇒ Supposons que f est surjective
Pour x1 > x2 , on a : f (x1 ) < f (x2 ) Montrons que ∀B ∈ P(E);
Pour x1 < x2 ; on a :f (x1 ) > f (x2 ) B = f (f (−1) (B))
Dans tous les cas , on remarque que Soit B ∈ P(E)
∀x1 , x2 ∈ R Montrons queB ⊂ f (f (−1) (B)) et
(−1)
x1 6= x2 ⇒ f (x1 ) 6= f (x2 ) quef (f (B)) ⊂ B
Donc f est une aplication injective Soit y ∈ B
donc f −1 ({y}) ⊂ f (−1) (B)
y ∈ B ⊂ F ⇒ ∃x ∈ E, f (x) = y car f est
surjective
28 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Alors il existe x ∈ E tel que f (x) ∈ B x ∈ {x0 } ⇒ f (x) ∈ f ({x0 })


On a donc x ∈ f (−1) (B) c’est-à-dire f (x) ∈ or f ({x0 }) = f (x0 )
f (f (−1) (B)) Alors
f étant surjective , on a :
y = f (x) ie y ∈ f (f (−1) (B)) x ∈ {x} ⇒ f (x) ∈ {f (x0 )}
D’oéuB ⊂ f (f (−1) (B)(1) ⇒ f (x) 6= f (x0 )
Soit y ∈ f (f (−1) (B)
Donc si x 6= x0 , alors f (x) 6= f (x0 )
Ainsi ∃x ∈ f (−1) (B)/f (x) = y
D’oéu f est injective
On a donc x ∈ f (−1) (B)
⇒ Surjectivité
ie f (x) ∈ B , donc y ∈ B
f est une application
d’oéu f (f (−1) (B) ⊂ B(2) f (A)
∀A ∈ P(E), f ({A E ) = {F
De (1) et (2) on a : B = f (−1) (B) f (A)
⇒ Supposons queB = f (f (−1) (B)) On a :f ({A E ) = {F

∀B ∈ P(E) En particulier pourA = ∅, on a :


f (∅)
Montrons que f est surjective. Ceci revient à f ({∅E ) = {F
montrer que
∀y ∈ F, ∃x ∈ E/f (x) = y f (E) = {∅F
On a : F ∈ P(F ) ⇒ F = f (f (−1) (F ))
f (E) = F
Par définition (f (−1)(F ) ) = E, donc F = f (E)

1
doéu f est surjective Par conséquent f est bijective ⇐= f ({A
E) =
Par conséquent f est surjective ⇐⇒ ∀B ∈
P(F ); B = f (f (−1) (B))
P f (A)
{F
N.
3. Supposons que f est bijective et montrons
f (A)
que ∀A ∈ P(E), f ({A E ) = {F Soit y inf({AE)
A
y inf({E ) ⇐⇒ ∃!x ∈ A/y = f (x) puisquef Solution 38
est bijective
H.

On a alors y ∈ f ({A E ) ⇐⇒ ∃!x ∈ A/y = f (x) On procède par récurrence sur m ≥ 0. Si m = 0


avec x ∈ A , on a alors Em = ∅ et En = ∅( en effet , si En 6= ∅,
x ∈ A ⇐⇒ x ∈ /A l’ensemble f(En ) est alors non vide et contenu dans
f (A)
x∈ / A ⇐⇒ y ∈ / f (A) ⇐⇒ y ∈ {F l’ensemble vide , ce qui est impossible) ; donc n = 0
V.

f (A)
Donc y inf({A E ) ⇒ y ∈ {F Supposons le résultat acquis pour m ≥ 0 . Soit ϕ
f (A)
D’oéu f ({A E ) ⊂ {F (1) une injection de En dans Em+1 . Si n = 0 , on a bien
f (A)
Soit y ∈ {F n ≤ m + 1. Si n ≥ 1, on distingue alors deux cas de
y ∈ {F
f (A)
⇒ y ∈ / f (A) y ∈ / f (A) ⇐⇒ y = figure .
f (x) oéu x ∈ / A(f est bijective) ∗ Soit ϕ(n) = m + 1 et dans ce cas ϕ induit
x∈ /A⇒x∈A une bijection de En−1 dans Em (la restriction de ϕ à
⇒ f (x) ∈ f ({A En−1 ) et n − 1 ≤ m, soit n ≤ m + 1 ∗ ϕ(n) 6= m + 1
E)
⇒ y ∈ f ({A ) et dans ce cas en désignant par Φ l’application de
E
f (A)
Donc y ∈ {F ⇒ y ∈ f ({A Em+1 dans lui mêeme définie par
E)
f (A) A Φ(ϕ(n)) = m + 1, Φ(m + 1) = ϕ(n)
d’oéu {F ⊂ f ({E ) (2)
et Φ(k) = k pour k ∈ Em+1 /{ϕ(n), m + 1},
De (1) et (2) , si f est bijective , alors ∀A ∈
l’application Φ ◦ ϕ est injective de En dans Em+1
P(E),
f (A) (composée de deux injections puisqueϕ est injective
f ({A
E ) = {F et ϕ est bijective) avecΦ ◦ ϕ(n) = m + 1, ce qui nous
f (A)
⇒ Supposons que ∀A ∈ P(E), f ({A E ) = {F ramène au cas précédent.
et montrons que f est bijective
Injectivité
Soit x, x0 ∈ E/x 6= x0 . On a : x ∈ {x0 }
x ∈ {x0 } ⇒ f (x) ∈ f ({x0 })
Solution 39
Or f ({x0 }) = f ({x0 }) Donc
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 29

1. On suppose que g ◦ f est surjective.


Soit z un élément de G : z possède un
antécédent x dans E par g ◦ f . b ∈ f (f −1 (B)) ⇔ ∃a ∈ f −1 (B), f (a) = b
On a alors z = (g ◦ f )(x) = g(y) avec ⇔ ∃a ∈ E, f (a) ∈ B, f (a) = b
y = f (x). ⇔ ∃a ∈ E, f (a) = b, b ∈ B
Ainsi z possède un antécédent y dans F par ⇔ b ∈ f (E) ∩ B
g : l’application g est surjective.
On a donc prouvé l’égalité f (f −1 (B)) =
2. On suppose que g ◦ f est injective.
f (E) ∩ B, et il en découle f (f −1 (B)) ⊂ B.
Soient a et b deux éléments de E.
3. On suppose que f est injective. Soit A une
Si f (a) = f (b) alors (g ◦ f )(a) = (g ◦ f )(b) partie de E.
puis a = b de par l’hypothèse sur g ◦ f .
Pour prouver l’égalité f −1 (f (A)) = A, il suf-
Ainsi f (a) = f (b) ⇒ a = b : l’application f fit de vérifier l’inclusion f −1 (f (A)) ⊂ A. On
est injective. se donne donc un élément b de f −1 (f (A)).
3. On suppose g ◦ f surjective et g injective. Par définition f (b) est dans f (A). Donc il
Soit y un élément de F . Soit z son image par existe a dans A tel que f (b) = f (a).
g. Mais l’égalité f (b) = f (a) et l’injectivité de f
Puisque g ◦ f est surjective, il existe x dans donnent b = a donc b ∈ A.

1
Ainsi on a l’inclusion f −1 (f (A)) ⊂ A, puis
E tel que z = (g ◦ f )(x).

P
On peut donc écrire z = g(y) et z = g(f (x)).
L’injectivité de g donne alors y = f (x).
l’égalité.
On suppose réciproquement que pour toute
N.
partie A de E, on a f −1 (f (A)) = A.
Ainsi tout y dans F possède un antécédent x
par f : l’application f est surjective. Soient a et b deux éléments de E tels que
f (a) = f (b). Il faut prouver a = b.
4. On suppose g ◦ f injective et f surjective. f (b) = f (a) ⇒ f (b) ∈ {f (a)} = f ({a})
H.

Soient y et y0 deux éléments de F tels que ⇒ b ∈ f −1 (f ({a})) = {a}.


g(y) = g(y0 ).
Ce dernier résultat signifie b = a, ce qu’il fal-
Puisque f est surjective, il existe x, x0 dans lait démontrer.
E tels que y = f (x) et y0 = f (x0 ).
V.

4. L’hypothèse s’exprime ici par :


On en déduit (g ◦ f )(x) = (g ◦ f )(x0 ), puis
∀B ⊂ F, B = f (E) ∩ B (question 2).
x = x0 car g ◦ f est injective.
Autrement dit, elle signifie que pour toute
Il en découle y = y0 , ce qui prouve l’injecti-
partie B de F , on a B ⊂ f (E), ce qui
vité de g.
équivaut évidemment à f (E) = F , c’est-à-
dire à la surjectivité de f .

Solution 40
Solution 41

1. Soit A une partie de E. Soit a un élément de


A. 1. L’application f est injective (en effet, si 2n =
2n0 , on a n = n0 , mais pas surjective, 3
Par définition l’image b de a est dans B =
par exemple n’ayant pas d’antécédent par f
f (A) donc a est dans f −1 (B).
(toutes les images des entiers par f sont des
Ainsi a appartient à f −1 (f (A)). On a donc entiers pairs).
prouvé A ⊂ f −1 (f (A)). Au contraire, g est surjective car tout entier
2. Soit B une partie de F . On a les équivalences n est antécédent par g de son double 2n, mais
suivantes : n’est pas injective, car 2 et 3 par exemple ont
30 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

la même image par g. Comme g◦f n’est autre Solution 43


que l’identité sur N, elle est bien entendu bi-
jective. Enffn, f ◦ g n’est ni injective (pour
la même raison que g : 2 et 3 ont la même a) 1A ≤ 1B ⇐⇒ A ⊂ B
image) ni surjective (pour la même raison que Supposons que A ⊂ B
f : toutes les images sont paires, donc 3 n’a Soit x ∈ E
pas d’antécédent). x ∈ A ⇒ 1A (x) = 1
2. Inutile de vériffier injectivité et surjectivité x ∈ A ⇒ x ∈ B car A ⊂ B
(même si c’est facile), il sufft de remarquer ⇒ 1B (x) = 1
qu’en posant g = f ◦f , on a f ◦g = g ◦f = id, Comme 1 ≤ 1 alors 1A (x) ≤ 1B (x) et donc
donc f est bijective, de réciproque g. 1A ≤ 1B
Soit x ∈
/A
x∈/ A ⇒ 1A (x) = 0
Si x ∈
/ A alors x ∈ B ou x ∈
/B
Solution 42 (
1 si x ∈
1B (x) =
1. Montrons que (A + B) est majoré et que 0 si x ∈
/B
sup(A + B) = sup(A) + sup(B)
A étant non vide et majoré, alors sup A existe.

1
Dans tous les cas , on a :
B étant non vide et majorée sup(B) existe.
On a :
P 1A (x) ≤ 1B (x), ∀x ∈ E
D’oàu le résultat.
Supposons que 1A ≤ 1B et montrons que
N.
∀a ∈, a ≤ sup(A) A⊂B
∀b ∈ B, b ≤ sup(B) Soit x ∈ A
1A ≤ 1B ⇒ ∀x ∈ E, 1A (x) ≤ 1B (x)
Soit x ∈ (A + B)
En particulier pour ;x ∈ A on a :
H.

x=a+b
1A (x) ≤ 1B (x) ⇒ 1B (x) = 1
a ∈ A, b ∈ B donc x ≤ sup(A) + sup(B)
⇒x∈B
L’ensemble (A + B) est donc majoré par
et donc A ⊂ B ⇒ Point de vue de A et B si
sup(A) + sup(B) (1)
1A = 1B , alors A = B
V.

⇒ Montrons que sup(A) + sup(B) =


sup(A + B) b) Justifions que 1A∩B = 1A .1B .
De (1), on a : sup(A + B) ≤ sup(A) + sup(B)
(a) 1A∩B : E 7→ R
Soit a ∈ A, b ∈ B. (
On a : (a + b) ∈ (A + B) alors 1 si x ∈ A ∩ B
x 7−→ 1A∩B (x) =
0 sinon
(a + b) ≤ sup(A + B) ⇒ a ≤ sup(A + B) − b
Soit x ∈ A ∩ B
sup(A + B) − b est donc un majorant de A. 1A∩B (x) = 1 = 1A (x).1B (x)
Ainsi sup(A) ≤ sup(A + B) − b Si x ∈
/ A∩B
Donc ∀b ∈ B er
1 cas (
b ≤ sup(A + B) − sup(A) 1A (x) = 1
Donc sup(A + B) − sup(A) est un majorant Si ∈ A \ B
1B (x) = 0
de B.
b ≤ sup(A + B) − sup(A), donc et on a : 1A (x).1B (x) = 0
sup(B) ≤ sup(A + B) − sup(A) 2e cas
d’oàu sup(B) + sup(A) ≤ sup(A + B) (b) ( ∈B\A
Si
De (a) et (b), on en déduit que 1B (x) = 1
et on a : 1A (x).1B (x) = 0
sup(A) + sup(B) = sup(A + B) 1A (x) = 0
3e cas : x ∈ E A ∪ B
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 31
(
1A (x) = O 1A4B = 1A∩B + 1B∩A
On a : et on a : 1A (x).1B (x) =
1B (x) = 0 = 1A .1B + 1B .1A
0 = 1A (1 − 1B ) + 1B (1 − 1A )
Donc ∀x ∈ / A∩B = 1A − 1A .1B + 1B − 1B .1A
1A (x).1B (x) = 1A∩B (x)
= 1A + 1B − 2(1B .1A )
d’oàu ∀x ∈ E
1A∩B (x) = 1A (x).1B (x) 1A4B = (1A − 1B )2

c) 1A = 1 − 1A (x) (
1 si x ∈
/A
1A : E 7→ R , x 7−→ 1A (x) =
0∈A
Soit x ∈ E
Si x ∈ A alors 1A (x) = 0 = 1 − 1A (x) Solution 44
/ A alors 1A (x) = 1 − 1A (x)
Si ∈
Dans tous les cas 1A (x) = 1 − 1A (x)
D’oàu le résultat Pour que h soit bien déffnie, il est nécessaire (et
suffisant d’ailleurs) que les éléments qui n’appar-
tiennent pas à A aient un antécédent par g, puisque
d) A ∩ B = ∅ ⇒ 1A∪B = 1A + 1B

1
c’est celui-ci qui est censé leur servir d’image par
Supposons que A ∩ B = ∅
1A∪B : E → R (
x 7−→ 1A∪B (x) =
1 si x ∈ A ∪ B
P h. Mais si x ∈ / A, on a en particulier x 6= E1 , donc
x ∈ g(F ) par définition de E1 . L’application h est
donc bien déffinie.
N.
0 sinon
Soit x ∈ E Prouvons que h est injective, et pour cela pre-
Si x ∈ A ∪ B alors x ∈ A ou x ∈ B nons deux éléments x et x0 dans E ayant même
Si x ∈ B(x ∈ A car A ∩ B = ∅) image par h. Si x et x0 appartiennent tous deux à
H.

Donc 1B (x) = 1 = 1B (x) + 1A (x) A, pas de problème, h y coincide avec f qui est in-
Si x ∈ A, (x ∈/ B car A ∪ B = ∅) jective, ils sont donc égaux. S’ils appartiennent tous
Donc 1A (x) = 1 = 1A (x) + 1B (x) deux à E \ A, aucun souci non plus, leurs images par
Si x ∈ A ∪ B, alors 1A∪B (x) = 1 = 1A (x) + h sont leurs antécédents par g, qui ne peuvent pas
V.

1B (x) être égaux s’ils sont différents.


Si x ∈
/ A∪B
Si x ∈
/ A ∪ B; alors x ∈ / A et x ∈
/B Enfin, supposons x ∈ A et x0 ∈ E \ A, et donc
1A (x) + 1B (x) = 0 = 1A∪B (x) f (x) = g −1 (x0 ). On a alors g ◦ f (x) = x0 . Or, si
Donc ∀x ∈ E et A ∩ B = ∅, On a : x ∈ A, c’est que x ∈ Ei pour un certain entier
1A∪B = 1A + 1B i, et on a donc f (x) ∈ Fi , puis g ◦ f (x) ∈ g(Fi ).
L’ensemble Ei+1 étant déffini comme g(Fi ), privé de
e) 1A∪B (x) = 1A (x) + 1B (x) l’union des Ei précédents, g ◦ f (x) appartient soit
A ∪ B = A ∪ (B \ A) à l’un de ces Ei , soit à Ei+1 . Dans tous les cas, x0
1A∪B = 1A + 1B\A devrait appartenir à A, ce qui est contraire à notre
B = (B \ A) ∪ (A ∩ B) hypothèse.
1B = 1B\A + 1A∩B
1B\A = 1B − 1A∩B L’application h est donc bien injective. Reste
D’oàu 1A∪B = 1A + 1B − 1A∩B à prouver qu’elle est surjective. Soit y ∈ F , si
1A∪B = 1A + 1B − 1A .1B y ∈ f (A), aucun problème, il est image par h de
son antécédent par f . Supposons donc y ∈ / F (A).
On a donc,∀i>1, y ∈ / f (Ei ), donc g(y) ∈
/ Ei+1 .
f)
Comme g(y) ∈ / E1 par déffinition de E1 , le pauvre
A4B = (A ∩ B) ∪ (B ∩ A) g(y) en est réduit à ne pas appartenir à A. Mais alors
32 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

g(y) a pour image par h son antécédent par g, c’est- Solution 46


à-dire y lui-même ! On a donc trouvé un antécédent
à y par h, et l’application h est bien surjective, donc 1. Montrons que R est une relation
finalement bijective. d’équivalence

Ce théorème a des conséquences très


⇒ Réflexivité
intéressantes, mais que nous n’avons pas vraiment
Soit f ∈ F(E, E)
le temps d’étudier cette année. Un exemple : il
IdE ∈ S(E) et f ◦ IdE = IdE ◦ f
est facile de créer une injection de N vers Q+ (il
Donc f Rf
sufft de prendre l’identité), mais aussi dans l’autre
p R est réflexive.
sens : 7→ 2p 3q est injective. D’après le théorème
q
précédent, il existe donc une bijection entre N et Q., ⇒ Symétrie
ce qui signifie en gros qu’il y a autant d’entiers que Soient {f, g}inF(E, E)
de rationnels.

f Rg ⇐⇒ ∃ϕ1 ∈ S(E)/f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/ϕ−1 ◦ (f ◦ ϕ)
Solution 45
= ϕ−1 ◦ (ϕ ◦ g)

1
⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) ◦ ϕ
xSy ⇐⇒ (xRy et yRx)
Montrons que S est une relation d’équivalence
⇒Réflexivité P = (ϕ−1 ◦ ϕ) ◦ g
⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) ◦ ϕ = g
N.
R étant réflexive , on a : xRx; ∀x ∈ E ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) = g ◦ ϕ−1
Donc xSx, S est donc réflexive. (1) ⇐⇒ ∃ϕ−1 ∈ S(E)/(ϕ−1 ◦ f ) = g ◦ ϕ−1
⇒ Symétrie si ϕ ∈ S(E); alorsϕ−1 ∈ S(E)
Soient x, y ∈ E
H.

⇐⇒ gRf
Montrons que S est symétrique. Ceci revient à
montrer que xRy ⇒ yRx R est symétrique.
Supposons xSy
xSy ⇐⇒ xRy et yRx
V.

⇒ Transitivité
⇐⇒ yRx et xRy Soit {f, g} et h éléments de F(E, E).
xSy ⇒ ySx Supposons que f Rg et gRf et montrons que
donc S est une relation symétrique .(2) f Rh.
⇒ Transitivité f Rg ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
Soient x, y, z ∈ E gRh ⇐⇒ ∃ϕ1 ∈ S(E)/g ◦ ϕ1 = ϕ1 ◦ h
Supposons que xSy et ySz
f ◦ ϕ = ϕ ◦ g ⇒ (f ◦ ϕ) ◦ ϕ1 = (ϕ ◦ g) ◦ ϕ1
Sy ⇐⇒ xRy et yRx ⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ1 ) = ϕ ◦ (g ◦ ϕ1 )
⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ1 ) = ϕ ◦ (ϕ1 ◦ h)
ySz ⇐⇒ yRz et zRy
⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ1 ) = (ϕ ◦ ϕ1 ) ◦ h.
xSy et ySz ⇐⇒ xRy et yRx et yRz et zRy Posons ϕ2 = ϕ ◦ ϕ1 .
⇐⇒ (xRy et yRz) et (zRy et yRx)
⇐⇒ xRz et yRx car R est transitive ϕ1 ∈ S(E) et ϕ1 ∈ S(E)
⇐⇒ xSz , Donc ϕ ◦ ϕ1 ∈ S(E) ⇒ ϕ2 ∈ S(E)
f ◦ ϕ2 = ϕ2 ◦ h et ϕ2 ∈ S(E)
Donc f Rh
donc S est transitive .(3) R est transitive
De (1),(2) et (3), S est une relation d’équivalence . On déduit que R est une relation d’équivalence .
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 33

2. Décrivons la classe de f ∈ F(E, E) cl(x) = {hx, h ∈ H} Autrement dit cl(x) = Hx


On a :
cl(f ) = {g ∈ F(E, E)/gRf }
gRf ⇐⇒ ϕ ∈ S(E)/g ◦ ϕ = ϕ ◦ f
Solution 48
⇐⇒ ϕ ∈ S(E)/(g ◦ ϕ) ◦ ϕ−1 = (ϕ ◦ f ) ◦ ϕ−1
⇐⇒ ϕ ∈ S(E) g = ϕ ◦ (f ◦ ϕ−1 )
Donc Montrons que R est une relation d’ordre
cl = {ϕ ◦ (f ◦ ϕ−1 ); ϕ ∈ S(E)}
⇒ Réflexive
Soit ∈ E
On a : f (x) ≤ f (x)
donc xRx
Solution 47 d’oàu R est réflexive. (1)

⇒Réflexivité ⇒ Antisymétrique
∀x ∈ G, x.x−1 = eG ∈ H car H est un sous-groupe Soit (x, y) ∈ E 2 (
de G, donc xRx, R est réflexive. xRy
Montrons que : ⇒x=y
yRx

1
⇒Symétrie ( (
Soit x, y ∈ G
−1 −1 −1
xRy ⇐⇒ x.y ∈ H ⇐⇒ (x.y ) = y.x ∈ H
car H est un sous-groupe de G.
−1

P
xRy
yRx

f (x) ≤ f (y)
f (y) ≤ f (x)
⇒ f (x) = f (y) ⇒ x = y car f est injective.
N.
R est antisymétrique.
xRy ⇒ x.y −1 ∈ H
⇒ y.x−1 ∈ H ⇒ Transitivité
⇒ yRx Soientx, y et z ∈ E/xRy et yRz.
H.

R est symétrique.
( (
xRy f (x) ≤ f (y)
⇒Transitivité ⇒
yRz f (y) ≤ f (x)
V.

Soit (x, y, z) ∈ G3
⇒ f (x) ≤ f (z)
⇒ xRz.
( (
xRy ∈ H xRy −1 ∈ H
⇐⇒
yRz ∈ H yRz −1 ∈ H Alors R est transitive . (3)
De (1),(2) et (3) , on en déduit que R est une rela-
x.z −1= (x.y −1 ).(y.z −1 ) ∈ H car H un sous-groupe
tion d’ordre.
de G.
Alors xRz
. donc R est transitive
Par suite R est une relation d’équivalence.
Solution 49
⇒ Classe d’équivalence
Soit y ∈ G cl(x) = {y ∈ G/yRx} 1. a) Lorsque l’ ordre est total
yR ⇐⇒ y.x−1 ∈ H Si l’ordre est total, tous les éléments de
Soit h ∈ H/y.x−1 = h A ∪ B sont comparables, donc il en aura
forcément un plus grand élément. Par
(y.x−1 ).x = hx ⇒ y.(x−1 .x) = hx conséquent A ∪ B admet un plus grand
élément et
⇒ y = hx
max(A ∪ B) = max{max A, max B}
34 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Solution 51

b) Lorsque l’ordre n’est pas total


- Si f est strictement croissante, alors elle est in-
Tous les éléments ne sont pas compa-
jective. En effet soient a, b deux éléments distincts de
rables. Ainsi A ∪ B peut ne pas admettre
E, avec par exemple a<b (l’ordre sur E est total).
un plus grand élément.
L’hypothèse sur f implique f (a)<f (b) et donc
2. Exemple : dans (N∗ , |) f (a) 6= f (b).
- Réciproquement supposons f croissante et in-
A = {2, 4, 8}; max A = 8 jective.
B = {3, 9}; max B = 9 Soient a et b deux éléments de E tels que a<b.
On a f (a) ≤ f (b) car f est croissante, etf (a) 6=
max(A ∪ B) n0 existe pas f (b) car f est injective.
Ainsi f (a) < f (b). L’application f est donc stric-
tement croissante.
- L’équivalence n’est plus vraie si l’ordre sur E
Solution 50 n’est pas total.
Considérons par exemple un ensemble fini X
- Pour tout x de E, on a xRy et xSx dons xT y (contenant au moins deux éléments a et b).

1
(réflexivité) On munit l’ensemble E = P (X) de la relation

∀x, y ∈ E,
(
xT y

(
xRy, xSy
P d’inclusion.

et
C’est une relation d’ordre, mais partiel car {a}
{b} ne sont pas comparables.
N.
yT x yRx, ySx Soit f l’application de E dans N qui à toute par-
tie de X associe son cardinal.
(
xRy, yRx
⇒ Elle est strictement croissante car si A ⊂ B ⊂ X,
xSy, ySx
avec A 6= B alors Card(A) < Card(B).
H.

x=y Pourtant f n’est pas injective car par exemple


f ({a}) = f ({b}) = 1.
La relation T est donc antisymétrique. Enfin
soient x, y, z dans E tels que xT y et yT z.
V.

( On a xRy et yRz donc xRz. De même,


xSy Solution 52
⇒ xSz
ySz
Mais ce n’est pas nécessairement une relation
d’ordre total.
En effet, définissons par exemple la relation S
par xSy, yRx. Solution 53
Alors la relation T devient la relation d’égalité
sur E (c’est bien une relation d’ordre, mais qui n’est
totale que si E se réduit à un seul élément...)
- La relation U peut ne pas être une relation
d’ordre.
Solution 54
En effet, définissons par exemple la relation S
par xSy, yRx.
Alors la relation T devient la relation universelle 1. On note f l’application de N × N∗ dans R
(car R est totale) et n’est pas antisymétrique (du définie par f (m, n) = m/n .
moins si E contient au moins deux éléments dis- Avec cette notation (m, n)R(p, q), f (m, n) =
tincts.) f (p, q).
La réflexivité, la symétrie et la transitivité
sont alors évidentes.
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 35

R est donc une relation d’équivalence. Solution 55


Remarque : Le résultat est faux si on rem-
place N × N∗ par N2 .
En effet on a alors (1, 0)R(0, 0) et
(0, 0)R(0, 1) mais pas (1, 0)R(0, 1).
Solution 56
2. Pour tout
A ⊂ E : A∆A = ∅) ⇒ card(A∆A) = 0) ⇒
ARA : R est réflexive.
Pour toutes parties de A, B de E, on a
A∆B = B∆A. La symétrie de sa définition Solution 57
implique donc la symétrie de la relation R.
SoitA, B, C trois parties de E. On suppose 1. Ecrivons la négation de chacune des proposi-
ARB et BRC. tions :
Un dessin valant mieux qu’un long discours,
(a)
on a représenté ici les trois ensembles A, B, C
(dans une configuration générique), et on q(P ∨ (Q ∨ R)) = (qP ) ∧ (q(Q ∧ R))
désigne par a, b, c, ab, ac, bc, abc les cardinaux = (qP ) ∧ ((qQ) ∨ (qR)
des sous-ensembles délimités comme indiqué

1
ci-dessous. q(P ∨ (Q ∨ R)) = ((qP ) ∧ (qQ)) ∨ ((qP ) ∧ (qR)

P (b)
N.
q(P ∧ (Q ∨ R)) = (qP ) ∨ (q(Q ∨ R))
= (qP ) ∨ ((qQ) ∧ (qR))
= ((qP ) ∨ (qQ)) ∧ ((qP ) ∨ (qR)
H.

(c)
On a ainsi :
q((P ⇒qQ) ∨ R) =q(P ⇒qQ) ∧ (qR)
Card(A∆B) = a + ac + b + bc,
= (q(qP ∨qQ))∧qR
V.

Card(B∆C) = b + ab + c + ac,
q((P ⇒qQ) ∨ R) = (P ∧ Q)∧qR
Card(A∆C) = a + ab + c + bc
Par hypothèse,
( il existe deux entiers m et n (d)
Card(A∆B) = 2m
tels que q((P ⇐⇒ Q) ⇒ R) =q(q(P ⇐⇒ Q) ∨ R)
Card(B∆C) = 2n
Or on remarque que : = (P ⇐⇒ Q)∧qR
= (P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P )∧qR
= ((qP ∨ Q) ∧ (qQ ∨ P ))∧q
Card(A∆B) + Card(B∆C) = (a + ac + b + bc)
= ((P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P ))∧q
+ (b + ab + c + ac)
q((P ⇐⇒ Q) ⇒ R) = (P ⇐⇒ Q)∧qR
= (a + c + ab + bc) + 2(b + ac)
= Card(A∆C) + 2(b + ac) 2. Donnons la valeur de vérité puis la négation
des propositions :
On en déduit que Card(A∆C) = 2(m + n −
(a) : 1
b − ac) est un entier pair.
Jean n’est pas brun et Jean n’est pas
Ainsi ARC : la relation R est transitive. blond
Conclusion : R est une relation d’équivalence.
(b) : 0
Jean n’est pas roux ou Julie n’est pas
brune
36 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

(c) : 1 (a) : 1
Jean est blond et Julie n’est pas brune ∀ x ∈ N, x2 ≤ 7
(d) : 1 (b) : 1
Julie n’est pas brune ∃ x ∈ N, ∀ y ∈ N, y ≤ x2
(c) : 1
∀ x ∈ R, ∃ y ∈ R, y 2 ≤ x
(d) : 1
Solution 58 ∃ x ∈ R, x ≥ 3 et x2 < 6
2. Réponses :
Montrons les équivalences suivantes : (a) ∀ x ∈ R, x2 +2x+3 > 0
1. (b) ∃ x ∈ R, x2 -4x+3 ≤ 0
(c) ∃ x ∈ R, (2x-1)3 -8x3 +6x2 -6x = -1
P ⇒ ((Q ⇒ R)) ⇐⇒ (P ⇒ (qQ ∨ R))
⇐⇒qP ∨qQ ∨ R
⇐⇒q(qP ∨qQ) ⇒ R Solution 61
P ⇒ ((Q ⇒ R)) ⇐⇒ (P ∧ Q) ⇒ R
Montrons que 2014 ne peut pas s’écrire comme

1
2. la somme de de deux carrés
((P ∧ Q) ⇒ R) ⇐⇒q(P ∨ Q) ∨ R
⇐⇒ (qP ∧qQ) ∨ R P Raisonnons par l’absurde en supposant que 2014
peut s’écrire comme la somme de deux carrés. Alors
∃ x, y éléments de R tels que x2 +y 2 = 2014
N.
⇐⇒ (qP ∨ R) ∧ (qQ ∨ R) 2014 est pair alors x2 +y 2 est pair. Donc x et y ont
((P ∧ Q) ⇒ R) ⇐⇒ (P ⇒ R) ∧ (Q ⇒ R) même parité.
x2 est pair ⇒ ∃ p ∈ N /x = 2p
H.

⇒ x2 = 4p2
3.
y 2 est pair ⇒ ∃ p0 ∈ N /y = 2p0
(P ⇒ (Q ∧ R)) ⇐⇒ (qP ∨ (Q ∧ R)) ⇒ y 2 = 4p02
V.

⇐⇒ (qP ∨ Q) ∧ (qP ∨ R) x2 + y 2 = 2014 ⇒ 4p2 + 4p02 = 2014


(P ⇒ (Q ∨ R)) ⇐⇒ (P ⇒ Q) ∧ (P ⇒ R) ⇒ 4(p2 + p02 ) = 2014
⇒ 4 | 2014 (absurde)
x impair ⇒ ∃ p ∈ N /x = 2p + 1
y impair ⇒ ∃ p0 ∈ N /y = 2p0 + 1
Solution 59 x2 + y 2 = 2014 ⇒ (2p + 1)2 + (2p0 + 1)2 = 2014
⇒ 4p2 + 4p + 1 + 4p02 + 4p0 + 1 = 2014
Expressions verbales : ⇒ 4p2 + 4p + 4p0 2 + 4p = 2012
⇒ 4p(p + 1) + 4p0 (p0 + 1) = 2012
1. f est une fonction constante sur I.
⇒ (p(p + 1) + p0 (p0 + 1)) = 503 (absurde
2. f s’annule uniquement en 0.
3. f est croissante sur I. car le produit de deux entiers consécutifs est tou-
jours pair donc p(p+1) et p’(p’+1) sont pairs donc
leur somme est paire et est égale à 503. D’où l’ab-
surdité.
Conclusion : 2014 ne peut pas s’écrire comme la
Solution 60
somme de deux carrés.

1. Valeur de vérité et negation de la proposition


1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 37

Solution 62 Donc on a :
v s
u r

u q r
t h π i
2 + 2 + 2 + · · · + 2 = 2 × 2 cos n+2 (n
2
r h π i
que pour tout n ≥ 1, = 4 cos2 n+2
s Montrons
r 2
q p √
π
= 2 cos n+2
π

2 + 2 + 2 + · · · + 2 = 2cos( 2n+1 ) (le 2
nombre 2 apparaissant n fois). 1 1
∀n ∈ N∗ , 0 < n+2 <
Soit (n) la proposition : pour tout n ≥ 1, 2 2
s Pr π 1
q
√ 0 < n+2 <
 π  2 2
p
π
2 + 2 + 2 + · · · + 2 = 2cos( 2n+1 ) (le  π 
donc cos n+2 = cos n+2

nombre 2 apparaissant
√ n fois). 2 2
π
On a 2cos( 21+1 ) = 2 alors P (1) est vraie.
Supposons que P (n) est vraie pour un certain n ≥ 1 D’où P (n + 1) est vraie.
et montrons que P (n + 1) est vraie c’est à dire que
pour tout n ≥ 1,

1
s r

q p
2 + 2 + 2 + · · · + 2 = 2cos( 2n+2
nombre 2 apparaissant n + 1 fois).
π

P
) (le Solution 63
N.
1. On suppose f ◦ g surjective et g injective.
v v Soit y un élément de F . Soit z son image par
g.
u s u s 
r r
√ √  g ◦ f est surjective, il existe x dans
u q u q
t u Puisque
H.

2 + 2 + 2 + ··· + 2 = u 2 + 2 + 2 + · · · + 2

E tel que z = (g ◦ f ) (x).
t 
On peut donc écrire z = g (y) et z =
g (f (x)).
L’injectivité de g donne alors y = f (x).
V.

(les 2 qui sont entre parentheses apparaissant nAinsi tout y dans F possède un antécédent x
f ois)
par f : l’application f est surjective.
2. On suppose g ◦ f injective et f surjective.
v Soient y et y 0 deux éléments de F tels que
g (y) = g (y 0 ).
u s r

u q r
t π Puisque f est surjective, il existe x, x0 dans
2 + 2 + 2 + · · · + 2 = 2 + 2 cos n+1
2 E tels que y = f (x) et y 0 = f (x0 ).
On en déduit que (g ◦ f ) (x) = (g ◦ f ) (x0 ),
r h
π i
= 2 1 + cos n+1 puis x = x0 car g ◦ f est injective.
2
Il en résulte que x = x0 , ce qui prouve l’injec-
tivité de g.
or cos 2a = 2 cos2 a − 1 ⇐⇒ 2 cos2 a = 1 + cos 2a.
Ainsi on a :

  Solution 64
π 2 π 1
1 + cos = 2 cos ×
2n+1 2n+1 2
 π 
1. Soit g une application de F dans E telle que
= 2 cos2 n+2
2 g ◦ f = IdE
38 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Soit x et x0 ∈ E / f (x) = f (x0 ) suite f (x) ⊂ f (A ∩ B) donc f (A) ∩ f (B) ⊂


f (A ∩ B) (2).
De (1) et (2) on a f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B).
f (x) = f (x0 ) =⇒ g ◦ f (x) = g ◦ f (x0 ) Par suite f injective =⇒ f (A ∩ B) =
=⇒ IdE (x) = IdE (x0 ) f (A) ∩ f (B) (I)
=⇒ x = x0 (car IdE = x = x0 ) −Supposons que f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B)
Soit (x; x0 ) ∈ E 2 tel que f (x) = f (x0 ).
donc f est injective Posons A = {x} , B = {x0 }
2. Soit h une application de F dans E telle que Supposons que f (A) = f (B) = z
f ◦ h = IdF
f ◦ h = IdF donc f ◦ h est bijective car IdF f (A) ∩ f (B) = z =⇒ f (A ∩ B) = z
est bijective
=⇒ A = B car f (A) = (B) =
f ◦h étant bijective alors c’est aussi une appli-
cation surjective or f ◦ h surjective =⇒ f =⇒ f est injective.
est surjective. D’où s’il existe une application Donc f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B) =⇒
de h de F dans E telle que f ◦ h = IdF alors f est injective (II)
f est surjective. De (I) et (II) on a f injective ⇐⇒
3. Des deux questions précédentes, on a : f (A ∩ B) = f (A) ∩ (B)


1
2. Montrons que f bijective ⇐⇒ f Ā =
bijective =⇒ g ◦ f ◦ f −1 = IdE ◦ f −1
f
=⇒ g = f −1 (1)
P f (A).
Il s’agit de montrer deux
 implications : 
f bijective =⇒ f Ā = f (A) et f Ā =
N.
f bijective =⇒ f −1 ◦ f ◦ h = f −1 ◦ IdF f (A) =⇒ f est bijective.
=⇒ h = f −1 (2) Supposons f bijective
Soit y un élément de E et x son unique
De (1) et (2), on a g = h = f −1 . antécédent par f dans E
H.

y ∈ f (A) ⇐⇒ y ∈
/ f (A)
⇐⇒ x ∈
/A
V.

Solution 65
⇐⇒ x ∈ Ā

1. Montrons que f injective ⇐⇒ f (A ∩ B) = 


f (A) ∩ f (B) Donc f bijective =⇒ f Ā = f (A)
−Supposons que f est injective et montrons

Supposons f Ā = f (A)
que f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B) Montrons que f est à la fois injective et sur-
Soit y ∈ f (A ∩ B) jective
∗Surjectivité de f 
Par hypothèse f Ā = f (A)
y ∈ f (A ∩ B) =⇒ ∃x ∈ A ∩ B/f (x) = y Il s’agit
 de montrer que f (E) = E
x ∈ A ∩ B =⇒ x ∈ A et x ∈ B f Ē = f (E) = φ ⊂ E
=⇒ f (x) ∈ f (A) et f (x) ∈ (B) f (E) = φ donc f (E) = E. D’où f est sur-
=⇒ y ∈ f (A) ∩ f (B) jective.
Soit a et b deux éléments de E
Donc f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B) (1) Posons A = {a}
Soit y ∈ f (A)∩f (B) : y ∈ f (A) et y ∈ f (B) ∗Injectivité de f
y ∈ f (A) =⇒ ∃x ∈ A/f (x) = y Il s’agit de montrer que ∀ (a; b) ∈ E 2 , a 6=
y ∈ f (B) −→ ∃x0 ∈ B/f (x0 ) = y b =⇒ f (a) 6= f (b)
f (x) = f (x0 ) donc x = x0 car f est injective. b∈ / A ⇐⇒ b ∈ Ā =⇒ f (b) ∈ f (A)
x ∈ A et x ∈ B donc x ∈ A ∩ B et par b∈ / A =⇒ f (b) ∈ / f (A) = {f (a)}
1.2. SOLUTIONS DES TRAVAUX DIRIGES 39

f (b) ∈
/ f (A) donc f (b) 6= f (a) Soit xT y et yT z
D’où ∀ (a; b) ∈ E 2 , a 6= b =⇒ f (a) 6= f (b)
Donc f est injective
On vient de montrer que ()f bijective =⇒ xT y et yT z =⇒ (xRy ou yRx) et (yRz

f Ā = f (A) et que f Ā = f (A) =⇒ =⇒ [(xRy) ∨ (yRx)] ∧ [(zRy ∨ (yR
f bijective  =⇒ [(xRy) ∧ (zRy)] ∨ [(xRy) ∧ (y
Conclusion : f bijective ⇐⇒ f Ā = f (A).
=⇒ xT z ∨ [(xRy) ∧ (zRy)] ∨ [(xR
=⇒ xT z ∨ [(xRy) ∧ (zRy)]

Solution 66
∗Si R est symétrique on a

Montrons que s’il existe un entier naturel n et


une injection φ de En dans Em , on a nécessairement xT z ∨ [(zRy) ∧ (yRx)] =⇒ xT z ∨ zRx
x≤m =⇒ xT z
Posons ϕ : En −→ Em avec En = {1, . . . , n} et
x7−→ϕ(x)
Em = {1, . . . , m}
ϕ étant une application alors ∀x ∈ Em , ϕ (x) ∈ Em Donc T est transitive.

1
ϕ : En −→ Em avec card (En ) = n et card (Em ) = m ∗Si R n’est pas symétrique alors T n’est pas

ϕ application =⇒ ϕ (En ) ⊆ Em
P transitive.
2. Montrons que δ est une relation
N.
=⇒ card (ϕ (En )) ≤ m d’équivalence.
=⇒ card (ϕ (En )) ≤ n ∀x, y ∈ E, on a xδy ⇐⇒ xRy et yRx
∗Réflexivité
Soit x ∈ E
H.

Supposons card (ϕ (En )) < n xδx ⇐⇒ xRx et xRx car R est une rela-
card (ϕ (En )) < n =⇒ ∃y ∈ ϕ (En ) /y = ϕ (x) = tion binaire.
ϕ (x0 ) avec x 6= x0 car ϕ est une application. Donc δ est réflexive. (1)
∗Symétrie
V.

Soit x, y ∈ E

Solution 67
xδy ⇐⇒ xRy et yRx
1. Vérifions que T est une relation d’équivalence ⇐⇒ yRx et xRy
∗Réflexivité ⇐⇒ yδx
Soit x ∈ E

Donc δ est symétrique. (2)


xRx ⇐⇒ xRx ou xRx
∗Transitivité
⇐⇒ xT x Soit x, y, z ∈ E
xδy et yδz ⇐⇒ (xRy et yRx) et (yRz
R est une relation binaire réflexive et transi-
D’où T est réflexive.
tive donc
∗Symétrie
xRy et yRz =⇒ xRz (a)
Soit x, y éléments de E
zRy et yRx =⇒ zRx (b)
xT y ⇐⇒ xRy ou yRx De (a) et (b) on a xRz et zRx ⇐⇒ xδz.
Par conséquent δ est transitive. (3)
⇐⇒ yRx ou xRy
De (1) , (2) et (3) on conclut que δ est une
⇐⇒ yT x relation d’équivalence.
40 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

3. Montrons que R permet de définir une rela- l’égalité ϕ ◦ g = f ◦ ϕ.


tion d’ordre sur les classes d’équivalence de δ On obtient g ◦ ψ = ψ ◦ f
Soit (ẋ; ẏ) ∈ (E/S)2 Donc
ẋδ ẏ ⇐⇒ xRy
Vérifions que δ est une relation d’ordre. gRf =⇒ g = ϕ−1 ◦ (f ◦ ϕ)
R étant réflexive et transitive alors δ est
=⇒ g = ϕ−1 ◦ f ◦ f

réflexive et transitive. ∗Antisymétrique
=⇒ g ◦ ϕ−1 = ϕ−1 ◦ f ◦ ϕ ◦ ϕ−1

Soit (ẋ; ẏ) ∈ (E/S)2
=⇒ g ◦ ψ = ψ ◦ f ◦ IdE
=⇒ g ◦ ψ = ψ ◦ f
ẋδ ẏ et ẏδ ẋ =⇒ xRy et yRx
=⇒ ∃ψ ∈ S (E) , g ◦ ψ = ψ ◦ f
=⇒ xδy
=⇒ gRf
=⇒ ẋ = ẏ

Donc δ est anti-symétrique. D’où R est symétrique.


∗Transitivité
Soit (f, g, h) ∈ (F (E, E))3
f Rg ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S (E) , f ◦ ϕ = ϕ ◦ g (a)

1
Solution 68 gRh ⇐⇒ ∃ϕ1 ∈ S (E) , g ◦ ϕ1 = ϕ1 ◦ h (b)

1. Montrons que R est une


P
relation
De (a), on a
N.
d’équivalence f ◦ ϕ = ϕ ◦ g =⇒ ϕ−1 ◦ f ◦ ϕ = ϕ−1 ◦ ϕ ◦ g car
∗Réflexivité =⇒ ϕ−1 ◦ f ◦ ϕ = g (c)
Soit f ∈ F (E, E)
Soit ϕ = IdE , IdE ∈ S (E)
(c) dans (b) donne ϕ−1 ◦ f ◦ ϕ ◦ ϕ1 = ϕ1 ◦ h
H.

En composant par ϕ à gauche on a f ◦


f ◦ IdE = IdE ◦ f ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S (E) , f ◦ ϕ = ϕ ◦ f (ϕ ◦ ϕ1 ) = (ϕ ◦ ϕ1 ) ◦ h
⇐⇒ f Rf (ϕ; ϕ1 ) ∈ (S (E))2 alors ϕ ◦ ϕ1 ∈ S (E)
Donc ∃ϕ ◦ ϕ1 = ψ ∈ S (E) , f ◦ ψ = ψ ◦ h ⇐⇒
V.

D’où R est réflexive. (1) f Rh


∗Symétrie D’où R est transitive. (3)
Soit (f, g) ∈ (P (E, E))2 De (1) , (2) et (3) , R est une relation
d’équivalence.

f Rg ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S (E) , f ◦ ϕ = ϕ ◦ g 2. Classe d’équivalence d’une fonction f ∈


⇐⇒ ∃ϕ ∈ S (E) , ϕ ◦ g = f ◦ ϕ F (E, E)
Cl (f ) = {g ∈ F (E, E) , f ◦ ϕ = ϕ ◦ g}
ϕ ∈ S (E) alors ψ = ϕ−1 ∈ S (E) D’après (c), on a g = ϕ−1 ◦f ◦ϕ alors Cl (f ) =
En composant à gauche et à droite par ψ {ϕ−1 ◦ f ◦ ϕ ∈ F (E, E) ϕ ∈ S (E)}.

1.3 ENONCE DES DEVOIRS DE LOGIQUE

Année académique 2016-2017

Devoir 1 de logique et théorie des ensembles équivalences suivantes .

Exercice 1
1. [P ⇒ (Q ⇒ R)] ⇐⇒ [(P ∧ Q) ⇒ R]
Soient P,Q et R trois propositions . Prouver les
1.3. ENONCE DES DEVOIRS DE LOGIQUE 41
Pn
2. [(P ∨ Q) ⇒ R] ⇐⇒ [(P ⇒ R) ∧ (Q ⇒ R)] 2. Déduire la somme S = k=0 λk , ∀λ 6= O

3. [P ⇒ (Q ∧ R)] ⇐⇒ [(P ⇒ Q) ∧ (P ⇒ R)] Application

Exercice 2 Montrer que si l’écriture en base b ≥ 2 d’un


b
| {z· · a} alors
entier N est N = aaa·
nf acteursdea
Soit f : R → R une application . n
b −1
N = a( )
b−1
1. Exprimer en une phrase simple et correcte
chacune des propositions ci-dessous ; écrire
aussi la négation de chacune d’elles. Devoir 2 de logique et théorie des ensembles

(a) ∃M ∈ R+ , ∀x ∈ R, |f (x)| ≤ M
( Soit E un ensemble non vide . S(E) désigne l’en-
(b) ∀(x, y) ∈ R2 , x ≤ y ⇒ f (x) ≥ f (y) semble des bijections de E dans E.
On considère sur F(E, E) la relation binaire T
2. Montrer que si f est strictement monotone définie par :
alors elle est injective.

1
f T g ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E) telle que f ◦ ϕ = ϕ ◦ g

P
N.
Soient A,B et C trois parties d’un ensemble E non 1. Montrer que T est une relation d’équivalence
vide
2. Décrire la classe d’équivalence d’un élément
1. Ecrire plus simplement les ensembles sui- f de F(E, E)
H.

vants :

(a) (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) Exercice
V.

(b) (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∩ B) Soient K un ensemble non vide et f : K → R une


application injective
2) Montrer les propositions suivantes : On définit sur K une relation binaire par :

(a) (A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B = A ∩ C) ⇒ xRy ⇐⇒ f (x) ≤ f (y)


B=C

(b) A ∩ C = A ∪ B ⇐⇒ B ⊂ A ⊂ C
1. Montrer que R est une relation d’ordre

2. L’ordre est-il total ? Justifier votre réponse.


Soient x,y des nombres complexes
3. On suppose que (K, R) est totalement or-
1. Montrer par récurrence que pour tout entier donnée et soient A et B deux parties non
naturel n, on a : vides de K admettant chacune un plus grand
élément respectivement noté maxR (A) et
n
n+1 n+1
X maxR(B)
x −y = (x − y)( xn−k y k )
Justifier que A ∪ B admet un plus grand
k=0
élément et déterminer maxR {A ∪ B}
42 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Exercice 3 (c) .Q =⇒ R.
(d) .¬R =⇒ Q.
On considère l’ensemble G des nombres réels x tels (e) .¬Q =⇒ ¬P.
que x + x1 soit un entier
(f) .¬P =⇒ ¬R.

1. Justifier que 3+ 5
∈G 2. .Traduire par une phrase (Claire et simple )
2
chacune des assertions P, Q et R.
 √ 
p± p2 −4
2. Prouver que G = 2
,p ∈ Z\{−1, 0, 1} Exercice 2

3. Soit p ∈ Z\{−1, 0, 1} 1. .Soit a ∈ R. Montrer que


p (a) (∀ ≥ 0, |a| ≤ ) =⇒ a = 0
(a) Montrer que si p2 − 4 est entier alors
p ∈ {−2, 2} (b) (∀ > 0, |a| ≤ ) =⇒ a = 0
2. .Soient n et p des entiers naturels vérifiant
(b) En déduire Q ∩ G n ≥ p.
(a) Montrer que nk=p {pk = {p+1
P
n+1
4. Soit x ∈ G (b) P
En déduire en fonction de n les sommes

1
n q
k=1 k , pour q ∈ {1, 2}
(a) Montrer (par récurrence ) que pour tout
n ∈ N, (xn + x1n ) ∈ Z
P Exercice 3
N.

(b) En√déduire que tout n ∈ N∗ , ( 3+2 5 )n +
( 3−2 5 )n est un entier. Soient E un ensemble non vide P(E) l’ensemble des
parties de E et M une partie non vide de P(E) . On
Rattrapage de Logique suppose que ∀(X, Y ) ∈ M2 , ∃Z ∈ M, Z ⊂ X ∩ Y .
H.

On définit une relation R sur P(E) par : ARB ⇔


Exercice 1 ∃X ∈ M, A ∩ X = B ∩ X
1. .Montrer que l’inclusion  ⊂  est une re-
lation d’ordre sur P(E).
V.

Soit f : R −→ R une fonction continue.On considère


les assertions suivantes : 2. .Soient A, B, C et D quatre parties de E.
Montrer que
P : ∀x ∈ R, f (x) = 0 , Q : ∃x ∈ R, f (x) = 0 
R : ∀x ∈ R, f (x) > 0, ou ∀x ∈ R, f (x) < 0  (B \ C ⊂ A et C \ D ⊂ A ) =⇒ B \ D ⊂ A

1. .Dire si chaque implication ci-dessous est 3. Montrer que R est une relation d’équivalence.
vraie ou fausse :
4. Si M = {X0 }, expliciter les classes
(a) .P =⇒ Q. d’équivalence de ∅ et de E pour la relation
(b) .Q =⇒ P. R

Année académique 2017-2018

Devoir 1 de logique et théorie des ensembles une tautologie.

Exercice 1 2. On suppose que les lettres de propositions P,


Q, R et S correspondent respectivement à :
Soient P , Q, Ret S quatre lettres de propositions.  il boit du lait ,  il pleure ,  il est
heureux  et  il chante .
1. Montrer par disjonctions des cas que la pro-
position A0 : (((P ⇒ Q)∧qQ) =⇒qP ) est (a) Traduire en langage naturel la proposition
1.3. ENONCE DES DEVOIRS DE LOGIQUE 43

A1 : P ⇒ (Q ∨ (R ∧ S)).
(b) Donner en langage naturel la contraposé Devoir 2 de Logique et Théorie des Ensembles
de A1 .
Exercice 1
3. Soit A2 la proposition : Ne pas perdre,
ce n’est pas obligatoirement obtenir une vic-
toire, mais obtenir une victoire c’est toujours Soient P (N) l’ensemble des parties de N. On
ne pas perdre. considère le sous ensemble
(a) Ecrire en langage de logiques A = { {1, 2}, {0, 1, 3}, {0, 1, 5, 7}, {1, 6}, {0, 1, 7,
mathématiques, la proposition A2 avec 8}, {1, 3, 4, 5}, {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8} }
les lettres de propositions P :  perdre 1. Prouver que (P(E), ⊆) est un ensemble par-
 et R :  obtenir une victoire . tiellement ordonné.
(b) On suppose A2 vraie. A près avoir écrit la 2. Déterminer s’ils existent :
réciproque de sa négation, donner sa va- (a) les éléments minimaux et les éléments
leur de vérité (justification à l’appui). maximaux de A.
Exercice 2 (b) les minorants de A.
(c) la borne inférieure et la borne supérieure
de A.

1
Soient A, B, et C trois parties d’un ensemble non
vide E. Montrer que :
1. (A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B =A ∩ C )⇒ B = C
P Exercice 2
N.
2. (A ∪ B)∩(B ∪ C)∩(C ∪ A) = (A ∩B)∪(B ∩ 1. Soit x ∈ R. Prouver par contraposé que : ∀ ε
C)∪(C ∩ A) > 0, |x| ≤ ε ⇒ x = 0.
3. (A ∪ B)4(A ∪ C) = Ā∩(B 4 C) 2. s
Soit n≥1 un entier. On pose xn =
4. (A ∩ B)4(A ∩ C) = A∩(B 4 C) r

H.
q p
2 + 2 + 2 + ... + 2 (n radicaux).
Exercice 3
Montrer par récurrence que pour tout n ≥
Π
1, xn = 2cos( 2n+1 ).
V.

1. On appelle extractrice toute application stric-


tement croissante de N vers N. Exercice 3
(a) Montrer par récurrence l’implication  si
ϕ est extractrice alors ϕ(n) est strictement Soient E et F deux ensembles (non vides), A, B
supérieur à n, pour tout n élément de N des parties de E et f une application de E dans F .
. Montrer que :
(b) En précisant votre mode de raisonnement, 1. A ⊂ B ⇒ f (A) ⊂ f (B).
prouver que toute extractrice est injective.
2. f est injective si et seulement si f (A ∩ B) =
2. Soient E un ensemble non vide, (A, B) f (A)∩f (B).
∈ P(E)2 et f l’application de P(E) dans f (A)
P(A)×P(B) définie par f (X) = (X ∩ A, B 3. f est bijective si et seulement si f ({AE ) = {F .
∩ X).
Exercice 4
(a) Montrer que f est injective si et seulement
si A∪B = E.
3 3
(b) Montrer que f est surjective si et seule- On définit sur R la relation : xRy ⇐⇒ x - y = 3(x
ment si A∩B = φ. - y).
(c) Que représente la famille {A, B} lorsque 1. Montrer que R est une relation d’équivalence.
f est bijective ? Déterminer dans ce cas la 2. Soit a ∈ R. Déterminer selon les valeurs de a
bijection réciproque f −1 de f . la classe d’équivalence de a.
44 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

1.4 CORRIGES DES DEVOIRS DE LOGIQUE ET THEORIE DES ENSEMBLES

Année académique 2016-2017

Devoir 1 de Logique 1. [P ⇒ (Q ⇒ R)] ⇐⇒ [(P ∧ Q) ⇒ R]

Raisonnons par table de vérité


Exercice 1
∗P ⇒ (Q ⇒ R)
∗(P ∧ Q) ⇒
Prouvons les équivalences suivantes D’oû [P ⇒ (Q ∧ R)] ⇐⇒ [(P ⇒ Q) ∧ (P ⇒
R)]

P Q R Q⇒ R P ⇒ (Q ⇒ R)
V V V V V
V V F F F
V F V V V
V F F V V
F V V V V

1
F V F F V
F
F
F
F
V
F
V
V
V
V
P
N.
∗(P ∧ Q) ⇒ R

P Q R P∧ Q (P∧ Q)⇒ R
V V V V V
H.

V V F V F
V F V F V
V F F F V
F V V F V
V.

F V F F V
F F V F V
F F F F V
On constate que les propositions [P ⇒ (Q ⇒ R)] et [(P ∧ Q) ⇒ R] ont la mêeme valeur de vérité ,
D’oéu
P ⇒ (Q ⇒ R) ⇐⇒ (P ∧ Q) ⇒ R

2. [(P ∨ Q) ⇒ R] ⇐⇒ [(P ⇒ R) ∧ (Q ⇒ R)]

∗(P ∨ Q) ⇒ R

P Q R P∨ Q (P∨ Q)⇒ R
V V V V V
V V F V F
V F V V V
V F F V F
F V V V V
F V F V F
F F V F V
F F F F V
1.4. CORRIGES DES DEVOIRS DE LOGIQUE ET THEORIE DES ENSEMBLES 45

∗(P ⇒ R) ∧ (Q ⇒ R)

P Q R (P⇒R) (Q⇒R) (P⇒ R)∧ (Q⇒R)


V V V V V V
V V F F F F
V F V V V V
V F F F V F
F V V V V V
F V F V F F
F F V V V V
F F F V V V
Il en résulte que
[(P ∨ Q) ⇒ R] ⇐⇒ [(P ⇒ R) ∧ (Q ⇒ R)]

3. [P ⇒ (Q ∧ R)] ⇐⇒ [(P ⇒ Q) ∧ (P ⇒ R)]

∗(P ⇒ Q) ∧ (P ⇒ R)
P Q R P ⇒Q P ⇒R (P ⇒ Q) ∧ (P ⇒ R)

1
V V V V V V
V
V
V
V F
F V
F F
V
F
F
F
V
F
F
F
F P
N.
F V V V V V
F V F V V V
F F V V V V
F F F V V V
H.

∗P ⇒ (Q ∧ R)

P Q R Q∧R P ⇒ (Q ∧ R)
V V V V V
V.

V V F F F
V F V F F
V F F F F
F V V V V
F V F F V
F F V F V
F F F F V
D’oû [P ⇒ (Q ∧ R)] ⇐⇒ [(P ⇒ Q) ∧ (P ⇒ R)]

Exercice 2 (a)∃M ∈ R+ , ∀x ∈ R, |f (x)| ≤ M


Négation
1. Exprimons en une phrase et correcte chacune ∀M ∈ R+ , ∃x ∈ R, |f (x)| > M (b)∀(x, y) ∈
des propositions R2 , x ≤ y ⇒ f (x) ≥ f (y)
(a)∃M ∈ R+ , ∀x ∈ R, |f (x)| ≤ M Négation
∗ L’application f est bornée sur R ∃(x, y) ∈ R2 , (x ≤ y) ∧ (f (x) < f (y))
(b)∀(x, y) ∈ R2 , x ≤ y ⇒ f (x) ≥ f (y)
∗ L’application f est décroissante sur R 2. Montrons que si f est strictement monotone
⇒ Néegation des propositions alors elle est injective
46 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Soit f une application définie de R vers 1er cas : x ∈ C


R strictement monotone . Soient x1 , x2 des x ∈ C ⇒ B ⊂ C car x ∈ B
éléments de R tels que x1 = x2 2e cas : x ∈ A
1er cas : Supposons que f est strictement
croissante.
Pour x1 > x2 , on a : f (x1 ) > f (x2 ) x ∈ A ⇒ x ∈ A ∩ B car x ∈ B
Pour x1 < x2 ; on a :f (x1 ) < f (x2 ) ⇒x∈A∩C
2e cas : Supposons que f est strictement
car A ∩ B = A ∩ C
décroissante .
Pour x1 > x2 , on a : f (x1 ) < f (x2 ) ⇒x∈C
Pour x1 < x2 ; on a :f (x1 ) > f (x2 ) ⇒B⊂C
Dans tous les cas , on remarque que
∀x1 , x2 ∈ R , x1 6= x2 ⇒ f (x1 ) 6= f (x2 ) d’où B ⊂ C (1)
Donc f est une application injective ∗ Soit x ∈ C

Exercice 3

A,B et C sont des parties de E non vide x∈C ⇒x∈A∪C


⇒ x ∈ A ∪ B car A ∪ C = A ∪ B

1
1. Ecrivons plus simplement les ensembles sui-
vants
P ⇒ x ∈ A ou x ∈ B

Si x ∈ B ; alors C ⊂ B
N.
(a) Si x ∈ A
(A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) = A ∩ (B ∪ B) ∩ (A ∩ B)
= (A ∩ E) ∪ (A ∩ B)
= A ∪ (A ∩ B) car A ⊂ E
= (A ∪ A) ∩ (A ∪ B) x∈A⇒x∈A∩C
H.

= E ∩ (A ∪ B) car A ∪ A = E
⇒ x ∈ A ∪ B car A ∩ B = A ∩ C
(A ∩ B) ∪ (A ∩ B) ∪ (A ∩ B)
= A ∪ B car (A ∪ B) ⊂ E
x∈A⇒x∈B
(b)
V.

(A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∩ B) = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∪ B)
Soit x ∈ C ⇒ x ∈ B
= (A ∪ B) ∩ (A ∪ B) ∩ (A ∩ B)
= [(A ∩ A) ∪ (A ∩ B) ∪ (B ∩ A) ∪ (B ∩ B)]
∩ (A ∩ B) donc C ⊂ B
= [(A ∩ B) ∪ (B ∩ A)] ∩ (A ∩ B) Par suite C ⊂ B (2)
= [(A ∩ B) De (1 ) et (2 ) ; on en déduit que B = C
∩ (A ∩ B)] ∪ [(A ∩ B) ∩ (A ∩ B)]
= (A ∩ B) ∪ (A ∩ B ∩ A ∩ B)
Par conséquent
| {z

}
(A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B = A ∩ C) ⇒
(A ∪ B) ∩ (A ∩ B) ∩ (A ∩ B) B=C
=A∩B

b) A ∩ C = A ∪ B ⇐⇒ B ⊂ A ⊂ C
2. Montrons les propositions suivantes :
∗ Supposons que A ∩ C = A ∪ B
a) (A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B = A ∩ C) Soit x ∈ B
Supposons que A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B =
A∩C
∗ Soit x ∈ B x∈B ⇒x∈A∪B
x∈B ⇒x∈A∪B ⇒ x ∈ A ∩ C car A ∩ C = A ∪ B
⇒ x ∈ A ∪ C car A ∪ B = A ∪ C ⇒ x ∈ A et x ∈ C
x ∈ A ou x ∈ C ⇒ B ⊂ A et B ⊂ C (a)
1.4. CORRIGES DES DEVOIRS DE LOGIQUE ET THEORIE DES ENSEMBLES 47

1. Montrons par récurrence que :


∀n ∈ N; on a :
xn+1 − y n+1 = (x − y)( nk=0 xn−k y k )
P
soit x ∈ A
SoitP Pn : xn+1 − y n+1 = (x −
y)( nk=0 xn−k y k ) 
x∈A⇒x∈A∪B
⇒ x ∈ A ∩ C car A ∩ C = A ∪ B
⇒ x ∈ A et x ∈ C Initialisation
⇒ A ⊂ C (b) Pour n =P0, on a :
0
(x − y)( k=0 x0−0 y 0 ) = x − y
donc P0 est vraie

De (a) et (b) , on a :
B⊂A⊂C Hérédité
Supposons que Pn est vraie et montrons Pn+1
∗ Supposons que B ⊂ A ⊂ C On a :

Soit x ∈ A ∩ C

1
x ∈ A ∩ C ⇒ x ∈ A car A ⊂ C
⇒x∈A∪B P xn+2 − y n+2 = xxn+1 − yy n+1
N.
(A ∩ C) ⊂ (A ∩ B) (1) = xxn+1 − yy n+1 + y n+1 x − y n+1 x
= xxn+1 − y n+1 x + xy n+1 − yy n+1
= x(xn+1 − y n+1 ) + y n+1 (x − y)
Soit x ∈ A ∪ B
H.

X n
x ∈ A ∪ B ⇒ x ∈ A ou x ∈ B = x(x − y)( xn−k y k ) + y n+1 (x − y)
k=0
n
∗x ∈ A X
= (x − y)[x xnk y k + y n+1 ]
V.

k=0
n
x ∈ A ⇒ x ∈ C car A ⊂ C X
= (x − y)[ xn+1−k y k + y n+1 ]xn+2
⇒x∈A∩C k=0
− y n+2
x∈B n+1
X
= (x − y)( xn+1−k y k )
k=0
x∈B⇒x∈A
⇒ x ∈ C car B ⊂ A ⊂ C
⇒ x ∈ (A ∩ C)

D’où A ∪ B ⊂ A ∩ C (2)
Pn+1 est vraie
De (1) et (2) , (A ∩ C) = A ∪ B si d’oéu Pn est vraie
B ⊂ A ⊂ C par conséquent
(A ∩ C) = (A ∪ B) ⇐⇒ B ⊂ A ⊂ C

2. Déduisons
Pn lak somme
Exercice 4
S = k=0 λ pour tout λ 6= 0
48 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

Or IdE ∈ S(E)
n Donc on a : f T f
Alors T est donc réflexive.
X
S= λk
k=0 ∗ Symétrie
Xn Soit f, g ∈ F(E, E) On a :
= 1n−k λk f T g ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
k=0
n+1
1− λn+1
= de la question précédente f ◦ϕ=ϕ◦g
1−λ
1 − λn+1 ⇐⇒ f ◦ ϕ ◦ ϕ−1 = ϕ ◦ g ◦ ϕ−1
S= ⇐⇒ f ◦ IdE = ϕ ◦ g ◦ ϕ−1
1−λ
⇐⇒ f = ϕ ◦ gϕ−1
⇐⇒ ϕ−1 ◦ f = ϕ−1 ◦ ϕ ◦ g ◦ ϕ−1
⇐⇒ ϕ−1 ◦ f = IdE ◦ g ◦ ϕ−1
⇐⇒ ϕ−1 ◦ f = g ◦ ϕ−1
Solution application 1
⇐⇒ g ◦ ϕ−1 = ϕ−1 ◦ f
Montrons que si l’écriture en base b ≥ 2 d’un On a donc
b bn −1
| {z· · a} alorsN = a( b−1

1
entier N est N = aaa· f T g ⇒ gT f , donc T est symétrique

On a :
nf acteursdea

P ∗ Transitive
Soit f,g et h ∈ F(E, E) telles que f T g et gT h
N.
N = aaa· · · ab Montrons
( que f T h
f T g ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
= a × bn−1 + a × bn−2 + ....... + a × b0
n−1 gT h ⇐⇒ ∃ϕ0 ∈ S(E)/g ◦ ϕ0 = ϕ0 ◦ h
H.

Soit f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
X
= abk
k=0
n
f ◦ϕ=ϕ◦g
X
=a bk
⇒f ◦ ϕ ◦ ϕ0 = ϕ ◦ (g ◦ ϕ0 )
V.

k=0
n
X ⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ0 ) = ϕ ◦ (ϕ0 ◦ h)
=a 1n−k+1 bk car 1n−k+1 = 1∀n, k
k=0
car g ◦ ϕ0 = ϕ0 ◦ h
1 − bn ⇒ f ◦ (ϕ ◦ ϕ0 ) = (ϕ ◦ ϕ0 ) ◦ h
= a( )
1−b ϕ ∈ S(E) et ϕ0 ∈ S(E) ; donc ϕ ◦ ϕ0 ∈ S(E)
−(bn − 1) ⇒ fT h
= a[ ]
−(b − 1) donc T est transitive
bn − 1 De tout ceci, on conclut que T est une rela-
= a( )
b−1 tion d’équivalence.
Devoir 2 de Logique et Théorie des Ensembles
2. Décrivons la classe d’équivalence d’un
Exercice 1 élément f de F(E, E)
cl(f ) = {g ∈ F(E, E)/gT f }
1. Montrons que T est une relation gT f ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/g ◦ f = ϕ ◦ f
d’équivalence
On a : g ◦ f = ϕ ◦ f ⇒ ϕ−1 ◦ g ◦ f = ϕ−1 ◦ ϕf
f T g ⇐⇒ ∃ϕ ∈ S(E)/f ◦ ϕ = ϕ ◦ g
⇒ ϕ−1 ◦ gϕ = f
∗ Réflexivité
Soit f ∈ F(E, E) On a : f ◦ IdE = IdE ◦ f ⇒ f = ϕ−1 ◦ g ◦ ϕ
1.4. CORRIGES DES DEVOIRS DE LOGIQUE ET THEORIE DES ENSEMBLES 49

D’oéu élément maxR (A) et maxR (B) donc tous les


cl(f ) = {ϕ−1 ◦ g ◦ ϕ/ϕ ∈ S(E)} éléments de A ∪ B sont comparables (car
A ∪ B ⊂ K ), et il en aura forcément un plus
grand que les autres . Par conséquent A ∪ B
Exercice 2 admet un plus grand élément.
∗ Déterminons maxR {A ∪ B}
1. Montrons que R est une relation d’ordre maxR {A ∪ B} = max{maxR (A), R(B)}
On a :
xRy ⇐⇒ f (x) ≤ f (y)
ast Réflexivité Exercice 3
∀x ∈ K; on a : f (x) ≤ f (x) car ≤ est une  
1
relation d’ordre sur R G = x ∈ R/ + x ∈ Z
Donc xRx x

Alors R est réflexive (1) 3+ 5
∗ Antisymétrique 1. Justifions que ∈G
√ 2
Soit x, y ∈ K/xRy et yRx 3+ 5
On a : ∈R
xRy ⇐⇒ f (x) ≤ f (y) 2
yRx ⇐⇒ f (y) ≤ f (x)
√ √
f (x) ≤ f (y) f (x) ≥ f (y) ⇒ f (x) = f (y) 3+ 5 1 3+ 5 2

1
car ≤ est une relation d’ordre sur R + √ = + √
2 2
f (x) = f (y) ⇒ x = y car f est une applica-
tion injective
P 3+ 5
2 √
(3 + 5)2 + 4
3+ 5
N.
Ainsi = √
2(3 + 5)
( √
xRy 9+6 5+9
R est antisymétrique (2) = √
yRx ⇒ x = y 2(3 + 5)

H.

∗ Transitivité 18 + 6 5
Soit x, y, z ∈ K/xRy et yRz = √
2(3 + 5

(
xRy ⇐⇒ f (x) ≤ f (y) 6(3 + 5)
yRz ⇐⇒ f (y) ≤ f (z) = √
V.

2(3 + 5)

f (x) ≤ f (z) 3+ 5 1
+ √
2 3+ 5
2

⇒ xRz car ≤ est une relation d’ordre sur R =3∈Z


d’oéu R est transitive (3) √
3+ 5 1
De (1), (2) et (3) , R est une relation d’ordre. Donc + √ ∈Z
2 3+ 5
√ 2
2. Oui l’ordre est total 3+ 5
Justification D’où ∈G
2
L’ordre est total car la relation ≤ est d’ordre
total sur R 2. Prouvons
( que p )
p ± p2 − 4
3. Justifions que A ∪ B admet un plus grand G= , p ∈ Z\{−1, 0, 1}
2
élément On a : G = x ∈ R/x + x1 ∈ Z

(K, R) est totalement ordonnée
1 x2 + 1
Donc tous les éléments de K sont compa- x+ =
x x
rables 1
On a de plus A ⊂ K, B ⊂ K/A 6= et B 6= ∅ , x + ∈ Z ⇐⇒ ∃p ∈ Z/x2 + 1 = px
x
A et B ayant respectivement pour plus grand x2 + 1 = px ⇒ x2 − px + 1 = 0
50 CHAPITRE 1. LOGIQUE ET TECHNIQUE DE PREUVE

δ = p2 − 4

δ = 0 ⇐⇒ p2 − 4 = 0
p
p± p2 − 4
⇐⇒ p2 = 4 x ∈ Q ⇐⇒ ∈Q
p2
⇐⇒ p = −2 ou p = +2 ⇐⇒ p ± p2 − 4 ∈ Z
p
Ainsi δ ≥ 0 pour p ∈ Z\{−1, 0, 1} ⇐⇒ p2 − 4 ∈ N
∀p ∈ Z\{−1,
√ 0, 1} ; on a : ⇐⇒ p ∈ {−2, 2}
p± p2 −4
x= 2
D’où  √
p± p2 −4
 Pour p = −2 ; on a : x = −1
G= 2
;p ∈ Z\{−1, 0, 1} Pour p = 2 ; on a : x = 1
p Donc Q ∩ G = {−1, 1}
3. a- Montrons que si p2 − 4 est entier alors
p ∈ {−2; 2} 4. Soit x ∈ G
a) Montrons (par récurrence) que pour tout
b- Déduisons-en Q ∩ G
√ n ∈ N, (xn + x1n ) ∈ Z
p± p2 −4
Soit x ∈ G, x =

1
2

P
N.
H.
V.

Vous aimerez peut-être aussi