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DE L'EGLISE BYZANTINE
ARCHIVES DE L'ORIENT CHRÉTIEN
------11
RECHERCHES
SUR LES Ü(1)(1)IKIA
,
DE L'EGLISE BYZANTINE
PAR
J. DARROUZÈS
INSTITUT FRANÇAIS
D'ÉTUDES BYZANTINES
P A RIS
197 0
A la Mémoire
de noire confrère, maître el ami,
Venance Grumel A. A.
(t 13 aoûl 1967)
INTRODUCTION
1-1
2 INTRODUCTION
APERÇU HISTORIQUE
SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
1. Du ye AU Xe SIÈCLE
(1) H. GELZER, Leon/jas' von Neapolis Leben des heiligen Iohannes des Barmherzigen,
Erzbisho{s von Alexandrien, Freiburg-l.eipzig, 1893, p. 120-123; l'éditeur consacre
une noUce aux archontes du patriarcat d'Alexandrie attestés dans cette Vie et les
sources parallèles; en plus du 8~cx86TIjç, les 8wLXlI't"cxt ne paraissent pas à Constantinople.
Inversement, le noumodotès connu par les listes du XIIIe siccle, ne déborde pas le témoi-
gnage des listes.
12 APEUÇU HISTOHIQUE SUH L'ÉVOLUTION DES OFFICES
1. J uslinien el lléraclius,
Le premier statut du clergé de Sainte-Sophie remonte à
Justinien!, le fondateur de l'église autour de laquelle graviLeronL
les archontes jusqu'à la fin de l'Empire, Un personnel très nombreux
et de fonctions peu différenciées, rattachées au seul titre ecclésias-
tique, est afTecté en premier lieu au service liturgique, dans les
conditions fixées de plein droit par le fondateur. Bien que l'empereur
exerce en même temps à l'égard de l'Église tout court et tout
entière son droit de tutelle en tous les domaines, y compris le
dogme et les ordres sacrés, il ne précise pas l'affectation de cc>s
ministres divers de la liturgie à des services de l'administration
générale. Entre la noveIle de Justinien et celle d'Héraclius 2 se fait
donc jour une différence notable: dans la seconde, avec le terme
oqlqlb<Loc, apparaissent de nouvelles catégories du clergé, qui sr
distinguent des desservants de l'église au moins par des noms de
fonctions ajoutés au titre de l'ordre sacré. La novelle fixe, en efTet,
comme la précédente, le nombre des ministres destinés au culte;
puis elle énumère des officiers spécialisés dans une charge: syncelles,
chanceliers, ekdikoi, notaires, skévophylakés, ces derniers partagés
en trois ordres sacrés, quatre prêtres, six diacres et deux lecteurs.
Entre la novelle de 535 et celle de 612, la terminologie indique
une évolution; mais pour en évaluer l'étendue, il faudrait précisé-
ment connaître la constitution des services du patriarcat et les
diverses affectations des membres du clergé dans ses bureaux.
L'Église, en effet, ne dépend pas uniquement des lois impériales
pour sa constitution et son développement, parce que son
administration, centrée sur le pouvoir épiscopal, obéit à des lois
internes. C'est pourquoi la novelle d'Héraclius reste encore dans
les généralités, règle une question d'effectifs et de traitements,
sans légiférer sur l'organisation interne du patriarcat. Bien avant
cette date et indépendamment des lois civiles, le patriarche est
entouré d'archontes que la novelle ne mentionne pasa. Vers la
même époque, le patriarcat s'enrichit d'un nouvel édifice, le
Thomaïtès, appelé ainsi du nom de son fondateur, le patriarche
(1) NO/lelle 3 (éd. ZACHARIAr:, Leipzig, 1881, n. l-t, p. 67-74). En général, la légis-
laLion de Juslinien est plus détaillée en ce qui concerne l'administl'aLion des biens
temporels.
(2) JGR, ZEPOS, l, p. 27-30 (Zachariae, III, 33-38). La noveUe d'Héraclius emploie
l'expression: otp({mdOLç, 'fi 'rOLÇ ÀE:YOfLévotç km'riXYfLClcH (p. 30, Il); les ordres sacrés
étant désignés par 'riXYfLCl (p. 28,22), faut-il comprendre que l'épitagrna est un degrù
administratif ajouté à l'ordre sacré? Le terme n'a pas survécu avec ce sens technique;
dans la novelle, il a valeur de glose.
(3) Les Actes des conciles citent surtout les employés de chancelleric.
DU yi! AU X· SIÈCLE 13
2. Ordres el offices.
En principe, selon les canons, la répartition des offices respectait
la hiérarchie fondée sur le sacrement de l'ordre : un prêtre, par
exemple, n'occupait pas une charge qui l'eut subordonné à un
diacre. La hiérarchie administrative suivait en quelque sorte une
hiérarchie liturgique. On est frappé, en effet, par la variété des
charges confiées à des prêtres, à une époque où les diacres étaient
relativement plus nombreux. A cet égard, la liste des patriarches,
qui cite les fonctions antérieures de l'élu 3, fournit des renseigne-
(1) L. RRElIIER, Le Monde Byzantin, Paris, 1~49, Il, ·t~·!-·t83. \" oir aussi Fr. D\OR:"' ....
Les Légendes de Constantin el de Met/IOde vues de Byzance, Prague, 1933, p. 58-5!).
(2) Zonaras el Balsamon tirent le texte dans un sens possible, mais non évidenl :
PG, 137, 540-544. Ils se fondent sur une dilTérence de sanction :par rapport au concile
de Nicée) pour distinguer un double empiétement; on peul supposer aussi que la
progression générale des diacres rendait plus dil1icile ulle sanGlion radicale cornille
la déposition pure el simple.
DU v" AU Xe SIÈCLE 15
è:x npoO'ûmou, sera mis plcinement en lumière dans le prostagma
(l'Alrxis l Comnime r,onccrnant les offices l .
En conséquence, la titulature enregistre un cumul par la super-
position d'un emploi bureaucratique ou d'une charge administrative
au degré de l'ordre sacré; au ministère sacramentel s'ajoutent des
fonctions profanes ou extérieures, qui tendent il former une
hiérarchie secondaire parallèle et même indépendante, dans la
mesure où ses activités n'ont pas un rapport essentiel ni permanent,
mais arbitraire et variable, avec l'institution sacrée. Pour définir la
part de l'Église comme telle dans la formation et le développement
des offices, il faudrait connaître l'origine des rites et formules
d'ordinations secondaires qui finirent par être appliqués aux
difTérents degrés de la hiérarchie archontale. Nous en parlerons,
lorsque les traités et les rituels poseront le problème de manière
concrète; ce n'est pas avant le XIIe siècle. Il faut constater ici
que ces rites ne sont pas attestés durant la période conciliaire et
que des textes canoniques distinguent clairement l'ordination
proprement dite et la fonction conférée sans imposition des mains,
par promotion 2.
Cette distinction capitale doit être soulignée et précisée, car elle
s'estompe par la suite, même chez les canonistes, au point que
l'on trouve encore dans des manuels modernes 3 une division
radicale, sans fondement, qui serait signifiée par les deux termes
XE:LPOTOVLIX - XE:Lpo6o:O'[IX. La difTérence n'est pas dans ces deux termes,
ni même peut-être dans le rite de l'imposition des mains, mais
dans la signification sacramentelle et l'intention du consécrateur.
C'est ainsi que Tarasios, au concile de 787 (Nicée Il), avance, à
propos du terme XE:LPOTOVoufLÉvouÇ du premier concile de Nicée
(canon 8), la distinction entre E:ÙÀOYLIX et XE:LpO't'OVtlX (XE:Lpo6E:cr[lX) qui
ne soulève aucun remous". Toute promotion ecclésiastique pouvait
donc s'accompagner d'un rite, mais celui-ci n'a pas la même valeur
dans tous les cas. De là vient en particulier la distinction, sur
3. Économe el syncelle.
L'économe est, à l'origine, un fonctionnaire strictement
ecclésiastique, l'un des rares mentionnés par les canons : Cha/co 26
et auparavant Théophile 10. Au cours du v e siècle, les économes
sont souvent des prêtres; mais le concile ln Trullo, cano 16, en
décrétant que le nombre des diacres n'est pas limité à sept par
(1) PG, 86, 172 C-173 A; même terme 7tPOtl)CX}.ETO que d:ms Cha/co 2. D'après
une Vie ancienne, :\larcien est élu Èx xow'iic; ljii)<pou, WC; d7tdv, TWV 1X1h'ov ÈmaTIXI-Lévwv
I-LlXp-rupllXc; : A. PAT'ADOT'OIJLOS-KrmA~IEus, 'AVa.ÀEXTIX 'Ie;poaoÀul-L~T~x'ijC; aTotxuOÀoyllXC;,
4, 260 (cf. PG, 114, 432). Le témoignage (I-LlXpTupllX) est requis pour Irs ordinations;
l'hagiographe veut surtouL signifier qllr If' choix est ratifié par la voix commnne,
mais nous ne savons absolument rien de votes de ce genre pour le choix des
fonctionnaires.
(2) Destinalaire d'une leUre du pape Hormisdas: PL, 63, 43U; ccci est une preuve
que l'archidiacre ne cumulait pas n6cessairement la charge de prirnicier des notaires;
voir p. '20-21.
(3) Ces cumuls sont attesL('s surtout par des sceaux; voir p. 38 cL 304.
18 ,\PERÇU HISTOIUQUE sun L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) ATHÉNAGORAS de Paramythia, '0 6tcr(.Loc; TWV crl,ryxéÀÀwv, dans 'E7t' 'ET. Bu~.
I:7t.,4 (1927), 3-38. V. GRUMEL, Titulaturc de métropolites byzantins, 1. Les métropolites
syncelles, dans (Rev. des) Ét. byz., 3 (1945), 92-114. DUCANGE, Glossarium, 1470-1472.
(2) L. BRÉHIER, Le Monde Byzantin, Il, p. 96 et 107.
(3) LAURENT, Corpus, 83 ; l'identification d'Étienne chartophylax avec le syncellc
et chartophylax de même nom ne doit pas être considérée comme acquise.
(4) Éditée par VI. Benesevic, en note, dans son étude sur les laklika : Byz. Neugr.
Jahr., f> (1927) p. 149, d'après Petropol. (Leningr.) 716, du XVIe s. ; autre copie dans
Atheniens. B. N. 1379, f. 395". L'imparfait employé par le rédacteur et l'incise O!!LClL
nous éloignent du moment historique; la note vient d'un juriste assez compétent,
mais, en désignant les syncelles au pluriel, il montre qu'il connalt surlout ceux du
XIe siècle.
DU \,e AI: Xe SIÈCLE 19
4. CharlophyLax.
La connaissance des fonctions du chartophylax durant la
première période jusqu'au IXe siècle dépend des actes des conciles
œcuméniques. Ceux qui se tinrent à Constantinople ou aux
environs requirent la collaboration de divers officiers du patriarcat et
principalement des fonctionnaires de la chancellerie. Mais ces assem-
blées, convoquées par l'empereur et présidées souvent par des légats
du pape, ne sont pas à proprement parler des manifestations de la
vie propre du patriarcat; elles ne nous donnent pas une image
complète et exacte de son administration et de ses divers bureaux.
Les mentions de fonctionnaires civils produiraient la même
impression, si les historiens ne disposaient pas d'autres sources
pour reconstituer la hiérarchie des bureaux impériaux. Le paral-
lélisme de certains titres a du moins l'avantage de fournir un
élément de comparaison.
ful lui aussi supplanté par un pcrsonnag-e nouveau, le chartophylax, qui finalenll'ul
ajouta il son litre pl'incipal celui de l'ar'chicliacre dépossédé .• Or la plupart des charlo-
phylaques ne Curent pas archidiaer('s. On trouve une esquisse de l'évolution un peu plus
nuancée dans Fr. DVOR~IK, Les légendes de Constanlin e/ Mé/hode pues de JJyzance,
Prague, 1933, p. 49-66; l'auLeur considère cepcndanl lui aussi l'archidiacre commc Ic
chef nalurel de la chancellerie et poursuit en oulre une thèse à prouver qui lui fait
négliger la perspective d'ensemble; tout n'est pas. vu de Byzance ,) dans ce passage.
(1) MANSI, 6, 735 el 765. Voir surlout l'index des Actes de SCIIWARTZ, Acta II
Chalced, 6, p. 72 (prosopographie) ; aux côlés d'Aétius travaillait un notaire prêtre;
SCHWARTZ, Ac/a II, l, l, p. 176,30.
(2) Reges/es, 133; Dict. de dr. can., l, 952.
(3) PL, 54, !O21 B : disprnsationem lotius caus;:\c ct curae eeclcsinsticae.
(4) Ind('x des clercs l'cpl'ésenlants les évêqul's aLJsenls : SCliWARTZ, .Itc/a II, Chale.
1,6, p. 68-71 ; ]rs drllx archidiacres sont Porphyrios et Photeinos; II' l'(~sle comprend
quelques diacres el une grande majorité dc prêtres. Au concile (1' L;:ph<'sc, même
proportion avec un seul archidiacre; dans les synodes provinciaux, les diacres sont
il peu près il égalité avec les prêll'es, Ac/a Ill, index,
(5) Voir la nolice sur protonolaire et primicier, p. 355-359.
22 APEUÇU HISTOHIQUE SUR L'ÉVOLUTIO:-f DES OFFICES
(1) PAULY-WISSOWA, R. E., 111 B, 2363; il resle à préciser la dale de ce ms, qui
n'esl pas indiquée, el le rapporl avec la masse des autres.
(2) K. KRUMlIACflER, op. cit., p. 764.
(3) Cf. LAURENT, Corpus, 83.
(4) A. PERTliSl, Giorgio di Pisidia. Poemi 1. Panegirici epici (Slud. palr. el byz.,
hert 7), Ellal, 1960. p. 13, note; l'au leur dit très judicieusemenl que le litre postérieur
de chartophylax peut provcnir d'une contamination avec Georges le eharlophylax
du IX' siècle (futur de Nicomédie), orateur lres COUI·U.
(5) Ainsi Jean Syropoulos devienL ('ha1'lopllylax dans l'édition; Myl, Tr, 4'H, In-17;
c'csl une erreur d'édileur, car le manuscril donne bien skévophylax; mais un copisle
a pu commettre la même erreur, surlout si son témoignage esl isolé el postérieur.
(6) Je reviendrai plusieurs fois sur ce concile; voir surloul p. 430.
24 APEH(:U HISTOHIQUE S{;R L'ÉVOLUTION DES OFFICES
192 E, 204 B. Agathon précise que les exemplaires ollicie1s de 681 étaient munis de
la signature de l'empereur et des évêques. Sur la foi de la copie de ces textes dalée de
1446 dans Monacensis 186, on a placé au xv' siècle un Agathon inexistant: VOGEL-
GARDTliAUSEN, nie Schreiber, p. 1.
(1) Éditée par A. HEISENBERG, BZ, 10 (1901), 508-512; tout le début de la poésie
suggère que fLE:TétlIXÀE:, dans le Litre, signifie l'action de transcrire le texte, plutôt
qu'un repentir dog-matique de la part d'André de Crète, comme le propose l'éditeur.
(2) LAlJllE:"lT, Corpus, 1613; mais coniger dans la notice le titre d'archidiacre:
d'après MAXSI, 12, 189 C, Agathon n'est que diacre. Citant celle même tilulature
Pro Dvornik (Les LCgendes, p. 55) lit deuxii~me sacel/aire, aIL lieu de chancelier.
(3) Il Y a presque toujours chassé-croise de litre et de ville. Au concile d' l::phèse
llOUS trouvons Pierre prêtre d'Alexnndrie et TIpL!LLX1}pW:; ,WII 1I0";lXptWII : voir index
de SCHWARTZ, Ac/a l, Cone. Eplz. 1,8, p. 41. Au concile de Chalcédoine, en face d'Aetius
archidiacre de CP et TIpL!L~X'fJPWç, nous aVOllS Jean prêtre d'Alexandrie el 7tpWTOC;
TWII 1I0TIXplwII ; SCHWAllTZ, Aela II, Chalc. 6, p. 72 ct 76.
z
26 APEUÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Le dernier patriarche qui ait encore un litre de XIXYX€ÀÀOCpLOÇ est Constanlin
(675-677). Ces fonctionnaires ont-ils laiss~ la place à un autre corps, par exemple
les l~Laxo~€LlXvol, aLlcst~s sculemenL à partir du x· siècle?
(2) Regestes, 316. Texte du panégyrique: MAN SI, 13, 185-188; complet dans PG
88, 480-628. Aucun lien n'apparail entre le discours hagiographique et la mission
d'un chartophylax ConsLantin auprès de Grégoire d'Agrigente, à part le rapport des
da tes.
(3) MANSI, 12, 1051 D.
(4) La marche anormale des institutions et des bureaux ne tient pas seulement
au fait que des patriarches sont eux-mêmes form~s par la chancellerie. D'autres,
comme MéLhode l, furent aussi autoritaires: J. GOUILLARD, Le Synodikon de ['Orthodoxie
DU ve AU X· SIÈCLE 27
(Travaux et Mémoires II), Paris, 1967, p. 168. L'inconnue des rapports entre personne
du patriarche, synode et bureaux est presque constante durant toute l'histoire du
pa tria rca t.
(1) Dict. de dr. can., II, 464. L'auteur de l'article, Claeys-Bouuaert, fait remarquer
que le nom désignant la charge du chancelier est indépendant; il a pu changer et il
a changé réellement. La remarque vaut pour l'ornee correspondant dans l'Église byzan-
tine, mais c'est le titre de chartophylax qui l'a emporté sur d'autres (primicier,
protonotaire, chancelier), le bibliothécaire n'ayant pas eu à Byzance la même impor-
tance qu'à Rome.
(2) F. DÔLGER, Regesten, 351.
(3) M. GÉDÉON, N€lX ~toÀto6TP(7) ÈXXÀ7)O"tlXO"TtX(;)V O"uyypocep€CùV, Constantinople,
1903; le métropolite ne fait pas appel à l'autorité du chartophylax ni à son bureau,
tandis qu'il y a plusieurs lettres adressées aux fonctionnaires impériaux. Ce charto-
phylax Nicéphore était surtout un lettré et ne parait pas s'occuper d'affaires adminis-
tratives. Un autre chartophylax un peu plus tardif, Georges (de Nicomédie), est surtout
connu par ses homélies hagiographiques.
(4) Voir p. 23.
(5) Références dans Regestes, 499 et 504; lettres papales: MANS!, 16, 50-53, 207 A.
Je ne dis Men ici de la note d'Anastase le Bibliothécaire sur le chartophylax, qui
concerne précisément Paul, ex-archevêque de Césarée.
28 APEHÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) VI. BENE5EVlé, ~ Die byzanlinischen Ranglisten. Byz. Neugr. Jahr., 5 (1927),
97-167. Il compare la liste de Philothéos (De Ger. Il, 52) avec le laktikon édité par
Uspenskij (U) et la nouvelle liste trouvée dans Hierosol. Patriarch. 24, t. 367 v ·368·
et 356 r ; dans son tableau le sigle R" désigne le tomos 2 de Philothéos (Bury 145-148
= Bonn 7'26-730); R" le tomos 3 (Bury 148·155 = Bonn 730-739).
(2) Dans ce tableau, la première colonne indique le titre impérial après lequel sont
rangés les ordres ecclésiastiques; l'équivalence est tirée de R", mais déjà dans Ben 1
les deux classes de kouboukleisioi 100-102 sont séparées par les spatharocandidats (101).
Ainsi d'une liste à l'autre l'équivalence des rangs varie; le même principe est toujours
appliqué, les valeurs changent.
(3) Voir plus loin, p. 36.
-
1
1 Titre impérial
correspondant (d'après R3) R' 1 Ben 1 1 Ben Il 1
1
(Rt) 3 pape
1
, 1 4 patriarche de CP.
(tiÇ(1X d8LK~) Il 14 syncelle de Rome
1 3 syncelJe (tout court) 12 15 syncelle de CP
12 a 15a autres palriarches 1
(U) 13 16 archev. de Bulgarie
/ ":l'
n
t"'
/":l
73 prêtres et higouménts 6 canstrisios
74 prêtres de l'église 7 référendaire
8 logothèle
9 hypomnèmatographc
1
1 10 hiéromnèmôn
spalhaires 104 koubouk. du patriarche 100 kOllbou kleil'ioi lepCùfl.évo~ Il koubouk. lepCù(.LévoL
,
1 105 économe de la G. E. 102 ~ .fl.~ ~X0V"reç lepCùoûv71v 12 koubouk. tiVle:POL
106 diacres hasilikoi
107 diacres de l'église
1
1
1 hypatoi, elc. j154 clercs du palais 1
1
1 155 clercs de l'église
1 1 1 1 i
-
CJJ
32 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Klèlorologion, éd. Bury, 163, 14-15 (Bonn 755) : "toùç (J-èv LtPW(J-Évouç &7tocv"tocç,
TOÙÇ eSt O"EXPt"LXouÇ, ljJiÀ-rClÇ XClt &.ViXJVWO"TClC; ; voir aussi 165, 35-40 : prêtres ct higou-
mènes d'une part, O"EXPETLXOÙC; 7tCl7ta.8ClÇ T013 7tClTPLa.pXOU d'autre part; plus loin
(170, 22-24) on oppose clercs impériaux (diacres ct au-dessous) et ~7tO ,013 O"Expcd-rou
-r013 7tiX,pdpxou 7tCl7tcieSClC;. Il ressort de là que les clercs affiliés aux sékréta forment
une catégorie à part, dont le cérémoniaire impérial ne cherche pas à identifier exacte-
nlrnt le degré d'ordre, parce qu'ils étaient invités à un autre titre. Le terme 7toc7tiç
est très indéterminé pour la chancellerie impériale; dans une novelle d'Isaac 1 Comnène
nous lisons ; ÀL-rOV 7tClmXV, ijTOL &.VClYVWO"TIjV: JGR, ZEPOS, 1,275. Les papades du s<"krétoll
comprenaient donc aussi des diacres et à la rigueur des prêtres, invités au titre de
fonctionnaires.
(2) Voir plus loin, p. 35-36.
(3) Klètorologion, éd. Bury, 155,29-36 (Bonn, 733) ; Regestes, 596, avec bibliographie
sur le point discuté.
2-1
34 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) üne regle stricte ne pouvait durer longtemps; au XII" siècle, les tribunaux
étaient embarrassés pour fixer la valeur nobiliaire et la préséance du «koubouklion _
épiscopal: PG, 137, 541 B.
(2) Reyes/es, 559; le texte conservé n'a pas de protocole. L'acte le plus ancien d'un
tribunal mixte cité dans les Reyes/es (nO 583) est connu par citation postérieure.
(3) Reyes/es, 933; date révisée par LAUIIENT, Corpus, 1055. La correction
supprime bien des difficultés qui rendaient inexplicables plusieurs documents des
environs de 1080-1085, et en particulier la titulature de l'économe après la réforme
d'Isaac 1 Comnène, en 1057.
(4) Le prMicat 6~otp~Mo"-ror:-roç évolue à partir du XII" siècle; voir p. 123-124.
(5) Reges/en, 625. Devenu chartophylax, Orestès se dit clerc impérial: LAURENT,
Corpus, 85; il n'a pas changé probablement d'ordre sacré et il reste diacre comme
avant. Il n'existe pas de critère permettant de déterminer la portée de )(À'1)p~)(OÇ
(3a:O"tÀ~)(6ç, ni du titre que prennent des membres du clergé de Sainte-Sophie: XÀl)p~)(OÇ
rijç M. 'E. ; ils sous-entendent au minimum le service liturgique actif et sans doute une
titularisation dans cet emploi. La division du clergé en groupes de semaine donne à
penser qu'il y avait à Sainte-Sophie, comme dans les bureaux, des titulaires et des
surnuméraires; voir l'acte d'Antoine III, vers 975 : Reges/es, 798 : il y a spéculation
sur les postes à occuper.
DU V" AU Xe SIÈCLE 35
degré de l'ordre sacré; de là, l'intérêt que suscitent des mesures
particulières qui mettent en évidence, à l'époque de Léon VI, le
syncelle ct l'économe et, dans un autre sens, les kouboukleisioi.
syncelle et celle de l'économe, étant donnée la distance entre leurs tilres : voir De Cer.
1 59, imposiLion du maniakon à un protospathaire. Mais tandis que le syncelle ne reçoit
qu'une dignité, l'économe reçoit aussi une charge; c'est le mode de promotion à la
charge que nous ignorons.
(1) SYMÉON, Annales, Bonn 691, 10-12 (= PG, 109, 753 A 2-4). J'ai idenlifié ce
Nicolas avec le patriarche l'I:icolas 1 : J. DARRouzk:S, Épistoliers byzantins du xe siècle,
Paris, 1960, p. 36 et 120. H. Jenkins m'a fait remarquer très justement que le patriarche
aurait eu quelques années à peine en 856. Dans ce cas, il faut trouver une autre expli-
calion pour la leUre qui cite la belle-sœur du patriarche (lettre 31, p. 120).
(2) Le tout serait de connaître le sens du cumul syncelle-économe che? Nicolas
Androsyliles; le titre de syncelle est-il déjà impérial?
(3) Il figure parmi les offices de sékrétikoi : Klètorologion, éd. Bury, 138, 25 (Bonn,
75) ; nolice (même éd.), p. 103-105; L. 13RÉHIER, Le Monde Byzan/in, 2, 525-526.
Cependant on n'a pas relevé la difficulté que pose l'insertion régulière de l'orphanotroph e
avec litre impérial dans les charges auliques; normalement l'ecclésiastique devenu
orphanotrophe ne porte pas de titre impérial (anthypalos-patrice, protospathaire),
non plus que celui qui devient économe de la Grande Église. Peut-être la mention
de nombreux clercs orphanotrophes donne-t-elle l'illusion que les postes les plus
élevés se trouvaient régulièrement en leurs mains, alors qu'ils pouvaient se trollver
simplement occupés par un haut fonctionnaire laique. Les historiens (Bury, Bréhiet')
ont reconnu facilement que cet orphanotrophe principal n'avait rien d'un ministre
de l'Assistance publique; il gérait une fondation déterminée. Je pense que l'on aurait
dû traiter avec la même prudence les titres relatifs à l'Instruction publique et envisager
le même rapport avec des fonda lions particulières, non avec une administration géné-
rale hiérarchisée.
DU v" AU X· SIÈCLE 37
pas l'économe. Les textes officiels cités par le Nomocanon déclarent
que sa promotion est du ressort de l'évêque l • Des dispositions
particulières du Code Justinien mettent en évidence l'autonomie
des évêques en ce domaine. Par exemple, les chartulaires qui
géraient les serinia des provinces et dont le nombre est fixé par
décret impérial sont nommés par libelle portant la signature du
patriarche et de l'économe 2 • Tout le titre 3 du Codex, où sont
réunies les lois concernant le personnel de l'assistance publique et
les monastères, place sous la juridiction de l'évêque la plupart des
administrateurs, en particulier les orphanotrophes. Les nombreuses
mentions de prêtres et diacres au postes d'économe, d'orphano-
trophe, de ptôchotrophos et de gèrokômos, durant ces premiers
siècles et après, attestent la permanence des coutumes et des lois.
Incidemment, l'histoire parle de la nomination de Théodore
Krithinos par Théophile, vers 840, à l'économat de Sainte-Sophie;
après avoir été déposé et exilé par cet empereur, le personnage,
réhabilité, renonce à l'épiscopat et reçoit en compensation l'écono-
mat 3 , comme l'archevêque Paul de Césarée, un peu plus tard, le
chartophylacat. En cette circonstance, que signifie exactement
l'intervention de l'empereur et supprime-t-elle la promotion
patriarcale? Tout comme pour certaines nominations de métro-
polites, OLxo\l6[Lo\l È7tOL-r)O'Z\I ne veut pas dire nécessairement que
l'empereur est l'unique responsable, ni le promoteur habituel.
Mais nous sommes proches aussi de la date où Basile 1 crée lui
aussi un économe, et lui accorde peut-être la dignité de protos-
pathaire.
Pourtant à l'époque même de la rédaction des taktika R2 et
Ben 1, dans la pratique, le statut de l'économat paraît inchangé;
entre 899 et 925, la correspondance de Nicolas 1 en donne nettement
l'impression. D'une part l'économe est un ecclésiastique qui agit
(1) Nomocanon 10, 1 (PG, 104, 816-817); cite le Codex 1, 3, 32, ctc., loi de Marcien
de 472 (éd. KRUEGER, p. 23).
(2) Cod. Just. 1, 2, 25 : ylVOV"t'CXL o! xcxp-rOUÀcXPLOL -iJyou[Lévou ÀLoéÀÀou xcx! ipépov-roc;
\moypiXip'f)V "t'oi) 1tiX"t'ptcXPXou )(cx! "t'O\) otxov6[Lou. Voir aussi la loi de Marcien, l, 3, 25
(KRUEGER, p. 21) : ~ rcverentissimus œconomus vcl alii diversi clerici sub beatissimo
archiepiscopo ... scntentiarum tuarum auctoritate commoniti. ,)
(3) THEOPH. CONT. (Syméon logoth.), Bonn, 631, 695-696 (= PG 109, 693 A,
886 D - 857 A). J. GOUILLARD, (, Deux figures mal connues du second iconoclasme»
Byzantion, 31 (1961), 394-401 ; Théodore Krilhinos fut économe et participe à des
missions dans l'empire franc, mais le fait raconté par l'historien byzantin ne cadre
pas avec la carrière reconstituée dans cet article. Tout au plus, le témoignage postérieur
concernant cette nomination par Théophile représente une conception d'auteur du
xe siècle qui généralise la coutume admise de son Lemps: si Théodore redevient économe
en 840, il reprend son ancienne fonction; mais l'a-t-il retrouvée '1
38 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Episi. 60 : PG, lll, 260 C; l'adresse -riJv crlj\l bO'L6TIJ'T1X désigne probablement
un moine: cc. ep. 120 : ibid., 337 D.
(2) Episi. 36 : PG, Ill, 224 C; noter te:P6>'TIX'TO\l d(\I6pw1tov qui fait allusion au
caractère sacré (à partir de diacre) ; les deux économes peuvent être distinct~.
(3) Episi. 86, datable de 920-921 : Regesles, 679.
(4) Adresse d'une lettre que lui envoie un anonyme autour de 935 : lettre 1, éd.
BROWNING, Byzan/ion, 24 (1954), 441 ; bien que le déterminatif njc; fle:YetÀ7)C; ~l()(À7)(J(IXC;
soit omis, l'identification de la charge n'est pas douteuse.
(5) Leltre 2, éd. J. DARROUZÈS, Épis/oliers byzantins du Xe siècle, Paris, 1960,
p. 71-73; omission également du déterminatif. de la Grande Église-.
(6) LAURENT, Corpus, 55. fleges/es, 869.
(7) LAURENT, Corpus, 52-54.
(8) L'état civil est clair lorsque la dignilé impériale est citée; voir les sceaux du
Corpus, 61, 63,64; d'autres restent en suspens (voir 60, 62), car des clercs obtenaient
aussi des fonctions d'administrateurs de biens, publics ou privés. Quant aux chartu-
laires, 67-71, ils peuvent appartenir à d'autres bureaux que l'économat; on remarque
que des civils (66 : chartoularios de ('économe et protospathaire impérial) obtenaient
aussi des postes subalternes à l'économat de la Grande Église. Mais le partage entre
clercs et civils n'est pas toujours évident, à cause de la concision des légendes et des
contaminations possibles entre les deux mondes, au moins durant les Xe-Xie siècles.
DU ve AU X· SIÈCLE 39
parmi les ecclésiastiques invilés avec le patriarche; il les inclut peut-être parmi les
papades sékrélilcoi (voir p. 33, n. 1). Le Typicon de Dresde admet sékrétikoi et kou-
bouk1eisioi : voir p. 47-48.
(1) Sens des notes PG, 112, 92 (n. 17), III (n. 4.8), 135 (n. 78). Le koubouk1eion
impérial comprenait aussi des primiciers eunuques: Klèlorologion : Bury, 148, 37;
Bonn, 731.
(2) Souvent la confusion est possible entre les deux, mais le contexte doit indiquer
presque toujours qu'il s'agit du koubouk1eion impérial; voir De Cer. l, 1 : Bonn 30, 13
([3cxoü.tx'ijc; 't"iX!;e:CùC;), 18 (Àtrijc; 't"oi) 7tet.'t"pdpxou) ; 31, 7 (ol Se:I17t6't"et.t fLe:'t"!X 't'oi) 7tet.'t"ptIXPXOU
xcxt 't"oi) xouôouxÀdou) = PG 112, 197 A 4, A 7, B 3.
(3) Noter l'expression xouOtXOUÀlXptOt 't'oi) xouoouxÀe:tO'(ou : Klèlorologion, Bury,
151, 25; Bonn, 734.
DU v" AU X· SIÈCLE 41
(1) LAURENT, Corpus, 1014-1015, 1067-1068 (+140 et 1165); en général les clercs
mentionnent leur ordre à partir du diaconat j les sous-diacres sont également peu
nombreux (6 dans l'index). Les deux termes généraux les plus courants, XÀllptx6e;
et (.Lo\lax6e; indiquent un état et font abstraction de l'ordre, qui peut être ajou té à
la légende ou omi!:>, au gré de l'auteur.
(2) J'ai cité (p. 34, n. 5) le cas du chartophylax Orestès qui se déclare clerc impérial
(LAURENT, Corpus, 85) ct qui était dit simplement diacre auparavant: Regesten,
625. Même, en province, un protopapas se dira XÀllP~XOe; rije; (.L"l't'po~6Àe:we; (MM,
IV, 160), alors qu'i! ne réside pas dans la ville; le terme est donc assez ambigu et ne
sert pas toujours à dissimuler le degré inférieur de l'ordre; au contraire, i! est probable
qu'une titularisation donnait droit à être désigné <' clerc de b et s'accordait à t.ous les
ordres du clergé. Étant donnée la courbe normale d'une carrière ecclésiastique, ces
clercs tiLularisés seront considérés en moyenne comme des diacres.
(3) J. DARROUZÈS, Épistoliers byzantins du Xe siècle, Paris, 1960, p. 320, 2.
DU ye AU X· SIÈCLE 43
A plus forte raison, diacres et moines qui cumulent le titre avec
un office ecclésiastique sont des kouboukleisioi honorifiques. Dans
cette classe (0 et E), les diacres prédominent: ce qui est tout
naturel pour un titre de sens diaconal. Les prêtres sont rares et
leur classe supérieure parait attestée à l'époque de Nicolas 1 par
l'envoi d'un prêtre kouboukleisios en compagnie d'un protospa-
thaire comme légat auprès du pape l .
L'inconnue, en sigillographie, est la raison qui fait omettre
le degré de l'ordre sacré. Le problème se pose d'ailleurs en
diplomatique pour la signature; le chartophylax Eustathe
Chantrènos omet son ordre et dans ses signatures et dans ses
sceaux de chartophylax et, de prôtecdikos 2. Ceux des kouboukleisioi
de la classe C présentent la même anomalie. D'où une dernière
question: existait-il des kouboukleisioi laïques? Si la distinction
proposée par le taktikon Ben 1 s'est maintenue, la réponse est
certainement négative parce que les cX.VLEpOL ne désignent pas des
laïques, mais des clercs non promus encore au diaconat. Une
lettre de Nicolas 1 nous apprend que de son temps le titre était
bien sous contrôle impérial; il rassure un de ses correspondants
inquiet de ce que l'empereur vient de réduire le nombre des
admissibles : le kouboukleisios en question restera au service du
patriarche 3. Dans une autre lettre, le patriarche fait allusion à un
moine qui possède le titre depuis longtemps, « depuis l'origine »,
comme si une mesure récente avait dévalué le titre 40 • Plus tard,
sous Michel Cérulaire, le patriarcat distribuait lui-même le titre 5 ;
mais il touchait aussi à sa fin.
Le caractère de ce titre, comme celui de syncelle, permet de
juger les effets de l'intervention impériale en ce domaine. Si elle
(1) Regesles, 675; la correspondance des titres semble parfaite dans le taklikon
Ben l, où les kouboukleisioi lepW!l.t\lOL ont rang de protospathaires.
(2) LAURENT, Corpus, 104, 110. Les contrainles de la mélrique, lorsque la légende
est versifiée, imposent un cerlain laconisme; ce n'est pas la raison principale de l'omis-
sion du litre sacré. Nous trouvons des signatures réelles par le seul nom de la fonction:
MM, Il, 204 (signalures originales dans le registre) en 1394. La coutume doit être
beaucoup plus ancienne, car un texte de Michel Choumnos, vers 1120, portait sans
doute comme signalul'c : 0 Xap'tolpuÀal;; voir 5tudi biz. (e neoel.), 2 (1927), 184-185.
(3) Episl. 155 : PG, 111, 381-384; le palriarche insiste sur iX!;[w!l.a el T'iiç xa'tèt
Ttp6crwTto\l 7J!l.bl\l Ttapacr'tcicrewç du personnage qui est en contact personnel avec lui
par sa charge. V. Grumel met en rapport les réduclions de litres imposées par l'empereur
avec d'autres mesures provoquées par la guerre contre les Bulgares: Regesles, 691.
(4) Episl. 163: PG, 111,392 A : où X6tç, oùaè cr1j!l.e:PO\l, iXMà mxÀaL xocl è:!; iXpx1jc;
xal 8LCXXO\l[~ htp~ è:yxE;(e:LpLcr!l.t\lOç; allusion au cumul du titre avec une l'onction
et à une devaluation postérieure à l'acquisition du tUre. Ces détails confirment le
caractère civil de la titulature; le titre donnait droit à une pension ou à une rente
allouée pnr le trésor impérial.
(5) Regesles, 860; voir ci-dessous, p. 402, nO 13.
44 APEHCU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) La titulature des sceaux atteste le cumul du titre Ü\'ec un choix très étendu
de fonctions; l'inconvénient est que les sceaux ne sont pas datés avec une précision
suffisante pour une élude de l'évolution de la charge dans un laps de temps déterminé;
cette imprécision s'ajou te au manque des actes officiels.
(2) L'auteur de la note du De Cer. dit que le préposite est Liré du clergé xoct 'toi)
~xxÀ7jo"toco"'nxoü xC('tO(À6you : Bonn, 637 ; PG 112, 1177 D.
(3) Sur les épiskopeianoi, qui succèdent à quelque coll(~ge antérieur, voir p. 385-386.
46 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Je cite son élude d'après Trudy Kiev. Duk. .Il1cad., déc. 1901, p. 519-579; le
texte existe en tiré à part (un peu plus développé vers la fin), cité par J. MATEOS,
op. cil., p. VIII. Dmitrievskij parle toujours de Dresdensis A 140 (pour 104).
(2) Ses noles très brèves sont éditées dans 'Ex)(À. 'AÀ~ee;tlX, 33 (1913), 223-224;
on y renconlre au moins un nom qui ne figure pas dans les extraits: llépJ(Cil\l 'tW\I <pW'tCil\l.
(3) Trudy, p. 524-526.
(4) Voir plus bas, p. 316, n. 5; p. 354, n. 2.
(5) Incerlitude sur l'existence d'un sakelliou patriarcal à cette date; voir p. 62-63.
(6) Dmitrievskij rapproche ce témoignage de celui du typicon de Jérusalem daté
ùe 1112 : A. PAPADOPOULOS-KERAM f.L 5, ' A\lciÀe:x'tlX 'Ie:pocrOÀUfLL'tLxijÇ cr'tIXJ(UOÀOYLIXÇ,
II, 99; cette roga avait lieu à Jérusalem le Jeudi Saint.
(7) Trudy, p. 531-533.
(8) Le mardi de la Tyrophagie, un discours sur le Carême était lu par le protonotaire
(patriarcal) : Klèlorologion, éd. Bury, 165, 22-23 (Bonn, 760) ; bien que la Cérémonie
eût lieu au patriarcat, c'étaient les cérémoniaires impériaux (Se:! ~fLiç dcrciye:~\/) qui
introduisaient le lecteur. A part cette lecture rituelle, le De Ger. ne fait aucune allusion
aux discours du rhéteur pour l'Épiphanie et le Samedi de Lazare; l'usage n'est pas
encore connu.
48 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Ce sont les questions traitées dans les actes suivants: RerJesten, 1078, 1085,
1140, 1175, 1278. Reges/es, 9:23-927, 931, 93t, 938, 967, 970-971. Certains sujets ont
ét~ rMtudiés : J. GOIJILLARD, Le Synodilton de l'Orthodoxie (Travaux et 'Ilémoires, '2),
Paris, 1967; ch. 3 : le synodikoll sous les Comnène. P. LE~II::RLI::, «Un aspect du rôle
des monastères il Byzance : les monastères donnés à des laics, les chüristicaires ",
Comptes rendus de l' Acad. des Inscr. et Belles-Lettrcs, janvicr-mars 1967, p. 20-'23,
sur le scns du pamphlet de Jean d'Antioche.
(2) J. DARRouzi·:s, Documents inédits d'ecclésiologie byzantine ;Arch. de l'Orient
chI'. 10), Paris, 1966, p. 37-53 (nolice), p. 176-275 (textes).
54 APERÇU HISTORIQUE sun L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Il est très curieux que nul document d'époque ne parle de cetle suppression
radicale des titres accordés aux métropolites, puis à des clercs et des moines. La
répartition est d'aulant plus confuse que le titre de syncelle n'est pas créé à l'origine
pom les évêques. Sur la fin du titre voir V. GRUME!., « Les métropolites syncelles t
(Bev. des) Ét. By7.., 3 (1945), p. 100-108; LAURENT, Corpus; voir auyx&ÀÀoç el
rrp<J.l'>ocruYX&À),oç à l'index (t. V·, p. 514-516).
('2) Reges/es, 938; l'exposé de la question dans cet acte est très instructif, mais
dans le résumé des Reges/es (cf. na 934) il faut corriger l'erreur d'interprétation qui
transforme en renvoi du chartophylax une mission qui lui est confiée pour défendre
des droits de la Grande-Église contre les métropolites qui lui intentent un procès;
cf. J. DARROUZÈS, Documen/s, p. 42-43.
(3) Reges/en, 1140.
(4) Reges/es, 967.
(5) La chronologie des archontes de cette période était troublée par deux actes
des Reges/es : 933-934; le premier est maintenant éliminé du patriarcat d'Eustrate
(voir p. 34 n. 3), l'autre est interprété différemment (ci-dessus, n. '2). Après le
chartophylax l\ïcétas, attesté en 1176-1177 (Regesles, 907 ; J. GourLLARD, Le Synodikon,
p. 192), Nicéphore parait en 1081 : Reges/es, 919. Comme il n'est pas renvoyé par
Eustrate, ce doit êtr'e lui qui a mené tous les débats jusqu'à la nomination de Pierre;
c'est la seule explication de sa présence auprès de son successeur en 1092-1095 (date
de Reges/es 967). Il semble bien que l'opposition du synode contre 4 certains archontes
d'élite', refusés aux votes d'élection épiscopale, vise Nicéphore lui-même: JGR,
ZEPOS, l, 361, début du § 2.
LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe·XII e SIÈCLES 55
Contrairement aux autres affaires ecclésiastiques qui furent
agitées durant la première partie du règne (vases sacrés, métropoles,
charisticariat, enseignement dogmatique), l'affaire du chartophylax
et des archontes n'a pas laissé de trace dans la littérature contem-
poraine. Balsamon lui-même ne retiendra que les actes impériaux,
dont nous devons nous contenter; il a reproduit le premier deux
fois et il utilise le second dans sa dissertation sur le chartophylax 1 •
Ces deux actes présentent de telles différences que l'on peut
sous-entendre un écart de date plus grand que ne le supposait
Nicolc 2• Seul est daté le prostagma qu'il édite; je pense que l'autre
doit être antérieur, bien que Balsamon, en ne retenant que celui-ci,
paraisse le considérer comme le texte le plus récent et définitif;
mais le sens général et le contexte historique nous invitent à
prendre pour second et dernier le prostagma de 1094.
Le premier prostagma est adressé directement au patriarche; il
ne répond pas à un rapport synodal ni à une requête patriarcale; à
la fin seulement, l'empereur fait allusion à des rapports, peut-être
oraux, qui ont touché son oreille. Il règle deux points particuliers:
la préséance du chartophylax et le choix des candidats à l'épiscopat.
D'un ton incisif, l'empereur reproche aux métropolites de toucher
à ce qui ne les regarde pas, d'essayer d'imposer leur volonté
propre; ensuite il conseille aux évêques d'Occident (byzantin), qui
n'ont pas la même excuse de l'invasion que ceux d'Orient 3 , de ne
pas s'attarder à la capitale et d'aller s'occuper de leurs ouailles;
il constate enfin que l'on préfère dans les votes d'élection épiscopale
(pour les métropoles) des clercs inférieurs et peu recommandables
à certains, considérés comme l'élite de l'Église : nvèc; 'rwv 'r~c;
É;xxÀ"1ju[ocç Ào"(&awv, c'est-à-dire certains archontes supérieurs4.. Des
expressions rappellent textuellement le discours de Nicétas d' Ancyre
où il se défend de faire prévaloir sa volonté propre, et surtout
(1) J'appelle premier le proslagma : Regeslerz 1278, selon la date proposée déjà.
par V. GRUMEL, Regesles, 970 (où il faut corriger le renvoi il. Regeslen, 1276, par 1278) ;
c'est le texte de JGR, ZEPOS, 1,359-362 (Zachariae, 111,424-426). Le second prostagma
(7tp6cr't'lX~lI; : texte) est: Regeslen 1175 = éd. Nicole, BZ, 3 (1894), 18-20 = JGR,
ZEPOS, 1, 649-650. Balsamon, qui connaît les deux actes, n'a donné in extenso que le
premier et deux fois: PG, 137,297 B-300 (Nicée 18); PG, 138,1044 D - 1045 C (disser-
tation sur le chartophylax).
(2) La connaissance de la date nous permettrait d'évaluer le temps qu'a duré la
querelle ct si elle a un rapport avec la solution de l'affaire des métropoles, en 1087,
contre le vœu du patriarche et d'un parti de métropolites.
(3) La distinction entre évêques des deux régions n'est pas valable à n'importe
quelle date, car l'Occident est menacé lui aussi; l'empereur considère que les évêques
de la partie occidentale n'ont pas d'excuse aussi forte que leurs confrères.
(4) Allusion peul-être à l'apo-chartophylax Nicéphore (ci-dessus, p. 54).
56 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
dénie à l'empereur tout droit de regard sur les votes des métro-
polites!, Par là, nous trouvons un lien entre l'affaire des métropoles,
réglée en 1087, et l'affaire du chartophylax et des archontes, qui
se silue peu après, (lt avant 1094.
Dans sa brièveté, le second prostagma est plus serein et plus
solennel; il se présente comme loi générale à enregistrer dans les
bureaux impériaux et à déposer au chartophylakion de l'Église.
Il ne s'agit plus de résoudre des difficultés temporaires, mais de
définir et confirmer le statut des grands services de l'Église ainsi
que leurs attributions; cependant, l'empereur ne décrit en détail
que celles du chartophylax, comme pour souligner la prééminence
de son rôle spirituel sur les fonctions temporelles des autres sékréta
ou offices. Chose plus importante encore pour l'interprétation
historique et juridique du document; l'empereur tient en main,
èv€x.€~p((je1), la définition synodique concernant les cinq offices
exôkatakoiloi; avec ce terme étrange et nouveau, apparaît la
première mention d'un acte synodal relatif à l'organisation générale
des archontes, Les discussions canoniques sérieuses et sans doute
passionnées au départ ont abouti à la rédaction d'un statut général
dont le prostagma n'est qu'un résumé officiel. La passion des
débuts du règne est tombée et laisse la place à des solutions de
compromis entre les deux pouvoirs, il. une date proche de celle où
Léon de Chalcédoine est réintégré 2. Le contexte historique est
encore en accord avec le ton du prostagma.
Étant donné le contenu juridique de ces actes et leur importance
historique, il faut insister sur la diITérence qui les sépare et sur
la manière dont ils se rattachent aux lois et coutumes antérieures.
Remarquons tout d'abord que l'objet des deux ordonnances est
parfaitement distinct, que l'allusion il. la coutume et aux lois n'est
pas identique. Dans le premier cas, les métropolites sc sont
insurgés contre la préséance d'un diacre sur eux dans les séances
préparatoires du synode ou au seuil des salles de réunion; en
l'absence du patriarche, le chartophylax préside. A l'appui de cette
pratique on invoque seulement le temps écoulé sous plusieurs
patriarches et l'approbation tacite des opposants actuels qui se
prévalent maintenant d'un canon. En dehors d'Isaac l, nous ne
connaissons aucun empereur qui ait légiféré sur un point aussi
(1) Le discours de Nicétas d'Ancyre sur les ~lecUons commence par ces mots:
où TO t~LO\I ei),fjf-llX OUO'rY,OCXl qll),O\lelXOÜ\ITe.;, éd. (cil. p. 5:3, n. 2), p. 238. L'empereur
dit: d ~t xcxL 1:,[ TOll't"<ù\l T\IIS'; .. ,lUtpW\lTlXt TO olxeLo\l OUO't'iiOOCl OtÀ'f)f-llX : Zepos, 360,
26-27 (PG, 127, 300 A). C'est tIn lieu commun dans les échanges, signe de l'étaL de
tension permanen L.
(2) CetLe d;<lc n'est pas ferme. V. Grume! admet 1092 : Reges/es, 967; elle doit
être plus éloignée, vel's 1095.
LOIS. DOCTlUNE ET PHATlQLE DES XIe-XIIe SIÈCLES 57
preCIS. Une scolie d' Harménopoulos attribue il un empereur
MicheP (que Blastarès, ou du moins son texte édiLé. nomme
Manuel) un décret particulier reposant lui aussi sur une longue
coutume et consacrant la préséance du chartophylax sur les
métropolites; c'est encore une préséance extra-synodale. Le rapport
littéral entre ce texte et celui du prostagma devient tout il fait
clair, si l'on rapproche ces allusions au droit coutumier et les
arguments qui sont avancés, vers 1084, à propos des métropoles
de Basileion et Madyta 2 ; les métropolites invoquaient pour le fond
le canon 12 de Chalcédoine et pour le fait la loi de prescription,
car le temps écoulé depuis le décret impérial jugé anLicanonique
leur permettait de revendiquer leur droit. l\;ous ne savons pas quel
canon ils invoquaient contre le chartophylax 3 , mais la coutume ne
doit pas être très ancienne, parce qu'ils ne s'insurgent pas contre
le pouvoir général du chartophylax, mais contre un usage particulier
et qui doit vexer surtout des métropolites habitués, comme ceux
d'Asie Mineure, à ne voir personne au-dessus d'eux dans leur
propre diocèse. La réclamation des métropolites avait d'ailleurs un
fondement solide dans la notion générale de hiérarchie des ordres
sacrés et dans la prescription littérale du canon ln Trullo 7 : elle
exclut toute préséance d'un représentant de l'évêque dans la ville
épiscopale et ne l'admet que dans les localités extérieures, c'est-à-
dire chez les suffragants du patriarche ou du métropolite4.. Mais
l'empereur lui-même ne fait aucun appel à la notion de pouvoir
délégué et représentatif dans son premier prostagma ; la réponse
est purement arbitraire, de droit souverain. L'allusion il la longue
coutume signifie que l'empereur prolonge et confirme à son tour
un 7tpOVOf!LOV, au sens strict, avec dérogation à une loi.
Dans le second prostagma, au contraire, il n'est plus question
en premier lieu d'un conflit particulier, mais d'un règlement
synodal et d'une loi confirmant les dispositions antérieures des
(1) PG, 150, 13 D, que je repI'oduis dans les notes jointes li la notice F, p. 548.
Texte de Blastarcs : PG, IH, 1224 B = RIIALl.tS-POTLi-:S, Sgnlagma, C, 120. Cet éditeur
propose de lire Alexis ail lieu de Manuel; la COI'rection paraît forcée, et si ~lanuel ou
Alexis avaient légiféré en ce sens, leur acte n'aurait pas échappé à Balsamon. On
l'attribuera par conséquent :'1 Michel VI, 011 1\1 ichel \' Il, qui sont en bonne place par
rapport à Alexis Colllnène.
(2) Le point de départ des diIIicultés soulevées en 1082-1084 est un aole de Constantin
Doukas (1059-1067) : llegeslen, 964.
(3) Le prostagma de 1094 cite cependant sans le nommer le callon Nicée (1) 18 :
JGH, ZI::POS 1,649, uas de la page: fL-I] 7tpOitaEl'ijcr8eXL ~Lcb<o\lo\l 7tp~cr6u-;~Fou. l3alsamon,
qui a enregistré le premier proslagma dans le commentaire du même canon, cite le
même passage ailleurs: PG, 138, 1044 B.
(4) Ce canon ne semble pas avoir été mis en avant au cours de la controverse.
58 APEHÇC HISTOHlQ{"[ StIlt L'?;VOLl:TJON DES OFFIr.ES
(1) La question fut traité(', à lu suite d'un arlicle contesLable de Dèmètriou, pur
Athénagoras dc Pnramythia : 'E7r. 'ET. Bu~. ~7r. 5 (1928), liO; 0e:oÀoy[Ct 5 :19'2ï),
351-35i; article de V. Laurl'nt dans 0p"I)ox. xCtt 'He. 'EyxuY-Ào7rCttSdCt, 5,736. Au fond,
riell dc nOU\'efIU n'a éU~ diL depuis J'excellenL résumé du problème par CIIRYSA:"TIIOS
de Jérusalem (:"oLaras), ~uYTCtYflchLO\I m:pL "W\I 09<PtX[{ù\l, Venise ('d, de I7ïH),
p. 14-16; apri's avoir constaLé quc le mot reste d'i'el"Îture douteusr el d'éLymologie
Irès obscure, il penche vers Je sens que suggère la description dr la lilllql'Îp patriarcale
pal' DèmèLrios GémisLos (lin XIY· s.) disant que les exôlwtakoiloi .' s'üssoienL sur les
degrés de l'estrade j); texte dans ISAAC HABI',RT, Archieralicon, p. '2.7. Les text,·s
principaux SOllt d'ailleurs dans Dt'C\:"IG E, Gloss(Jrillm, 40~ ..112: \'oir ci-li CSSOIIS,
p. 144, n. 1.
60 APEnçu HISTOHJOVE SUl{ L'ÉVOLUTION DES OFFICES
b. IJoÉyt):c;.
(1) Vers 1147, 011 mellLionne un rnonastere app:Jl'!('nanL il li1 grandI' s<lccJh~ :
Regesfes, 1025. Dalsamon interprète sakelliou comme hypocoristique de snccllaire :
PG, 138, 1040 D 5-7. Jean de Kitros donne' expresséml'lü la division [LqIXÀ'IJ et [LlXpIX:
PG, 119, 968 D.
:'2" Sur la saceUe imprl'iale voil' DiiuoI·:n. FiIlUII:l'ef'/i'/iIlIlIl'l, p. 1·1 : ~III' la ~:lC~t'Il.,
pa Il'inrcale, ci-dessous, p. 427-421:\.
(:1) Exemple au xe sièclf' : AJf'xandre dt' ,\ic.:,(·, nvanL d'elr(' reléguô il :\Iollobala
où il est gal'dé dans un monaslère, est enfermé un j01ll' ou cieux il la sacellc :
J. DARROllZÈS, Epistoliers lJrJZGlllillS dll Xe siècle, Paris, 1960, p. 68. Ali XIIe sii'r,lr,
allusion de Tzetzès citée' plus loin, p. 76, n. 3-·1.
(4) 8. FISCHER, De cata/ogis (Disserl. Icn. 3), 288, '2.1; on remarque que dans le
catalogue de Nicéphore Calliste' hd. T(;)V tpuÀcxxwv devient t7tl Toi) cttl'roi) 'IIpcx:KÀdou;
PG, 119, 916 A; cela ne peut être tout à fait exact puisque le patriarcat de Paul
dépasse largement Je règne de l'empereur.
64 APERÇU HISTOHlQL'E SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Texte: fLO\lOfLEPû)Ç ~p(08't) XIX'tEUeU\lE:t\I 7eX 7to:'tplIXPXlXOC 8lXIX(cp "rT,ç &pXlEP(')OU\I't)ç
&VI)XO\l71X : JGn, Zepos l, 649, 10-11. D'où Balsamon : Xct'tE:U8U\lEt fLO\lOfLE:Pû)Ç 'teX
Ti;! 7tlX"rplcipX71 Slxct(cp TIjç &pXlEP(')OO\l'fJç &\I+,Y.O\l"O:; PG 138, 1040 B. Le cnnoniste connait
donc le second prostagma ; cf. ibid. 1041 A-B.
(2) Texte, p. 540 ; commentaire, p. 183.
(3) Voir p. 20-21.
(4) Voir p. 35-36. La novolle d'Hémclius admet doux syncellcs, sans définir la
fonction.
LOIS. DOCTHINE ET PHATIQLE DES XIe·XII e SIÈCLES 65
le changement ne favorise pas une extension de son pouyoir mais
prépare au contrair(~ sa déchéance clans l'Église, par('e qu~ la
préséance dans les cérémonies officielles ne correspond pas à une
f('sponsabilité dans un secteur de l'administration centrale. Le
chartophylax, par contre, doit son rang et sa juridiction au jeu
naturel de l'évolution des charges à l'intérieur du patriarcat. Son
pouvoir est atLesté en termes équivalents de 869 à 1094 1 , et le
témoignage des livres liturgiques, vers le xe siècle, forme Lrait
d'union entre ces deux dates, qui sont celles de la définition
d'Anastase le Bibliothécaire et du prostagma d'Alpxis. D'après le
Typikon Dresdensis, le charLophylax se présenLe eomme inter-
médiaire officiel entre le paLriarche et toutes les classes du clergé,
des métropolites au personnel des sékréLa et du koubouldion, dans
les réceptions d'apparat 2 ; en cette circonstance il est entouré de
l'hypomnèmatographe et du hiéromnèmôn, les deux archontes qui
l'assistent précisément dans les séances d'ordination 3 • Jusqu'à celte
date, aucun autre archonte ne semble avoir participé d'aussi près
à l'acte le plus significatif du pouvoir patriarcal.
Le résumé des Regesles minimise la portée du conflit qui précède
le prostagma de 1094, en parlant d'un litige sur la préséance dans
le salon d'attente 4 • Si des incidents un peu futiles ont pu se produire
au cours de la querelle, dans l'atmosphère tendue des premières
années du règne d'Alexis Comnène, le pouvoir et la préséance du
chartophylax sont déjà bien établis avant cette date : les textes
sont formels 5 • Le patriarche ne pouvait revenir sur cette situation
de fait ni s'associer entièremenL, semble-t-il, à l'ofTensive des
métropolites malgré les considérants juridiques qu'ils avançaient;
cependant, au dire de Balsamon, Nicolas III penchait encore du
côté des métropolites 6 , comme en 1084 dans l'afTaire des métropoles.
Mais le prostagma, qui lui est aclressé personnellement, ne prend
à partie que le groupe des méLropolites, ceux qui fomentent le trouble
après avoir reconnu et accepté de fait d'être soumis aux eharto-
3-1
66 APEHÇU HISTORIQUE sun L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) JGH, ZEPOS, l,360, 31-34 : emploi du terme Ù'll€8pLc( caractérisant la situation
acceptée auparavant par les métropolites, en rapport aveela 7tpO€8pLC( du chartophylax.
(2) Son nom a donné lieu à plusieurs confusions. Le litre de son opuscule (PG,
120, 713) veut dire qu'il était l"icéen, non chartophylax de Nicée. 11 étail ~ fils de
Koronis • (ou Koronitza) que l'on a pris pour un nom de ville el son titre de protosyncelle
se décompose en certains manuscrits: moine-syncelle ; voir Reges/es, 858, et NlcÉTAs
STtTHATOS, Opuscules (SC. 81), Paris, 1961, p. 17. Pierre d'Antioche fait allusion
il la jeunesse et à l'inexpérience du chartophylax dtl Michel: PG, 120, 797 A-B j on
ignore la durée de son mandat, mais il faut le distinguer du chartophylax Nicétas
altesté en 1076.
(3) Voir p. 57, n. 1 el 2.
LOIS, DOCTRINE ET PHATIQUE DES XI"·XII" SIÈCLES 67
(1) ln Trullo 19; commentaire de Balsamon : PG, 137, 5i7 B; c'est au même
endroit que le canoniste cite un fragment de la novelle de 1107 dont nous allons parler.
(2) NICÉTAS STlhHATOS, OpuscuLes (SC. 81), Paris, 1961, p. 3()6; il cite aussi le
canon 19 du même concile: p. 276 et 282.
(3) PG, 137, 737 B; il s'agissait des moines qui prenaient parti dans la querel1e
dogmatique du Pater major me esL.
(4) L. BR~;HIER, Le Monde Byzantill, 2, 524-;',26,
(5) I\'ICÉPIIORE, (:hronographia, éd. de l3oor, 50, 20-21. Supposons (lue les menlions
des olTiciers de marine soient aussi rares que celles de didascalc mClIméniqlle, on
n'aul'ait pas manqUé de se demander d'après cet exemple si la J10lle n'6lait pas un
service ecclésiastique.
(6) L. BRfIllEH, Le fI,-1onde Byzantin, 3, 462; du même, ,. L'enseignement superieur
à Constantinople., Byzantion, 4 (ln7), p. ·23, où il indique la forme encyclopédique
de l'enseignement.
68 APEnçu HISTOHIQUE sun L'f:vOLUTION DES OFFICES
(1) En fait nous savons que cc titl'e de charlophylax n'est pas authentique; faule
d'examiner la tradition littéraire, on accC'f'te des t ilrcs trompeurs qui ne correspondent
pas à la réalité; voir p. 22-23.
(2) Fr. DVOR:\IK, "Photius ct la réorganisation de l'Acudémie patriarcale ", Anal.
Boil., 68 (1950), p, 114-115. Le traitement réservé en cet endroit ail cas d'Étienne
d'Alexandrie est déconcertant. Après avoir admis, d'après la monographie d'Lsener
sur f:lienne d'Alexandrie, que cc didascale Il';'\ pas grand-cho5e il voir avec le patriarcat
(chose reçue comme hypothl'se, p. 113), l'au Leur passe Lranquillement à l'affirma Lion,
p. 114 : (, le patriarche Serl!e appela ÉUPfllle ct lui confia la direclion de l'École. 1)
TouL cet article l'epose donc sur la pétition de pl'ineipe qlle le Litre de didascall' œcumé-
nique est acquis tl un (, recteur d'Académie patriarcale ,~ eL dès le Vile siècle.
(3) TIIEOPH. CO;\T, Bonn 143; PC, 109, 157; cf. Fr. lJVORl\IK, arl. cil., p. 116-118.
CeLte mention s'insère dans un conLexLe hislorique mis en lumière par L. BRÉHIER,
art. ci!., ByzanLion, 4 ~ 1927) p. 23-27. Impossible évidemment de cOllcilier le point
de vue de ces deux al'licles, bien que Dvornik cite sans sourciller le précédent. Bréhier
assimile le didascale à lin recteur et l'élablissemenl qu'il dirige, à un «institut de
caractère cncyclopl\dique » ; mais pour lui, iln'esL nullement question encore d'Académie
ou d'Université patriarcale. Il faudrait l'econnaitre franchement que cc liLre de
(, didascale Œculllénique» n'a l'ien il voir pl'ndant longtemps avec l'ensl'ignemenL
religieux ct que le l'apport avec une fonction adminislrative de recleur esL Loujours
indécis.
(4) Citons ici l'opinion d'un didascale de la fin du XIIe siècle, Constantin Stilbès,
dans Barocci. '25, f. 276 v ~à propos du Jourdain) : «Toü't'o xrxÀw 't'àv -r7jç l'tVEUf.Lrx-
't'~x'ijç ·IEpouarxÀ~f.L l'to't'rxi-LOV, 't'àv 't''ijç otxouf.LÉV'fJç S~8cLaxrxÀov, 't'ov ~Cù6EV Èl'tt SUO'fLOCÇ
LOIS, DOCTIUNE ET PRATIQUE DES XIe_XIIe SIÈCLES 69
txpe:Ul'1Ci\l'!Cl XCi'!' ÉXe:i:IIO\l '!C\I Clll'161j"rcli XCiL à:p8e:Ul'1CiIl'TOC XOl'1fLO\l XCil 1toÀÀoùç ÉX\lLljietfLE:\IO\l,
TC\I IX\lw6E:\1 - XCiTIX T1)\I 'IopM\lou xÀ'ijm\l - XCil à1;ù\I èLllCiOCil\lOIl'!Ci XCiL e:ÀXOIITCi aCiljiLÀ€-
l'1TCiTO\l, TCII l'1Ul'1'!OLXOÜIITCi TOi:Ç ÉW6L\lOi:Ç XCiL Éx 1tCipoc8dl'1oU TOÜ EûlXyye:ÀLOU T€l'1l'1lXpl'1L
Constnntîn Slilbès,
1tOTlXfLoi:Ç TOII ÈfLali • A1tOl'1TOÀO\l '!OÛTO\l, Ta ÉfLO\l xÀ1Jpo86't'7)fLlX. ,)
didllscale de l'Apôtre, aspire ail poste supérieur de didascale de l'Évangile, qui, semblable
au Jourdain, recueille tous les courants pour les redistribuer à l'univers; ct il conclut:
"É; EûCiyye:À(OU à:P!;tXfLE:\Iot, dç EÛCiyyÉÀW\I Te: t\lOfLe:6Ci, XCiTcX xuxÀO\l à:IIOCTP€XO\lTe:Ç."
CetLe image du relour cyclique illustre parfaitement le caractère ~ encyclopèdique *
de la chaire supérieure, qui semble capital pour la définition et beaucoup plus f)ue la
traduction ('n recteur. Aueun or:üeur ne tire argumt>nl d'une ressemblance avec le
patriarche œcumcnique, ce qui me paraît lrès significatif, cnr ce silence alLeste une
distinction ca legorique.
(1) Il. L'sE"\En, De Stephano Alexandrino commenlarii, Bonn, 1880, p. 55; l'auteur
sc corrige d'avoir pris Maxime pour profess('ur public. Le sens très fréquenl de didascale
appliqué :lUX évêques apparaît dans le Lex le même de la novelle de 1107, où Alexis
Comnène saI ue le patria rche XQL\lOÛ 1tCiTpaç XCii 8t8Cil'1XtXÀOU T'iiç olxOUfL€\ll)Ç : J GR,
ZEPOS, J, 357, 17.
(2) l'. LEMEItI.E, «La vie ancienne de S. Athanase l'Alhonile., Le Millenaire
du Mont-Athos, Chevrlogne, 1963, t. l, p. 69.
,3) L. BREHII-:R, Le Monde Byzantin, ~-l, 469.
(4) Héception au début du Î.arême ; [{lètorologion, éd. Aury, 165,22-25; Bonn 760.
Ces I('ctures publiques difTèrent totalement des discours officiels postérieurs; le silence
du De Ceremonis me parait rejeLer l'instilution du maître des rhéteurs, pièce impor-
tante du syst('me hiérarchique, vers la même époque que celle de l'hypatos des philo-
sophes, c'est-à-dire au milieu du XIe siècle.
70 APERÇU HISTORIQUE sun L't~VOLUTION DES OFFICES
(I) Voir p. 36, n. 3. L'absence de tout tilre de l'enseignement public dans les
rangs auliques du Klèlorologion ne semble pas avoir étonné les historiens des insti-
tutions; c'est pourtant un indice positif que l'enseignement public n'était pas à
propreme'nt parler un service d'ÉLal.
(2) Voir la notice sur les taboularioi, p. 381-38'.2 (avec les notaires).
/3) LeLtre 16 éditée par SATHAS, MEG. BLOÀ., 5, p. 42; le maistor de la Diako-
nissa se plaint d'êlrel a risée des indigentseu x-mêmes; il dépendait de la générosité
d~s familles qui lui confiaient leurs enfants.
(4) Renseignements tirés de l'éloge inédit: Scorialensis Y Il 10. L'école Saint-Pierre
éLait aux environs de Sainte-Sophie : R. JANIN, Eglises et Monastères, p. 412.
R. DROWNIl'\r., (1 The Pa Lriarcal School at Constantinople ,), Byzantion, 32 (1962),
p. 172·173 ; l'auteur pense que l'école Saint-Pierre est destinée à l'éducation séculière,
mais je ne crois pas que l'on puisse adopter une division de ce genre pour distinguer
les écoles. Celle de Saint· Pierre en tout cas est pourvue d'un cycle complet puisque
nous avons la preuve qu'elle a lin mals/.or de grammaire (NicHas: épitaphios de
Psellos) et un ex~gète (l\ïcétas d'Héraclée, dont l'œuvre du moins est copiée à l'école).
On n'a pas encore trouvé quel lien hiérarchique et adminisLratif unit les divers titulaires
de chaires entre eux ct avec une autorité dans l'école et hors de l'école, le directeur
local ct le patriarche (ou l'empereur).
LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe·XII e SIÈCLES 71
école où tous deux furent élevés. C'était donc, je pense, une école
~cclésiastique-typ(' ct du genre encydopédiqu~.
A cette époque apparaissent coup sur coup les premières mentions
earaetérisées de didascales qui pourraient entrer en ligne de
compte, pour l'élude d'une hiérarchie enseignante en rapport avec
le pa triarca t.
1. Nicétas diacre de la Grande Église et didascale, d'après
l'intitulation de sa lettre, à laquelle son correspondant Stéthatos
ajoute: œcuménique l .
2. Eustathe diacre et didascale : première présence dans un acte
officiel de 1092-1095 ; il s'agit p~ut-être d'un ancien proximos d'une
école de la Parthénos 2.
3. Alexis le philosophe intitulé mégas didascale comme auteur
d'épigrammes 3.
4. Eustrate de Nicée, ex-didascale œcuménique d'après Nicétas
Séidès 4 •
5. Nicétas d'Héraclée, didascale de la Grande Église d'après les
adresses des lettres de Théophylacte de Bulgarie, didascale
œcuménique d'après des titres de manuscrit; c'est un ancien
proximos, mais avant l'épiscopat il fut aussi skévophylax 5 •
(1) NICÉTAS STÉTtI.o\TOS, Opuscules (S. C. 81), Paris, 1960, p. 292 et 294. Ce Nicétas
esl distinct de "'ic6las d'Héraclée et pourrait être un neveu de Nicétas le Nicéen,
chartophylax en 1052. Au moment où j'ai édité ces lettres, j'avais beaucoup plus de
confiance dans la terminologie de Bréhier qui identifie le didascale œcuménique au
grand-maitre de l'Université patriarcale (Le Monde Byzantin, 3, 493) ; dans son esprit
cependant, Université signifie un institut encyclopMique (ci-dessus p. 67, n. 6).
Pour Stélhatos, le didascale remplit un ÀEt'rOUpY"'l[.L1X (p. 296, 25 ; cf. dç 'rou'ra 'rEadç :
292, 8) ; mais le qualificatif œcuménique reste extérieur au titre réel, car nous voyons
que le charlophylax, à son tour, est dit • posé sur le chandelier en vue d'éclaircI' ln
demeure universelle de l'Église ~ (p. 244, 10). Nolons surtout que l'emploi d'. œcum6-
nique. est toujours du domaine de la rhétorique, et que, à partir du XIe, le terme est
réser\'6 à la rhétorique sacr(>e; on a perdu de vue le sens originel.
(2) Reyestes, 967 : PG, 127, 973, et colophon Valicanus 358. Je renverrai dans les
pages qui suivent à R. BROWNING. The Patriarcal 8chool at Constantinople~, Byzantion
32 (1962), 167-202 ; 33 (1963), 11-40. Dans la table (p. 39), l'auteur cite Eustathe comme
oikoumenikos, mais ce n'est qu'une hypothèse (p. 194).
(3) l"ICÉTAS STÉTIlATOS, Opuscules (8. C. 81), p. 18; PG, 120, 307. Il faut sc
défier de cette qualification [.LéYlXç 8L8&<n<IXÀaç. Ainsi n. Browning souligne le terme
dans lc résumé d'une lcttrc de l'Anonyme Londinensis; le texte montre bien qu'il
s'agit dcs docteurs de l':f:glise en général, non de professeurs publics; voir le texte
dc la lettm dans 'E7t. 'E'r. But ~7t., 27 (1957), p. 185, li. 1168-69; résumé dans Byzantion,
24 (1954), p. 413 (lettre 55).
(4) J. DARROl:ZF:S, Documents inédits d'ecclésiologie byzantine, Paris, 1%6, p. 306.
Eustra tc, après avoir fait partie du cercle d'Halos cl des milieux enseignants (Regestes,
927), fut aus~i chargé de mission doctrinale auprès des Arméniens par l'empereur,
mais déjà à titrL1 d'évêque. Le polémiste fait allusion à la science du suspect, peut-être
uniquement à son titre épiscopal, car nous ignorons Ic curriculum exact.
(5) R. BROWNING (Byz., 33), p. 15-17 j J. DARROUZÈS, Documenls, p. 56-57.
72 APEHc,;U HISTOHIOUE SUR L'ÉVOLUTIO~ DES OFFICES
(1) PG, 1'27,374 (cp. 9), 436 (ep. 36), 510 (t'p. 3).
(2) Dans les discours du XIIe siècle on n'établit jnmais Ull rapport avec le patriarche
i' partir d'un symLJolisme • œcuménique ,) (voir p. 68, n. '1). L'image la plus courante
crue l'on sc fait du didascale de l'Évangile est qu'il a aLleint lin sommet de science
el de carrière, non de pouvoir: n. DROWNI:-;r, (Byz. t. 3'2.), p, 170-171 ; la subordina tion
dont parle l'auteur n'l'st pas entl'l~ les professeurs mais dans les malières enseignées;
C'l'st IlIle gradllaLion doctrinale et symbolique, avec incidence sans doute sur le Lrai-
tement, car tous ces didascales sc plaignent de la longueur des éLapes cl des sueurs
mal r~cornpensécs.
(3) Hegeslen, 1'236; je citerai le texte d'après JGR, ZEPOS, l, 351-359, bien que
l'absence de numération des lignes rende les citations peu commodes. Le texte a
certainrment besoin d'être revu sérieusement du point de vlIe critique.
LOIS. DOeTIUNI:: ET PHATIQUE DES Xlc·XIl e SIÈCLES 73
une cérémonie, où assiste, dans cette i'glisc, le patriarche avec ses archontes, les
didascales passent en pr~s~ance devant le clerge local. Mnis le plus important, dans
le reste du résumé, est la précision concernant le corps des didascales. Selon Balsamon,
le traitement fixé par la novelle est destiné à Lous les didascales e du dehors et du
dedans' J par rapport à l'Église, c'est-à-dire à des clercs et à des laïques. Tel est, me
semble-t-iJ, le premier sens obvie du dedans et du dehors; néanmoins, on pourrail
admettre que ceux du dehors ne sont pas nécessairement des laïques, mais des clercs
enseignant dans de peUtes écoles privées el qui ne cumulent pas un service liturgique
dans une église. Bien que la novelle et Balsamon lui-même n'aient en vue au premier
abord qu'un ministère doctrinal, dont la délégation cesse à la mort du patriarche
(PG, 137,580 Al, la mention de ces gens .du dehors» sous-entend des services d'ensei-
gnement plus étendus que la stricte prédication de la parole sacrée; sans quoi Alexis
Comnène n'aurait pas prévu lui-même une entrée de laïques qui ont fnit preuve du
8L8cxaxCXÀLXOC; M)'oc; : ZEPOS, 357, 31.
(1) Quel est le sens exact de xcx~' tTtLÀOy7)\I ô<pttÀOU(H TtpoXe:~p(~e:crElCXL : Zl::POS,
357, 22 ., Des maUres pouvaient êlre choisis par les élèves et les confrères ou collègues,
comme Abramios (Athanase l'Athonite: ci-dessus p. 69, n. 2). Ce n'est pas une procédure
de ce genre que peut envisager la novelle, mais celle que l'on suivait pour les ordinations
en général; le patriarche tient compte des lémoignages (fLCXp~p(CXL) qui conditionnent
le choix, sans être décisifs. Cela signifie surtout que l'avancement n'est pas subordonne
à des étals de service, mais à un jugement du promoteur.
J.OIS, DOCTHINE F:T PHATIQUE DES XIe·XII e SIÈCLES 75
mais la forma Lion des candidats du corps nouveau, qui postulent
('n même temps la cléricature, ne peut s'accomplir qur nans drs
écoles : autrement dit, les didascales se recrutent soit parmi des
élèves, soit parmi des enseignants, laïques ou non, la seule condition
requise étant la rectitude des mœurs jointe à une culture éprouvée.
On ne touche pas directement à l'activité scolaire, mais la création
d'un corps de didascales ne peut que lui profiter en assurant à
des titulaires un traitement et une possibilité d'avancement dans
les rangs du clergé, enseignant ou non.
Il faut remarquer enfin que la novelle, bien qu'elle vise l'univer-
salité du clergé!, ne concerne pratiquement que celui de la capitale:
nombre des clercs (de Sainte-Sophie) fixé par la loi, passage du
didascale aux offices d'archonte, appels des fonctionnaires aux
autorités de la mégalopolis, représentation du mégas archiéreus 2 •
En regard, la conclusion ne donne aux métropolites de province
que la consigne générale : suivre la même ligne de conduite en
formant un clergé capable.
Trop de textes relatifs à cc sujet, et appartenant à des didascales
du XIIe siècle, sont inédits pour que nous proposions ici des
conclusions fermes et catégoriques. Je citerai quelques références
qui nous éclairent sur le rôle des didascales durant celte période,
sans nous dévoiler tout à fait le rapport entre leur activité et la
novelle de 11 07.
c. Les didascales du XIIe siècle.
L'ordre chronologique par rapport au point fixe de 1107, date
de la novelle, revêt une grande importance. Nous avons vu qu'un
diacre Eustathe s'intitule auparavant didascale tout court dans un
acte officiel et que cette titulature admet tout au plus l'addition
« de la Grande Église»; pour Nicétas d'Héraclée, exégète de
l'Évangile, cela signifiait que sa chaire et son école sont placées
sous la juridiction du patriarche. Le 20 octobre 1193, dans un
autre acte officiel, deux didascales sont des notaires patriarcaux,
rattachés par conséquent au bureau du chartophylax; l'un est
didascale du Psautier, l'autre didascale tout court 3 • C'est entre ces
deux points extrêmes que se situent les divers témoignages.
Vers le milieu du siècle Tzetzès adresse une lettre à Theltalos
qu'il intitule didascale œcuménique et €x 7tpoaw7tou du patriarche.
(1) Début du § 3 : 't"O\) 'Jù'J 6'J't"oc; 7tÀ1jpw!J.cx't"oc; TIjc; 'ExXÀ1jcr(cxc; (Zepos, p. 355).
(2) ZEPOS, p. 356, 29-36.
(3) Sinailicus 4!)2 (1117), f. 347; BIèNESE'nè, Catalogus, p. 289. Pour la date des
signatures, il faut tenir compte de la remarque de V. GRliMEL, Regesles, 1125 : l'acte
est de 1172, les signatures de 1193, chose que n'a pas vu H. BROWNI:'lG (Byz. l. 33),
p. 12 j corriger donc aussi la date de Théophylacle Hagioanargyrilès (ibid., p. 32).
76 APERÇU HISTOHIOl:E SlTH L'É"OLUTIO~ DES OFFICES
(1) Scorialensis )' Il 10, f. '27:)'. L'auteur dit qlle le patriarche lui est apparu
:comme le Chrisl aux cinq cents) : « l.l7t08pl')O'rijp& !J.E TWV rpo:ipwv civaxl')pu~:xç CXÙTOTEÀ'ij
xocL Toîç EV ~a6fL4'> TEÀe:t1p \.l7t0YPCXipEÜO'L ('-= uTtoypatpEîcn ?) O'Up:cxTcxTci~aç fLE EÀOCTTOUVTCX
TOUTWV fLl')8' OTLOÜII, EmxExÀl')(.LEIIOÇ TT,II X&pLV TOÙ II IIEu(.LaToç )(cx.1 InaupLx4'> T4'> T'.J7!1p E7!L
Y.EipClÀ'1JII (.LE O'l')(.LELwO'ci!J.Elloç ... wç Mo TOCÙTCl XELpoBETOU(.Lé:IIOU (.Lou, 7!poooÀ~v dç EVé:Pi'EtClV
xClL ETtL ~Cl6(.L4'> TEÀEL6Tl')TCX. li Mais il ne voit. pas la dignité réelle suivre les paroles
{I!J.l')8è "'Ii Etç E(.Lè O'ippClyi'8L "t'où II VEUfLClTOÇ, T'ii ipOOEp~ è:xeLvn XOCL oc18EO'L!J.Ip, T7jv EV T4'>
XeipTYl ypaip~1I Eip€TtO(.Ltlll')V etx6Àou6Cl> (f, '276). Browning (lac, cil" p. 21-22) a reconstiLué
ln carrière de ce Basile, ou du moins fixé un poinl de départ et le sort du personnage
qui dcvi~nt métropolite de Corfou; au poinl de départ, il fallait corriger le qualificatif
•AYL07!lXVTWII (<ldrnis aussi dans l/egesles, 1]68) en •AYLOTtauÀtTOu qui nous ramène
sans doute à l'l'cole Suinl-Paul. Quoi qu'il en soit de la cnrrière de Basile, avant et
après, l'incident rapporlé datl' ·de 1186, apfl'S ln chute du palriarche Basile Kamali~ros,
('2) H. BROW!'(I~G (Byz. t. 32), p. 180-181 ; loul son discours 1 est à voir de près.
(3) Lire le tilrl' du discours BarOl'ri. 2:), f. 27, cité par n. BROW:-ir:-iG ~Byz, L 33),
p. 26. Stilbrs se féliciLe d'avoir suivi la carril'I'l' enseign:mle en ligne continue et sans
sauls (XCXTcX O'UVtXELClV xat àVU7!EpociTwç) conll'uirr,me.nt au concurrent qui a élé promu:
ou8' ClUTOÇ 0 Tl')vLXaùTa O[XOUfLEVLXOÇ è:x 7tE:p_xorrîjç civax6dç Etç TO EùaYi'~ÀLOv.
(4) Textes dont l'édition est en l'oute : discours 2 et 7 dans lu description de
n. BROWNING (Bgz. L 33), p. 35.
78 APERÇU HISTOHIQUE sun L'ÉVOLCTIO:'I DES OFFICES
4. Cumul el {avorilisnll'.
Dans la seconde moitié du XIe siècle, une profusion de titres,
syncelle et kouboukleisios principalement, envahit tous les rangs
du clergé; toute cette titulature disparaît comme fumée dans les
premières années du règne d'Alexis 1 Comnène, sans que nous
sachions la part qui lui revient dans cette réforme ni les causes
exactes du changement 3 • Selon les normes canoniques le degré
d'ordination suffirait à qualifier un membre du clergé; la dualité de
titre s'impose lorsque les fonclions se diversifient dans le même ordre
comme c'est le cas normalement pour les fonctions diaconales.
L'archonte ajoute à son ordre sacré le nom de la charge spéciale
qui lui est dévolue. Mais déjà une charge devenue sans objet tend
à constituer un titre honorifique. Ainsi un diacre finit par inscrire
sur son sceau : diacre, kouboukleisios, clerc impérial et chartou-
larios"; comme il ne doit pas exister de chartoularios honoraire,
on se demande au moins ce que « kouboukleisios et clerc impérial )}
signifient, s'ils confèrent des charges normales et dans la même
ligne que les deux appellations principales. Pour détecter le sens
de tous ces cumuls, il faudrait connaître chaque fois la répartition
générale des deux hiérarchies, sacrée et civile, et la valeur exacte
pour l'époque du terme surajouté.
Cet exemple tiré de la sigillographie, où la légende du sceau
prend forme de titulature officielle et de signature, nous indique que
la principale source de trouble n'est autre qu'une intervention
impériale dans l'administration ecclésiastique ct, pour être juste,
(1) Témoignage de Grégoire Antiochos, cité par n. BROWNING (Byz. l. 33), p. lB;
extrait à compléter par celui gU'a publié P. WIRTH, «Zu Nikolaos Kataphloros.,
Class. el Med., 31 (1960), p. 212-214.
(2) Voir pp. 110 et 134.
(3) Parmi les diacres on rencontre encore un protosyncelle en IOM5 : Ac/es de
Xiropolamou 7, éd. Rornpaire, p. 67. Un autre cas, celui de Nicolas Doxapatrès, sous
Jean Il Comnène (?), me parait tl'ès suspect: Rev. des É1. Byz., 25 (1967), p. 293. La
disparition des titres est liée certainement aux difficultés flnanciéres du début du
rt>~ne d'Alexis l, qui provoquent aussi la réquisition des trésors sacrés.
(4) Sceau d'un diacre Basile: LAURE:'lT, Corpus, 67.
80 APEHÇU HISTORIQL:E SIm L'f:vOLl'TION DES OFFICES
une immixtion des clercs dans les charges séculières. Les respon-
sabilités sonL partagées, soiL que lE' pouvoir tiviJ ('onfl're é'l drs cIrres
des titres contraires à son état, soit que les bénéfieiaircs les aient
acquis par ambition ct s'en prévalent pour obtenir même dans
l'Église un rang disproportionné avec l'ordre sacré. Ainsi jugea-t-on
sévèrement des tentatives de Michel Cérulaire l , plus tard, de
Jean XIV Kalékas 2 , ct celle des métropolites qui voulaient siéger
plus haut que le rang de leur métropole, au tiLre de syncclle ; du
titre impérial, créé d'abord pour un archonte, naît un conflit de
préséance épiscopale causé par l'extension du titre. L'opinion
byzantine ne considérait pas cependant comme véritable cumul
l'attribution à un ecclésiastique de cc genre de titres. Après la
disparition des syncelIcs, la coutume renaît avec le tiLre d'hyper-
time, donné à l'origine à des laïques (Psellos, par exemple, au
XIe siècle) puis à des elercs 3. Le cas le plus significatif esL certaine-
ment celui d'Aristènos, hypertime avant même le premier
métropolite qui reçut cetLe distinction impériale, Nicolas
Hagiothéodoritès. Lorsque Aristènos est sommé, vers 1157, de sc
démettre de ses emplois séculiers4, il abandonne la charge de
dikaiodotès qui passe à un civil, mais il garde jusqu'à la fin son
titre d'hypertime. Ainsi donc, à toute époque, l'empereur peut
conférer ces titres aux clercs de manière légale; toutefois, à partir
de la fin du XIIe siècle, où l'on trouve quelque archonte hypertime,
le titre impérial donné à des archontes ne dépasse pas mégas.
Autre fut la réaction de l'Église devant les formes de cumul qui
entraînaient une confusion des juridictions et surtout la participa-
Lion des clercs à des fonctions séculières. Encore faut-il distinguer
les cas légalisés par la coutume eL le droit. Ainsi le maïstor des
rhéteurs, promu à son office par le pouvoir impérial, siège aussi
parmi les archontes paLriarcaux s , bien que d'autres fonctionnaires
importants, comme l'orphanotrophe et des économes de fondations
pieuses, ne soient pas admis dans cette hiérarchie, quelle que soit
la place qu'ils tiennent dans la société. Les emplois plus ou moins
entachés d'infamie, même pour des civils, sont naturellement
Par'is, 1948, p. 158-16'2, avec la plupart des références utiles pour l'histoire du tilre
hypl'rlimf. Sm Irs querelles anlérieures autour du titre de syncelle, \'oir l'arlicle du
mèrnc auleur : (/leu. des) ÉI. Byz., 3 (Ig45), p. 94-98.
(4) Commentaire du canon 6 des Apàtres : PG, 137, ~5 D. Le lien avec J'acte
Regesles, 101~, n'est pas douteux.
(5) Voir les listes de 1166 cl Il 70, p. 529 el 530.
LOIS, DOCTHI~E ET PHATIQUE DES XIe·XlI e SIÈCLES 81
interdits aux clercs par les lois générales. Au XIIe siècle, par suite
du mouvement de réforme lancé à la fin du siècle précédent, le
problème se pose seulement pour certaines professions dont les
clercs n'avaient pas été exclus définitivement. Des décrets successifs
de Jean Agapètos, Luc Chrysobergès et Michel IIP rappellent les
lois générales; parmi les professions mentionnées figurent des
emplois attestés chez des clercs au XIe siècle : en 1085, un diacre
de la Grande Église, qui se dit encore protosyncelle, est pronoètès
du grand-duc 2 • A propos des actes de Luc Chrysobergès, Blastarès
cite le cas des médecins 3 ; selon lui, le diacre porteur de la tunique
liturgique s'abaisse en l'échangeant contre la blouse du praticien;
or, en 1049, Constantin diacre de la Grande Église, épi sékrétou
du patriarche, est en plus kouboukleisios (titre honorifique) et
archiâtre 4 • Les décrets du XIIe siècle portent principalement sur
les carrières judiciaires. Jean Agapètos interdit les plaidoiries et
fait porter son décret à la connaissance des tribunaux civils 5 . Luc
Chrysobergès donne une liste plus étendue ct s'en prend à la source
du mal: une coutume invétérée ct les exceptions introduites par
le pouvoir impérial 6 • C'est par suite de ce décret qu'Aristènos doit
abandonner le poste de dikaiodotès. Cependant le patriarche
revient un peu en arrière, lorsque les discussions provoquées par
son décret firent valoir que la profession d'avocat était plus
libérale qu'autrefois et ne comportait pas l'inscription dans une
corporation, comme au temps de Léon VI, ni une crrppc<y(ç conférée
au clerc par des laïques 7 • Ce sujet passionna certainement les
milieux ecclésiasbques, car, en 1171, on se demandait si l'inter-
diction concernait seulement les tEP<.ùfLÉ\lO~ (prêtres et diacres) et
si elle s'étendait aux lecteurs qui servaient «( hors du bèma B » ;
(1) Balsamon I('s réunit dans Ir commentaire de Nomoc. 8, 13 : PG, 10.1, 1089-
1092 ; et cano 16 de Carthage: PG, 138, 85-93.
(2) Actes de Xiropotamou, n. 7, p. 67.
(3) Syntagma alphab., K 32, éd. Rhallès-Potlès, Syntagma, 6, 343. llIastarès parait
attribuer la précision au patriarche Luc, mais c'est une glose personnelle.
(4) MM, IV, 315-316.
(5) Regestes, 999.
(6) Regestes, 1048. Bllisamon divise ces fonctions en 8'1)fl.o<HlXxcXC; 8ouÀdlXc; xlXL
1tpocrwmxcic; : PG, 104, 1089 B. Le texte du décret, qui prend valeur de lomos, énumère
les fonctions; xoupoc"t'opdcxc;, 1tpO\lO~cre:tC; otxW\I &.Pxo\lnxw\I ~ l''"lfl.Ci''t'W\I, 8'1)fl.ocr(w\I
Te:ÀW\I dcr1tpcil;e:LC; ~ xe:cpIXÀcxLw\I hltpw\I, 1) E:1;e:M:cre:LC; 1tÀO't fl.w \1 , il 81) l'lXl &\lcxypcxCPIXC; ~
ÀOY01tOLtCXC;, 1) xcxl hltplX\I E:\lltpye:tIX\I : PG, 138, 89 A.
(7) Regestes, 1099-1100, d'après Balsarnoll : PG, 104, 1092 A-B. Il s'agit du <ru~
yop0C;; il devait suivre sans doute auparavant la même règle que les taboularioi qui
l'eçoivenL la crcppcxy[C; de l'éparque: Le Livre du préfet, éd. l'Iicole, Genève, 1893, p. 12
et 79-80 (= ZEPOS, JGR 2, p. 372, § 3).
(8) Regestes, 1119; texte dans Échos d'Or., 33 (1934), p. 310; noter l'expression
~;w Te:ÀOÙcrt TOÜ ~~fl.cx"t'oç, qui s'explique par le rituel: ci-dessous, p. 154-157.
82 APEHÇU HISTOHIQUE SUH L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) A. GARZY A, (, Encomio inedilo di Niceforo Basilace per Alessio Arislcllo ., Byzanl.
Fursch. 1 (1966), 92-114; je note s<'ulement l'expression caraclérisliquc p. 107,
1. 426-7 : ~ulle7!lxoo!ler (Aristènos, par sa douhle Litulalure) 'to !lÈ:II ~ij!loc T'ii 7rDÀt'te(q;,
't7)V 8è 7toÀtn[ocv 'Tc7> ~1]!J.C'L'TL . xoct Othe 'T'1]1I txxÀYjo[ocv (i'TtoÀlnu'tov etocoell, othe 'T'1]v
7toÀtn[ocv 7tocpijxev ocII[epov. Un témoignage de Prodrome alteste une mission an lérieure
en Hellade.
(2) La monodie inédile d'Eustathe de Thessalonique (Scorialensis)' Il 10, f. 34-37)
donne les divers titres du personnage en termes relevés qu'un annolateur (, traduit.
en prose: 'TOII tmÈ:p 'T'1]V xoc6' ~!liiC; 'TL!l~1I (mg. opoc ... 'TOV lmtp'tL!J.oV) ; 7tpo1j8peue 'twv
ÀOYLO'TWVeùocywc; (mg. OCV'T1 ÀOya.pLOCO'T'1]i:; ~v 'TWV eùa.ywv oexpt'twv); 't0: 'T'"Ïji:; i~towoewc;,
~II ~ 'TOÜ IIÉÀo7toC; 111joOC; ù!lver, ~II ix ~OCOtÀÉwç ocù'tàç 7!lo'tw6ek .. (mg. 07tWC; ÈyÉve'To
i~LOWn,i:;). Malheureusement tous les discours de ce genre n'ont pas trouvé leur
annotateur.
(3) Conclusion typique du commentaire de Carlh. 16 : PO, 138, 93 A-C.
(4) Regesles, 808, 851, 880, 942, 1118. Regesten, surtout 944 el 1127 (sous 1<'5
Comnènes).
LOIS, DOCTIUNE ET PHATIQUE DES XIe·XlI e SIÈCLES 83
(1) Regesien, 1236; JGR, Zrwos, l, ::l55-356; à la p. 355 (dern. ligne) il faudra
lire sans doute ei;w6ou[.Ll>Voç, au lieu de f307J6oo[.Ll>Voç; c'est le clerc écarié du ~cx6[L6ç
qui est dépourvu des avantages de la roga. Au début du § 1 (p. 353), où les termes
~[Locx6[Lo~ - 7t'eptcrcrol sont définis par rapport au traitement hiérarchisé, on voit que la
règle d'avancement concerne Lout le clergé de Sainte-Sophie eL pas seulement les
archontes. L'empereur légifère en faveur de Sainte-Sophie au même titre que son fonda-
teur et les empereurs successifs; l'extension de la loi à la province n'est signiliée qu'en
termes très va~ues, en finale de la novelle. Balsamon confirme indirectement le droit
impérial sur le classement des offices en titulaires et snrnuméraires; à propos de la
novelle 3 de Justinien, qui réservait à l'empereur le droit de casser une nomination
de surnuméraire par le patriarche, il se contente de dire que ce cas particulier ne
compromet pas l'autorité générale du patriarche; voir PG, 137, 1309 B, 1312 A :
ù7t'Ép6e'Tov xÀ7JpLx6v, {mepcxpL6[Lltûv XeLpO'TOVL&V.
(2) J'ai cité un passage de Constantin Stilbès sur la significa tion de didascale
œcuménique (p. 68, n. 4) ; il faut lire tout ce discours et d'autres pour voir que ces
déclarations pompeuses signifient autant le désir secret d'un traitement supérieur
que l'ambition de réaliser un programme d'études. Plus réaliste encore, Basile
Pediaditès, dans le même contexte dont j'ai cité un extrait (p. 77, n. 1), dit à propos
du titre de 7t'ep~'t"t'6ç qui lui revient malgré la crqlpiXylç: «' AyiX7t'~ ycip 't'~ç ev't'cxü6cx
't'o &P't'~ov, 'l"7jv xÀ1jcr~v 'TOÜ 7t'ep~'T'Toü 7t'CXPcxyxtûv~Ç6[Levoç wç &.6p~cr't'ov . &.'t'pOY"l't'oç yà:p
cxih"7J tcr'TLv • où8tv 'TL xcxp7t'lÇe't'cx~ Ô 't'cxo'OJv xcxÀoo[.Levoç .,. ~1~ 't'lç w~ÉÀe:~cx Év 'Tcïi É7t'~
xexÀ1j<J6cx~ i][Liiç 't'&v Ù1t'7)pE'TOOV't'tûV Év 't'cx"iç rpcx~cxi:ç oclleu 't'OÜ EV'TE:ü61>V 7t'pocrtû~eÀ1)[.Lcx'Toç,
<J'Tpcx't'euO[LÉvouç t8lo~ç 't'oi:ç bljJtûvlo~ç XCXL qlOp[.LLÇOV't'CXC; occr~'TCX ;. Scorialensis l' Il 10,
f. 276. Aulre délail qui précise la siluaLion de ce didascale : il est qualifié Àoy~w't'cx't'oç
comme les simples notaires; c'est leur épithète dans lu liste de llü6 (lexle, p. fJ29,
nO 14).
(3) PG, 138, 141 C : 7t'ptû'Téx8LxoÇ t>v, ou eÉÀe~ 7t'pOO~ocxcre1jvCXL dç !epo[Lv1)[LOvcx 8~à:
't'à &xep8eç 'TOÜ àqlql~XLOU.
LOIS, DOCTRI~E ET PHATIQUE DES XIe·XII e SIÈCLES 85
A deux reprises on doit sévir contre un traflc d'échange; sous
Nicolas III, on oMenait par permutation Ips postes de chartulaire
et le patriarche interdit la pratique!. En 1145, on avait tourné le
décret en reportant sur les places de surnuméraires Cm:p~crcroL) la
réservation et la permutation qui s'opéraient auparavant jusqu'aux
postes de titulaires (~(.LOiXe(.Lot)2; on ne voit pas très bien, d'après
l'acte, quel est le mécanisme exact de cette permutation 3, qui
changeait surtout le rang d'avancement, mais on constate que les
grands personnages de l'Église ct de l'État s'arrogent un certain
droit sur ces postes réservés à leurs fils ou il leurs neveux. Vers
la même date, semble-t-il, des notaires, subordonnés par conséquent
du chartophylax, réussissent à pénétrer aussi dans cc bureau et
s'intitulent chartulaires 4 ; ce cumul des deux fonctions n'apparaît
pas à d'autres époques ni dans les sceaux,
Il y a un rapport entre le favoritisme et le cumul. Ce sont en
général des membres de la famille impériale qui obtiennent des
privilèges; peu cependant, à l'exemple d'Adrien Comnène devenu
Jean de Bulgarie, se tournèrent vers la carrière ecclésiastique. Les
patriarches les plus intègres admettent des membres de leur famille
et favorisent nettement leur avancement, tandis que des archontes
de tout grade, désignés par la périphrase 6 'roi) (plus le nom du
siège épiscopal), doivent le leur à la protection d'Un oncle ou d'un
père. Il se peut que ces candidats soient en même temps les plus
vertueux et les plus savants, les plus dignes de la charge selon
l'exigence de la loi; mais c'est également un signe que ni le pouvoir
impérial, ni le pouvoir patriarcal ne purent éliminer toutes les
occasions de vénalité. En particulier, dans le secteur de l'enseigne-
ment, où l'on parle au début du siècle d'un système électif, il
semble bien que la nomination des archontes de haut grade ne
dépendait que de la volonté du patriarche, La situation des
(1) flegesles, 993 (connu uniquemenl par l'aele poslérieur, na 1019, qui le ciLe).
(2) Regestes, 1019. Le lerme èvcxÀÀocyTj qui désigne le mode de trafic figure dans
la novelle d'Alexis Comnène sur les litres auliques, parmi d'autres: rrpoacxyye:Hcx,
e:(jVOLCX, èvocÀÀcxyfj, 8<>.lpe:ci, qnÀo't'LIJ.tCC ... 1] l/JuxLx6v; JGH, ZEPOS, 1,350 (Regeslen, 1165).
(3) L'acte nous apprend surtoul que les rre:pLaaOt, malgré leur situation précaire,
sont déjà inscrits sur un rôle, comme le dit la novelle de 1107 : cirroye:YPcxIJ.IJ.&VOL
umipxouoL, XCXL 8ouÀe:UOUOL T'ii 'Exy.À'Yjo(~ (ZEPO<;, 1, 353). La cession de cette place
d'attente introduisait dans la filière un nouveau venu qui retardait l'avancement
des suivants. Le patriarche Anloine (Regestes, 798) sancliQnne un trafic dans les services
hebdomadiers de Sainle-Sophie, qui interdisait l'accession aux charges des clercs
dépourvus du capital sulTisant. Nous avons sans doute là une analogie avec la roga-
rcnle, attestée à l'époque (ci-dessus p. H3, JI. 4). La vogue des charges du skévophylakion
tenait. à la prospérité de ce bureau; ceux qui retenaient et échangeaien t ses titres
de charge avaient la certitude de faire fructifier l'avance de fonds.
(4) Lisle de signataires citée p. 380, n. 6; p. 519, n. 2.
86 APEHÇU HISTOHIQllE srn L'ÉVOLUTIO:'I DES OFFICES
5. La doclrine de Balsamol1.
Les commentateurs classiques des canons n'ont pas laissé de
traité spécial sur les archontes, encore moins un inventaire de leur
hiérarchie. D'Aristènos à Balsamon, en passant par Zonaras, le
commentaire s'étotTe et s'enrichit de notes plus précises: le premier
est négligeable pour cette étude, Zonaras resLe très sobre et
généralement abstrait, mais Balsamon revient plusieurs fois sur des
définitions importantes et sur des questions d'actualiLé. En plus
des opinions qu'il émet sur l'appartenance des archontes il la
hiérarchie et sur les prérogatives de ceux de la Grande Église, il
est l'unique témoin d'un conflit de juridiction entre le chartophylax
et le prôtekdikos, à la fin du siècle. L'état général de ces commen-
taires nous suggère que la place des archontes, officiers de l'Église,
dans les cadres hiérarchiques n'était pas encore bien définie du
point de vue canonique, non plus d'ailleurs que d'autres notions
théoriques du droit d'ordination. La doctrine de Balsamon lui-même
se constitue par petites retouches; des positions antérieures sont
rectifiées par des interprétations nouvelles qui ne figuraient pas
dans une première rédaction 3; par endroits aussi, Balsamon
introduit dans le commentaire de Zonaras des Lermes et des notes
qui signifient l'évolution de la pensée, cL souvent, sous la pression
de la controverse publique 4 •
PLcr'.Ç et verbes correspondants. Je me demande qucls sonL, chez les Byzantins, les
~'vrais théologiens et les puristes ", dont on a dit qu'ils savaient faire la distinction
entre Xe:Lpo't'o\lllX et Xe:Lpo6e:crLIX : A. VOGT, Livre des Cérémonies, Commenlaire, II,
p. 12, note.
(1) La distinction entre cheirotonia et cheirothesia est très confuse dans les sources
canoniques et chez les auteurs modernes. Zonaras admet l'équivalence des deux
termes: 't'oùç xoct Xe:Lpo6e:crLIXV ~XOII't'OCÇ, ~'t'OL XELPO't'OV(IX\I (PG, la8, 740 A). Yoir cepen-
dant DUCANGE, Glossarium, 1745 (Xe:Lpo't'ovloc), et les remarques de J. KOTSONIS sur
le canon 19 du premier concile dans Rev. des ÉI. byz., 19, 1961, 189-197. Je ne pense
pas que la distinction soit aussi forte que l'admet N. ~lILACIl, Tà €l<)(À"1jcrLlXcr't'~l<àv
8ll<IXLDII TIjç 6p6086~ou &'VIX't'OÀL)(7jÇ €)()(À"1jcrLIXÇ, Athènes, 1906, p. 380. Pl. de l\IEESTER,
De monachico statu, Rome, 1942, p. 238; d'après les cilations d(' cc dernier, la distinction
est Lri's en vog-ue chez les canonisLes slaves.
(2) Nomoc. l, 31 : PG, 104, 1016-1017. CHRYSANTHOS ;'IIOTARAS, ~uYTocYf.LchLOV
(éd. 1778), p. 2-3, souligne la relativité du terme.
(3) PG, 137, 777 B. Balsamon dOnne généralement au salis-diacre un rang plus
élevé: voir Lauleau, p. 87 ; en pralique, il Ile semble pas qu'il étail considéré netlemenl
comme te:PWf.LÉIIOÇ.
(4) Voir p. 42, Il. 2.
(5) PG, 137, 540 D; 138, 740 A.
LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe·XII e SIÈCLES 89
détiennent une dignité qui est en même temps source de revenus l .
Ailleurs, au contraire, la parité entre les deux, office et ordre, est
acceptée comme allant de soi, parce que les uns et les autres sont
conférés par même rite, la <JcppiXY(C;. L'intention du commentateur
est claire; il s'agit par là d'assurer aux offices une amovilité
comparable à celle des ordres sacrés.
La difficulté principale porte donc sur le rite de l'ordination et
sur le mode de collation des ordres et des offices. Ici encore il faut
mettre en parallèle trois passages significatifs du commentaire,
qui font ressortir à la fois la pensée du canoniste et la distorsion
du vocabulaire ancien 2.
Cha/co 2 : trois classes à partir du rite.
XE~pO"t'ovoi)v"t'oc~ évêque, chorévêque, prêtre, diacre, sous-diacre.
arppocy[~ov"t'oc~ : chantres, lecteurs, archontes et autres.
7t'pOOcXÀÀOV"t'iX~ : économes, chartoularioi, paramonarioi et autres.
(1) L'usage du tcrme ~cxe(.L6ç dans la novellc dc 1107 recouvre la même amphibo-
logie; voir p. 73. Balsamon dit : xup(,)ç yocp ~CXe(.LOL ô 't'wv !e:pé(,)v XCXl 't'wv ~hcx
x6v(,)v XCXL 't'wv Ll7to8Locx6v(,)v XCXL TWV eXVIXYV(,)O"'t'WV ecr't'L . 't'oc 8~ 0CPCP[XLCX xcxl 't'eX eXPXOV't'(XLCX
TL(.Lcxt e:lcr~ XCXl 1t0PLcr(.LWV licpop(.LcxL : PG, 137, 73 A. Les offices sont donc ~CXe(.Lo( par
abus : XIXTCX)(p1)crTLXWÇ.
(2) Textes: PG, 137, 385, 040; 138, 740 A.
(3) Sens du début de la réponsc : PG, 138, 737 D; le lecteur n'a pas accès au bèma
parce qu'il n'est pas de la classe «hiératique ~; le chartulariat n'cst pas accessible
à un diacre déposé, du fait que celui-ci a perdu son rang sacré, selon la théorie que
l'on applique pour déposer le patriarche Mouzalôn; voir J. DARROUZf.S, J)o:umenls
inédits d'ecclésiologie byzantine, Paris, 1960, p. 69-71.
A
90 APEUÇU HISTOlUQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) PG, 137,73 A : un lecteur remarié ne peut plus accéder aux ordres supérieurs;
il reçoiL des posLes de domestikos eL laosynakLès par pitLakion.
(2) Lettre de Georges Tornikès, lorsqu'il était hypomnèmatographe. Il répond au
métropolite d'ALhènes qui lui demande s'il peut transférer un lecteur remarié dans
une autre église. Tornikès répond que la chose est possible, si ce transfert n'exige
qu'un ordre écrit (lhiX cuyypcxcpljç) i si une ordination (8LiX crcppcxyi:8oç) était nécessaire
(par exemple l'ordination diaconale), la promotion est impossible.
(3) Voir pp. 77 et 84.
LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe·XlIe SIÈCLES 91
(1) PG, 137, 541 B. Balsamon renvoie à Nomoc. 1, 8; voir PG, 10.1, 1077-1081.
Balsamon cite la Dona/io dans les passages suivants: PG, 137, 321 D, 486 D - 488 D,
541 B; 138, 1029 C, 1048 B ; on remarque que le <1y)fLdu)(11X~ du Nomocanon (PG, 104,
1081 D) correspond à une hiplX ~PfLY)"dlX (PG, 137, 488 D) au sujet du primat de
Rome. Le canoniste exploite le lexle progressivemenl sous l'infiuence des discussions
en cours.
(2) P. J. ALEXANDER, • The donation of Conslantine al Byzanlium and ils earliest
use against the western empire~, Zbornilc Radova Viz. lnst., 8 (1963), p. 12-'26.
(3) PG, 137, 541 B; le scholion est toujours le O'1)fLdw<1lXl de Nom. l, 8 (PG, 104,
108 ID).
LOIS. DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe·XII e SIÈCLES 93
s'appuyaient sur la nove Ile de Justinien pour déclarer que seule
l'ordination épiscopale avait pour effet d'émanciper l'ordonné.
Balsamon se range à l'avis des premiers et admet que la Donalio
confère aux archontes du patriarche de CP, élite du sénat sacré
de la nouvelle Rome, des privilèges que les archontes des autres
patriarches et des métropolites ne partagent pas l . Or, nous consta-
tons que, dès la fin du IXe siècle, les iaklika font une place à des
degrés de la hiérarchie ecclésiastique, mais que les archontes
patriarcaux n'y figurent pas comme tels et en corps; quelques-uns
(syncelle, économe, kouboukleisios) y entrent individuellement par
mesure de faveur impériale et non comme représentants du
patriarche. Une même conception inspire la formation des laklika
et la composition de la Donaiio et justifie en partie la référence
de Balsamon au décret apocryphe; c'était pour lui un moyen
inespéré d'asseoir sur une loi positive une coutume séculaire et
d'augmenter de manière concrète les avantages légaux du clergé
de Sainte-Sophie. Mais, ni en théorie, ni en fait, ce n'est pas une loi
impériale qui fonde les degrés de cette hiérarchie ecclésiastique;
le pouvoir impérial modifie des rangs de préséance de l'extérieur,
sans altérer le rapport interne et fondamental des ordres sacrés.
c. Promotion et avancement.
Dès l'instant où les dignités archontales sont assimilées à des
degrés de l'ordre sacramentel, la question du pouvoir de l'évêque,
consécrateur et promoteur, se pose en termes canoniques nouveaux.
Si la promotion à une charge se fait par ordination sacramentelle,
on devra attribuer aux deux actes les mêmes effets canoniques,
en particulier l'inamissibilité de la grâce reçue. Bien que l'opinion
des canonistes du XIIe siècle sur l'indélibilité du caractère de l'ordre
soit influencée par le juridisme de Manuel Comnène, ils ne sont
jamais allés jusqu'à assimiler une ordination à une nomination
révocable ad nulum principis 2: il reste acquis qu'un ordre ne
peut être réitéré. Par coïncidence, c'est un autre texte d'origine
occidentale, le canon 34 de Carthage, qui donne aux canonistes
l'occasion de se prononcer sur le pouvoir de l'évêque à l'égard des
archontes.
(1) Nomocanon l, 35-36 : PG, 104, 1016 D, 1024 D-I026 B. A ce 8ujet, il faudrait
délerminer l'origine d'une scolie au canon 24 d'Antioche: VI. BENE5EVlé, Ioannis
Scholaslici Synagoga L liIulorum, München, 1937, p. 173; d'après celle note ce sont
tous les prêlres cl clercs qui bénéficient des avanlages de l'émancipation du fait de la
réception de l'ordre. Le problème juridique doil être antérieur à Balsamon, mais sa
solution esl personnelle.
(2) Néanmoins tous tendent à considérer l'ecclésiastique démissionnaire ou déposé
comme &vle:poç : voir p. 79, n. 3. La notion juridique de perte d'un office, de l'tvépye:tIX,
influe sur la notion de sacremcnt et trouble la définition du caractère sacré inamissible.
94 APERÇU HISTOHIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Je n'examine ici que le début de la dissertation : PG, 138, 1033 A - 1O::Iï H.
(2) Sur ee rrpwTEX8~x~)û)V f3~ôÀlov, voir pp. 167, 324 et 477.
(3) J'ai reproduit tout le passage du diseours de 1192 parmi les texles annexes,
p. 534.
4-1
98 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Sur les pouvoirs du prOtckdikos d'après les divers témoins, voir p. 324-330.
LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe·XU" SIÈCLES 99
2. Ceux qui ne signalent pas la présence.
Regesfes, 826, 8a6, 900, 925, 953, 964, a66, 1111, 1125 : depuis
le patriarche Eustathe, en 1019, jusqu'à Michel III, en 1172.
3. Ceux qui donnent la liste des archontes :
soit comme présents: Regesles, 967, 1038, 1109 ;
soit comme opinants : sèmeiôma impérial de 1191 i ;
soit comme présents et opinants : sèmeiôma du mercredi 2 mars
1166 2 , qui n'est enregistré ni par Dolger, ni par Grumel (cf.
Reg. 1059). Les listes valables, datées de 1156, 1166, 1170 et 1191,
sont reproduites en Appendice (pp. 529-530).
Les archontes sont annoncés par la formule : 7t'lXpLO"'t'IX[-LévCùv
(7t'C(poV"t'Cùv) Oe:cr7t'OT:X.WV &pXov,,:,Cùv, à quoi l'on ajoute souvent l'épithète
fle:0 qHÀe:crT&TCùV3. Leur présence n'a pas le même sens que celle des
métropolites, annoncés généralement comme crUVe:OpL&~OV.e:ç. Du
fait qu'il existe des procès-verbaux sans mention de la présence
des archontes, que signifie cette omission? A priori, toute séance
synodale exige la collaboration des auxiliaires indispensables, au
.moins de quelques notaires et de leur chef, le charlophylax. Il semble
que cette présence est passée sous silence par le fait de l'habitude;
ainsi sur quatre séances du 15 mai au 21 juillet 1092 sur le même
sujet, deux citent les archontes, deux non. Il a pu arriver que dans
ces deux dernières (n. 964, 966) se sont présentés seulement les
archontes de service; le procès verbal tiendrait compte de ce qui
dépasse une routine: simple hypothèse qui ne sera jamais vérifiée,
tant que nous n'avons pas un règlement intérieur du synode.
Les actes où les archontes présents sont énumérés appartiennent
à une catégorie particulière; cc sont les actes d'un synode mixte,
convoqué ou présidé par l'empereur et, à l'extrême limite, sans
le patriarche 4 • Le petit nombre des archontes qui assistent au
premier synode de ce genre tient sans doute au fait que l'empereur
veut écarter de ces discussions doctrinales une foule qui risque
d'être houleuse; sont invités l'ancien chartophylax et le charto-
phylax en fonction, le référendaire, l'hypomnèmatographe, un
didascale, le primicier des notaires et les notaires 5 • Il semble que
ce soit un minimum requis; le référendaire assure la liaison avec
le Palais ct le didascale est in!éressé au problème dogmatique.
A B C D
1 1156 1166 1170 1191
1--:-------:------- 1- - - - - - : - - - - - -1
grand archidia-
cre
1 1 grand économe 1 grand économe 1 grand économe 1 grand économe
2 2 grand skévo- 2 grand skévo- = n. <1
phylax phyJax
= n. 2 = n. 4 = n. 3 2 charlophylax
3 3 grand saeellaire 3 grand sacellaire
= n. 2 = n. 2 4 grand skévoph. '
4 2 charlophylax 4 charlophylax 3 chartophylax = n. 2
5 3 sakelliou 4 sakelliou 5 sakelliou
= n. 7 <6 prôlekdikos >
8 logothèle = n. 9
12 8 hiéromnèmôn
-.; ~i~~~mnè'~ô~"'''1~-.~--.~.;~~'~.~'~'~.~.~.~.-.
= n. 6 = n. 6 = n. 12 12 référendaire
13 9 épi gona lôn 10 épi gona lôn 13 épi gona lôn
14 8 ostiarios a
1
1
1
1 A B C D
1156 1I66 1170 1191
1
(1) Nous ignorons encore le sens exact de fLtYCle; appliqué à l'archidiacre, car nous
voyons deux archidiacres impériaux à la fin du XIIIe siècle sans le qualificatif; voir
pp. 1I1 et 135.
(2) Dans sa signature, il n'emploie pas fLéYCle; : PG, 1I9, 773 (Uegestes, 1068).
(3) Son litre de grand skévophylax apparaît dans l'adresse d'une lettre de Georges
Tornikès, de peu postérieure au synode de janvier 1156.
(4) V. LAURENT, «Étienne Chrysobergès, archevêque de Corinthe., Rev. des Él.
Byz.,20 (1962), 214-218.
(5) JGR, ZEPOS, J, p. 432. Regesten, 1573; voir ses sceaux de prôtekdikos et de
chartophylax : LAURENT, Corpus, 104, 110.
(6) Selon son habitude, Choniatès évite avec soin le terme technique; Georges
Xiphilinos est-de; -rwv tv-rp6'P(,)v -roù ~~fLCl-rOe; : Historia, Bonn 321, 25 : PG, 139, 600 C;
le latin traduit «ex ordine saeerdotum. qui en dit plus que le grec. Normalement,
bien qu'Andronic, auprès duquel est envoyé Georges, ne fût pas enCore empereur,
la mission revenait au référendaire; le grade de Georges devait être assez élevé, mais
non supérieur, autant que l'on peut en juger.
(7) C'est-à-dire entre les deux discours de Georges Tornikès cités p. 96, n. 4.
LOIS, DOCTlUNE ET PRATIQUE DES Xle·XlI e SIÈCLES 103
loin. Nous ne pouvons préciser davantage le sens de cette coïnci-
dence ; elle signifie en tout cas que le chartophylax n'est pas resté
étranger à la promotion du prôtekdikos. Son intervention, allant
sans doute dans le même sens que celle de Balsamon, a contribué
à rendre cette promotion plus honorifique que réelle; l'officier
monte en grade, mais ne dépossède pas le chartophylax de sa
juridiction, suivant l'intention que Balsamon prête au tenant de
la thèse adverse l .
b. Classe moyenne : protonotaire-hypomnèmatographe (6-10).
Ce groupe est encore délimité par la place fixe des deux extrêmes;
l'ordre interne trouve corroboration dans le taktikon Bendevic et
dans les premières listes théoriques, dont une (liste C) est contem-
poraine de la promotion du prôtekdikos 2 • Le logothète, absent de
A-B, occupait certainement la même place qu'en D. La liste la
plus aberrante, C, doit s'expliquer en grande partie par la date,
puisqu'elle se trouve dans le premier acte du patriarcat de
Miehel III ; comme nous connaissons le nom de plusieurs titulaires
de 1166 et 1170 (B-C) et des détails extérieurs sur leur carrière,
la comparaison nous fournira quelques indices sur la promotion
et l'avancement.
du premier de liste est moins bien datée, mais les divers Litres
sont connus; à toutes les étapes, le diacre Alexis Aristènos cumul(~
une fonction ecclésiastique avec une fonction ou un titre civils l .
D'un côté il fut prôtekdikos, hiéromnèmon, skévophylax et
économe; pour les deux dernières fonctions il semble avoir cédé
la place à Pantechnès qui est nommé skévophylax peu après le
synode de janvier 1156, puis économe après 1166 et la disparition
d'Aristènos. Du côté impérial Alexis est nomophylax, orphano-
trophe, dikaiodotès et hypertime ; il a cumulé les deux premiers
titres, mais quand il fut contraint après le décret de 1157 de se
démettre de la fonction de dikaiodotès, il reçut comme en compen-
sation la dignité d'hypertime.
Ces deux grands fonctionnaires représentent une catégorie de
clercs qui font carrière dans l'administration et ne visent pas à
l'épiscopat, tout simplement peut-être parce qu'ils sont mariés. La
carrière brève de Georges Tornikès prend un tout autre aspect;
il occupa deux postes de didascale à partir de 1147 ; en 1154 il est
hypomnèmatographe d'où il passe à la métropole d'Éphèse 2 • C'est
le type d'une carrière moyenne de l'époque, selon l'esprit de la
novelle d'Alexis Comnène, en 1107: d'après lui, la carrière de
didascale est une période de formation qui doit déboucher norma-
lement sur l'archontat, le sacerdoce et l'épiscopat.
(1) Voir la note sur sa carrière dans Rev. des ÉI. Byz., 20 (1962), 84-85, notes 36-37;
à compléler par l'édition du discours de Basilakès par A. GARZYA: Byzanl. Forsch., 1
(1966), 92-110.
(2) R. BROWNING (Byz. l. 33), p. 35-37.
(3) Les notices C et K onlle plus de rapport avec l'état du XIIe siècle; voir pp. 176
et 191, schéma.
LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe·XII e SIÈCLES 107
la fin, son vicaire, le deutéreuôn des diacres. Si la règle n'a rien
d'absolu, son influence se fera cep~ndant sentir dans les listes du
XIIIe siècle, où les archontes non diacres passeront après les notaires,
protopapas en tête; car en réalité le protopapas, pas plus que
l'archidiacre, n'est pas un archonte.
Surtout, à l'intérieur de la hiérarchie, la préséance ecclésiastique
- de même d'ailleurs que la préséance impériale - ne fait pas
un partage entre fonctions liturgiques et fonctions administratives
ou de chancellerie; une classification logique suivant les rapports
de subordination, ou artificielle suivant la parenté des noms,
n'apparaît pas davantage. Ainsi le protonotaire est suivi du
canstrisios, ministre liturgique; le hiéromnèmôn, de l'épi gonatôn
qui n'a aucune fonction administrative connue, et ainsi de suite.
De même on ne voit pas que les archontes en bd. ou avec &pxwv
tendent à se grouper; et les archontes, chefs de sékréton, s'isolent
loin de leurs subordonnés respectifs. Ces remarques prendront tout
leur sens lorsque nous étudierons les listes théoriques qui vont se
multiplier au siècle suivant.
III. LES DERNIERS SIÈCLES
(1) On constatera (p. 179.) fIue les questions qui lui sont posées viennent d'un
métropolite éloigné du centre et que le métropolite de Dyrrachium interroge HlIssi
Dèmctrios Chomatènos et le patriarche lui-mêmf'.
(2) Regeslen, 1956; JGn, ZEPOS, l, 659-666. L'éLat du domaine au XIIe siècle
n'est pas connll, parce que Balsamon, en reproduisant la nO\'e11e, omet l'énumération
des lieux : Z F.POS, l, 380 (§ 6).
(3) Regeslen, 1972-1973. Les deux actes sont du même mois. Zepos reproduit
l'édition de HlIALl.l'.S-POTLi's, Sun/agma, 5, 327-329; le texte est tiré du codex r
(Gérasimos d'Argolide), qui ravait trouvé dans le kùdix (registre) de la métropole
de Cyzique, siège métropolitain de Théodore SkoutariôLès, bénéficiaire aussi du Utr'e
d'hyperLime : ibid., p. 329-330. Les notes de titre qui précèdent l'horismos et le
prostagma ont donc valeur d'authentique.
(4) SUnlagma, p, 328; il la ligne 16, on corr'igera ed~ l8t~ ene.L8(x..~. Balsamo))
emploie le terme eÉO'mO'(.LIX.
110 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
impérial est attesté assez nettement et devrait figurer dans Reges/en. Du fait que
l'établissement de Saint-Paul est seul mentionné dans le contexte, il semble que la
nomination d'Holobolos su l'éfère à la même école et que la présence d'un maÎLre
ecclésiastique était destinée à assurer la formation des clercs. L'école Saint-Paul
du XIIIe siècle n'a pas le même statut que l'école Saint-Pierre du Xle-Xllo siècle, où
le patriarche procédait à la nomination de certains maUres: voir p. 70, n. 3.
(1) Les listes auliques du XIVe siècle tendent à traiter de même manière le dikaio-
phylax et le maHre des rhéteurs. Le titre de ce dernier change par rapport au Xlle siècle;
le terme mais/or ne lui est plus appliqué, car on le réserve au maHre de chapelle:
PSF.UDO-KoDINOS, éd. Verpeaux, 190,7. etc. Une fois, le dikaiophylax est à l'intérieur
d'une liste: ibid., 301, Il; une autre fois, il se trouve dans le groupe des titres donnés
à des clercs, après l'hypatos des philosophes cl le prôtos des rhéteurs: ibid., 338,
144-1·1;). On ignore le rapport exact entre dikaiophylax du XIIIe siècle et dikaiodotès
du Xli" siècll' ; l'at.tribution du titre il un clerc devait entraîner fatalement une trans-
formation de la chnrgl'. Le cns du Ilomophylax est dilTérent, parce que c'était une
charge d'ensl'ignant, non de magistrat.
(2) H. G. BEC", J(irche llfld IIzeotogische Literatur, )lüllchen, 1959, 704; au discours
type édité par Previale (BZ, t. 12), il fauL ajouter le logos catéchélique au patriarche
Germain: Vindob. phil. 321 ; son contl'nu doiL avoir une signification historique. Je ne
suis pas cerLain que le LiLt'e de relLlor de la Haute-École patriarcale, avancé par Beck,
convienne parfaitement. Sommes-nous informés de l'existence ct du statut de cette
école?
(3) CANTACllZÈNE, Historia, 2, 1 : Bonn, l, 313, 12 = PG, 153, 4[2 A. Je pense
que l'acLe esL assez caractérisé pour être inscrit dans Regesten (voir fasc. IV, p. 135-
137); celle promotion ne produisit pas beaucoup d'elTet sur [es cont.emporains;
l'épithète ne figure pas régulièrement dans les listes des manuels postérieurs à cette
date.
112 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
a. Classe supérieure.
A
---_._, -;-------I_-- c_-_-_·~~_II
archidiacre (impcrial)
grand économe grand économe
'2 sacellaire
(3) skévophylax el
1 (4) chartophylax (signataire) ,2 chartophylax (archid. imp.) chartophylax
3 sakelliou (èt dikaioph.)
1 ;) prôtekdikos l4
1
prôtekdikos 2 prOtekdikos
(1) PACHYMÈRE, .Mich. Pal., :>, 9 : Bonn, 361 = PG, 143, 1'13 A ; cf. l1egeslen, 1974.
(2) Les deux sont nommés, ct comme basililwi : PACIlYMERE, Andr. Pal. 1, 6 :
Bonn 21 = PG, 144, 27 A. GRÉGORAS, lIist. :i, 7 : Bonn 130 = PG 118,269 B. Ce
témoignage dissipe toute confusion possible avec un archidiacre de la Grande (:glise.
Par comparaison avec la liste A du XIIe siècle (p. 100) on pOUl'rait admettre que celui
de 1156 est également impérial, en raison de sa préséance.
(3) Acte édité par M. GÉDÉO:>l, 'ApXE:'iov hXÀ'Y)CHetO'TLXT,Ç ÎO'Top(ar;ç (Istanbul), 1911,
p. 47 ; affaire concernant un chartophylax de Smyrne.
(4) Voir p. 109, 11. 3.
(5) Georges Pachymère, didascale de l'Apôtre en 1277 (A 101
LES DERNIERS SIÈCLES 115
c. Classe inférieure.
Je prends comme limites le hiéromnèmôn et les notaires de A-B
la liste C, ajoutée pour mémoire, est inorganique.
A B C
8 hièromnèmôn !) archûn phùLôll
7 épi kriseôn voir 15 10 canstrisios
8 épi kntastaseôs' voir 19 11 hypomimnèskùlI
9 épi sékrélôn \) épi sékrélôn 12 épi gonatôlI
10 didascale Ap. 10 didascale Ap. 13 épi katastase<is
11 prirnicier des notaires 11 primicicr des notaires 14 épi kriséôn
12 archonte des églises 12 archonLe des églises 15 notaire diacre
13 épi déèseôn voir 17 16 archôn antiminsioll
14 hypomimnèskôn 13 hypornimnèskôn 17 notaire diacre
14 didascale Psautier 18 ostiarios a
voir 7 15 épi kriseôn 1!) nomophylax
16 épi gonatôn 20 notaire diacre
voir 13 17 épi déèseôn
18 archonte des monast.
voir 8 19 épi katasLaseôs
1;') ostiarioi (a) 20 ostiarios a
ostiarioi (b) 'lI ostiarios b
16 notaires 22-:H diacres et notaires
(1) Celui que cite Gl'orges MéLochitès, en 1285-1286, doit être le protonotaire
impérial: Hisi. Dogm., 3,5, éd. Mai, Pairum nova bibl., p. 3'21 (col. 1); le protonotaire
est l'nvoyé par l'cmperl'ur avec d'alllrl's officiers.
('Z) Les notices corroborent cet ordre, devenu régulier au XIII" siècle; voir p. 201.
(3) Dans les rcct'nsions latinl's on remarque les variantl's : qui in sacra ordinaiione,
qui super sacram constilutionem, traduisant: br/. TIjc; te:pic; XCXTCl't'CXcrTcicre:wc; ; la compa-
raison est parfois nécessaire pour ath'indre le terme grcc : noLe ;), p. 116.
(4) Les listes ne le séparent pas habituellement des notaires, avec lesquels il fait
corps, selon le type de la liste L, nO 31 ; voir p. 564.
(5) Il devait être assez jeune à l'époque, s'il faut l'identifier avec le grand économe
116 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
Les trois listes n'ont pas même valeur, bien qu'elles expriment
une même tendance. En A, le classement est hiérarchique et très
régulier. En C, il y a également un certain ordre, bien que les
signatures de prêtres et de diacres soient mêlées, mais le groupe
du clergé impérial n'a rien à voir avec les archontes du patriarche:
ces signatures sont précédées dans les manuscrits de EIXe: XIXL,
annonçant un groupe différent et qui pouvait être disposé dans
l'original de manière à indiquer la séparation réelle des signatures.
La liste B est très curieuse; en effet le groupe des trois « archôn »,
que l'on ne trouve pas encore au XIIe siècle, paraît constitué
réellement par des prêtres; l'archonte phôtôn, du moins au dire
de Jean de Kitros 1 , en était un. Mais prêtres ou diacres, ce sont
avant tous des offtciers liturgiques. Autre anomalie surprenante :
le protopapas se dit en même temps deutéreuôn (des prêtres). On
ne voit pas comment un titulaire peut devenir son propre vicaire,
à moins que le terme deutéreuôn n'ait perdu, comme il est probable,
son sens étymologique et que le protopapas ne cumule les deux
fonctions dans la liturgie 2 •
Ces listes donnent donc l'impression que les archontes sont
moins isolés qu'autrefois du reste du clergé et que leur classe tend
à perdre son homogénéité. Cela tient à des influences politiques;
le pouvoir cherche à entraîner l'adhésion du plus grand nombre
et le chartophylax joue un rôle prépondérant : en 1274, Jean
Bekkos signe l'envoi de la lettre et, en 1285, son adversaire,
Georges Moschampar, contribue sans doute à la collecte des
signatures parmi les archontes. Il est probable aussi qu'un certain
nombre de titres archontaux sont devenus honorifiques, ne
comportant plus de charges bien définies; c'est pourquoi, autour
de ces archontes secondaires sans grand pouvoir, apparaissent les
membres du clergé commun, plus influents et plus représentatifs
des groupes sociaux.
3. Listes provinciales.
A partir du XIIIe siècle, des listes d'archontes diocésains plus
fréquentes et plus étoffées soutiennent une comparaison avec celles
de la capitale. Les métropoles tendaient à reproduire le système
donné en modèle par la Grande Église, mais il s'en faut de beaucoup
que la hiérarchie complète fût accessible à toutes les métropoles
et aux simples évêchés. Seule peut-être Thessalonique avait les
(1) Dates de deux lis Les réelles: acte Laura 1 (éd. Rouillard); acte de l'église de
Chandax : MM, VI, 98-99 (signatures).
(2) C'est un sens recueilli par Goar d'un grec erudilissimus, qui lui proposa la
traduction: eus/os clavis labernaculi! Voir Euchologion (lre éd.), 291, bas de la colonne 2.
Pour mémoire, je note que Dompaire (Xiropo/. 52) renvoie, au sujet du titre, à Schalz.,
et Dôlger, à son Lour, à Meyer ct De Meester ; ce dernier précise eus/os reliquiarum
(De monachico statu, p. 256), sans aucune justification d'après les sources qu'il cite.
{;Ile fonction ne peut vraiment être définie, lorsqu'elle est indécise, qu'en remonLant
aux sources diplomatiques et juridiques; mais encore fau l-il préciser la provenance
de ces sources.
(3) Propres à la notice K ; voir p. 237.
(4) Hélène AHRWEILl'R, L 'his/oire e/ la géographie de la région de Smyrne entre les
LES DEHNIEHS SIÈCLES 119
(1) MM, IV, 116 j H. AHRWEILER, op. cil., p. 117; la signature est du scribe de
l'acte.
(2) Le service de semaine est bien attesté à Sainte-Sophie de plusieurs faCcons;
voir surLout l'ordonnance d'Antoine III (flegesles, 7\)8), pour citer un acte qui établit
un rapport entre celte forme de service ct le traitement du clergé.
(3) Voir, entre autres, les actes: Chi!. 129, 140, 141-144, 146, 147; Esph. 16;
Ku/{. 7,8,21; Zogr. 31, tous du XIV· siècle. Ce sont des actes de l'ollicialité diocésaine,
5
122 APEUÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
du tome. Les principaux groupes de 't"LfLLd>'t"oc't"OL se trouvent dans les actes suivants;
MM, 173, 352, 401, 522, 549, 559, 565, 579, 603, 608, 617, 638, 643, 654, 656, 677.
Les actes de Matthieu 1 (549 et s.) prédominent.
(1) Voir MM, 360 l, 395, 417, 433, 621, 643, 677. L'usage ancien de ae:OcpLÀ~(j't"OC't"oc;
pour désigner tous les archontes en corps ne se rencontre que durant le patriarcat
d'Isaïe; MM, 55 et suivants, de rédaction archaïsante (voir ci-dessous, p. 503-504).
(Z) Di~tinction entre Àoyci8e:c; et Oe:OcpLÀ~(j't"IX1"OL ; )OlM, 417 (11, 144, 21), assortie
d'une distinction 1t'OCPOCY.Œ01JfL~v(j)V, 1t'lXpL(j't"lXfL~v(j)V. 11 est probable que le prostagma
d'Alexis Comnène, en employant Àoyci8e:c;, vise également les exôkatakoiloi ; JGR,
ZI::POS, l, 361, 9.
(3) Passage omis par M.\I, t. 1 : Vindob. !lisl. gr. 47, f. 196 v (vers 1357).
(4) Michel Gémistos ; M}I, 11, 554, 12 (en 1401).
(5) Le qualificatif s'applique à la fonction plus qu'à la personne; 1\1;\1, 11, 51
(dern. li!,ne).
(6) L'acte est résumé et ne semble pas en forme authentique; OUDOT, .1cla, p. 112.
LES DERNIERS SIÈCLES 125
b. Le sens du qualificatif.
Les exemples de la classe inférieure ne sont peut-être pas assez
nombreux vers le bas de la liste pour confirmer une impression
générale que ces trois classes d'archontes seraient réservées en
principe à des diacres. Il manque surtout la titulature des diacres
notaires qui fournirait un indice assez probant; au XIIe siècle une
liste de présence les qualifie ÀoY~W"t'iXTOL, que l'on voit appliqué à
la même date à des didascales communs 1 • De même, des noms qui
commencent à s'ajouter en bas des notices au-dessous des notaires,
domestikos par exemple, ne sont pas cités officiellement. Malgré
cela, la régularité de l'emploi pour les groupes supérieurs révèle
l'importance des termes. Dans tous les cas, nous ne trouvons qu'une
exception : le référendaire Manuel Silbestros n'est qu'enlimoialos
(MM l, 315); pour une fois, cela peut être une distraction de
copiste, ou bien ce référendaire reste en situation de déclassé,
parmi des rangs inférieurs, comme ses congénères du XIIe siècle,
tant qu'il ne réunit pas toutes les conditions requises pour siéger
avec sa dasse normale, celle des eë:oqnÀÉcrTiXToL. On remarque
d'autre part que la chancellerie du patriarcat ne traite pas à
égalité les archontes de province. Pour une fois que l'économe de
Thessalonique est qualifié de limiôlalos, peut-être parce qu'il
cumule le titre de dikaiophylax, les autres sont dits dans le même
acte eniimolaioi 2 ; dans l'acte qui leur confère le privilège de porter
la croix en insigne, ils sont tous qualifiés de même 3 • L'économe
de Trébizonde n'obtient pas plus de considération à la fin du
siècle 4 •
Bien que la Donalio Conslanlini ne fournisse à la théorie élaborée
par Balsamon qu'un point d'appui imaginaire 6 , il est vrai que le
corps des archontes patriarcaux constitue une classe privilégiée
dans le clergé. D'après le canoniste, leur situation les met au-dessus
des archontes de toute autre Église; la raison historique qu'il
propose n'est pas exacte, mais elle contient une part de vérité,
dans la mesure où l'assimilation des archontes de la nouvelle
Rome à un sénat impérial provient de la fondation du patriarcat,
d'une tutelle impériale et du voisinage constant avec les classes
nobiliaires du palais impérial. Les privilèges de rang et les avantages
Il) Cas cité p. 75, n. '2; pour les notaires, .... oir liste A, nO 14, p. 529.
(2) "lM, 87 (1, p. 174).
(3) MM, 113 (l, p. 258).
(4) MM, 424; ceux de Mélénikon sont dits simplemenl XÀ~p~y.ol : MM, 28. On
doit donc toujours définir l'origine du qualificatif, le rapport de l'au leur de l'acle
avec le destinataire.
(5) Voir p. 92-93.
126 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Jean VERPEAL'X, e Hiérarchie ct préséance sous les Palrologues ", dans TravauJ'
el Mémoires, 1 (1965), 426-430, avec tableau des classes.
(2) PSEUDO-KoDINOS, éd. Verpeaux, p. 132,6-13 ct p. 211,10.
(3) Notice F, ci-dessous, p. 546.
(4) Voir p. 240-241 ; lexte grec, p. 560, § 6.
(5) Les citations de Ducange (Glossarium, 1436) suffisent encore pUlir délimiter
l'époque du terme (!'!'Ixupocp6poç : fin XIVe. Sur les insignes possibles des aI'chontrs
supérieurs, voir pp. 60 ct 186.
(6) Je me demande pourquoi un rédacteur de listes auliques n'a jamais adopté
la division quinaire des listes ecclésiastiques. La série ecclésiastique est bl'aucoup
plus simple ct monotone, sans aucune des subdivisions complexcs des rangs auliques,
où le nombre cinq ne forme nulle part un déùut de classification numér'il(ue, landi3
qU'à Sainte-Sophie les supéritUrs sont cinq, au début (en 1094) ; quand ils passent
à six, les archontes moyens restent toujours au nombre de cinq.
(7) On le déduit du rang d'avancemcnt des 7te:pl't"t'O[ : Regesles, 1019.
LES DERNIERS SIÈCLES 127
(1) Cc litre, envié pal' les mHropolites, fuit l'objet de ùiscIIssions périodiqu('s :
.J. DATlROU1.ÈS, Documenls inédils d'ecdésiologie byzanline, Paris, 1966, p. 79-81. Sur
l'exarque monastique, voir Pl. D~; l\h:ESTF.R, De monachico slal(/, p. 185-186.
(2) Voici le signalement dfs actes. MM, 135 1 (l, 305-306) ; décret de déc. 135U
instituant des exarques pour les prêtres de ConsLanlillople. MM, 135 Z (J, 30M-;-j()\l) :
même date, formule individuelle de promesse des exarques. MM, 138 (l, 31H-319) :
monition à l'exarque Skoutariôtès. MM, 167 (1,368-369) : décret de déc. 1357, repro-
duisant le décret précédent (135 1) avec un paragraphe nouveau. La suite du Lexte
128 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
institue des exarques qui sont mis en place par quartiers, dans la
capitale, en vue de veiller à la tenue et à la bonne conduite du
clergé paroissial; en même temps, chose remarquable, il compose
une nouvelle formule de mandaL précisant les pouvoirs des pères
spirituels chargés du ministère de la confession 1 • Deux ans plus
tard, en septembre 1352, le patriarche rappelle sévèrement à
l'ordre l'un de ces exarques, le prêtre et taboularios Skoutariôtès ;
cet acte nous montre clairement que, dans l'exercice de leur
fonction, les exarques sont mandatés directement par le patriarche,
à qui ils adressent ou doivent adresser leurs rapports. D'ailleurs,
l'acte d'institution comprend une formule d'engagement personnel
signée par le titulaire. Troublée certainement par l'interruption du
patriarcat de Kallistos (août 1353-fin 1354), la marche de cette
institution est incertaine jusqu'en 1357, où, de nouveau, au mois
de décembre, le patriarche, revenu au pouvoir depuis le début
de 1355, promulgue le même décret. Mais cette fois le registre
contient en plus du décret paLriarcal : premièrement, la formule
collective d'engagement des dix exarques élus, munie de leur
signature autographe; deuxièmement, la même formule, ou sinon
une formule abrégée, que chacun des exarques a reçue pour la
faire signer par les prêtres de sa circonscription. L'édition ne donne
qu'une idée très vague de l'originalité du document, dont toutes
les signatures sont autographes et constituent par conséquent une
base de premier ordre pour les études de statistique sur le clergé de
la capitale. Mais je dois m'en tenir ici à des remarques générales,
car il faudra recourir plusieurs fois à cette liste, en particulier à
propos des taboularioi du XIVe siècle 2 ; parmi les signataires, plus
de trente prêtres déclarent cette fonction publique.
L'exarque le plus commun, à partir du XIIIe siècle, reçoit mandat
de visiter les monastères au nom du patriarche. Les exarques de
Kallistos ont même pouvoir représentatif, mais leur juridiction est
limitée aux prêtres, et aux prêtres de la capitale; celle-ci est
divisée en quartiers que l'on appelle ÈVOptOC, ou, du nom du
fonctionnaire, é!;ocpXtoc. Il y a donc analogie avec les didascales
institués par Alexis Comnène; mais ceux-ci, en plus d'un rôle
prêtres, mais sur tout le pcuple. Le patriarcho les compare à des didascales (p. 310, 1),
à des médecins de l'âme (p. 310, 30) et spécifie que la tradition réserve ce ministère
il des moines ~p. 310, 14). Hien de nouveau de Ce côté.
(2) Voir p. 381.
LES DERNIERS SIÈCLES 129
(1) Ces didascales ont pour secteur une ye:t't"ov(rx : JGR, ZEPOS, l, 356 32. Par
rapport au clergé, leur fonction disciplinaire me parait indistincte; cela dépend du
sens d'une phrase dont le texte est corrompu (p. 356, 38-40). On pourrait comprendre
que ces didascales de l'époque d'Alexis devaient prendre contact avec les pères spirituels
pour exercer leur propre ministère; canoniquement, cela paraît bien irrégulier, car
le secret de la confession est compromis. L'empereur veut dire certainement que les
didascales doivent aussi avoir l'œil sur les pères spirituels, les connaître tous (lire
ltc1vTrxc;, au licu de l'impossible mivnc; ?), afin de discerner les loups dissimulés en brebis,
allusion évangélique visant les pasteurs, non les ouailles. De la sorte, les didascales
et les exarques ont un point commun, mais les anciens didascales sont d'un niveau
plus relevé, car le discernement des loups requérait plus de finesse que la surveillance
des tavernes. Le rapport entre les deux institutions nous indique surtout que les anciens
corps de police ecclésiastique (rkdikoi, épiskopeianoi, et autres) s'étaient décomposés
au XIV' siècle. Cependant du point de vue administratif, un certain l'apport subsiste
entre les termes ye:t't"OVLrx et e~!Xpx[rx. Sans remonter aux termes anciens qui évoquent.
la division des dèmes (ye:~'t"ov(rxpxoc; soumis au a~fl.rxPXOC;) des moddes d'actes copiés
encore au XIV' siècle assimilent la ye:~'t"OVLrx il une èçrxpX(rx : SATHAS, lJibliolheca graem
medii aevi, VI, 643 : diorismos pour le démarque d'Ilne ye:~TOVLrx ou èVOpLrx de la capitale;
645 : prostagma pour l'exarchos des taboularioi d'une démarchia. Ainsi didascales
d'Alexis Comnène et exarques de Kallistos étaient répartis de manière sensil.JlemenL
équivalente dans les quartiers urbains.
(2) MM, l, 307, 33 s. ; 308, 22-26 ; 318,21 ; 369, 1-2. Plusieurs signataires s'engagent
à éviter les excès de boisson, les fréquentations suspectes et autres inconvenunces.
(3) Reges/en, 1076 (date: 1096); JGR, ZEPOS, l, 347-348.
(4) MM, 466 (II, 213-214).
5-1
130 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
il) MM 133 (l, 297, 22-26). Grégoras qualifie ~iphon d'0!J.6a't"Eyoç, !J.tH!n')Ç : IJ ist.
37, fi; PG, 1·19,480 C. Le litre est d'origine athonite : Pl. DE MEESTER, De monachico
statu, p. 305; le sens dérive de l'emploi du terme IhxctL~ avec un complément de
personne, au nom de laquelle est exercé un pouvoir.
(2) Deux exemples sous Philothée : MM, 297 (inédit: Vind. hist. gr. 47, r. 215,
1. II) ; MM 156 (à déplacer sous le patriarcat de Philolhée) ; un autre sous Nil ; MM,
365 2.
(3) Grégoire Camblak envoyé en Russie par Philothée, fin 1373 ; MM, II, 118,
24-32. Sous Anloine IV : MM, 480 (ligne 5 de J'acte) ; sous Matthieu 1 : MM, 667 (II,
529, 25-26).l"n évêque a aussi son kalogeros : MM, 449 ligne 2 (II, 192).
(4) ~n.l, II, 63 23, nO 364.
(5) L'économe n'est jamais cité dans les deux volumes du registre (MM, I-II).
Ailleurs, on cite (Georges) Bekkos (voir p. 115, n. 5; p. 308, n. 3) et Alexis Kappadokès.
Ce dernier exerça la charge vers 1320, sans doute après Bekkos ; en elTel Michel Gabras
132 APERCU HISTOHIQUE SUR L'ÉVOLUTlON DES OFFICES
le connalt comme grand sacellaire : lettres 206, 237 du Marcianus 446 (catal. Zanetti).
Philès lui adresse une poésie: E. MILLER, Manuelis Philae carmina, f, 436 (n. 238) ;
mais il décéda dans la charge de grand économe: ibid. l, 442 (n. 245), vers épilaphioi
au nom de son frère, le métropolite du Cyzique (cf. II, p. 429); II, 372, autres vers
composés par l'archevêque de Bulgarie, correspondant aussi de Michel Gabras.
(1) Il Y en a 90 environ; citons comme types: MM, 3,105,114,142,171,203,335,
404, pris sous divers patriarches. Ces actes concernent généralement les métropoles:
ordination-élecUon, épidosis, métatMsis.
(2) Voir par exemple: MM, 6, 10, 44, etc. Un acte peut recevoir les deux dénomi-
nations, puisque la praxis remise à un destinataire devient gramma ; ainsi la praxis
MM, 199, reçoit dans le registre le titre YP~flfllX bn8o'nxov. En réalité gramma n'a
pas de sens technique.
(3) On la trouve régulièrement dans tous les protocoles sous le patriarcat d'Isaïe:
MM, 55 (7tlXptCTTlXflÉVWV '" àpX6vTWV) et suivants. Mais, après ce patriarcat, la grande
majorité des protocoles omet la formule; voir ~L\I, 185, 190,202,205,218,228,231,
236, 237, 276, 287, 292, 329, 331, 332, 360, 393, 402, 403, 411, 418, 433, 457, 493,
496, 505. Je reviendrai plus loin sur l'étude du sèmeiÔma.
(4) Exception faite, comme j'ai dit, du patriarcat d'Isaïe.
LES DERNIERS SIÈCLES 133
(1) Il manque un indice décisif; voir cependant la note du Batopedinus 754, éditée
p. 575. Elle aurait plus de valeur, si le ms etait plus ancien; elle représente au moins
une opinion du xv· siècle.
(2) Voir p. lOg, n. 3; l'inlérêt de ces décrets réside dans l'affirmation d'un principe
d'équivalence. Élant données les lois habituelles concernant la possession de titres
nobiliaires par le clergé, les titres qui lui sont réservés lendent a changer de sens
et à perdre leur valeur aulique; sur les titres du clergé et des moines, voir R. GUILLAND,
Recherches sur les inslitutions byzantines, Amsterdam, 1967, p. 51-58 (= l'EH, 4
(1946), 56-69).
(3) P. LEMERLE « Le juge général des Grecs eUa réforme judiciaire d'Andronic III ",
Mémorial L. Pe/it, Paris, 1948, p. 296-297, 302, 308-9. Anomalie inexplicable dans
l'état acluel de notre information: Kleidas signerait encore en 1334 comme diacre
et le libellé du titre du serment (en 1329 '1) lui donne rang d'archidiacre. JI est vrai-
semblable que l'on ne prit pas un simple diacre comme dikaiophylax, puis juge général:
cXPXL- serait-il tombé dans une transcription d'Esphigm. 8, l'acte qui donne le titre
de diacre?
(4) Un aulre sakelliou, Kalos Trikanas, cumule dès 1334, l'un des titres impériaux
reçus par Georges Perdikès (skévophylax du clergé impérial: PG, 151, 763) : M:'VI, l,
568, acle enregistré on ne sait pourquoi vers mai 1371. Ce Trikanas est un corres-
pondant de Michel Gabras (Marcianus 446) qui lui donne déjà le titre de sakelliou :
lettres 349,377,415; il paraît succéder à Manuel Kontalès, sakelliou dans les leUres 207,
238, puis chartophylax : leUres (277 '1), 300, 314, etc.
138 APEHÇU HISTOHIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
Ainsi tous les archontes supérieurs ont cumulé une fois ou l'autre
ce titre impérial, jusqu'en province: une fois, à Thessalonique, le
grand économe est dikaiophylax 1 et Daniel Kritopoulos, qui n'est
pas du clergé de la capitale, devait porter le même titre en 1I0ngro-
Valachie 2 • Le titre ne parait plus dans le Pseudo-Kodinos; il
était donc tombé en désuétude au Palais et ne correspondait plus
qu'à une charge honoraire. Le seul personnage qui ait exercé un
pouvoir judiciaire et dont nous ignorons le titre ecclésiastique
exact, exerce, en réalité, en tant que juge général. Il n'était pas
prévu dans l'institution primitive du collège des juges généraux,
composé de deux civils et deux ecclésiastiques, que ceux-ci soient
pris parmi les archontes du patriarcat; le cumul ne se produit
peut-être qu'une fois en la personne de Jean Syropoulos, grand
skévophylax et collègue des deux juges civils Chrysoképhalos et
Oineôtès 3 • En principe, la justice ecclésiastique prend caractère
épiscopal et synodal, et parmi les juges généraux figurait toujours
au moins un métropolite, lorsque le tribunal était complet; les
archontes, dans leur juridiction ordinaire, ne semblent avoir
jamais possédé les pouvoirs d'un véritable juge. La question se
posera surtout à propos de la définition du chartophylax d'après
Balsamon'.
En définitive les ingérences du pouvoir impérial restent dans les
limites antérieures, que l'on peut qualifier de traditionnelles et
même constitutionnelles pour l'Empire byzantin; si le corps des
archontes subit des changements, cela tient à des causes diverses,
et toutes ne sont pas extérieures à l'Église. Depuis l'acte d'Isaac 1
Comnène, le seul cas où se résout à Byzance une infime querelle
d'investiture, sous Michel VIII, n'a rien de comparable avec le
problème qui s'est posé en Occident.
b. L'avancement.
Au XIIe siècle, deux listes de date assez rapprochée nous ont
permis de suivre la progression des premiers archontes vers le
sommet 5 • Autour de l'année 1400, l'abondance des actes, où les
archontes supérieurs interviennent fréquemment, nous offre un
(J) Dans l'acLe MM, 172 (l, 389, 33), il Y a trois archontes: le grand sacellaire, le
grand skévophylax et le dilcaiopltylax, qui doit êlre déjà le sakelliou Perdikès (juin 1359).
(2) PG, 151, 763. -
LES DERNIERS SIÈCLES 141
(1) l'. LE'IERI.E, t Heeherchcs sur les institutions judiciaires il l'(\poque des Paléo-
logues. II. Le tribunal patriürcal., Arzal. Boil. 68 (I9r>O\, 318-333. L'auteur voit un
rapport entre la réforme de la justice sous Andronic III et la proportion des causes
!lui passent devant le tribunal patriarcal; elle baisse en effet à partir de 1330, puis
l'l'monte progressivement de 13HO il 140'2, période durant laquelle l'état intérieur de
l'empire est au plus bas. Il y a cependant plusieurs inconnues, en particulier la propor-
tion des causes que le trihunal des juges généraux instruisit dans l'intervalle, pendant
qlle le tribunal patriarcal entre en sommeil; comme nous ne connaissons guère l'activité
de ce dernier qu'à travers le registre, nous n'avons aucune preuve que celui-ci est
mHhodique et complet. La vérification par statisLiques reste donc précaire. Une autre
inconnue est la définition propre du tribunal patriarcal; du déhut du siècle (patriarcat
de Jean XIII et Isaïe) à la 11n (presque uniquement les deux années 1400-1401), la
composition même du tribunal change, sans parler de la diversité plus grande des
cas qui lui sont soumis; le tri1.Junal patriarcal, synodal au dt-but ~au sens strict: avec
les métropolites eruVe:8pLcX~OV'ttC;),devient un tl'ibunal nrchontaI. En somme, la pra tique
de la fin du siècle, tenant à des causes particulières, ne correspond plus exactement
il la tradition du tribunal synodal. J'analyserai les actes du patriarche Matthieu 1 du
point de vue diplomatique dans l'ouvrage Le registre synodal du palriarcat byzantin
uu X Jl'. sUc/e, en parlant de la comparaison enlre gram ma rl diagnôsis et de leur
caracti're synodal ou non.
('2) Un des principaux opposants a laissé des mémoires encore inédits; voir
V. LAl'RE!'ôT, "Ln paradoxe théologique: la forme de la consécration épiscopale selon
le mélropolite ~Iacaire d'Ancyre ., Or. Cllr. Per., 13 (1947), 551-561.
:3) J. ZIlISHMAN, Die Synoden und die Rpislropal- Amler... , Wien, 1857; voir p. 105,
1I0ies l, 6, etc .
. 4) OVDOT, Acta, p. 134-16'2. Le litre U1tOTU1tWO'LC; fait allusion peul-être il èv TU1tC:l
U1tO!J.\I~!LCl't'OÇ de la conclusion (§ 34, p. 16'2). MatLhieu cite un autre ade de même litre,
ordonnance relative il l'adelphaton : ~nl, 11, 353, '22. La date de l'hypotypôsis, le
fait qu'elle n'est pas dans le registre, non plus que l'aulre qui est perdue, le début
des inscriptions d'actes coïncidant avec le départ du chartophylax Holobôlos devenu
mélropolite : tout nous indique qu'en plus de la conjoncture hislorique, des questions
de personnel jouenL un certain rôle dans la conSCr\'ation des aetes ; après deux années
à peu près vides, les actes sont inscrits régulièrement. L'activité a dù être aussi intense
durant ees deux premières années, mais les actes ne furent pas recueillis, ou bien la
partie des registres qui les contenait est perdue.
LES DERNIERS SIÈCLES 143
(1) ÜUDOT, 146 3-4; l'éditeur traduit crX(fL7tQUe; pur bunc (des évêques). Ce n'est
pas ce que veut évoquer le texte. Que les évêques soient assis sur un banc ou sur un
siège individuel, peu importe; mais les épiskopeianoi ne peuvent s'asseoir xcx't'w't'épw,
si les sièges épiscopaux ne sont pas surélevés, sur une estrade. Une description contem-
poraine de séance liturgique d'ordination (fL~XPcX crrppcxyEe;) nous donne une image
semblable en termes différents; patriarche sur son Lrône, exôkatakoiloi sur les degrés
de l'cXvcxoct6pcx (estrade du trône), auLres archontes xchw fLE't'cX 't'1jv cXvcxoiX6pcxv, évêques
sur leurs trônes ; DUCA!'IGE, Glossarillm, 412 (texte de Gémistos, anonyme dans
1. HABERT, Archieralicon, Paris, 1647, p. 27). A cette description, Ducange ratluche
des citations relatives à la cavea ('t'eX xon..~ '1) de l'Hippodrome (Gloss., appendix, 77;
append. altera, 205). Les exôkatakoiloi, en touL cas, sont birn ceux qui, parmi les
archontes, siègent hors du cret/x, du bas-fond; dans la définition du terme, l'image du
bèma entre ainsi au premier plan et l'explication est très séduisante et conciliable
avec une étymologie possible. Mais si les choses éLaient aussi simples, pourquoi l'auteur
de la notice B (ci-dessus, p. 60) va-L-i1 chercher des xcx't'cxxoEÀtcx qui n'ont J'ien à voir avec
la placc dans le bèma ?
(2) ÜUDOT, loc. cit., p. 1442: O"UV08LX'ije; oilO"7Je; l)flépcxe;; 1.16,19: Èv ure; O"u\lo8txcxte;
~flépcx~c;. L'obligation s'adrrsse à tous les archontes, même à ccux qui se tiennent
07tt0"8EV (144, 7), derrière le siège présidentiel. Sur les jours synodiques <lU XI" sil'cle,
voir p. 465-467, ci-dessous; au XIVe S., voir p. 503-50·1.
(3) ÜUDOT, 144 12-13; sens conditionnel de &pX~Epéwv 8è: 1t!xp6nwv Èv T?i Xp(o"E~.
(4) Le fait sc présenLe une fois: MM, 643; jugement d'un prêtre, remis par dMaul
du nombre l~gal des évêques-juges (II, p. 490, 19-20).
LES DERNIERS SIÈCLES 145
(1) Par exemple le sacellaire : 7tpoo"lXyyéÀÀELV 'Ti;) 7t1X'TptiXpXn (148, 20) ; le skévo-
ph)'lax : yvwlln 'TOÙ 1t1X'TPLiXpxou (148, 24) ; le chartophylax: 1tp0O"IXYYEn.IXL (150, 21) ;
le sakelliou : 1tpoo"lXYYEÀd 'Ti;) 7t1X'TptiXpXn (158, 1-2). D'où l'interdiction de juger à l'insu
du patriarche: èv y(ùv(~ xp(ve:tV, Il~ dS6'Toç 'TOÙ mr:TpLtXpXOU (160, 8-13).
(2) Elix aus~i font rapport 311 palriarche : OevoT, 156, 21.
(3) "oir p. 12!l-130.
(4) P. LDIERLE (art. cité p. 142, n. 1), p. 321-323: quesLions touchant au sacrement
de mariage, à la protection des faibles (dot el patrimoine), à la défense d'un principe
moral. Les affaires mentionnées sous le § 4 (p. 323) el jugées par le tribunal de Matthieu
sont souvent des affaires purement civiles: le tribllnal patriarcal se substitue à la
(1
justice laïque défaillante. ~ Mais l'empereur ne sc serait pas déplacé sans doute lui-même
pour faire, comme le patriarche Matthieu, l'expertise d'une vigne sur le terrain:
MM, Il, 500, 23. Au début du siècle, on reprocha au patriarche Niphon d'exercer toutes
les foncLions des agents du fisc; l:ILASTARÊS, Syntagma K 32, PG, J.1A 13."\8 C =
HHALLÈS-POTLÈS, 6, 344 : ..-fjv Te: ti:7t0YPlXqJl}V XlXl -riXç 'TOÙ cSlJll0O"(OU cÎ:1ttXO"IXÇ 1}vÉPY'l)O"e:
8ouÀdlXç. La seule diITérence avec le patriarcat de ~latthieu, c'cst que nous n'a\'ons
pas le recul'il de ces acles de Niphon.
146 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) MM, Il, 448-490. Le nombre est fixe, J'aprcs Ralsamon, pnr le concile Je
Carthage: PG, 138, 49 (note Il), 57-61.
(2) Ot.:DOT, toc. cil., p. 144, 6 : 1tIxpocx!XBija6oct; les autres archontes : &~ocv{a,!XaOQ(L
xc:d (17tLa6EV TOU 7tOCTPLOCPXLXOU 6p6vou 7tocp(oToca6oct (144, 8) ; ci-dessus. p. 1·~3.
(3) Voir la noLice sur le chnrlophylax, p. 343-344.
LES DERNIERS SIECLES 147
pas une invention du patriarche et de sa chancellerie; nous avons
exactement la même répartition et les mêmes termes dans un
acte de 1383, qui enregistre aussi une action contre des clercs 1 •
En aucun cas, les archontes n'obtiennent rang de cruve:3p~cX~OVTe:Ç,
que peuvent cependant occuper au XIe siècle des archontes palatins
siégeant avec le patriarche 2 • Pour l'Église, les archontes ne sont
des juges qu'au sens large; ils assistent le président et les évêques,
présentent l'accusation, conduisent des enquêtes préparatoires et
des expertises: c'est le rôle des auxiliaires de justice.
L'ordonnance et les actes du patriarche Matthieu mettent un
accent sur le pouvoir personnel du patriarche; la conception
fondamentale de la place et de la fonction des archontes ne change
guère, mais des circonstances particulières permettent à l'un ou
l'autre des patriarches de se mettre en vedette, soit qu'il ait
imprimé aux institutions un caractère nouveau, soit qu'il ait
laissé plus ou moins de latitude à ses auxiliaires dans l'exercice
de leurs fonctions 3.
(1) MM, 360 (11,48); voir aussi les actes 395, 417, 43:l. Tous ces acles qui enregistrenl
des actions eonlre des prêlres et des clercs nous font croire que la suspense p"ononcée
contre un prêtre sous le patriarche Arsène ne doit vas être atLriuuée en propre au
chartophylax qui va la notifier all condnmné : PACIIY:>llmE, ]\·1ich. Pal" 3, 24 : Bonn,
1, 2'2& = PG, 143, 669; l'historien cite le fait pour soulignl'r la juridiction du chnrlo-
phylax sur les mariages, commr l'a indiqué E. f!I;HMA"i, nid. de dr. cano II, 6'25 ;
cela ne veul pas dire qu'il a porté lui-même la senlenel', car l'empereur pronolll:(~
a ussitô tune diatriIJe con tre Ir pa triarche cl sé\' i l. contre son LI ux i1iaire, le c hartophyla X.
(2) Voir p. 34.
(3) On peut citer, comme exrmple de patriarche suivanL une ligne de conduite
toute diJTércnLe, Eustr'aLe qui aimait: ljauxilX\I X!XL IÎT!XplX1;i<X\I TW\I 8opuôo8wv 6x"A-fjar.w\I
(piLLakion d'Alexis Comnène, éd. Cspenskij, p. :l'2, 1-3 : Reyeslen, 1079). En cfTet,
dans l'affaire des mélropoles, il commil.le soin du proci's ail ch:Il'Lophylax (Nicéphol'(~) :
Regestes, 934 (qui n'est pas un décret de renvoi: ci-dessus, p, 54, n. 2).
(4) Je pense surtoul il l'opinion sou.... ent exprimée que les métropolites Claielll
nommes par l'empereur. Cne lelle affirmation est contredile par les canons el une
pratique constante, malgré des irrégulariLés, des voles d·(~lection. On confond peul-être
éreclion de métropole et nomination d'un métropolite; voir p. 478, n. 1.
148 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
deux termes, nous ne savons pas au juste sur quoi elle repose ni
quel est le rapport entre les rites liturgiques et les actes juridiques
en forme d'écrit, que nous pensons devoir les accompagner.
J'étudierai plus loin les actes requis par les ordinations en général,
à partir de celles des métropolites, en vue de déterminer quelle
est la part respective du patriarche et de la chancellerie, de la
liturgie et de l'administration l • L'interprétation de ces actes
suppose une connaissance des rites liturgiques corrélatifs qui
donnent leur signification propre aux instruments juridiques.
Il n'est pas indifférent pour nous que le seul commentaire
liturgique utilisable, celui de Syméon de Thessalonique, date du
début du xv e siècle et provienne d'un évêque de province. Le
temps et le lieu conditionnent le sens du commentaire. Sans doute
le métropolite, en tant que suffragant de Constantinople, suit le
rite général de la capitale; mais il n'ignore pas que sa métropole
possède des usages propres, confirmés par une tradition 2 , et le
point de vue provincial influe grandement sur la conception des
cérémonies et du rôle des archontes. Quand il décrit l'ordination
du patriarche et des métropolites, il doit recourir nécessairement
à l'Euchologe patriarcal, puisque ces cérémonies n'avaient lieu
qu'à Sainte-Sophie et qu'un métropolite n'ordonnait que ses
évêques suffragants. Pour les ordinations d'archontes, nous
constatons également que Syméon de Thessalonique suit littérale-
ment le rituel patriarcal, qui est, sans aucun doute, la diataxis
rédigée par Dèmètrios Gémistos protonotaire, à la fin du XIVe siècle.
D'où la première question à résoudre : quelle est l'autorité de
cettc diataxis et sa place exacte dans la tradition liturgique?
(1) Note précise sur la tradition manuscrite par P. SECK, «Die iv8u-rl) f, Jahrb.
der ost. byz. Ges., 15, 1956, p. 366, n. 13 j le manuscrit principal à examiner serait
Patmiac. 49 de l'année 1391. Il suffit à exclure la date du XVIe siècle (erreur typogra-
phique ?) donnée encore par la 8p'r)0'l<... 'EYl<UXÀOTtlXL8dlX.
(2) En 1368, le notaire Di'mètrios Gémistos signe un prooimion : M~I, l, 497,
titre. A celte date le protonotaire est Dëmètrios Chlôros : MM, Il, 545, 31 (procès de
1370, qui le destitue). Après cela, nous connaissons le protonotaire (Michel) Balsamon,
en 1394 : MM, II, 206, tUre de l'acte 461. La date 1391 de Patmiac. 49 situe donc le
protonotairc Gémistos, qui doit suivre une carrière parallèle à celle du notaire
Jean Holobôlos (voir ci-dessous, p. 396). En efTet, Gémistos tient le poste de grand
sncellaire en 1394: signature au verso d'un acte à cette date, dans BZ, 48 (1955), p. 306.
(3) Pl. DE MEESTER, Siudi s'li sacramenli amminislrali secondo il riLo bizanlino,
Homa, 1947, p. 262 s. Dans un Euchologion moderne (par cx. édition Bortoli, Venise,
1778, p. 60-(2), on se rend compte encore de l'unité d'un ensemble partagé entre deux
momcnls de la liturgie. Il faut sc défier principalement, lJien plus que ne l'a fait
Trempélas (op. cit., p. 148, ci-dessus), des textes tirés de l'Euchologium AlLatianum
de Goal' (l re éd., p. 305-311 ; 2" éd.) p. 252-256) qui a Connu une fortune très dispro-
portionnée avec sa date et sa valeur réelles: voir ci-apres, p. 151, n. 5; p. 226-227.
LES DEHNIERS SIÈCLES 151
dite, à l'imposition des mains eonséeratoire ; mais le Palalinus atteste que l'on connais-
sait déjà ce rite en Chypre au xm e siècle. Le problème liturgique est très complexe,
car il s'agirait de savoir à quoi correspondaient, à cette époque, les usages de Chypre
dans le rituel de Constantinople et si la Grande Église utilisait des formes de promotion
(ocppctylc;) équivalentes; ensuite il faudrait déterminer comment l'usage des trois
professions de foi épiscopales est passé dans le rituel commun, après les Xlye_Xye siècles.
Euslratiadès (dans Néos Poimr.n 5, 1923, p. 451-452) oppose la sobriété de Coisl. 213
à l'emphase moderne.
(1) Trailé des Offices, éd. Verpeaux, p. 282, 2-3, 7, 10.
(2) Pl. DE MEIlSTER (op. cil., p. 150 ci-dessus), p. 251, renseignement tiré de
Bjeljaev; celui-ci reste dans les généralités; la formule xeÀeuoctTE: devrait être considérée
dans un contexte de liturgie comparée, non pus seulement par rapport au De ceremoniis.
(3) PG, 155, 464-465 (ch. 246).
LES DERNIEHS SIÈCLES 153
6
154 APEHÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Glossarium, xeLpo8ea((l, 1745; renvoi à ch. 13, p. 189 (une œuvre de -'1orin ?).
La citation est indirecte el concerne le ch. 156 de Syméon : PG, 155, 361.
(2) Voir ci-dessus, p. 151, n. 3.
(3) Voir PG, 155, 369 D et 461 B-e ; le deuxième lexle (ch. 246) esl l'ordination
des archontes.
LES DERNIEHS SIÈCLES 155
que suivre l'ordre de l'Euchologe patriarcal; deux fois au moins,
l'ordinalion des staurophoroi qu'il commente sc trouve ajoutée à
la diataxis de Gémistos : dans li ierosol. S. Sabae 607 (302) et
dans Iberon 31, du XIVe et du xv e siècle l • La seule variante que
je trouve entre le texte de Syméon et celui qu'édite Dmitrievskij
consiste en ceci: d'après Syméon l'archonte candidat se présente
tête nue, tandis que, d'après le rituel, le candidat porte sur la
tête un 7t€f=lLppmTcip~o\l (terme que l'éditeur accompagne d'un point
d'interrogation)2. Cela n'est pas contradictoire, si l'on observe qu'à
un moment donné le chartophylax découvre la tête du candidaP.
Nous sommes donc exactement au point de rencontre entre la
!L~xpcX. crq>pocy(ç des métropolites et la crq>pocy(ç (au sens de Balsamon)
des archontes: ce sont des cérémonies de promotion, non sacra-
mentelles.
La seule concordance que nous puissions établir entre l'Euchologe
du XIVe siècle et les témoins antérieurs concerne la place de ces
formules. En admettant que les ordinations d'archontes sont
situées dans le groupe hiérarchique du protopapas, de l'archidiacre
et de l'higoumène, Syméon, qui suit l'ordre de l'Euchologe de son
temps, nous invite à examiner le même contexte dans les recensions
antérieures. L'ordination du protopapas peut se trouver à l'intérieur
des ordres sacrés; le Coislin. 213 cite précisément le cas de
l'archidiacre ordonné prôtopresbytéros, mais ce n'est pas autre
chose que le passage du diaconat au presbytérat avec quelques
rites particuliers introduits à Sainte-Sophie 4 • L'higoumène, au
contraire, se trouve hors séries, après le céroféraire et le dépotatos,
et avant l'empereur : trois personnages qui font l'objet d'une
7tp0x.dp~mç patriarcale, comme l'higoumène lui-même. Les
Byzantins nous auraient évité bien des tracas, s'ils avaient
persisté dans l'emploi de cet autre terme, qui évite toute confusion
possible avec le sacrement : 7tpOXdp~cr~ç6 fait écho à la 7tpoooÀ-f)
(1) DMITRIEVSKIJ, EùxoMytlX, p. 3Hl el 631. TREMPÉLAS op. cil. (p. 148, n. 3),
p. 253, donne le XVIe siècle pour dat.e du Hieros. S. Sabas. J'ajoule que la dale des
Euchologes où apparatt l'ordination de l'économe n'est pas antérieure au xve siècle:
Dr.IITRIEVSKIJ, p. 352, 358, 619.
(2) Id., p. 319; je pense que le terme se trouve dans De Cer.
(3) Le commentateur ne donne pas tous les détails mineurs. La noLice l'vi dit du
chartophylax : ci1t"ocrx~7tcl~E:t ,oùC; (.LT)'P07tOÀt,IXC;; voir p. 565; tX7tocrxE:7tiiv, p. 569,
note de l'Otlobonianus 18C.
(4) Ci-dessus, p. 149, n. 4, où je fais remarquer que le terme xt,lX,cilpwv se trouve
aussi dans une ordinalion simple de prêtre, d'après le lexle édité par Morin.
(5) La dilTél'cnce entre Cois/in 213 et Cryptensis esl que celui-ci sépare la consécra-
tion de l'higoumène (f. 47) du sacre de l'empereur (f. 122). La signification est la même;
ces rites sont écartés de la série sacramentelle.
(6) Ou bien 7tpoIXYCùyfJ. Voir les litres du De Cer. II, 43-43, XE:tPO,OvtlX de césar
et nobilissime ; 45 (etc.), 7tpolXywYTJ de kouropalatès (jusqu'au ch. 58: l'antigrapheus) ;
II, 4-5, 7tpolXYCùyfJ de rector et syncelle.
156 APERÇU HISTORIQt:E SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) PG, 155, 465 A 2-3 : /;v TiXuTlXtÇ St ~;~ee:v TOÜ ~~fLIXTOÇ Y~OfLévlXtç (Xe:tPOTO-
V(lXtÇ), wç Stllcp6p~v ~ç~ee:v StllXOVtWV.
(2) Peut-être la distinction «trinitaire-pneumatique» est-elle moins poussée que
je ne le dis: PG, 155, 464 (ch. 246, y compris le titre), en dernière ligne : ~ xotV1) Xciptç
-rijç Ô:Y(IlC; TptcXSoc;. Cependant l'empereui' employait aussi ~ edll Xciptç (De Ger. II,
14 : Bonn, 565, 1) ou 1) &:yLll TptciC; (Pseudo-Kodinos, éd. Verpe:Jux, 280, 2-3). On voit
combien la distinction est artiflcielle, lorsqu'un patriarche dit : Tjj acppllyr8t TOÜ
IIve:ufLIXToC; mie:ufLIXTtX1)V ,xv1lP7)fLtvoC; cXpX~v : Ou DOT, Acla, p. 136, 20-21. Il est vrai
qu'il s'agit de Matthieu qui devint patriarche aprcs avoir été métropolile; il n'a
donc reçu que la fLtXPO: O'cpplXyLç, mais avec la formule impériale (du Pseudo-Kodinos 1).
Sur le rituel de l'investiture patriarcale au xv" siècle, voir V. LAURE~T, «Le rituel
de l'investiture du patriarche byzantin au début du xv· siècle q, Bull. de la sect. hist.
(Acad. Roumaine), 28 (1947), 218-232; mais je ne comprends pas (p. 223) pourquoi
le texte français donne «la sainte Trinité.) pour 1) EldlX XiXptç dans la note 4 (qui ne
correspond pas au texte de PG, 157, 117 C = éd. Verpeaux, 280, 2-7) ; il Y a interférence
entre les deux formules.
LES DERNIERS SIÈCLES 157
était exposé au tribunal: Cod. Just. 3, l, 14; le texte fait allusion à la mani~re dont
les 8LXiXO'TiX( seront jugés s'ils jugent mal eux-mêmes. C'est la sentence évangélique
prof('I'(~e à l'occasion de la remise de l'(:vnngile aux stavrophores. ~lais le (:odex fait-il
allusion aussi à une paradosis par l'empercUI' ? La présence d(~ l']~vangile s'explique
là par l~ coutume de prêter serment sur le Livre.
(1) Si la lradition ecclésiastique imile sur ce point le rituel en vigueur pour les juges
généraux, l'hypothèse de P. I.emerJe concernant l'évolution du tribunal palriarcal
trouverait là une nouvelle confirmation; voir p, 142, n. 1 ; p, 145, n. 4.
(2) En plus des manuscrits cités par Dmitrievskij (voir p. 155, n. 1), il faudl'ail
examiner les. bons)) mss de Gémistos, surtout Patmiac. 49. Mais il semble que la
rencontre enlre le rite de promotion des stavrophores et la dialaxis liturgique propre-
ment dite est accidentelle; ils apparHissent au même momcut, mais ne sonl pas
nécessairement du même auteur Gémislos.
(3) PG, 155,468 B. II faut entendre sans doute par absence de l'évêque, le fait de
ne pas se trouver dans le lieu délerminé pour lequel le confesseur a reçu son pouvoir.
160 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
(1) Fr. DÔLGRR, Reges/en, pr6Cace p. VIII; Byzan/inische Diplomalik, p. 49. Les
ordinations de métropolites, dans les Reges/es du patriarcat, sont à peu près dans le
même cas, sauf peut-être que les mentions expriment parfois plus clairement l'existence
dcs actcs. Dolgcr constale quc l'absence des originaux ou de menlions diplomatiques
caractérisées empêche d'inscrire les innombrables nominations de hauls dignitaires
de l'empire.
(2) On traduit couramment 8~0: Myou : par édit verbal. C'est peul-être le type de
promotion d'un épi podeas et d'un dipotatos, au patriarcat: voir notice 1'1 (note de
l'Ollobonianlls, p. 569). Mais nous avons aussi des mentions de promotion 8L1:l1t~TTIX)([CùV,
8~0: auyyplX<p7jç; voir p. 90, n.2 . Il faudrait étudier dans ce sens des formules impél'Îales :
S.HHAS, Biblio/heca graeca medii aevi, VI, 641-653.
LES DERNIERS SIÈCLES 161
(1) A cc sujet, revisel'la note sur X€LP0't"OV[oc de A. VOGT, Le Livre de8 CéremollÎcs.
Commen/aire, II, p. 12 et 44; voir ci-dessus, p. 88, n. l.
(2) Comparer ne Cel'. l, 42 et suivanls (pas de formule) ; 11, 4, ;) el 14 : formules
pour le l'cetol', le syncelle et le patriarche; puis formule de l'ordination du métropolite
(XcipT'1)C;, 1t''t"€p6v)): GOAO, Euchologiull, 302; du stuvrophol·e: DmTRIEVSI-.:IJ, EÙX0/cÔYLiX,
p. 319 (ou Syméon de Th. : PG, 155,465 A).
(3) Texte cité p. 77, n. 1 ; 84, n. '2.
(4) PG, 137, 73 A ; voir ci-dessus, p. 90.
(5) Analogie avec les ordinations de métropolites; voir p. 472.
(6) Cn seul sceau patriarcal est décrit dans MM, 1,221 (acte 97).
6- 1
162 APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
Tous ces mandats n'ont pas exactement même teneur, car aux
exarques proprement dits, clerc ou moine auquel s'adresse le
mandat-type l , se substituent des métropolites et des évêques qui
exercent une sorte de cumul: les fonctions d'exarque, surajoutées,
se confondent avec d'autres formes de juridiction propres à
l'épiscopat, en particulier l'épidosis d'un diocèse vacant 2 • Les
fonctions de l'exarque n'ont pas de durée bien délimitée; mais
c'est tout de même une charge qui se distingue d'une mission
temporaire confiée à un archonte dans un but restreint 3 ; l'entalma
ne dépasse pas alors la durée de la mission extraordinaire. La
charge d'éphoros est conférée aussi par entalma 4 •
L'entalma de l'higoumène est exceptionnel dans le registre;
deux sont enregistrés sans doute à cause de l'addition d'une clause
spéciale concernant une redevance que l'higoumène doit verser
au kellion patriarcal 5 • Mais il nous suffit qu'il existe un entalma-
type de l'higoumène pour confirmer la remise de ce document à
tous les higoumènes, à l'occasion de leur nomination 6 • L'intérêt
de cet exemple, bien que l'higoumène ne soit pas archonte, provient
de ce que Syméon de Thessalonique considère l'higoumène comme
promu par une ordination tÇW "t'ou ~~!J.a"t'oç, de même genre que
celles des grands archontes1 • Mais il y a mieux. Le prôtos de
l'Athos, qui tenait obligatoirement sa sphragis du patriarche,
selon le typikon de Niphon, recevait également par la même
occasion le sigillion garantissant son pouvoir et la réalité de la
consécration rituelle 2 •
Pouvons-nous conclure de ces exemples que toute 0'9paYLç
entraîne la rédaction d'un écrit attestant juridiquement la
promotion des archontes. L'absence totale des sources diploma-
tiques concernant les archontes supérieurs parait d'un grand poids.
Les formules connues sont de date tardive et sans aucun équivalent,
à ma connaissance, dans la chancellerie patriarcale avant le
XVIe siècle 3 . Mais nous verrons que nous ne sommes pas plus
favorisés en ce qui regarde les élections des métropolites, sauf
cependant que des sources extérieures permettent de reconstituer
toute la procédure. L'auteur des Regeslen de l'empire déclare, de
son côté, que les innombrables promotions nobiliaires accomplies
par XWaLX~ÀÀ~a n'ont pas laissé plus de vestiges; elles ne peuvent
donc être enregistrées qu'incidemment, lorsque une source histo-
rique contient des renseignements concrets sur un cas particulier t •
En fait, il nous manque non seulement ce qui pouvait constituer
un codex des ordinations et au minimum un te:pa"t'lxoç X(x."t'cX.Àoyoc;,
mais aussi des échantillons d'actes que durent recevoir tous les
évêques et tous les clercs ordonnés régulièrement: d'une part les
lettres générales di tes (j\)O'''t'a''t'LxaL, d'autre part diverses lettres
conférant un pouvoir particulier, restreignant ou étendant la
juridiction pour l'adapter aux circonstances, et désignées en général
comme gv"t'aÀ!J.a. Il n'est pas exclu naturellement que la qualité
du destinataire exige une forme diplomatique plus solennelle,
témoin le sigillion du prôtos athonite.
En somme, une fois acquise l'analogie des degrés archon tiques
et des degrés cléricaux, il faut admettre aussi une analogie des
actes. Le seul point qui me paraît encore obscur, et sur lequel on
se prononcera avec réserve, concerne l'engagement de l'élu
corrélatif aux ordinations; si l'~yypaepoç &.O'epciÀe:La est parfaitement
attestée pour l'épiscopat ct correspond à l'idée profonde de la
l.e;p(ùfLé"o~
s'engagent par lyypC/..rpN. Il arrive que la teneur de
l'engagement souscrit par un ecclésiastique mentionne cette
interdiction des canons : ainsi le chartophylax Jean Bekkos,
dans la lettre synodale au pape, rappelle que la modalité du
serment pour les évêques consiste à signer un écritz. Vers l'époque
où les juges généraux commencent à fonctionner, la question se
posa une fois devant le tribunal synodal et l'on admit la procédure
du serment dans le procès contre le métropolite de Philippes, en
se fondant sur des exemples antérieurs attestés par le Registre 3.
Mais les patriarches Calliste et Philothée, non sans une certaine
affectation, reprochent aux empereurs d'abuser du serment dans
les traités 4 • Juridiquement, l'e:yypC/..rpoç &.crcpcXÀE:tC/.. équivaut à un
opxoç; elle ne s'en distingue que par la forme. C'cst pourquoi la
protestation de Philothée contre le serment de fidélité à l'empereur,
dans sa réfutation des «( tomoi) annexée à l'Hexabiblos, prend
valeur d'acte politique li ; dans la pensée des juristes et des laïques
ce n'était pas tellement la forme de l'engagement qui était en
cause, par oral ou par écrit, mais le fond, la foi jurée en conscience
au pouvoIr.
On connaît quelques engagements particuliers imposés par les
circonstances et exigés par décret formel : telle la promesse
demandée à certains métropolites, avant leur ordination, de gagner
leur diocèse malgré l'occupation du territoire par l'ennemi, ou
bien, après, de ne pas résider trop longtemps hors de leur diocèse 6 •
(1) In Trullo 77 : PG, 137, 777 B. Nomoc., 9,27 : PG, 104, 1120 C-D.
(2) A. THEINER-F. MIKLoslcH, Monumenta spectanlia ad unionem ecclesiarum
graecae el romanae, Vindobonae, 1872, p. 22-23 : Èç7)O"(jlOCÀlcrOCIITo TOCL<; 7rOCP' ~flLV opxou
8UvOCfltll Èxoucroc~<; OtXe:LOXdPOt<; tJ7r0YpO:(jlOCL<; ; cf. MM, IV, 311 1-7. Le chartophylax
Jean Bekkos connaissait certainement le grief des Grecs conlre les Latins au sujet des
serments: voir J. DARROVZÈS, G Le Mémoire de Constantin Stilbès conlre les Latins "
Re/). des Ét. Byz., 21 (1963), p. 62, nO 5.
(3) MM, 75 (l, 170), avec formule des serments prononcés par les lalques, tandis
que prêtres et diacres témoignent par écrit: ibid., p. 169.
(4) MM, 184, vers 1360-1361 ; je ne vois pas la raison pour laquelle Regesten (n. 2863)
place un ordre destiné à Kallistos dans les années 1341-1347 : MM, 194 (l, 449, 35);
à propos de Philolhée, Dèmètrios Kydonès insinue que ce patriarche se serait engagé
par lSpxoc; à l'égard de l'empereur: lettre 129, citée par G. MERCATl, Notizie di Procoro
e Demetrio Cidone '" (Studi e Testi, 56), noma, 1931, p. 293, 14-19. Il faul retenir que
Kydonès parle en fonctionnaire impérial et que son vocabulaire ne connalt pas
1'~yypoc(jlOc; occr(jlOCÀe:to:, qui a valeur d'6pxoc; pour le légiste.
(5) La date de l'insertion reste indéterminée; la réfutation pourrait prendre date
autour des événements de 1353-1354, mais aussi à d'autres dates, antérieures et
postérieures. Le texte n'est pas dans le codex de l'Hexabiblos copié au patriarcat par
le notaire Jean Holobôlos, en 1369 (Laura K 112).
(6) MM, 81, 83, 84; sur la formule signée par Macaire de Vicina (BtT~Ull7), nO 84)
voir l'article de V. LAURF.NT, dans Rel!. hisl. du S.-E. Eur., 23 (1946), 224-232.
166 APEUÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
CONCLUSION
(1) Les mêmes mots ne signifient pas tout à fait la même chose dans la littérature
prO(~lne et dans la littéraLure ecclésiastique; pour les laïques "t'ocçtç est une classe
nobiliaire et 'tlxx"t'txàv ne se rencontre jamais comme titre d'une liste d'offices
ecclésiastiques. Il importe surtout de considérer le contexte, Car le vocabulaire et la
nomenclature sont impréci<;,
(2) Voir l'état de la notice E. Dans les titres, les termes abstraits cèdent la place
souvent il TOC oepep(xw;, vulgarisé par la liste L. J'emploie généralement lisle pour désigner
la liste nue et nolice pour la liste avec définitions. Les sigles vont de A à R j bien que
K et P soient dédoublés, je renverrai le plus souvent au sigle simple (sans exposant
1 et 2), lorsque la différence entre les deux recensions n'entre pas en jeu.
(3) Exemple d'interpolation: notice M. Toutes les notices supposent une part de
compilation (voir la conclusion sur la notice I, p. 223) il partir de quelque texte anté-
rieur. J'admets que la notice et la liste sont différentes, lorsque les variantes exigent
nettement l'intervention d'un auteur qui compose et ne se contente pas de copier et
de remanier. Ainsi les diverses recensions de la notice G, à partir d'une liste commune,
remanient surtout les définitions.
170 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
(1) Voir p. 58. Cependant la notice G est accompagnée de noles rappelanl la légis-
lation des Comnène.
(2) Listes éludiées dans l'exposé historique, p. 98 (Xlle s.), p. 112 (Xlle s.).
(3) Aucun ne mentionne le proslagma de Michel VIII sur l~ dikaiophylax, ni l'acte
d'Andronic III sur le mégas chartophylax. Seul Jean de Kitros, mais dans une réponse
canonique, parle de l'acte de Georges II Xiphilinos, relatif au rang du prOlekdikos.
TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES 171
le résultat de la promotion du prôtekdikos est enregistré par la
très grande majorité des listes, que la place de cet officier an
sixième rang rejette plus bas que le XIIe siècle. Entre la période
antérieure, où l'on ne se préoccupait pas de relever ces listes
dans des manuels, et celle où apparaît ce besoin, ce n'est pas l'acte
de promotion du prôtekdikos par le patriarche Georges II - ligne
de partage des copies en deux groupes - , qui provoque la floraison
des listes. Il s'est trouvé que le décret précéda de peu la prise
de Constantinople par les Latins en 1204 et l'exil du patriarcat
à Nicée, qui forment une ligne de partage historique bien plus
importante. Le genre littéraire des listes, en recensions diverses
multipliées par la copie, prend son point de départ dans cet
événement capital, qui rompt la tradition et provoque le besoin
de renouer avec le passé parmi ceux qui n'avaient pas connu
directement les usages de la capitale. Jean de Kitros, à eheval
sur les deux siècles, sert de trait d'union avec le passé et de chef
de file. Bien que son influence sur les compositions postérieures
ne soit pas toujours très caractérisée, il donne le ton : témoin
lui-même de l'acte de Georges II, dont aucun autre auteur ne
parle explicitement, il transmet la liste à un nouveau métropolite
qui l'interroge sur les usages.
L'obstacle qui s'oppose à une utilisation des listes d'offices,
lorsque du moins on soupçonne qu'il y en a un!, tombe grâce à
l'étude de la tradition manuscrite. Devant l'enchevêtrement de
ces textes, la tâche la plus urgente était de trier les copies, de
déterminer l'époque de leur composition et de leur diffusion, de
choisir enfin les types divergents d'après le nombre, l'ordre et la
dé finition des offices. Les textes que j'ai recueillis sont reproduits
en général d'après un manuscrit unique, dont la date, la qualité
du contexte et la critique interne confirment la valeur de la notice.
Pour l'analyse des listes et des définitions, à défaut d'une édition
critique exhaustive, on dispose d'un matériel éprouvé, suffisant
pour définir la valeur concrète de ces œuvres, leurs rapports
mutuels et surtout leur insertion dans le temps.
Dans cet examen préliminaire l'attention se porte davantage
sur les queues de liste et sur des offices secondaires ou peu communs,
qui peuvent être signe d'une époque. En effet, les groupes
supérieurs, disons les quinze à vingt premiers, sont relativement
plus stables; les variantes par additions, suppressions, permu-
(1) Le problème s'est posé pour des auteurs de monographies sur des titres isolés
(charlophylax, syncelle). Un essai d'édition générale n'a jamais été entrepris sur une
base valable, exceplé par J. Verpcaux pour la liste en vers de Biastarès (appendice
au Pseudo-Kodinos).
172 THADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
C'est par une réponse de cet évêque que l'on connaît jusqu'à
présent la mesure en faveur du prôtekdikos, attribuée à Georges II
Xiphilinos 1 • Mais, depuis l'édition des œuvres de Dèmètrios
Chomatènos, préparée par Pitra et publiée vaille que vaille après
sa mort, l'œuvre authentique de Jean de Kitros est tombée en
suspicion; en effet, dans cette édition, les réponses de l'évêque
de Kitros se trouvent mêlées à celles de son contemporain Dèmètrios
d'Achrida. Le seul moyen de lever les doutes est de consulter,
non les bibliographies surabondantes, mais les manuscrits anté-
rieurs. Le Monacensis 62, modèle de l'édition Pitra, appartient
au XVIe siècle et nous ignorons l'origine de ce corpus des œuvres
de Chomatènos. Deux manuscrits canoniques bien antérieurs ont
reproduit les réponses canoniques de ces deux auteurs parmi les
suppléments du nomocanon 2• Leur modèle est certainement une
œuvre du XIIIe siècle: le supplément aux commentaires de Zonaras
et Balsamon est à peu près identique et ne contient en appendice,
dans les deux volumes, que des pièces datées au plus tard du
même siècle. Avec l'aide de ces deux témoins, nous faisons donc
le partage exact des réponses qui furent mêlées par la suite; il
me suffira ici de dire que toutes les attributions sont justes dans
l'édition Migne, bien que le texte ne soit pas complet. Les réponses
concernant les offices et celle qui porte un jugement sur l'œuvre
de Balsamon sont bien de Jean de Kitros et uniquement de lui 3.
(1) Goar cite la • réponse 5 Il d'après le JGR (Leunclavius) : EucilOlogion (Ire éd.),
p. 286; De officiis (Codinus), Donn II7-II8 = PG, 157, 130.
(2) Laurentianus 5-2, f. 336-346 v ; Basileensis A III 6 (Amerbachianus de Beveridge),
r. 256 v-266 v•
(3) Ce sont les textes suivants: PG, 119,968 C - 976 A, 981 H • 982 A = RHALLÈS-
POTLÈS, Syntagma, 5, 409-413, 418-419. J'ai fait le relevé complet d'après les deux
mss: Chomatènos a 8 réponses, Jean de Kitros 24; mais ces chiffres ne disent rien,
LES RÉPONSES CANONIQUES DE JEAN DE KITROS 173
en l'absence de la lisle contrôlnbll'. J'évile donc tou te référence à un numéro que les
manuscrits n'ont pas; dans l'ol'dre des mss, les qlll'slions concernant les archontes
sont les textes 15, 16, 17; il falll y ajouter le petiL jl',Ll' r'[uc j'édile (p. 5;{1J) et qui est
huîtiéme dans l'ordre.
(1) Coislin 278, f. 232 : 't'oG ~uppClXlou 't'oü KCl6cicrtÀCl È7d),um<; 't'wv ~lJ't'lJflcl"wv.
(2) Basileensis A III 6, f. 261 : KWVO'TCiV'!"[VOU &PX... ~up ... 't'oG KClÔ ... ÈpwTI;crttç
r.pôç ..ôv e1tlcrxo1tov KlTpOU xGp 'IwclvvlJv.
(3) A. PAVLOV (en russe) A qlli apparLiennent ks réponses canoniques atLl'ilJuées
à Jean de Kitros, Viz. Fr., 1 (1894), 493-502. L'auteur disposait du Mosquensis 149,
daté de 1342, donc tr(,s proche de la date même de composition du Syntagma alphabé-
tique. .Néanmoins, étant donnée la diITusion extraordinaire des œuvres de Blaslarès,
rien ne prouve que ce ms. est un exemplaire d'aulcur, ou Iidùle à l'eXemplaire dl'
l'auteur; du moins on n'a pas étudié le ms sous cet angle.
(4) PG, 119, \)81 UC = RlIALÜ:S-POTLÈS, 5, 418. Dans JJ(lsilecllsi,~ A III 6, r. 266",
c'est l'avanl-dernière (23°) réponse. J'ajouterai ici, en hypothèse, que le voisinage
des deux auleurs pourrail s'expliquer tout simplemenl par lin lien de parenté. Parmi
les archonles de 1191 il Y a quatre Jean, dont le logothèle Chomalènos. Ne serail-il
174 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
pas devenu Jean dl' Kitros? Je ne sais si les œuvres authentiques de Chomatènos
upporLcnt une preuv!' de son éducation à CP et de son appartenance à Sainte-Sophie.
(1) PG, 119, 968 D = RHALLi,s-POTu'-:S, 5, 409 = GOAR, Euchologion (1 re éd.),
'272, :lll has de la col. 2,
(2) Vatican. 1891, f. 76 v : fL'l')vt b:vvou:xpicp, Lv8. ~', 7!p0Y-iX8'1jfLÉvOU 't'oG 7!iXVLEPCù-
,iX,ou t7!Lox6nou KiTPOUÇ Y-o(t 7!pw't'o8p6vou ICùlXvvou, 7!iXp6v't'wv XiX/. 8EO~LÀEO't'IX,Cù"
iXY.À'l')OLiXcr't'LXWV &px6v,;Cùv, ,où fLEYcXÀOU oty-ov6fLoU xüp d'l')fL'l'j't'pLOU 't'oG BEcXOXOU. Le
grand-économe est celui de Thessalonique aLLcsté l'année suivante: Schalzk., p. 167.
Dans cc même aclp apparaît le second Jean de Kilros Sékoundènos. Si les réponses
canoniques étaient réellement de celui-ci, comment Blastarès (Jurait-il eu déjà en mains
une recension interpolée?
(3) Art. ci!., ci-dessus, p. 173, n. 3.
LES nÉPONSES CANONIQUES DE JEAN DE KITROS 175
à une collection. C'est ce qui se produisit dans l'Euchologe
Allalianus, où la recension de Blastarèsl, isolée de son contexte,
s'est accolée à la notice K. Pour nous, le texte de Blastarès n'a
aucune importance.
1 protonotaire 6 protonot. 7
2 hypomnèmatographc 7 canstr. 8
3 logothète 8 référ. - 9
4 canstrisios
5 hiéromnèmôn 9 logoth. =10
6 référendaire 10 hypomnè. =11
7 épi gonatôn
8 épi katastaseôs 11 hiéromn. = 12
9 hypomimnèskôn 12 prôtekdikos
10 épi sékrétôn 13 didascale œcuménique
Il épi kriseôn 14 épi gon.
12 deutéreuôn 15 hypomim.
+3 ostiaires +3 archontes 16 deux ostiaires
S'il existe un cas où l'on pourrait comparer des listes théoriques
avec les listes de présence synodales, celui-ci est le plus favorable.
Par rapport à la liste synodale de 1191, il est cependant impossible
d'admettre que l'un ou l'autre auteur en dépend; le rédacteur
reste en dessous du nombre attesté et fait nécessairement un choix
dont la raison nous échappe. Jean de Kitros a l'intention de
représenter la hiérarchie réelle, autant que le rédacteur de l'autre
liste, et ils diffèrent non seulement entre eux, dans le détail et
au total, mais aussi de n'importe quelle liste synodale. Le seul
point sur lequel ils restent d'accord concerne la place des six
(ou sept) premiers, de l'économe au protonotaire; c'est un trait
commun à toute liste jusqu'au xv e siècle, à part l'omission de
l'économe dans la liste P.
En plus de l'addition inconséquente de six archontes au nombre
des douze, on remarque, dans la liste des douze, d'autres anomalies.
Le hiéromnèmôn gagne un rang; il perd ainsi la place de chef de
file d'une classe inférieure, ou bien elle ne lui était pas encore
reconnue. L(~ deutéreuôn des diacres, qui, de l'avis même de
Jean de Kitros, n'est pas un archonte au sens strict, mais un
simple officier liturgique, est certainement déplacé au douzième
(ou dix-huitième) rang. Jamais nous ne le voyons, à cette époque,
avant un ostiarios 1 et toutes les notices le relèguent parmi le
clergé non qualifié. Quant aux omissions, elles ne sont peut-être
pas toutes de même valeur, mais comment faire un choix entre
les diverses causes possibles : oubli, ignorance, arbitraire, ou
suppression effective de l'office? Prenons le cas du didascale
œcuménique, ou des trois didascales. Pourquoi Jean de Kitros ne
les cite-t-il nulle part, alors qu'ils sont bien attestés dans les
synodes du XIIe siècle? Du fait qu'il s'adresse à un évêque de
province, où le titre est rare 2 , peut-être a-t-il cru bon de ne pas
les mentionner. Mais les annotateurs de G, dont nous parlerons
plus loin, n'introduisent pas non plus les didascales parmi les
archontes, pour la raison qu'ils n'avaient pas de place propre;
c'est un autre archonte qui prenait la charge en cumuP. L'omission
de Jean de Kitros paraît ainsi moins anormale; tandis que le
décret patriarcal concernant le prôtekdikos a pris valeur générale
pour toutes les métropoles, le statut des didascales était plutôt
particulier à la capitale et n'intéressait guère les provinciaux,
surtout si on les considère comme des professeurs d'Université!
Dans la première moitié du XIIIe siècle, le patriarcat de Nicée
devait être lui-même en peine pour en recruter et les former.
Ainsi, malgré quelques indices historiques, l'énumération a une
valeur toute relative; les auteurs les mieux renseignés ne justifient
pas leur choix; ils ont des oublis et commettent aussi des erreurs.
Les réponses de Jean de Kitros, uniques
Les principes
en leur genre, nous font connaître quelques
de classement.
principes dont les autres notices tiennent
compte tacitement. Aucun rédacteur n'utilise explicitement le
(1) Partie inédite du texte original des réponses, reproduit p. 539. Voir aussi le
témoignage de Dalsamon que le chartulul'Îat est accessible seukment à un hiérôménos.
c'est-tl-dire au minimum à un diacre: PG, 138, 737 D : XCXPTOUÀCXPcl:TCX tVEPYOÜO"L fl6vov
!EPCl>!Jo&VOl. Le contexte exclut précisémenL les lecteurs et les clercs déposés.
(2) Jean de Kitros paraît assimiler les deux premières catégories (6+ 12) aux
cipXO\mXOLç &1:xY.À7)o"LCXo"TLXOLÇ ci~LWfJ.<Xo"L de la question : PG, 119, 968 C; les autres
titres désignenl des oq:)lptY.L<X el Ih<xy-oVtCXL. ~Iais l~s BY1.untins n'ont jamais clairemenl
dCfini l'exlension des titres « archonLiques )') surtout Bulsamoll (lui admeL l'él]uivalenc(~
ciPXOVTL>UOV - XÀ1jpLXcl:TOV (PG, 138, 144 B). La novelle d'Alexis Comnène considùre
ciPXOVTlxL<X comme degrés élevés au-dessus des services communs: JGR, Zt;pos, I.
p. 353 (dern. lig.); 356, 9. Il ne peul exister parité ahsolue entre litres nobiliaires
auliques el tilres des archonles d'i!:glise; mais cX~(wfl<X est souvent employé dans un
sens général et peu Lechnique de dignité.
180 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
époques. Nous n'en avons cependant pour preuve avant lui que
la cohésion et la stabilité du groupe supérieur, soulignées à la
fin du XIIe siècle par l'arrivée du prôtekdikos. Les hésitations
postérieures de la nomenclature entre hexadc et pentade témoignent
de la considération envers le groupe supérieur, qui ne pouvait
plus servir de modèle pour la pentade ; l'emploi des termes dans
les notices montre bien qu'il s'agit d'un procédé factice.
(1) Conclusion de l'auteur : XP~ oi5v, wC; ~[J.ot Boxd, 'toLC; rt<xÀIXWLÇ ~8e;crtv &VIXV'ttp-
p7J'twc; &xoÀou8e;Lv : PG, 119, 969 C 14-15; je corrige rtOÀÀOLC; des éditions (pour
rtIXÀlXtOLC;) d'après Coislin 278, f. 230.
(2) Sa notitia fut compilée par kyr Ménas : MM, 1,230 1-8. Le synode, ne disposant
d'aucun moyen de contrôle, fait consulter cette œuvre dans une bibliothèque de
couvent: ce qui montre bien l'indifTérence du pouvoir pour ce genre de documents.
NOTICE B 183
2. NOTICE B
(1) Ce sont à peu près les seuls témoignages concrets sur l'activité du fonctionnaire;
voir pp. 37 et 43 les références uux lettres.
(2) Voir notice P 32. Les correspondances entre noms anciens et nouveaux sont
assez aléatoires. Que sont devenus par exemple les stratores du patriarche cités par
le Klèlorologion (voir ci-dessus, p. 49), ou les chanceliers anciens?
(3) PG, 138, 1048 D.
(4) Ci-dessus, p. 60; autre interprétation (1 classique~, p. 144, n. 1.
(5) Le fait que XCX-rCXXOLÀW; est un hapax, à ma connaissance, n'empêche pas que
le mot a pu exister. Dans le même domaine ùu vêlement liturgi4ue, qu'est-ce que la
xOÀCXql7) (-roü O-rLXlXp(OU, ilyouv fLLTpCX) citée par Nicétas Stéthatos 'Z Voir ses Opuscules
(58, 81), p. 492 (4, 9 ; 5, 6).
(6) Sur le manuscrit contenant ce portrait, voir p. 202.
LISTE C 187
3. LISTE C
(1) Enricu FOLLIERI, (1 Il calendario di Gregorio monaco., Rev. des É/. Byz., 24
(1966), p. II~, n. 5: citation ùes avis de Omont, P. Canart, M.-L. Conca sty, Ch. Astruc.
C'est dire que la date d'Ull écrit ~ entre deux siècles " donne lieu à des hésitations;
en cas de doute il vaudrait mieux employer XIIIe-XIVe pour indiquer le chevauchement
et éviter que le lecleur envisage le XIVe en enlier. Le manuscril est paffiné.
(2) Page VI; o"l)!J.dwaa:t o"n ~ K. rroÀtç 't'et> (rra:p6v't't s. 1.), (,;wxo' ë't'e:t Èrrt Xp6vouç
(ÇTW e:... À'lJ ?) ~Te:t &.rrExTla8'lJ rra:pd: 't'Oü X't'i]TOpOÇ. Le centre, peu lisible, doit indiquer
la différence (838?) à partir de la fondation de CP jusqu'en 6822 (1313-131-1), qui est
l'année présente de la note; la main est nettement postérieure ct plus grossière.
188 TRADITION ET COl'iTENU DES LISTES D'OFFICES
(1) Écriture différente de celle du volume, proche de celle de la nole, page VI (?)
et de quelques textes ajoutés au début et à la fin. La laule elle-même fut complétée
en finale. Toutes ces addilions ne doivenl pas dépasser le premier quart du XIV· siècle.
(2) H. GELZER, Ordo ecclesiaslicus ab Isaaciu Angelo imperalore cunslilulus (Analecla
Byzantina. Index scho!. hibern.), Iéna 1891, p. 1-10. L'édileur cite par erreur Paris.
560 au lieu de 950, qui seul contient la nolilia el au folio voulu; même erreUl' dans
une autre étude du même (Ullgedruckle ... , p. 59).
LISTE C 189
4. LISTE D
(1) Ce gcnre de raisonnement n'a pas grande valeur apodictique, il faut l'avouer,
lorsqu'il s'agit de comparer des fonctionnaires isolés, ou un à un. Ainsi le Parisin. 1788
(voir p. 189) contrcdit l'ordre de Cl (première colonne), et j'exceple de la comparaison
ln noLicr E que j'estime particulariste. Mais lorsque des groupements se dessinent
pm' tradition litt~rQire, nous avons un indice de d(~peJlùance el une umorce de stntis-
lifJue dont le sens se précise.
(2) Du moins je le suppose, en me fondant sur l'origine impériale du mégas; la
llucslioll n'est pas entièrement résolue; voir p. ]35.
LISTE D 193
5. NOTICE E
6. NOTICE F
(1) Dans le lypicOll Dresdensis (x· s.), son office est décrit ainsi; e:LcrIXye:L 1; dfpX(ùv
,WV XOV,IXX((ùV "I"OV oqle:C\OV"I"1X IjJIXÀÀe:LV "I"cX XOV"I"IXXLIX . xelL aqlpocYL~6fLe:vOC; (celui qui
doit chanter) 7tocpiX "I"OÙ 7t1X"I"PLOCPXOU ÈV8UE"I"IXL "1"6 '!E XlXfL(crLOV aù'!où XOCL "1"0 qlocLv6ÀLV
XIXL iXvépXE'!IXL Èv '!ij) &fL0(ùVL (réfer., p. 48, n. 3). Ainsi l'archonte introduit solennel-
lement celui qui doil chan ler à l'ambon. Notre connaissance des offices liturgiques
dépend de ces mentions rares, éparses et peu divulguées.
('2) Dans l'Mition, U7t0YPcXipELV change le sens et brise l'étymologie: PG, 157, 1'28 C.
(3) Voir pp. 1'26 el 205.
202 TRADITION ET CO::\TENU DES LISTES D'OFFICES
7. NOTICE G
(extrait cité, p. 575), le Daloped. 7;>4, f. 202, donnl~ pour titre à sa copie: ,oc... ocpcp(x~cx
... XiXOÙJÇ e:up(crxOV'riX~ crl]!J.e:pov, 1tÀ~v 'wv 7jcr,Épov (= uO'dpwv), dcrt 'iXUTCX. Voir
aussi la note du Geneu. 23, citée p. 564. On ne sait pas, en efTet, si vüv, o~!J.e:pov, ()crTe:POV
viennent de l'auteur ou du copiste, ni cc qu'ils signifient exactement au moment
de l'écriture.
(1) Copiés séparément il la suite du texte Monacensis, p. 549-550.
(2) En efTet, Balsamon souligne la valeur symbolique du nombre cinq des logo-
thésia : PG, 138, 1037 D. Vans ce passage, l'allusion il la tête de l'Église, représentée
par le patriarche, évoque l'image des cinq sens, utilisêe aussi pour justifier la place
des cinq patriarches par rapport à la tête, le Christ; ces cinq n'ont pas de tête visible
et se rattachent il une tête spirituelle: PG, 138, 1016 (;-D, 10~0 D. Il est évident
que la création d'un sixieme exôkatakoilos, qui devient le sixieme doigt de la main,
trouble le symbolisme: voir le texte de Georges Tornikcs, p. 577-579. Il est curieux
que eetLe numération soit restée étrangère aux listes auliques j voir ci-dessus, p. 126
(et n. 6).
206 THADITION ET CO;\TENU DES J.fSTES D'OFFICES
(1) D'après les histori('ns, la réforme commence sous Isaac 1 ct concerne seulement
dcux archonles j voir p. 51-52.
(2) Des indices de cumul didllscales-notaires apparaissent sans doute en 1193:
voir p. 75, n. 3.
(3) Lire sa définition, p. 55Z; comparer G 24, p. 549.
(4) L'éventualité n'est pas exclue, élant donné que ùes notices postérieures perdent
de vue celle fonction d'apparat; voir 1 23, ~ 21, 0 18. On ne connaît guère que
quelques discours et poésies d'Holobôlos, à la fin du XIIIe siècle; voir p. Ill, n. 2.
208 THADITION ET CONTENU DES LfSTES n'OFFICES
S. NOTICE H
(1) Peut-être crt officier intervenait-il au momrnt de la roga dont parle déjà le
typicon Dresdensis, cité p. 47 (roga du Samedi Saint). A la même époque, on trouve
aussi dcs balanlades, qui ont peut-être quclque chose à voir avec unc trésorerie: voir
p. 49, n. 3. Mais pourquoi le noumodotès, selon Jean de Kitros, doit-il être prêtre
ct quel rapport a-l-il avec l'économe? !\ous cherchons sans doute tous ces rapports
logiques d'apr6s nos concrptions modernes ct parce que nous ignorons les états
successifs du personnel, qui évohlc par les noms ct par les fonctions d'une époque il
l'aulre.
(2) HHALLÈs-PorLi-:s, Synlagma, 5, 534-53t.l.
(3) J. et A. SAKELLlON, KlXTtXÀOY0C; T&V Xe:~poyptXepwv T7jç 'Eev~l<7iç BLÔÀ~Oe~l<'lJç
T7jç 'EÀÀtX8oC;, Alhènes, 1892, p. 249; cf. Synlagma, l, p. (10) de la pr6face.
210 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
i·
---~ (~ariS~I~~I)._--~ ~~~~~~~~~--I II (Cois/. 361)
.. · ..- - - - - 1
1
i
----------------,----------------
12 hiéromnemôn -~. 1
12 id.
13 épi gonatôn 13 id.
14 hypomimneskôn + 1 11 id.
15 didascale + 1~ id.
15 a ostiarioi o
15 h lampadarioi -'- 16 lampadarioi
Hi c grand archidiacrc 17 archid. et deutér.
ct deutéreuôn
16 protopapas 18 prolopapas
17 deutéreuôn o
18 exarchos + 19 exarchos
19 archonte églises + 20 archonte églises
20 catéchète -i- 21 catéchèlc
21 périodcutc o
22 boutistès o
23 12 ekdikoi :(;1'. /1. 7 : 4 ekdikoi)
24 domestikoi 23 deux dorneslikoi
25 laosynaktai 24 deux laosynaktai
26 primikèrioi o
27 prôtopsaltès '1- 22 prOtopsaltai
28 prôximos T 25 prOximoi
29 dépota los 28 dépota toi
30 theoroi o
31 épi eutaxias 27 hypo eutaxias
32 dékanos o
33 ka togyrial'rs o o '2!i charLOlllarioi
jusqu'au dernier niveau, sauf la notice K qui pousse elle aussi les
(1) D'après l'erreur commise en F 17, archonte des mOllastères el des églises, il
fauL envisager, à un moment de la tradition ues textes, un saut uu même au même,
ou une omission semblable à celle qui se produit dans le texte édilé par Goal' : PG,
];)7,129 A (Codinus: Bonn, 115); voir ci-dessus, p. 1!17.
(2) Voir p. 149.
(3) J'ignore l'origine elle sens du mol: il doit signifier l'instrument l'épI ou stylisé
de la eharge; les mols lurcs ne sonl pas rares dans le Pscudo-Kodinos.
214 THADITION ET COI'TENU DES LISTES n'OFFICES
(1) L'adverbe est utilisée dans un sens un peu dilTérenl par la notice K (15 a) ;
voir p. 232.
(2) Discours édilé par P. WIRTlI, Byzan/ion, 36 \19(6), 262-282, el nole dans Ryz.
Forsch. '2 (1967), p. 380-382; le LexLe demande un serieux eITort d'inLerprétalion.
(3) Cet employé porle un XIXPXIX~<iVIX :nute 3, p. 213).
(4) Dans les textes plutôt modernes; par exemple la notice de BatupedirlUs 754,
f. 204 ; les eulaxiades voisinent avec Èrt'7)fLépWL; voil' p. 293.
(5) Le Traité des offices cile en cel endroit Cantacuzène; éd. Verpeaux, p. 264,8-12.
216 THADITION ET CO:\-TENU DES LISTES D'OFFICES
0. NOTICE 1
(1) Je mets entre < > aussi la numération. Les restitutions dans l'ensemble sont
sûres; la plus difficile, celle du didascale, au sommet du r. 220 v (no 14), me paraîl
très probable, parce qu'on ne voit pas qui mettre à la place.
(2) Comparer L 12-13; mais le reste diITère trop pour qu'il y ait rapport précis
entre 1 et L.
(3) Voir p. 198; c'esll'archonle F 19: cf. p. :>47.
(4) J'avais écarte ce sigle dont la forme lypographique prête il confusion; comme
je n'ai !'eçu ce texte qu'après rédaction, j'ai dt1 cependant l'utiliser pour ne pas change!'
toutes les références et pOllr loger cette notice dans l'orùre chronologique.
NOTICE l 219
(1) Au conLraire, on voil que la noLice N emploie xpcx't"e:LV eL etc;; 't"à comme F.
220 TRADITION ET COI\TEI\U DES LISTES D'OFFICES
Îl) Elles seront rappelées en nole dans les passages correspondants de la Ille partie.
(2) Le skévophylax esl cilé au moins dans le lypikon Palmensis 266 : D~lITRIEVSKrJ,
Tu7t~l<a: (Opisanic 1), l" partie, p. ;:,; mais il n'cst pas présenl dans le typikon édité
récemment par J. :\Ialéos. C'est dire que cette recension ne donne pas l'élat de toule
la lradiLion el qu'il doil exisler, dans la masse des manuscrits non inventoriés, bien
des délails originaux.
(3) Voir p. 15'2, n. 2.
NOTICE 1 221
(1) Yoir pp. 152, 155. Le ms. Ollobon. 180 emploie aus.si Q:7tocry.E7tëiv; tex Le, [J. 56~.
Sur l'emploi liLurgique de XEÀEUcrQ;'t'E, voir p. 152.
(2) I.e terme a souvent lin sens technique; voir p. 338, n. 5.
(3) Voir MM, 2, 297 : emploi dn tEPOÀOYLQ; dans le sens. de bénédiction nuptiale et
mention de la boulla délivrce nu prêtre pour la célébration du mariage.
(4) Celte notice insiste, surtout dans la recension K", sur le terme chartoularios,
qui désigne l'emploi de bureau des archontes supérieurs.
(5) Des écrits de ce genre sont attestéS, voir p. 330.
222 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OfFICES
&.7tOy.o:'t'c1.cr"o:cr~v ;
la fonction réelle, malgré ce dernier terme, comprend
des actions de secrétariat plutôt qu'un rôle actif dans l'adminis-
tration ;
logothète et rhéteur (9, 23). La définition des deux archontes est
peu satisfaisante. Le rédacteur admet d'abord pour le logothète
la même fonction que F G : définition verhale de F, discours
(~ catéchétiques ) d'après G. Mais la mise en écrit des hauts faits
de l'empereur ne revient pas normalement au logothètc; tout
discours d'apparat peut contenir des allusions flatteuses à
l'empereur; le fond du discours catéchétique et des grandes fêtes
est avant tout religieux. Le rédacteur minimise donc le rôle du
rhéteur, en lui attribuant la prédication populaire du dimanche;
il n'est plus d'accord sur ce point avec G 14. Il manque malheureu-
sement la définition du didascale, ou des didascales (voir 1 14 ?),
qui semblent dissociés comme dans F, 14 et 23 ; voir aussi H 15.
A cette époque, ou aux yeux de ces rédacteurs, la hiérarchie ensei-
gnante n'est guère considérée. Le rhéteur a même place que dans
F 21, H 21 ;
référendaire. Relevons le détail original que ce fonctionnaire va
présenter à l'empereur les métropolites et higoumènes nouvellement
promus, assurant les relations entre Église et Palais;
hypomnèmatographe, hiéromnèmôn et hypomimnèskôn. Les notices
confondent souvent des attributions du premier et du second,
puis du second et du troisième. En effet hypomnèmatographe et
hiéromnèmôn participent à une même action, mais à titre différent
et à un moment significatif distinct. Dans les ordinations des
métropolites, le premier joue son rôle durant la première phase,
surtout durant la séance des votes: c'est pourquoi on lui attribue
parfois le mènyma 1 , la notification du résultat. C'est au même
titre qu'il doit écrire le ptéron (ou la charte 2, très réduite, en forme
de billet), remis au consécrateur au début de la cérémonie d'ordi-
nation. La notice l, la seule à employer ce terme propre, sépare
donc assez nettement la fonction de chancellerie de l'hypomnè-
matographe de celle du hiéromnèmôn: celui-ci est également
préposé aux ordinations, mais il intervient principalement dans
la phase liturgique, comme pour la consécration des églises 3 •
Cependant, il. l'exemple de F G, bien qu'elle n'emploie pas le
mot y.w8b<.Lov, la notice 1 distingue bien la charge du kontakion
10. LISTE J
Il est manifeste que le seul point fixe qui reste est le hiérom-
nèmôn, chef de file d'une réelle troisième classe et qu'on ne déplace
NOTICES KI • K3 225
plus de son rang. Le caractère artificiel des pentades inférieures
fait que les rédacteurs succf'ssifs n'hésitent pas à transposer de
l'une à l'autre tous les autres archontes, de manière à composer
une nouvelle figure stylistique, comme les peintres varient les
couleurs ct les ornements, et les signataires, les volutes de leur
monocondyle. Un détail très mince rappelle parfois la réalité :
une omission, une addition, qui ne sont même plus caractéristiques
de l'époque de rédaction, car on suit un modèle; ainsi l'épi kriseôn
continue à être omis dans N (à la suite de F), tandis que L l'a
rétabli, selon G J. En plus de ses rapports avec F G, la notice J
conserve un système de numération proche de l'origine des
pentades. Bien qu'elle néglige d'inscrire au début é:~o:<; 7tpw'n), ses
pentades d'archontes commencent au protonotaire, de manière à
affirmer la supériorité des six premiers, mis hors cadre.
Les listes dépourvues de dé finitions n'ont plus grand intérêt
pour l'histoire des institutions à partir de cette date, à moins
qu'elles n'enregistrent quelque événement exceptionnel, comme ce
sera le cas au début du xv e siècle dans la liste P. La notice H s'est
contentée d'amorcer la définition des six premiers, avec des
termes techniques (Ëcpopoç, TlX.!J.e:LlX.<;) intéressants; elle s'est arrêtée
là, peut-être parce qu'il n'y avait qu'un verso à remplir. Ce sont
des contingences qui comptent pour une copie unique.
Il. NOTICES K
1. Manuscrits et éditions.
Nous partirons des copies les plus récentes pour remonter
jusqu'aux recensions les plus anciennes dont le lien avec l'île de
Chypre devient de plus en plus proche.
Trois copies sont l'œuvre de Jean Haghiomauras ou Santamaura 1,
c'est-à-dire originaire de Haghia Maura, en Chypre: Ambrosianus
(1) L'édition de Bernard Medonius esl joinLe, dans la BY7.anUne de Venise, :'tl \'dition
Ju Cllronicon Paschale, suivi du Pseudo-Codillus (en pagination séparée), Venise, 1729,
p. 201-206.
(2) tdiLion cilée plus bas, p. 241, n. 1.
(3) GOAR, Euchologion, 1647, p. 3 de la préface.
(4) G. MERCATI, • Un eucologio Ciprio che si cercava', Tradilio, 7 (1949-50),
p. 223-'2.32.
(5) K. J. CIIATZL,;PSALTL,;S, '0 xtmpw:; i:7dcrxo7toç 'AfLX6oüv.oç ~ Ae:uxcXpCùv re:pfL<xv6ç
(1572-1595), dans Ku7tp. L7t., 29 (1965), p. 63-6\).
(6) Pour bien fixer les références, j'appellerai Goar 1 le lexte qui se Lrouve p. 268-
272 (Ire éd.) = 222-226 (2 e éd.); Goar Il, le texte qui se trouve p. 274-279 (pe éd.)
= p. 22ï s. (2 e éd.). Le lexle inlernll'Jiaire Jans les deux édilions (p. 272 = p. 226)
esll'exlrail de la recension de Jean de Kitros par Blaslarès. Je ne tiendrai pas eompte
d'une lroisième édition : RUALLÈS-POTLÈS, Synlagma, 5, p. 534-538; elle dépend
d'une copie lardive (XVIIJ"-XIXe siècles) sans valeur.
NOTICES KI - K3 227
le ms aux mots ~~ &v6:Y'~''Iç tipfL6:~~ ct l'éditeur n'indique pas d'où
il a tiré la fin. ~ous ignorons quel est l'autre euchologe, dit
Allalianus anliquissimus, qui fournit à Goar la troisième notice.
'faintcnant, erla importe peu, car ce texte n'est pas plus ancien
que le premier et nous trouvons qu'il équivaut à celui du Parisinus
1321, copié par Santamaura. Plus tard, en 1691 et 1692, des
éditeurs de Venise introduisirent dans l'édition officielle de
l'Euchologion grec la taxis éditée par Goar l . Je n'en trouve pas
trace dans les descriptions bibliographiques de Legrand avant
cette date 2. Chrysanthos ~ otaras, qui a étudié le sujet à une date
favorable, constate que la formule des ordinations d'archontes
contenue dans l'cuchologe de Goar (1647) et dans l'euehologc de
Venise (1692) est en opposition avec celle que suit Syméon de
Thessalonique 3 • La raison, pour nous, est très simple: cette formule
tirée de l'euchologe Barbcrinus 390 passe dans l'édition de Goal',
puis dans celle de Venise avec la notice de même provenance.
Notaras a donc soupçonné la particularité des textes de l'euchologe
chypriote, sans pouvoir expliquer leur provenance au-delà de
l'édition de Goal'; mais les soupçons que le savant grec a pu
nourrir contre ses émules d'Occident ne sont pas justifiés.
Milan. Brera AB XI 47, copie de l'euchologion achevée par le
protopapas de Famagouste (Ammochostos), le 12 août 1573.
Autant que je puis en juger d'après la description 4 , sa notice est
(1) II est décrit en partie dans Rel'. des Ét. Byz., 15 (1957), p. 137-138. Je suppose
que l'acle synodal de 1295 est un faux parce qu'il cite comme évêque latin un certain
Photios; on ne sait pas ce que l'acte relient de vrai.
(2) Au folio C, un possesseur note que le manuscrit devint, aprcs la prise de la
capitale (en 1453), propriété d'un certain Luc ~otaras taboularios de Lesbos e't, après
la prise de Lesbos (en 14(2), propriété de Georges Sophianos de Phôkaia. Le copiste
a essayé de régulariser le style et l'orthographe d'une copie chypriole.
(3) Bibliographie complète; A. TL;RYN, Codices Valicani graeci ... notis inslrucli,
Vatican, 1961, p. 117-124. Les dates 1317-1320 sont celles des notes les plus récentes j
il doit y avoir des écritures plus anciennes, de la fin du XIIIe siècle.
(4) I::;dition dans N~oC; 'E).),:'lv" 15 (1921), p. 151-153.
NOTICES KI _ K3 229
du rituel de l'ordination épiscopale de l'archevêque de Chypre, où
figure, pour la première fois il. ma connaissance, la mention de
l'image de l'actas sur laquelle le candidat prononce ses trois
professions de foi, autre particularité d'un riLe étranger encore à
Byzance jusqu'à cette date l ; f. 158 ct suivants, modèles de lettres
privées, composées, semble-t-il, par Jean fils de Constantin
Sekretikos 2 ; la première est un modèle officiel du mandat délivré
par l'archiereus au père spirituel. Tout ce contexte et l'ensemble
du manuscrit témoignent d'une recherche sur les institutions
byzantines combinée avec le souci de maintenir des particularités
locales; le manuscrit, provenant des milieux administratifs, atteste
une coexistence sans heurts manifestes entre Grecs ct Latins, mais
on ne peut évaluer exactement le rapport entre la date incluse
dans certains actes ct celle de la formation générale du volume,
où apparaissent plusieurs mains.
Parisinus 1391, XIIIe siècle (après 1260) ; f. 211-213, recension K2.
Ce manuscrit est un manuel juridique composé pour le diocèse de
Paphos 3 ; il commence par la bulle d'Alexandre IV et pouvait
donc être cité ~[oÀoç .AÀ€;&vopou, seule explication possible de
l'expression utilisée par Dionysiou 489. Malgré cette mention, les
deux textes diffèrent notablement, comme nous allons le voir par
l'examen des diverses recensions.
Nous constatons, dans CP, texte ancien, d'une part que le nombre
et l'ordre des archontes sont constants dans les §§ 1,3,5 et, d'autre
part, que l'enclave formée par le § 4 rompt l'harmonie, d'autant
plus que le début du § 2 forme quasiment doublet avec le
numéro 15 c dans le § 4. Malgré la qualité du manuscrit, la notice
n'est pas nécessairement l'archétype; le rédacteur en tout cas y
ajoute des notes (§ 2 et 6) qui ne sc rencontrent pas dans les modèlrs
strictement byzantins.
La notice Goar l présente deux listes du
Goar 1 et Il.
chœur gauche inadéquates : 21 noms dans la
liste nue, 17 dans l'explication 2. Le rédactcur a développé et plus
loin que Goar II, par exemple pour le protonotaire, le canstrisios
et le hiéromnèmôn. Le § 2 est remplacé par une transition et le
§ 6, par une conclusion plus ample; toutes les notrs sont donc
concentrées dans le § 4 où disparaît cependant la mention de
l'ostiarios ct du lampadarios.
La notice Goar II, celle qui a passé dans l'euchologe édité
comme officiel, provient d'après l'éditeur d'un manuscriL très
ancien d'Allatius 3 ; à quelques variantes mineures près, ce n'est
autre qu~ le texte du Parisinus 1321, copié par le chypriote Jean
Santamaura et à peu près de même date sans doute que le
Barberinus 390 (= Goar 1). Au § l, le nombre des officiers du
chœur gauche passe à 19, par addition de kouboukès (lire koubou-
klcisios); mais dans la notice explicative correspondante, § 5, le
nombre passe à 23, par addition de lampadarios, périeiserchoménos,
bastagarios, myrodotès. Dans une étape suivante, on normalise les
deux listes: le Paris in. 1321 ajoute ces quatre noms à la liste nue,
mais en supplément, tandis que l'édition de l'Euchologe enregistre
définitivement cette recension. La définition des quatre premiers
(1) Les numéros sont ceux des paragraphes de l'édition ci-dessous, p. 557-560.
(2) GOAIl, Euchologion (Ire éd.), p. 268; ('le éd.), p. 222.
(3) Id. pre éd.), p. 274; ('le éd.), p. 227.
NOTICES KI - KJ
archontes est largement amplifiée dans un sens liturgique ct les
notes (§§ 2~ 4, 6) sont morlifiées par transposition, addition rt
a brévia tion.
Ces deux textes dérivent de celui du Parisinus 13~H (K2), par
remaniement du plan et des définitions. Les noms ajoutés ne
représentent qu'une recherche stylistique : le kouboukleisios a
disparu depuis longtemps de l'horizon ecclésiastique l ; 1tEp~e:~cre:p
X.O!J-EVOC; ct 1tEp~Çie:p6!J-EVOÇ sont des gloses de 1te:p~OOEU1'~C; ou de
Xtx1'oyup~tX.p~ç; ÀcxocruvtX.1tTIJC; forme doublet avec ÀtxocrUVtX.XTY):; 2 ci té
dans la même colonne (Goar II) ; fLUpoMTYjC; est un employé de
bas étage qui a pu accéder à un certain rang dans quelque église 3 ,
mais seul le nom de bastagarès ou bastagarios figure dans un
euchologe antérieur 4 • Sans doute le développement donné à des
définitions signifie quelque chose au XVIe siècle; leur contenu n'a
aucune valeur pour ]a période antérieure, sinon par référence au
texte authentique de la notice ancienne de Chypre. Pour nous, les
deux recensions éditées par Goar n'entrent plus en ligne de compte,
puisque nous disposons de leur source.
La recension K 3 est représentée par Dionysiou
K2 et K3.
480 (= D) et Parisinus 1140 A (= Pl. A s'en
tenir au témoignage de D, le texte proviendrait d'un volume de
même genre que Parisin. 1391, c'est-à-dire le manuel d'un évêché
de Chypre commençant par la bulle d'Alexandre IV. Le titre de P
est perdu, mais il est probable que le copiste du texte, étranger
aux choses de Chypre, l'avait modifié, comme il a essayé d'arranger
par-ci par-là le style provincial très prononcé de D, pour ne rien
dire de son orthographe; les deux témoins de K 3 sont indépendants
l'un de l'autre mais remontent à un archétype commun un peu
lointain. Le rapport avec K2 est différent.
La première différence est que K 3 omet la liste nue et surtout
qu'elle n'adopte pas explicitement la division si typique en deux
(1) Il n'apparaît. que dans un suppl~menL propre à Dionysiuu 120 : voir p. G48.
('.2) Dl:CANCt:, Glossarium, 789 ; perperam laosynapLes appellatur in codicr Allatiano
r = éd. Goarj. Cette forme se retrouve dans diverses recensions manuscrites: les
copistes pensent plus facilement à cruVCl7tTW ou à la prière O'UVCl'.7tTI]. D'orùinaire je
lIarde l'orthographe du document cité, sans chercher à harmoniser.
(3) Peut-être nc faut-il pas C'xc1ure une confusion tardive VOfJ.OMTTj<; - fLupu36TTj<;,
CUl' même dans la prépul'Ution du fLupoV (le sainL-chrême) le rituelnc cite pas cet employ~
specialisé.
(4) La formule d'ordinaLion du céroféraire C't depotatos : (GoAR, EUcJlOlogiol1,
p. 237 (1 re éd.), p. 1!l8 (~e PO.), l'st intitulée dans lin manuscrit du XVIe S. : XEtpOTovLIX
xTjpocp6pou )(OCL ~OCO''tclYOCpTj : DM ITRIEVSKIJ, EuxoÀ6ytOC, p. 6!l1. Ce n 'cst don c flu'un
nom populaire d'une charge, dont la fonction, d'après la formule, consistait il :
7tpOTptXEtV ÀocfJ.7t1X8Tjcp6pov TWV ocy[wv [J.uO'TTjpLwv. Voir la fonction de dépotatos dans
le Traité des ofTices, éd. Verpeaux, p. 264.
232 THADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
(1) \" oir p. 211, avec tableau comparatif de H et K, dans la partie inférieure que
la recension KI ne connalL pas ou dont elle n'a que l'amorce.
(2) Yoir plus loin, p. 240, et PG, 119, 972.
(3) Omission par K' du terme technique b<7tP0(fCl)7t€U€l (KI, K").
NOTICES KI . KJ 233
(1) Dans la notice l 15, on trouve &:v,xlJ.v'lJo"Lv; mais le Lexle n'esl pas compleL.
234 TRADITION ET CO;\,TENU DES LISTES D'OFFICES
K'
I J alali nus 3(i ï
",-,
",
"
'~'\..
~-----
}\..
l'urisillUs 13V 1 1
.j.
l'arisinllS
///'''''"" 11·10 A
(1) Plusieurs exemples de titulature de cette époque apparaissent dans les notes
marginales de mss chypriotes: Byz. Zeit., 44 (1951), 99-101.
(2) Le Parisinus 1391, témoin de la recension Kt, parle seul de {)epy1)v ; associé
à CJ"t'cxup6ç, le terme évoque le porte-croix et le porte-crosse des processions latines.
(3) Voir Regestes, 1195. M. JUGIE, «Un opuscule inédit de Néophyte lB Reclus ... ~,
Reu. des El. Byz., 7 (1949), 1-11.
(4) Les relations avec le patriarcat de Nicée sont attestées par des actes du début
du XIIIe siècle: K. CHATZÈPSALTF.S, 'H è:xxÀ7)O'Lot T'iiç Kû1t'pou xo:t "t'o tv N ~xcx[11' 1t'CX"t'pLCXp-
XE'i:ov, dans Ku1t'p. ~1t'., '28 (1964), 136-173.
NOTICES KI - K3 ~37
4. Les définitions.
Les rapports entre les trois recenSlOns anciennes nous portent
à mettre en tête Ki, la plus concise, qui donne aussi la liste de
noms la plus brève. K2 amplifie certaines définitions de la précé-
dente; c'est la seule rédaction qui définit méthodiquement tous
les archontes, y compris ceux de la fin, ou du chœur gauche.
K 3 est de style tout différent, mais ne poursuit guère les définitions
au-delà de la liste K 1. nu point de vue littéral, chacune des
rédactions manifeste son provincialisme de manière différente; on
peut citer seulement une erreur commune: U7tO ,wv yovcX,wv, que
K2 corrige cependant È7tt 't"wv yovcX,wv dans la seconde partie (§ 5).
Les notes intercalaires sont propres à K2 (§ 2, 4, 6).
Parmi les titres dont la définition est à la fois commune aux
trois recensions et s'éloigne de la tradition byzantine du XIIIe siècle,
il faut citer le sacellaire et le sakelliou, puis le logothète.
(1) La langue est typique surtout dans K" et K' (dans le Dionysiou 489, en parti-
culicr; voir p. 560 l'exemple dt' son orthographe). L(:s provincialismes restent très
discrets dans Ki (palalinus 367) : 5 e:t(Je:Oci~1), 13 ipOpe:ë: 't'ov ~PXLe:pécxv 't'à Ù1't'0yovcXTIlV,
14 8dxve:~. Le caractère du manuscrit d'origine corrobore souvent - cela est évident
pour les noUces ùe Chypre - la provenance provinciale ùu texte. Ainsi à l'excellente
argumentation de Kriaras, qui restitue à l'Ue de Chypre l'Analclèma sur la prise de
Constantinopll', il faut ajouter que le texte est copié au même endroit: voir mon
tompte rendu dans Rev. des É'l. Hyz., 25 (1967), p. 259-260.
238 THADITIOi't ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
12. LISTE L
(1) Dans la liste qui va suivre, il est impossible d'apprécier à leur jusLe valeur
tous les manuscrits dont beaucoup sont cités seulement d'après les catalogues. Si la
description donnée est exacte, les risques d'erreur sont limités; en cas de dout!', en
pm'Uculicr lorsque la finale n'est pas connue, je classe les témoins dans lu première
liste (avec J1nale VO'TlXptCAlV) qui est de loin la mieux fournie.
(2) Le lexte proposé en appendice ne peut être considéré comme une édition
critique. Quelques autres indices pourraienl entrer en considération. Le titre ne varie
LISTE L 243
sommaire en parlanl de la yarianle qui fait du priIlllclCr des
t/nlail'fs, Ir primicirr des labou/arioi et des anagnôslai; ensuite
vient un groupe spécial de manuscrits où la notice reçoit un
supplément de longueur 'Variable; enfin je relèverai les manuscrits
de la notice en ycrs de Blastarès, décalque de la liste L. Je relève
les détails concernant mégas chartophylax et surtout le système
de numération, lorsque je les connais directement.
guère que pal' la disposition des mêmes éléments; dans quelques manuscrits de
B1astarès le titre est précédé de LXOl't"E:t ('t'ci rijC;,..). II n'y a pas grand-chose à tirer des
variantes vou(J.oM't'7)C; - vou(J.t086't'7)C; - vO(J.o86't"1)C; ; la forme pure vou(J.~o86't'7)C; est rare,
bien que le lexique juridique donne le sens de voù(J.tOV (ou voù(J.!J.tov); vO(J.o86't'7)C; est
presque aussi fréquent que VOU (J.o 86't'7)c;.
(1) PS!'l:Do-KoDINOS, éd. Verpcaux, p. ~97; liste-appendice de l'Hexabiblos.
244 TRADITION ET CONTENU OES LISTES D'OFFICES
(1) Telle est la forme du texte édité pal' BlWERIDGE, Synodicon, II, 2," parl., p. '272.
(.~) H. GELZEH, C'ngedruckle ... Texle de,. IVoliliue episcopalulln! (AlJhandl. d. k.
Bayer. Ak. d. Wiss., 1 kl., band 21, aM. :~), ~Iüllchen, 1900, p. 607. A. PAPADOPOUl.OS-
KERAMEüS, 'IepoaoÀufLVnX-l) BtoÀw81pçYj, 4, p. 6·1; l'uutem du catalogue fail état
de la date 13tl6 (Ekthésis de Nil) qui n'est pas une date de copie. Le texte du Traité
des offices (éd. Verpeaux, p. IDS), annexé il ce volume, provient d'ailleurs.
(3) Cf. PSEliDO-KoDINOS, éd. Verpeaux, p. 330 (en note S, lire lome 5).
246 T1tADITlON ET CO~TENU DES LISTES D'OFFICES
(1) Lu runyoi du catalogue il PG, l:lï, lza sern donc corrigé: PG, 119, gZ·1, ou
BEVERIDGI::, Synodicon, II, 2, 27"2 (les ùeux éditions étant du même type avec dilTérence
dans le système de numéwlation).
248 TRADITION ET CO:'liTENU DES LISTES D'OFFICES
(1) P. CA:"ART, Catalogue des manuscrits grers de l' ~1rc"ivio di SaI! Pielro (Stlldi e
Tcsti, 216), Horne, Hl66, p. 33. L'auteur m'a fourni les renseignem~nts uliles au sujet
des VaUe. 162 el 841, auxquels il renvoie, mnis dont le catalogue ne permettait pas
d'estimer l'etat exact.
(2) Je ne tiens pas eompte des variantes rtptfl.fl.t-, 't"cd3ouÀÀlX-.
LISTE L 249
(1) PSEVDO-KoDIJ'WS, éd. Verpeaux, p. 296; l'éditeur estime que tout le ms n'est
pas du XIVe.
(2) On voit que toute~ les varianLes n'ont pas même ligne de pal'lage; xcx! se
rencontre dans Geneu. 23 avec finale 'Jo't'cxp!Cl)v.
(3) Texte p. 564; ci-dessous, p. 251.
9
250 THADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
D. Appendices de la liste L.
Certaines copies ajoutent à la liste-type un appendice de quelques
noms. La forme la plus connue est celle qui fut diffusée dans les
copies du Pseudo-Kodinos par Darmarios et qui figure dans
l'édition de Junius s, faite d'après le Palalinus 414. Mais le respon-
sable de cette addition n'est pas Darmarios lui-même. Un ms tout
(1) Voir à ce sujet la note de V. Laurent dans Échos d'Or., 34 (1935), p. 45'2. Il
n'y a pas d'autre cas aussi évident d'une méprise semblable; eHe pourraiL expliquer
certaines anomalies de transposition des rangs: ci-dessus, p. 190, n. 4. Mais on ne
peut se prononcer sur le genre de la faute, si l'on ne dispose pa~ du modèle et de sa
copie.
(2) M. MANOt.:SSAKAS, MlXXlXplou IiItÀlX8e:À<pe;(lXe; 'toi) Xpuooxe:<pocÀou cXvtX80'tlX Xpov~xcX
al)(..I.e:~W!llX'tlX (1344-1346) de; 860 lX1J'toypoc<poue; MlXpX~lXVOÙe; XW8UtlXe;, extrai l de
07]OlXUp!cr(..l.lX'tlX, 4 (HJ67). 19 p. ; je ne sais pas en quoi consiste exactement la fonction
du métropolite Makarios, en tant que didascale œcuménique.
(3) Gr('lser, estimant que le texte n'esl pas du Curopalate, le l'envoie en note:
Bonn, 113 = PG, 157, 125.
LISTE L 251
(1) Dans l'Mition de Verpeaux (PsF.uDo-KoDlNOS, p. 319, apparat 33), est enre-
gislrée une addilion au texte par le Vindob. (sigle P), addition reproduisant la note,
r~sumé de Balsamon, contenue dans Genevensis 23 (ci-dessous, p. 564). Elle sc trouve
également dans Parisin. 2762.
(2) CANTACUZÈNE, Historia lIl, 1 : PG, 153,412 A.
(3) Calcul du cycle solaire: "t"o -rpé:xov iXp"dwç ,ÇWlJ.y' (l:n.1-1335) : S!Jnlagma, M.
Hhallès-Potlcs, p. 415 = PG, 145, 81 A.
LISTE L 255
nouveau rang, la liste L n'a pas été mise à jour ct, à la date où
elle fut copiée, le chartophylax n'était pas encore mégas.
La note que le Genevensis ajoute à sa copie nous permet-elle
de remonter plus haut? Bien qu'il soit du xv e siècle, ce manuscrit
jouit d'une certaine autorité. Sans compter le Livre de l'éparque
et les deux actes d'Alexis 1er Comnène connus par ce ms unique,
une autre pièce peut nous désigner le contexte historique. De
même que le Paris. 396 est un des rares témoins de la notitia des
évêchés du règne d'Isaac II Angel, le Genevensis, peu après la
liste des offices, contient au f. 153 la notitia des évêchés qui corres-
pond au règne d'Alexis III Comnène (Ange) 2. La note dit ceci:
« Telle est la taxis moderne et qui a force de loi actuellement dans
l'administration de la Grande Église de CP. Si en d'autres ouvrages
cette taxis se rencontre enregistrée différemment, une telle
disposition est plus ancienne et n'a plus cours à présent. » A coup
sûr la Ilote n'a aucun sens si elle est de la même date que sa copie,
au début du xv e siècle; elle figurait certainement dans un manuscrit
antérieur qui a servi au compilateur, ou bien le Genevensis
reproduit une compilation antérieure. Que représentaient à cette
date hypothétique, aux yeux du compilateur, les taxeis auxquelles
il fait allusion, nous ne pouvons le dire. Il est cependant remar-
quable que cette note soit suivie d'une amorce d'explication des
offices composée d'extraits de Balsamon tirés de sa dissertation
sur le chartophylax 3 • Cela nous ramènerait encore vers la fin
du XIIe siècle. Mais ce n'est qu'une date idéale; deux manuscrits
seulement, Paris. 2762 et Vind. hisl. 24, connaissent le même
début de notice sans la réflexion initiale. Nous laisserons donc
au Gcnevensis et à sa note leur date réelle; même si elle est
empruntée il un volume notablement antérieur, la réflexion n'a
aucune portée pratique pour nous, à part qu'elle confirme la
vogue de la liste au cours du XIVe siècle. La tradition manuscrite
commence très nettement avec cc siècle 4 ; pour admettre une date
même légèrement antérieure, il faudrait trouver des copies qui en
témoignent explicitement.
12 12 12 12 hiéromnèmôn 12 12
15 17 13 13 hypomimnèskôn 17 17
14 13 append. 14 did. évangile 18 19
23 14 - 15 did. apôtre 19 20
omo 15 - 16 did. psal1tier. 20 21
13 16 17 17 épi gonu lôn 13 16
<19> 18 18 18 épi kriseôn am. am.
16 19 19 19 épi déèseôn 14 13
20 20 20 20 épi katastaseôs 16 14
18 21 21 21 épi sékrétôn 15 15
17 22 22 22 archonte monast. 22 22
omo 23 23 23 - églises 23 23
omo omo 24 24 - évangile 24 24
29 29 25 25 - antiminsiou 25 25
28 28 26 26 - phôtôn 26 26
21 24 14 27 rhéteur 21 18
f
28 ostiaire a 27
22 25 15 \
1 29 ostiaire b. 28 ~ 27
30 30 16 30 noumodotès 38 ? 28
31 31 append. 31 primicier d. notaires 35, 37 ? 32
9-1
258 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
(1) Ot;DOT, Acta, p. 112; noter qu'il s'agil d'un lecteur prêt à recevoir le diaconat.
(2) LAURENT, Corpus (index du t. 5), p. 510.
(3) Voir liste p. 532; les aulrcs notaires menlionncnl leur lilrc de diacre, landis
qu'un groupe signe simp1emcnl : 0 lv 1tCXTptCXPXL>w'rç vOTcxpLotç; voir p, 384, n. 3.
(4) MM, IV, 31'2, 4.
(5) cr. Reqesles, 1055; sur les taboularioi de Smyrne, voir ci-dessus, p. 120-121.
NOTICE M 259
13. NOTICE M
(1) Microfilm fragmentaire à notre Institut, pris par le R. P. Laurent. Les folios
ne sont pas visibles; le texte commence sur un verso (vers les fT. 2;)0-255 du ms. ?)
et, du recto suivant, je ne connais que ce qui apparaît sur la même photog-raphie,
une bande de deux ou trois centimètres de texte: titre de l'archonte el début de
définition.
(2) [fegesles, IOS7 ; à la parution du volume, on ne connaissait que deux manuscrits
de ce lexte; en plus du Meteor., il a une copie plus étendue à l'Athos, manuscrit de
Laura 0 SI, f. 146 (d'après le catalogue).
260 TflADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
original? Meteorellsis
17 hypomimni'skôn
18 épi kriseôn
19 épi dééseôn
20 épi sékrétôn
21 épi kataslaseos
(1) Ce détail donne une datation relative; L'auteur aurait pu trouver, en eJTet.,
dans N et 0, des éléments qu'il a cmpruntés à leurs sourCeS. Un compilateur plus
tardif n'aurait pas défini le sacellaire comme les auteurs du XIIle si~cle et il aurait
mentionné l'archonte des monastères, second du sacellaire, dans le même sens que :'i
et 0, s'il avait connu la rectification.
('2) Pontanus attribue au codex Augl1slanus (Monacensis 442) une dénnition du
sacellaire qui est tirée en fait d'une lettre de Gerlach il Crusius : voir ci-dessus, p. 203,
n. 2. Cette défini Lion (enregistrée aussi par DGCA:"IGE, Glossarium, 1320, en bas)
attribue au sacellaire une juridiction yugue sur moines et prêtres, puis sur les monas-
lères; le texte n'est pas byzantin.
(3) Voir H 5 et 20 j XCt60ÀtxwII est lu xÀllptXWII par un copiste très distr<lit.
NOTICE M 263
d'une hiérarchie académique ou universitaire, dont la notion n'a
jamais pénétré les listes d'archontps. La richc!'se de la notice M
n'est qu'apparente : c'est un trésor de compilateur. La notice F
présente déjà semblable anomalie: un spul didascale de l'Évangile,
deux didascales du Psautier, F 14 ct 2~t On compte à peine sur
le premier pour la pr{'dieation, encore moins, certainement, pour
un enseignement supérieur; il la mème époque, il y aurait eu
cependant deux didascales du Psautier, sans attribution connue.
Peut-être s'agit-il là des professeurs d'Écriture Sainte du patriarcat
de Nicée; de cette époque nous sont restés des opuscules sur les
Psaumes de Nicéphore Blemmydès, l'un des professeurs les plus
connus. La notice M renverse le rapport : un seul didascale du
Psautier et deux respectivement pour l'Évangile et l'Apôtre; puis,
un second didascale prend dans les rangs une place très proche
de celle qu'occupent les deux didascales du Psautier: voir F 23,
M 21. Cela ressemble fort à un arrangement sur le papier, suggéré
peut-être par l'apparition dans les dignités auliques d'un protapos-
tolarios. Un chassé-croisé complexe entre les sources, puis entre
les sources livresques et la réalité, s'est produit. En 1277,
. postérieurement sans doute à la notice F, un didascale de l'Apôtre
signe en bonne place parmi les archontes l ; à la même date
Grégoire de Chypre, le futur patriarche Georges II, est protapos-
tolarios dans le clergé palatin 2, c'est-à-dire qu'il a le privilège de
lire prophéties et épîtres aux cérémonies impériales. Est-ce le
terme prôtapostolarios qui attire prôtodidascalos, puis l'addition
du deuteros ? Cela me paraît très vraisemblable, de la part d'un
auteur qui utilise les sources du XIIIe siècle. D'autres indices nous
montrent qu'il a utilisé les notices F et G ; la première définition
du logothète (8 a), contaminée par quelque note marginale sur le
canstrisios, additionne F et G; la seconde (8 b), interpolation
postérieure, additionne N et O. C'est sans doute en voulant corriger
la hiérarchie des didascales de F que le rédacteur aboutit à un
résultat peu satisfaisant; ces premiers et seconds didascales ne
sont pas attestés ailleurs parmi les archontes ecclésiastiques.
La notice M est donc une compilation de seconde main. Son
choix des sources et quelques passages originaux concernant les
douze premiers archontes la font paraître plus ancienne que ne le
laissaient supposer la date et l'état de ses copies; un compilateur
14. NOTICE N
(1) PSEUDO-KoDlNOS, éd. Verpeaux, p. 56-62,66. Les manuscrits sont cités p. 71-12.
Le texte est associé au De ofTicil1.libus depuis J'édition de Junius, suivie par Gretser :
Bonn, 3-6 = PG, 157, 25-29.
NOTICE N 265
Vindobon. hisl. 24 (f. 365 v ), recueil canonique du XVIe siècle
indépendant du Pseudo-Kodinos 1 • Tous ces manuscrits, dont nous
connaissons les modèles, sont négligeables; on retiendra cependant
que cette tradition, par fidélité à un archétype, ne donne pas au
chartophylax le titre de mégas. Les manuscrits indépendants sont
les suivants :
Atheniensis B N 483, f. 140v -141 : notice N copiée à la suite de
la notice L (ci-dessus, p. 243). La numération des pentades va
de 1 à 8.
Alhon. Panleleemon 152, f. 334 v • La ressemblance avec le
Parisinus 1360 (ci-dessus, p. 250) s'arrête à la copie d'une lettre
de Sophianos, précédée de la liste L. Une date 1426, dans la partie
inférieure, après le f. 302v , ne vaut peut-être que pour la copie de
ce wpplément, où se trouve aussi la notice palatine versifiée
attribuée à Phakrasès 2 et plus loin, f. 338, l'Eklhésis de Nil. Un
manuscrit de ce genre montre que la rencontre entre les deux
textes (L et N) est purement fortuite.
Halki Panagia 157, XIVe-XV e siècle, mélanges de correspondances
réelles et fictives 3 ; f. 303-304, notice N, avec numération arrêtée
à la pentade huit, la première étant intitulée t~cXc;.
Parisinus 1310, xv e siècle; mélanges très divers où l'on remarque,
f. 5-16 v , un "EÀe:yxoc; XCXTOC rpOCLXW\I, transformé dans le catalogue de
Omont en (~ attaque contre les Latins l) ; f. 406 r _v , notice précédée
de la liste L et recopiée comme elle dans Parisin. 1766 ; numération
arrêtée à la pentade huit.
Veneius Marcianus 183 (an. 1359) ; manuel d'Harménopoulos, le
plus ancien témoin daté; f. 244 r _v , notice dont je reproduis le
texte. La date cependant ne concerne pas la notice, écrite de
seconde main; cette écriture diffère de celle du copiste principal
et aussi de celle qui a écrit certaines notes marginales et les
folios 291-292, qui viennent après la colophon4.. La copie de la
notice ne semble pas antérieure au xv e siècle; elle est précédée
de la liste L (voir p. 249).
(1) Sur les de'Jx premiers, voir PSEUDO-KoDINOS, éd. Verpeaux, p. 81·82. Le
Vi/ldobon. contient également les verS de Blastarès (ibid., p. 315), une liste palatine
(ibid., p. 296) ; je ne connais pas la teneur de cette copie. Je néglige aussi le Cairensis
Patriarch. 71 (219i, copié en 1604, dont le texte est mutilé au début.
(2) PSEUDO-KoDINOS, éd. Verpeaux, p. 330 (liste IV) ; p. 295 (liste 1). Le Parisinus
1360 ne contient que cette seconde liste, appendice normal de l'Hexabiblos.
(3) Certaines lettres concernent les tl'oul.Jles de la querelle hésychaste :
J. MEYENDORFF, Introduction à l'élude de Grégoire Pula mas, Paris, 1959, p. 408.
(4) Sur ce manuscrit, remarques de J. VEflPEAUX, dans Rev. des Ét. Byz., 21 (1963),
p.229.
266 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
1
1
-
F -
Notices
......
G
Notice N
-
J
Listes
"-
-
L
12 12 12 hi6romnèmôn 12 12 1
13 17 13 épi ~onalôn 16 17
16 19 14 épi déèseôn 19 19
1
18 21 15 épi sékrétôn 20 20
20 20 16 épi katastascâs 21 'lI
(om.) (+ épi kriscôn) (om.) (+ épi kriseôn) (+ 6pi kriseôn)
15 13 17 hypomimnèskôn 17 13
14 append. 18 didascale Ev. 13 14 1
1
omo - 19 didascale Ap. 14 15
23 - 20 didascale Ps. 15 16
21 14 21 rhéteur 24 27 i
\ 22 22 archonte monastères 22 22
17 1
1 23 23 - églises 23 23
omo 24 24 - évangile om. 21 1
28 '25 25 - phôlôn 28 '26
- 29
,,~
29 26 26 antiminsiôn ~;)
-- fin
27 ostiarios a ( '28
22 Î 15 \ ( ~O
')-
( ? 28 ostiarios b. 29
24 + noumodotès 29 protopapas 27 omo
1
25 30 deu t6rcuôn (prêtres) am. omo
31 deutéreuôn (diacres) 26 omo
1
T T T 1
(1) Par contre, un terme technique apparaît dans N '28 : second osliarios portant
le monobamboulon, qui devkndra dibamboulon dans R; voir p. 284, n. 4.
270 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
-
F
I-G - H J N (a)
I-
N (b)
app. ~fosqu.
1
24 32 18 27 29 protopapas 29
25 33 30 deutér. des prêtres 30
35 17 26 31 deutér. des diacres 31
[30 prim. not. 30 31 ]
36 22 32 prôtopsaltès 32
<
l deux
33 domeslikoi a-b , dom est.
31 dom. a-b 37 (singul.) 23 32 ? 33
32 38 24 33 (plur.) 34 laosynaktès 34
33 (= N b) 39(=Nb) 35 primicier-taboularioi 35-anagnOst.
34 (cod. Roe) 40 34 36 archôn kontakia 36
1 35 37 primic.-anagnôstai
(38 app. Dio- 38 nomikos 38
nys.)
,j. 39 prOtokanonarchos
(40) 19 40 exarque 40
(36) 41 ekklèsiarchès
(41) : des por- 42 dom. tou = 32 42 < 39 (singul.)
tes sékrétou. 43> domest. des portes
26 (plur.) 44 chartoularios
28 (plur.) 45 dépotatos 41
46 épi t. podéas
(1) Ces variations de singulier et de pluriel montrent que les rédacteurs perdent
de vue le but de la composition j sans doute le titre b~~b<'L([ est très large, mais il
s'agit des officiers les plus notables et non de tous les employés de l'Église.
(2) Th. H. PAPADOPOULLOS, Siudies and documents relaling io Ihe hislory or the
gree" church and people under iurlcish domination, Bruxelles, 1952, p. 78, note 1.
J'évite de signaler des erreurs de ce genre, mais celle remarque en dit très long sur
la manière dont les auteurs de monographies utilisent la nolice dite de Kodinos;
eette hypothèse sur le rang antérieur du prôtekdikos est une absurdité.
274 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
15. NOTICE 0
32 29 29 prolopapas
33 30 deutc\r, des prêlres
30 1
35 31 31 deuLér. des diacres
30 - . . . ct
(N a, 3 ;): prlmlcler es :32 primicier des noLaires
laboulal'ioi)
31 33 ct notaires
37 (singul.) 32-33 deux dom. 34 domeslikos
38 34 35 laosynaktès
39 35 36 printic. des anagnôstai
40 3e; 37 al'cMn des konlakia
13 (pluriel) 38 épi l. eu laxias
42 (Na, 42-43 : dom. des 39 domcslikoi du sékrélon
portes)
41 40 el épiskopeianoi
41 primic. des excubilores
16. LISTES P
pl : texte du Vindobonensis.
La liste se divise en deux parties, dont la distinction est marquée
dans la copie par une croix initiale. La note finale énonce le critère
adopté par le rédacteur pour le classement en deux parties : selon
lui, il n'existe que cinq pentades et comme l'hexade antérieure est
réduite à cinq membres, le total tombe juste à vingt-cinq. Cette
hiérarchie archontale est calquée sur la liste L, car elle retrouve
les deux groupes €.7tL et &pX(1)V L 17-21 et 22-26, de même que le
groupe précédent L 12-16 ; la seule différence consiste à remplacer
l'archôn de l'évangile par celui des ecclésiarques, mais l'archonte
de l'antiminsion précède encore l'archonte phôtôn, comme dans L.
L'archonte de l'évangile est assez instable, comme nous l'avons
constaté plusieurs fois; ce n'est peut-être qu'un doublet de
l'archonte des kontakia 1, relégué ici parmi les inférieurs non
classés. L'ecclésiarque reparaît dans un contexte semblable à celui
de la liste D 25-26 ; au début du xv e , celui qui émerge comme chef
de groupe ou comme muni d'un poste individuel plus éminent,
prépare la nomination d'un grand ecclésiarque 2 , ehose faite ou
très proche dans la notice P2.
La seconde partie comprend les noms qu'il est normal de trouver
dans un supplément ou un appendice. Mais le rédacteur a aban-
donné le principe de classement de la listeL: le primicier des
notaires est presque au même échelon numérique, mais il est
déchu de sa classe d'archonte et passe, comme dans les notices N
et 0, parmi des offices liturgiques après le protopapas ; le rhéteurS
subit une déchéance semblable, avec les ostiaires, par suppression
d'une sixième pentade. D'une certaine façon, la liste reproduit,
par sa division bipartite et le placement du grand protopapas en tête
de la seconde série, une répartition analogue à celle de la notice de
Chypre K. Il est notoire qu'au début du siècle des tractations
mirent les milieux de l'Église byzantine en contact avec celle de
Chypre : le principal envoyé, Joseph Bryennios, a laissé des notes
(1) L'archonte de l'f:vangile est omis dans F et J; voir tableau, p. 256. L'archonte
des kontakia, attesté dos le xe siècle (voir p. 201, n. 1), est également omis par F
qui connaît seulement un domeslikos de l'ambon; mais un manuscrit de cette notice
réintroduit l'archonte des kontakia : voir pp. 197, 201.
(2) Voir p. 286.
(3) Le rhéteur est ajouté de seconde main; la place qu'il prend dans la colonne
régulière montre bien qu'il n'était pas prévu en cet endroit.
10
282 TIlADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
sur cette affaire dont parle aussi l'un de ses correspondants, Jean
Chorlasm(\nos 1. Onf' influr-ncf' direet~ rie cc côté est peu probable;
le rédacteur a souligné la place du protopapas en suivant une
tendanc~ très sensible dans la plupart des li~trs. Seul détonnr
peut-être le qualificatif de mégas, que l'on ne s'attend pas à voir
attribuer au protopapas de la Grande-Église; de même que nous
ignorons la raison exacte de l'attribution du titre mégas à l'archi-
diacre (dans K 15 cl, il n'y a pas de raison Ï<:i qu'il soit donné
au protopapas 2• L'ordre d'énumération des emplois inférieurs parait
conforme <1 la logique : le groupe 32-37 comprend drs employés
de police ct du service cl'ordre, sans distinction de liturgie et de
sékréton ; le groupe 39-44, des clercs qui assurent les chants des
offices; parmi ces derniers, les lecteurs sont sans doute mentionnés,
non pour l'ordre mineur qu'ils détiennent, mais parce que le
recrutement des précédents se fait dans leurs rangs. Entre les deux
groupes figure un inconnu; le nom cX.xGt't'oc~~TI)'t'oç ne semble pas
attesté ailleurs 3 , et si c'est une faute de copie, le contexte des
autres listes ne suggère aucune explication.
p2 : texte du Baroccianus.
La place du sakellarios en tête de la hiérarchie des archontes
et le cadre de cinq pentades établissent la parenté avec pl; dans
le temps, nous restons sous l'influence de la législation du patriarche
Matthieu 1er . Les différences proviennent d'un choix de rédacteur
dont le titre du texte nous indique une des raisons: il veut donner
un état de la hiérarchie qui convient à Sainte-Sophie et à n'importe
quelle métropole. La notice H, qui réduit elle aussi dans une
proportion analogue le nombre des archontes, en particulier les
didascales et les È1t~, se présentait dans sa conclusion comme
modèle yalable pour toute métropole. Le principe des cinq pentades
est loin d'être observé ici de la même manière que dans pl; la
troisième et la quatrième (Pl 11-15, 16-20 = L 12-16, 17-21) sont
condensés en une seule p2 11-15; dans la quatrième (P2) nous
retrouvons L 22-26 et non pl 21-25, c'est-à-dire que l'archonte
de l'évangile reparaît, mais en tête du groupe.
La cinquième pentade p2 est fausse numériquement; le copiste
fait encore un choix qui consiste d'abord à éliminer le groupe de
(1) Lettre 11, dans Vindobon. suppl. 75, f. 193; la. lettre, aùrcssee à Joseph
(Bryennios), parle des trois légats (7tpE:0"6e:UTOd) envoyés en Chypre.
(2) Voir p. 136-137; p. 293.
(3) Dans le contexte, après les épiskopeianoi, le prédicat pourrait s'appliquer à
un officier de police exempt de tout contrôle, une sorte de policier secret donll'autoritè
connaît seule l'identité ou reçoit les rapports.
LISTES pl _ p2 283
(1) Nous sommes trop loin du xe siècle où l'on cite un protovestiaire du patriarche:
voir p. 46; ~Lo"TtOCpLOÇ sc trouve aussi dans Vind.j. 15; voir p. 569.
(2) Ils sont cités d'après l'Euch. Allatianus (en principe Barberinus 390) : GOAR,
Euchologion, 1647, p. 641 : 0 o"xe:uotpuÀoc~ fle:TOC TW'J un:' OCÔTOÜ XOCPTOUÀOCPLWV xoct ol
XOCPTOU).OCptoL fle:TOC TW'J ùn:' OCÙTW'J 8e:wpwv; il s'agit de la prépal'a lion du myron
(saint-chrême), réservée en effet au skévophylax. C'est un cas où on doit admettre
que l'Euchologe de Chypre (copié en 1576) relient des textes et des usages proprement
byzantins. Les autres formulaires édités par Goar n'ont pas tous ces détails, qui doivent
provenir d'un cuchologe de la capitale.
(3) Voir note du Genev. 23, p. 564; O"T6flOC appartient à une définilion traditionnelle
du chartophylax et jamais du sacellaire.
(4) Voir la notice, p. 322.
(5) Acte de 1401 : MM, II, p. 523.
284 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
17. NOTICE R
que, dans le langage courant, lampadarios (~tait plus usité qu'ostiarios j ce dernier mot
n'évoquait pas l'instrument (lampas) de l'olllce. Ces osLiaires, porteurs de /lambeaux,
ofJJciaient à l'extérieur, car à l'intérieur de l'église, les dépotaloi-céroféraires partici-
paient aux processions rituelles; le narthex dont ils étaient munis (voir p. 270, n. 6)
n'était peut-être pas uniquement une baguette, insigne de service d'ordre, mais devait
pouvoir servir de support à des flambeaux ou des cierges; ce n'est qu'une hypothèse
tirée de la formule traditionnelle d'ordination qui assimile dépotatos ct X7)po!popoç.
(1) Cet arrangement consiste à placer le deutc,reuôn après le protopapas, selon
la logique de la préséance: voir tableaux, pp. 268 et 272. Mais le rapport entre li' et G
l'este assez lointain et indirect.
(2) Psrq;Do-KoDlNOS, éd. Yerpeaux, p. 190, 7, etc. ; dans une liste aulique, il est
désigné IJ-c(Co"rwp "roi) Y-Àl}POU : p. 339, 151-152. Il existait probablement un maïstor
du Palais, qui n'etait pas clerc et qui pouvait diriger des divertissements profanes.
(3) Le m('gas protopapas figure pour la première fois en D 30; l'archidiacre en
G 34, puis H 17; le grand-archidiacre en K (1-2) 15 c el 1;:; b. Cette litulature est
d'origin'~ obscure: voir p. 135-136.
(4) Le rapport avec l'ancien archonte phôtôn, qui tenaill'ocv-rpocv (voir p. 47, n. 2;
49, n. 2), est indéterminé. Le sens traditionnel de "roc <pw"rot, fêles des Lumières avec
allusion au baptême, suggère que cet archonte n'avait pas à l'origine une simple
responsabilité du luminaire; les définitions F 27 et G 25 sont d'accord sur cc point.
286 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
n'en était plus ainsi à la fin du XIVe siècle; nous rencontrons encore
des prêtres ecclésiarques de la Grande-Église!, mais un archonte
phôtôn diacre 2 , qui sollicite sa promotion à l'archontat des églises.
La parité de l'emploi disparaît peut-être avec l'inégalité nouvelle
de l'ordre sacré; cependant la notice 0, tout en maintenant la
juridiction de l'archonte « des lumières ) sur les nouveaux baptisés,
lui adjuge la distribution de cierges pour les processions: ou bien
la distinction entre les ordres s'est perdue, ou bien le rédacteur
propose de lui-même une interprétation matérielle du symbole des
lumières baptismales; de toute manière, l'ecclésiarque fait partie
du groupe inférieur parmi lequel figurent toujours des prêtres.
Le rôle de sacristain, qui était celui de l'ecclésiarque monastique,
est attesté encore dans pl : cette liste, en mentionnant l'archonte
des ecclésiarques (nO 25), considère ceux-ci comme inférieurs,
munis d'un chef analogue à un primicier. Lorsque p2 cite pour
la première fois le mégas ekklèsiarchès avec le chartophylax, nous
en conclurons que le rédacteur a connu une situation, au début
du xv e siècle, qui s'explique parfaitement par les signatures des
quatre archontes à la fin du tome de 1368 contre Prochoros
Kydonès: entre autres cas de cumul d'un titre archontal d'Église
avec un titre palatin, nous rencontrons celui du prêtre chartophylax
Jean doté en plus des titres de mégas ekklèsiarchès et dikaiophylax 3 •
A cette date, le titre coïncide encore avec la dignité sacerdotale,
mais il est strictement palatin, car aucune notice d'Église ne
considère cc personnage comme faisant partie de sa hiérarchie
administrative; d'autre part, les cumuls, dépendant de l'arbitraire
impérial, étaient trop capricieux pour être inscrits dans la notice
ecclésiastique comme institution normale.
La première mention connue d'un diacre et fLtYOC<; ÈxxÀ'Y)CHiXpX'Y)<;
est celle de Michel Balsamon, dans son colophon de copiste, daté
de 14294 • Le personnage prend place dans une généalogie où il
figure la troisième génération, après un grand-sacellaire Michel et
un grand-chartophylax Michel, son père ou son oncle li . Le grand
(1) En 1363, l'un d'eux est témoin d'un contraL de mariage: Studi biz. e neoel.,
4 (1935), p. 263 ; en 1383, cumul des titres épiskopcianos, pOI'Lier du kcllion patriarcal,
prêtre et ecclésiarque : MM, II, 51 (en bas de la pagej-E)2. Une noLe de Makarios
Chrysoképhalos (p. 12 de l'art. cité ci-dessus: p. 250, n. 2) parle de l'ordination d'un
ecclésiarque, en 1346, sans autre précision.
(2) MM, Il, 321.
(3) PG, 151, 716; voir ci-dessus, p. 137-138.
(4) Scorialensis X, Il, l·i, ou 374 : G. DE ANDRÉS, Catalogo, II, p. 'l~5.
(5) Voir p. 139-140. Je cite la datc principale des trois Michel Balsamon : le premier,
grand Skévophylax eL prêtre en 1380 : MM, II, 16, 23-24; le second, diacre ct grand
chartophylax en juin 1400 : MM, Il,409, 19-20; le troisième est le granù ecclésiarque
de 1429. Entre Michel 1 ct Il, prend place un autre Balsamon, le grand sacellaire
NOTICE R 287
DômèLrios; entre ~lichel II et III, nous trO\lvons un MUl1lwl Jogothi·t(· ,\oir p. 139).
C'était une famille archontale modèle.
(1) Vérifié sur phoLographie de l'original.
(2) Voir p. 137.
(3) Je suppose que le rèdnctcur de R, dont Je lexle inspire les auteurs sui\"ants
(voir note du Baloped. 7;)4 que j'ajoute au texte de la notice, p. 575) parle d'une chose
vue ct que ces promotions du Palais à l'Église ne peuvent se comprendn' apri'" la
chute de l'empire.
288 THADITION ET CO:'<TENU DES LISTES D'OFFICES
(1) Dans les autres notices, on trouve le pluriel (D 31 : lnosynacles des de/IX chœurs:,
le singulier (F 32, G 38), ou deux laosynflctes (II 24).
('2) Voir note l, ci-dessus p. 288.
(3) Vindob. hisl. 48, f. 221 : texte inédit de janvier ind. 10 (1402). Dans le /"::/èloro-
logion (éd. Bury, 160, 11-12; 163,20,31), ils sont deux, ou quatre et qualifiés mégas.
(4) Voir p. 230, à propos du basLagarios cité par la notice K, mais dans Sil recen-
sion moderne, interpolée après le xv e siècle.
(5) Texte à la fin dl' la notice F, p. 548.
(6\ Voir p. 231.
10-1
290 TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
Parmi les manuscrits que je n'ai pas encore vus, plusieurs sont
entrés dans un classement grâce à des caractères extérieurs; par
exemple Dionysiou 367, Iberon 286, Ilierosoi. Metoch. 46. Leur
contenu nous indique que la liste citée doit être la liste L, incluse
très souvent dans l'appendice du manuel de Blastarès 2 • Quant aux
manuscrits moins caractéristiques, ils peuvent réserver quelque
surprise: ainsi le lIierosol. S. Sabae 121, que j'avais inscrit ici
parmi les témoins de notices supposées originales, contenait en
effet un texte propre 3 • Je cite quelques manuscrits qui mériteraient
un examen.
Berolinensis 304 (qu. 5), f. 41 v -43; notice copiée après 1507.
Iberon 659, xv e siècle (Alhon. 4779 : LAMPROS, II, 193);
mélanges théologiques et homilétiques; f. 68-(71 v?), notice dont
le titre rappelle celui du résumé de Jean de Kitros par Blastarès.
Pantocrator 74 (Alhon. 1108 : LAMPROS, l, 100); nomocanon
du XVIIe siècle; notice censée moderne.
Balopediou 645 (Calai. p. 130), xv e siècle : mélanges, avec des
textes canoniques; f. 99-104, notice assez longue, si le compte des
folios est juste et si le catalogue a bien distingué le texte de celui
des notices diverses (offices palatins, notitiae episcopatuum) qui
peuvent voisiner.
Balopediou 1086 (Calai., p. 191), xv e siècle : recueil liturgique
de typica ; f. 72-73, notice. Il est très rare que les officia soient
inscrits dans un livre liturgique 4 ; cette notice peut être d'un type
particulier ou comprendre quelques notes originales.
Mutinensis 122 (III D 3) ; contrairement à ce qui a été dit
(OZ, 1, 295), ce manuscrit ne reproduit pas la notice des offices.
avec le XIIIe siècle me paraît être que les Grecs, après la chute de
Constantinople sous les Turcs, ne pouvaient plus considérer toute
cette hiérarchie comme réelle et accessible; beaucoup de titres se
vident et les charges effectives prennent d'autres noms.
Gelzer cite les manuscrits suivants : Alhenienses 1373, f. 443 v ;
1388, f. 259; 1411, ch. 508; 1466, f. 236 v . IIaLki Theol. Sch. 70,
f. 186 v ; 80, f. 276 v ; le dernier serait du xv e siècle: Panormilanus
l, f. 25.
Quelques autres sont repérables dans les catalogues: Alheniensis
Theo/. Spoud. 33 (Richard, Réperloire, n. 164); il serait du
xv e siècle. Alhos: Gregoriou 80, Koulloumousiou 227, Laura A 34,
12 38, 12 109. Mosquensis 276 (Vladimir 333). Sinailicus 1880.
Lorsque nous sortons de cette littérature canonique très stéréo-
typée, la notice des offices risque d'être plus originale, soit qu'eIIe
contienne des aIIusions à l'actualité de l'époque de copie, soit
qu'eIIe reproduise des documents anciens qui ne nous sont pas
connus par des manuscrits antérieurs. On peut citer comme
exemple la notice composée dans le Balopedinus 754, recueil de
chroniques dont j'ignore la valeur et le degré d'originalité, mais
dont le coIIectionneur se révèle très curieux et cultivé. La liste
est confuse, entremêlée de notes empruntées au texte de Jean de
Kitros au sujet du prâtekdikos, du deutéreuân, du domestikos,
des kamisatoi, de l'archidiacre, du hiéromnèmân, du chartophylax.
Mais deux notes, à la fin du deuxième groupe!, nous replacent
dans l'ambiance de la notice R. Le rédacteur n'a pas eu tort
d'employer 't"ocç~ç au lieu de 7t~v't"ocç, car aucun de ses groupes n'a
le nombre régulier; citons les deux premiers, les plus instructifs:
taxis a: grand économe, épi tès mégalès sakelIès, grand skévo-
phylax, grand chartophylax, grand ecclésiarque, épi tès mikras
sakellès ou sakelliou, prôtekdikos. - La distinction entre !L~'YocÀ'Y)
crCl..xÉ:ÀÀCI.. et !L~xpli crCl..xÉ:M.CI.. vient tout droit encore de Jean de Kitros 2 ;
mais la mention du grand-eccIésiarque à cette place vient de la
notice R.
taxis b: nomophylax, dikaiophylax, protonotaire (6v?CI..), mégas
protopapas, logothète, mikros protopapas, deutéreuân des prêtres,
canstrisios, référendaire, hypomnèmatographe. - Le groupe se
compose de la pentade traditionnelle du protonotaire, dont la
définition (1 porte des exôkatakoiloi » ne jure qu'en apparence avec
sa place. En effet les deux titres, nomophylax et dikaiophylax,
n'occupent pas réeIIement le rang: ils sont pris en cumul par un
(1) Le terme n'est employé en ce sens que par la notice KI: voir p. 232; elle ajoute
le verbe i'pli<pE~V el J'expression ~LoÀouC; Itxwv. Plus classique, la notice 1 mentionne
à diverses reprises les actions par écrit, éyypciepwC; : voir p. 221.
(2) Les archontes de province, ditTérant sur ce point comme en d'autres de ceux
de la capitale, sont attestés plutôt par les ades conservés que par des listes de manuel:
voir p. 117-122.
298 LES CRANDS OFFICES ET LA CHANCELLERIE
(1) Parmi les diverses études de E. HERMAN sur les institutions ecclésiastiques.
citons ici: «Appunli sul diritto metropolilano neUa Chiesa orientale., Or. Chr. Per.,
13 (1947), 528-533, où est esquissée l'évolution historique du synode. Le sujet est
repris par J. HAJJAR, Le Synode permanent dans l'Égtise byzantine des origines au
X le siècle (Or. Chr. An., 164), Rome, 1962. Notre connaissance de l'institution syno-
dale dépend uniquement des actes conservés.
(2) Ce genre de répai'lilion n'apparaît guère au-delà du Klèlorologion, el les traités
(Livre des Cérémonies, Pseudo-Kodinos) insistent sur les cérémonies. Dans les lisles
auliques du XIVe siècle, on ne renconlre plus que des énumérations analogues à celles
des listes ecclésiastiques.
LES GRANDS OFFICES ET LA CHANCELLERIE 299
(1) Pour les canonistes, Balsamon en tête, le problème est d'accorder les degrés
archontaux avec les degrés d'ordre acquis par le sacrement d'ordination: voir p. 9U.
Quant aux rédacteurs de notices, perdant de vue les listes synodales et la hiérarchie
spécifique des archontes, ils tendent à annexer des fonctions liturgiques communes
à la liste des offices. La composition de ces listes élargies prend son point de départ
chez Jean de Kitros i voir le schéma de sa hiérarchie, p. 175 (texte grec, p. 538-539).
(2) Voir, p. 156-157, le sens de ces termes empruntés à Syméon de Thessalonique:
PG, 155, 362 D, 461 C, 465 A.
300 LES GHANDS OFFICES ET LA CHANCELLERIE
1. L'Économe.
Les canons et la loi civile ont contribué à faire de lui le premier
collaborateur de l'évêque comme administrateur du temporel l ;
malgré toutes les implications séculières de la charge, dans les
débuts, l'emploi était réservé généralement à un prêtre et ce fait
ne doit pas être étranger, avec l'ancienneté de l'institution, au
rang supérieur occupé par l'économe. Je ne reviens pas sur les
Yicissitudes de l'économat durant la période qui précède immédiate-
ment la réforme des Comnène; excepté que le titulaire était
nommé par l'empereur et pouvait être un laïque 2 , il n'y avait
sans doute pas grand-chose de changé fondamentalement dans
l'administration habituelle des biens d'Église. En tout cas, la
première description de la charge 3 , que nous estimons de la seconde
moitié du XIe siècle, au plus tôt, et de la première moitié du XIIe,
au plus tard, évoque une juridiction ordinaire qui ne diffère pas
beaucoup de la législation de Justinien. Par une coïncidence
rcmarquablr, on constate que les sceaux de grand-économe ne
(1) LAURRNT, Corpus, 67; d'autres, qui ne m('nlionnent pas leur rattachement
au bureau de l'économe, sont indéterminés. Le chartulaire de l'économat, au singulier,
pouvait jouir d'une situation privilégiée, à la haute époque, si l'on en juge par le titre
ùu patriarche Jean VI : voir p, 20, n. 2.
(2) LAURENT, Corpus, 60; je me pose cependant la fJuestion si le primicier pouvait
se dire 't'a\) olxo\l6(.Lou, étant donné que le Litre se d('J1nit par rapport au groupe: ainsi
le primicier des notaires ne se dit ,jamais du charlophylax. ~1ais on rencontre excep-
tionnellement un nolaire patriarcal, avec titre rare de domestikos de l'(oconome :
M:\l, VI, 15, signature de lO73.
(3) LAL"RE:'OT, Corpus, G2-6(), 1621. Les lois du XIIe sil'cle sévissent cont!'e le cumul
de ces charges par des clercs; voir p. 81.
(4) LAURENT, Corpus, 63. La notice 1 (2 et 18-19) emploie 7t:xplXa(8w!L~ qui évoque
l'acte de paradosis, plutôt que la fOIlclion d'un puradotès; l'acte est commun à
plusieurs fonclionnaires, établissant un procès-verbal pour la remise ù'une donation;
cC. p. 321, n. 2 : paradosis pm' le sakclIiou.
(5) Annona est plus archaique qu'épiskepsis, qui survit encore au XIIIe siècle:
~1!\1, IV, 31, épiskepsis de Pétra en 1284; cf. II. AlIRWEILEH, L'histoire el la géographie
de la région de Smyrne, p. 63; voir aussi, p. 185 (index), les menlions des domaines rie
Sainte-Sophie dans la même région, sous Hagiosophitica. Au IX' siècle, men lion d'lin
diacre ÈmcrXE:7t1{t7)Ç relevée par Dt:CAI\GE, Glossarium, append. 72.
ÉCONOME 305
(1) lYomO('llnfm 10,1 : PG, 10·1,817 B. Mais que sonl devenues en pratique d.ms
la suile ces prescriptions anciennes '1 :\ ous savons surtout que toutes les operations
relevanL du fisc el du cadaslre sont aux mains d'ofllciers impériaux.
(2) En dehors de la définition G 16 (cf. 0 28, moins lechnique), on ne sail rien de
précis sur cel archonle que Jr,an de Kitros silue parmi les prêlres. Le dindotès, cité
à Alexandrie ;voir p. Il, n. 1), n'esl pas allcslô hors d'Ég)ple.
(3) Le ITIXPOLXOVO!J.Oç doit êlre un nom monastique : DlTCANG~:, Glossarium, 1033.
Lt's /loms ùe lieu semblenl évoluer aulanl que les noms d'agent. La notice II parle
encore de 1tpocXcrnLov; dans les Acles du XIV· siècle nous rencontrons XOtcr-rÉÀÀLIX :
l\1:'>I, 1,95 (ci-dessous, p. 309, n. 1-3).
(4) La notice I, à part certains délails, garde le sens de la nolice B.
306 LES GRANDS OFFICIERS
(1) Voir les remarques sur Il'ur carrièrr, p. 105-106. La dCl'llii'rt' mention l.h~
Pantechnès comme grand économe donne occasion à Eustalhe dl' Thessalonique
d'insister sur des déLails curieux: PG, 136, 1280, et 8corialensis r Il, JO, f. 1!J6' ILilre
dans le catalogue de Miller). Le grand économe fail saisir des vêtements précieux
qu'un moine Néophyte avait soi-disant hérités du patriarche défunt; le narrateur
Lire un effet comique de ce que la saisie eut lieu pendant que le moine élait au bain. A
la vacance du sil'ge, l'économe devait prendre, l'n efI!'!, l'l'nLière respons~ibilitc des
biens de l' Église.
(2) Voir Hegesles, 907, etllegesten 1078; le grand ecollorrw fait partie d'une commis-
sion d'enquêtr nommée par l'empereur ; Izt'~stij(l rus!;. arth. Insl. u Konsl. '.! (1897),
p, 41, 16.
(3) DOLGER, Finan:weru'allllny, p. 41-42.
(4) Le clergé de la N éa siège à part dans les invila tions : voi l' p. 32-33.
ÉCONOME 307
universalité toute relative n'a rien de comparable à celle du
ministère des finances et de l'économie d'un état centralisé.
A toute époque, la règle canonique de la nomination d'un
économe subit des accrocs ct l'équilibre entre le pouvoir absolu
de l'évèque et la gestion des biens d'Église par l'économe reste
précaire: dans un simple diocèse, évêché, archevêché et métropole,
un conflit d'intérêts peut opposer les biens personnels de l'évêque
à ceux de la communauté 1 ; au patriarcat, les conflits risquent de
s'étendre par l'intervention du synode qui a l'œil sur les biens eL
les personnes. La ruine du patrimoine de Sainte-Sophie, en 1:!01,
ne semble pas avoir été compensée entièrement par la restauration
de Michel VIII; son chrysobulle prévoit une répartition des
revenus en vue de subvenir au traitement des archontes, à l'entre-
tien de l'église qu'ils desservent et aux besoins de la maison
patriarcale 2. Nous n'avons aucun moyen de comparaison avec la
période antérieure, ni la possibilité de préciser les rapports enLre
kellion patriarcal et économat, mais nous apercevons au moins
que c'est à parLir de cette resLauration que le rôle de l'économe
devient plus efTacé. On accuse le patriarche Jean XII Kosmas de
ne pas avoir nommé d'économe 3 • Le patriarche Niphon exerce
personnellement des fonctions temporelles (È7tlTflO7t1) XlXt ~hob<"1)(Jlç)
comme un employé du fisc"'. Après, le registre synodal, sans
jamais mentionner l'économe ni ses services, contient divers actes
touchant aux biens de la Grande Église. L'un entérine tacitement,
en faveur de Jean XII Glykys, l'usurpation du revenu des quatre
métropoles que l'on avait reprochée à son prédécesseurs; le second
étend la contribution à toutes les métropolcs 6 • Le testament des
patriarches Èsidôros et NiF, le refus du synode sous Philothpc
'l) Acte de novembre 1367: :\U\f, 252, 1,507'-508; un autre décret incomplet (no 261,
p. 513, en rapport peut-être avec le décret de juin 1370, no 263, p. 515) cite cependant
l~s textes du Nomocanon, y compris Cod. lust. l, :-1, 41 (cf. PG, 104,817 C) sur la reddi-
tion annuelle des comptes par l'économe. Mais le décret concerne les métropoles et
ne fait aucune allusion à l'économe de la Grande Église.
(2) Èsidôros cite celui de Paspara, village de l'Église (Sainte-Sophie) : }IM, l, Z93,
Zr)-'25.
;3) Comparer l'hypotypôsis de !\fatlhieu (OVDOT, Acta, p. 148, début de l'énumé-
ration) ct noUces P (lexte : pp. 572,573). L'un des grands économes cités au XIV· siècle
est Bekkos (ci-dessus, p. 115, n. f» dont on ne sait s'il faut l'identifier il Georges Bekkos,
correspondant de Planoudès ;avant 1310) : 1\1. TREU, l'.1aximi monachi Planudis
epislolae, Vralisla\'a, 1890, lettre 46, p. 64-66 et 230; Planoudès fait allusion aux
relations entre son correspondant et le chartophylax et à la culLure scientifique de
Georges. Ce doit être le même Georges que Grégoras considère comme son maître et
qui devint sans doute grand économe avant Alexis Kappadokès ; voir p. 131, n. 5.
(4) J'examine ces actes à un autre point de vue, p. 162.
(5) Définitions des notices Il 19 et Ki 18.
(6) PG, 119, 1145-1153 ; cf. Pl. DE MEESTER, De monachico statu, p. 185-186.
ÉCONOME 309
(1) Je cite le passage non édile: i8667j .. , içlXPx~xwç -:IX e\l TÎi LlXfto6pocy.?J mx.\I'!1X
o
't"IX 1t1X't"ptIXPXtXIX 8lxlXtlX, <pe(),o\l't"t <pÉpet\l 't"o 't"Otou't"(ù\l dcr601JftlX dç 't"o 1t1X't"ptIXPxtxà\l
xÉ:ÀÀtO\l: Vindob. hist. 47, 1. 260 v (acte 217, doubleL de n. 232, sauf cette nole ajoutée
dans la seconde copie). Dans l'acte 299 est exigé le versement du la moitie.
(?) MM, I, 95 : 1t1X't"ptIXPXtXoc de Lemnos et 1t1X't"p. XlXcr't"ÉÀÀtlX de Varna.
(3) Droits patriarcaux sur les XWpLIX K6ftlXolX. ~6y.etlX\I (métropole de Sebasteia);
XlX\lO\ltXO\l XIX' et 'Tt aÀÀo cru\l7j6eç à verser il. la partie inLéressée, la Grande Église:
acte d'août 1347, M:\I, I,' 257-258.
LES GllAI\DS OFFICIEHS
2. Le Sacellai,.e.
L'étymologie indique une fonetion primitive du sacellairel, celle
qui apparLint originairement au fonctionnaire impérial qui porLe
ce nom; le sacellairc ecclésiastique doit venir sensiblement plus
tard et sa place auprès de l'économe indique peut-être qu'il est
un de ses premiers subordonnés 2 • La première fois où il apparaît,
sous Nicolas III Grammaticos, dans l'exercice de sa juridiction 3 ,
il exerce une fonction qui n'a plus grand-chose à voir avec l'étymo-
logie ; l'administration des monastères n'est pas purement affaire
de trésorier. Antérieurement au XIe siècle, la fonction ecclésiastique
a peut-être évolué dans un sens parallèle à celle de la fonction
civile: le sacellaire impérial passe d'une charge de trésorier à celle
d'un contrôleur général"'. Dans l'Église, la création du poste de
sakelliou serait duc à la division des responsabilités du sacellaire
en deux secteurs 6 : en ce cas, la définition la plus commune des
canonistes et des notices ne vaut réellement qu'à partir du
XIe siècle, jusqu'à la fin de l'empire, car la fonction est décrite
en termes équivalents par Balsamon, Matthieu 1er , Syméon de
Thessalonique et les notices E K NOR.
D'après un groupe de témoins (F G 1 J HM), qui se forme à
propos de la définition du sacellaire et contrairement au reste
de la tradition canonique, durant une période assez courte, dont
les limites ne débordent pas le XIIIe siècle, la juridiction du
sacellaire aurait été réduite aux monastères de femmes. Aucun
acte, ni aucune mention extérieure aux notices ne permettent de
vérifier si la restriction fut effective ni de dire combien de temps
elle dura 6 • On est donc tenté de ramener cette variante à un
accident philologique plutôt qu'historique. L'interprétation du
nom dépend en grande partie du sens que l'opinion attribuait au
terme crrJ..xtMrJ.. (crrJ..xoùÀ~ov, mxxéÀwv). Le grand Balsamon ignorait
l'étymologie latine, ou bien la déforme tendancieusement, afin de
retrouver dans crrJ..Xe:MocptoC; une idée de juridiction et de pouvoir
administratif qui lui permette d'établir un parallèle plus favorable
(1) Voir les étymologies recueillies par Dl:cAè'lGE, Glossarium, 1319 (crOI:X~ÀÀIX),
1320 (crlXxû..MpLOÇ). FAllnoT, note à Cédrénus : PG, 112, 1393.
(2) Dans l'hypothèse que le sakcllarios d'Église serait un trésorier. Au xe siècle,
le Klèlorologion cite des balanlades, dont on ne sait pHS le sens exact; voir ci-dessus,
p. 49, n. 3. Ce sont des employés inférieurs.
(3) J. DARRouz~':s, ~ Dossier sllr le charisticariat~. Polychronion, Fesls. F. Dolger,
Heidelberg, 1966, 150-165; je reviendrai plus loin sur le contenu de ce dossier.
(4) F. DOLGER, Finanzverwallung, p. 14-19.
(5) Exposé historique, p. 62-64.
(6) Voir p. 208; p. '270. Dans les notices le saccllaire est toujours nO 2.
SACELLAIHE 311
(1) PG, 138, 1040 C 15; dans des citations dc ce textc on trouve parfois O'IXX€À,
au lieu de O'lXxtÀÀWV; il s'agit certainement d'une abrcviation mal résolue du terme
O'o:xe:ÀÀO\l ou crIXxtÀÀWV dont l'orlhographe cst très variable.
(2) J'ai rclevé dans cette édiUon la faute crIXXE:ÀÀO:plO<; pour O'IXXE:ÀÀ(OU: p. 175, n. 2.
(3) 1\1.\1, \'1, 120 : sékréton impérial du grand sacellaire et son titulaire Jean
Klaudiopolilès; cf. F. DOLGEII, Finamverwallung, p. 19.
(4) Dossier cité, n. 3, p. 310 ci-dessus; voir aussi sur l'enregistrement, p. 458-462. La
signature du sacellairc dans ces deux actes du dossier a un tout autre sens que celle
que nous rencontrons au vcrso d'un acle postérieur: H. HUNGER, Q Zwei byzantinische
312 LES GRANDS OFFICIERS
Urkunden der spaten Palaiologenzeit », DZ, 48 (1955), p. 306; vente d'une moniale
à un moine, confirmée au recto par la signature du métropolile de l'iicomédie Makarios.
La signature au verso peut passer pour un enregistrement dans le bureau responsable
des monaslères; mais nous savons aussi qu'à cette époque (date de l'acle : 1394)
les archontes avaient tendance à émettre des actes quasiment en privé: voir ci-dessus,
p. 145, n. 1. La signature n'a aucune signific:ltion administrative précise, non plus
que celle du métropolite; de nombreux exemples seraient nécessaires pour reconnaître
une loi génél'ale ou une coutume. D'autre part, le type d'écriture est très proche de
Kull. 38 et 40 (planches XIX el XX) : le copiste parait être l'un des notaires de la
Grande Église, ce qui nous indiquerait que le grand sacellaire ne dispose plus d'un
personnel spécial, mais recourt au besoin aux notaires communs du patriarcat.
(1) Sur l'institution (et sur le sens du texte que j'ai édité) voir P. LEMERLE, (, Un
aspect du rôle des monastères à Byzance: Les monastères donnés à des laïcs, les charis-
ticaires )', A cad. des fnscr. et Belles-Lettres, Comptes rendus, janv.-mars 1967, p. 9-28.
(2) La notice 1 2 insiste sur la paradosis des monastères dans un sens qui évoque
les actes d~ !'icolas Ill; elle fait allusion, comme II, à des actions administratives et
judiciaires.
(3) Son numéro varie quelque peu: voir F 17, G 22, Ii 20 (erroné), 1 18, N 22, 022.
(4) Deux patriarches anciens sacellaires élaient diacres: Jean IV (582-595) et
SACELLAIRE 313
11
314 LES GRANDS OFFICIERS
3. Le Skéuophylax.
Aucun changement notable ne semble avoir affecté la charge
du skévophylax du début à la fin de l'empire; les sceaux de la
période critique des Xe-XIe siècles, durant laquelle ce fonctionnaire
était nommé par l'empereur, ne montrent pas que des laïques
auraient été nommés à ce poste comme à l'économats. Toutes les
(1) Ils sont déjà cités peut-être par le typikon Dresdensis comme chartulaires de
la sacelle; voir p. 47, n. 5; p. 62, n. 4.
(2) Dossier (cité p. 310, note 3), p. 160,6-7; les charluJaires conlresignent des extraits
(ibid., p. 159, 13-14), comme les notaires du chartoph)'lax, ceux qui sont émis pur
son bureau.
(3) Le cumul est attesté au XIIe el régulier au XIV~; voir pp. 82, 137-138.
(4) Terme employé par N 2; voir les définitions de l'archonte des monastères
1 18, N 22, 0 22. La sigillographie connall un économe des monastères: LAURENT,
Corpus, 76. On ne sait trop à quel bureau le rattacher; le seul connu est clerc impérial,
mais ce titre n'empêche pas un archonte de travailler dans un bureau dépendant du
patriarche, puisque le chartophylax Oreste prend le même litre sur son sceau.
(5) LAURENT, Corpus, 77-82, 1108-1109; lrois seulement menLionnentl'aITectalion
à la Grande Église: 77, 79, 81. Le seul skévophylax qui prenne le titre de fLéyot::; est
a1Tecté aux Rlachernes : Corpus, 1202; c'est un officip.r civil dont la carrière est connue
par d'autres tilres, mais il serail. attesté après la réforme d'Isaac l, dans le dernier
quart du XIe siècle. Tout le problème est de savoir si réellement un laic occupait cette
charge à cette date et si les fonctions de 1tpw't'o.; 't"ij::; 1tpEaôE(ot::; étaient accessibles
SKÉVOPHYLAX 315
à un non-consacré; un autre titre proche, Ttpw't'oC; T7jç 8LIXxovlIXç (du lousma des
Blacherncs) esl probablement ecclésiastique; DMITRICVSKIJ, Eùx:oMytlX, p. 50-51 ;
p. 1042 : 1tpCll't'E:!1.01X't'OCTIjC; désigne sans doute le même Ttpw't'oç, ofncianl à l'église..\1ais
d'autres exemples de sceaux (Corpus, 1200-1 '201) démonlrenl que le TtpW'I'ocr 't'. TtpEcrodlXÇ,
patrice, esl bien un laie. NOLIS avons donc au moins une fois aussi un laie cumulant
la charge de grand skévophylax; cela confirme l'origine impériale du titre m~gas
qui n'cst pas attest~c par un acte officiel; voir p. 60-6l.
(1) II figure toujours au 11. 3, sauf dans la notice P où il monte au second rang par
dispariUon ùe l'économe. Cependanl le taktikon Bencscvil: (lisle A) le place avant
le sacellai re.
('2) DUCANGF:, Glossarium, 628. LAURENT, Corpus, 1017, sceau du VIe siècle. Plusieurs
skévophylax onl le Lilre de kouboukleisios : ibid., 77-78, 81, 82; mais ce cumul est
plutôt tardif el ne signifie pas une ressemblance réelle entre deux fonctions.
(3) OunoT, .'lcla, p. 148, § 17. L'cdileur traduil sakcllarios par chapelain; le terme
conviendrait iJeaucoup mieux au skévophylax, si l'on veut à tout prix trouver un
terme frunr'ais l:ulTcspondanL
(4) Le contexte dil bien que celle parlicipation est limitée à la promotion des
archontes; le ské\'ophylax ne parait pas ùans la cérémonie de la !1.txpiX crcppoty!ç des
métropoliles : I. HAllEllT, Archieralicon, p. 27.
316 LES GRANDS OFFICIERS
(1) Ces derniers ne sont allestés dans les notices que rarement: KI 30, pl 33.
(2) Les théoroi dans Jean de Kitlos : PG, 119, 972 A; ils ont la garde des vases
sacrés et ornements précieux; c'est pourquoi sans doute KI 30 leur altribue la faction
prés des. saintes porles ».
(3) Je cite l'expression utilisée par Georges Tornikès : de; crxe:ulXcrnl''' cre: TOÜ à.yLOU
(.LUpOU xIXTécr'"lcre: (discours de 1192 : Scoria/. r II 10, f. 75'); par Conslantin Slilhès :
'ro "r'jj 8tlX)WVL~ èfLn:pbtov (.LuPO\l TO 1tOÀuTtfLOV (Baroe. 25, f. 296).
(4) Dans l'Euchologe il faut distinguer deux rites: la préparation et la consécration,
et trois états de la tradition du texte, pour ne citer que l'édition de GOAR, Euch%r;ion,
1647; p. 630-631 (présentation par un prêlre, d'après Barberinus 336, VIlIe-IX e s.) :
p. 628-630 (présentation par un prôloprêlre, d'après Cryp/ensis BessaT'ionis,
xe s.); p. 632-633 (présentation par le sl<évophylax, d'après Allalianm = Barber.
390, de IG76 1). Seul l'Allatianus décrit la préparation par le skévophylax avec les
chartulaires, les théoroi el divers employés: p. 640-642; mais ces rites sonl cerlaine-
ment antérieurs à la date du ms. (voir ci-dessus, p. 283, n. 2).
(5) Voir ci-dessus, p. 47, les mentions du typikon Dresdensis; un aulre extrait
(Trudy, art. cil., p. 539) cite: èv n';) Àe:YOfLévc:> n:IXÀIX(C:> crXEUOCPUÀIXXElc:> (inconnu par
ailleurs; voir ci-dessous, p. 354, n. 2). Quant au Sainl-Four, "Aytoc; <!>oüpvoc;, on ne
connaît qu'une autre mention curieuse; d'après Dèmètrios Kydonès, Philolhée se
serail réfugie dans ce four au moment de sa fuite en 1354 : G. MC:RCA TI, No/izie di
Procoro e Deme/rio Cidone ... (Sludi e Tesli, 56), p. 295-296; note sur le four el ses
cilations.
(6) Voir note 4. Une aulre fonction liturgique du skévophylax, atleslée aussi par
Ir8 lypika, n'est mentionnée que par la notice 1 3 el H 3 ; voir p. 220, (exposiLion de la
l'elique de la Croix pour le 14 sepl.).
SKÉVOPHYLAX 317
très stricte. Ce haut fonctionnaire était rattaché étroitement au
service de Sainte-Sophie, beaucoup plus par exemple que ses deux
collègues, l'économe et le sacellaire; chaque grand sanctuaire
avait son skévophylax et celui de Sainte-Sophie n'avait rien à voir
avec les gardiens des autres trésors. Lorsqu'il prenait possession
de sa charge, on faisait un inventaire! qui lui servait de garantie
ct dégageait, ou engageait, selon les cas, sa responsabilité. Cepen-
dant la notice H signale que cet inventaire était déposé au
chartophylakion. Il n'y a là rien de contradictoire. Le seul
inventaire conservé se trouve dans le registre de Matthieu 1er ;
il est même double, car c'est l'inventaire de 13U7 (oct. ind. 6),
révisé et signé en 1401 (sept. ind. 10) 2. On ne sait si l'inventaire
a lieu à cause d'un changement de titulaire au skévophylakeion;
il coïncide seulement avec le début du patriarcat de Matthieu,
une époque où les plus hauts fonctionnaires ne disposaient pas
d'une grande liberté d'action.
L'activité bureaucratique d'un skévophylax paraît très réduite,
à l'image de l'office. Sous le patriarcat de Michel II, en 1145,
nous apprenons que les postes de chartulaire auprès du skévophylax
étaient fort recherchés: on se dispute les places vacantes en
trafiquant même sur les postes de surnuméraires (m:pLO'(j(x:t"<X) afin
d'obtenir le poste rémunéré de titulaire (~[LMe[L<X't"<x)3. L'acte fut
évidemment enregistré au skévophylakeion, premier intéressé. Un
peu plus tard, Grégoire Antiochos reproche à l'ex-skévophylax
devenu économe (Alexis Aristènos) d'avoir émis un sèmeiôma
dépréciant l'état d'une chapelle et la disant impropre au culte,
afin de la garder à son propre usage comme vulgaire grenier 4 •
Au XIVe siècle, un skévophylax de province fait un versement à
celui de Sainte-Sophie 5 ; la mention semble insignifiante et
(1) Allestation d'un skévophylax au concile de Nicée (787) : MANSI, 13, 184 D :
Ihe: 7t'poe:oÀ~e7)v, &1jJ'rlMqrrl0"lx de; 't'O [3ptOwv xcd e:ùpov Àd7t"ov't'lX 8110 [3toÀllX &pyupwf.LévlX
(cf. col. 68 cl 105). Ce texte et l'usage attesté par le Dresdensis de la visite solennelle
de l'empereur au skévophylakeion commandent à mon sens l'interprétation d'un dépôt
de typikon monastique à ce trésor. Irène Doukas, à la suite d'Alexis 1er , confia
au skévophylakeion deux exemplaires des deux livres de fondation (typikon el brebion) :
du moins Irène déclare qu'elle a fail déposer ceux de la Kécharitoménè de la même
manière el au même endroil que ceux du Philanlhrôpos (fondation de son époux).
Le skévophylakeion n'est pas un dépôt lÉ'gnl de documents officiels, mais un trésor
préservant des pièces précieuses de lout genre: vases, ustensiles, ornements, reliques
et livres d'appnrat.
(2) MM, II, 566-570, nO 686.
(3) Regestes, 1019. L'expédition de l'acte au skévophylakeion signifie tout autre
chose que le dépôt par Irène de son typikon, qui va au trésor, non au bureau; c'est
le dépôt au bureau du sacellaire qui aurait un sens juridique.
(4) J. DARRouzf:s, «Notice sur Grégoit'e AnLiochos (1160 a 1196)', lie/). des ~t.
Byz., 20 (1962), p. 85 et 87.
(5) MM, II,210,3-5 : en 1392.
318 LES GRANDS OFFICIERS
4. Le sake/liou.
La définition du sakelliou n'est pas très conséquente dans le'i
notices et chez les auteurs qui en parlent. L'étymologie a joué un
rôle important et plutôt néfaste, soit à cause de la parenté et des
confusions avec l'autre nom dérivé de sacelIe 2 , soit à cause d'une
ignorance que voilent des définitions purement verbales comme
celles de F J : elles ne nous apprennent absolument rien si nous
ne savons pas ce qu'est la sacelle 3 • Il est clair que certains rédacteurs
jouent uniquement sur des mots et sur des notions abstraites, en
particulier la notice K ; elle attribue au sakelliou une juridiction
tout à fait invraisemblable sur les monastères de femmes, en
opérant une harmonisation arbitraire sur des notices du XIIIe siècle,
à partir de la définition du grand sacellaire dont nous avons
parlé'. C'est un jeu étymologique et stylistique; l'équation
sacelle = monastère (et monastère de femmes : notice G) fait
considérer l'bd "t~c; O'cxxtÀÀ"Y)c; comme le responsable des monastères
de femmes. Nous verrons plus loin qu'un autre sens de O'CX%tÀÀ'Tj
(prison) provoque une nouvelle interprétation peu véridique.
Tout au long de la tradition, des confusions se produisent entre
O'cxxe:ÀÀcXpwc; et O'cxxe:ÀÀtou. J'ai mentionné celle qui dépare l'édition
de Jean de Kitros 5 : celui-ci distingue une petite et une grande
(1) Dans les signatures du lomos de 1351, Michel Kabasilas doit être considéré
comme sakelliou et non sacelhlire; les signatures seront corrigées dans PG, 151, 763,
d'après MM, l, 1'23 (no 141, lignes 6-7). Jean Syropoulos, cité deux fois sakelliou
(MM, II, 354 et 358 : n0 8 5:>3 et 555) ne peut être sacellaire dans les acles 549-550 :
MM, II,348. Il faut retenir que, dans ces actes, l'absence du qualificatif mégas permet
d'éviter la confusion de sakelliou avec mégas sakellarios.
(2) De Cer., Bonn, 172, 16 ; 185,20; 771, l. Reiske signale dans ses notes la confu-
sion qui a dû se produire.
(3) J. B. BURY, The imperial administrative syslem in lhe ninth cenlury, London,
1911, p. 84-86, 93-94. F. IJÔLGER, Finanzverwallung, p. 24-28.
(4) Voir p. 62-63.
(5) neproduile dans la note du Geneu. 23; lcxte, p. 564.
(6) ÜUDOT, Acla, p. 156, § 28. PG, 155, 464 A.
(7) Mosquensis 53, f. 298 : {; O"lXxeÀÀLou tcpop~ 't'OCI; xlXeoÀtxctl; txXÀ'Y]O"!1X1; GÙv IX!I;
xlXl 't'eX EùxTIjF'1X xlXl 't'oùl; tv IXÙTO~I; tEpE~I;. Les mots qui restenl de la définition 1 5
laissent supposer que sa définition esl proche j on corrigera H 20 d'après ce témoignage.
La distinction entre églises calholiques el ara/aires (EùxTTlP!œ) insinue que eeux-ci se
320 LES GRANDS OFFICIERS
dressent en propriété privée, mais non que les desservants seraient souslraits à l'autorité
ecclésiastique. Balsamon déclare que l'antiminsion avait pour but, à l'origine, d'assurer
à des oratoires privés une consécration épiscopale, une permission de célébrer en ce
lieu la liturgie: In Trullo 31 ; PG, 137, 613 D - 616 A. Mais le même canoniste place
sous le contrôle du chartophylax la construction d'un oratoire nouveau ci l'intérieur
de la Ville: PG, 137, 976 A-C (canon 7 de Nicée II); il n'envisage dans ce cas que
l'érection matérielle, au sujet de laquelle le fondateur doit déposer un engagement
écrit d'assumer les frais, aux termes du canon 1 du concile Premier-Second.
(1) J'ai signalé une définition postérieure du sacellaire qui lui attribue aussi une
juridiction spéciale sur les prêtres: voir PG, 153, 1131 (note); ce texte n'est pas
ancien, mais de Gerlach, ciLé par Crusius : voir p. 262, n. 2.
(2) Folios de garde de l'AmbrosiaTlus P 121 sup. (Martini, 6-10). Voir N. WILSON
et J. DARRollzÈs, ~ Restes du cartulaire de Hiéra-Xérochoruphion &, dans !lep. des
Él. flyz., 26 (1968), p. 21-27 (acte 7). Le litre exact du sakelliou dans l'acte
est bd -rijç crlXxéÀÀ7Jç; l'absence de la conclusion et des signatures est regrettable,
mais ce qui reste de l'acte est suffisant pour confirmer l'activité propre et indé-
pendante du bureau dans son secteur adminislraLif ; noter surtout que l'action
se passe dans la capitale et que le patriarche n'intervient pas. Du moins, la signature
des chartulaires donne tout son sens institutionnel à l'acte. un sens qui fait défaut à
l'acte signe par un grand sacellaire que je ci te p. 341, n. 10.
SAKELLIQU 321
(1) L'acte est enregistré en 1371 pour unc raison inconnue; MM, 1,568-569, n. 311.
Le sakelliou Kalos Trikanas est un correspondant de Michel Gabras : lettres 349,
377, 415, d'après la dcscription du Marcianus 446 par Zanetli; il cumule en 1334 le
même titre impérial que Georges Perdikès (ci-dessus, p. 137, n. 4) en 1368.
(2) La notice G 23 emploie 7t"lXpIX8~8ouç à propos de l'archonte des églises, le subor-
donné du sakelliou; cc. 1 19 : €x8l8wv ... Èyyplicpwç 't'o~c; lEPEÜO'L; cC. note 7, p. 319,
la définition du sakelliou par (G) Mosquensis. Juridiquement,l'actt! de 1334 se distingue
de celui de 1167, du fait que le sakclliou procède )((;(6' opLO'(L6v du patriarche (incipit
de l'acte).
(3) Voir P. LEMERLE, Un aspect (arl. cit., p. 312, n. 1), p. 26; E. HERMAN, Die
kirchlichen Einkün{le (art. cil., p. 303, n. 3), p. 402-408.
11-1
322 LES GRANDS OFFICIERS
5. Le prôlekdikos.
Les defensores eccicsiae, dont le nom est transposé par Justinien
en &x,û,y)cnlxoLxoL, apparaissent d'abord dans la partie occidentale
de l'Empire 1 ; l'institution se propagea rapidement ct nous
rencontrons la première mention, je crois, au concile de
Constantinople, en 448 : le prêtre ekdikos Jean assisté d'un diacre
André porte une convocation de la part du synode à Eutychès 2 •
Durant la période ancienne, les ekdikoi sont toujours prêtres :
cinq ou six sont mentionnés au concile de 536 3 ; deux patriarches
appartinrent au collège, Jean V comme prôtekdikos, Nicétas 1
comme simple ekdikos 4 • L'image et la légende des sceaux attestent
leur qualité de prêtres, leur caractère collégial, leur rattachement à
Sainte-Sophie et le rôle de fondateur attribué à Justinien 5 . La
législation de cet empereur suppose l'existence d'un groupe assez
nombreux d'elddèsiekdikoi 6 , dont Héraclius arrêta le nombre à
dix.
A l'origine, il y avait peu de difTérence entre les defensores
ecclésiastiques d'Orient et d'Occident? D'après Martroye, qui cite
les lettres fréquentes de Grégoire le Grand, le defensor ecclesiae
n'est plus un juriste laïc, représentant légal de l'Église devant la
juridiction séculière; il n'a plus pour mission d'agir en justice
comme le prévoyait la loi d'Honorius (15 nov. 407) et comme
l'admettent les canons de Carthage B• Les novelles de Justinien et
le canon 23 de Chalcédoine décrivent une institution semblable à
celle de l'Église de Rome: en tant que clerc, l'ekklèsiekdikos ne
participe pas aux actions judiciaires; il réprime certaines fautes
du clergé contre la discipline (Nov. 56, Chaic. c. 23) et il certifie des
(1) F. ~1ARTROYE, «Les Dé[ensores ecclesiae aux v· el VI· siècles t, Rev. Hisl. du
droit fr. el élr., 1923, p. 597-626.
(2) MANSI, 6, 698 C. D'aulres citations furent portées par le skévophylax et par
des prêtres dont aucun n'est appelé ekdikos. Il est probahle que le prêtre Asphalios,
représentant du diocése d'Antioche à CP, en 431, exerçait d~jà la foncLion : €){3~){d
TeX n-pciY(-llXTct T'Ïjç A\lTWxda.<; : MANSI, 4, 1321 A.
(3) /legesles, 233-235; on emploie indilTéremrnent ~){3t){oç et €){){À"lmé){3~){oç.
(4) FISCHER, De ca/alogis, p. 289, II ; 290, 14.
(5) LAI;RENT, Corpus, 112-115; le caract('l'e collégial et presbytéral est confirmé
indirectement par le fail qu'on ne rencontre pas de sceaux d'lIn autre groupe clérical,
par exemple de diacres notaires (du chartophylakion), de skévophylaqucs (qui étaient six
sous Héraclius), elc. Le rapport aVeC Sainte-Sophie est confirmé au xe siècle par
l'existence d'une (, colonne des ekdikoi. : voir p..127 (et nolre page de couverture).
(6) Ils sont cités comme groupe au moins une fois: Novelle 56 (Zachar. 74, p. 439)
(7) L'instilution civile l'st nettement antérieure: B. FISCHER, de[ensor ci/!ilalis
dans Real Lex. [. Anl. und Chrisl., t. 3, 649-656 (656-657: defensor ecclesiae). L. BRÉIIIER,
Le Monde Bywnlin, 2, 203-205.
(8) F. MARTROYE (arl. cil., n. 1), p. 620.
324 LES GHANDS OFFICIEHS
(1) Ces novelles portent dans l'édition Zachariae (Teubner 1881) les numéros
suivants; 56 = 74 (t. l, p. 439); 74 = 94 (t. l, p. 523); 1I7 = 141 (t. 2, p. 213);
à la fin de cette dernière novelle (p. 226), il est prévu que l'ekdikos sévit (l,gaiement
conlre des personnes de sexe féminin que l'un de leurs proches parents traduit devant
lui, lorsqu'ils les soupçonne de mauvaises fréquentations dans le lieu sacré. Ce délail
souligne d'une certaine façon l'immunité de l'enceinte consacrée.
(2) F. Martroye, arl. cil., p. 603, cite le Pseudo-Codinus (= noLice !\I) à propos
des novelles de Justinien; malgré la permanence de l'institution, on doit maintenir
les distances entre les sources.
(3\ Voir exposé historique, p. 96-98.
(4) PG, 1I9, 1I36 s.
(5) PG, 138, 285 (où le canon porte le nO 78); RHALLf:S-P'ITLf:S, Sun/agma, 4,495
(où le canon est doté rie deux numéros 75 et 83\.
(6) Rhallès (p. 495) souligne l'opposition entre OtOfLCll et ÀéyouaL "t'llle:Ç. 11 faut
remarquer aussi que, dans la seconde interpréLation, tombe la conclusion de la première
rédaction: le canonisLe regrette que la prérogative du prôtekdikos, esquissée d'après
la novelle 15 (Zachariae, n. 35), soit tombée en désuétude. Balsamon n'avait pas, au
début, de prévention contre la juridiction théorique du prôtekdikos.
(7) Passage principal des citations juridiqul'S : PG, 138, 1033 C-1036 B.
PRÔTEKDIKOS 325
des adversaires (MYOUO"L -rLve:ç) dont il ne partage pas l'opinion.
Cette rétractation tend à repousser une interprétation abusive du
biblion du prôtekdikos, appuyée sur le canon 23 de Chalcédoine,
et qui aboutirait, selon Balsamon, à faire du prôtekdikos le juge
suprême et sans appel au for ecclésiastique; en réalité, toujours
selon Balsamon, le texte allégué concerne les plaintes au sujet des
esclaves fugitifs et donne au pr6tekdikos le droit de convoquer à
son tribunal les clercs impliqués dans une afTaire de ce genre,
libération d'esclaves ou réduction de personnes à l'esclavage 1.
Beveridge, dans sa note a u canon 23 de Chalcédoine, adopte
l'opinion de Balsamon 2 : les defensores du canon 75 de Carthage,
de la novelle 15 de Justinien et du canon 23 de Chalcédoine seraient
des laïques. Mais le canoniste byzantin entretenait volontairement,
je crois, une confusion et se gardait de citer d'autres textes qui
prouvent la qualité cléricale de l'ekklèsiekdikos, en particulier les
nove lies qui parlent ex professo de leur activité propre et non de
celle des dcfensores en général 3 • De son côté, Beveridge met le
doigt sur un autre point critique du commentaire de Balsamon,
en renvoyant, dans sa note, au canon 2 de Chalcédoine, où il est
précisément question de XELPO-rOV((X et 7tp60)."y)O"Lç. Nous avons vu
que le second terme ne peut s'entendre exclusivement de la
promotion d'un laïque à un service d'Église: l'économe, l'ekdikos,
le paramonarios, dont parle le canon, étaient des membres du
clergé promus à une fonction ecclésiastique par l'évêque 4 • D'un
côté comme de l'autre, mais pour des raisons difTérentes 6 , le
commentaire de Balsamon est inexact et tendancieux.
Quelles que soient les causes diverses qui provoquèrent un
confiit de juridiction fntre prôtekdikos ct chartophylax, les
prétentions du prôtekdikos à un rang plus élevé pouvaient
(1) Conclusion; PG, 138, 1037 n. DUCAI'GE, sans faire le rapprochemenl avec
Balsamon, rile la défini lion du prôlekdikos d'arl'ès un Parisinus qui doil êlre l'acluel
Parisin. 2762; Glossarium, 3fil (cat:llogus alius Heg.l. Celte nole apparaît sans doute
rour la première fois dans Genev. 23 ivoir texle, p. 56·t) ; elle esl passée de Iii dans des
recensions secondail'es (voir p. 250, n. 1).
('2) PG, 1:~7, -167 (n. 31).
(3) Ci-dessus, p. :124, n. 1.
(4) MARTIlOYE, arl. cil. (p. 323), p. 617, admet plus ohjectivement que Chalc. 23
parle d'un clerc pl'omu à un ollice. La principnle difTiculté portail sur le nom de
paranwnarios. "oil' D('C,\I-;GE, GlossariuTIl, 1111 Î7tiXpiXflov,xpLOÇ), 1'253 (7tpoO'flovcipLOÇ) ;
HEl' F.LE-LECl.I·:nCy, fi isloire des Conciles, 1l '2, p. 7ï3, n. '2: il la page suivante, une
nole sur lc pr'osmonaz'ios s'inspire des doules émis par les auteurs anlérieurs. Peut-être
les gardiens ne sanctuaires n'étaient-ils pas toujours prêtres; beaucoup certainement
etaient des clercs excITant un minbtl're.
;5) Dans le commentaire du canon r:h'llc. 23, U:llSaOlOn vise à assurer aux archontes
lln mode de promolion équivalent ù une ordinalion proprement dile j voir exposé
historique, p. !JO-!ll.
326 LES GRANDS OFFICIERS
(1) La parité entre ekdikoi et épiskopeianoi, fondée sur l'égalité de leur ordre
presbytéral et sur une similitude de fonctions (auxiliaires de justice et de police épis-
copale) donne une raison possible du conflit entre deux bureaux. En elTet Balsamon
insiste sur des fonclions pénitentielles du chartophylax et insinue que le prôLekdikos
voudrait s'emparer de la direction des épiskopeianoi : PG, 138, 1036 D, 1049 n.
(2) LAUREl';T, Corpus, 115: lype D, qualifié de nouveau par la légende; il n'y a
plus de mention du liLre presbytéral. Malgré ce type de sceau, purement négatif, il
est peu probable que des non-prêtres furent admis communément dans le collège.
La nouveauté consista surtout, il parlir du XIIe siècle, conformément il la nolion
générale d'office archontal, il admettre que le président soil un diacre: Corpus 108, III
(109-110 sans titre d'ordre). Le titulaire du sceau 108 pourrait être (après Michel,
en 1156) Michel d'Anchialos lui-même: voir ci-dessus, p. 104, n. 2.
(3) Dans les notices, les ekdikoi s'clTacent devant leur chef avec qui on les cite:
E 6, H 6; mais KI les nomme avec le prôtekdikos (n. Il) et à part (n. 23). La plupart
les omettent. Les notices citées pourraient donc contredire le témoignage de Balsa mon :
PG, 138, 2R[) B ; il n'y a pas de mention cependant d'un tribunal provincial de même
genre que l'ekdikeion de la Grande Église.
(4) MM, 1,369-375; seule la liste des exarques (p. 369) est assez claire; j'ai vérifié
les autres noms sur le ms. Les autres fonclions cumulées par ces prêtres sont celles
PRôTEKD1KOS 327
1. Le cltariophylax.
Il existe de bonnes monographies sur le chartophylax, qui se
complètent mutuellemcntI; je n'ai pas l'intention d'en faire la
synthèse, ni la critique, mais d'examiner les sources mêmes de ces
études. Les actes des conciles nous ont montré la progression
constante du chartophylax, sans jamais définir sa position exacte
dans la hiérarchie des archontes, ni l'étendue de son autorité sur
un personnel subalterne 2; sa situation éminente au IX e siècle
apparaît dans une note d'Anastase le Bibliothécaire. A partir du
taktikon de Benesevic jusqu'à la fin de l'empire, les lois, les traités
et les notices s'accordent à en faire le principal auxiliaire du
ministère patriarcal et le chef de la chancellerie responsable des
actes 3 ; durant cette période encore assez étendue, les nuances et
les variantes parfois contradictoires, in trod ui tes par la routine, le
respect du passé, l'ignorance du présent et la partialité, ou inspirées
par l'évolution réelle de la charge, ne manquent pas dans les
notices.
L'ombre qui couvre toute la période ancienne de l'histoire du
synode s'étend par contrecoup sur l'histoire de la chancellerie et
du chartophylax : tous les vocables qui désignent des choses et
des institutions durant une dizaine de siècles couvrent des réalités
en perpétuel mouvement. Ainsi, en traduisant cruvoooç È:vO'Y)fLoucroc,
expression très elliptique, par synode permanent, on donne
l'illusion que, dès le début, ce synode jouissait de la même perma-
nence qu'à partir des Xe-XIe siècles, où il était devenu une assemblée
stable qui tenait session toute l'année ou à intervalles très
rapprochés, tandis que, du v e au IXe siècle, les mentions que nous
connaissons, à peine quelques-unes par siècle, suffisent sans doute
à éclairer sa composition et son rôle, mais non pour décrire son
règlement, sa périodicité et surtout les rapports essentiels entre
président, membres de droit et chancellerie. La plus ancienne
mention de compte rendu « des séances journalières » est de 1071 4 •
A cette date, le synode est efIectivement permanent, bien que les
membres qui le composent soient toujours les È:VO'Y)[J.OUVTe:Ç, des
métropolites de passage qui prolongeaient volontiers leur séjour
dans la capitale 5• Nous connaissons un effet positif de cette
(1) Pour Balsamon, le sénat de n::glise est représenlé par les archontes plutôt
que par les métropolites; par-delà ceLLe terminologie lendancleuse (voir p. 92-93),
on admellra que l'assemhlée autour du patriarche signifie autre chose que le sénal
impérial, surtout à partir du moment où les acles synodaux deviennent plus accessibles.
(2) Voir les remarques sur les archontes de province, p. 117-122.
(3) Le registre de Matthieu 1 prend l'aspect d'un recueil plus diocésain que synodal,
maigre IJ terminologie: voir pp. 350-351 el 498.
336 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(1) Celte distinction entre province et capitale fait surtout dCfaul dnns l'éludt'
de Zhishman et dans les monographies de K. M. Rhallcs.
(2) MANSI, 16, 38 D; note originale d'Allflstast' concernant la charge accordée il
Paul, ex-archevêque de Césaréc, donl l'ordination fut jugée nulle. Tcxte souvent cité,
en particulier par Fr. DVORNIK. Les Légendes de Cons/an/in el de Mé/hode vues de
Byzance, Prague, 1933, p. 52; dans les pagcs suivantcs, l'auteur esquisse pour la
première fois l'évolution du litre de chartophylax; l'cxposé eût paru plus objectif,
si l'lluteur ne voulait pas prouver à lout prix que Constantin était destiné à la charge
de char/ophylax, non de bibliophylax, comme dit le texte de la Vie.
(3) Voir p. 27. En 933, le protonotaire Oreslès devient sans doute chartophylax
après son ambassade à Rome: p. 34, n. 5.
CHARTOPHYLAX 337
dans la rédaction des lettres patriarcales 1 • Dans une autre circons-
tance, le patriarche rejette sur le chartophylax l'irrégularité d'une
promo Lion de kouboukleisios dont se plaint Pierre d'Antioche.
Sur ce point, Anastase nous apprend que le chartophylax exerce
au moins une juridiction pour l'examen des ordinands. Dans la
mesure où les ordinations supposent d'autres actes spécifiques, le
chartophylax en avait aussi le contrôle; en effet, au concile de 869,
des évêques en appellent il leur profession de foi qu'ils ont déposée
au chartophylakion 2. Étant donné l'importance numérique du
clergé séculier et régulier de la capitale et des métropoles à
pourvoir, le chartophylax est donc à la tête d'un bureau important
avec personnel approprié; il exerce vis-à-vis de l'épiscopat un
rôle qui lui vaudra une préséance spéciale. Le typikon Dresdensis,
au xe siècle, lui attribue, conformément à la description d'Anastase,
l'introduction des métropolites qui viennent se prosterner devant
le patriarche; au cours d'une cérémonie d'audience solennelle et
générale, nous voyons le chartophylax, entouré de l'hypomnèma-
tographe et du hiéromnèmôn, introduire successivement douze
diacres et douze sékrétikoi, puis le reste du personnel de sékréton,
puis les métropolites, les archevêques et douze prêtres. L'ostiarios
du chartophylax lui avance le pupitre où il va lire le discours sur
la Résurrection; à la fin le chartophylax va recevoir un nomisma
de la main du patriarche 3 •
Rien ne met mieux en évidence la place réelle du chartophylax
dès cette époque que sa fonction d'intermédiaire officiel entre le
patriarche et le clergé, attestée par ces cérémonies et par celle de
l'ordination où il présente le X&p"t"Y)C;4. C'est probablement dans les
séances d'élection, auxquelles le patriarche n'assistait pas, que le
chartophylax a commencé de prendre sur les évêques eux-mêmes
un pouvoir indirect sans doute, mais assez fort pour qu'ils en
prennent ombrage. Si les métropolites, au cours du XIe siècle,
suscitent contre lui une querelle de préséance, c'est qu'il leur fait
sentir le poids de l'autorité personnelle du patriarche et celui de
ses représentants 5 •
(1) PG, 120, 797 A-B; cf. Regesles, 866: lettre de Cérulaire dont Pierre d'Antioche
incrimine un passage; 861 : le patriarche attribue au chartophylax l'émission d'un
acte (sur ce sigillion, voir ci-dessous, p. 402, n" 13).
(2) Voir les citations, p. 448, n. 4.
(3) Source citée p. 47; dans un aulre passage (Trudl), p. 567), paraissent oL TOi)
XOCPTOqlU),OCXO<;, qui s'occupent du livre el d'une lecture à faire.
(4) Voir p. 149 j l'apparition du charlophylax dans cette cérémonie liturgique se
situe entre le IX" elle XI", après la date du plus aneien Euehologe (Barber. 336), avant
celle du Coislin. 213 (daté 1027).
(5) Exposé historique, p. 53-5,1.
338 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(l) Chr. DÈMÈTRIOU, Mû.ÉTIj TtEphoü XIXP'rOCPUÀocxoç TIjç bol KIl fLtyciÀ7Jç 'ExxÀ7JO"(ocç,
Athènes, 1924, p. 11.
(2) J'ai déjù cilé ces textes au sujel du prôtekdikos, p. 96, p. 324.
(3) PG, 137, 917 D-9'20 A.
(4) Je cite les termes communs: xoc're:ufluve:w -r1X TtIX'rPLIXPXtXIX 8txlX(<p TIjç &PXte:pCl)-
aUv7Jç &vTJxonoc (proslagma de 1094 : JGR, ZEPOS, J, 649); Éve:pyd 8LXIX(<p 'rO\)
Ttoc'rpLlipxou -r1X É1tLO"XOTtLXet 8LXIXLOC, d: 'rou'r<p &vf,XOV'r1X wç É7tLO"x6Tt<p (Balsamon : PG,
137, 920 A) ; XIXTe:UOUVe:LV 'r1X 'ri;:J TtIX'rpLIXPX71 8LXOC(<p TIjç à.PXLe:PCl)mJV7Jç &v+,xonoc (Mélé/è,
PG, 138, 1040 B). On voil que Balsamon corrige l'expression quelque peu incorrecte
('ret ~OCTPLIXPXL){Ii ... ) du proslagma.
(5) La juridiction sur les mariages est signifiée par l'expression: Tet TWV !e:po-re:-
Àe:aTL&V 7tLTTIXXLIX ÉXTLflÉVIXL : PG, 137, 9'20 A. DÈMÈTRIOU (op. ci/., nole 1), p. 33,
§ 16, voil là un « programme des fêtes à célébrer ., une sorLe d'ordo ou de calendrier.
Le mol ferait dimeullé si Balsamon lui-même n'entendail pas par le:poTe:Àe:O"T(1X la
solennité du mariage: PG, 104, 1172 A; cr. le:po).oyLIX dans PAClIYMÈnE, ft.lich. Pal.
3, 24 : Bonn, J, 225 = PG, 143, 669. Ces pittakia sont donc l'équivalent de la boulla
du XIVe siècle: MM, Il, 297, le:poÀoY{IXL dans le tilre et ~ÀIXÔe:V ~OUÀÀIXV à chaque
para~raphe. L'obligation de celle lellre est peut-êlre consécutive à l'alTaire du
J.tOLXO~e:UX-r+,ç Joseph: neges/es, 3G8 (et 625 : Dffaire du prêlre Thomas qui Mnil le
mat'iage de Léon VI, sans l'assentiment du synode). Le modèle de boulla édilé par
Rhallès (Syn/agma, 5, p. fl88) est probablement moderne, mais doit être assez proche
des formules anciennes.
CHARTOPHYLAX 339
est fort exagéré l car une sentence d'aphorismos ne peut être
prononcée que par l'évêque et la correction des fautes spirituelles
n'appartient pas en propre au chartophylax : s'il s'agit du sacrement
de pénitence, la juridiction appartient à l'évêque, aux pères
spirituels et au tribunal de l'ekdikeion; s'il s'agit de mesures
disciplinaires générales, la compétence du chartophylax est très
indéterminée et limitée d'un côté par l'activité synodale et, dans
des secteurs du diocèse bien définis, par l'autorité du sacellaire
sur les monastères et du sakelliou sur les églises, dont il n'est dit
nulle part que le chartophylax supervise les actes.
Dans sa dissertation, le canoniste se mue en apologiste et défend
les privilèges réels du chartophylax, mais de manière peu objective 2.
Laissant de côté la polémique, qui inOue cependant sur la tendance
de tout l'exposé, je distingue une définition générale de l'office,
la description de l'activité de chancellerie et celle de l'activité
judiciaire.
a. Définiiion générale. Les bureaux du patriarche, conformément
au décret d'Alexis 1er Comnène, se divisent en deux catégories;
d'un côté, quatre sékréta gèrent les droits de l'Église, de l'autre,
le sékréton du chartophylax exerce exclusivement les droits
appartenant au patriarche en tant qu'évêque 3 • Une démonstration
étymologique assez confuse«, qui n'ajoute rien à la définition
officielle, prouve au moins que l'on contestait, entre confrères, la
prétention du chartophylax à vouloir tout diriger au nom de
l'évêque et que les autres archontes lui rappelaient les origines
un peu mesquines de son office : la garde des archives. Selon la
terminologie de l'Église latine 5 , le chartophylax de Balsamon est
le vicaire général de l'évêque, mais il ne faut pas chercher un
parallélisme exact, car le chartophylax est un officier diacre. Nous
ignorons aussi, par exemple, si le mandat du chartophylax cessait
par la mort de celui qui l'avait nommé, comme c'était le cas pour
les didascales, qui exercent leur propre fonction oLxod<p "t'oG
(1) Canon 19 ln Trullo: PG, 137,580 A. Voir à ce sujet l'usage que fait Jean Chilas
de cette citation contre les Arsénites (tin XIIIe siècle); J. DARROliZÈS, Documents
inédits d'ecclésiulogie byzantine, Paris, 1966, p. 388, § 15. 11 est évident que la pres-
cription n'aurait aucun sens, si les didascales formaient exclusivement une hiérarchie
d'enseignement public. Le terme 8LXCr.L<jl est considcré comme synonyme de èx ~po
cr6>~OU, que la glose juridique interprète t37)XiXPLOC; : DliCANGE, Glossarium, 1258.
(2) Dans le prostagma de 1094, nous lisons cr-r6fLCl xcr::l Xe:ThoC; xrIt Xdp : JGR,
ZEPOS, l, 649.
(3) La comparaison est aussi dans le prostagma de 1094, loc. cil. Le parallèle
Moyse-Aaron est un lieu commun de la rhétorique du temps; nous le trouvons dans
l'éloge de Nicolas III par le rhCteur Mouzalôn : .scorialensis Y II 10, f. 288 v • Le méLro-
polite d'Antioche de Pisidie, frappé de paralysie, prit comme auxiliaire le diacre
Nicolas, comme Moïse, Aaron. La chancellerie impériale était aux écoutes.
(4) Voir p. 59, sur les insignes des exôkatakoiloi. Selon Anastase le Bibliothécaire,
le chartophylax 0 indu lus infulis ecclesiastïcorum minislrorum., c'est-à-dire des
diacres, ne semble pas possMer d'insigne propre: "fANSI, 16, 38 D.
(5) Noter la répétition o~·ou (1040 il 4), 8LOC "OU"O\) (B 12, B 15); c'est par ce moyen
que le chartophylax prononce l'aphorismos dont il est question au canon 9 de Nicée II:
PG, 137, 920 A (ci-dessus, p. 33~, n. 1).
CHARTOPHYLAX 341
dale : BlXcnÀeÙr; (; (léYlXr; Toir; iXpx~eps:üa~ . daéÀ6lX-re; lettre 53. éd. J. DARRou7.J~~S,
Épistoliers byzantins du .y" siècle, p. 207, 68-69; voir aussi les lettres 31-34 dl.'
Théodore de Nicée, convocations à un synode (ibid., p. 299-301\ par un métropolile
qui Cut probablemenl chal·tophylax vers 945-950.
(1) Con voca Lions XlX-r' èm -rp07t'lJV -rOl) Oeo<pLÀea-roc-rou XlXp-rO<pUÀlXXOr; XlX-rtX TO ~eor;;
sèmei6ma de 1186 : lIegeslen, 157Z; JGR, ZEPOS, l, p. 432, lignes 42-43 (el 7).
(2) Voir nole 3, p. 340 ci-dessus.
(3) J'hésite sur le sens exacl ici de iXlroa-rO(llX-r[~e~v. Durant les séances synodales,
le charlophylax n'esl pas chargé de répéler 111 leçon, ni de prononcer ce que le patriarche
a conçu, mais de retenir ce qu'il dit, s'il ne prend pas de notes immédiatement. Ou bien
Balsamon pense à deux phrases: après rédaction d'un procès verbal, le chartophylax
en Cerait la lecture publique et dans ce cas, ce n'est plus un exercice de memoire.
Malgré xpou\ll)86v, je ne pense pas que l'on puisse traduire. silani in morem., bien
qu'il y ait allusion au not du débit, plutôt qu'à la réception du not des paroles.
(4) Cité dans Reyes/es, 1181.
(5) I1érércnce, ci-dessus, p. 104, n. 3. On pourrait citer des discours de Nicétas
Choniatès au nom de l'empereur sur le même sujet. Dans une réception de l'empereur
au palais patriarcal, le Klèloroloflion cite le protonotaire comme lecLeur du di:>cours
(patristique) du Carême: éd. Bury, 165, 22-25; Bonn (De Cer.), 760. Le typikon
Dresdensis cite la lecture du discours de Pâques par le chartophylax : ci-dessus, p. 47,
n. 8. Les usages varient.
CHARTOPHYLAX 343
(1) Voir p. 517. En ce point les évêques prennent l'avantage sur les archon tes,
puisque leur seule signature parait suffire pour une authentification.
(2) Je relève le terme CXù't"o1wn[cx (1044 A 6).
(3) La division est signifiée par distinction entre maladies du corps et de l'âme:
1049 A. Dans le même endroit, l'au leur déprécie quelque pcu les subordonnés des
autres bureaux Icre:xpe:'t"Lxoi:e; 8ouÀe:u't"cx'Le;) en comparaison de ceux du charlophylakion
('t"<XYfLcxcrt 8L't"'t"O'Le; 8LCXXOV'l)'t"wv).
(4) Il avait, semble-t-i1, l'intention d'en parler ailleurs: PG, 138, 1040 B : oùx
fcr't"L Àéye:LV xcxLp6e;.
(5) Voir p. 330-331.
(6) Voir p. 385-387.
344 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
12
346 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(1) Mosquensis 53, f. 398 : 0 X. ipuÀo:ne:L "IX aI.lV08Lx.IX XO:PT(O:, oao: cruv08tx.wç €7tt
TLaw ll7tofléaEaLv auVETéfl'Yjcro:v.
(2) PG, 138, 1040 B-C : ... TLVe:Ç 7tO:PCùVUfltCEcr6O:L TOV X. fléÀoucrLV ... oùx. ËcrTLv,
wç 1WEÇ Àéyoua~v. ipuÀo:ç TO\) ae:x.pÉTou x.o:t flupCùp6ç; c'était, au dire dc Balsamon,
une charge des osliarioi. D'après celte remarque, l'osLial'ios du chal'tophylax, cité all
xe siècle (voir p. 47) n'existait plus. Anastase donnait l'étymologie chartarum euslos,
puis la comparaison avec le bibliolhecarius de l'Église romaine: MANSI, 16, 38 D.
(2) Voir cependant 1 4 qui présente une analogie avec li ; cf. p. 220.
CHARTOPHYLAX 347
('st inconcevable, selon les lois générales, qu'ils soient jugés par
d'autres que par leurs pairs: le chartophylax et la chancellerie
ne sont alors qu'un organe auxiliaire du tribunal synodal. Mais, à
propos du sacellaire, la même notice déclare que cet archonte se
tient il droite du patriarche, lorsque des moniales comparaissent;
à ces jugements d'un type particulier assistent aussi l'archonte des
monastères et des représentants du sénat, des magistrats ou des
archontes civils. ]';ous avons là un tribunal purement patriarcal \
c'est-à-dire que le patriarche exerce seul la justice à l'égard de
ses propres diocésains, comme ordinaire du lieu; il pourrait faire
comparaître ainsi devant lui, et non devant le synode, les moines
et moniales des couvents patriarcaux, les prêtres et les fidèles de
la Ville et de la banlieue rattachée à son territoire, comme tout
évêque, dans la mesure où le procès ne requiert pas la présence de
suffragants. Les témoignages sur l'existence et la fréquence de
cette justice épiscopale sont assez rares et plutôt tardifs, au moins
pour la capitale 2 ; la notice H suggère en tout cas que les sékréta
n'exerçaient pas une justice indépendamment du patriarche, ni
peut-être sans l'assistance du chartophylax, appelé à connaître de
toutes les causes.
Plus clairement que les autres, la notice H nous fait entrevoir
un partage des responsabilités à l'intérieur de la chancellerie: le
protonotaire passe pour secrétaire du patriarche, chargé de la
rédaction et de l'envoi des lettres, et le hiéromnèmôn tient un
registre des ordinations. Une telle division ne diminue pas l'autorité
du chartophylax ; au contraire, elle met en relief la diversité des
secteurs qu'il peut contrôler : ainsi, même l'inventaire des biens,
dont le skévophylax a la garde, est déposé au chartophylakion.
Notice J: simple abréviation de la notice F, avec suppression
du terme mesazôn.
No/ice K. Les trois textes que je présente prouvent d'abord
que les recensions publiées par Goar ne sont pas strictement
byzantines; si les textes plus anciens jouissent encore d'un préjugé
favorable, les recensions postérieures seront estimées à la valeur
d'une compilation du XVIe siècle. Les notices K2 et K3 dépendent
plus ou moins de la notice H ; la première lui emprunte le terme
Èx 1tpOcrÙl7tOU, la seconde une conception générale de l'office. Je
suppose que 1(2 fait allusion à un usage local, à une simple fonction
notariale, en disant que le chartophylax s'intéresse aux afTaires
1400) ; p. 303-304, nO 5'1-7 (mariages: février-avril 1400) ; dans Il' ms Vindob. "isl. 48,
tles folios ont disparu à cet ('ndroit (six ?). Duns un ade de Nil (:\'nl, :361 : II, f:>:l,
1-3) il est question d'un taboularios qui a délivré une bul1(' de mariage: l'Hcle est
considéré comme normal, car on ne parle pas de contrôle supérieur ni d'enregistrement;
mais il n'est pas exdu que la pratiqur existftt sous une forme que' nous ne connaissons
pas.
(1) Voir les actes de Matthieu 1 dans lesquels inlervient le chartophylax )lichel
Balsamon : MM, II, p. 396 (avec le sakellarios) ; 409 (avec l'hypomnèmalogoraphc) ;
438 (seul) ; 453 (avec sakcl1arios el prôtekdikos); 485 ,avec skévophylax et pl·ôtek.
dikos); 498 (avec sakellarios) ; 507 (avec sakellarios rt prôtekdikos, comme p. 453,
mais l'éditeur a sauté le nom de !\lichel Balsamon el le litre de prôtekdikos); 512
(avec le prôlekdikos) ; 557 (avec le sakellarios eL le prôlekdikos) ; 566 (avec le prôtek-
dikos). Ajouter les <.leux acteS Înôdits analysés par H. HUNGER dans Rev. des fë. Byz.,
24 (1966), p. 60 eL 66 : le charlophylax une fois seul (acte '2), une fois avec le sacel1aiI'e
(acte 7).
(2) Voir p. 141, n. 5.
LE PERSONNEL DE LA CHA:"CELLERIE
(1) PG, 155, 465 A ; le métropolite connaissait sans doute une définition proche de
crll\' de la noUce ~.
(2) PG, 155, 369 D ct 464 B; voir ci-dessus, p. 158-160.
(~) Drux expressionR Lypiqups : XlXp"t"ocpuÀIXx:d "t"tX m:7<pIXYf.LÉ:VIX, loc. cil., :169 0;
cpu),anE:L"t"oc Ù7<Of.LV~f.LIXTIX, ibid., 464 A.
(4) On pourrait relever drs divergences enlre Matthieu 1 el Syméon ; elles ne sont
pas bien sensibles dans la définition des archontes, parce que Thessalonique, qui
avail aussi ses slavrophorl's ::\-1.\1, l, 258, nO 113), rivalisait avec la capitale.
OFFICIERS PRINCIPAUX 353
(1) PG, 138, 1044 A. Dans ce passage, Balsamon désigne les deux corps du chal'to-
phylakion d'un terme militaire, T!XYf.LiXTOC; les cre:xpe:TL}wl signifient plulôt pour lui
les employ(>s des autres sékréla. Les notices sont tres laconiques à ce sujet: voir
G, 33-34, 1 II (UTr1Jpe:TWV T~ XiXp't'OcpUÀiXXL), M Il (OC1t'O 't'OÙ XiXp't'OrpUÀiXXOC; 1t'pOTpiX1t'dC;).
('2) F. DIRIMTEKIJ';, "Le skévophylakion de Sainte-Sophie *, Rev. des Él. byz., Ig
'( 961), 3g0-tOO; ajouter la mention du "vieux skévophylakeiol1 '), au XC siècle, dans
le typikon TJresdensis (voir p. 316). Le lundi de Pâques, avant la réception impériale,
:I\'aiL lieu une procession au Forum; le patriarche l'attendait kv 't'~ Àe:yO(.LÉllcp 1t'~ÀCt.L~
crx<;l)0cpI)ÀiXxd(~ ~ TrlJdy, art. cil., p. 539). Les notices succinctes sur les loeuu x ùu patriarcat
srruicnt à vérifier : R. JANIN, Constantinople byzantine, Paris, 1964, p. 180-181;
l\'conomat cilé en ccl. endroit n'est pas celui dc la Grande Église, mais de la ],;éa
'ibid., p. l Hl, 2'21).
(3) Sur la bibliothèque, voir plus loin, p. 4'2g·437; j'examine en même temps les
n1(~ntions uC' la sacelle comme Xotp't'o8écrLCt..
(4) Yoir surtout les citations des conciles de 680 cl. 787 énumérées p. 430.
OFFICIERS PRINCIPAUX 355
A défaut d'une notitia dignitatum explicitant les rapports
hiérarchiques, les notices connues nous offrent au moins des
notions générales concernant chaque officier; des documents
liturgiques nous aideront à préciser des liens de subordination
entre plusieurs d'entre eux et le chartophylax.
(1) Les deux listes accompagnent le même acte dans deux mss différents: Re,'lesles,
1001, acte de 1116; auparavant le primieier figure dans la liste de présence d'un
(sèmeiôma) impérial et synodal: Regesles, 967; cf. ci-dessus, p. 90, n, 7.
(2) Voir p. 27 : durant tout le IX· siécle, le protonotaire est en vedeLLe sous divers
patriarches.
(3) Regeslen, 625; LAURENT, Corpus, 85.
(4) TZETZ~~S, ep. 21, éd. Pressel, p. 23-24; leHre pUl"elllcnL litLenlire.
(5) Tableau, p. 100.
(6) Tableau, p. 256-257.
(7) Voir p. 115, n. 5; cf. liste de 1277, p. 532, nO 10.
OFFICIERS PRINCIPAUX 357
le corps ues notaires; une note de G précise même que les notaires
aecompliss(~nt leur Lcso~ne avec le primicier et qu'ils reçoivent les
textes il écrire OLOC -rou 1tPW'OVO-riXp[OU 1 . Alors un autre problème se
pose. Quels sont les rapports entre les trois échc:lons : chartophylax,
protonotaire, primicier ? Au XIVe siècle, certains actes sont munis
d'un prooimion dont l'auteur est indiqué en marge dans le registre;
un bon nombre appartient à des protonotaires (Pepagomènos,
Chlôros, Balsamon) 2, mais il y en a aussi qui sont dus à un simple
notaire, au prôtekdikos, au logothète, à un È1tr. -rwv &viXfLv~crzwV3.
Ces actrs d'une plus grande solennité, auxquels participait surtout
le protonoLaire, sont des actes de métathésis (transfert d'évêques)
ou d'épidosis, destinés à des métropolites. Or, dans la cérémonie
d'obédience décrite par l'Euchologe patriarcal, tandis que le
chartophylax, assisté de l'hypomnèmatographe et du hiéromnèmôn,
se charge de présenter l'ordinand, le protonotaire et le logothète
se tiennent à droite et à gauche du patriarche assis au trône 4 •
Cette disposition des places au cours d'une cérémonie très signifi-
cative suggère des rapports hiérarchiques correspondants; le
protonotaire dépend davantage du patriarche que du chartophylax
et il doit en être de même du logothète. Ainsi pouvons-nous
interpréter certaines données des notices qui paraissaient contra-
dictoires .
. D'après les renseignements fournis surtout par les notices G, H,
M, N, le protonotaire ferait double emploi avec le chartophylax,
soit par rapport au patriarche, soit par rapport aux notaires, si
on ne lui reconnaît pas un secteur déterminé de la chancellerie
et des opérations propres de secrétariat. La différence entre
protonotaire et primicier consiste dans le degré de responsabilité :
le second n'est qu'un exécutant, le plus qualifié des notaires, et
le premier, plus proche du patriarche, se voit confier directement
certains actes. La notice H le dit olxELoc; du patriarche : il écrit
les réponses qu'on lui commande de faire. La notice N dit qu'il
est préposé aux pittakia li • Dans le registre du XIVe siècle, ce terme
(1) Voir mon édition de l'Eklhësis: Reu. des Él. Byz., 27 (1969), 1-127.
(Z) Cf. p. 437, n. 2. Autre sens, comme Tt'poypoccp-f] : p. 397, n. 2; p. 443, n. 2.
(3) Citons cependanl ~hIX 'toü Tt'pûl'tOIlO'tOCpLOU : MM, II, 361, nO 557. A la date de
cet acte, le protonotaire étuit Georges Eugénikos : MM 524, 535, 570, 572. On
pourrait penser à la {onction définie par G (Mosquensis), 33-34, disanl que les nolaires
reçoivent les actes 8lIX 'toG Tt'pûl'tOVO'tOCpLOU ; il est plus probable que le registre (d'après
les exemples cit~s : noles 2·3, p. 357) fail allusion ft une l'Maction solennelle du
prooimion.
(4) Cf. notice 1 6.
(5) Je ne suis pas lrès sûr du sens de ce passage G 33-34 : 8lIX 'tOÜ Tt'pûl'tOVO'tOCptou
Tt'OCplX 'tOÜ Tt'OC'tpl&.PX,OU ÀOC[.Lo&.vDvnr; ocù'teX: è:IIUTt'6ypoccpoc. Quelle succession exacte des
opérations veut indiquer le rédacleur ?
OFFICIERS PRINCIPAUX 359
lui donnr. rang parmi les archontes de seconde classr., aussi bien
dans les listes synodales que dans les notices; après une période
d'hésitation jusqu'à .J ean de Kitros et la liste D, on le situe ensuite
toujours après le protonotaire l • Cette place rappelle celle qu'il tient
ayec le protonotaire dans les cérémonies de la fLlXpiX (j(?PCt.'y[ç des
métropolites 2.
D'après une série de notices, l'occupation principale du logothète
consistait à prononcer des discours de fête; il parlait alors au nom
du patriarche: définition F 8 G 8, qui passe dans ,\1 l\" 0 R. C'est
une fonction à la fois ministérielle ou pastorale (MYOL XCA:TY1X"1J'mWL
G 1 0) et d'apparal3 È:op"d.ç F, ~"1Jf.loo(jlocxiXç XOCL OCPXO'J"t'lXOCÇ
Ù7tOElÉ(jElÇ :'J R ; dans le dernier cas il s'agit toujours de discours,
composés donc à l'occasion d'une fête populaire ou rn l'honneur
d'un grand personnage. Les notices H et Kl_K3 ne sont pas d'accord
avec cette tradition ni entre elles; la première présente le logothète
comme un assesseur du prôtekdikos et comme introducteur des
apocrisiaires auprès du patriarche; les trois autres, en termes
différents, mais aussi catégoriques, disent que le logothète détient
le sceau de l'évêque et l'appose sur les lettres.
Une telle diversité de fonctions, qui ne sont pas dans la même
ligne, ne peuL convenir au même fonctionnaire, du XIIe au xv e siècle,
à savoir durant la période que peuvent connaître les rédacteurs;
essayons de voir ce qu'ils veulent dire et si ce qu'ils disent est
vérifiable, en commençant par les plus excentriques. On peut
éliminer la définition des notices K l_K3, en ce sens que le logothète
de la Grande Église n'est jamais attesté comme garde-sceau. Le
texte est tellement affirmatif qu'il faut admettre un usage local
ou temporaire, dans l'île de Chypre, dont nous n'avons pas
connaissance; ou bien, peut-être, le rédacteur a trouvé une source
byzantine de la fin du XIIIe qui concernait la chancellerie impériale,
Gont un logothète paraît avoir eu le contrôle du sceau impél'ial 4 •
La notice H associe deux fonctions disparates. Vers la fin du
XIVe siècle, le logothète du patriarcat se trouve associé une fois
avec le prôtekdikoso : il s'agit d'une mission particulière, accomplie
par ordre du patriarche et non en vertu de la charge 6 , comme le
prouvent les autres cas où le logothète collabore avec le protonotaire
on lui demande une lettre O'UO'TctTL)(~ en faveur d'un moine appartenant à son sedeur :
TYi u!J.E:~€P~ €yypct(j'o!J.E:\lOC; è~ctpX[~' Le logothète fournira donc cetle lettre en vertu
du mandat d'exarque qu'il a reçu, non en vertu de son titre d'archonte.
(1) MM, 352, 524, 570 : Il, 37, 300, 385 (bas de la page). A cette époque (fin du
XIVe siècle), plusieurs archontes écrivent des prooimia ; ci-dessus p. 357, n. 2-3; ce sont
en majorité des employés de chancellerie, protonotaire et notaires, une fois le
prôt~kdiko~.
(2) MA:-ISI, 16, 38 D.
(3) Discours d'Euthyme Tornikès, rMdité pJr J. DARROUZ~S, dé,ns Heu. des Ét.
Hyz., 26 (1968), pp. 11210-11,11423-30.
(.1) Dossier du Vatican. 1455, décrit par R. DEVIlEESSE, ~ Négociations arméno-
byzantines ~, Studi biz. e Ileoel., ::> (1939), p. 150- 151 ; dans une nouvelle mission, le
logolhète Jean est remplacé par le métropolite Phôkas de Philadelphie.
(5) En ce sens, la définition 1 8 (p. 360, n. 3) pourrait convenir à des logothètes
du XIIIe siècle.
362 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLEHIE
(1) Nous connaissons tl'OIS étapes de la carrière d'Ilolooùlos : notail'e dans Lalu'a
K 112 (photographie à l']nstiLut des Textes), canslrisios d'après sa signature de 13ï1
dans Chilandar 155, charlophylax déjà sous le palriarcat de Nil selon ulle rnrntioll
dans un acte inédit analysé par H. 1IUNGER : Rel!. des ÉI. Ruz., 24 (1966j, JI. 61. Peu t-être
le même personnage occupa aussi le poste d'hypomnr·matographc, si le Neap()lilaflus
31, décrit dans le catalogue récent de Pierleoni, est dl' sa main; la copie daterait du
xv" siècle: il faut donc comparer les écritures. Quant à l'acte de Lavra (éd. Schalz/,·. H3),
on ne peut vérifier sur le fac-similé de celle édition l'alYirmaLion de Joachim 11li~ritès
que 42 lignes sur 44 commencent par un kappa : une photographie mf'i1leure aux
Hautes :f:Ludes permet de constater la vérité du faiL. Il faudrait toujours elTectuel' les
comparaisons sur les originaux on, à défaut, SUl' des reproductions en gl'andeul' naturelle,
cal' le format joue un rôle important: suivant l'espace dont il dispose, un copiste varie
le duclus de son écriture et la proportion des letLres ornées et de grand ftlrrnat. I.e
copiste le plus régulier en apparence recourt aussi. parfois dans la même ligne ct le
même mot, à des formes différentes de le.ttre; la proportion varie d'un momf'nt ;'\
l'autre: ce qui rend dilncile l'idenLification fondé(~ SLlr des stalistiques.
(2) L'aclivité de Chortasménos, en littérature gl~nérale, est beaucoup plus él.endue
llue dans le notarial de la Grande Église où il n'a pas dù vél!eter longtemps. Sur le
personnage, comme copiste classique, voir surtout A. 'l'CRY:", The Byzanline manllscripl
lradition of lhe lragedies of Euripides, Ul'bana, 19Gï. appelldix, p. 389-397; dUlIIènw.
Codices graeci Valicani ... nolis instrucli, Vatican, 1964, pp. H6-87, lï8. Sur le manuscrit
de ses lettres: H. HU[,;GER, ~ Johannes Chortasmenos, ein byzantinischer Inlellektueller
der spiilen Palaiologenzeit., ll-Tiener Sludien, 70 (l95ï), 153-163.
366 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
1) Ali XIVe siècle praxis signifie par excellence l'acte délivre il un métropolite
i
011 il ln métropole: ci-dessous, p. 477, n. 4. Ainsi dans le registre L1ne telle praxis
prend comOll' litre, pal' exemple ~DI, 518 : 7t"POC';LÇ TOÙ Kopt\l6ou.
(2) MM, <1ï6 (II, 224), litre: ,où IIe:p8lx1) U1tOf/-\l1)f/-IXTOYP.xlPou; l'archonte rer;oit
les a\'cux, qu'il rédi!!e en discours direct. La fin de l'acte manque: nous ne connaissons
pas Iii forme complète de l'original, dans laquelle il fut présenté au procès. Le choix
de, l'hypomni'matographe est dictr pal' la nature du délit (usurpation du titre cpiscopal)
ct pnr la fonction ordinaire de l'urchonte aux élections épiscopales; voir p. 473-474.
(3) La recension KilO ne J'client que la fonction l'elative aux élections, tandis
que K' 10 insiste SUI' les aclions judiciaires.
(4) PG, llg, 973 B-C : Tij) ûr.of/-\l1jf/-oc't'0YPcXlP<:J Œ\lE~TIXL ~ ~X6EcrLC; XCXL ~ clvciyvwcrLC;
-;W\I TOÙ XIXP,OCjlU),OCXLiWÙ cre:Xpé:TOU U1tO!J.\l7jf/-OCTtcrf/-WV ; au début de la réponse, Jean de
Kitros dit que <nJf/-e:wücr6IXt est le propre du chartophylax, lerme que la traduction
latine J'('nd par sigillandi potestas. Il s'agit uniquement de la rédaction de notes et de
proci's-Yl'rballx, de l'ofiiee de secrétariat et de notariat, dont l'activité se manifeste
OFFICIERS PRINCIPAUX 367
dans les acles synodaux (({mo(.L\l7)(.LOC'l"IX, 01)(.LEtW(.LOC'l"CX oU\l08txcX des notices) el non par
des actes émanés d'un bureau autonome. La position de l'hypomnematographe est
définie dans If' même sens par un discours anonyme in~dit datanl de 1354 ; le patriarche
Calliste, séparé du synode avant août 1353, convoque l'hypomnèmatographe : OCÙ'l"Oç
8& (le patriarche) (.LE'l"lX (.Lloc\l ~(.Lépx\l èxd\l1)ç T'ijç oU\l68ou "t'à\l U1tO(.L\l1)(.Loc"t'0YPcXcpov T'ijç
~'IEYcXÀ1)Ç 'Exû1)o[lXç 1tPOOXOCÀEOcXfl.E\lOÇ XlXt (.L1X6w\I 1totp' èxe:l\lou 1tcX\I"t'1X "t'lX ÀocÀlJ6é:\I'l"OC xoct
1tpcxX6É:\1"t·oc 'l"'ii Clu\l6ô~ XOC'l"eX fl-Époç - 1X1hoç yeXP ~\I 0 x:xt TI)\I 1tlXpoco1)(.Ldwot\l xcxt 'l"0 OU\lO-
8txov YFcX~OCÇ ypcX.(.L(.LOC - ... (exlrait de j'vlosquen~is Synod. 349 1 Vlad. 431 J, r. 196).
(1) Voir a ussi la notice III.
(2) Témoignagr le plus ancien: lypikon Dresdensis, cilé p. 47.
(3) Regestes, 967 ; synode mixle, convoqué et prrsidé par l'empereur j le choix
des archontes paraîl aruilraire et dicté par les circollslances j en plus des employés
de chancellerie, on n'admet que le référcndnire et un didascale; voir p. 97, n. [);
p. 490, n. 3.
(4) Urges/es, 1001 ; premier groupe de signatures du Sinail. 1117; voir ci-dessous,
p. 51 !).
(5) Cité p. 90, n. 4.
(6) Voir p. 151-153. La notice 1 Il emploie le terme technique de l'époque: ypcicpwv
TO 1t'l"E:pO\l, c'\'st-à-dire le Xcip"t'lJç lu par le célébrant: voir p. 149, n. 4-5.
368 LE PEHSONNEL DE LA CHANCELLERIE
! 1) Actes du concile de 869 : ~IA:'ISI, 16, 45 D (texte latin), 324 B (texte grec).
Le latin charfophylacio venerabilis patriarchae sous-enlend la formule grecfllle tradi-
tionnelle : EV T0 XotpTOq>UÀotY.t~ TOÙ e:,jotyoùç TtotTplotPXdou (non mnpLocpxoU); voir
MANS!, 11, 557 E :et souvent ailll'urslo
(2) Voir r~férences principales, p. 15'2-153.
(3) Voir la finale du riluel de la consécration des églises (cHé p. 368, n. 2); je
relève [e terme èmypcicpoVTotl, signifiant ['action d'inscrire, ou de graver le lexte SUI'
l'antiminsion.
(4) Voir p. 149, n. 4-5.
(5) Voir p. 47.
(6) Texte COnnu sl'ulemenl par le Cryplensis r b l, f. 31 v : GOI\R, Euchologion,
p. 623 (cd. 1647),497 (éd. 17.10). D'autres témoins sonl signalés par D~IlTRIEVSKIJ,
l~uch()l()gia, p. 319, 631, IH7 ; [es deux premiéres mentions sont tirées de deux manuscrits
où sr trouve aussi Ir. riluPi de Demi'trios Gémistos : llierosol. S. Sab. 607 (302), Laura
n 31. Il esl probabh', d'après le De Cer. et le typikon Dresdensis, qu'il exisle un rapporl
('ntre Je cérémonial impérial el celui de l'l;:glise sur ce point; sans doute la cérémonie
de n:)(TtÀ\)VO'lÇ semble propre ill'ElIchologe patriarcal, mais l'élude du rit.e doit I·ecourir
aux donnérs de la liturgie comparée.
370 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLEHIE
le:poc0"6OCt 6e:À6v"t"wv. Dans G 12, "t"IXe; ËyyplXcpiXc; TWV &pXte:péwv est ambigu; dans 1 12,
le futur TWV Xe:tpOTov'I)6'1]o"o!J.évwv èc.pXte:péwv signifie clairemf'nt des formules écl'ites,
déposées par les candidats à l'épiseopat avant leur ordination.
(1) Omis dans M:\\ ; voir Vindob. hisl. 47, f. 196 v , incipit: !-L'1]VL !J.ocpTl<:J tvS. ty',
~ÀIXOe:V TIjv TOLOCÛTIlV tyyp:x.<pov !J.OCp-rupLOCV 0 Te: tV"t"t!J.6TOCTOC; le:POfLV1)!-LWV XlXt bd Tijc;
e:Û'OI#OCÇ 0 Aoc~ar:pl't"~1ic;; date 1360. Celle déposition est \'me!{istrée comme pièce d'Ilu
procès dont nous ignorons le resle.
(2) Acle étudié plus loin, p. 443-449.
(3) MM, II, 11Z cl 293, n 08 400 et 519; la seconde est pr\'c('~dé\' des !J.ocp-rup[ar:~ des
pères spirituels (p. Zn) en faveur du candidat.
(4) Dans la notice K' 12, xpar:'t"wv "t"à.. x6S'1]"ar: TWV [e:pÉwv évoque un rôle des prêtres.
(5) DMITRIEVSKIJ, EuxoÀ6y~OI'., index, p. lZ, ligne 3.
(6) Glossarium, (sub v. 6p6voc;), 499-500.
372 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLEHIE
(1) Le copiste a rstropié les mols; xcd 't0: 'tOptlX doit s'cxpliquer par: ÉTtL(j7JfllXLVe:L
XlXt 'tOC <Xt'tlX >'tOpLlX XIX'tOC -ri)v OdlXV X\)PLlXX~V. Ainsi on pourrait aussi comprendre
l'allusion de 1\1 12 'donlle texte est peu sùr) aux fêtes ct aux dimanches qui provoquent
des rassemblements du peuple; c'cst une occasion où la proclamution de l'élection
ct j'ordination rlle-même s'accomplissent.
(2) .Je laisse à un litllrgistc le soin de démêler toutes ces interférpnces. Disons
seulement qu'il n'y a pas contradiction entre le fail que l'hypomnèmatographe écrit
il' Tt7e:pOV Id'après ] Il, voir p. 367, n. 6) et le fait que le hiéromnèmon peut aussi
<"crirc un Xl'tO'.'tOptov, ou X&Prr,C;. En c/TeL, les deux archontes assistent à la flLXpèt
a<PPlXj'LC;, le hiéromnèmon est seul à l'ordination proprem('nt dite; je ne cite que la
dia/axis de Gémislos, c'est-à-dir!' : 1. HARERT, Archieraticon, 1643, p. Z7 ct 66; dans
le premier passage, c'est la cérémonie de promo Lion ou investiture; dans le second,
le hiéromnèmon, avec le deuterellôn, conduit l'ordinand au prélat qui va le consacrer.
Ces deux l'il es donnenl la distinction la plus claire fonlrp. l'office plus administratif
de l'hypomnëmaLolrraphe et le ministère plus liturgique du hiéromnèmôn ; les varianLes
drs nolict's correspondE'nL à unI' di/Térence de rilr, à une évolution des formes du
• charlés J'.
OFFICIEHS SECONDAIHES ET EMPLOYÉS
(1) Cette remarque revient souvent dans l'analyse des notices; clle est justifiée
surtout par les différences numériques des listes. En fin de tradition, une notice pl
revient au nombre clos de 25, plus ou moins admis par G, mais non par les listes
in Lermédiaires.
(2) En nov. 612: JGR, ZEPOS, l, p. 29; ce nombre suppose une hiérarchie, comme
celle des notaires et des chanceliers, avec "p<iJ't"oc; ou "P~fJ.~){~P~oC;, qui ne sont pas attestés.
On ne connaît qu'un sceau de diacre référendaire: LAURENT, Corpus, 130. SUI' le réfé-
rendaire impérial, voir n. GUILLA~D, Recherches sur les ins/ilu/ions byzantines,
Amsterdam, 1967, II, 89-98 = lieu. des ÉI. byz., 5 (1947), 90-100.
(3) Les exemples sont assez fréquents dans les actes impériaux et palriarcaux ;
par exemple le patriarche Isaïe ; fJ.e:f.L~\lu){e: (CANTACUZÈNE, His/. l,50: Bonn 1,247-251).
L'historien cite peul-être le texte authentique; la troisième sommation, en cette
circonstance, fut portée par le chartophylax Georges Koutalès, le premier bénéficiaire
du titre mégas chartophylax.
LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(1) Yoirnotice F 12: Ele; 'Là ~Àé7tEtV 'L,xe; EÙXOCe;; cf. G 13. La notice 112 et 15 établit
une bonne diITrrence; voir ci-dessus, p. 222-223.
(2) Terme plus technique que ŒIIOC!Lv'I]ene; de 1 15 (texte peu sûr). En diplomatique
impériale et patriarcale, on trouve souvent le couple 6rr6WoI7jene; -Mene; dont le type
original est donné par un acte de Chariton : Sella/zle., 80. Un acte patriarcal cite un
pittakion du patriarche portant ~~WllEII un prostagma impérial: Regesles, 1055. On
doit envisager la même forme pour la plupart des actes intitul(>s tm6ILI/7j(JLe;; mais
alors l'hypomimnèskôn entre en concurrence avec l'épi déèseôn dont la notice G
(Mosquensis) dit qu'il porte: 'Là,,; 8L' urrO!Lv71(J'LLXWV 8E~(JELe;. L'étymologie a rapproché
indûment Lm6fL\I'll(JtÇ de urro!Lt!Lv1l(JxwI/, jusqu'à déformer le nom de l'archonte: voir
KI 14, K' 14, inOuencés probablement par H 14.
(3) Lettre inédite: Vîndob. phil. 321, f. 11 v. Le destinataire est le futur archevèque
de Bulgarie; voir ci-dessus, p. 104, n. 4. Vers la même époque, leUre 41 de Tzelzès
à l'hypomimnèskôn du patriarche, éd. Pressel, p. 36; sans intérêt pour nous.
(4) En 1400, une grande dame prend pour (>pitropes l'hypomimnèskôn Théodore
Tychoménos etl'hyponmèmatographe Akindynos Perdikès pour défendre ses intérêts
devant le tribunal patriarcal: MM, II, 425. Le patriarche Matthieu imposait1e silence
aux archontes devanL le tribunal, mais ne les empêchait pas de s'intéresser à une cause
déterminée; OUDOT, Ac/a, p. 144, § 12 : OCV,"LÀocfLô.xvE(JllocL urrollÉ(JEWe; 'Î)v èlléÀlJ.)(JL XiXL
de; 'Là !LÉ(Jov èÀBEi:v XOCL 'Li;) xoc'LC1rrOvouILÉvCP !J.ÉpEL (Juv'1)YOp'ij(JClL. On ne peut dire jusqu'où
remonte cette pratique, mais il est évident que tout ne passait pas par le chartophylax
et que les archontes qualifiés avaient leurs clients, surtout s'ils pouvaient cumuler
une profession de tabellion (p. 374, n. 5).
(5) Voir F Hl = N 15; G 21 = 0 14. L'élément nouveau dans 014 : dmxywv
'LOUe; y.pLvo!Lévoue; vient tres probablemcnt d'une contamination aveC G 18 : e!(Jciywv
'LOUe; xpLll'l](J0!Lévouç, appliqué à l'épi kriseôn ; cf. 1 16, texte incomplet, mais inspiré
sans doute par la notice G.
376 LE PEHSONNEL DE LA CHANCELLEHIE
(1) Il faudrait savoir aussi ce que sont exactement les domestikoi du sékréton ou
des sékréta, dils aussi des porles : F 41, G 42, J 32, N (a-b) 42-43 et 39 (d'après le
tableau p. 272-273). Le lypikon Dresdensis cite déjà un domestikos des sous-
diacres (voir p. 47), qui doit être distinct des domeslilwÎ de la Grande Ég-lise, alTeclés
au chant par le Klèlorolo[Jion et les notices; on les nomme alors domestikoi des deux
chœurs ou de semaine; même tableau, p. 272 : Ji' 31, G 37, H 23, J 32 (?), N (n-b) 33
où ils voisinent avec prôlopsall(>s. Le sékréton de l'économe avait son domestikos en
1073 : M~I, VI, 15, signat.ure.
(2) Mosquensis 53, f. 398 : 0 'toc créxpe:'toc èTn'"lpw\I 'tW\I è;wxoc'tlXltolÀw\I XlXt 1te:pl
a.ù'tW\I ocva.cpépw\I 'tiil 1t1X'tpLiXpxn. Il semble que la notice 1 20 suit cette définition, de
même que pOlir l'épi kriseân (1 16), qui inlroduilles prévenus et empêche le désordre
au tribunal.
13
378 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(1) En résumé voir le tableau, p. 2513; ajouter que la notice l rétablit l'épi kriseôn
comme G, bien qu'à une place difTérentc.
(2) L 19 et pl 17.
(3) Voir p. 529-530 ; tableau, p. 101.
(4) Voir p, 531 ; tablaau, p. 115 (A).
(5) MM, l, 4513, nO 202.
(6) MM, l, 496, nO 237,
(7) MM, Il, 48-50, nO 360.
(8) Note reproduite dans MM, l, 531 ; le surnom Kokkinos: acte Chilandar 155.
(9) Voir F 16 et N 14, G 19 et 0 13.
(10) Les mots essentiels sont cités p. 375, n. 2, où l'on voit que tm6flVl)CJLÇ, dans
le sens de supplique, communique son sens (et son orthographe) à Ù7rOfllflVnCJxCùv.
OFFICIERS SECONDAIRES ET EMPLOYÉS 379
(1) La notice 1 17 est dans la même ligne que GO; il semblerait donc que l'épi
déèseôn, en verLu de ses fonctions, devai L parfois inLervenir auprès des pouvoirs
publics, lorsque la solution définitive ne pouvaiL êLre fournie par le tribunal paLriarcal,
limité souvent aux sanctions spirituelles.
(2) Traité des nllices, cd. Verpeallx, p. 183, 21-27. La date de la noUce F rend la
confusion vraisemblable dans le courant du XIII" siècle; mais on ne comprend pas
pourquoi N n'a pas rectitlé ou précisé la définition (dans le même sens que 0), comme
elle l'a fait ponr le sacel1aire. ConLrairement à la référence de ZHISHMAN (Die Synoden,
p. 164, n. 6), l'épi déèseôn cité d'après un acte de :'Ilichel Cérulaire (Regesles, 869)
n'est pas lin officier paLriarcal : habHuellemenl, le contexLe permet de vérifier
l'appartenance.
(3) Dans une leUre d'lIyrLak&nos, perpéLuel quémandeur, comme son contemporain
Philès, on voit le supplianL se heurLer au mJÀwpo( du patriarcat, qui lui inLerdisent
les ~ premières porles • (voisines de SainLe-Sophie : T'iiç hXÀ"lJO'l(Xç 't"cXC; 1tpW'rIXÇ 1tUÀIXÇ 'f)
cL l'envoient à la porLe de vois (rllt 1tIXpà 'r~\I ~uÀ~\I"IJ\I) qui est aussi close: éd. La Porte
du Theil, Nol. el exlr., 5 (1798), p. 725-726. Les leUres de Michel Gavrus (Marcian .
.146), pour le tiers nu moins, sonL autant de pétitions adressées ail plus haut intermé-
diaire possible, ct souvenL, afin d'atLeindre l'empereur (Andronie II), à des moines.
380 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(1) MM, 237 : l, 496 ; il est suspens de le:pwO"uVl), qui signifie aussi bien le diaconat
que la prêtrise.
(2) Chilandar, 155, M. Peut, p. 326. Il est question des archontes patriarcaux
faisant office de tahoularios dans une hypotypôsis de Manuel II éditée tout récem-
ment: E. SCHlr BACH, "Die Hypotyposis der Katholikoi Kritai ton Rhomaion~,
BZ, 61 (1968), p. 53, 10-27; l'auteur, dnns son commentaire, ne distingue pas clairement
les diverses catégories, et le nombre des tabellions de Constantinople qu'il cite (p. 68,
n. 76) est bien supérieur à douze. L'hypolypôsis présente les tabellions impériaux
comme soumis au contrôle de8 juges généraux et non plus, comme autrefois, à leur
primicier ou à leur exarque; ils sont nommfs par prostagma impérial, tandis que les
archontes patriarcaux admis à exercer la profession ne dépendent pas de l'empereur
pour leur nomination, mais du patriarche; néanmoins les actes publics de tous Jes
tabellions sont soumis au même contrôle des juges qui en réfèrent au besoin à l'empereur.
Ainsi cette ordonnance impériale lémoigne à la fois de la compénétra tion des ressorls
administratifs et d'une origine distincte des juridictions. On remarque que les sanctions
prises par le patriarche concernent les actes du ressort ecclésiastique; cela n'empêche
pas un contrôle civil portant sur les autres actes (contrats de venle, héritage, etc.)
que des tabellions ecclésiastiques pouvaient rédiger.
(3) On rencontre dans les débuts un cipXtCJ.\lCJ.yvwO"TI)<; : DUCANGE, Glossarium, 66 ;
ces désignations n'ont pas survécu.
(4) Dans la noveHe d'Héraclius, en 612, le primicier est défini par un rang
d'ancienneté : -rwv t\l ÉXclO"T(}l TOCY(.LClTL Àe:Y0(.LÉ\lW\I 7tpt(.L(.LLX7JptWV, TW\I (J.e:Tà: TI]\I TETCJ.Y-
(.LÉ\I"I)\I Tpte:-rtClV TOÙ (.Ld~o\loC; (id est ; ~CJ.6(.LOù) cié;to1J(.LÉ\lWV ; après un stage réglementaire
de lrois ans, les primiciers sont promus à un emploi supérieur. On ne sait ce que
devient par la suite cette règle.
384 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(1) PACIIYMÜ1F., Mich. Pal., IV, 3 : Bonn, 1,257 = PG, 143, 702 B : TWV TL<; TOi)
XÀiJpou, ~v VOTCXp[OL<; TOi) TtCXTpt.xpXOu TEÀWV (.Le:TIl: TOV crcpWV TtpL(.LLY.~pLOV, ÔV xcxl !J.EcrL"t7Jv
dw6cxcrLV ol 7toÀÀol crE(.LvUvovn<; ÀÉYELV.
(2) Regesles, 1001; texte: lzuêslija, 5 (1900), p. 29, 5.
(3) Formule 0 tv 7tCXTPLCXPXLXOL'<; VOTCXp[0 L<;, p. 532. Le nombre de ces titulaires
paratt signifier qu'ils ne sont pas diacres. Les notaires inscrivent d'habitude leur
grade sur leurs sceaux: LAUREI';T, Corpus, 121-128. Dans ces pièces, de date plus
ancienne, nous avons des diacres, des sous-diacres, des clercs impériaux; la dernière
catégorie pourrait englolJer des ordres mineurs, mais cela ne nous apprend rien de
précis sur la composition hiérarchique du corps notarial.
(4) Voir p. 73; p. 75, n. 3; Regesles, 1019.
(5) Voir ci-dessous, la liste des cas: pp. 48fJ-486, 499-503.
(6) PG, 138, 1041 0-1044 A.
(7) OUDOT, Acta, p. 148, 1.
(8) A part les notaires auteurs de prooimia (voir p. 357, n.3), un seul notaire je
crois, figure dans les deux volumes des Acles : :\[~1, 11,566. Ajouter, à la fin du na 685
(d'après Vind. hist. 48. f. 218'), la signature: +0 VOT.xPLOÇ 6 KCXTCXXCXÀWV, scribe
probablement de l'acte.
(9) Dans l'index de Kirsopp Lake (manuscrits datés) j'en compte huit, dont
plu~ieurs d'Italie méridionale; cela ne double même pas le nombre de ceux que signale
Vogel-Gardthausen (Die Schreiber J.
OFFICIERS SECONDAIRES ET EMPLOYÉS 385
(1) La plus ancienne mention doit être celle du [Je Cerem.; voir p. 49, n. 4.
D'après leur nom, qui évoque des termes anciens comme fLa:ytO"Tpta:v6ç, agent du
magister on;ciorum, il faul les prendre pour des agenls de l'épiscopat, peut-être du
synode, avant qu'ils ne deviennent un corps dépendant du charlophylax.
(2) Epis!. 14, éd. Pressel, p. 15 (cf. DCCANr.E, Glossarium, appendix, 73). Le
patriarche, après avoir concédé ce kellion, l'a retiré, el le chartophylax envoie des
sommations fLETOC TtVOÇ TWV Xa:ÀOUfLÉV<LlV ÈmO"x07tEta:VWV, sans succès d'ailleurs i d'où
la pétition de Tzetzès. Un protosébaste protège le moine. Ce cas me para1t éclairer
un passage de la Vie de Constantin le Philosophe dans un sens tout dilTérent de celui
qu'a envislIgé Fr. DVORNIK, Les Légendes de Constantin et de Méthode lJues de Byzance,
Prague, 1933, p. 81; le lexte, traduit p. 371, donne: • il vivait paisiblement et, se
tenant dans l'Église des Saints-Apôlres, il priait Dieu., mais p. 81 : • il était assis •.
Avant de penser à une chaire de didascale, tout porte à croire que nous devons penser
à ene retraite monastique (7JO"uX(a:) et à une cellule désignée par xiX6tofLCX. Sera-ce
la fin d'une • légende. ?
(3) PG, 138, 1049, B.
13-1
386 LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
(1) Les LIeux édilions les plus accessibles élaienl celles de RHALLÈs-Ponf:s,
Syn/ayma, 5,497-512; PC, 107,404--117(= GOAR); il en exisle deux aulres dues à
Haber! ct à PrDnel ; \-oir mon (\ditioll criUque avec commeulaire : Rev. des Ét. Byz.,
'27 (1%9), 1-I'!7.
390 LA CHANCELLERIE n'APRÈS LES ACTES
1. LES ORIGINAUX.
Que ne donnerait-on pas pour avoir sous les yeux, comme les
Pères du concile de 680, la leUrc synodique encore scellée que les
archives conservaient prête à l'expédition et qui fut ouvc'rte devant
l'assemblée pour être collationnée avec le registrc 1 ? Les authen-
tiques dont nous disposons proviennent au contraire des archives
d'un destinataire, qui a ouvert l'acte, s'en est servi et l'a classé.
Nous n'avons donc aucun acte dans l'état où il est sorti de l'atelier;
de nombreux indices relatifs à la forme du document (en rouleau
ou en pli, position du sceau) nous échappent définitivement: la
synodique étant close, nous ne voyons pas le rapport avec les
sceaux pendants et les marques de pliage que nous observons dans
les originaux.
Partant d'un certain parallélisme entre des actes impériaux et
des actes patriarcaux, F. Dolger a dressé une première liste des
originaux connus; le critère principal est la modalité de la signature
par le nom de l'auteur ou par le ménologe autographe 2 • Je complète
cette liste et je considère les originaux sous un autre angle en vue
. de découvrir la part de l'auteur, le rapport avec l'autorité du
synode et la part de la chancellerie. Je note très brièvement le
signalement de l'acte (date, numéro des Regestes patriarcaux -
à défaut, l'édition - , lieu de provenance), la désignation officielle
dans la conclusion, et la teneur générale.
1. 1087, Reg. 944, arch. de Patmos. Hypomnèma de Nicolas III
(mutilé du début et de la fin), émis après diagnôsis synodale qui
avait forme de sèmeiôma et notifiant la confirmation de cette
sentence par le patriarche.
2. 1133, Reg. 1005, arch. de Patmos. Hypomnèma de Jean IX,
garantissant, après chrysobulle impérial, l'immunité du monastère.
3. 1158, Reg. 1049, arch. de Patmos. Hypomnèma de Luc
Chrysobergès, comme le précédent, mais à l'occasion d'un conflit
local avec un évêque.
4. 1178-79, Reg. 1151, arch. du Prôtaton (Schalzk. 80). Lysis de
Chariton, écrite au verso de l'hypomnèsis d'un moine.
5. 1258, MM, VI, 193, arch. de Patmos. Hypomnèma d'Arsène
confirmant un droit de propriété monastique; le style de la
clausule (traditio-validatio) change 3 •
T7]V cruvTj01j (ioÀtôô[v1jv ~OUÀÀClV xoc't'wOe:v oc7f1jGlp1jcre:v : MM, YI, 195. Cette formule
fail parUe du slyle nouveau. Au XIV· siècle, l'annoncc du sceau n'csl plus régulièrc
cl la présence du sceau se déduira de l'emploi de crty[ÀÀwv, crtytÀÀLGlÔ1jC;.
(1) La description de A. MereaU (Or. Chr. Per., 21 (1955), p. 258, n. 3) nous apprend
que ceLLe nole se trouve sur le collage des pièces, et non au bas du reclo, comme on
pourrait le supposer d'après l'édition A. Theincr el F. Miklosich. Dans le même article,
A. Mereati étudie et édite la lettre suivanle.
(2) Sur la date, voir ci-dessous, p. 407, n. 2. L'acte se rapprocherait de 1292.
ORIGINAUX 393
(1) Elles doivent dater du début du second patriarcat de Philothée, vers 1365.
(2) Description d'après une photographie communiquée par le professeur F. Dôlger
au R. P. Laurent.
394 LA CHANCELLEHIE n'APRÈs LES ACTES
(1) Je n'ai pu voir la photographie de l'original dont on sait au moins qu'il existe;
c'est d'autant plus ennuyeux qu'il s'agit d'un cas ulliquc d'original connu aussi
par la copie du registre.
(2) Photographie communiquée par N. Oikonomidès (éditeur).
ORIGINAUX 395
(1) Voir ci-dessous, il propos des actes d'ordination, p. 443. Pour un acte privé,
exemple dans MM, IV, p. 312, 6 ; dans ce cas l'auteur a dû meUre la date initiale et
finale; il dit cependant que son UTCO't"CXyi) est éCl-ite par le tabellion.
(2) J. DARRC){;zi::S, Épistoliers byzanlins du xe siècle, p. 264, 47-48; l'auteur de
la lettre admet que la pratique est courante, mais pas tout il fait régulière; c'était
un moyen cfTicace pour contraindre les bénéficiaires au versement d'une taxe.
(3) Même édi Lion, p. 173, 33 : ol)(d~ XEtpL 't"a 't"Lflt6v crau <lVOfLCX TCpOtypcx~cx. Léon
écrit de sa main parce que le secrétaire de l'ambassade était décédé (1. 19).
398 LA CHANCELLERIE n'APRÈS LES ACTES
que j'ai pu examiner à loisir, Paris. Suppl. gr. 1281 (nO 25), a dix
plis horizontaux dont la largeur diminue du bas vers le haut;
on a commencé il plier le document par le bas et les plis augmentent
par conséquent d'épaisseur, d'autant plus que la Lulle en plomb
forme une bosse au centre . .Mais cette forme des plis peut provenir
tout simplement du fait que l'acte, enroulé sur lui-même, a été
ensuite aplati. On comprend moins bien que les destinataires, au
lieu de conserver leurs documents de la même manière, en rouleau
ou en rouleau aplati, aient préféré les plier; ils prenaient sans doute
ainsi moins de place, mais la forme ne rendait pas le classement
plus facile ni la consultation plus aisée. Les éditions diplomatiques
se contentent de mentionner ces plis, mais ne leur accordent pas
d'attention particulière. On voit cependant que de ce détail dépend
la connaissance d'autres opérations concernant l'authentique, sur-
tout la forme de l'expédition et la place du sceau; peut-être une
recherche plus minutieuse fera-t-elle apparaître une difTérence entre
le mode de conservation des documents dans les archives de l'Athos
et de Patmos!, d'où se dégagerait quelque conclusion sur la forme
originale.
Les originaux de cette liste sont loin de représenter toute la
gamme des actes de la chancellerie. La forme qui prédomine est
l'hypomnèma qui cède ensuite la place au sigilliôdes gramma ; les
formules de validation, qui contiennent cette dénomination
officielle, évoluent également. A l'opposé de cet acte de juridiction
personnelle, le sèmeiôma et la praxis ne sont représentés que par
trois exemplaires et pourtant, d'après les Regesles, ces derniers
sont beaucoup plus nombreux que ne le ferait supposer la dispro-
portion des originaux. D'autre part, au XIVe siècle, nous constatons
qu'un seul sigillion, figurant dans la liste, est contenu également
dans le registre: nO 31; par contre, le registre contient d'autres actes
personnels du patriarche (hypomnèma, sigillion, entalma, etc.),
alors qu'il s'intitule codex des procès-verbaux synodaux. C'est
donc autour de deux actes principaux que se posent les questions
concernant les activités de la chancellerie, depuis la genèse de
l'acte jusqu'à sa diffusion et son dépôt en archives.
2. HYPOMNÈMA-SIGILLION.
(1) Voir ci-dessous les remarques sur J'oc1to8e:crfl6ç, pp. 404, n. 2, 450, n. 3.
400 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
Xe-X J Je siècles 6 •
1. 923, R. 684. Acte de Nicolas l nommé hypomnèma par
Nicolas III, en 1084 : R. 938 ; confirme un jugement de synode
mixte (avec participation de juges impériaux) qui a fait l'objet
d'un sèmeiôma : R. 683.
2. (964-966 ?), R. 791. Acte portant trace d'interpolations dans
le texte, une date inexacte et une clause de validation de style
aberrant. En plus des difficultés internes, la référence des copies
à un codex est très lâche, à cause du rapport de date entre l'original
hypothétique et l'apparition des copies; du point de vue diplo-
matique l'acte est falsifié 6.
XVIIe siècle, on disposait encore d'un registre de Polyeucle ; il s'agit certainement d'un
manuscrit quelconque.
(1) Je ne cite pas ici R. 798, acte inédit d'Antoine III, auquel le ms du XIe siècle
donne pour titre hypomnèma. Le style de la corroboration est propre; elle annonce
le ménologe mais non le sceau. Dans l'esprit du patriarche, c'est cependant un d(~cret
assez solennel, destiné au seul clergé de Sainte-Sophie.
(2) Une copie vérifiée après la parution des Reges/es reproduit l'inlitulation de
cet acte: Parisin. 123·1, f. 270; cette partie paraît n6eessaire aux actes de l'époque
cités comme hypomnèma. Le même manuscrit témoigne que l'acte Reg. 834 est un
acLe du tribunal civil, comme l'atteste la ciLation de Peira, 49, 34. L'allusion finale
au métropolite d'Athènes signifie que celui-ci soumit le cas au tribunal, puis, après
avoir reçu la senLence, 6crivit d' Athènes au patriarche. Après Ù1t'É:YPIX\jIe:'J, le Parisinull
ajoute 0 'ABl'l'J6W !ll'lTp01t'OÀLn;ç; c'esL la signature de la lettre de (Michel) d'Athènes
au patriarche, qui dut par conséquent s'associer au jugement et le communiquer
au consultant.
(3) Le manuscrit de la Vie éditée est de 1843 J
402 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Je veux dire que plusieurs sortes d'actes pouvaient avoir un sceau; le titre
très répandu de kouboukleisios n'exigeait pas un hypomnèma, mais peut-être une
forme assez relevée, source de taxes et de profits pour Je bureau.
(2) Voir ci-dessus p. 395, n. 2. Il faut supprimer dans R. 913 la mention d'une
diagnôsis synodique. Cosmas n'a émis que l'hypomnèma cité par Nicolas III et une
lysis : p. 398, n. 5 (original délabré).
HYPOMNÈMA-SIGILLION 403
mais on voit que la date est complète, ce qui exclut la signature
par ménologe. L'objet de l'acte est de confirmer un hypomnèma
de Cosmas et un sèmeiôma émis sous Eustrate (R. 913 et 936) ;
mais de plus, Christodoulos s'était présenté au synode qui avait
prononcé une sentence et émis un sèmeiôma. D'après cette
citation, on ne peut dire si l'acte de Cosmas confirme également
un sèmeiôma, mais Eustrate se contenta de laisser l'affaire au
synode.
19. 1089... , R. 957 ; hypomnèma de donation de monastère, cité
vers 1130 dans le typikon d'Irène impératrice!.
20. 1133, R. 1005 (= orig. nO 2). Hypomnèma de Jean IX;
validation : Ta 1tiXpaV tl1t6[J.V'l)[J.iX. La citation d'Arsène Autoreianos
(MM, VI, 203, l. 4 : 1tiXÀiXLye:v'7j O'LYLÀÀLiX) vaut pour l'acte présent
et le suivant (hypomnèma de Luc, nO 24).
21. 1146, R. 1025. Hypomnèma de Cosmas II accordé à un
charisticaire, cité dans le typikon contemporain de Saint-Marnas.
22. 1147-1151, R. 1030. Hypomnèma de Nicolas IV confirmant
l'indépendance du monastère accordé précédemment en charis-
ticariat. L'auteur des Regesles n'a pas distingué cet hypomnèma
d'une lysis antérieure, qui répondait à une hypomnèsis du
requérant 2 et dut avoir une forme semblable à celle de l'orig.
n. 4 (Schalzk. 80). La procédure fut la suivante : tl1t6[J.V'l)O'LÇ de
Georges Kappadokès, MO'Lç du patriarche, puis tl1tO[J.V'l)[J.iX du même,
enfin chysobulle de Manuel Comnène : È1tt TOUTOLÇ à XpuO'60ouÀÀoç.
Elle est commandée par le fait que l'établissement était un bien
du sékréton de la grande sacelle 3 , dirigée par le grand sacellaire
de l'Église.
23. 1154-1157, R. 1044. Hypomnèma de Constantin IV déclarant
indépendant le couvent d'Élégmoi, soumis auparavant à la Grande
Église: cité par le typikon. Procédure analogue à celle de l'acte
précédent : l'hypomnèma est suivi d'un prostagma impérial;
(1) Ce témoignage me spmble unique et les actes sont omis dans Regeslen: voir
Casc. 2, p. 70-71.
(2) Au XIIIe siècle, Ics archives de Palmos connaissaient deux hypomnèmala de
Luc; l'autre doit être antérieur, car si l'affaire réglée en 1158 avait connu des rebon-
dissements, on n'aurait pas copié et recopié l'hypomnèma de celte date comme définitif:
ERA L. BRANOUSÈS «' A\léx80"t'oç xlX"t'a.Àoyoç èyypa.cp(ù\l "t"ijç è\l IIa."t'fL<P fLo\l'f,Ç (lB'-Ir'
1Xl.)., dans ~ufLfLe:LX"t'IX, 1 (1!J66), p. 152-154; l'apodesmos (faisceau d'actes relatifs
au conflit avec l'évêque d'lkaria) comprend: deux hypomnèmata de Luc (dont un,
peut-être, antérieur ou d'un autre patriarche), un acte de l'évêque (8L&ÀUCHÇ), une
hypomnèsis de l'évêque avec Iysis du patriarche, un pitlakion du patriarche, un
sèmeiôma du chartophylax relatif à la dialysis. Seul, ce dernier acte, en supposant
qu'il émane du charlophylax de CP, pourrait être synodal; il raudrait le comparer
sans doule, du point de vue diplomalique et juridique, avec l'acte de 987 (MM, IV,
308-312) qui précède l'hypomnèma de Nicolas II (no 4).
(3) LAURENT, Corpus, 25. Dans la citation des Regesles, 1151, il Y a un erratum
typ0I;I'aphique ; "t'cii crLY~ÀÀ(<P est tombé.
(4) Voir p. 327, n. 2; 374, n. Z.
HYPOMNÈMA·SIGILLION 405
qUI a conservé un extrait; la teneur (prooimion, juridiction
territoriale d'un évêqu~) laisse entendre que le titre est juste,
mais aussi que l'afTaire fut traitée en synode, comme la question
de principe (dans le nO 27).
X]]]e siècle 1.
29. 1222 : MM, IV, 295-298. Hypomnéma de :Manuel l, titre
du cartulaire et validation. Concession du titre et de la juridiction
d'archimandrite 2.
30. (1222-40) : MM, IV, 298, l. 25 : citation d'un hypomnèma
en faveur d'un couvent.
31. (1222-40) : MM, IV, 298-300. Hypomnèma de Germain II,
d'après le titre ùe copie et la lettre-verso de Manuel II (oct. 1246 :
ibid., 390-391) ; dans la teneur de l'acte et la validation: O'LyLMLOV.
L'absence de date avant la signature est anormale, peut-être par
faute de copiste 3 ; cela est d'autant plus regrettable que le terme
sigillion prend place pour la première fois dans l'acte lui-même.
32. 1232 : PG, 119, 804-805. Horismos de Germain II, avec
ménologe et bulle; titre de copie : mYLÀÀLO\l, terme non utilisé
dans l'aete 4 • Le titrc de l'acte suivant: he:pov ..oÜ (Xù"oü (ibid.
805 B) sous-entend peut-être O'LYLÀÀLOV, mais le texte ne l'a pas
et la formule de corroboration est omise.
33. 1235 : MM, IV, 301-302. Sigillion de Germain II ; titre de
copie mYLMLO\l Ù7t6[LVlJ[L(X5; sigillion, dans le texte et la conclusion;
cité O'LYLML6>8ouç Èvu7toypciepou ypci[L[L(X"oç par Manuel II : ibid., 302,
l. 9. Acte de même forme que les nOS 46 et 48, ci-dessous: c'est un
texte stéréotypé, tiré d'un formulaire.
34. 1236 : MM, IV, 303-305. Gramma de Germain II, d'après
la conclusion; dans le titre de copie, sigillion 6 ; la lettre comportait
sans doute la bulle après le ménologe (voir 32).
(1) Après la date de l'acte, je renvoie à l'édiLion la plus courante, qui est raremenL
une édition critique.
(2) Comparer :lVee les numéros 38, 72, 80-81 : collation de dignité par sigillion à
un moine. L'exemple na 13, antérieur, est moins sûr.
(3) Je ne connais pas les dates du bénéficiaire, l'higoumène Paul; la leUre-verso
de Manuel II montre que l'on demanda au successeur de Germain II de contlrmer
son acte.
(4) Cet exemple montre que les auteurs du dehors, extérieurs à la chancellerie,
qualifient les actes sans discernement de la forme et de la nomenclature otncidle;
c'est cc qui dut sc produire pour le <c sig"illion ~ nO 13.
(5) Forme incorrecte pour cnYLÀÀLw8e:.; Ù7t.; la citation de Manuel II atteste que
l'acte éLait. signé - ils le sont toujours - , ct probablement par le nom.
(6) En fait, ce gramma est exactement de même type que l'acle précédent de l'édition,
MM, IV, p. 302-303 : 'rLfLLIX YPIXCP-f) dans le tiLre, gram ma en conclusion; le ménologe
406 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
n'est pas indiqué, ni le sceau. Il faut donc recevoir avec circonspection les titres de
cartulaire qui ne concordent pas avec la nomenclature intérieure du document; voir
n° 32 (ci-dessous) sur les variantes d'appréciation.
(1) Malgré la nouveauté du style dans la conclusion, nous retrouvons les mêmes
opérations essentielles que dans l'hypomnèma de Luc (n. 24) : signature autographe,
sceau, date; on omet la tradilio (én:e866l) rcmplacé par yéyo\le xoc't'oc) et l'ordre des
éléments varie. On peut évaluer dans les numéros 41-45 les variantes admises par
le même chartophylax.
(2) Ce genre est peu attesté, malgré le nombre élevé des actes réels qu'il faut
imaginer. De même que l'original nO 26, praxis d'ordination, ces actes personnels
n'intéressent pas les archivistes d'un couvent. Ainsi ont disparu les. codicilles. des
dignitaires impériaux; voir p. 160, n. 1.
(3) Parmi les éléments omis, la date est indispensable; le copiste du cartulaire
avait peut-être sous les yeux un exemplaire ablmé ou une copie de seconde main.
(4) L'auteur du carlulaire énonce à propos de cet acte un principe de comparaison
avec le chrysobulle et le prostagma : MM, IV, p. 376-377 ; cr. Schalzk., p. 213. Je ne
crois pas que la terminologie du carlulaire apporte grand-chose à la diplomatique en
dehors de la distinction entre signature par ménologe el signature par le nom i en
elTet le ménologe ne correspond pas nécessairement avec ltyyplXcpo~ lnlf.l-d<.ù(nc;, ni la
signa ture par le nom avec ùn:6f.1-\llJf.l-1X (nY'ÀÀL&Be:c;. Des actes de nom et de teneur très
différenls comme hypomnèma et praxis ont les mêmes caractères: inlitulation, prooi-
mion, date complète, signature par le nom et sceau.
HYPOMNÈMA-SIGILLION 407
42. 1272 juillet : MM, IV, 363-366. Hypomnèma comme le
précédent; porte le nO 2.
43. 1272 déc. : MM, IV, 366-369; comme le précédent; porte
le nO 3.
44. 1273: MM, IV, 369-371 (numéroté 4). SigiIliôdes hypomnèma
(texte) ; hypomnèma (titre).
45. 1274 : M:\f, IV, 371-376 ; comme les n. 42-43 ; porte le nO 5
et confirme le chrysobulle nO 2 (ibid., p. 333).
46. (1274) déc. : MM, IV, 362-363. Sigillion (titre et conclusion)
de Joseph I. La date est en corrélation avec celle du chrysobulle 3
(ibid., p. 336), d'après la note du cartulaire qui le place après
le dernier des chrysobulles; il est attribué au même auteur
(Joseph 1)1; forme identique au nO 33 ci-dessus, mais copie
incomplète.
47. 1289 (= orig. 9) : MM, VI, 240-241. SigilIiôdes gramma
(texte et conclusion) d'Athanase 1; il cite comme sigilliôdes
gramma l'hypomnèma antérieur d'Arsène (no 36). Un chrysobulle
d'Andronic IP confirme cet acte appelé simplement gramma
(ibid., 237, l. 9) ; les monastères dont s'occupe en premier lieu le
patriarche étaient d'anciennes stavropégies patriarcales (ibid., 240,
1. 20) et la procédure suit le même ordre que dans les nOS 22-23
ci-dessus.
48. 1297? : ÜUDOT, Acta, 98-100. Sigillion stéréotypé (cf. 33,
46) ; je ne sais sur quoi se fondent la datation et l'attribution à
Jean XII par l'éditeur.
X IVe siècle:!.
49. 1312 (= orig. 13). Sigillion (et sigilliôdes gramma) de
Niphon confirmant le statut de l'Athos; il est probable que
l'initiative revient dans ce cas à l'empereur; le texte de la copie
(1) Joseph 1 n'a pas dépassé mai 1275 et l'acte est émis après la profession religieuse
du ktètôr et de son épouse. Le cartulaire de Makrinilsa ne cite pas une seule fois le
nom du chartophylax, puis patriarche, Jean Bekkos. La signature du chartophylax,
à la fin du sèmeiôma de 1272 (MM, IV, p. 382), a pu être découpée intentionnellement.
La signature du cartulaire, postérieure à 1286 (ibid., p. 430), n'est pas celle de Jean XI
Bekkos.
(2) Date mutilée sur l'original, où il ne reste que les deux premiers chiffres 67 .. ,
sans indiction. Le rapport du texte avec le chrysobulle d'Andronic II suggère une
date proche de 1292 : ERA L. BRANOUSÈS, Tcà: O:YLOÀOYLXIX xdfLEVIX "rai) 6aLou XpLO'''rO-
8ouÀou, Athènes, 1966, p. 177, n. 4.
(3) Renvoi, le plus souvent, au numéro de MM, I-II; sinon à l'édition la plus
récente pour les actes monastiques, désignés par le nom du monastère et le numéro
d'édition.
408 LA CHANCELLERIE n'APRÈs LES ACTES
(1) Elle manque aussi dans l'original, d'aprcs la photographie du bureau des
Hautes-Études (Professeur P. Lemerle). Dès lors, ou bien eet original est une copie
de chancellerie inachevée, ou bien le patriarche l'iii s'esl dispensé de recourir aux
formes régulières: ce qui n'aurait rien de surprenant, d'après d'autres indices de sa
méthode de gouvernement; voir ci-dessus, p. 307, n. 4. Le patriarche signe lui-même
un ison : voir orig. 12 (p. 392).
(2) Partie conservée dans Urbinal. BD, copie du registre anlérieure à la mutilation
de Vindobon. hisl. 47.
(3) Quelle que soit la liberté des variantes, tm6fL\ll)cnc; est peu acceptable pour rem-
placer tm6fL\I'tjfLoc. Peut-être u1!6fL\ll)cnc; fut-il employé dans le sens de monition, note,
envoyées par l'empereur: J. DARRouzÈs, Documen/s inédits d'ecclési%gie by.zanline,
p. 336, 25-26 ; mais c'est encore une acception incompatible avec celle de ['hypomnèma
pa triarcal tradilionneI.
(4) Sur [es deux termes, voir F. DÔLGER, Byzan/inische Diploma/ik, p. 341-343.
Au XIV· siecle, [a chancellerie patriarcale emploie indilTéremmentlcs deux sans aucune
discrimination juridique entre /radilio char/ae, ou per char/am.
HYPOMNÈMA-SIGILLION 409
55. (1324-1330): orig. 17. Sigilliôdes gramma (d'Isaïe ?): voir ci-
dessus, p. 392.
56. 1347 : cf. Schalzk. 43/4, II. Sigilliôdes gramma (texte et
conclusion) d'Èsidôros, cité gram ma dans le suivant; signature
par ménologe.
57. 1350 : cf. Schalzk. 43/4, IV. Hypomnèma d'Èsidôros confir-
mant un chrysobulle; la qualification de l'acte, énoncée dans le
dispositif, n'est pas reprise dans la conclusion qui sous-entend le
mot devant le participe &7toÀuflÉv. Cet acte et le précédent sont
corrélatifs, comme le prouve l'ordre de copie en rouleau par
Mètrophanès de Mélénikon : l, prostagma de l'empereur confirmé
par sigilliôdes gramma (II) dupa triarche ; 1II, chrysobulle confirmé
par hypomnèma (IV). Cet exemple prouve clairement l'existence
d'un sigillion moins solennel, avec signature par ménologe (voir
nO 54) ; mais c'est aussi le dernier emploi connu du terme hypo-
mnèma pour désigner la plus haute forme du privilège.
58. 1350: Kutl. 22 (orig. 18). CallisteI: sigilliôdes hypomnèma
(dispositif), sigilliôdes gramma (conclusion).
59. 1354 : MM 143. Philothée : sigilliôdes gramma (dispositif et
conclusion) ; signature par ménologe (cf. 54, 56).
60. 1358-1360: MM 168: l, 379, 1. 16 ; yqovô"t"oç crtytÀÀ(ou, dans la
note du registre, signifie que le texte enregistré est celui d'une
minute.
61. 1360 : éd. Gédéon, 'ApXdov, 266-267. Calliste 1; sigilliôdes
gramma avec signature-ménologe (cf. 54, 56, 59).
62. 1365 : MM 214. Philothée : sigilliôdès gramma (dispositif et
conclusion) avec signature-ménologe (cf. 54, 56, 59, 61); titre
« sigillion au sujet de la stavropégie )), et attribution du prooimion
à Petriôtès, èrd. "t"WV &vocfLv~cre;wv.
63. 1366 : MM 223. Philothée : sigillion d'après le titre et la
conclusion; prooimion attribué à Chlôros, protonotaire.
64. 1367 : orig. 21 = Schalzk. 83. Philothée : acte de paradosis
par gramma sigilliôdes (dispositif et conclusion) ; avec date complète
et signature du nom, sans intitulation.
65. 1369 : MM 313. Philothée : sigillion (titre et dispositif) ;
sigilliôdes gramma (conclusion) ; d'après l'original précédent, on
admettra que l'intitulation omise par le registre, qui cite la
signature par le nom, ne se trouvait pas non plus dans l'original.
Cela confirmerait l'impression que cette partie est laissée à
l'arbitraire de la chancellerie: voir ci-dessus, p. 397.
66. 1370 : orig. 22, texte non connu, signalé comme sigillion.
67. 1370: MM 261. Philothée : la fin est omise; dans le dispositif
14
410 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Voir cependant la mention d'un acte perdu de Philothée (MM, II, p. 72, 23)
cité sous le nO 75.
HYPOMNÈMA-SIGILLION 411
(1) Au même type se rattache un acte de Macaire (premier patriarcat) dont les
mentions divergent encore plus (renvoi aux pages de MM II): p. 43, 5 YPOCfJ-f.LlXTOC;
TtIXTPLIXPXtXO\); p. 43, 10 cru\lolhxO\l ~LXlX(WfJ-IX; p. 72, 4-5, yplffJ-f.L1X crtYLÀÀL6'>8e:c;.
(2) Je donne le numéro d'archives du catalogue récent : P. NIKOLOPOULOS-
K OIKONO:\IlDÈS, 'rEpli: fJ-O\l~ ~LO\IUcrlou. KlXTO:ÀOY0C; Ta\) ,ApXdou, Athènes, 1966,
p. 271 (texte en tiré-à-part de LU fJ-f.LEtx't'lX , 1 (1966), avec même pagination).
(3) Sur les éditions de cet acte, voir Ch. ASTRUC, • Un document inédit de 1163
sur l'évêché thessalien de Stagi~, Bull. de Corr. Hell., 83 (1959), p. 218, n. 3; '222, n. 1.
412 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Sur l'original figure une note dorsale: voir p. 394, n° 33.
HYPOMNÈMA-SIGILLION 413
(1) Il Y aurait lieu d'étudier l'origine et l'extension du terme O'LyLÀÀLO\I qui n'est
n!1Q. n.,.t\nY"~ I)l' "n""!IIh1l1!::li.,.~ ~,...,...l{)d!jc:.finll~ • nnrAI\Jt":17 r;lIH~cnr;"m l ":l~,t
414 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Voir nO 46; l'auteur du carlulaire ne suit pas l'ordre chronologique mais lin
ordre hiérarchique : actes impériaux, patriarcaux, synodaux, privés.
(2) Voir p. 406, n. 4. Il faut tenir compte aussi de ce que le cartulaire de Makrinitsa,
tel qu'il est décrit par Pasini, se trouvait mutilé et en désordre; maintenant que le
codex de Turin est brûlé, il n'y a plus de recours possible.
(3) Signe évident de la perturbation des usages: une lettre ùe Manuel 1 avec sceau
HYPOMNÈMA-SIGILLION 415
(1) La notion d'hypomnèma comme acte non synodal sc dessine dans les actes =
lfc(lesles, 798, 802, décrets signés solennellement :Ie second muni aussi du sceau) et
deslinés le premier au clergé de Sainte-Sophie, le second à lin monastère.
(2) Ces caractères sout communs aux actes /legesles, 80,., 833, 835, 839, 846. Le
titre du nO 8 (H. 833) peut signifier deux choses: on lire l'ison ou bien d'un original
déposr, ou hien d'un registre. Mais nous verrons, à propos du sèmeiàma, qu'on peut
exclure la seconde hypothèse, parce que l'ison (011 7tor:pe)(ôÀ1I6~\I) est accompagné
généralement de la signaturc~ du chartophylax, lorsqu'il provient de la chancellerie.
Il faut donc distinguer deux problèmes = celui du dépôt et celui de la difTusion de l'aele.
(3) Le sens osciIle toujours entre composer et promulguer; je ne crois pas que le
terme ait toujours un sens biendéfini. Ainsi le nO 50 (MM, l, p. 1, dernière ligne) emploie
~;e't'~6Yj, lù où on pourrait dire aussi bien qu'ailleurs: &.7teM6Yj, ~m:86611, ou mp.me
yéyove.
HYPOMNÈMA·SIGILLION 417
(1) J'ni corrigë (en accord avec l'auteur) la mention de Regestes, 934 qui parle d'un
décret de renlJOi : J. DARROuZÈS, Documents inédits d'ecclésiologie byzantine, p. 43, n. 1.
HYPOMNÈMA.SIGILLION 419
(1) Il n'en est pas question dans les actes ~n1, 278, 279, 281.
(2) Exposé historique, p. 141-142.
HYPOMNÈMA-SIGILLION 421
(1) Le fail que Cosmas résout le cas de Christodule de Patmos par Iysis et
hypomnèma (Reyesles, 912-913). tandis qu'Eustrate laisse le soin au synode de porter
une sentence, indique une différence de gouvernement; on sail en effet qu'Eustrate
se désintéressait des aITaires.
(2) MM, IV, 379-382.
(3) Le synode est mentionné dans l'acte 2, 20. Dans Kullumus 38 est citée toute
une série d'actes entrecroisés concernant le différcnd entre l'évêché de Zichna et le
monastère; il n'y a, semble-t-i1, aucune intervention synodale.
422 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Les actes sont groupés dans l'édition: MM, IV, p. 30S-312, accord des deux
monastères sanctionné par le chartophylax Étienne; p. 312-315, acte de Nicolas II
(Regestes, SOI); p. 315-317, praktikon de l'épi sékrétou Constantin (ison du charto-
phylax Michel Choumnos).
(2) Le patriarche Nicolas désigne l'acte du chartophylax et de son sékréton :
~((PCl'FOc; npo't'porij KCll cruYKCl't'ci6e:GtC; (MM, IV, p. 314, 24-25), son acte propre :
npo't'po7t"1) (ibid., l. 27). L'accord des deux monastères cile l'acte du chartophylax :
~((PlX'FOC; cruVCl(Ve:GtC; (ibid., p. 310, 16, 26; 31l, 30). La signature du chartophylax,
après celle de l'higoumène Uartholomaios, ressemble à celle des actes de la métropole
de Smyrne et des actes provinciaux, où les al'chontes signent comme témoins officiels;
mais le bureau a émis un acte à part.
(3) Cité p. 404, n. 2 : ce sèmeiôma est ou bien un acte du sékréton, ou bien un
acte synodal, comme celui qui précède l'hypomnèma de ~icolas III, en 10S7; voir
p. 395, n. 2-3. Le copisle du catalogue de Palmos aurait appelé ce sèmeiôma XlXpT0'FU-
ÀClKtK6v, parce que le procès-verbal synodal est délivré habituellement avec l'authenti-
fication du chartophylax. Mais le patriarche Luc a pu tenir le synode à l'écart de cette
affaire et laisser au chartophylax le soin de la régler.
HYPOMNÈMA-SIGILLION 423
(1) MM, IV, p. 310, 16-17 : "t'Oü 't'LtHCù't'cX"t'ou 7rCl"t'PlClPXL;WÜ cre:)(pé"t'ou, ÀéyCù 8'1] "t'OÙ
XClP"t'O~UÀCl)((OU.
La varianLe singulier-pluriel du titre de l'archonte (sékrélou cl sékrétôn)
para!L avoir un sens, mais mal défini: ci-dessus, p. 375-377.
(2) MM, IV, p. 315, 17 : è~ ÈYYPeXIflou 1tpocrt"eXçe:CùC; (acte omis dans Regesles).
(3) La date du chartophylax n'est pas 1049 (avancée par F. Dôlger, Schalzk.,
p. 218, n. 7).
(4) On admettra que Constantin, en 1049, délivra un acte aux monastères et déposa
un double au sékrélon. Les moines demandenl un ison au chartophylax Michel
Choumnos, soil parce qu'ils ont perdu leur exemplaire, soil parce qu'ils ont besoin
de produire l'acte dans les bureaux de la capilale, où la signature du charlophylax
avait SOIl poids, soit tout simplement pour faire confirmer l'acte déjà ancien.
(5) Ci-dessous, p. 459.
424 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) La liste des prôLes est troublée par une succession très rapide de Grecs el de
Serbes durant Loute la période allant de 1345 à 1380 : J. DARROUZÈS, c Liste des
prOtes de l'Athos ", dans Le Millénaire du Monh1thos, Chevetogne, 1953, t. l, p. 426-432.
Sur le prôtos Théodosios : P. LEMERLE, A etes de Kullumus, Paris, 1946, p. 16-17.
Il semble que Théodosios a occupé la charge une troisième fois entre 1357 et 1363.
Un acte inédit du patriarche Calliste semble tout proche de ce sigillion : voir p. 395
et 439 (orig. no 'la).
(2) Le revirement de Philothée est dû à l'arrivee d'un envoyé lithuanien avec une
HYPOMNÈMA-SIGILLION 425
l'original fut Gomposô (typ&cp'Y)) et enregistré (x<X't'E:cr't'pwe'Y)) avant
d'être signé par le patriarche. La différence avec le sigillion
précédent consiste donc à enregistrer le texte définitif et non une
minute 1 . Il me semble que cette pratique était la plus courante.
Si les mêmes fonctionnaires procédaient à l'expédiLion et à
l'enregistrement, ils avaient une possibilité d'accomplir la seconde
opération avant que l'authentique ne soit parti, à condition que
le travail flit coordonné: ce n'était pas le cas, comme le montre
le chevauchement des dates durant la même année dans le registre.
Un troisième document, sigillion d'Antoine IV pour Pantocrator
(:\IM 469), est témoin d'une opération diITérente, qui se situe avant
la signature ou sigillion par le patriarche; le document est prêt
pour la signature, mais au moment d'achever cette formalité on
s'aperçoit d'une omission qui est corrigée immédiatement par un
post-scriptum ajouté après la formule de corroboration. La question
serait de savoir comment l'omission fut décelée. Ou bien le scribe
qui a exécuté la copie de la charte au net a passé une ligne ou deux
par saut du même au même 2 ; s'il a collationné son texte, je suppose
qu'après avoir découvert l'erreur il n'aurait pas présenté à la
.signature sa copie défectueuse. Ou bien, comme il est plus probable,
l'omission ne fut aperçue qu'au dernier moment, quand il n'était
plus temps de refaire une charte. Les plus qualifiés en cette
circons tance pour découvrir l'omission étaient certainement les
bénéficiaires, les moines de Pantocrator, qui avaient tout intérêt
à ce que le document destiné à remplacer leurs titres perdus ne
contînt aucune erreur 3 • De même que les documents dogmatiques
et législatifs n'étaient approuvés et signés qu'après lecture solen-
nelle 4 , de même on conçoit que les bénéficiaires d'un sigillion
important fussent mis au courant du texte qui leur était destiné;
une correction faite avant signature paraît signifier que l'original
lettre d'Olgerd. Celle-ci l'épand à une lettre du patriarche: ~1:\1, 320, 1. 2 (l, p. 580);
elle dut parvenir à CP. vers l'automne 1370, car en août 1371 le patriarche dit qu'il
a ordonné un métropolite pour Galitza (ibid., p. 583). Les lettres envoyées en Russie
durant l'annee 1371, de mai à septembre (M:\i, n. 318-323) se ressentent donc des
rapports parvenus de Lithuanie au patriarche et qui ont provoqué l'annulation du
sigillion favorable à Alexis de Kiev-Moscou.
(1) Nous verrons à propos de l'enregistrement que, sous Isaïe, le copiste reçoit
pour l'inscrire l'acte préparé comme extrait du registre: ci-dessous, p. 504·505.
(2) L'erreur est fort possible. Comparer Pantocr. 8, l. 54-57, et Panlocr. 9,1. 150-152 ;
le copiste a saute d'Eleutheropolis à Christoupolis.
(3) En aHil 1370, Philothée ajoute un post-scriptum, après la corroboration, pour
signifier qu'en raison de son long séjour à l'Athos, il connaît bien les situations des
monastères et des personnes.
(4) Voir ci-dessus, p. 415-417. Au XIVe siccle, le tomos de 1351 fut lu solennellement
à Sainte-Sophie.
426 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) CEDRENUS, lIist. : Bonn, II, 25 = PG, 121, 905 D ; cd u1toKch·w X~fJ.OCpcu.
(2) Idem, Bonn, II, 115 : PG, 121, 997 B-C : T7)v {)LoÀov TIJv K:X'l'à: TIJv mnptap-
XtK~v È:v 'l'iji 0wfJ.at"ll, Xa'l'Œ Tijv8E: T7)v Sémv KE:tfJ.ÉVlJV, {)tOto8-fJKlJV.
(3) Regesles, index grec, p. 232 ; dans Reg., 1134, la séance se lient èv 'l'oit; fJ.E:'l'E:WPOtt;
XE:ÀÀ(Olt;, étage supérieur aux chambres inférieures de la bibliothèque.
(4) J. DARRouzÈs, ~ Dossier sur le charislicariat t, Potychronion, Feslschri{l
F. Dolger, Heidelberg, 1966, pp. 157, 5; 158,9.
(5) Ibid., p. 160, 12 : 'l'WV ÈvOC1toKE:tfJ.évwv 'l'iji cre:Kpé'l'cp Sécre:wv.
(6) Voir Regestes, index grec, p. 234 : créKpe:'l'OV (fJ.tKp6v, fJ.éya). Ces sékréta sont
mentionnés dans le typikon Dresdensis (cité p. 47) comme lieu de réception: lac. cil.,
Trudy, p. 531-532, réception pascale du clergé.
(7) Le rapport est sugg-éré par la description ùe l'ornee du chartophylax au IX e siècle
(Anastase le Bibl.) et par certains termes des actes de 1094; voir Regestes, 970. La
querelle de préséance dépasse certainement une alTaire de «salon d'attenLe»; voir
ci-dessus, p. 58, n. l, et p. 65.
428 LA CHAl.\'CELLEHIE D'APHÈS LES ACTES
établir une opposition avec O"UYXE:ÀÀoç n'est pas très bien fondée,
car si nous voyons parfois les archontes du XIVe siècle travailler
« à domicile », nous ne connaissons pas l'emplacement de leur
bureau principal, siège du sékréton.
Un incendie détruisit, en 912, un autre local qui est aussi par
définition un dépôt: il s'agit des kèroularia de la Grande Église
d de la sacclle patriarcale l . Ces locaux se trouvaient entre Sainte-
Sophic et le palais patriarcal, qui ne semblent pas avoir souffert
du sinistre. A cette date, la sacclle pouvait avoir même destination
que la sacelle impérial(', à la fois caisse d'État et dépôt d'archives:
on parle en effet de ,07tOeE:O"~OCL et de x,ocp-;oet<1LOC. Elle se distinguait
du skévophylakion, encore que nous trouvions à la même époque
et peu après cet incendie une mention du vieux skévophylakion,
opposé à celui qui était en service et qui subsiste toujours 2. Peu de
temps après, en 944-945, Alexandre de Nicée, saisi par des serviteurs
du patriarche dès son entrée au patriarcat, fut retenu dans la
sacelle 3 . Le local était donc déjà restauré et cette nouvelle mention
nous la fait imaginer assez vaste pour contenir des salles à destina-
tion variée : dépôts de Sainte-Sophie, archives du patriarcat,
cellules de détention. La diversité des sens que prend le terme
<1OCX~MOC (ou <1OCXÉÀÀLO\l) doit s'expliquer par les usages multiples que
sous-entendent les variantes du texte : les dépôts de chartes de
la sacelle patriarcale, tous les dépôts de chartes et la sacelle 4 •
Nous avons mentionné plusieurs fois les hésitations des notices
concernant le sacellaire et le sakelliou ; il est possible que le même
bâtiment abrite la grande et la petite sacelle dont parle Jean de
Kitros 6 , comme le palais avait un grand et un petit sékréton;
mais le sakelliou n'est pas attesté avant le XIe siècle, et nous
ignorons surtout la nature des « chartes » déposées en cet endroit,
si c'étaient des documents classés en vue d'un usage et de la
(1) Les termes exacts sont <lssez importants ici: TIIEOPII. CO:-lT, Donn, 377 = PG,
109, 393 C : ... "t'eX x7)POUMPLct -rijc; fLe:YcXÀ7)c; tXl<À7)crLctc;, xiXévTCùV xctl "t'wv T07to{le:mwv xctl
XctP"t'O{le:crLCùV -rijc; 7tct"t'pLctPXLX~c; C1ctxéÀÀ7)t;. GEOllGES Co NT. (Islrin II, 37), Bonn, 715 =
PG, 109, 777 A : "t'eX X7)pouÀcXptct, "t'eX XiXp"t'o{lécnct 7tcXV"t'1X xctl i) C1ctxéÀÀ7). Littéralement on
distingue deux locaux : kèroularia et sacelle; celle-ci se subdivise en divers dépôts,
dont les chartothésia semblent former le plus important ou le plus spécialisé.
(2) Ci-dessus, p. 316, n. ;); 354, n. 2.
(3) Voir p. 63, n. 3.
(4) Yoir textes: note 1 ci-dessus.
(5) Je ne connais pas de mention grande sacelle avant le milieu du XIIe siècle:
voir p. 463 (et note 3) le signalement de racle. Il me parait fort probable que l'expres-
sion est abslraite et dérivée du litre mégas sakellarios ; en elTet, le sakelliou, ou è7tl
rijc; C1ctxé}J.7)c;, ne prend jamais le titre de prépOSé à la petite sacelle. S'il y a toujollrs
une sace Ile, les termes petite et grande ne veulent pas désigner cet édifice, mais le
bureau administratif.
DÉPÔTS ET AHCHIVES 429
(1) Regesles, index grec, p. 232 : mentions de 1143 (nO lOI") à 1192 (no 1180'.
D'aulres men lions de kalèchouméneia sonl indclcl'minl'es, par exemple en lOI\)
(Ileg. 8'26).
,2) Pal' cXl:mple Ùl'S mss Cuit;lill. Le lypikon dl' ,Jé'rusalem, dulé de Ill:!., ciLl'
aussi des )(CXTIJXOUfLe:\lCX : A. PAPADOPOULOS-KERA:'on:LJS, 'A\lcXÀe:XTCX 'Ie:poaoÀufLLTLxljÇ
I;,,;,cxxuo).oyliXC;;, 2, p. 12, 26; 179, 7; cc n'esL qu'un lieu liturgique, de même que le
skévophylakion (de l'Anaslasis : p. 12,99, 102) ; lt' sékrrlon esl un hureau indcLcl'miné
(p. 99, 9; 189,21) et on ne cHe pas de chartophylakion; on ne peut Lout allclIdrc
d'un typikon liturgique.
430 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
il) Le recours aux actes de ce concile est la partie la plus neuve de l'article de
E. 13 Et:RLlER, «Le chartophylax <le la Grande Église de COllstantinople ", Compte
rendu du Il le Congr. in/ern. cath., I3ruxelles, 1895, p. 252-266.
(2) D'après MAI'ôSI, t. 1 J.
(3) ÉLant donné qu'il existaiL en ville une maison de Philippicus (début VIle s.)
on est tenté de l'identifier avec TeX <1>LÀbt7tOU, que le concile donne pour obdoc. f?;cr;(nÀlX~ ;
la correction ne vaudrait pas cependant pour la première mention de TeX <1> LÀt7t7tOU ,
::lU concile de Chalcédoine: SCHWARTZ, Acta Il, Chalc. 1,2, p. 115,5 (= MANsr, 7,
61 D); cf. R. JANI;\', Constantinople byzantine, Paris, 1964, p. 410.
DÉPÔTS ET ARCHIVES 431
(1) MANSI, Il, 3gs E, 421 D : cxù8e:v-nxev TOÜ oxe:UO<pUÀIXX(OU, qui sert à vél"Ïfil'r
les citations j 13, 184 D : perte de livres précieux signalt"e par le skévophylax à l'inven-
taire (voir ci-dessus, p. 317, n. 2).
(2) J'ai signalé l'erreur qui provient de la confusion l'ntre la date de l'acle eL celle
de l'authentification (ci-dessus p. 75, n. 3). Voir Regestes, 1125, et Sinaitic. 1117,
f. 346' : rrlXpe:1;dlÀTj8Yj cirre -roü èVlXrroxe:tfLévou 'Tt;'> XIXe' 1)fLliC; Oe:XpéTCP TOÜ Le:poü oxe:uo-
cpuÀlXxdou rrpW'TOTU7tOU y.wStxoç -rd: Ù7tO'Te:TIXYf.LivlX. Suit l'acte (Regestes, 1125) avec la
signature d'Eustathe Chantrènos et de ses noLaires (f. 247), liste reproduite par le
catalogue de Benesevië, p. 289-2!l0. Au début du XIIe siècle, le skévoph~ lakeion reçoit
bien en dépôt certains livres, mais pour leur valeur ou leur richesse, plutôt qu'ell
vue d'un dépôt légal: voir p. 417, n. 1 (typikon d'Alexis 1er et d'Irl\ne).
(3) Benesevié a signalé et transcrit deux fois ce titre: dans le caL:Jlogue du Sinaï
(Opi.çanie, t. 3, p. 93) et ùans la description de quelques manuscrits juridiques du
Vatican: Sludi Biz., 2 (19Z7), p. 184. Le Vatican. 827 est du XlIl e siècle et ce tilre
est reproduit aussi par H. DEVREESSE, Codices Vaticani Graeci, 3, p. 368. On ne
eonnalt pas le rapport entre ce texte et l'activité de Michel Choumnos en tant que
chartophylax j voir ci-dessous, p. 509, n. 4.
(4) Vatican. 840 : &'rre ~,oÀlou rrIXÀIX,oTOCTOU ~lXfLouxlvou TIjç ~toÀw61jx'l'jç ~C; 'AytlXç
LO<p(IXC;; cf. SCHWARTZ, Acta, l, l, l, p. 1.
(5) SATIIAS, Me:o. BtoÀ., 3, p. 9 (préface) : èxoÀYj6èv rrocpoc -roi) rrlXÀoctoû x~t &:pXlXlou
xw8,xoc; ~C; TOi) XpLOTOÜ fLe:yOC)..'l'jç èXXÀYjO'llXC; opIX8ivTOÇ ; voü' ci-dessus, p. 400, Il. 6:
le texte édité par Ic patriarche n'est pas dans sa forme authentique.
(6) R. JANIN, Églises et Monastères, Paris, 1953, p. 485; même si ce rrllJvé est
incomplet, le total sera toujours très bas.
DÉPÔTS ET ARCHIVES 435
XIe siècle, épitomè des novelles d'Athanase d'f~mèsel; il a quitté
la capitale vers le xv e siècle, date à laquelle il a séjourné en Chypre.
L'autre, Pantocrator 21, est un ms de Chrysostome 2 • Mais quelle
différence fait-on entre ces marques de possession? S'agit-il de
fonds différents, l'un propriété de l'Église et inaliénable, l'autre
propriété d'un patriarche 3 qui peut le léguer ou le donner? La
question se pose rarement pour la criLique d'un acte. Le
Kosinilsa 1, copiant un acte synodal, renvoie pour des parties
annexes au « livre bombycin de la bibliothèque patriarcale 1) ; c'est
probablement un registre, mais cela peut être aussi n'importe quel
livre de droit 4 • Tous ces fonds, qu'il faut supposer assez riches,
sinon bien organisés, au XIIe siècle, ont dû bien pâtir du désastre
de 1204. Dans la suite, on ne s'est plus soucié, ou on n'avait plus
les moyens de r(;constituer et d'entretenir un fonds officiel. Citons
seulement un acte de 1342 : pour connaître la liste des métropoles
suivant les modifications apportées par les lois d'Andronic II, on
va consulter le travail de kyr Ménas enregistré dans un manuscrit
du Pantepoptès 5 . Cependant le titre de la première Nolilia, celle
de Nicolas 1 ct Léon VI, précise qu'elle était déposée au charto-
phylakion 6 .
A propos des hypomnèmata dont certains paraissent avoir été
déposés en original, lorsqu'ils s'adressaient à toute l'Église, j'ai
fait allusion au cas particulier des textes liturgiqur.s. Dans ce
domaine on constate la même liberté, les mêmes initiatives privées
que dans le domaine doctrinal et juridique; le typikon de l'Église
de Constantinople n'est guère antérieur au xe siècle et il ne provient
pas d'une codification officielle, mais surtout de l'expérience
liturgique des monastères. La rédaction d'un euchologe patriarcal
comme le Coislin. 213, exécutée en 1027 par Stratègios prêtre des
oratoires patriarcaux, suppose une vague intervention de l'autorité
et de divers archontes, sans plus. Il en est de même pour le
règlement rédigé par le protonotaire DèmèLrios Gémistos? à la
fin du XIVe. On ne sait jamais dans quelle mesure un patriarche
p. 272; DMITRIëVSKIJ, EùxoMyto:, p. 9Q3 ; l'auteur, écrivant le livre pour son propre
usag(', omet It~s parties qu'il possède en rouleaux (xovTchuot) ou en livret (~toÀtlhcipwv) ;
il cite également un recueil de textes sur la Trinité: ÈXÀoyY)v IhO:ip6pCùv {rt)-:i1Jv m:pt
T'Tiç &.y(o:ç Tptci8oç. On peut dire que la plupart des exemplaires de livres liturgiques
(c'est-à-dire des manuscrits conservés actuellement) sont le résultat d'une initiative
privée, plus ou moins approuvèe par une autorité, selon la destination de la copie.
D'autre part, même lorsqu'un patriarche se voit aLtribuer une dia taxis liturgique
(exl'mple : Philothée, sur les dialconilw), il n'existe pas de preuve que ce soit un acte
offlcil'1. La scull' fois où le synode s'occupe, tlU début du XIe sii'cle, d'une question
lil1II'i!'iqul', Ù propos du culte rendu par Syméon le ;'\ouveau Théologien à son père
slJÎrillIel, les pièces officielles du procès font défaut; nous n'avons que le témoignage,
d'lin parlisan, !"icéLas Stéthatos : Vie de Syméon le Nouveau Théoloqien (Orient.
Christ., XII, 1925), p. 96 s. L'autorité n'incrimine pas la composiLion d'un olTice,
mais une tendance doctrinale et dl's excès manifestes.
(1) J. GOI]ILI.ARll, «Le Synodikoll', Travaux et mémoires Z ; 1967) ; voir surtout
le ch. 3, concernant l'époque des Comni~lIes.
!?) l.a liste épiscopale qui faiL partie <111 SYllodikon garantit l'IluthenticiLé du livret;
les livres liturgiques sont reproduits simplement par des copistes d'après les exem·
plaires en lisage et le contrôle se faisait par la pratique.
(3) no:pE:1;E:oÀ~8l) Ta: U1t'OTe:TIXYi-LÉVIX li1t'à TOÜ ~tÔÀ(OU 't'WV XO:TIJXr,crE:CùV T'Ti.; i-LE:yciÀl)';
txxÀl)crlo:ç, "wv tY.<pCùVOU(.L€vCùv che: ylVE:TlXt ipWTtcri-LO:; note venant après copie de
racle Regestes, 1134, mais concemant le texte qui suit.
DÉPÔTS ET ARCHIVES 437
n'est autre qu'un bref catalogue des erreurs des Latins, résumé
d'une liste composée par Michel Cérulaire. L'insertion de ce texte
dans un rituel de ln Grande f~glise, qui recueille officiellement les
diverses formules d'abjuration, confère à la liste une valeur
permanente. Mais, là encore, il faudrait connaître la raison qui
a poussé le compilateur à introduire ce texte; comme il n'existe
aucun acte de l'autorité vers cette époque concernant l'abjuration
des Latins l , le sens de l'insertion n'apparaît pas. Ou plutôt, elle
nous permet de conclure qu'il n'existait pas à Byzance un système
de contrôle central sur les écrits liturgiques 2 ; chaque métropole
et chaque communauté religieuse assurait simplement la conserva-
tion des siens en essayant de se conformer à la tradition commune.
Les livres de la capitale ont exercé leur influence progressivement
à cause du prestige de Sainte-Sophie, mais non par des décrets
ou par l'action des bureaux du patriarche.
(1) Le semeiôma de 1089 (Regesles, 953) déclare qu'il n'exisLait pas à l'époque d'acl(~
officiel prononçant l'exclusion du pupe, ct cela malgré la proximité relative du putriarcuL
dc Michel Cérulaire.
(2) Il existe cependant un cas de correction officielle du livre des eatôchèses lie la
Grande Église, à la fin du règne de Manuel Comnène, au mois de mai 1180 : date
précisée par V. GHU:'.IEL, Regestes, 1153 (qui corrige celle qui est avancée par F. DOUiIŒ,
Regesten, 1529-1530). Le récit de l'affaire est dû à ~ICÉTAS CIIONIATÈS, Historia (de
Manuele) VII, 6 : Bonn, 284 = PG, 139, 568 D - 569 A; le même auteur relate le fait
un peu plus longuement dans le Trésor de l'Orlhodoxie, passage inédit; inédit également
et encore inconnu le tomos synodal composé en cette circonstance: Sinailieus 1117,
f. 334 T _ V • Passant sous silence les difficultés rapportées par l'historien, le lomos fait
état seulement de la lettre impériale, qui demande la correction d'un passage de
l'anathème exigé des musulmans converti:>, avant le baptême; ce passage est cité
el correspond lilLéralement au texte connu: PG, 140, 133, 2-3 (KlXt èrd rracrL ... IXO"t"cj) "t"LC;).
Le synode rédigea un nouvel anathème, inséré dans le tomos et celui-ci, signé par les
synodaux, portait &;w6e:1I, la formule de confirma lion impériale et la signature à l'encre
rouge, avec la date: avril ind. 13, 6688. Il est probable que la correction resta leUre
morle, car le texte de l'anathémalisme conservé par :'Iicélas (loc. cil. : PG, 140) n'en
tienl pas compte, non plus que des euchologes postérieurs: DMITRIEVSKIJ, EùxoÀ6YLIX,
p. 293, cilalion du ms. Hatopedinus 133 (744) ; il faudrait vérifier si quelque euchologe
port.e trace d'une correction inspirée par ce tomos.
(3) P. NOAILLES, Les collections de nove/les de l'empereur Juslinien, Paris, 1912,
ch. 1 el 2, sur le questeur ct. la conservation des constitutions.
438 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) MM, II, 215, nO 468; noter que le nO 467, premiere rédaction du décret, fut
cancellé dans le registre Vindob. hist. 48, f. 86; la seconde rédaction est au 1. 90.
(2) Voir p. 429-431.
(3) PG, 120, 745 C : "t'à rrp<ù"t'6"t'Urrov où XiX"t'E:XiXU6IJ, .xÀÀ' iv Ti;l EÙOCYEr TOÜ XiXp"t'OepU-
ÀiXXOÇ ÈrrE"t't6'l') crEXpÉ:"t'<j>". Regestes, 869.
(4) PG, 137,917-920; occasion pour Balsamon de donner une définilion du charto-
phylax (ci-dessus, p. 338-339) que Zonaras n'a pas esquissée.
(5) MANSI J Il, 360 B : cruV"t'!XYfLiX"t'iX t8~6XEtpiX.
(6) Regestes, 1003; comme le pouvoir impérial prend part à la condamnation, il
a dû exiger l'application de la loi civile.
15
442 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Pour fixer cel ordre, je m'appuie sur le fait que les textes MM, 175 2, et 176 1,
sont d'une écriture difTérenle de celle du contexte; ce n'est pas Calliste qui ordonne
la diagraphè (canceliaLion) de sa propre lettre, mais Philolhée, vers 1365; l'afTaire
est peu connue. La signature de Cyrille de Sidé a été biffée, comme sa leUre, considérée
comme un faux; l'éditeur (p. 403) a lu '!CùetvvlJC;, qui n'a aucun sens, au lieu de /; 1:ŒlJC; ;
voir ci-dessous, p. 524, n. 1.
(2) Voir p. 397; Description par Syméon de Thessalonique: PG, 155, 449 D-
452 A; 0fLOÀOY[iX ... fLe'TcX rijc; olxewxetpou bnYPiXq)"ïjC; XCXL Ôn:OYpiXcp'ljC;.
(3) Voir p. 165. Balsamon admet que l'écrit déposé est conçu comme un succédané
444 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
du serment ~ corporel ~ : Nomoc. 9, 27; PG, 104, 1120 D. Mais tous les ecclésiastiques
ne suivent pas la même règle: du diacre à l'évêque (at Taü ~~[J.IXTae;), ils s'engagent
par écrit (8~' EyyplXep7je; è[J.'.Jue~v) ; les inférieurs, clercs et moines (a! ~;(a) 't'oü ~~fLlX't'ae;)
prononcent le serment comme les laïcs (XIXTèt ÀO(üwùe; ~7t'a[J.6crOlI't'lXt) : PG, 137, 777 B.
Cette théorie concerne les procès judiciaires; elle sert de fondement aux difficultés
que soulèvent à diverses époques des mesures impériales concernant le serment de
lidélité, politique ou dynastique: N. SVORONOS, ~ Le Sèrment de fidéliLé à l'empereur
byzanlin et sa signification constitutionnelle., Rev. des Ét. Byz., 9 (1951), p. 109-142.
(1) 7'railé des offices, éd. Verpeaux, p. 252, 15-254,25: protagè, formule, hypotagè.
La description du couronnement de Manuel II (ibid., p. 358) montre que la remise
de la profession de foi peut être dissociée, dans le temps, de la cérémonie du sacre.
(2) L. BRÉHIER, Le Monde Byzantin, 2, p. 9-10; la référence à Kattenhusch est
peu utile, car son exposé est très géneral. Sickel (Byz. Zeil., 8, 1898, p. 524 et 547,
n. 79) ne donne pas plus de réf(~rences que DUCANGE, Glossarium, 342 (~YYPlXepOIi.
sous lequel est comprise l'OfLOÀOY(O( €YYPlXepae; du basileus). Le texte concernant Léon
l'Arménien, dans Vila Nicephori, parle de lu prestation de l'écrit; cependant il n'est
pas spécifié que cette obligation concernait déjà auparavant les empereurs eux-mêmes;
il se peut que nous soyons à cette date très près de l'institution d'une formule nouvelle.
(3) Regesles, 232; voir, sous le no 76, la synodique de Proclus.
(4) Regesles, 245.
DÉPÔTS ET ARCHIVES 445
l'imposition des mains 1 • La profession écrite de Photius, en 858,
donne lieu à un incident synodal 2 : on lui impose d'ajouter des
paragraphes avec des engagements particuliers concernant son
prédécesseur, mais nous ignorons la forme de cet acte et le rapport
avec la profession de foi proprement dite, qui parait distincte.
En fin de compte, il faut attendre 1389 pour trouver, en original
enregistré, la formule complète d'une profession de foi patriarcale;
le texte est d'une écriture très soignée de chancellerie et la signature
autographe de l'hypopsèphios figure au début ct à la fin 3.
Des problèmes de tradition sont communs à la profession du
patriarche et à celle des évêques. Il est évident que la formule
s'est amplifiée au cours des siècles, ne serait-cc que par l'augmen-
tation des conciles de trois à sepl4; puis des additions sont
imposées par des actes particuliers : adhésion à la condamnation
d'Eustrate de Nicée, à l'interprétation du dogme par Manuel
Comnène, à la condamnation de Barlaam et Acindyne, adhésion
à la novelle d'Andronic II Paléologue 5 . Pour deux d'entre elles
nous avons les témoignages officiels, en 1166 et en 1347 : ces
témoignages montrent que l'addition est votée par l'Église, mais
aussi que le vote est une conséquence directe de l'intervention
impériale en matière dogmatique et législative 6 • Ainsi la profession
(1) Regesles, 374; Vila Nicephori, M. Teubner, p. 157, 29-31 : 't"cv TIjç 1t(<JTECùÇ
{m' cxu't"Oü 1tpo't"a.yé:v't"cx xa.t ~WfLOÀoYl'l6é:v't"cx d't"a. 1tPO<J(jlCùvllf:JbrrlX 6ELOV 't"6fLO\l ('nmov
Migne).
(2) Regesles, 456. Les mentions de cet ncte par les contemporains sont inspirées
par des vues partiales; il esl évident que, si ces clauses avaient été ajoutées à la
profession de foi proprement dite, l'innovH lion prennit un caractère anlicanonique
et justifiait en un sens le (1 parjure ~ de Photius.
(3) MM, II, 112-114, no 400 = Vindob. hisl. 48, f. 42-45. Ensuite nous avons celle
de Calliste II, nO 519. Antoine IV commet une erreur dans sa protagè en mettant
~M<p 8o:oü devanl LO:POfL6va.xoç; il se reprend en finale.
(4) Regesles, index, p. 227 (adhésion aux conciles).
(5) Ordre suivi dans la profession de foi d'Antoine IV; MM, 400.
(6) Hegesles, 1061-1062 : formule de 1166. M~I, l, p. 291, 9-10 : T~V 1tpocre~X1)v,
'1jTL<; 1tpOcrETé:61) -Di LEp<Ù't"<X"t'7I 't"wv &.PXL~pé:Cùv ofLoÀoylq;. :Ë.sidôros déclare que ce n'est
pas une addition, mais une explication et un éclaircissement (&V<X1tT1J;LÇ xcxl ~Lcxcrci(jl1)crLç)
de la formule générale de la profession. Les Byzantins n'ont jamais accepté la même
interprétation de la 1tpocr6~xll des Latins au symbole. En plus de celle adhésion au
dogmt', sous-entendue par la condamnation de Uarlaam et Akindynos (1341 et 1347),
il semble que l'on exigea aussi, après 1351, une adhésion spéciale au nouveau tome.
C'est ce qui expliquerail la présence, au verSo de l'original (ci-dessus, p. 393, nO 19),
de signatures posterieures. En 1358, Grégoire Palamas dit que plus de cinquanle
archevêques (comprendre: métropoliles et archevêques, membres du synode) avaient
signé, c'est-à-dire donné leur adhésion : J. MJ::YEl'ODORjo"F, Inlroduction à l'élude de
Grégoire Palamas, Paris, 1959, p. 151. Cela ne nous apprend pas commenl ils la
donnaient: par signature sur exemplaire du tomos déposé, ou par dépôt d'une formule
personnelle '!
446 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
il) Voir Jes textes Mités par E. KURTZ : Byz. Zeil., 16 (J907), p. J31-42.
(2) Texles cilés p. 415, n. 34. D'après un modèle postérieur. du xv- siècll', dans
Parisinlls 2509, 1. 242-243, la mention de la novelle d'Andronic II rt Alhn)];ISI' (-laiL
omise à l'époque.
(3) Texte, DMITRIEVSKIJ, EûxoÀ6YLIX, p. 62J-62:1.
(4) PG, 11\), 1160.
(5) J. DARROUZÈS, DOCl1merlts inédits d'ecclésÎoluqÎe byzantine, Paris, 1966, p. 16'!,
4-6 : ~'J 't~ Xe:tp0'tO'Je:i:crOClL !LE: È:'JE:ypCl!}cl!LYJ'J "XClTet r.OC'JTIX É:7r6!LE:'Joç XClt crufLepCù'Jw'J 't(J)
ciYtCù'tch~ r.iXTPLclPX-n", wç XE:epIXÀ1j. Nicétas d'Ancyre (fin XIe) fait allusion il l't'nga-
gement écrit dc fidélité aux canons: ibid., 178, 1'2-1·1; l!),l, 1;); 200,26; 20'~, :3; :!I·t,
23-29. Puis !'\icélas d'HéracléCl (début XIIe) : ibid., 280, 20-21; 288, 20-'21. L.a d,}lc
de Nicélas d'Amasée nous inlerdit de pClnser à :"<icolas III comme auteur de la for'mule
d'obédience.
448 LA CHANCELLERIE D'APHÈS LES ACTES
15-1
450 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
4. LES REGISTRES.
(1) Dans ['Ekthésis dite de :'IiI. Sur les éditions, voir p. 389, n. J.
(2) Voir les termes techniques relevés, p. 430.
(3) Menlions anciennes d'un bd "WV X<:tPO"OVLWV, p. 368-369.
LES HEGISTlŒS 453
(1) UCfJes/es, 798. Ces praxeis contenaient aussi des dessins injurieux composés
par Grégoil'e Ashestas, ce qui rend un peu plus dou Leux le caractère synodal de ces
actes. Mais que savons-nous exactement des rapports entre patriarche et synode
!'\ous ce patriareut'l Un autre document d'époque relate la facilité avec laquelle les
évêques foulaient aux pieds leur ~yypocqJoç ci:OqJOCÀe:LOC et devenaient s/al.'ropa/es : :\lA:'lsl,
15, 441-444.
:2) Le choix de l'au Leur des Reges/es ne laisse de côté que 23 lettres de cette collec-
tion j certaines sont cependant caractéristiques de l'action patriarcale, telle la leUre 63
au moine Épiphane (PG, Ill, 261-264) qui cite une lettre composée sur rapport du
chartophylax.
(3) Elles sonL confonùues avec des lettres ùe Syméon ~[éLaphraste : J. DARROU:t.t:S,
Épi8loliers byzantins du xe siècle, Paris, 1960, p. 35-36.
(4) Lettre 102, cf. Re!]esles, 659. Le Palmiacus 178, f. 203 v , donne: l.I.'llvt LOUV(Cjl
['.10. e:'; le mot lu 00'lly<j) est l'abréviation a O(~i:VIX).
458 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) La Iysis d'Alexis Comnène ~Jlegeslen, 1076) qui répond à l'hypomncsis des
archontes patriarcaux de 1096 (J. DARROI;zf:s, Dossier, lac. cit., p. 155) définit le
pouvoir du patriarche ct de ses envoyés. On voit par là que la marge d'iniLiaLive
laissée au bureau est vraiment très faible; c'est un organe purement exécutif.
(Z) I;;dition Bury, p. 159, 34-35 = Bonn (De Cer.), 747-748: )(ocl LO' ~YOUfL&VWV
't'wv f.v ~ (lege.iiJ 7) 7f<:pl ~fLa.Ç 't'6fLC(> )(<:LfL&VWV ; p. 160, 5-6 ; 't'ouç h 8toc!p6pwv fLovoc-
crTIJplwv ocvOCypoc!p0fL&VOUÇ oc0ci8ocç, ~youv 't'ouç 't'oc cr!ppOCylSLOC 7fOCP' ~tLWV dÀ'l'J!p6't'ocç 't'ov
OCpLefLrW C!'Lç'.
(3) FISCHFR, De Cala/agis, p. 288, 19; Z8~, Hl; 290, 15. Théodore était préposé
allx monaslères d'hommes; mais à cette date, nous ne savons pas si le sacellaire
avait déjà la même juridiction SUI' les monastères qu'à la fin du XIe siècle.
(4) La seille liste importante se trouve dans l'acte synodal mixte: llegesles, 967.
:5) Voir la liste des sigillia, p. 407 s.; parmi les numéros 47-90, une quarantaine
sont destinés aux monastères. Dans le registre nous trouvons les actes suivants de
même nnture : MM, nOS .t, 47, 143, 168,214,223,312,341, 426, 46~, donc un quart
il peu près de ceux qui sont connus.
LES REGISTRES 463
n'existait pas. Plusieurs faits attestent que la chancellerie, après
avoir délivré l'exemplaire unique qui constituait le titre personnel
du destinataire, n'avait aucun moyen de renouveler l'exemplaire
détruit, surtout s'il provenait d'un patriarche défunt. Dans ce cas,
si les bureaux avaient conservé un original en double, ils auraient
pu délivrer un ison ; au contraire, le bénéficiaire est contraint de
solliciter de nouveaux dikaiômata \ chrysobulle et hypomnèma
ou sigillion. C'est ainsi que les moines de Pantocrator obtiennent
le renouvrllement de leurs titres 2 • La même année, la chancellerie
est incapable de déterminer lequel doit l'emporter, d'un chrysobulle
ou d'un prostagma, parce que celui-ci porte uniquement l'indiction
et ne peut être daté par rapport à l'autre 3 ; bien qu'il s'agisse là
d'un document impérial, la discussion entre patriarche et empereur
montre bien que des deux côtés la pratique des bureaux était
semblable : non seulement on ne pouvait renouveler un original,
faute d'un double, mais les bureaux n'avaient pas les moyens de
contrôle élémentaire par registre. C'est pourquoi certains actes
importants sont représentés dans les archives des monastères par
des copies authentifiées 4 : elles permettaient de garder à l'abri la
pièce originale et de produire, en cas de procès ou de démarche
auprès des autorités, son équivalent. Puisqu'un registre est
considéré aussi comme authentique dans certains secteurs ad minis-
tratifs 5 , ces pratiques montrent clairement qu'il n'en existait pas
de comparable pour les chartes et les privilèges des monastères.
Le silence des actes des patriarches à l'endroit le plus significatif,
dans les conclusions et au verso, devra donc être interprété d'une
(1) Le sens de dikaiômata esl explicité dans lin ade : MM, 1, p. 85,20: S~l'OC~~!Loc"t'oc,
-:ocü"t'oc a' dcrl. xpucr66ouno~ À6YOL l'ocr. 1toc"t'p~ocPX~)(OC U1to!L'JY;fLOC';OC; au dcbut du siècle,
hypomnèma garde son sens de privilège monastique.
("2) Voir l'fln/ocr. 8 el n; ce dernier enregisLré, ~I:\I, nO 469; cf. ReyeS/en, 3242.
(3) MM, II, 215, nO 468. On ignore pourquoi la première rédaction (n 467) fut Q
canccllée; elle ne commet pas la même omission que la seconde, qui, contrairement
à la teneur du décret, ouhlie le qU::lntieme du mois (TIJ'J "t'où !L'lJYOç 1j!L~poc'J). Dans la
suiLe, on trouve parfois la clause &:1t~Àue1J avec la date d'émission: p. 223 (nO 471),
p. 233 (nO 478), p. 27,1 (nO 510), p. 276 (nO 512). L'applicaUon est loin d'être rcgulière.
(4) La liste des mHropoliles qui authentifient l'ison de Ku//. 38 montre qu'il est
de date lrès proche de l'original; Ces quatre signataires voisinent souvenl de 1386
à 1387.
(5) L'ne glose des Basiliques 22, 1,31 (cf. DCCANGE, GLossarium, 1503, crX~acipto'J),
relative aux documents authentiques du fisc, déclare que le l'&at~ ("ij"t'OL -rijç etcr~wc;
TOU cr~;.(pt"ou) est le prototype; son extrait (1t::tp~)(oÀ1JOt\l) a valeur égale, mais non
l'tcro'J ou crX~acip~o'J que chaque bureau possède pour son usage. L'ne note ajoule
{lue, sur ordre d'Alexis Comnène, la perte de l'authentique et l'absence de témoin
&'J eécr~L sera compensée par deux tcr6T1J1tOC ou crXe:Scip~oc, à condilion qu'ils soient
pal'failement concordanLs. L'aulhentique vaut donc par lui-même, tandis que l'ison
;l une valeur moins absolue el fondée sur celle de l'exemplaire immédiat qu'il représente.
464 LA CHANCELLEIUE D'APRÈS LES ACTES
Après avoir exploré en tous sens les actes personnels les plus
importants du patriarche, dans leurs rapports avec les opérations
de chancellerie, nous abordons un autre champ de l'activité de
l'office; mais avant d'analyser l'acte type des séances synodales,
il faut préciser quelques notions concernant les actes synodaux.
Le synode est une assemblée souveraine d'un type particulier,
car elle ne jouit pas d'une pleine autonomie. Les deux actes d'Alexis
Comnène qui consacrent le statut des bureaux patriarcaux ct du
chartophylax l nous montrent clairement que l'empereur arbitre
un conflit entre le représentant du patriarche ct les membres du
synode; à notre connaissancc, l'assemblée n'établit pas son propre
règlement et n'élit pas son secrétaire, ni un bureau particulier.
De même que le patriarche est président de tIroit, les archontes
qu'il choisit comme collaborateurs, sans vote synodal, deviennent
aussi ses auxiliaires en synode; le chartophylax et la chancellerie
sont donc partagés entrc deux activités, scIon que le patri~rche
agit seul ou avec le synode. Ce dualisme affecte principalement
les archontes qui sont appelés par leur fonction à jouer un rôle
dans les séances: préparation des dossiers, rédaction des comptes
rendus, diffusion et conservation des décrets. En effet, les actes
synodaux, consignés en registre, nous renseignent à peu près
exclusivement sur la participation du chartophylax; nous ne
chercherons pas ici dans quelle mesure le développement du
synode a pu modifier, depuis l'origine, le cours de l'administration
patriarcale.
Dans le cadre de la présente recherche, je n'ai pas à m'étendre
sur les principes généraux, connus des historiens, qui régissent les
rapports entre pouvoir civil et ecclésiastique. Le synode, comme
toute l'Église byzantine, a deux têtes : au sommet, l'empereur,
au second rang, le patriarche; mais celui-ci, par son ordination,
détient une autorité spirituelle, si bien que les Byzantins se sont
interrogés sur la suprématie de l'un et de l'autre et donnent
l'avantage tantôt à J'un, tantôt à l'autrc 2. Sur ce point je me
tout leur temps à des procès, aux affaires courantes, avec toutes
les complications et les soucis séculiers que cela comporte l . A
partir de ce témoignage bien concret, nous partageons en deux
catégories les actes synodaux qui ont gardé traee du jour de la
semaine dans le protocole: d'un côté les jours en principe normaux,
de l'autre les jours censés par conséquent exeeptionnC'ls2.
r.
Jours normaux.
lundi: 844,897, 925, ~)27, 96,1, 965, (974)3, 1019,1038,1043, 1056,
1065, 1068, 1072, 1078, 1085, 1152.
mercredi: 896, 966, 1067, 1077, 1086, 1110, 1119, 1120, 1126,
1170, 1171, 1179, 1180.
vendredi: (942)4, 952, 1000, 1003 (27, non 26 avril), 1011, 1012,
1013, 1073, 1109, 1111, 1125, 1134.
II. Jours exceptionnels.
mardi: 926, 999 (extr.lÏt), (1001), 1016.
jeudi: 1070.
samedi: 963, 1014, 1112.
dimanche: 1041, 1048, 1059, 1063, 1118.
En supposant que les dates sont exactes et qu'une édition
critique ne changera pas la proportion d'ensemble, voyons en quoi
consiste le caractère exceptionnel des réunions en dehors des jours
normaux.
mardi. R. 926, 21 mars 1082 : suite du procès d'Halos engagé
la veille, lundi, où le piUakion impérial est lu et le synode convoqué
pour le jour suivant. R. 1001, 19 décembre 1144: lecture synodique
d'un décret à promulguer; on nc voit pas de raison particulière,
d'autant plus que les décisions datent du 8 décembre précédent;
la tradition de l'acte n'est pas claireS. R. 1015, le 22 février 1144 :
le tribunal est mixte et reçoit des archontes impériaux ((jUvE8p~oc
~6VTWV).
(1) J. DARRouzi::s, Documents (cité p. '164, n. 2), p. 216,1 cl 19: 't"pL:; TIjc; Hl8ofLci8oc;;
ibid., 1. 5 : cruYEPX6fLEOOC 8Elr.-é:plXv xocL TETpa.IlOC xocL 7tOCPOCcrXEU1)V. Léon ùe Synadn
(début XIe s.), dans une lettre l'ditée pal' W. I10RAND~ER (flyz. Fursch. 2,1967, p. 23'Z),
parle d'une réunion synodale contl'ail'c il la coutume, parce que lenul' un marùi.
(2) Je cite le numéro des Regestes depuis l'année 1038 (n. 844) jusqu'à 1191 (n. 117\)).
(3) Regestes, 974, daté du 14 mars, ind. 3; soit 1095 ou 1110. En 1095, 1c 14 mars
est un mardi; en 1110, un lundi. C'est un cas où le critère du jour de semaine peut
intervenir pOUl' déterminer le choix de l'ann~c.
(4) Regeste~, 942; 15 novembre, ind. 10: soit 1086 0\1 lia!. Le 15 est un dimanche
en 1086, un vendredi en 1101, En principe la seconùe dale est préferable, bien que
nous ayons d'autres actes pulriarcuux le dimanche.
(5) L'état du texte ne montre pas le rapport exact entre les signa turcs filiales et
le corps du procès-verbal; voir p. 519.
LES ACTES SYNODAUX 467
(1) La comparaison enlre les ades 1014 el 1015 nous prouve qu'on emploie
OUvtOp~IXÇ6vTWV dans le même St'ns que OUVOLx:lÇ6vTCùV, HII sujet des archontes impé-
riaux. L'inslitu Lion dll O'JVO~XIXO"ri;s, uu témoignage dt' lIalsamon, est duc à Alexis
Comnène: PG, 104, 10!16 B; mais on n'a pas attendu celte orùonnance sp6ciale pOUl'
consLiLucr un tribunal mixte.
(2) Liste des jours d'après le ùécret de )lanuel Comnène: .JGH, ZEPOS, J, 4lJO-·!O:!
= ZACIlARIAE, JII, 473-475. Il semble que la séance tombant un jour ff\ri/\ i~tait
supprimée purement et simplement, non reportée au lel1d(~main, ce qui aurait eu
pour efTet de provoquer deux réunions en deux jours consécutifs (sauf en cas de reporL
le samedi). Cet intervalle donnait le lemps au secrélariat ùe prépa.·er les comptes
rendus, dont certains sont lus cependant à plus de dis Lance ; voir Regestes, 1000-1001.
(3) Il est parfois exprimé: Regestes, 1126 : OUV3~IX~TWVTCùV x1X6' op~crf.LOV ~lXo~Àtx6v.
468 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Tel est le srns général d('s discours de :'>licéLas d'Ancyre que j'ai édités (op. cil.,
note 2, p. 461). Il demande qu'on revienne à la règle primitive du synode annuel
ou bi-annuel pour traiter des problèmes générallx; on lirait en synode les canons
et les lois, et l'empereur y déléguerait ses représentants qualifiés p. 202, 22-204, 6 :
~Oe7jVlXl ~è: (.LEO' ~fLWV xlXt TWV (.LEYIXÀOEltlcplXvEcrTOCT<ilV OCPX,6VT<ilV TOÙ<; '" 7tpoéXOVTIX<;.
Dans sa nove Ile de 1107, Alexis Comnène répond exactement à ce vœu: Regeslen,
1236; JGR, ZEPOS, l, 357-358 (~ 4).
:'2) 11 fut nommé peut·être sous Jean Kal"kas et il dure jusqu'au retour de Calliste
<Ill d('IJIIl de 1355; dernière mention, MM, l, p. 355, 7 (no 160). De même Georges
Triklini's et Jean Holobôlos servent sous trois ct quatre patl'ial'ches, dont un est déposé
!'lOUS Icur exercice respectif.
(31 Halsamon ne cite lc principe qu'au sujct des didascales : PG, 137,577 B, 580 A.
Il faudrait un têmoignage positif pour l'étendre à tous les archontcs, ou à d'autres
catégories. Le cas des pères spirituels est ditTérent, parce qU(~ le mandat qui leur est
donné, comme cclui des exarques, spécifie cette limitation dc pouvoir ou la sous-
entend. Ln des etTets de l'assimilation des offices à l'ordre sacré assure précisément
que la charge est inamissible, sauf par promotion à une charge supérieure ou par
condamnation justifiée; voir l'exposé historique, p. 94-95.
LES ACTES SYNODAUX 469
(1) Le registre ne veut pas indiquer une chose dilTérenle, dans les litres, en disant
pour Èsidôros : 7tPOEO);1j671 (MM, I, 256) et pour Antoine IV : &xELpOTOV~071 (MM, II,
312). Zonaras a signalé que XELpOTOVtOC et Iji'ij<;loç sont interchangeables: PG, 137,
1328 C; de ce fait XELPOTOVLOC est un terme imprécis: ci-dessus, pp. 90, 151.
470 LA CHANCELLEHIE D'APRÈS LES ACTES
~}.
Ordination sacramentelle: Xe:lpû,ovi<x, È7tWe:O'~ç "wv Xe:lpWv.
la. Prière pour l'pmpcr('ur (e:ùx-f)) composée' par le nouyel
ordonné.
Il. Intronisation réelle ou symLolique 1 .
IV - phase adminislralive.
12. Remise des lettres d'ordination : O'UO'''iX7l)('~, 7tpaçlC;.
13. Remise d'une leUre de pouvoir : ~V7iXÀl.I.iX.
14. Éventuellement, remise d'un titre: -;-07tOV È7t~X(ùv, È7tŒoO"Lc;,
éÇiXpXOc;.
(1) Elle est symbolique pour les métropolites, au moment de leur ordination dans
la capitale; elle consistait à prendre place dans le rang hiérarchique du siège parmi
les ~vl3'lJ(LoüV't"tç (pI'ésents à CP). Sur le lieu, la prise de possession du siège pouvait
se faire pal' procuration, avant l'arrivée du nouveau iitulaire,
(2) Et j'omets dans le schéma l'éventualiLé d'une con Lestalion canonique provoquée
par dénonciation en jusLice d'un empêchement; elle entrainait une suspense, des délais
d'insLruction, la constitution d'un dossiel'.
(3) Au sujet de la nomination d'Athanase de Césarée, une ~npOClpoç ocvoccpopci des
habiLants : MM, 263 (nov. 1370). Voir la réponse de Matthieu 1 aux habitants
d'Anchialos ; MM, 548 : II, p, 346.
LES ACTES SYNODAUX 471
insister sur le fait que cc sont les mêmes électeurs qui élisent le
patriarche et les métropolites, mais que la convocation du corps
électoral et la confirmation (ou promotion) de l'élu diffèrent. Bien
ne montre mieux la situation respective du patriarche et du
synode par rapport à l'empereur que la convocation du synode
par l'empereur en cas de vacance du patriarcat: celui qui convoque
les électeurs et confirme l'élection exerce une juridiction sur l'élu;
c'est pourquoi l'empereur juge également en dernier ressort et
peut casser des jugements patriarcaux 1 • Depuis Constantin
Porphyrogénète, qui ne prévoit pas une seconde séance d'élection 2,
en cas de non-agrément par l'empereur de l'un des trois noms
proposés, jusqu'au Pseudo-Kodinos 3 et Syméon de Thessalonique,
il ne se produit aucune évolution sensible de la procédure pour
l'élection du patriarche; tout au plus, à la fin de l'empire, comme
à d'autres époques, se manifestent des courants d'opinion en sens
opposés concernant le pouvoir de l'empereur sur l'Église ou du
patriarche sur les métropolites 4 • La corrélation entre l'acte de
convor.ation et le rapport des électeurs à l'autorité paraît constante
(1) Argument énoncé contre les partisans d'une plus grande autonomie du patriarche
par un partisan du pouvoir sans appel de l'empereUl' : Etç Tav ùm:p&XOVTOC, ,av xoct
1tpoXe:~pt~6[.Le:vov, ~ ~cpe:CJtç ~PXe:TOCt : Anonyme, éd. J. DARROUZÈS, Documenls, p. 338, 17,
pt tout le contexte.
(2) De Cer. Il, 14 : Bonn, 564 = PG, 112, 10·10 A, 1041 A : ~'lJÀor ~7)cpt~EaeOC~
(l'empereur), à.vT~~'lJÀoÜat (électeurs du paLriarche), ~~~oi)atv È"fypcicpwç (rapport).
(3) Traite des offices, éd. Verpeaux, 277-278; il n'est pas question expressément
de la convocation, mais on admet que le vote est repris, en cas de refus des trois noms
proposés il l'empereur. Ce rituel cite le nombre minimum de douze électeurs; il provient
peut-être de la pratique judiciaire imposée par le canon de Carthage qui fixe ce nombre
pour le tribunal épiscopal appelé à juger un évêque: PG, 138, 57, Une formule de
convocation des métropolites par l'empereur est conservée: SATIlAS, Diblioilleca graeca
medii aevi, VI, 653; elle ne doit pas être bien antérieure à la date du manuscrit
Parisinus 2511, du XIV· siècle.
(4) L. BRÉlUER, Le Monde Byzanlin, 2, p. 480; il cite son article sur le sujet et
émet, à propos de l'investiture, un point de vue ditTérent dont on a contesté la portée:
V. LAURENT, • Le rituel de l'invesliture du patriarche byzantin au début du xv· siècle ~,
Bull. de la Sect. Hist. (Acad. Roumaine), 28 (1947), 218-232. Il n'y a pas de changement
fondamental de l'institution, mais l'œuvre de Syméon de Thessalonique et un factum
de Macaire d'AncYl'e se ressentent du trouble de la situation intérieure. Macaire
d'Ancyre surtout écrit dans une ambiance de polémique et par hostilité personnelle
contre le patriarche Matthieu; il oppose le rite de promotion du patriarche de CP
il. celui des patriarches extérieurs exempts d'une promotion imperiale, mais il signale
la convocation du corps électoral par op~afL6ç de l'empereur aux éparchiôtes (suffra-
ganls de province) ; LAUHE!'!T, arl. cil., p. 232, 8-9. Syméon de Thessalonique parle
aussi de la convocation par prostagma impérial et du rapport de vote présenté à
l'empereur par le charlophylax et deux synodaux: PG, 15a, 437 C, 440 A. Le caractère
tendancieux de l'écrit de ~Iacaire apparaît dans la flnale de l'extrait édité: p. 232
(dernier paragraphe), emploi de 1tpoxdp~atç, confondue avec XEtPOTOVLOC, comme si
l'investiture et le vote antérieur constituaient les rites principaux de l'ordination.
472 LA CHANCELLEHIE D'APRÈS LES ACTES
:1; Clause normale: ètveu 't"ijç "t"OÜ !epoü cruv8p6vou èYl<1X8l8pucre:Cùç: M~I, l, p. 20,
2-3. Les actes conférant le "t"67toç sont beaucoup plus rares parce que réservés, semble-t-i1,
au pouvoir impérial; c'est le cas, du moins, la première fois où l'acte parait dans le
regislre : MM 48, prostagma impérial, puis 49, acte synodal confirmant le prosLag'ma.
La collation du titre suit donc la même procédure que l'élévation réelle d'un évêque
nu ranll: cie métropolite, atteslée dans la note juridique concernant Nicolas Hagio-
lh{'odorilè's : RHALLÈS-POT/.Ès, Synlagma, 5, 274, 10-12 : "t"'ii l<plX"t"oucr71 o"uvl)8e;(~ X&:plV
"t"oü y(ve:cr8IXl "t"oùç è7tLcrl<67touç !J.l)"t"P07tO).,["t"IXÇ 8LIX ~lXcrL).,Ll<OÜ 7tpocr"t"&:Y!J.oc"t"oç ; cf. Regestes,
1127. CeLLe expression concrète signifie, d'après le contexte, que le siège épiscopal
est élevé au rang de métropole; le privilège, concédé au premier bénéficiaire en consi-
deration peut-être de sa personne, reste attaché au siège lui-même. L'origine du titre
,:,67tov è7t~Cùv, qui coïncide avec l'lin des sens de 7tp6e:8poç, n'l'sl pas cclaircie; il
préfigure l'évêque « titulaire» lalin (SOIIS réser\'c d'une étude comparé!', qui fail encore
d(~faut) .
(2) Voir ci-dessus, p. 475, n. 2.
(3) Syméon de Thessalonique précise pour sa part que Ja remise de l'acte esl poslé-
rieure à J'ordination sacramentelle (voir p. 477, n. 3) et Macaire d'Ancyre aurait
cerlainement tiré argument du fait, si l'on avail remis les lettres avant le rite définitif.
(4) Voir les notes de Zonarus el Balsamon : PG, 137, 425-426; ils utilisent une
scolie antérieure.
LES ACTES SYNODAUX 479
! 1) Total approxima tif : 46. Deux (MM, 3 ct 60) ne portent crue la signa Lllre drs
mHropolit.es, qui accordent an patriarche des redevances sur les revenus drs me-Lro-
poles : ces séances doivent ressembler à celles des élections auxquelles le patriarche
n'assiste pas, alin de ne pas influencer Je vote. Le nO 121 serait aberrant, s'il fallait
considérer le ménologe comme antographe; en réalité c'est une date qui faiL parL ie
de la conclusion; l'anomalie virllt surtout de ce que le ùél.mt de J'acte est inconnu.
(2) Total: 38. La proportion varie suivant les patriarches; nous n'avons que
deux exemples sous Nil et Antoine IV : MM, 396 et 508. Dans cette catégorie se trouve
J'unique description de sceau patriarcal contenue dans le registre: MM, !l7: J, 1'21.
480 LA CHAI'lCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(l) Le notaire qui enregistre l'acLe peut inscrire machinalement, après dXE ..6,
le ménologe au lieu de la signature complète; on ne Se fondera pas ici sur l'hypothèse
de l'erreur possible.
(':!) V. LAvRENT, «Les droits de l'empcreur en matièrc ecclésiastique. L'accord
de 1380/8'2., Rev. des Ét. byz., 13 (1955), 5-19. Cet accord réalisé en période de crise
au début du patriarcat de Nil, date relativement tardive, ne sera pas considéré comme
une définition exacte de privilèges anciens et permanents du pouvoir impérial. Ainsi
le premier article réserve à l'empereur un droit de veto sur les élections des métropolites i
cela n'est ni traditionnel ni régulier. Une formule d'acte impérial (SATHAS, Bibl.
graeca medii aevi, VI, 653) nO\lS montre qu'en cas de transfert (métathésis), le nouveau
métropolite sollicitait un proslagma pour assurer sa position; en principe, la volonté
impcriale n'intervient pas dans l'acte constitutif. L'article trois dit que les nominations
aux premicrs offices (sans doute les six premiers) ne peuvent se faire contre le gré
de l'empereur: c'est donc un droiL de veto particulier inspiré par les circonstances,
car, depuis la fin du XIe siècle, nous n'avons aucun témoignage que ces nominations
aient été soumises à un agrément impérial. Les quelques lignes consacrées à ce sujet
par A. MICHEL (Der Kaisermacht in der OsLkirche, Oslkirl. Slud., '2 [1953J, p. 34-35)
sont loin d'cn apporter la preuve appuyée S\lr des textes explicites ct des faits notoires.
(3) W. HEGEL, Analecta byzanlino-russica, P~tropoli, 1891, p. 5'2-56 i notice dans
la préface, p. XXXll-XXXVI. Je ne sais si, depuis l'article de Vasilevskij cité par l'auteur,
une nouvelle étude a modifié les conclusions. La thèse de Regel a un point de départ
faux parce qu'il s'appuie sur la date supposée du xv' siècle. Or G. MereaU (Opere
A1inori, II, p. 437; Scrilli d'Isidoro, cardinale ruleno, p. 66) date le ms du XlII" siècle i
Devrecsse (dans le catalogue, citant Franchi de Cavallieri) le date plutôt du XIV" siécle.
Cette question de date est capitale pour l'estimation de la qualité des deux folios;
s'ils sont contemporains de la date des notes (1328-1345), rien n'empêche de les consi-
dérer comme des originaux, ou comme copie très proche d'un original. On pense qu'ils
furent copiés en Russie; il Y aurait lieu de vérifier de plus près les filigranes et s'ils
indiquent une origine significative du papier. L'argument tiré par Hegel du désordre
chronologique se retourne plutôt contre l'hypothèse d'une copie, car un certain
LES ACTES SYNODAUX 481
désordre n'est pas incompatible avec l'élat d'un original; le re~istre synodal donne
l'exemple. Si, au contraire, ces feuillels faisaient partie d'un dossier destiné à soulenir
quelque proces à CP, il est probable qu'on aurait mis ces noles en ordre plus strict.
(1) G. FERRARI DELLE SPADJ';, • Registro vaLicano di atti bizanlini di dlritto
privalo " S/ud. biz. e Ileoei., 4 (1935), 252-267.
(2) Le lexte esl cité par Regel d'après l'édilion de A. PAVLOV, l'arn;a/niki ...
kanoniéesk pra/!o ~Husk. lst. Bibl., 5), Sankpclerburg, 1880, n. 52, p. 4:n-·15i. Je relève
les termes si!!,nificatifs de celle dia/axis Oll ordo (éin) qui donne des détails sur l'élection
',izbranie : tjrijifloç), la nolificaLiun ÙU résulLal iLlagovêslic : fL~VUfl.IX), fa proll1oLion-
investiture (maljern znarncnij : fLtl<plX aiflPIXYLç), le sacre (poslavlenic : Xe:tPOTOVLOC
ou fLe:Y<XÀlJ aiflpocylç); à la p. 447, n. 9, Pavlov cite une note postérieure de l'année
7005, qui adople le style des prolocoles édités par negel.
482 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
6. LE SÈMEIÔMA.
(1) Le terme se lrou,'e dans les no Les du regislre concernant ulle promotion de
churtophylax: MM, l, p. 96 el 531. Mais nous n'avons pas d'actes réels ou suffisammenl
expliciles; voir p. 160-163.
(2) Ou È\l6pO\HCf!L6C;; à ce terme se raUachent des acles de procuration en vue de
la prise de possession du siège, cités p. 475, n. 3.
(3) Ci-dessus, pp. 151-154, 445-44S.
LE SÈMEIÔMA 483
cr'Y)fLdwO"Lc;) désigne uniquement une forme, ct le vocable ne permet
de préjuger en rien de la nature rie l'acte, qui est signifiée souvent
par des termes inclus dans le dispositif ou la conclusion : ~1j<poç,
8~&:yvWO"Lç, xptcrLC;, xa8c'!.lps:crLç, etc. Une dénomination antique du
notaire ct l'usage du mot dans tous les secteurs d'actes notariés
excluent certainement le premier sens que Ducange attribue à
cr'Y)fLdwfLa : sigiLLi apposilio 1 ; le texte même de Jean de Kitros
qu'il cite signifie précisément que l'ofTice du chartophylax est de
faire un compte rendu, de mettre en écrit et en dossier les affaires
qui sc prôsentcnt. Lorsqu'il s'agit d'un débat en synode, ces notes
rapides (cr"1jfLda, crxE8cipLa) aboutissent au cr"Y)fLdwfLa, procès-verbal
de l'action qui va faire foi par sa propre forme; l'exposé de l'action,
narratif et dispositif, est toujours précédé d'un protocole et se
lermine par une valida tion 2.
Dans les actes synodaux, il faul accorder une attention parti-
culière au protocole, à sa place et à sa forme, parce que cc sont
des signes qui distinguent le sèmeiôma de plusieurs autres actes
synodaux, tels la 7tpiÇLÇ, le ypocfLfLa. Le protocole du sèmeiôma
commence toujours par le ménologe et donne ensuite la liste de
présence : le patriarche (7tpoxa8~fLE:voÇ), les personnalités qui ont
rang de juges assesseurs (cruvd~pLOC~OVTEC;), les archontes auxiliaires
(7tapLcr't"ocfLEVOL). Les décisions synodales signifiées par lettre du
patriarche n'ont pas de protocole, mais une liste de présence
insérée auprès du dispositif ou une simple mention de la délibération
(1.jJ1j<poç, cruv8LaO"",{E:~OC!LEVOL). Sous le patriarcat d'Alexis, à la suite
du tome de Sisinnius qui donne le ton, on trouve plusieurs actes
avec une liste de présence en finale, près de la corroboration;
ce ne sont pas des cr'Y)fLELwfLa't"O~ mais des décrets dits déposés ~v
U7t0fLv~fLaO"Lv3. La différence apparait par comparaison de deux actes
(1) DUCANGE, Glossarium, 1362; citaLion de Jean de Kitros (PG, 119,973 B 11)
<H)lUwücrO<XL 't"lX 1t<XPEIL1tl1t't"o\l't"<X, traduit sigillare quae usuveniunl, tout à fait impropre
dans le contexte: ci-dessus, p. 398, n. 14. On peut comparer <rl'lILEWÜ<r6<XL avec X<Xp't"o-
<puÀ<xxdv de Syméon de Thessalonique: voir p. 352, n. 3. Le notaire antique prend
une fois le nom de semeiograrus : voir p. 382, n. 3.
(2) Dans le sèmeiôma du XIIe siècle, la validation est variable parce que nous ne
connaissons pas les originaux et que les textes nous sont parvenus par des voies
dilTérentes, soit comme extraits du registre avec une validation par le chartophylax,
soit en copies isolées qui ont perdu souvent ces signes de validation. Le tout serait
de savoir en quel état se trouvait le sèrneiôma dans l'original que doit être le registre.
Le sens de <rXdliXpwv peut varier; parfois il signifie, comme l'ison, un exemplaire
tiré du prototype selon la scolie des Basiliques citée par DUCANGE, Glussarium, 1503.
Mais nous avons aussi le sens de brouillon, écrit préparatoire, minuLe provisoire :
O'u\lollLxw:; <rXe:1lLiX~o\l't"<X (PG, 138, 1041 C 12) indique une opération distincte de
Y.IXÀÀLyp<xcpe:tV (ibid., 1041 DIO), car celle-ci est proche de la signature par le churto-
phylax. On emploie 7t<xp<X<rXé1ho\l dans le sens de minute preparatoire: :\1.\1, l, p. 379,
15; voir ci-dessus, p. 424.
(3) Voir p. 415-416.
484 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Certains actes, dont ln copie ne retient pas tous les éléments originaux, seront
classes d'après les vestiges les plus significatifs. Ainsi l'acte d'Alexis, Regesles, 8aO,
garde une trace de validation comme hypomnèma, aucune du protocole initial de
sèmeiôma.
(2) Sèmeiôma d'Un métropolite: MM, VI, 153 (Milet) ; IV, 187 (Smyrne). Sèmeiôma
d'un notaire patriarcal: JGR, Zachariae, III, 510-511 = Zepos, l, 432; d'un protoa-
secretis, CïtJiJ.e;~Q~l)C; ypocep~ : Schalzk., 59/60; cf. 57, 30, citation d'un Ttocpoc86cre;wc;
O"1JiJ.dwiJ.oc. Le si~meiôrna impérial, d'Alexis l Comnène à Isaac II Ange (types negeslen,
1078, 1572-1573), sera à comparer avee l'acte palriarcal.
(3) Hegesles, 900, daté de 1071 ; voir ci-dessus, p. 465, n. 2.
(4) Texte dans OUDOT, Acta, p. 68,15-16. L'expression est remarquable de precision;
wpEmll) porte sur l'expédition, laissant supposer que des procès-verbaux restent couchés
simplement dans le registre; (nliJ.e~w6t,l't'oc, rédaction normale du procès-verbal;
Ttocpe;xoÀ'TjO'ijvocL, copie de l'expédition sur minule; ~o07jvoc~, remise à l'intéressé. :"lorma-
lemenl TtocpexoO:ÀÀe;Lv évoque l'extruit d'un codex, mais le sens de XOCpT(OC &TtoxdiJ.ev:x
n'esl pas constant; ci-dessus p. 410. L'une des parUes les plus inaccessibles du sômeiôma
restera toujours 1'~E;w6e;'J èTt~ypocep~, l'adresse, dont nous n'avons qu'une mention pour
ce genre d'acte; Regesles, 1014; voir ci-dessus, p. 442, n. 5; il semble qu'elle devait
figurer sur toules les actes non remis de la main à la main par le bureau.
LE SÈMEIÔMA 485
registre; mais dès l'instant où les sessions du synode sont attestées
comme journalières dans le sens que nous ayons indiqué, il est
évident que le mode de conservation des procès-verbaux synodaux
le plus commode et naLurel est un kôdikion. Les extraits (TIelpEX-
6À"Ij Oé'J 't'el) ne sont pas tirés d'un dossier, où les pièces sont isolées
et détachées, mais d'un livre, où elles sont copiées à la suite ou
par séries.
Pour l'étude du sèmeiôma je relèverai les exemples des XIe-
XIIe siècles, puis ceux du XIVe qui peuvent être cités sans grand
renfort de références!.
(1) De très veaux exemples ('xistenl au XlII" siècle, en particulier deux originnux
Xiropolamou Il et Schalzlc. 100, datés de 1289 et 1295 : ce seront à peu pres les seuls
que je citerai.
(2) Le certificat du cllurtophylax, qui va avec J~egesles. 1072, n'est autre que
486 LA CHANCELLERIE D'APltÈS LES ACTES
Regesles, 1108; les deux parties sont joinles dans Sinait. 1117, r. 356, et le ms de
Moscou, qui a servi à la description, a des folios déplacés. Depuis, le texte a été édité
par A. J. Kajdan, Viz. Vrem. 24 (1964), p. 87-88.
(1) Par exemple le nO 896 est dit sèmeiôma dans le titre de copie, et lTtJ!J.dWCHt;
Èx cruv08tx7jç 8to:o"xÉ~ewç dans la novclle d'Alexis Comnène. Très peu d'actcs utilisent
le tcrme comme désignation inLéricure ; exemple le 11 0 1007, T~V Tto:poücra:v O"l)!LdWcrLV,
dnns RHALLÈS-POTI,Ès, Syntagma, 5, p, 81, 13; mais la conclusion originale, ou un
crrtificat du chartophylax, sont omis.
('L) Édition (avec planche photographique) : K. ClIATZÈPSAT.TI':S, f 'H ÈXX"l'jcr(a:
KllTtpOU XCll Ta bJ Ntxo:lrf olxou!L~txàv Tto:'t'pt<XPXe:tov, ciPX0[LÉvou 't'OÜ ~y' [Le't'oc X. 0:1(;)-
VOt;., KuTtp. ~Tt., 28 (1966), 141-168. Si cette signalurc n'est pas autographe, c'est
une copie figurée très aisée, beaucoup plus que celle d'une aulre signature de
Jean Hagiophlôrilès dans le même ms, f. 299 v ; cf. Regestes 1077.
LE SÈMEIÔMA 487
sèmelOma connu, nO 826, du 12 sept. 101 çp, qui est un horismos
(dispositif: WpLO'e"t)) fst intitulé cru!J.7tcHkL~. Le suivant, nO 844, du
17 avril 1038, un des actes les plus diffusés dans les collections
canoniques, porte des désignations différentes selon les copies et
les mentions; le dis posi tif di t : wpLcr6"t), les manuscrits : 8LOCYVWcrLC;,
Èpw'nJfL~' X.p(crLC;, 7tpii~LC;, 6écr7tLO'fL~' obw'Jo(.L(~. Chacun choisit donc
un terme qui exprime, à son sens, le contenu ou un aspect juridique
du document, ct aucun ne songe à O"YJfLdw(.L~, qui est sa forme
diplomatique banale : on ne prêtait guère attention à la forme.
On peut sc demander aussi à quoi tient l'irrégularité du certificat
d'extraction. Est-ce que les copistes l'ont omis ou bien les actes
qui en sont dépourvus proviennent-ils d'une tradition différente?
Il n'y a pas de réponse valable pour tous les cas. Nous voyons,
par exemple, que toute la série des procès-verbaux concernant la
question dogmatique du Pater major me est est entrée dans un
recueil officiel intitulé "Ex.6emc;, auquel un scribe aurait ajouté
celui de O'O'J080C;2 ; l'état des signatures montre que ce recueil fut
promulgué, soumis à la signature des synodaux et que chaque
métropolite demanda également à ses suffragants d'y souscrire 3 •
Il en fut de même probablement pour les actes synodaux de
février 1170, où, de nouveau, la liste de présence et la liste des
signatures divergent. Des groupes d'actes comme 896-897,925-927,
1011-1015, relatifs à une même affaire, auraient donc pu être
divulgués et passer dans les collections, sans avoir pris la forme
d'extrait par le chartophylax i • Il était toujours loisible à un
métropolite de faire établir à son usage, ou pour son diocèse, des
copirs d'actes qu'il avait pouvoir d'authentifier sans recourir au
chartophylax Ei • Par contre, nous ne trouvons aucun acte du
(1) La date correspond à un samedi. Dans la liste des actes da lés (p. 466), je n'ai
relevé que les plus proches de la date de NicHas d'Ancyre, qui fut ordonné sous
Alexis Stoudite.
(2) Hypothèse de V. Grumel, dans Regestes, 1075, p. 127. La tradition du texte
est à etudier; la forme de l'original, en rouleau ou livret, nOliS échappe. Le Vatican.
1176 doit être un bibtion original de l'Eldhesis.
(3) Le métropolite d'Éphèse recueillit l'adhésion de ses suffragants; texte édité
par L. PETIT, dans Viz. Vr., 11 (1904), p. 477-478. Un tomos de Michel Autôrcianos,
véritable serment de fidélité à l'empereur, prescrit la signature pal' les membres du
synode absents, pal' les archontes de l'Église et par tous les évêques : éd.
1'\. OIKONOMIDÈS, dans Rev. des Éi. hyz., 25 (1967), p. 122-1~1; lire la conclusion.
On imagine toules les opérations de copie qu'exigeait la dilTusion de pareils ;Jdes.
(4) Exemple lire encore du Sinaiticus 11l7, f. 351 r _ v (Regestes, 1195) : acte d'un
synode mixte; le chartophylax conclut: optcr6dC; tyw 1tCXpO: 't'OÙ... ~o:crtÀÉwC;... -ri)v
1tCXpoüa-cxv É~e:eÉfLllV X<XL Ù1t<XvÉy'Jwv <n'jfLdwO'tv, fLlJ'JL. Sans note d 'enregisl.remrll t ni
d'extrait, le sèmeiôma est dans l'état d'une minute libre.
(5) Néanmoins, parmi les divers actes authentifiés en copie pal' des évêques
(chr)'sobulle, hypomnèma el autres), nous ne trouvons pas d'acle synodal en forme
488 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
nels qui laissent supposer que l'on anlit encore le texte; de même
\lir.hcl fI citant un s(~meiôma de Nicolas Il P. \lais lorsqu'unf'
plus grande distance et drs copies intermédiaires brouillent la
tradition, on remarque un certain /lottement même chez les
canonistes. un acte de Michel Cérulaire (R. 882) a deux titres de
copie : ~~qJo~ et È1wj''t"oÀ~, tandis que Jean Apokaukos le qualifie
de crt)[.Ldw!J.CA:. Les deux termes relatifs à la forme (lettre et sèmeiôma)
sont inr.onciliabIrs : il est exclu qu'un sèmeiôma sr, présente sous
forme de lettre et qu'une lettre, où n'est mentionnée aucune
participation du synode, soit un procès-verbal; l'acte de Michel
Cérulaire est une réponse personnelle du patriarche, ou de son
chartophylax, sur requête d'un magistrat civil. De même, l'acte
de Constantin Lichoudès qualifié de sèmeiôma synodal par un titre
(R. 887)2 exclut ce titre el par sa forme et par son contenu; il
est muni de l'intitulation et de la signature solennelle réservées
à cette époque à l'hypomnèma; la peine prononcée contre un
pénitent qui avoue sa faute relève de la juridiction personnelle
du patriarche. Il est possible que, dans cc cas, où il est question
d'un meurtrier réfugié à la Grande Église et réduit en servitude,
le tribunal de l'ekdikcion soit intervenu 3; il n'est pas question
du synode.
La plupart des mentions et des extraits de ceLLe époque viennent
de Balsamon 4 • Lorsque des auteurs postérieurs citent le même
acte que lui, par exemple Chomatènos ou Harmènopoulos, nous
remarquons que Balsamon cite principalement la forme de l'acte;
par exemple les actes 1037 et 1152 sont pour lui O""fj!J.dw!J.CA: o"uvo3~x6v,
tandis que les juristes postérieurs parlent de 3LOCYVWcrLC; et d'&7t6qJCA:O"Lc;.
Cela tient peut-être à ce que le texte n'est pas cité en entier et
qu'il a perdu surtout le protocole. En tout cas, la critique doit
s'exercer sur la qualité de ces mentions, qui peuvent modifier la
portée du document: il n'est pas indifférent qu'une sentence
vienne du patriarche scul, ou du patriarche et du synode, et le
terme crt)!J.dw!J.CA:, même sans crUV03LX6v, suffit à attester la participa-
tion nécessaire du synode.
c. sèmeiôma de synode mixte. Le dualisme dont j'ai parlé à
propos de l'acte synodalS sc vérifie concrètement dans un certain
nombre d'actes qui signalent dans le protocole la présidence de
(1) Ce sont les actes: Regesles, 6H3 (cité dans 938), 993 (cité dans 1019).
(2) néédit~ p:Jr Th. WmGA~D-11. SCIIRADER, Priene, Berlin, 1904, p. 476.
(3\ Voir ci-dessus, p. 3'lB, la juridict.ion ordinaire du prôtckdikos.
(4) Voir les références de Regesles, 960-962 (qui font corps avec 963·961), 974,
979, 1037, 1048, 1082, 1083, 1091, 1137, 1142, 1143, 1152, 1159.
(5) Voir p. 464.
490 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Texte publié après parution des Regesten. L'emploi de axdl<xplW\I, ail lieu de
'n'IXPIXerr)fLe:twae:w\I, est notable; e'est la minute du registre, désignée par un Lermc de'
sens voisin (note 2, p. 483) et qui ne correspond pas exactement au concept d'imbre-
viatura notariale, au moins dans la généralité des actes synodaux; voir F. DOLGER,
Schatzk, p. 96.
(2) L'original nO 6 (voir p. 392), lettre de Jean XI Bekkos, annonce l'envoi d'lm
procès-verbal synodal; mais dans ce cas, c'est l'acte synodal qui a disparu.
(3) Regestes, 967, compte rendu impersonnel, dill'auteur j il suffit que le protocole
mentionne la présidence par l'empereur pour conclure que l'acte est aussi impérial.
LE SÈMEIÔMA 491
(1) PG, 140, 236-237, 252-256. Voir un schéma plus ancien, p. 34, ci-dessus.
(2) Regeslen, 1469.
(3) Regesles, 967, 1041, 1043, 1109, 1195: actes patriarcaux ou synodaux sous
présidence de l'empereur. En général, F. Dôlger ne considère pas lu présidence du
492 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
!'ynode par l'empereur comme une preuve de la qualité imp{~riale de l'acle; il cile
une fois la proslaxis qui fait parUe d'un de ces procès-verbaux (Reges/en, 1412, compris
dans Reges/es, 1043) et cela me parait une preuve que Manuel Comnène, présidant
les débats, donne une valeur plus générale aux sentences émises pal' ces synodes extra-
ordinaires, qu'il signe personnellement une fois (Reges/es, 1059).
(1) Reges/en, 1351 ; RHALLi-;S-POT/j,s, Srlnlagma, 5, 207-211, SOIIS le titre cr'l')fLe:[wfLlX
t1tL xlX6lXLpécrEt.
(2) A. PAPAD OPOU LOS- KÉRAM ECS, ' A"tXÀEX'T1X 'IEpocrOÀUfLL'TLx7jt; ~'TIXXUOÀOytIXÇ, 2,
36'2-368; p. 367, Il : wptcr8'1') 1tlXp&: 'TOl) ~lXcrLÀéw<; ; on ignore la validation et la signature.
LE SÈMEIÔMA 493
V indob. hist. 47 :
f. 47 v -84 v : patriarcat d'Isaïe; f. 48 (~IM l, 96) : titre à partir
de la promotion du charlophylax Grégoire Koutalès : xu>obuov
TWV O'UVOOlXWV 1tOCflOCO"r)fJ.ElÛlO'EU>V ...
f. 125 (M~ 1,256) : promotion du patriarche Èsidôros et annonce
du début des enregistrements : ~fl!;CXVTO XCXTOCO'TflU>'lVUE0'6ocL Èv T~ 1tcxflovn
~, •
XU>OLXL<p OCL O'UVOolXOCL
~ \ 't:
1tflOC~ElC;
"
XOCL
- , -,. -. o.'
TOC TU>V EXXI\1jencxa':"LXU>V U1tOvEaEU>V
"
E"{"(flOC({JOC
,
O"r)!J.EtU>!J.OCTOC.
f. 137 (MM l, 295) : promotion de Calliste, premier patriarcat;
note rédigée exactement comme la précédente. Nous sayons que
le chartophylax n'a pas changé.
f. 159 v (MM 160: l, 254-255) : retour de Calliste, fin 1354;
constatation des dommages causés au registre par le chartophylax
.
A mpares; fima 1e : 'Y)fl~OCV70
,'t: Cl , - 1 -~ ,
XOC7ocaTpU>VVUEaVOCL EV T<pOE Tep XU>OlXlep TOC
~,
V indob. hisl. 48 :
f. 42 (MM Il, 112) : XELpOTOV[OC l d'Antoine en janvier 1389 et
annonce des enregistrements comme au f. 125 du précédent, sauf
que ÈVTocu6oc remplace T~ 1tOCflOvn X<ùOLX[<p ; suit la profession de foi
de l'hypopsèphios encore hiéromoine.
f. 54 v (MM Il, 142) : retour de Macaire; formule avec ÈVTocu6cx
comme au f. 42.
f. 117 (MM II, 192) : ordination de Calliste II en mai 1397;
même formule qu'au f. 42 ; le quantième du Illois cl de la semaine
(1) MM 518 : II, p. 288, 24-25 ; noler l'emploi du verbe 7tpOUX6!J.tO"E qui se trouve
dans la plus ancienne citation d'un chal'tophylax il CP : 7tpox0!J.t0"6ÉV't"w\I 'TW\I Xa:pTWV
8tŒ KO(J!J.~ : MAI'iSI, 8, 1035 D.
(2) Ce texte est invoqué dans les articles concernant les affaires très embrouillé~s
de la métropole de Monembasie, en del'nier lieu par V. LAl'REI'iT, dans Rev. des E:t.
BYl., 21 (1963), 142-158 : II Les faux de la diplomatique paLriarcale. Un prétendu
acte synodal en faveur de la méLropole de Monemvasie. , On admet, entre 1261 et
130 l, lrois étapes : prosLagma de Michel VIl 1 et praxis synodale; pl'ostagma
d'Andronic JI en 1285 et nouvelle praxis synodale; prostagma et chrysoblllle
d'Andronic II en 1301 avec pl'axis hypolhétiquc, La forme douteuse de l'acLe édité
par V. Laurent est prouvée par l'incompatibilité de la liste synodale avec la date
supposée de 1300. Mais la forme du faux (confirmation de prostagma par insertion
dans l'acte synodal) utilise un procédé authentique; un acle pour ~onembasie a pu
avoir cette l'orme attestée en 1329 : MM, 1, 146-148, nO 67; autre exemple moins
probant, le nO 120, qui n'a pas forme de sèmeiôma.
(3) Binon traduisait ainsi xa:(7)flEpt\la:( dans l'acte de la métropole de Corinthe
qlle je viens de citer: voir Échos d'Or, 37 (1937), p. 276, n. 3; il faut mettre ce x~07)
Ile:pt\la:t en pal'allèle avec lJ!J.e:p1j(JlO~ el cru\lo8tx~ ~!J.Épa: de Matthieu I.
LE SÈMEIÔMA 495
le problème du mélange incohérent d'actes hétérogènes dans ce
registre!, j'examine le sort du sp,meiôma à partir de trois faits:
état des actes datés d'un protocole avec date-ménologe et liste
de présence; usage des clauses d'enregistrement; usage paradoxal
dans un registre du certificat 7tCX~Ey.o).:1j6iv.
a. ac/es à proioeoie. Un procès-verbal classique commence par
le ménologe et indique la liste de présence; en principe le ménologe
devrait contenir aussi le quantième du mois et le jour de la semaine,
mais les variantes n'ont pas d'importance pour ce relevé. Je suis
l'ordre chronologique des patriarchrs (rem'oi au numéro ùe
l'édition M~) .
.Jean XIII:
22 : commence par le ménologe; liste insérée dans le dispositif;
suit un autre compte rendu daté: lundi du même mois!
26, 1-2 : même rédaction que le précédent, sauf que le jour n'est
pas indiqué au nO 2. L'acte 14 est une note sans aucune datation.
Isaïe :
sèmeiôma avec le protocole classique dans les numéros suivants:
5;) (1-2), 57 (1-6), 58, G3 (1-6), 64, 65, 66, 67, 69 ; mais tous ces
actes sont aussi munis de la formule d'expédition, comme 7tapEX-
oÀ'1)6&\I j voir p. 503-505, ci-dessous.
Calliste (après 13;)4) :
185 : praxis synodique, avec ménologe initial j il n'y a pas de
liste, mais les signatures des membres du synode 2 ; le registre
ajoute un titre très développé.
190 : ménologe, deux présents, sentence de déposition en quatre
lignes. Pratiquement il n'y a donc aucun sèmeiôma sous ce
patriarche, et par conséquent depuis la fin du patriarcat d'Isaïe.
La praxis se distingue du sèmeiôma, parce qu'elle est rédigée en
vue du destinataire et non comme procès-verbal de l'action. Le
nO 190 est tout au plus une note, que le registre appelle parfois
7tcxpa<n')[J.du>cnc;; c'est cc qui correspond le mieux, je pense, à
l'imbreviaiura notariale 3 .
Philothée
La forme est en général régulière dans les nOS suivants : 202,
(1) Cas signalés pp. 451 et 462 (sigillia ct professions de foi). Même problème pOlir
les pittakia, actes personnels, el les leUres venues de l'exLêrieur, qui détonnent.
(2) Les signalures sont en dêsordrc dans l'édiLion, paree qu'on a lu les colonnes
l'une après l'aulre de haut en bas, au lieu de les lire comme des vers: premier dans la
colonne dl~ gauche, second dans la colonne de droite, et ainsi de suite.
(3) Voir ci-dessus, p. 481, n. 1; p. 490, n. 1.
496 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
205, 218, 22~P, 231, 236, 237, 252, 27G, 277, 287, 2~H, 2~)2, 301,
302, 329, 3~H, Lr nO 205, écrit par une main inhabiLurllr, ne met
pas le ménologe ~n tête avec la liste, mais à la fin de l'acte (ÈyÉv~,o
f.I."f)VL. .. ). CerLains comportent une l't-pétition d0 la date il la fin :
2:36, 287; elle esL parfois exigée par la durée d'un procès: au
nO 228, le ménologe final indique la date de la dernière phas<.'.
:Mais pour un autre procès très long, qui sc termine en mai 1370
(nO 292), on ne fait aucune mention des dates antérieures; un seul
procès-verbal, à la fin des débats, résume toute l'affaire depuis le
début. L'acte 301 esL du même modèle que la praxis de Calliste
(no 185), moins la signature des synodiques; l'intitulation, la
corroboration et la signature du patriarche changenL la nature de
l'acte. Un seul acLe prend dans sa conclusion l'appellation d<'
<n'Jf.l.d<.ùf.l.tX : nO 329 ; ce terme n'a jamais été très fréquent à l'intérieur
de l'acte, ni dans la teneur, ni dans la conclusion 2.
A partir du nO 228 commencent à apparaître irrégulièrement des
clauses d'enregistrement (ÈvE"(ptiCP"f), XtXTEO'Tpw6't)) que j'examine à
part. On trouve aussi, sous le patriarcat de Philothéc, quelques
notes brèves, de rédaction peu régulière, avec date à la fin : nO 271
(MM I, 528) ; l'éditeur a résumé plusieurs notes d'expédition 3 , les
exemples que nous trouvons sous I\;il et Antoine sont suffisants
pour l'étude du genre.
Nil:
Sèmeiôma à protocole régulier: 352, 353, 358, 360 (1-5), 3tH,
380,381,386, 387 (2),390 (1-2),393, 395. On distingue tout d'abord
les notes brèves datées du ménologe: 380, 381,386,387 (2),390 (2).
Au lieu d'enregistrer un acte d'épidosis ou un mandat d'exarque
patriarcal, qui sont le plus souvent stéréotypés, on sc contente de
noter la délivrance de la lettre. Inutile d'ajouter que le mandat
exarchial, comme bien d'autres actes du registre, n'a pas grand-
chose à voir avec les actes synodaux.
Les autres numéros sont de véritables procès-verbaux. Dans le
nO 352, la liste de présence ne comprend que des archontes patriar-
caux qui assistent à la remise d'une dénonciation, 7tpoxcx.6't)fLÉvOU
.oi) 7tnpttipx,0u ; ce type dénote une pratique de la fin du XIVe siècle
(ci-dessus, p. 145-147). Le nO 353, désigné comme parasèmeiôsis
dans la conclusion, reproduit la signature du patriarche et des
métropolitrs : le registre prend pour modèle l'acte expédié, qui
(1) LI.' rnénolog-e qui se lit au début de ~nf, 227, et lJU'i1 faut lire fL'f)'Jl tO\)Ài~ é:x"n
(seilkel ~fLÉp~), t'Jô. e:', comme Ùll.ns t'acte pl'éeédenl, à caus!; même du voisinage
et de sa place exceptionnelle, peul passer pour erreur de copie,
(2) Un cas au XII" siècle: ci-dessus, p. 486, n. 1; cf. .\nl, l, p. 593 (nO 329) : Ta
ltlxpa'J Èye:y6'Je;~ O''f)ILdwILIX.
(3) Elles concernent l'épidosis ; .\1.\1, 217, 244, 294; la mélalhésis : 24f3, 2·19;
l'cntalma : 295, 325, 2; une déposition: 271 j le ..6lto'J È7tÉxwv ; 302, 303.
LE SÈMEIÔMA 497
(1) L'édileur regroupe ces actes sous un même numéro: 361, 1-5; il mentionne
leur oblitération (p. 60, en note), mais non leur place dans le registre.
(2) Je les ai cités plusieurs fois; ils sont bien connus (Schalzlc., p. 216, n. 1) et
traitent de la data Lion ùes actes aussi Lien paLriarcaux qu'impériaux: Reyesten, 3216.
(3) Dans la procédure judiciaire le mènyma est une convocation par écrit; sauf
indication expresse dans le contexte, il faut donc le considérer comme acte de chan-
cellerie, surlout 10l'squ'il s'agit d'une citation à comparaltre.
498 LA CHANCELLE lUE n'APRÈs LES ACTES
(1) Pour comprendre la sentence, il faut d'ailleurs coniger Ull mot capital: :\1M,
II, p.433, 12; un mariage a Clé béni xwpiç [1oùÀÀ'1)ç (non ~ouÀ~cre:wç, fallte d'cdi-
tian).
LE SÈMEIÔMA 499
b. ICi:> c!au:;('s d'enrrgii:>lrcmenl. :\Ialgré son titre habituel, le
registre reçoit autre chose que des cr1Jf.l.E~<ÛfLCXTOC et drs 7tCXpoc<Jt)fJ.w~(jC;~c;;
or les actes extérieurs reçus en dépôt et la grande majorité des
actes expédiés (avec conclusion cX7tOÀÉÀU7CX'., &7tEô6e"l) n'ont pas reçu
dans leur conclusion une clause d'enregistrement. Celle-ci concerne
donc principalement des actions qui ont fait l'objet d'un procès-
verbal, ou d'une note, dont l'inscription au registre atteste le
caractère authentique. La chancellerie emploie plus fréquemment
le terme 7tCXPOCo-Y)f.l.dWcrLÇ;, qui est traditionnel dans le certificat
d'extrait par le chartophylax. Le sens technique du mot est en
rapport avec la fonction notariale du chartophylax et des officiers
de justice. Ainsi, le rôle de Georges Perdikès, envoyé en Russie,
est défini par les termes suivants : il fera l'enquète (Èç€TocO'~ç;),
recevra les témoignages écrits (eTIPoc,?oc; XcxTI)O'cpocÀmf.l.Év'Y) f.l.OCP":up[cx) et
notera tout ce qui se dit au cours de l'enquête : 7tOCflcxcr1Jf.l.dwcrLÇ;
,
7tOCV7WV TWV -., ., e"fJO'Of.l.EVWV
I\OCI\"fJ
' XOC "~ e ' ,
.. ESETOCO' "IjO'Of.l.€VWV XOCP"V -
TW'J
,
TOWUTWV
Les divers termes qui entrent dans la conclusion de
octnocf.I.&TWV1.
ces procès-verbaux nous renseignent donc sur la valeur du document
et sur la destination du codex qui les reçoit.
I. Formule ÈO'"t)f.l.E~Ùle"fJ Ôt' &O',?&ÀEtOCv, dç; ô~ÀwO'~v; - €VTcxu6oc, xcxl.
Ènocuecx ; - È:v 74> 7tocp6V"t Xwôt)d<p.
On la rencontre dans un bon nombre d'actes déjà signalés
comme munis du protocole; ce sont les numéros suivants, du
patriarche Nil au patriarche Matthieu : 360 (3-4), 361 (3), 380,
381,386,387 (2),390 (1), 395, 402, 411, 415, 442, 443 (1-2),458,
462(1),465,487(1-2),489,492, 506(2),525,535,603,619,620,643.
Ces actes sont donc en général des o-Y)f.l.E~WeÉVTOC à l'état brut 2, en
forme originale, des minutes notariales dont on pouvait livrer un
extrait aux parties, la copie délivrée substituant à cette conclusion
le certificat du 7tOCpExoÀ"fJ6Év. Les pièces qui sont dites TeX: TWV
xp(O'ZWV 0'' Ijf.l.Et<Ûf.l.CXTCX 3, si elles proviennent du synode, devaient
normalement ge présenter ('n forme d'extrait; sinon elles prennent
une autre dénomination : praxis, diagnôsis, gramma. Il arrive
cependant que les notaires s'embrouillent eux-mêmes dans la
terminologie et admettent une conclusion cX7tOÀtÀUTOCt ... o-Y)f.l.dWcrLÇ;
peu correct, ou illogique: par exemple, MM 211.
D'autrRs actes, pru nomhrrux, ajoutent à la clause t<Jt)f.l.w~e"fJ
la date ménologe, au lieu dt: l'inscrire en tête. Dans cc cas le
(1) L'éditeur a lu 7rCXPCXtnJ/LEtWcrEOt (MM, r, 527) qui est, cn etTet, plus courant.
('2) C'est !'aclion signifiée par Tcl. tnJ/Le:tW6ÉVTCX 7rCXpExôÀ7167jvcx~; ci-dessus, p. 484,
n.4.
LE SÈMEIÔMA 501
"
III . F ormu le E:YpOCepî'), , , ,
e:ve:ypocepî') E:V
.. ~ l
,,~ XWoLXL~,
,
E:'J
-
T~
, 1
7tOCpOV7L X .
CeLLe formule est moins répandue; on la rencontre entre les
années 1365-] 383. Aetes de Philothée (sèmeiôma régulier) : 205,
228, 236, 252, 331 ; un sans protocole, avec date à la fin (gytVE:TO ...
tJ.î')vL) : 225.
Actes de Nil (sèmeiôma régulier) : 361 (1 ct 3). La partie finale
de 332, premier acte du patriarcat de l'il (MM II, 6-8) est le
premier exemple d'un sèmeiôma original, avec signatures auto-
graphes du patriarche et des membres du synode; dans les deux
autres cas postérieurs (3Ç)3 ct 457) le patriarche ne signe pas.
I\'. Formule XOC7E:0'7pdleî'), rne:crTpdl8î') (é'J't'IXU8oc, Év T<{> XWOLX(~, etc.).
Tandis que les formules précédentes ne remontent pas plus
haut que le patriarcat de Philothée, celle-ci connaît une plus large
diffusion; non seulement on la rencontre dès le début du registre
(patriarcat de Jean XIII), mais elle s'applique aussi à d'autres
formes que le sèmeiôma.
En contexte semblable, la formule donne leur vrai sens aux
précédentes; elle conclut plusieurs actes avec protocole régulier:
Philothée, 218, 277, 287, 291 ; Nil 360 (2) ; Antoine IV, 418, 496.
Deux autres prennent le ménologe final, date de l'action : 366
(promesse privée sans signature) et 403 (annotation synodale).
Dans les autres cas, la clause d'enregistrement a plusieurs
valeurs parce qu'elle concerne des actes de teneur variable.
Jean XIII, nO 14. Le protocole manque; conclusion : ÈÀIXÀ~eî')
(+date) XIX~ XIXTe:crTpdl8Yj OL' E:ŒYjO'Lv. II s'agit donc d'une action
inachevée, dont la note, destinée au seul registre, restera témoin.
Isaïe. Après le nO 59, quatre actes antérieurs sont enregistrés;
le premier est transcrit du codex d'Arsène Autôreianos 2 détérioré
par l'usure (MM l, 121) ; les deux autres sont reproduits à partir
d'un ison (ibid. p. 125) ; le quatrième, acte privé, à partir également
d'un ison (ibid. p. 126). Ces pièces, produites à l'occasion du
procès de la métropole de Mitylène, sont donc transcrites dans
le registre pour conservation, l'ison devant revenir au propriétaire 3 •
Mais on ne sait quelle mesure pouvait garantir la préservation
des anciens registres à partir du moment où l'on constatait leur
déla bremen t.
(1) On lit une lois È'IÉYPIX7tTlXl (sic, codex) au nO 236 : ~nf, l, 49r>.
(2) L'identif1cation du codllx n'est pas certaine; voir p. 50.1, Il. 3.
(3) Au cours d'un procès, en 1348, on cite les dikaiomaLa, actes d'un apographeus,
dont le métropolite de CY7.ique (Athanase) a authentifie des copies et qui sont retournés
(o<pelÀônW'l .. ' Iiv'nC1TplX<p7j'llXl) a u possesseur : MM, l, p. 278, 23-27.
502 LA CHA;,\CELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(4) Begestell, 2775; corrigcr la référcnce à Vindob. hisl. 47; il s'a~it de l'ind. his/.
·18, f. 61 '·62 ; le c1IJ'ysobullc est enrl'gistrl'" Oll ne sait pourquoi, en 139'2, exactement
entre les numéros 4'.!8 el 429 dc l'édition ~lM ; la raison se trouve sans doute ùans un
l'apport entrc la condamnation du pl'ôtekdikos ùe Méthymnc (MM, 429) cl un mélochion
de Lemnos cité dans l'acte de condamnation et le chrysobulle.
504 LA CHANCELLERIE 0' APRÈS LES ACTES
(1) La ponctuation de l'cdileur (dès le n. 55) peul induire en erreur; il faut toujours
joindre l)(.Ltpoc avec le jour de la semaine (dans le cas : 7tOCpoccrxe:u~), le chilTre qui suit
le mois étant toujours son quantième et celui qui suit Y) (.Ltpqc, le jour de la semaine.
Le scribe se lrompe plus facilement, je crois, sur le quantième du mois que sur le
jour de la semaine j en elTet le premier est parfois omis, quand le second subsiste:
voir par exemple acte 22 (l, p. 42, 18), puis actes 65, 66, 67 (lire: l)(.Ltpqc W, lundi),
69, 70 (1-3), 73. Ce n'est pas le hasard qui place ces actes le lundi, le mercredi ou le
vendredi; on ne comprendrait pas, au contraire, que les actes soient limités du 2 ail 6
du mois. Une seule erreur est plus complexe dans 63, 3 : jeudi 30; 7tt(.L7tTTl est attire
par -re't"pcî8~ de l'acLe précédent et le scribe n'a pas senti l'absurdiLé mercredi 28, ;eudi 30
(du même mois).
(2) Incipit traditionnel: Regesles, 844, un des acLes les plus répandus en copie.
(3) MYI, J, p. 121 : eLXe: 't"o 7tpw't"O't"IJ7tOV 't"o' 0 XapTotpuÀCl.é; ... 0 8~qnÀi:voc;. Pal' l'apport
au copiste, le protot!Jpe esll'exemplairc qu'il a sous les yeux, mais pas nèccssairement
un prototypl' réel (minute enregistrée, expédition avec signature autog-raphe du
ehartophylax). Inversement l'ison peut désigner un véritable original, par exemple
dans la noIe dc registre qui accompagne l'acte 159 : MM, l, p. 334 ; TO 7te:(.L~aè:v -rijç
&voc~op&<; LcrOV doil signifier un original double (ou multiple), ct la copie du reg-islre
est en réalité l'ison de l'original expédiè avec les signatures qu'elle mentionnc.
LE SÈMEIÔMA 505
chartophylax Théodore Xiphilin, la troisième, cette copie dont se
sert le chartophylax d'Isaïe pour récupérer l'acte. Cette hypothèse
paraît la plus logique, mais on ne peut exclure tout il fait celle
que suggère l'état des sèmeiâmata enregistrés sous Isaïe: ils
portent tous le certificat du chartophylax, qui figure sur un extrait,
et non une clause d'enregistremrnt de type €o-t)[Lslw8"f), 7t~pE:0""Y)[Le:lw8"f),
XI)'.'t'E:O""pwO"f). Cette pratique peut remonter à un registre antérieur,
mais elle paraît tellement irrationnelle qu'il ne faut pas l'admettre
sans preuve formelle.
Comment une anomalie de ce genre est-elle possible? Imaginer
que ces actes sont extraits d'un autre registre ne ferait que reculer
la difficulté, car le certificat ajouté dans la nouvelle copie est un
certificat d'expédition, et d'ailleurs le registre que nous avons est
destiné à recevoir les procès-verbaux synodaux. L'hypothèse la
plus plausible est que le scribe prenait pour modèle le sèmeiâma
préparé pour l'expédition: on rédigeait l'extrait avant son enregis-
tremenV. Nous remarquons, en efTet, que durant ce patriarcat il
n'existe aucune annotation notariale semblable à la parasèmeiâsis
qui apparaît sous Philothée. Durant le patriarcat de Jean XIII
nous ne trouvons aucun sèmeiâma muni du certificat du charto-
phylax ; il Y a seulement un sèmeiâma presque régulier et une
note au nO 26, puis une longue note sur un procès avec clause
d'enregistrement xaTe:o"TpwO"f) 2 : nO 14. Le phénomène est donc
limité au patriarcat d'Isaïe. Je ne vois qu'une explication valable
de la procédure: la minute du procès-verbal était composée avec
le certificat; avant de la donner au chartophylax qui apposait
son sceau et sa signature, un notaire la recopiait telle quelle dans
le registre puis la remettait au service d'expédition; s'il avait eu
en main le sèmeiâma validé, il n'aurait pas manqué d'ajouter
avec e:!Xe: T6 la signature elle-même, comme il le fait pour les lettres
du patriarche, dont il annonce par e:!xe: TC la signature ménologée.
Il faut reconnaître que la procédure d'enregistrement n'était pas
très méthodique ni très régulière.
d. registre de Jean XIII Glykys et d'Isaïe. Nous ignorons si les
registres antérieurs étaient mieux ordonnés; nous constatons du
moins que ceux du début du XIVe siècle sont assez incohérents.
Si le registre de Jean XIII portait le même titre que celui d'Isaïe,
il était encore plus trompeur, puisque le compte des actes d'après
leur nomenclature et leur contenu donne le résultat suivant :
(1) Dans celte hypothi'sl', des act es expédiés avec certificat de 7tctpex6b,6éll devien-
nent un non-sens, si on ne les a pas enregistré~ réellement. Étant donné le peLit nombre
de ceux qui restent dans le registre, qui sail si le fait ne s'est pas produit 'l
(2) Le nO 22 (cité ci-dl'ssus, p. 490) est probablement incomplet ou de rédaction
irrégulière; la note terminale (lundi du même mois!) indique un momen t de lnisser-aller.
506 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
A. Actes synodaux.
1. gramma synodikon
avec liste de présence : 16 (2-3), 24, 25, 27, 29, 30 (2),
36 (1 et 3), 39, 41, 42, 45, 50.
sans liste : 21, 38.
avec signature des synodiques 1 : 5.
2. praxis synodikè :
avec liste : 10, 44, 49.
sans liste (ni aucune mention de l'action synodale) : 51.
acte ct signature des seuls synodiques (sans le patriarche)
3 (cf. Isaïe 60).
3. gramma "Ôjc; ~[Lwv [Le:'t'pL6"OJ't'oc;
avec liste de présence: 6, 30 (3-4), 34, 35 (1-2), 37, 43.
avec mention d'avis synodal: 16 (1), 36 (2).
4. diagnôsis synodikè, avec liste: 30 (1).
5. (sèmeiôma-parasèmeiôsis) : 14, 22, 26 (1-2).
B. Actes personnels 2 •
1. hypomnèma: l, 4, 47.
2. pittakion : 2, 7, 8, 9, 12, 13, 19, 23, 31.
3. (gramma-entalma) : 32, 46.
C. Actes extérieurs enregistrés.
synodique d'Alexandrie: 11 ; promesse privée autographe 3 :
15 ; prostagma impérial: 48.
S'il est vrai que le point de départ de tout acte synodal est
un procès-verbal et que le registre devrait garder au moins le
souvenir de toutes les séances du synode, celui que nous avons
sous les yeux est loin de répondre à ce but durant le patriarcat
de Jean XIII. Tous les actes synodaux, à part la dernière catégorie
qui n'a que trois numéros, sont des documents enregistrés d'après
la copie expédiée; ils sont munis des signes de validation, reproduits
plus ou moins complètement: le registre ne recueille pas le procès-
verbal brut de la séance, mais l'acte rédigé pour l'expédition.
(1) On ignore la raison de l'absence du patriarche. Dans les deux autres cas où les
synodiques signent seuls (3 ct 60) il s'agit d'une donation au patriarche. Il s'abstient,
comme dans les cas plus rares où il est mis en cause; cela se produit au moins une
fois: acte de condamnation de Niphon, le dikaiô de Callistel: MM, l, p. 299-300
(signatures de l'acte 133) ; cl. nO 195 (l, p. 450-453).
(2) Il faut y ajouter l'e;ù;ClI de l'Urbin., 80, 1. 210·; voir ci-dessus, p. 476.
(3) Vindob. hisl. 47, f. 10; le bas de la pièce a été coupé; négligée par l'éditeur.
LE SÈMEIÔMA 507
De plus, on ne fait pas de distinction entre les actes synodaux et
ceux qui relèvent de la juridiction personnelle du patriarche.
Certains actes dont nous connaissons l'existence et qui sont omis
en totalité, ceux qui concernent les élections et les ordinations de
métropolites, les autres ordinations inférieures et les nominations
d'archontes, devaient nécessairement être recueillis ailleurs. Quel-
ques actes venus de l'extérieur prennent place parmi ceux que
la chancellerie a émis.
Le registre du patriarcat d'Isaïe n'a pas tout à fait le même
aspect. Sur les 38 actes conservés, plus de la moitié sont de
véritables procès-verbaux, mais encore ce n'est pas le sèmeiôma
brut de la séance qui est enregistré; on inverse par conséquent la
procédure, qui semblerait la plus normale, en rédigeant l'expédition
avant la minute notariale. Le sèmeiôma, tel qu'il est enregistré,
ne peut correspondre à l'ordre que suggère l'expression antérieure:
't'oc ai')[J.ELwf)Év't'a 1tOCpExoÀ"1]61jvaL xal oof)1j\laL l • A part cela, pendant
presque un an, le registre donne toutefois l'impression que l'usage
des réunions à jour fixe de la semaine subsiste. Les autres actes
se répartissent de la manière suivante :
A. Actes synodaux.
1. praxis synodikè : 60 (cf. Jean XIII, 3).
2. gramma cruvooLxàv 't'1jc; ~[Lwv [LE't'PLO"t"lJ't'OC; : 54 (cf. praxIs de
Jean XIII, 51).
B. Actes personnels.
1. hypomnèma : 59.
2. pittakion : 56, 61, 71, 72.
C. Actes reçus de l'extérieur.
1. prostagma: 53, 68 (plus un autre inséré en acte synodal: 67).
2. chrysobulle : 62.
3. actes antérieurs présentés à un procès : 1-4 (après 59).
4. liste de kastellia de la Grande Église: 52 (avant le titre
de 1324, et peut-être antérieure au patriarcat).
(1) Comme les auxiliaires de rédacLion restent dans l'ombre, on ne connait pas
l'élendue de leur inlervention. On remarque que Pierre d'Anlioche, ancien archonle
lui-même du palriarcal, tail relomber sur le chartophylax - peul-être avec une
certaine alTectation - une erreur historique de la leUre de Michel Cérulaire qu'il a
reçue (Reges/es, 866) : PG, 120, 797 A-B. Mais à son tour, Michel Cérulaire se décharge
sur le chartophylax d'une promolion irrégulière, soi-di!'ant faile à son insu : voir
ci-dessus, p. 402, nO 13.
(2) Dernière édilion : OUDOT, Acta, p. 90-97; s('meiôma complet, avec protocole
régulier ct certificat d'extrait; il ne manque que la signature du chartophylax.
(3) Yoir la préface de E. HERJ\l-'N, Tex/us selecti ex operibus commenlatorum byzan-
tin omm (Fonli, Il, 5 - S::lCra Congr. per la Chiesa OrienL.), Home, 1939. Je pense
que dans cette notice on doit éliminer, p. 13, un chartophylax de CP, Nil Doxapatrès.
Nicétas de Maronée est un 0 't'Ol) Mcxpwvdcxc; et n'est pas encore daté avec cert.itude
comme chartophylax; il succéda peut-l!lre à Michel Choumnos.
OPÉRATIONS DU CHARTOPHYLAX 511
B. &vacpopli.
Le chartophylax faisait des rapports au patriarche dont il
recevait le courrier. La nécessité de recourir au patriarche pour
(l) Acte de Nicolas 1II : Reyestes, 982, nO 15. Texte de Nicéphore: éd. Bene~evi~,
Vix. Vr., 12 (1905), p. 520-521; cr. p. 523. L'ensemble des réponses de ce chartophylax
est réédité, avec introduction critique, par P. GAUTIER, Rev. des Ét. byz., 26 (1968),
pp. 159-195.
(2) Regesles, 1024. Si la date cl l'allribulion sont exactes (tradition manuscrite
assez faible), il faul exclure l'hypothèse de l'auteur des Reyestes qu'un charlophylax
Conslantin (Reyestes, 1034) viendrait s'insérer entre deux exercices de Jean Pantechnés
enlre 1146 et 1156; on ne peut admeltre une interruption, qui n'est jamais attestée
explicitemenl, sans preuve formelle.
(3) Reyestes, 1136.
(4) Le charlophylax de Michel Cérulaire, Nicélas, esl également l'au leur de petits
opuscules de controverse sur l'origine du schisme et les Azymes, sans caractère officiel
appar·enl.
512 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) PG, Ill, 264 D (episL. 63, à l;;piphane moine, omise dans Regesles) : 0 8i:
Xo:P'tocpuÀIXI;, ~j( 'toi) 7t'pOç o:ù'tov &7t'EIj'tO:Àf.I.~vou yplif.l.f.l.o:'toç ÀO:ôwv, &V~YYELÀEV.
(2) Regesles, 1118; cf. PG, 138, 213 A : aV"1JyyéÀ6"1J -rii iJ. f.l.E'tp. 7t':Xpa 'toü X.
(3) cr. Regesles, 733; ci-dessus, p. 83, notes 1-5.
(4) Tel parait être le sens de l'acte résumé par H. HU~GP.R, «Zu den restlichen
Inedile... Cod. \ïndob. Hist. Gr. 48 », Reu. des Él. Byz., 24 (1966), p. 64; le texte
est muLilé, mais parait aUribuer au patriarche Nil l'ordre de mission (&7t'OIj'toÀ~)
donné ail grand sacellaire Dèmètrios Balsamon et au chartophy1ax d'alors Jean
HolobOlos. Un acte de 1396-1397 porte la signature de Démèt.rios Balsamon comme
grand skévophylax ; il est très douteux que le patriarche Antoine IV ait eu le temps
de le nommer grand sacellaire, comme pourrait le signifier un autre acte semblable
à celui que présente H. Hunger. En elTet, dans les deux cas (MM 616, II, p. 377,
et Hunger, nO 5), Balsamon est nommé machinalement grand sakellarios, par son
dernier titre avanl sa mort ou au moment où il est cité, tandis que pour Holobôlos
il est spécifié que c'est le chartophylax d'alors: 't6'tE 6>v; dans le second acte, ce passage
est peu lisible sur photo. La datation a ici une certaine importance pour l'idenUfication
des écritures du registre enLre 1369 et 1393, daLe de qllelques sigillia qui olTrent des
ressemblances avec l'écriture connue du copiste notaire Holobôlos ; voir p. 365-366.
La fin du charlophylax Georges Triklinés n'cst pas pl·écisée.
OPÉRATIONS DU CHARTOPHYLAX 513
MM 360 (II, 48, ~)) : 7tOCP~YOCYf;'J, rapport oral en synode du
chartophylax.
361 (II, 53, 35) : 7tocponoç "t'ou X. audition d'un témoignage
par le patriarche.
395 (II, 99, 8) : &V~'JEYXE'J, rapport oral adressé au patriarche
en synode.
406 (II, 132, 25) : &'J~'JEYx.oc'J, rapport à l'empereur par deux
métropolites et le chartophylax.
505 (II, 270, 3) : t~~YOCYE'J, le chartophylax produit une
lettre à lui adressée.
507 (II, 271-272) : tl7tEYPcXCflO(-LE'J, le grand skévophylax et le
ch. signent un procès-verbal (interrogatoire de deux
métropolites).
518 (II, 288, 24) ; 7tpO\)X6(-L~(jE, le ch. apporte un ancien
codex-registre.
Durant tout le siècle, malgré la possession d'un registre, nous
sommes donc assez peu renseignés sur la fréquence et la na ture
des rapports. Lorsque le compte rendu parle d'une comparution
de plaideur ou de suspect (7tocpé(j't"'t)), d'une question orale (ÈÀocÀ~e'rJ,
ÈÀocÀ~e'f)(jocv OCL"t'tiX(-LOC"t'OC), il ne précise pas le rôle du rapporteur, ou
plutôt, il faudrait mentionner ici les rapports faits par les métro-
polites eux-mêmes et divers personnages, dont il n'est pas dit
qu'ils passent par le chartophylax et son bureau. Il semble que,
s'il avait été l'intermédiaire obligatoire, le procès-verbal rédigé
par la chancellerie mettrait plus souvent en valeur le rôle de son
chef. Ou bien le chartophylax n'intervenait que rarement dans les
débats synodaux, ou bien le procès-verbal néglige l'intervention
comme allant de soi; il est rare en effet que les interventions des
métropolites eux-mêmes soient signalées dans les séances ordinaires
où ils exprimaient pourtant chacun leur avis. Cependant, même
dans les séances plus mouvementées ou dont le compte rendu
s'allonge, le silence est de rigueur au sujet des auxiliaires de
justice; nous sommes bien obligés dans ces conditions de laisser
à Balsamon et aux divers auteurs de notices la responsabilité de
leurs définitions.
C. 7tOCpExoÀ'f)6é'J.
La corrélation de ce terme avec le O"f)(-LdCù(-Loc recueilli dans un
registre me parait suffisamment établie par l'analyse des actes
qui comportent le certificat du chartophylax l • Le nombre élevé
de ces actes et des mentions de registres nous apprennent que les
(1) Ci-dessus, pp. 4B4-485, 499-505; et p. 519, les remarques sur Reges/es, 1125.
17-1
514 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
D. ocvciyv (,)crtç.
Un décret synodal important, surtout quand il est rédigé après
plusieurs séances de délibérations, exige aussi un certain délai
pour la mise au net et la présentation d'un texte définitif. D'autre
part, un texte dogmatique ou législatif, qui doit être signé par
les membres du synode, est porté auparavant à la connaissance
de tous par lecture solennelle, comme on le faisait pour les défini-
tions conciliaires, 6poç. Cette lecture officielle est mentionnée
parfois dans la corroboration, par exemple, en 1039 : Regesles 846.
Nous connaissons aussi le délai pris en certaines circonstances par
la composition et la lecture : une décision du 8 décembre 1116
est lue dans la séance du 19 décembre: R. 1000-1001 ; un sèmeiôma
du 6 février 1226 traîne jusqu'au dimanche 29 mars, où l'on décide
aussi de l'expédition de la minute composée dès la première
séance l • La procédure de la promulgation par lecture était certaine-
ment beaucoup plus répandue que ne l'expriment les actes 2 ; ce
devait être une de ces formalités routinières qui est signalée
seulement lorsqu'il y a dérogation aux habitudes. C'est ainsi que
l'intervention du chartophylax peut passer inaperçue, si une
circonstance particulière n'oblige pas le rédacteur à la mentionner.
Or ces circonstances sont vraiment très rares: ainsi le chartophylax
Michel Autôreianos déclare avoir composé et lu sa sèmeiôsis, à la
date marquée, par ordre de l'empereur 3 • L'intervention impériale,
E. imyvwcre~'t'w.
(1) Il est fort possible qu'il y ait erreur de copie (IXV'tlO''tpOCep1rrCJ) pour tiV'tlYPOCep~'tCJ)).
car on n'imagine pas une suiLtl vraisemblabltl dtls opérations avec etV'tlO''tpOCep~'tCJ),
dans l'hypothèse où l'acte est déjà prêt pour l'expédition et n'est soumis à. la chancel-
lerie que pour enregistrement. On peut à la rigutlur trouver un sens avec liVTlO''tPOCepTj'tCJ) :
de même que la copie de registre est lin ison, non l'original, de même le patriarche
peut ordonner d'enregistrer untl minute préparée ct de faire en plus la copie d'expé-
dition. Dans ce cas, la clause inscrite dans l'acte sert d'avertissement au destinataire
quc son acte est ('nregistre à tous usages prévus par le droit.
(2) PC, 119, 80·1 A. La chanccl1el'ie pouvait enregistrer Itls actes de l'empereur
de diverstls manières (ison libre, copie cn registre, inscrtion dans un acte synodal) ; clle
n'a pas gardé rcrtainemcnt un original (double scellé et signé) de l'horismos de
Germain II. IDais une copie en registre.
(3) Coislin. 278 (cité p. 173, n. 1).
(4) Voir p. 454-4;>8.
(5) Exemples donnes par Schalz/;., 37 ct 43/4.
518 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
Regestes 1001. Le cas est très complexe parce que nous ignorons
des dates de signature, alors que trois groupes se joignent au
document. Le premier groupe de signaLaires semble faire corps
avec l'acte, selon l'expression de V. Grumpl ; étant donné qu'il n'y
a aucune formule de corroboration explicitant le sens des signatures,
elles ne signifient pas l'authentification d'une copie. On ne peut
admettre non plus que la signature des officiers de chancellerie
confirme l'acte lui-même, à la manière des signatures synodales
(patriarche et métropolites). La formalité dont le chartophylax et
ses notaires se portent garants doit avoir trait au caractère
exceptionnel de l'acte composé le 8 décembre, et lu le 19; c'est
un cas unique 1 • Les deux autres groupes ont un rapport différent
avec le sèmeiôma original, mais entre eux ils sont dans le même
rapport que lC's signatures de deux titulaires dans Reg. 942 :
le chartophylax Michel Xiphilinos fait un ison 2 ayant pour
prototype le sèmeiôma extrait par Michel Choumnos en juillet 1121.
En réalité, bien qu'il emploie le terme 7tOCpe:xoJ.:1j6tv't'oc, ce dernier
n'expédie pas l'acte au moment de sa composition (en 1116),
mais il en tire une copie postérieure; il avait sous les yeux la
minute enregistrée. Or il ne fait aucune mention du premier
groupe des signatures « qui semblent faire corps avec l'acte» :
d'où nouveau problème de tradition manuscrite. La signature de
Choumnos est accompagnée exceptionnellement par celle de
l'hypomnèmatographe, amorce peut-être d'une suite non reproduite
par l'ison postérieur.
Regesles 1125 : sèmeiôma du 5 mai 1172, extrait (1tOCpe:~dlÀ~e"Y))
le 20 octobre 1193 par le chartophylax Eustathe Chantrènos et
dix notaires. La différence entre cet extrait, qui est une simple
copie conforme, et le 1tOCpe:xoÀ'Yj6iv proprement dit apparaît claire-
ment dans la corroboration de Reg. 1179-1180 par le même
chartophylax. Le véritable extrait est une expédition de l'acte à
l'instant même de la composition et par le seul chartophylax, du
moins avec sa seule signature; l'ison, au contraire, même lorsque
l'acte est tiré d'un codex 3 , est certifié également par les notaires.
(1) A moins que le copiste du manuscrit (Achrida 100, du XIIIe siëcle, selon Uspenskij)
n'ail omis le certificat d'extraction et d'authentification; mais nous retombons alors
dans une autre dimculté, car les notaires ne signent jamais ce certificat avec le charto-
phylax; du moins il n'y a pas d'exemple.
(2) Nous avons de bonnes raisons de dater cettc si~nature des environs de 1l45,
date de l'acte Reyestes, 1019 : ci-dessus, p. 380, n. 6. La prosopographie est parfois
trompeuse; ainsi l'Euthyme Malakès, qui figure aux côtés du chartophylax Michel
Aulèpatas en 1116, ne sera pa::; identifié avec le métropolite de Néopatras décédé en
1204. Il Y a des noms communs à plusieurs personnages ecclésiastiques de même
famille, en général oncle ct neveu, au XIIe siècle.
(3) Ce codex exceplionnel était gardé au skévophylakion : voir p. 436, n. 3.
520 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(I) Emploi assez rare: MM, 222, titre. Par inversion d'image, on désigne parfois,
comme ison, l'original lui-même dont le registre a gardé la copie: voir la n(,te à la
fin de MM, 159. On emploie alors le mot dans le sens général d'exemplaire; dans une
Diègèsis de l'Athos, il est question d'une lettre expédiée et de la lecture de cet ison :
Ph. MEYER, Die Hauplurkunden rür die Geschichle der Alhoslclos[er, Leipzig, IS94,
p. 169, 24-27.
(2) Premier exemple en 13S0 : signatures de l'acle M:\I, 332.
(3) Cité p. SIS, n. 4.
(4) Cilé p. 320, n. 2.
(5) MM, IV, p. 307. La même formule se trouve dans le sèmeiôma du notaire
patriarcal Étienne Narsilès qui a dCJ fournir une copie au tribunal impérial: JGn,
ZEPOS, l, 432.
OPÉRATIONS DU CHARTOPHYLAX 521
(1) Acte de son bureau, dont le cartulaire du couvent de Hiéra reproduit le texte
(voir p. 320); il manque la conclusion et les signatures; si bien que je n'affirmerai
pas que les parties intéressées au contrat emphytéotiquc l'avaient signé également.
(2) MM, IV, p. 312; signature des deux parties, du charlophylax cl de ses notaires
et d'un évêque témoin. C'cst le type des signatures d'archontes provinciaux dans
beaucoup d'actes de l'Athos et d'Asie Mineure, avec [3e:OIXLWV, fLIXP't1Jpwv.
(3) PG, 138, 1041 D.
(4) Voir par exemple : Regestes, 14, 105, 285; «v'dypoclpov eL &v'dyplX<poc dans le
sens de &v·ttYPlXfLfLex,
(5) L'ison annonce toujours la partie autographe de l'original avec e:!Xe:'to.
522 LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
(1) Le terme, employé normalement dans cc cas, est moins clair dans l'acte cité
plus haut, p. 517, Il. l. Autre exemple dans les actes de Patmos : MM, VI, p. 206,
conclusion.
(2) ~m, l, p. 349, 23.
OPÉRATIONS DU CHARTOPHYLAX 523
(1) Voir ci-dessus, p. 443, n. 2. Le critère de l'écrilure est moins nel, mais encore
valable. Les textes insérés (MM, 175, 2 ct 176, 1) ressemblent par leur écriture à celle
de l'acte de Philothée MM, 204, el s'écartent de celle du contexte.
(2) Voir p. 424-425.
OPÉRATIONS DU CHARTOPHYLAX 525
Conclusion.
TEXTES GRECS
A. En 1156 B. En 1166
è\/'t'LfLOTépcc '7tÀ'Yj6ùc; ";6lV O'U!J.'7tCCflLO'TCC!J.évwv xocl 6EoqnÀEO''t'&.T<.ùV
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15 /) ôEunpe:uwv 't'WV ô~ccx6v<.ùv
"
XCCL\ E't'EpOL.
A Édition: PG, 140, 152; cf. Regestes, 1038, Celle liste el les trois suivantes, du
XIIe siècle. sonl commentées dans l'exposé historique, p. 98-107.
B ÉdiLion : PG, HO, 256 B ; lisle des YVWfLOCl, ibid., 248 A-249 B.
530 APPENDICE
c. 1170 D. 1191
O'U[J.1tOtp~cr't'Ot!Jlvwv 6totp. XOtL 8tcrn. d7tEV
à:pX6v't'wv, 't'oG••• (yvw[J.Ot ~)
1 t-te:YOCÀOU 0[xov6(.LoU 'Iw&vvou, à {LéyOtC; o[xovo(.Loç,
2 (.Le:Y&ÀOU mWJotpuÀOtXOC; Iwocvvou, b XOtp't'otpuÀot~,
3 XOtp't'OtpUÀOtXOC; ~Ot(.LOU~À, /) t-téyOtC; O"OtXEÀÀ&pLOC;,
4 crOtXtÀÀLOU rtWPYLOU, b (.LéyotC; O'XEUOtpUÀOt~,
[} 7tpW't'OVO't'Otp(OU ICJ.leXvvou, à O"OtXEÀÀ(OU,
6 XOtVcr't'PLO"(OU KwvO"'t'Otv't'(VOU, b 7t'PCJ.l't'tx8LXOC;,
7 1tpCJ.l't'Ex8(xou 'IweXvvou, o 7t'pw't'OVO't'eXpLOC;, (p. 370)
('IweXvvou 't'. KOt[J.Ot't"1Jpoü)
8 o XOtvO"'t'p[O"~oc;,
('IwcX.vvou 't'. XpuO"cX.v60u)
9 o ÀOj'o8t't"1)c;,
10 .!.-\
e:7tL -
't'wv ,
yovrt.'T:WV N'" ,
LXO/\(XOU,
.. ('ICJ.leXvvou 't'. XWfLOt't"1JvoG)
,
o U7t'O(.LV'1)(.LOt't'0YPOtqlOC;,
(KwVO"'t'OtV't'LVOU 't'. ~7t'Ot60tpLOU)
11 é lEpO[J.v~fLwv,
(~'t'Etp&VOU 't'. ~XOU't'OtplW't'OU)
12 pEqlEpEvoOtpLOU
• '!', K wVo"'t'Otv't'~VOU,
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('IweXvvou 't'. BOtooUO'XwfLL't'OU)
c , ,- ,
13 7tpw't'OU ocr't'~Otp(OU Aéov't'oc;, o E7t'l 't'wv yovOt't'WV,
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14 1tpW't'OU OCpXOV't'OC; 't'. èxXÀ'1)crLWV ~'t'E'P&VOU, o ~7t'l 't'. lEp. XOt't'Otcr't'OtcrEWC;,
15 Ù7tO[J.V'1)(.Lot't'oyp&tpOU 0t08wpou, à Ot' ocPXwv 't'. ÈxxÀ'1)O"twv,
8EU't'épou OCPX. 't'. €XXÀ'1)cr~wv 0t08wpou,
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16 o E7t~ 't'. XpLcrEWV,
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19
p~'t'OpOC; KwVcr't'OtV't'LVOU,
l , , ~ '
e:1t~ 't'. O"EXpt't'CJ.lV .l.l't'ElpOtvOU
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b 8L8&O'XOtÀOC; 't'oü 'A7t'ocr't'oÀou,
, "-
o Ot expxwv 't'. fLOVOtO"'t"1)PLWV,
,
20 8EU't'épou 60"'t'LOtPLOU BOtcrLÀdou, b y' ocPxwv't'. €xxÀ'YlO"twv,
21 8t1)'t' (EpEUOV )'t'(OC;) 0t08wpou o
OCPXCJ.lV 't'c71v 7tEpOt't'~xwv (.LovOtcr-
't"1JPLWV,
22 b W ocPXwv 't'WV fLOVOtcrTIJPLWV.
A D'après l'édition A. T!UTU, Acta Urbani IV, Clemenlis IV, Gregorii X (Codif.
canon. orient. Fonti III, V, 1), Rome, 1953, p. 124-127; cf. M"'NSI, 24, 74. Je retiens
quelques variantes d'une autre recension (Osnabrück, Rastgymn. C 1) d'après
B. ROB[- HG, Die Union zwischen der griechischen und der laleinischen Kirche au{ dem
Il. Komil von Lyo1l (1274) (Banner hist. Forsch., band 24), Bonn, 1964, tableau V-VI,
après la p. 256.
532 APPENDICE
B. (1277 : U1tÉyp~~~)
GEORGES TORNIKÈS
f. 349v "'O\l't'We; GE:OÜ Xdp xlX't'œ 't'O YE:yplX[L[L€\I0\l lXù't'6e;, UCfl' ~e; 't'OC 't'dX"1) -rije; \I€IXe;
't'IXU't'"1)C; ·IE:poucrIXÀ~[1. È~WypOCCfl"1)'t'IXL, 3IXx't'uÀw\I [1.è\l 3LOLXOU[L€V"t) 7tE:\I't'oc3L
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'Yj 't'OÙe; 't'oi) ~[1.E:'t'€POU 7tcX\I't'WC; XOPUCPIXLOU X6pou XlXl "t"œ 7tpW't'CX 't'OÙ 7tE:pl cr!
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XUXI\OU TUYXCX\lO\l't'1Xe;, oL W\I XOtL 't'IX XOt"t"1X 't"'t)\1
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Extrait du Scorialensis y II 10, f. 349 v -350 ; f. 343·, litre du discours: 'TOÜ aocpc.>-
't'cX'TOU lllXta'TOpoc; 'TWV plJ'T6pc.>v xupoü rEc.>py(OU 'TOÜ Topvbc1J MyoC; tXvlX)"Ic.>o6dc; auvTj-
6c.>C; I:v 'Tii'> 7t1X'TpLIXPXdCJ> de; 't'ov ~Yl6>'TIX'TOV XlXt O!KOU!Lt'VLXOV 7t1X't'pLlipXlJv xüp rE6>pYLOV.
Sur l'auteur, voir J. DARROUZÈS, • Notes sur Euthyme Tornikès, Euthyme Malakès
et Georges Tornikès., Rev. des El. Byz., 23 (1965), p. 163-167.
TRADUCTION
JEAN DE KITROS
('Y7tEptXOUcroc 't'.x~L1;)
,
1 oc. '0 [.Ltyoc1; obW'JO[.L01;,
2 W
,
o g7tl njç !J.Ey.xÀ"t)Ç crocxtM"t)Ç, ~Y0\)V 0 [.LÉyocç crocxEMciptoç,
3 Y o [.LÉyocç crXEUOepUÀOC~,
4 a'
, o xocp't'oepuÀocC:,
5 E.
,
o È7tL njç (-LLxpéiç cra:x.éAÀy)ç, ~youv à OClXe:ÀÀLOU,
6 1; . o 7tpW't'txaLXOÇ.
(~E\)'t'tpoc 't'et~LÇ) !J.E't'èt 't'ouç È~wxoc't'ocx~Àouç.
,
7 oc. '0 7tpw't'O'JO't'etpLOÇ,
8 W·, o U7tO[.L'J'Y][.Loc't'0ypet«oç,
9 y. o
, ÀoyoaÉTYJ1;,
,
10 a'. o XCX'Jcr't'pLcrWÇ,
,
Il E • o rEpO[l-Vl'}(-LlùV,
,
12 ç. o pCXtepEpE'J8&.pwç,
13 ~'.
,
o" È1tL
,
'rWV yov&'t'wv,
- ....
\ ~ ,
14 'rJ • o E7tL '0]1; LEpoc1; xoc't'occr't'cxcrEW1;,
15 a'.
, o U7tO(-L~(.l.'V~(jxwv,
16 L. ot E7tL
".... ,
't'W\I cre:xpe:'t'W'J,
,
17 LOC . o è7tt 't'WV XPLOEW'J,
18 LB'. b ae:u't'e:pe:uw'J 't'W'J 3tocxo'Jw'J.
19-25 ME't" ocù't'ouç ot 't'pe:'i:ç Ocr't'LetpLOL, xoct ot 't'pe:'i:ç ètPXOV't'EÇ "rW'J ÈXxÀ"t)crLW'J.
"E't'EpOC OepepLXLOC . 't'oiç Le:pe:ÜcrL'J cX:p[.LO~oucrL'J.
21 '0 ~7tL 't'W'J xcx'O]x~cre:w'J,
, , 1
22 o 0PCfJoc'JO't'POCfJ01;,
" ~
23 OL' L 't'E:crcrocpe:ç e:XOLXOL,
24 /) ocpxw'J 't'W'J epw't'w'J,
25 o 'Jou[.L[.LoM'O]ç,
Texle d'après PG, 119, 968 C-972 A (= Leunclavius, JGR, 1596); RHALLBS-
POTÜS, Synlagma, 5, p. 409-411. Sur la tradition du Lexte, voir ci-dessus, p. 172-175.
Jn corrige crlXl<EÀÀetptoC;, au nO 5; c'est L1ne erreur d'édilion. A la fin, réponse inédite
d'après Basileensis A III 6, r. 262.
LISTE A 539
26 0 7tEPLOOe:u-r1jÇ.
'AvCl.YVW:ITWV ocp((buCl..
2i •0 oo[LÉ<1"nxoc:; 't'ou Oe:~LOU X,OpoiJ,
'21'\ 0 OO(-LÉcr't'LXOC:; 't'ou &p~cr't'E:pOU,
':\!l 0 ÀcxocrUVOCXTYjC:;,
:W 0 OO(-LÉcr't'lXOC:; 't'wv ~CXÀ"t'WV, 0 7tCXpOC "t'~VWV Àe:y6[Le:voc:; 7tpW't'O\.jJOCÀ"t'"t)c:;,
31 0 7tp~[L[LLX~p~OC:; 't'wv &vcxyvwcr't'WV,
32 0 èl.PX,WV 't'wv XOV't'CXXLWV,
33 0 7tpW"t'OXCXVOVOCPX,OC;,
34 OL X,CXp"t'OUÀOCp~OL TIjc; (-Le:y&.À"~C:; <1CXXÉÀÀljC:; xcxl "t'ou crxe:uocpuÀCl.Xe:Lou.
3;) 0e:wpol of: xcxl OE7tO"t'CX"t'OL xCl.l XCI.(-LL<1&.'t'OL oùx dmv OcpcpLXLOC, à:ÀÀcX
OLCXXOV LCl.L.
36 Ol Àe:y6[LEVOL 7tOC't'pLCXPX,LX01. OO[Lécr't'LXOL, OcpcpLXLOV 't'wv à:VOCYVW<1't'WV.
CO OLXOVO[LOC;,
2 0 <1xe:UOcpuÀcx~,
3 0 <1CXXe:ÀÀcXpLOC:;,
4 0 X,Cl.p't'OcpOÀCXç,
5 0 7tp Cù 't'OVO"t'cXp wc:; ,
6 0 XCl.v<1"t'pL<1wc:;,
7 0 PCX~((e:pe:VOcipLOC:;,
8 0 Àoyo6É:'t"'fJC;,
!l 1; U7tO(-LV"t)[LCX,,"0YPOC90C;,
10 0 LE:pO[LV~f.LCùV,
11 xouôouxÀdmoL Lzpw[LévOL,
12 xouôouxÀe:LmOL à:vLe:pOL, Ù7toxcX"t'w "t'WV &px,onwv 't'WV Le:PW(-Ltvwv.
l\" OT[(':E B
Tà: ,~ç l\1e:yocJ.:t;ç 'Exxkr,O'lOCe; 6,?,?[x~:x XOCTà: [J.è:v 'rOV OCp~e[J.OV oÙ3É7tO'E
ÀE[;tOUO'W ~ tiitEpOOCÀ)\OUO'~V, &ÀÀà: ,0crOCU,1X [J.É;voucr~v ocroc È~ &pX~ç YEYOVOC-
mv . ou, [J.YjV , ~\
oE T1)V ,
(XU, 'lV CXE~\ 7CX",~V
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XCX~ XIX,occrTocmv e;xoucr~v, CXIV\, E<pZ~,OC~
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'C-:) XIX,CX TY)V Y)[J.e:pOCV 7tOCTp~CXpXY) ,0 [J.e:V ocvuyouv, e:,~ [J.OCIV\,OV 7tCXpe:crn, TO,
1 " \ ) ,..... " l ....
1"OU70U ÀÉYE~V ~ YPOCcpEW OC<p["I)fJ.~, WC; 3' dxov a\l, e:t f-7tt 'r~C:; 7tpo'tÉpcxe; è:[J.E\lE
XCX1"CXO'1"OCcrEWC:;, 70UTO <'rjj > ,~c; [J.EyOCÀY)Ç &y~wcruvYje; crou 6EOe:~3d~ 7te:tpOCO'O[J.EV.
15
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fI p01"EpOV . . . 'Ji"\ ,\ (' " (\ t' , \
":"W\I OCI\I\WV e:cr'nv 0 fLe:YIXÇ o~Y..ovo[J.oç, oc:; 0"1) 7tpOe; 7tocpoccr,ocmv
,
30 'AJ..)..' & xcxt 't'oi) 't'pocX~Àou ... T P<XX"f)Àov 3è: o'tOCV e:'C7tW,
7tEpt crè: xuxÀov 't'D'J
ÀÉyw, TIjv Àoyoc3cx TI]v è:xxp~'t'ov . ocü't""f) yocp 7tpw't'ov &V&XE~ crE TIjv Xpua-Yjv
~ 8~ : Bd codex 13 8' d;(ov ocv, e:t carr. : 8~e:ixov e:t 1) (?) codex 14 anLe
7te:~pticr0!Le:v alifJuid decsL 29 1\6'(01.; : Baroccianus 131, f. 224 r • v •
NOTICE B 541
LISTE r.
,
<rx > ' 0fLe:yrxÇ
' "
otxovofLoC;
<W> o
fL€yrxÇ O'rxxEÀÀlfpwc;
3 <y'> Ô fL€yrxÇ O'XEUO?UÀrxç
<0' > o XC(p't"ocpuÀe<;
<ç;' > o O'rxXe:ÀÀLOU
( G) Ô 1tp<tl't"éxOtxoc; (supra lineam)
6(7) <ç' > Ô 1tp<tl't"ovoTlfptoç (~' secunda manu)
ï (8) <~' > o xrxv O''t"p1jO'tOç
8( 9) <r/> o pO:~9€PEVO&pLOÇ
() ( 1 0) <8', > o Àoyo6€TY)ç
10(11) q >
, o u~o~v~~C('t"OypŒ~OÇ
11(12) trx Ô tEpO(.l \I~[.lCù\l
1~ te' o 1tp<tl't"É:XOtXOç (delctur)
13 <ty' > o
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OLXOU(.lEV txà~ OLO<xcrXCtÀoç
".... ,
14 tO' o E:7tL 't"<tlV yov rx't"<tlV
1 [)
,
tE Ô hl. 't"WV OE1jO'e:<tlV
,
16 <tç > oL OUO OO''t"tlfpLOL
LISTE D
Lisle C ; Pal'isinus 396, p. 708 j ci-dessus, p. 187. Les parLies entre < >, peu
lisibles 011 illisibles, sont restituées avec certitude, du fait que le nn w;' n'est pas corrigé;
le réviseur, l'n mt'ttant le prôtekdil\Os au sixième rang, ne touche pas à la llumél'aLion
primitive. Ici et dans les textes suivants, les chilTres en grec sont toujours ceux des
Illanuscrils; les chilTres arabes sont ajoutés pour la commodité drs références.
Lisll' D : Valicanus 1167, r. 13 v ; ci-dessus, p. 191.
LISTE-NOTICE E 545
LISTE ET NOTICE E
f.2
\ c: l , ,
19 X~L aL ~e:VTE ocrTL~pLaL.
c ,
~\ , l ,\
( A >L oe: TOUT<.ùV E\lEpye:L~L E:LcrLV
Lisle E : Leydensis (Bibl. lJniv.) BPG 93, f 2'_v ; ci-dessus, p. 194. Omission fréquente
des initiales, laissées au rubricaLcur.
18-1
546 APPENDICE
<'0> [.LéyIXc; otx.ov6 [.LOC; , ':"IX TIje; l.J."t]':"()u7t6ÀEWe; 7t&vt"!X • o~iY. ':"OU,O ylip xCf.l
[.LéYIXe; ob<.Ov6[.Loe; X€XÀ"f)TIXl.
2 '0 [.LÉYIXe; o"IXXEM&p WC; , Tli O"E[.LvdlX 1teX.VTIX.
3 ('0 '
> [.LE:YIXC; '. ~ TIX\ ':""f)C;
O"XEU09UI\IXc" - 'E XXI\-fjO"LIXC;
. . , , 'IX7tIXV'r1X O"XWl).
,
4 ('0 > XIXpTOÇlÙÀIX~, dc; Ta O€XECl'6IXL [.LIXPTUp[W; tEpoaLIXX6vwv, XÀhELV ,E
X€LPOTOVOU[.LÉvouc; XIXl O€XECl'6IX~ ':"lie; ti1t06éCl'E:le;.
5 <'0> O"IXY-EÀÀ[OU, di,; ":'IXC; €x.XÀ'YjCl'LIXe; &1t&O"Cf.e;.
6 ( '0 > 1 ~
1tpW,E:XOLXOe; Cl'U'! TOLC; E1t,IX EXOLXOLC:;,
, .....« "~I " ,~....
ZLe; '1o E:XOLXELV XIXL IXV'-LÀIX[.L-
\,
OCv6pW1touç.
9 ('0> Y-IXVO"-rPLCl'WC;, de; ':"a ~VOÙELV ..av OCPXLEpÉOC.
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Le:p O[.LV'tJ [.LWV, ELe;
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10 <' 0) '0pcpIXV07p0C(0e;,
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E:Le; TO IXvnI\OC[.L0IXVECl'VIXL 7WV 0pcpIXVWV.
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l-'IXCl'TIXe,ELV EVIXvnov '70U IXPXlEpEWe; TY)V 1\a.[.L1ta.OIX.
20 ( '0 > 1tpWTOit"IX1ta.e; E:VL,
,1 '6 ~, l , 6 "
IX1t VT0C; TOU IXPXLEpEWe;, IXVTL1tp Cl'W1tOe; EXELVOU.
#001
NOTICE F
f. 232
9 '0 , "
XIXVû'rPLO'WC;, ELC; TO XIXVCl'TPLOV XIXL ELC; TO IXI\I\IXCl'O"E:LV TOV OCPXlEPt;;IX.
, \', ' ...... ' " L
~ , ~ ~" CI'
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pIXLcpEpEVOIXpLOe;,
, , '
ELC; TO
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ELe;
, \
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... 1
l-'OCCl'LI\E:IX OL U1tOVEO'E:LC;.
11 '0 U1t0fLV'YJ [.La.-row eX.cpoc;, de; 'Ta yp&9ELV ':"Ii U7tO [.Lv'!) [.LIXTIX.
NoUce F : Coislin. 27t!, f. :l32 '-v; ci-dessus, p. 198. f~dilion de Goal' dans les no! cs
ail ne ofTicialibus, d'après ParisilJUs 1343 : PG, 157, 128-129 = Bonn, 116.
TiLre. CXi'iTCXl : CXÙTWV CXÙTa:[ .\ïropolam. 191 (f. 104).
NOTICE F 547
12
'0 (L~POfLV"tjfLWV,
1 , \ ~,\J \ J' - \, 1 \ \
EL; TO 1""1\e:T.<:~V '7iXC; El;X,OCÇ' XpOCTEL XiXL '70 XOV"':'iXXLOv XiX~ 1'OV
XWÙLXiX 'LWV Xe:~p01'OVLWV.
13
'0 EitL
'\.-.;
'7ûlV yovoc,wv xPEfLiX "':0
1 -- \ , 1
e:mYOViX"nOV TOU iXPXy::pe:ûlÇ.
.... , ,
J 2 posl fjÀÉ7te:L'I 't'iXe; e:uX:±ç : omO'Se:'1 rcct<' adù. celeri ornisil C 19 am. cctcl'i
(cf. p. 195) 33 posl n. 33 : à a.PXl.Ù'J 't'i'ù'l xO'J't'O(X[CiIV add. Badl. Roe 18.
548 APPENDICE
NOTICE G
2
1tpCXYfLtiTCùv Ëxwv.
"II ' 0fLe:ycxe;
t-'. ' Cl"CXXEI\I\CXP
"1. '
LOÇ, E1ttrf)pWV
, -
TCXÇ
, L.. ~.'
LEpCXÇ Cl"CXX~I\I\CXç, o'I)l\ovo-n
" ,
'"'CX
yuvcxtXûcx fLOVCXCl"-rf)ptCX.
3 y ' • '0 fLEYCXÇ
' Cl"XEUOepUIICXs,
'"1 t :'t'C'X Cl"XEUY)
, • '
epUI\OCTTWV N
Tt)ç 'E XXIIY)Cl"tOCC;.
• '
4 0'. '0 XOCPTOepUÀCXÇ, 1tiiCl"OCV {mo8ECl"tV OtE;tiyWV.
5 E'. '0 Cl"CXXEÀÀlOU, 'rijv Cl"cxxeÀÀcxv XCXTixwv, Tf)v C(UÀcxx~v TWV 7tpOCl"tpuywv
T=(je; 'EY-Y-ÀlJCl"Lcx:;.
6 e;'. '0 1tpCùTixOty-oç 'roue; 1tpOCl"epuycxC; OCVCXOEXOfLEVOC;. OU't'Ot èÇCùXCXTOCXUÀÀOL.
<' H '
1tpwrf) , >
1tE:v't'oce;.
7 oc'. '0 1tPCù't'OVO't'tipLOC;, 1tpW't'oç 't'wv 1tOC't'PLOCPXtXWv VO't'OCplWV, rntOI.€1twv "t'eX
yptifLfL cxTCX •
8 W.
,
'0 Àoy08eT'f)ç, 1tOLWV Myoue; XOCT'f)X1)TLXOUÇ 1tpOç ':"ov Àcxov OLXOClCP TOl;
1
CXPXtEpe:WÇ.
9 y'. '0 XOCVCl"TPlCl"LOÇ, XpCXTWV èv 't'CXLÇ ÀEt't'OUPYLCXtÇ "t'o XOCVCl"'t'pLOV TWV 8UfLtcx-
fLti't'wv.
10 0'. '0 poctepEvMpLOC;, OCVOCepOPEÙÇ 't'Wv 7t'pOç ~OCCl"tI.€OC fLlJvUfLlhCùv.
Il E'. '0 U1t0fLVlJfLOC't'OYPOCepoç, YPOCtpCùV 't'eX Cl"U\lOOLXeX Cl""'fJfLEtWfLCX't'OC.
'H oe:UTepcx 1te:VTOCÇ.
12 cx.
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Le:pofLvlJfLwv, xpCX't'wv E\I ':'CXL:; I\e:LTOUpytCXtç TO XOV't'ocxtov XCXt oe:XOfLEVOe;
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TCte; U7tOVl:;O'Ete; XCtL e:LO'Cty<J.)'J
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TOUe;
Xp L6"fj0'0fLt'JOUe;.
19 y'. '0 È.7tt T(;)'J OE~O'EWV, 't'o:e; de; TO'J &.PXLEpÉCt oE~O'ELe; 7tpoO'ocyw'J.
20 S'. '0 È.7tt T1jc; LEpoce; XCtTCtO'TOCO'E<ùe;, XCt6LO''t'(;Jv TOÙe; XÀ"fjpLXOÙe; Èv T0 ~~fLCtTt,
Àé1'w'J • O'T(;JfLE'J XCtÀ(;Je;.
'21 E'. '0 È.7tt T(;JV O'Expé't'wv, XCt6LO'T(;J'J Ta 7tCtTPLCtPXLxav O'ÉXPETOV oc6ôpuoo'J
, , ,
XCtL CtTCtpCtXOV.
<'H TETOCPTIJ 7tE\lTo:e; TWV Œ[we; &.PXO\ITLXWV. >
22 Ct'. '0 :XPXW'J TW'J (.LOVCtO'TY)p(W'J, ÈmoÀÉ7tWV TO: &.'JSpé;)oc fL0'JCtO''t''1)PLCt.
23 W. '0 tipxwv TWV €XXÀ"fjO'LWV, €7tLoÀÉ7tWV XCtt 7tCtPCtSLOOÙe; TO::; hxÀ"fjO'[Cte;
TO~e; 7tpEO'OuTtpmc;.
Y, • '0 l! -'.,' 'l: ' ~ ~, ? r.I l ,-
'2 ·1 ~PXW'J TOU El)Ctyye:l\toU, e:~OUO'tCt'J OLoOVCtt <pTL'Jt I-'0UÀe:TCtL EmEt'J
't'à €ùCtyyéÀtov, ÀELTOUPYOÜ'JTOe; TOi) 7tlXTptOCpXOU, xoct €V TocLe; ÀLTavdCtLe;
XPCtTWV ocùTa €7t1. TOU 0'''r~60ue; xoct 7tPO€PxÔfLEVOe;.
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1tOtûv de; ';"CtÜTOC EX 't'WV kpwfLévwv &.vop(;)'J.
Appendix Vaticana.
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(27) de; Ctt);"fj'J OVTO: È1tt TWV ~fLe:P(;Jv he:LVOU • 0 SL8&O'XCtÀOe; TO\) EÙCtY1'EÀ[OU,
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550 APPENDICE
Appendix Mosqucnsis.
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3 (5-6) ~!ltpctv-~xe:WT7)V n!wI\rs: omo C (6) xuoe:pviiv Rhalles: -Ve:LV C -t (7; cX:vct1t-
À7jFOÙV RhaI\es : -pdv C 5 X<xElOÀLXWV corr. : XÀ7jpLXWV C Rhalles 7 ypct\jie: C
12 x<xt "t'li: <xl"t'<X>"t'6pL<X conj. : x<xt "t'à "t'6Pl<X C RhaI\es 13 "t'Ii tmyov<x,,:,w C Il ~ouÀ7j-
"t'<XL, <Xù":'Où omo C 14 !le:"t'tXe:t C.
APPENDICE
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Notice J : Mosquensis Bibl. Syn. 475 (Vladimir 329), f. 396 v ; ci-dessus, p. 223.
Orthographe très défectueuse; je donne en note la forme incorrecte.
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pluries) 8 !L~VU!Lcxv 0 ÈITLaX07tOç dccsl aliquid JOeL 't"L : ~'t"L Il &:yyci},e:fLCXV : &:yx!XÀe:!-Lcxv
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'l)GL"t'OL OpÔLVO'J 6ÉÀouv, va é:ve: fL~ TOV 0PLGfLOV "rOÜ 7tpW"r07tIX7tOC.
Aü"t"l] ÈG"t'L'J ~ "t'IX~LÇ T1je; OCYLIXe; TOt) 8e:otl 'EXXÀ'Y)GLIXe;, ~V7te:p ÈVOfL06É"r"IJGIXV
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€X0f.Le:v Èv "t'o~e; OCÙTOU ÔLOLX~fLlXcrLV.
N'otice K', d'après Parisinus 1140 A, f. 81-82 (= l'), .!llhon, Dionysiou 489, r. IRB-
189 (= D). Le début, jusqu'à la ligne 3 du no 2 (déhut du Pariûnlls mulilé), n'esl
connu que par D. Ensuite je reproduis le texle ùe P, metlanl entre ( ) les passa~es
modifiés par comparaison avec D; entre < > des leçons plus divergentes de D.
Une lranscription aussi exacle que possible du nO 3, d'après D, montrera la difficulté
d'une collation complète; «Ecrrl)v YIXP )«(lL Toihw Tp[TWV bqlrpb~LWV . ti'l7ttp XIXL)(ÀOLTlXt
!LéylXC; crxeuorpuÀtX; . crxIXH1'Yl7tcXVTIX TtX TaLC; É)()(ÀOLcrLIXC;; /tcrT'1jV ev E:7tmTOLpl)O"L lXuT6v fxvv
(8e) XIXL lXuT6C; tO'o86vIX!LoV LO'XUV TOI) yplXcpUV, )(on tXUV eV~81)crL TIX ev TOL\; 80ltLÇ vlXorÇ .
Ta', )«(l8wÀm)(~ e)(xÀo!O'tlX XIXL cr.UTWÇ XIX?TOUÀ&pLWÇ XtXlxÀoLTIXL ». POlir une édition sin-
cère il faudrait mettre les deux textes face à face,
NOTICE K3 561
Lcroou'JIXfLOV Lt1XUV .o\) ypcY.Çle:LV XIXL &XELV b e:t8~t1e:, ,èI. &'1 TO~e; 6doLe; VCf.O~ç T?i
• -, . '
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\ '~I , " " '~I .... ~....., ~ 1
ÇJOCVEp<XC; e:XOWcre:LÇ XOCL .:Xe:LV ":'OCUTOCC; e:V ELOYJt1EL . TWV crUVOOLXWV EX00(.J.<XTWV
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14 ~3J. 0 oLocfcrxrxÀoc; 't'OU EÙOCYYEÀ(OU,
15 tE'. 0 8L8ci.crXlXÀO::; "t"OU 'A1tocr,6Àou,
16 LC;'. 0 OLOOCGXCXÀOC; 't'OU 'YCXÀTIjpoç.
Appendices
Genevensis 23. Les définitions viennenl de BalsamoIl : PG, 138, 1040 A-C ~g'rand
économl' à charlophylax, celui-ci sans lJ.lycxç dans le lexte d'originl') ; 1037 R (prôtek-
dikos). Ces définitions sc retrouvent en mème état dans le ParisiIHls ~76'!, r. 81 v, où
Ducange a dû copier Il> passage concernant le prôtekdikos : Glossarium, 361. D'au tre
part, le Vindob. !lisl. 24 les introduit en nol(' dans la liste en vers de Blastarès : P::;F.l:DO-
KODINOS, Traité des offices, éd. Verpeaux, p. 319, 34 (apparat).
NOTICE M 565
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XlXt TOCC; acpplXy'i:3lXe; T~Ç ~youf.LEvdlX:;, TOC:; ~YOUf!éVlXe;. '0 3EU1:EpOe; alXXEÀ-
MpLOe; È:7tLOÀÉ:7tEL '!oce; 7tpOCçELe; '!WV ~Epéwv.
:l '0 f!EYCXC;
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aXEU0<;JUl\lXe., ?Ul\lXcraEL '!lX aXEU"f) ':"lX LEplX XlXL 7lX r--tO ,LlX.
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'!lX a'i')f.LELWfLlX'!lX IX7tOaXE1tCX~Et XIXL ":'OUe; fLYjTp01tOI\L'!lXe; w; '!lXe; acpplXYLOlXe;
Tilre TWV &V~py~tWv CXVTWV : cL F el J (ti l.) ;1 post [3~oÀlo: : xpO:'t"WV TeX
cr,~qJCXVCX,~x.wv xoct 'ri)v 'riic; xo:aoÀ~)('r,c; ~ùMyou (?) xcxt atd;,ciywv 7ta.crcxv {m6a~crtv
add. S iquae ad charlophylacem respicillnt) 4 (1. 3) !-L~ÀÀ~t verbum impersonale
(5-6) xoct 7tPWTOcrU!-LOouÀoC; - crl)!-L~LWfLo:crtV in marg.)1 in lexlu S 5 ante hanc def1-
nitionem notitiam G 5 soripsit S (1. 5) Œ.1toxÀd~t : Œ.7to)(M~t MS.
566 APPENDICE
6 '0 ,~
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') e" , -
IXU"t"OU ":"Oue; IX~X(.LIXI\W"t"OU<;,
\ , '\ ' ',\
EI\EUVEpOL
Il -
,IXPXOV'TLXIXC;
, «U'ltovEcrELC;
Ci' \ ,
XIXL <1r,fLE~W<1ELC; . XIX~
, -
'ltOLEL
i'
I\oyouc; XOCn;x"t)"t"LXOUe;
\
6 (lin. 3-4) xoct TtocL8eueL - ~';Ofl.oÀoyoufl.evoL omo S cl posl brevc exeer'plum Joannis
Cilrensis (de protecdieo a Georgio Xiphilino promolo) addil : 'I<17tov OTL al 7~Ç
TtpwTI)ç TtevTci8o<; ôcpqnxd:ÀLoL ÀtYOVTOCL tÇWXOCTcXXljÀOL . ~ÇW)(OCTcXxoLÀr)~ HYOVTCXL al oè
TtÀt (wv) TWV &ÀÀwv T<{i ocpXLepd TtÀ'1J<1LcX~OVTe:Ç 7 OCÙTIXç-€mypoctp'ijç : 8LIX 'rijç otxelcxç
~TtLypCXcpr,Ç ~TtLOÀ~TtWV ocù,cXç' fl.e-W: TOUÇ ÉÇCùXCXTCXXe:[ÀOUC; Ttpw,6ç €<1TLV b 7tPWTOVOTOCPLOC; S
8 a xpcxTe'L - OCpXLep&OC interpol. ex nO 9 8 b cf. notices 10' 8, G R (et infra, ;'Il 8,
a 8) \) cr. F 9, G 9 XOCV<1TptV (ut 1 9) : xocveTp(dv) ~1S Il 10 prima pars Ilsquc
àPXLe:péwv : cr. F 10, G 10 veoxeLpoTov~TOUC; : cf. no t. 1 10 II
Il <1lj!LeLw!LCXTcx M
+ dTe ÛTtOfLV~fl.OCTOC S ] 2 TO XCXTIX - <1Uvti6pOL<1LC; inlerpo)alur ?
NOTICE N 567
MS
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23
°,
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24 ° <xpX-wv
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29
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o~ ypOCcpEL X<X!. ocv<xy~vwetXE~ TI]v é:p(.L"fJvd<xv <xù't'OIJ.
~'A ''l , , , , ,
14 7tpW't'oo~O<xetX<XAOe; ,OU 7tOet't'OAOU ZP(.L"fJVE:UEL -;0 X<X'i"<X xup~OCX"fJV
OC7tOet't'oÀOV ~ 't'OV 't'wv é:op't'WV X<X!. Ù~3OCetXEL 't'ov À<x6v.
15 '0 ~L3OCetx<xÀoc; 't'OU 'J1'<XÀ't'~p0C;' ;; 1tp&'t'Oc; ~~~ocetX<XÀoe; ~"1](J."fJyopd "0
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17 '0 U7t0(.LL(J.VlIO"X(ùV
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\ ' ,
l\'OTICE N
17 ~7t1. 't'à - XfHVO!..dvCùv inLrrpolaliu ,v ide supra, p. 377) .,Iin. 4-5) &:crxoÀou(.Lévcp -
:J7t08eLXVûeLv : cf. nol. 0 17.
:\"oLice j\ ; texte J'après Marciallus 183, f. 244"-Y; peu diIl'érenl du Lexte reçu:
PG, 157,25-29 = Bonn, 3-6. Qllelqlll'S varianLes de la recension bri'v!' :Voir pp. 264-266,
27H~72) d'après Vindob. jur. 15 (= J) ct Otlobon. 180 (= 0).
568 APPENDICE
10 '0 POCtÇlEPEvoOCptOC;,
' ~,
EtC; ',\,\ e~t
"70,OC7tOl1'tE:I\I\El1 ' A, "l'
EtC; 'tO\l t-'OCl1LI\EOC xoct de; fLÉyoc\l
OCPX,OV'tOC.
11 '0 Ù1t 0 fL\ll/fLOC'toy pOCÇl OC; , dc; ";'0 l'pOCÇle:~\1 ,OC Ù1tOfL\I~fLOC"OC.
3. 'H -rpl-r"t] m:\I't"occ;.
12 '0 tEPOfL\I~fLW\I, de; 70 ~Àt1tEt\l 'tOC::; EÙX,OC::; 01tt<1aEV 'toi) ocpx,tEp~We;, XPOC't6)\1
, ·e
'tO\l E\I PO\lt~<1fLO\l
,...,EXXI\"fjl1tW\I
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i -- \ \ ,....
Xoct ,0 XO\l'tOCXtO\l TtjC; X,EtpO'tO\ltl>'.e;.
1
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~1tEPX,E't"OCt E~e; "t"O\l IJOC<1tl\E:OC U7tE:p 'tW\I ocotXOUfLE:\IW\I.
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15 '0 È1tt 'tW\I <1EXPÉ't"WV, dc; 't0 itOCUE:t\l 'tO\l ÀOCOV È7tt 'té;> XpLVE:tV.
16 '0 E1tt
' , TtjC;
. . LEpOCC;
~ . . XOC'tOCl1'tOCl1E:WC;,
, " -r0 TIOtELv
Et::; ''-l'~'' \ 'tOU- IJ"t]fLOC":"OÇ.
EU't'OCr."tocV EV't"Oe; fJ. 1
4 (1) XIXP'()9'Ji,(X~ : qllXpTOql'JÀIX~ (cf. p. ;)30 :îPP·) :\1 !LÉycx::; X. JO ,:3) x~L.
U7tOaÉCfE:~C; om. :\1 8 XIX! ..• ),oyoypcxqle:LV om. J l'l -:wv tXXÀl)Cf~WV om. :\1 Z·!
~Xwv -ri]v tV()X~V dc; "cX !LOVIXCf-rljPLCX !J.E:TcX .•• JO 23 -:~v tvox~v !J.E:-:cX TO\) CfO(Xe:ÀÀLOU
dc; ",cXC; Y.(Xao),~){<ic; i. JO
NOTICE N 569
't"OÜ 7tpw't"o7toc7t'ii.
31 '0 3EU't"EpEUWV 't"wv 3Locx6vwv, 7tpW't"oe; -rwv xo~vwv 3Locx6vwv XOC!. dcr03Euwv
-roue; 3LelX6voue;.
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35 0 7t'P~IJ.(.L~x1jpwe; 't"wv 't"ocOOUÀOCPLWV, 35 0 7t'pL(J.(J.LX1jp~Oe; 't'wv OCVelYvwcr-
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15 '0 È1tt TIjç tEpocÇ XOC"t'OCC1"t'eX.C1EWÇ, À~Ywv, ÀEL"t'OUpYOU\I"t'Oe; "t'0\3 1toc"t'pteXPx'0u,
Èv"t'OC; "t'0\3 OCYLOU ~~fLoc"t'oe; . C1't'Wfl.EV xocÀwç.
Les vers sont empruntés à une notice impériale : PSEUDO-KoDINOS, Trailé des
Offices, éd. Verpeaux, p. 338.
Notice 0 : Parisinus 1409, f. 161<-·; éd. Goar : PG, 157, 127-128 = Bonn, 114-
115. Deux iotacismes à corriger seulement; 25 ÀL-rOCV(CXLÇ; 41 &7tLcrX07tLocvo[,
NOTICE 0 571
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19 '0 8~McrxocÀoc; TOG EUOCYYEÀLOU,
20 o 8~aoc(j",<,ocÀOc; TOG ' A1tocr't'6Àou XOCL
21 b 8~aoc(j"'<'ocÀOC; 't'oG 'Y ocÀTIj('oc;.
4. TETOC(''t'Yj 7tev't'~e; TWV ~8LWe; ocpxov"t"wv.
2'2 '0 &('xwv 't'WV fJ.0VOCO''")(' LWV, ~Xwv -rlJv !vox~v "t"wv (.LOVOCO''")('LWV fJ.E't'~
7tp o't'('omjc; TOU fJ.EYOCÀOU O'OCXEMOCP [OU.
23 '0 OC('XW'J "t"W'J Èx.x.ÀYjcr~W'J, ÉXW'J TYJ\I ~\lOX~V "t"W'J XoceoÀ~XW'J ÈXXÀYjO'LW\I
(.LETOC 7tpOT('omje; TOG crocXEMLOU.
24 •0 &pXW'J "t"oG EÙOCYYEÀLOU, XPOC"t"W\I b "t"oci:e; À~Toc'Jdoc~e; Ta EÙOCYY~ÀLO\l.
25 '0 ocpX(ù\l
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[JlVOUc;, 8~8oùc; XOCL 't'~ XYj('LOC "t"o!:c; xÀYjp~xoi:e; tv "t"oc"Le; 8EO'7tO't'~xoci:e; Éo('''t"oc!:c;.
26 '0 ocPXwv Ti:J\I OC\l't'~(.L~vO'[(ù'J, 8~8oùe; ",oc OC\l"'L(.LL'JO'L1X aL' W\I XIX6LEpOÜV't'OCL
oL 6Ei:O~ \lOCOL.
5. I1éfJ.7t'nJ 7tE\I't'OCe;.
27 or OcrT~OC('~O~ xpoc"t"oü'J TI)\I Àoc(.L1toc8oc "t"ou 1t1X"t"f>LOCPXOU xoct È;\I "t"oc!:e; ~~cpo~c;
"t"occ; eù(' occ;.
28 '0 'JOU(.L000'nJe;,
tll tI tI \
OlOOUe; "t"1X\ 'JOUfJ.LOC
1 - ..... - \ - 1
"t"o~c; Kl\Yjfl~xo~e; XOCL "t"OL~ 7tE'J1')O'L\I.
29 '0 7tpw't'07tOC1tOCC;,
30 '0 8EU't'EpEUW'J "t"w'J Le('Éwv XOCL
31 b 8EU"t"E('EUW'J TW\I 8~ocx6'Jw\I.
32 '0 1t('L(.L(.L~X~p~Oc; "t"w'J \lOTOCpLW\I XOCL
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33 o ~ 'JO"t"OCp~OL,
34 o 80 fJ.~cr'T:LXO e;,
35 o ÀO:OcrU'JrXK'"n')C;,
36 o 7tpL(.L(.LLX~pLOC; "t"i:J'J oc'JocY'JwO''t'w'J,
37 o &pxw'J 'r&v xO'J~ocx(ôv,
38 ( , \ - , r'
o e;1t~ '")e; EU"t"OC'o~OCe;,
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40 OL E;7tLcrx07tE~OC'JOL,
41 o, 1tp~fJ.r.HX1')p~Oe;
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572 APPENDICE
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4 o O'Cl)(E;ÀÀtOU,
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11 o l€P0(J-V"I) (J-<Ùv ,
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13 o 8L8cX.(J')(ocÀoç 'TOU Eù cxTIE:À(OU ,
14 /) Ô~ôOCO'XOCÀOe; TOi) 'A'TtoO'''t'oÀOU,
15 /) Ô~ôOC(jXOCÀOç "t'oi) 'f" OCÀ-njPOç.
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18
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20 Ô È:7tL 'TWV O"EXpÉ:t'WV. 25 o OCPXWV "t'WV ~XXÀ"I)O'~OCpXWV,
LISTE p2
NoUce P' : Baroccianus 35, f. 171'-Y. Copie communiquée par M. Nigel Wilson.
NOTICE R
TI tV't'OCC;' 7tpW't"'t).
1
ocPXLOLa.XOVOÇ.
1. INDEX BIBLIOGRAPmQUE
A. ACTA PATRIAHCHATUS CP
(éd. MIKLOSICH-MüLLEH)
(Tome 1) 95 4426,523 4.
96 (tomos) 516, 5234.
l-r>1 (Jean XIII) 505-508. 97 161 6, 479.
1 40~, 416 3. 100 522.
3 1321, 307 6, 479 1,506 1. 101 479.
4 408,421,4625. 104 329·5.
6 132 2. 105 132 1.
9 522. 110 162, 308-309.
10 1322,479. 112 162, 308-309.
Il 503. 113 3524.
14 501,505. 114 132 1.
2'2 495, 505 2. 120 461 2,494 2.
26 495, 505. 122 503.
44 132 2, 479. 124 ·179.
46 162, 308. 126 521.
47 408,419,4625. 127 162 3.
48,49 461 2,4781,479. 128 1-10, 214 4, 365, :n6 6.
53-73 (Isnie) 503-508. 129 :365.
53 365. 130 307 7.
55 124 1, 132 3,495,504. 133 131 1, 506 1.
58,5!) 395,408, 419,504. 135 (1-2) 127 2, 166 4.
60 307 6, 470 1, 506 1. 1::35 (3) 128 1, 167 3,341 3.
63 504 1. 138 127 2.
67 461 2, 4!)1 2, 50-1. 141 133 S, 137,319 1,322 2.
73 523. 142 132 1.
74 162 4. 143 409, 462 5.
75 165 3. 144 16'2, 309.
79 330 1. 150 162 4.
81,83,84 165 6. 151 479.
19-1
578 INDEX
C. MANUSCRITS GRECS
ACHRIDA ATHP.NES
100 519 1. Bibl. Nat.
96 76 4.
ALLATIANUS
483 243, 251, 252, 265.
Euchologium voir Barberin. 390.
1372 (de Rhallés) 109 3,209-210.
x 230, 235.
1373 292.
AMDROSIANU<; 1379 18 4,243, 252.
F 121 sup. (364) 196,243. 1385 243.
D 123 sup. (598) 243. 1386 243, 249.
P 121 sup. (640) 320 2. 1388, 1411 et 1486 292.
Q 87 sup. (687) 243. 2756 456 2.
A 63 inf. (868) 225-226,235. Boulé 33 251, 257, 564.
ANDROS Theo!. Spoud. 33 292.
Haghias 88 252.
Korlhion 12 252.
I. BIBLIOGRAPHIQUE 583
ATHOS 278 173, 1821,195,198,
v. Balopediou, Dionysiou, Dochiariou, 199,218,5173,546 :
Esphigmenou, Gregoriou, Koutloumou- notice F.
siou, Iberon, Laura, Panteleemon, Panto- 364 209-210, 550 : notice
crator, Xeropotamou. H.
CRYPTENSIS
BARBERINUS (Vatican) r.~. 1 (Bessarionis : Goar) 149, 153 1,
336 (S. Marci : Goar) 149, 1531,3164, 369.
3374, 368. CYZIQUE
390 (Allatianus : Goar) 226, 227, 230, registre (perdu) 109 3, 210 2.
283 2, 316 4.
BAROCCI (Bodleian.) DIONYSIOU (Athos)
25 68 4, 77 3, 316 4. 120 196, 274, 548.
35 280, 282, 573; liste 167 266.
P'. 367 244, 290.
131 185, 540. 374 252.
149 249. 489 228, 231-235, 237 1,
217 456 2. 560 : notice Ka.
BASILEENSIS DOCIIIARIOU (Athos)
A III 6 172 2, 173 2, 196, 538 287 244.
BATOPEDIOU (Alhos) DRESDENSIS
280 515, 530. A 104 47, ctc., cité comme
479 243,252. Typikon (JND ANAL.).
481 252.
516 284. ESCORIAL V. SCORIALENSIS
645 290. ESPHIGMÉNoU (Athos)
744 417 2. 131 266, 271, 276.
754 137 1, 204 3, 215 4,
287 3, 292-293. GENEVENSIS
1086 290. 23 244, 249 1, 254 1,
BEROLINENSIS 255, 256, 283 3, 564.
98 (Phill. 1502) 197,271,275,287. GREGORIOU (Athos)
304 (qu.5) 290. 80 292.
BODLEIAN (Oxford)
v. BAROCCI. HALKI
Aucl. T.3.5 (Mise. 242) 245. Panagia 157 265, 267.
Casaub. adv. 32 251, 264. Theo!. Sch. 70 el 80 292.
Gr. class.d. 140 251, 264. HAUNIENSIS
Roe 18 197, 269, 271, 547. Fabricius 49-4° 197.
BORGIANUS (Vatican) HIEROSOLYMITANUS
13 249. Melochion 46 245, 290.
501 253.
CAIRENSIS (Bibl. patr.) 640 245, 290 3.
67 253. Palr. 24 30 1, 44 2.
71 (219) 265 1. S. Crucis 27 253.
149 (104) 476 2. S. Sab. 121 217, 290, 553 no-
tice 1.
CHISIANUS (Vatican)
S. Sab. 607 (302) 155,365.
54 (H. VI. a) 112 3, 532.
COISLIN (Paris, B.N.) JBERON (Athos)
39 226, 235. 31 155.
213 49 3, 149, 153 1, 155, 92 226, 235, 252.
337 4,,369, 435. 286 244, 290.
584 INDEX
401 2. SCORIAI.ENSIS
123·1
1259 245. IL 1.8 253.
1310 249, 251, 257, 265, H. 1.15 415 1, 458 1.
564. 1, 11.10 70 4,77 1,8'2 2,84 2,
1321 226 p'lontchallianus: 96 4, 104 2, 316 3,
notice Goar II) 230, 340 3, 534 : l'X trait
241. d'Italikos.
1337 246. X, 11.14 136 3, 386 4.
1339 253, X. 11.18 247, 253,
1341, 134'2 246. X. JIU 247.
1343 166 .i, 197, 546. X.IV.3 251.
1351 253. SINAITICUS
1355 '246. 956,959 149.
1360 250,258. 976 266, 275, 287.
1361 246, 1006 447.
1362 150, 249. 1117 75 3, 86 4, 964, 3674,
1363, 1363 A 246, 380 5, 434 2, 436,
1368 166 5. 437 2, 464 2, 486,
1373,1374, 1375 247. 487 5, 514 2, 515 2.
1377 247. 1609 253, 259-260, 565 :
1381 434. 1I0tice M.
1386 249,251, 564, 1789, 1796 253.
1388 247. 1889 292.
.1391 212 1, 229-232, 235,
236 1, 557-560 TAURINENSIS (Bibl. Nat.)
notice K'. B. 11.19 (120) 251, 264.
H09 274-276, 570 : no- TIIÉmZONDE
tice O. Phrontist. 2 247,
1766 251, 265. TUBINGENSIS
1788 189-190, 192 1. M. b, 13 203.
2509 447 2.
2562 476, URBINAS (Vatican)
2671 475 3. 80 408 2, 476, 506 2.
2762 247, 254 1, 255, 292,
VATICANUS
564.
Bibl. Apost.
2991 A 252,
162 242, 248 1, 252.
voir COISLIN.
358 71 2.
Suppl. gr.
827 434 3.
304 247.
840 444 4, 447, 481.
12Bl 393-394, 399,
841 247, 248 1.
1369. 392.
848, 849 247, 248.
PATMOS B50 250,
49 150 2, 159 2. B56 284, 574-575 : no-
178 457 4. tice R.
266 220 2. 1167 191, 544 : liste D.
366 288, 515 2. 1176 487, 516.
447 198. 1185 284.
706 457. 1455 202-203, 205-208,
PIAN A DEGLI ALIJANi!SI 381 4, 446 6, 548-
4 247. 549 : noUce G.
586 INDEX
D. AUTEURS ET ÉDITEURS
Les auteurs byzantins (Bulsamon, etc.) el les sources principales (Conciles,
Euchologe, elc.) figurent daus l'index analytique.
Relevé des noms propres, des noms de fonctions (omkia) et des termes relatifs aux
institutions. Les personnes, excrptés les empereurs, les patriarches et I.ls évêques,
sont classés d'apres le nom de famille. Les offices sont indiqués dans la forme greccl'w
exacte qui est souvent abrégée dans la transcription (omission des articles).
Renvoi à la page et à la note (celle-ci italique). Lesrenvois aux listes et notices de l'ap-
pendice se/ont par lesigle (A B C... ) suivi du numéro d'ordre marginal. Lorsque le sigle de
la liste importe peu, on renvoie à la page avec le même numéro d'ordre entre parenthèses.
Les mots grecs sont insrrés dans l'ordre alphabétique de transcription, avec quelques
exceptions pour des noms trrs répandus (Constantin, Étienne... ). De ce fail l'ordrr
alphabétique n'est pas toujours suivi rigoureusement dans les séries grecques j les
variations les plus gênantes concernent les mots à esprit l'udf' (l, 0, U = hl.
civcxyv~cr'TlJC;
(lecteur : ordrc lt~(,) 't'oi) cXv-rL1t'p60til7toç (prolopapas) 546 D 20 ;
~iJf.l.lX't'OC;)
32, 87-90, 116, 151 3, 179, cf. he 7tpoO"e::l7tou,
258, 272-273 j ~'t'OL À~'t'OC; 7t'cmëic; 33 1, œv't'to"TpCXcp~'t'til 517 1.
157 3 ; domestikos des - 257, 545 ANTDll'OE II de CP 510.
D 33 (pluriel) : ,"oir primikerios; ofll- ANTOINE III de CP 34 5, B5 3, 401 1.
kia des - 175, 539, J 36, pl 44.
ANTOINEIVde CP 134,309,394,411-
IivcXYVtilcr~ç opération de chancellerie 412,420,425,445 3, 448,469 1,475 2,
514-516; voir lecture. 479,493,497-498,500-502,5124.
1iV(h<:cxf.l.~tç 194 2 ; 0 è7d 't'wv civCXXcXfl~EtilV &v't'pcx de l'archonte phôtôn 49 2, 285 4.
E 18, 545.
AOINARÈS Michel gr. skévoph)'lax, gr.
civcXflv7)O"tC; (comme ll7t6f.1.v7)crLC;) 375 2,
sacellaire 139; non Asinarès 139 4.
554 (15).
aphorismos 339, 340 5.
Iivcxcpop& opération du charLophylax
cX7t08EO"fl6ç 399 1, 404 2, 450 ; cr. xIXP't'(ex.
511-513; aux élections 469,470 3,
ApOKAUKOS Jean (de Naupacte) lIB,
473; - de tous les archontes 145 1;
121 3,363,364,414 3,489.
- de l'cxarque 552 H 19; œVlXcpopEUC;
(le référendaire) 548 G 10. cX7toxdfl-€Voç (tvCX7t-) 434 2, 439, 440,
448,451 ; v. dépôt.
œVcXpp7)cr~ç proclamation de l'élu 150-
eX7t6XPLcrtC; opération du charlophylax
151 ; voir XcXp'TlJC;.
509-511.
œvcxp6+,xtv (= vcxp6iJ~) 270 6,569 Oltob.
ANASTASE d'Héraclée économe 38. cX7toxp,cr~ciptoç légat 238, 361, 551 H 10.
ANASTASE le Bibliothécaire 24, 48, 65, cX7to).tÀu't'a;~ (complelio-Iraditio) 499-
336-337, 346 2, 351,457, 4i2. 502.
ANASTASE protospathaire asècrèlis 34. œ7t6cpcxO"lÇ, ltX80crlC; XIXL- 561 (K 3 4.6.9);
analhématisme (contre Mahomet) 437 V. 8tcXyvtilcr~C; (x(Xl cX7t6cpexcrLC;).
XE~pa't'OV(ex imposition des mains sacra- classement des archontes par les notices
mentelle 87-88,151 1,469,471 4,475, 30-34, 177-181, 255, 271-273, 275-278,
478, 481, 482 (v. ordinations); amui- 281 ; groupement des hd et otpxwv lIB,
guité XELPO-rOV(ex- mppexy(ç 147-158, 192, 199, 224, 269, 281; notice de
161, 270 .5, 469-470 (v. 7rp66)'lJcnç, Chypre 234-237; voir pentas, hexas,
(flppexy(ç, élections, promotion). hep tas, listes de présence.
XELpO'rOVLWV,O &7rt 't'wv-, ~youv 6 lEpO[LV~ collections de lettres patriarcales 454-
[Lwv 46; \". hiéromnèmôn. 458.
CH LOROS Démètrios protonotaire 150, collèges d'archontes 95, 126, 258, 299,
357 2. 323, 326; variantes anormales sinH'u-
CHOIROnOSKOs Georges pseudo-charto- lier-pluriel 273; voir primikèrios et
phylax 22-23; didascale œcumé- les termes en archi- et pr6/o-.
nique 67-68, 72. compte rendu: sèmeiôma.
CHÔMATÈNOS Dèmèlrios (d'Achrida) Conciles (citations principales)
Il8, 121 3,170-174,344,489. Carthage 34, 93-94, 97, 323-324, 328.
CHÔMATËNOS Jean logothète 173 4 - Chalcédoine 152,16-17, 'lI, 26, 57,
(= Jean de Kitros 'n, 530 D. 82, 87, 90, 97, 323, 325. - Constanti-
nople III (680) 24-26, 353 1,429-431,
CHONIATÈS NicHas 102 6, 327 2, 374 2.
433 5, 434, 435. - Constantinople IV
X6poç domestikoi des chœurs droit et
(869) 27, 336,446. - Constant. Sainte-
gauche 539 27-28, 574 32; laosynaktai
Sophie (879) 27-28,433. - Éphèse 26.
des deux chœurs 545 34; chœur droit
- Laodicée 14. - Nicée 1 (325) 14,
et gauche de la notice K (non byzan-
573,91,338-339. - Nicée II (787) 15,
tins) 230, 235-237, 557 (cf. &~ ((fou:
17,26-27,353 1,431,4323,434,441.-
563 34) ; x6paç XOpU'1lCXLOç (1(:5 exôkata-
Troullos (canon~ ln Trullo) 14, 16,57,
koilai) 534 4.
66, 67, 82, 89, 91, 92, 157, 165 1,
CIIORTASMÉNOS Jean notaire 280, 282,
CONSTANTIN 1 emp. (),iXpvcx~) 48 1.
365-366.
CONSTANTIN Porphyrogénèle v. Livre
CHOUMNOS Michel (de Thessalonique) des Cérémonies (= De Cer.J.
chartophylax 43 2, 423 4, 434, 509 4, CONSTANTIN 1 de CP 17, 26 1, 4fJ2.
510, 518, 519.
CONSTANTIN III de CP (Lichoudès) 489.
CHOUMNOS Nicéphore 307 5.
CONSTANTIN IV de CP (Chliarénos) 403.
CHRISTODOULOS de Patmos 390 2, 403,
CONSTANTIN hypopsèphios 447.
421.
CONSTANTINS difficiles à identifier en 1166·
CHRISTOPlIORE d'Ancyre exarque 447.
1170 103, 104 4, 529-530 (A.B.C.).
CHRYSA~nIOS Jean canstrisios 530. CONSTANTIN canstrisios 103, 530 (C 6) ;
CHRYSAPHÈS diacre 533 (29). dilTérenl de BOUKINATÔR ? 104 4.
CHRYSOllERGÈS Étienne (de Corinthe) CONSTANTIN chartophylax (VUe S.) 26.
102 4, 103-104, 529 (B 2). Voir Luc CONSTANTIN chartophylas (Ville S.) 27.
de CP. CONSTANTIN charlophylax (Xile S.) 511 2.
chrysobulle 406 4, 460-461, 463 1, èl CONSTANTIN (le Philosophe) non chnrto-
passim. phylax 20 2, 336 2, 385 2, 431-432.
CHRYSOKÉPHALOS juge général 138. CONSTANTIN épi gonatôn 103,529 (H 9).
Voir MACAIRE de Philadelphie. CONSTANTIN épi sékrétou (diacre, koubou-
CHRYSOKOUKÈS Manuel référendaire 124, kleisios, archiatre) 81, 376, 422,
374 ci. 423 4, 488 2.
Chypre notices K2·KI 225-242. CONSTANTIN hypomnèmatographe 103,
cire (x7JP(av) fournie par le grand l'conome 307,529 (B 7).
540 U; cf. p. 318. CONSTANTIN hypomimnèskôn 103, 529
classes d'archontes 100-106, 113-115, (B Il).
122-127, 180-181, 199, 206, 208, 218, CONSTANTI:-; logothète 103, 530 (C 8).
278, 282, 283; voir les qualificatifs CONSTANTIN primicier des notaire'> 23,
~TLIl6-rcxToç, 6E:OlpLÀÉ(fTCXTOÇ, TL[LL6l'rCX- 27.
TOÇ, &~wxcx'riX)(otÀoc;. CONSTANTIN référendaire 530 (C 12).
II. ANALYTIQUE 595
CONSTANTIN rhèLôr 530 (C 18). 529 (15), (530,21 ?), 532 (40), 53 8{lB) ;
CONSTANTINOPLE effet de la prise de la D 25, G (32,35), H 17, J 26, K'-K' 15 d,
capitale (1204,1453) sur les lisles 108, N 31, 031, pl 28, R 29; office lilurgique,
171, 291; voir surtout: palriarcat, non archonlal 177-178 (Jean de Ki-
Sainte-Sophie. lros), 212, 240, 559, K" (§ 4), 562 KI
eopie 342-343, 364-366; v. ison, 7!tXpe:x- 15 c-d.
ôÀ1)ll~lJ. 81)7t6't'IX't'oç (8e:7t6't'oc't'o~, 8~Tt6~oc't'oç ct
Coryphées, église des --, 76; voir sing. ou plur.) 215-216, 272-273;
Sainls Pierre et Paul. - x1)po<p6poç 231 4, 284 4; ordination
COSMAS 1 395 2, 398 5, 402 (no 16). e.;w 't'oü ~~fLOC't'oÇ f>52 H 28, 569 (Cor-
COSMAS Il de CP Atlikos 78, 403, 492, mule O/lob.) ; rang 116 5, 175, 211, 539
511. (35), G II 28, K 2 29, K3 30, N 45.
COSMAS chartophylax (cone. de 680) 22, 8toc 't'oü (note de chancellerie) 348, 357,
438. 3583.6,392 nO 6,395-396; cC. 549 G :34);
cumul 41-44, 79-86, 133, 134-138, 283, 8~oc À6you, 8LOC O'\)yypoc<p'ijç 160 2.
286, 288, 382-383 ; 7tpo()ll~x1) 550 (app. diacre (trcs employé : je nole quelques
M 29); dikaiophylax 11 0; archi- endroits où apparaît le rapport entre
diacre-charlophylax 20-21, 113; pro· offlce archon/al et. ordre diaconal) 14,
lopapas-deutcreuôn 116-117, 135 4; 16,33,106,122,178,179 2,193,199,
chartophylax-second chancelier 25, 219-220, 258, 278-279, 282; les douze
355 ; charlulaire-nolaire 380 j dans le (J. de Kilros) 175-176, 178; ';~wee:\I
curriculum des pa lriarches 26; en 8~lixo\loç (~you\l IjJ«À't'1)ç) 215, 552 H
sigillographie (kouboukleisioi) 41-44. 23. 25; l~wee:\I .W\I 8e:xeX7tE:\lu (limite
cura/or v. xoupx't'wp. de classe diaconale) 235-236, 559 K'
CYRIAQUE de CP 17. (§ 4), 562 (15 a); diacres kouboukleisioi
CYRILLE 1 Loukaris 400 6, 434. 42-43.
CYRILLE de Sidè 443, 523. 8tocxo\l[oc service (non office diaconal, ou
CYRILI.E logolhèle d'Apamée 359 2. ordre de diacre) 175, 179 2, 539 (35)
(emplois inférieurs); l;wlle:\I 8~lXxo\l[oc
D 8 156, 299 (emploi extérieur à la lilurgie :
cr. l;w TOl) ~~fLl:noÇ) ; 8. 't"ijc; 8~8oc(»)(IX
decanus: prothopapas 116 5, 531 18. À[IXÇ 74.
defensor 97, 323; v. ekdikos. Diakonissa école 70.
définitions (dans les notices) 201-202, 8~1X86't'1)ç officier alexandrin Il, 49 3,
208-209, 212-216, 267, 276-277, 283- 305 2.
284. 8~&.yvw()~Ç senLencr (synodale) 141,
8e:xocv6C; 211, 557 (32), 563 (33); 391 nO l, 392 (n"' 10-11), 395, 483, 489;
dékanoi de Sainte Sophie 478. joint régulièremenl à à.7t6<p1X()~ç 141.
D~MÈTRIOS de Cyzique grand économe 8~ocYiloc<P~ cancellaLion (sur registre) 443,
38. 622-524.
DÈMÈTRIOS d'Achrida v. Chômntènos. 8teXpte\l 83 1, 208; cf. p6yoc, i.L1)lJlXtO\l.
dépôt légal (livres liturgiques, écrits DIASITÈS nomophylax (diacre) 533 19.
hérétiques, professions de foi) 416- 8tO<XfLôou).olJ (porté par ostiarios) 269 1,
418,426-429,440,448,4652. 284, 574 R 28; cf. ÀcxfL7t~Ç, ÀlXfLTtocs«-
8e:()Tto'nx6ç (archonte du patriarche) pteç, fLo\loôcXfLôouÀo\l.
99, 529 B. 8t81X()x(tÀ~xà:. o<p<p[x~cx 94,550 (29) ; 8t81X-
8e:uupe:uwv .WIJ !e:pÉwv 101, 116, 119, ()xcxÀtxbç À6yoç (Alexis Comnime) 73-
192, 211, 251, 268, 272, 278, 563 (34) ; 74 ; 8~oc)(ovlcx 't"ijç 8t8ocaxocÀ[cxc; 74.
D 25, E 21, F 25, G (31, 33), K'·K3 17, didascales 66-79, 86, 99, 128-129, 177,
L (app.j, N 30, a 30, pl 27, R 31 ; 200, 207, 214, 222, 260, 261, 262-263,
cumul prolopapas-deutéreuôn 116-117 277 ; cumul (didascale-nolaire) 75, 76,
135 4, 532 (39). (plUS général) 550 (29) ; préséance 73 .J,
8euupe:uwv 't'wv 8tIXlt6vwv 10 l, 116, 178; rang de didascale 189, 211,
l i 9, 124, 175, 176,211, 268,272,278 1 (14), K'·KI 15; 8e:u.e:poC; 566 (21).
596 INDEX
3 - rang et dé!lnilion des IisLes : 100, "Ex6e:crLÇ vélX dile de 1\il 120 2, 122, '241,
113, 119, 122, 175, 292, 529, 5.'30, 531, 26f>, 291,358 1, 389 1 el passim.
53l::l; na 1 dans Loule Iisle AUe, eLc., élection (È:l<Àoy7j : 4~'2 j È7t~Àoy7j : 74 1)
sauf omission dans pl P' : voir p. 280. d'archonles (peu attestée) 69, 74 1, l::l5,
économe des monastères 314 4. 95; des métropolites 489-482 (actes el
È:8t6l) (nole dorsale) 394 (no 33), 396 1. procédure).
È:ypa.epl) (Ève:ypa.epl), no Le d' enrrgistre- ~f.L61X6f.L0ç ti tulaire (opposé à 7te:pLcrcr6ç)
ment) tl96, 501. 73, 84-85, 95 ; È:f.LMOf.LIX't'lX ÔepepLl<tlX 317.
È:yyplXep7j engagement des clercs par cmpereur 28, 36-37, 52, 82, 134, 138,
par écrit 223, 370, 449, 482; des can- 446 1,465-467,471,478,481 1; princi-
didals à l'épiscopat, recue par hiérom- pal cité AU':XIS 1.
nèmôn 370-371, G 1 0 12 j v. profes- emphytéose (sous contrôle du sakelliou :
sion de toi (: Ôf.L0Àoy(IX). Balsamon) 320-321, 565 (Lexle); cf.
~yYPlXepOÇ (de tout acte écrit) 449 ; cXVal<IXI.L9~Ç 194 2.
v. surtout cXcrepa.Àe:~ct, profession de toi. È:vIXÀÀlXy7j permuta lion 85 2.
È:yxlX6ŒpucrLÇ 't'où cruv6p6vou 478 1. ~v8l)f.LOùcrct(synode), È:v8l)f.L0ùvnç (mélro-
dO'a.ye:tv (du chartophylnx) 24, 336- poliles-nrchiéreis) 13,159,334,4701.
337; (divers) 47 8, 375 5, 376-377. €Ve:pydIXL 't'wv ôepeptl«Cùv, litre de noUces
dcroôot~o8oç 318, 550 (H 2-3); 291, 545 E, 546 F, 564 M.
VOf.LLcrf.LlX't'LXIXL e:lcro8ot 540 (21) ; d0'6- engagement : cXcrepetÀe:LIX, Èyyp~ep1j, u7t6-
8·1)f.L1X 550 1; e:!crOÔOL XctL ~~080L 558 crXe:crtç.
(1), 560 (1). enregistrement de sigillia el :Jcles monas-
dXe: 't'6 117, 480 1, 504, 505. liques 458-464, 489-492 j clauses
È:l< 7tpoO'6>7tOU 14-15, 75, 232, 346, 347, d' - 495, 499-505.
349; È:l<7tp0O'Cùm:ue:w 232 3, 550 (2), È:voptct à CP (= È:;IXP;(ll):, ye:L'tovllX)
556 (4) ; cf. 8Ll<IXL~. 1272,128,1291; en province (= X6>PIX)
è:l<8Ll<e:i:OV 324, 327-332, 339, 343, 489 ; 120 4 .
. v. prôtekdikos. ~V"IXÀf.Lct acle patriarcal : mandat, com-
è:l<8b<l)cr~ç (~ijf.L1X TIjç -) 374 2. mission de pouvoirs 160-162, 358,
~l<8~xoç (et È:xxÀl)0'~tl<8Ll<OÇ : defensor 470, 549 (34) ; idem Èv't'lXÀ't'1jPLOV ypetf.Lf.Lct
ecclesiae) 12, 16, 41, 87, 97, 131; 161 ; d'exarque 308-309, d 'higou-
rang et nombre 175, 211, 538 (23), mcne, 477 3, de mëlropoliLe 477-478
F (44), K'-KI 23 j ~X8Ll<OÇ 't'wv l<PLcre:CùV (v. épidosis), de père spirituel 1'28, 159,
349 (charLophylax), 326 4 (exarquü), 167, 341, 468 3.
202, 345 4, 547 F 24 (protopapas) j v. ÈV't'lXü61X (clause du registre) 493.
èxÔLXe:LOV et prôlekdikos. È:v6uf.L(se:~v f.LUC1't'Ll<WÇ (hypomimnesk.)n)
~l<8o(nç (è:x86f.LIX't'lX, propre à K 3) 221 374, 547 F 15.
561 (4.6.9). ~V't'W1)f.LL (et au lres composés ~igni !lan t
È:)(l<),l)cr~iXpXl)ç 60, 272-273, 285, 315, le dépoli 415-416, 439, 451, 502-503 ;
3862,548 (36) j &pXCùv 't'wv ep6>'t'Cùv ~'t'Ot v. 6tcrtç.
179, 192, D 28; &PXl»V 't'wv- 281, ÈV't'~f.L6't'ct't'oç
quali fica lif de la 3 e classe
pl 25. (la dernicre) 109-110,122-127,370.
È:l<l<Àl)cr~etPXl)ç f.LtYlXÇ 133,135-136,283, èv6pov~etse:~v, &V6pov~lXcrf.L6<; 371, 470, 48'2.
285-288, '292 ; ô f.LéYlXç XlXp't'O<pUÀIX~ Èv't'oÀe:uç 143 8 j cf. cruvi}yopo<;.
~youv 0 f.L. €. 573 (3) : v. BALSAMON È:vu7t6ypctepoç acle signé 549 (34).
Michel III. È7tIXPXLl<OV ~L6Àtov <le Léon V 1 v.
è:l<xÀ"tjcr~él<8LXOÇ (comme ~xlhxoç) 41, Liure de l'éparque; de ~lanucl Comnl'ne
323. 440.
~x6e:(j~ç opéra lion de chancellerie 416, ~epopoç (Ëepopiiv) Z2t1, 305, 312, 319 "
509-511; ~l<'t'L6l)f.LL 415-416, 459 2, G55 (1-2).
487 4, 488 2, 5'.w; titre d'acte de 1166 ~7tt 't'wv civlXxrif.L~e:wv (hapax) 194, 545
432, 487 i ~xôomç, même sens dans K 3 E 18).
(4.6.9), p. 561. È:7tt 't'wv «VIXf.LV1jcre:Cùv v. PI~TRIOTÈS.
598 INDEX
brL 1"W\I 8e:~cre:w\I 378-379, 450 ; rang el 111),538 (16), a 14, N 15, R 16, D F 18,
définitions 101,115, 119, 256, 261, 1 J pl 20, G L'lI.
268, 5Z\) (A 12), 53U (D 17),535 (14: in È:7t't 1"W\I CPUÀCLXW\I (prêtre et économe,
petitionibus, super peliliones), p' 12, Paul Il de CP) 63-64.
a 13, DEN 14, C n 15, F 16, 1 17, M È:ifL ...-W\I Xe:lp01"O\llW\I, ~you\I b te:pO(.L\I~(.LW\I
pl 18, G J L 19. 368 2.
è7t'l -O;C:; e:u'CLçlCLC:; 211, 213, 215, 261, épidosis 162,470,477.
278-279, G (43), KI 31, KI 32, M 20, è7t'LY\lwcre~'t"w ordre au sékréton 516-517.
a 38; -xCLL te:pO(.L\I~(.LW\I LAZAIUTZÈS è7t'LYplXcp~ adresse extérieure 358, 454 4;
3711; Uif6 1"1jc:;- 211,552 (27 appalal) ; €mypoccpe:l\I (67t'lcrOe:\I, ~!;wee:\I) 437 2,
È:7rt -rr,c:; le:PŒC:;- (contamination avec 442 4, 484 4; comme 7t'pOYPCLcp~ 397.
l.e:pŒ~ XIX1"lXcr't"ticre:WC:;) 215, 376, H 27, è7t'lcrX07t'e:llX\l6c:; 26 1, 45 3, 49, 124,129,
KI 32; ot è7t'l nj::; - (Mo) p2 24; ot 214, 278-279, 343, 350, 354, 385-386,
e:\J't"lXçlci8e:::; 215, 293; porte le XIXPXCL- 550 (G 41), 0 40, pl 37.
~OC\IC.I: 552 (H 27). €7t'lcrX07t'e:LO\l (le chartophylakion : Balsa-
€7t'L .W\I YO\lIX1"W\I 45-46 ; u7t'6 't"W\I- 237, mon) 300 1, 338, 442 2; cf. èmcr)(67t'w\I
!>56 (13), 562 (13); rang et défini- 't'&:!;~C:; (des archontes) 157 2, 300 1.
lions 100, 115, 175, 176, 211, 224, è7t'(crxe:~~e:; (domaine de S. Sophie) 304,
256, 268, 529 (B 19), 530 (C 10), 540 26.
538 (13), D F H 1 KI-KI N 13, C n 14. è7t'L1"CLY(.L1X : 6cpcp~X(OlC:; ~ 't'ore:; Àe:YO[.Lt\lOLC:;
E 15, J M a pl 16, G L 17. èm1"ocy(.LCLcr~ 12:?; hhcr;y(.L1X laxe 3'21.
è7t'L TIjc:; le:PŒC:; )(1X1"CLcr1"&:cre:WC:; 215, 315, èmn;p7JTIjc:; de l'économe 3051,550 H 1.
368 2, 376; rang et définitions lOI, ÈSIOOROS ('Hcr(8wpoç) de CP 307, 308,
115, 175, 176, 256, 261,268, 530 (D 17), 409, 469 1, 475 i, 493.
531 (9: qui in sacra ordinalione... super s. ESKAMMATISMt:NOS Michel référendaire,
conslilulionem), 532 (18), 538 (14), chartophylax 433, 532 (6), 533 (5).
DO P' 15, E lX 16, n 17, M pl 19, F G ÉTIE:'INE où STÉPHANOS.
L 20, 1 J 21. ÉTIENNE 1 de CP 19 3.
è7t't 1"W\I XIX't'TlX~cre:W\I prêtre (v. )(1X't'TlX7)TIj::;) ÉTIENNE l'Alexandrin, didascale œcumé-
538 (21). nique 67-68, 69.
è7t'l 1"W\I XO\l1"IXXLW\I (pour .xPXW\I 't".) 548 ÉTIENNE bibliophy1ax (787) 431,4323.
(Dionys.) ÉTIENNE syncelle et chartophy1ax (VIle S.)
è7t'L 't"W\I XPLcre:W\I 377-378; rang ct défi- 18, 22.
nilions 101,115,124,175,176,198, ÉTIENNE charlophyJax (aulre? Vile S.)
218-219,225,256,261,268,276-277,530 18, 22.
(D 16),531 (8: is qui in 1crises, qui super ÉTIENNE chartophylax (987) 521.
judicia), 532 (14), 533 (14), 538 (17), ÉTIENNE moine, grand économe 85, 52.
D 14, 1 16, M pl 17, G J L 18, F (19 e:UX~ acte officiel 470, 475-476, 506 2;
interpolé) . lu ocPX~ 476 4.
è7t'l 't'W\I X't'Tl(.L&:'t'W\I (civil ?) 38, 41, 304. Euchologion (éd. Dmitrievskij) 7, 149-
è7t'L -0;::; Me:Y&.À7JC:; 'EXXÀ7JcrLIX::; 38; ct. 158, 161 1, 164 1,220 1, 231 4, 315 1,
7t'lXpIXMn;c:; 1"W\I x't"7)(.Lti't'W\I 304. 327 3,3696,371 5,435 7,4372,447 1,
è7t'L nj::; (.Le:ya,À7JC:; crlX)(tÀÀ7JC:;, ~you\l b (.LtylXC:; 474 4, 476 2, 477 4; - (éd. Goar) 2,
crIXXe:ÀÀOCPlOC:; 538 (2) ; -(.LlXpŒc:; crCLXtÀ- 393,1182,149-158,1611,172 l, 174 1,
À7JC:;, ~you\l 0 crlX)(e:ÀÀ(OU 538 (5). 1952,231 4,2705,3164,3682,369 6,
è7t't njc:; 7t'o8tlXC:; 270, '272, 288, 569 (N 446 4, 546. Voir aussi Index bibl. D.
-16); Xe:lpO't'O\lLIX 569 (Ol/ob.). EUGENIKOS logothèle 357 3 (= le sui-
è7t'L -O;C:; crIXXtÀÀ7JC:; (préposé à la sacelle) vant).
impérial 62; ecclésiastique 104 (YlI- EUGENIKOS Georges, anagnostès primicier
CH EL 1II) ; v. crCLXe:ÀÀ(OU. des notaires 258; protonotaire, prô-
€7t'L 't'W\I cre:)(phw\I 41,261,277,375-378, tekdikos 139.
454; au sing. 't'O\) cre:xphou v. CONSTAN- e:U)(TI;pLOC 319 7.
TIN ; rang et définitions 115, 175, 176, EUPHÉMIOS diacre primicier des nutaires
256,268,531 (10: in secretis, super secre- (536) 22.
II. ANALYTIQUE 599
~ÙTCl!;Lr:i8~ç voir bd T7jÇ EÙTClÇLClÇ. F
EUSTATIIE de CP 34, 60, 40l.
El"STATIIE de Thessalonique 82 2, fonda Lion (droit de) 36 3, 70, 306.
1042,174,215,3061,3742,398. four du skévophylakeion "AYLOÇ <1>oüP'JoÇ
EUSTATIIE diacre didascale 71. 47, 316.
EUSTRATE de CP 34,542,184,421,403,
454. Gy
EUSTRATE de Nicée (didascale œcumé-
nique) 71, 72, 441, 445. GAIl RAS Michel épistolier 131 5, 136 2,
EUTHYME de CP 19 3. 1374,321 1,379 3.
EUTlIYMI> de Sardes 472, 473. GALI;Nos Nicéphore canstrisios 532 (5),
EVTYCHWS de CP 444. 533 (10 '1) ; épi sékrétôn 376 .J.
Évangile imposé à l'ordina tion 158- YEL't'O'J(Cl (= eçO'.px(Cl) 129 1.
159 ; voir &pXCù'J 't'oG-. GÜlISTOS Constantin osliarios 532 (19),
évêque archontes supérieurs (diacres) 533 (6).
assimilés à - 157 2, 300 1; év. kou- GÉMISTOS Démétrios notaire, protono-
boukleisios 43. taire, grand sacellaire 148, 150, 155,
kçO'.PXLCl 127 2, 128, 360 6; comme 345 2, 357 3 372 2, 435, 448.
e'JopllX et YELTO'JLCl 129 1. GÉMISTOS Manuel diacre notaire 532
~ÇClPXOÇ délégué (patriarcal) mandaLé par (23).
entalma 41,162-163,166,214,272-273, GÉMISTOS Michel grand économe 532
308-309,313; - du patr. Kallistos, eX<l.r- (1) .
quesùes prêtres 127-131,214,3223. GEORGES II de CP Xiphilinos 96, 119,
eçLC1Qü'J 220 ; èçl~Cù~LÇ 82 2. 1703,171,172,188,236,342,419;
èÇ)(OUOLTCùP 186, 316, 387; ol èç)(ouo[- grand skévophylax 102.
TOpEÇ pl 35; èÇE)(OUO~TOp~Ç p2 25; GEORGES chartophylax (680) 23-24.
TW'J XClÀOUfl€'JCù'J èÇ)(OUOLT€PCù'J (escorLe GEORGES (de Nicomédie) charlophylax
des archontes supérieurs) 540 (17); 23 4,27 3.
primikèrios des - 277, 278, 322 7, 0 GEORGES grand économe (BI>KKOS'I) 228.
41; portent une verge (prfo8oç) 573 (25). GEORGES hiéromnèmôn 103, 529 B 8.
~çCù, ~çCùO~'J 1 - par rapport à la hié- GEORGES sakelliou 103, 530 C 4.
rarchie archontale : ~ÇCùOE'J 't'w'J 8~XlX GEORGES Kyprios anagnôstès et pro ta-
7t'E'J't"E 559 § 4 (cf. ~T€pCl 0'P'PLXLCX 538) ; postolarios 263 2 (GRÉGOIRE Il de
prêtrl?s et diacres du dehors (y compris CP).
hors de la capitale) 215, 232, 236, GERMAIN II de CP 198, 361, 405, 418,
552 (19.23). 2 - rapport de juridiction: 484,516.
~~Cù xcxt ~çCù (économe) 313,550 (H 1) GERMAIN III de CP 110-111, '200,207.
~~CùOE'J XClt ~ÇCùOE'J (chartophylax) GERMAIN d'Amathous et Leukara 236.
551 (H 4) ; ~çCù crU'Jo8oç (chartophylax) IIlpo)(6flOÇ prêtre 23, 37.
58 1, 548 (llarm.). 3 - nole dor- GLYKYS Grégoire domesLikos de la G. E.
sale par rapport au recto écrit (cf. 532 (38).
è7t'LYPIXlpEL'J, 07t'LO'OE'J) 375 2, 404, GLYKYS Jean notaire 532 (25).
442 4,484 4. YVWflClL (liste d'opinants) 99,515,530 D.
kÇCùXIXTIXXOLÀOÇ cinq, puis six, premiers ypcXflflcx difTérenl de 7t'L't"t"cX)(LO'J 454;
archontes 56, 59-60, 98, 101-105, 110, lypes originaux 392-394, du registre
143,144 1, 175, 186-187,269,273,285, 506; - k"'TClÀ-ri;PLO'J (comme t:'JTG:ÀflIX)
287, 327, 351, 376, 427-428; ortho- 161 ; - ~LY~ÀÀ~w8~ç (comme O'LylÀÀLO'J)
graphe variable 60 (ex. èÇCùXClTcXX1JÀOÇ 392-394 ; - O'LYLÀÀLw8~ç O'U"'08LX6'J (peu
565 (1), 536 (6); eçCù)(CXTCl><uÀÀOL 548 (6); correct) 410; - O'u'Jo8~x6'J 132, 141,
étymologie par )(O'.TClXO[ÀLCl ~çCù 'l'a\) 506.
~T~OOUÇ 540 16-17; qualifié TLflLW'l'IXTOÇ YPClCP~ èll 't'cil XIXP'1l (nomination d'un di-
123, 134, 146; ~TClUpocp6poç 136; dascale par YPIXflflG:) 77 1; 'l'ClLç rpIX-
ont un 8ofll:~TLXOÇ ('I~ 224, 556 (J 32) ; <pClLÇ ll1t'1JP~nL\I (office de didasca1e)
voir è7t't TW'J O'~xpl:TCù"'. 77 1, 84 2.
extrait du registre v .. 7t'ClPEXÔÀ1J0l:II. ypcicpCù v. clause èpyiXcp1J.
600 I:-<DEX
Grande l~gliscv. Sainte-Sophil' ~clerg~). higoumèlw -II, -16, 48, 462 ; nommé par
GR~;GOIRE X pape 112. enlalma 162; sphragis des higoumènes
GR1::GOIRE 11 ùe CP (Gt:OllGES Kypl'ios) moniales C,65 (~J 2); pI'ésenlalion à
228, 392 (nO 8), 455-457. l'empereur par le rdèrendaire 374 S,
GR~(;ORAS l\;icéphore /lis/oria 80 1, 554 (1 10).
1155,2702,307 4. HOLonÔLos Anùré notaire 532 (25),
533 (17).
II l 0 Û lloLonôLos Jean (de Gotlhia) chartophy-
lax 139, 141, 246, 374, 383, 512;
11 AGIO PUÔRITI::S Jean archidiacre charlo- curriculum 3551; notaire copiste 1656,
phylax 102, 103, 486 2, 529 (E 4) j 357 3, 364-366.
grand skévophylax 103, :)30 (C 2). HOLonôLos Manuel l'Iléteur des rhéteurs
HAGIOTHEOnôRITÊ;s Nicolas Id'Athènes) llO-Ill; recteur (?) d'Académie 111 2,
cumule 82. 207 4.
HARMÊ;NOPOULOS 1\1anuale 57 1, 165, homme de (&v6pCù7toç) 42.
243-250 (passim), 254, 489, 548. homologia (O!J.oÀoyLa, cf. è:yypaq>~) pro-
hebdomadiers (de S.-Sophie) 853,121 2, fession de foi épiscopale 443 2, 46H,
273; domestikoi de semaine 273, 482; l\!yypaq>o.; 444 2.
7tpWn;ç l<Ott 8eu'ttpOtç 547 (F 31), 'tw'J 0Pl<Oc; : v. [3t~).(o'J, serment.
8uo é:ô80!J.oc8Cù'J 552 (H 16.23). huile (~ÀOCLO'J) fournie par l'économe
Tj!J.ep~cHoç 465, 484, 494 3; v. 7tOtpIZO'7j- 54024; et. p. 318.
!J.dCùCHÇ. HYI'ATIOS 5téphanos notaire 532 (25).
hcplade (7tpw't7) é:7t'toc.;) 288; v. hexade. }-IYPATIOS Théodore notaire 532 (25) j
HERACLiUS 12, 14, 18, 24, 39, 45, 53, diacre notaire 533 (20) ; cf. p. 384.
64 4,73 2,215,323,353 1, 373, 383 4. Ü7tIX'tO'; 'rW\I q>tÀocr6q>Cù'J 69 4, 133 4, 134.
hérétiques (écrils en dépôt) 441-443. û7t7Jpecrla 4, 561 (5-6); IiXe:LP0'r6'J7)'toç
hexade (7tpwn') è:!;ocç) 205, 208, 225, 265, 83; ûrre:pé-raL 'rO\) cipXLepÉCùC; (prcmil'rs
266,267,271,275,281,285,291,548 G; diacres archontes) 561 (5); appellu-
è:!;Ot8LXOti:Ç 7t'répU!;L'J (les six premiers) tion inconvenante pour le prêtre 240;
205 2, 536 31. û7t7Jpe'rwv 'tCÏ> Xap,oq>uÀaxt 554 (1 Il);
lepoÀoyLOt célébration du mariage 221, cf. û7toupy6.;.
338 5, 370 3, 553 (1 4); = yOt!J.Ll<OtL ll7tÉp'rt!J.oç 80, 82, 109 3, Ill.
û7t06Éc1E:L'; 565 (M 4), 568 (N 4);
ûrroyplZq>~ (conlme Û7to'rIZY~) 4-13 2;
YOC!J.LXcX cru'JaÀÀocY!J.a'roc 574 (H 4); =
urroypoclp~ oll<et6xetpo.; 165 2.
cru~uYLa 551 (H -1); cf. [3ouÀÀa.
hypomnèma (\l7t6!J.'J7)!J.Ot) 1 - liste el
lepCù!J.évo.; possesseur de hiérôsyné (diacre
étude 399-426. 2 - enregistrement
à évêque) 16,33,42,45,81,88 (!epa-
458-464.3 - mentions principales 276
nx6ç), 8!l-~1, 164, 179 1,386 2; kou-
312, 341 4, 352 3, 36'2 4, 363-365, 390,
boukleisios 31,41,539 (A 11-12); cf.
391-397 (passim), 400 2, 478; €'J ll7tO-
ci'JLepoç.
!J.'J~!J.lXCJt'J (t!;e:'té67)) 415-416, 439.
!epCùcru'J7) 31, 45, 73 3, 157, 383 1.
!epw'roc'to.; 38 2; méLropolite 123 4. hypomnèmatographe 1 - notice 362-
hiéromnèmôn (le:po!J.'J~!J.Cù'J) 368.2 - mentions 47,65,99,152,222-
1 - noLicc 368-373. 223, 314,350, 474.3 - rang et dPfini-
2 - hisloire el mentions 31, 47, 65, tions 100,101,105,119,122,175,176,
843,152,177,178,179,222,223,2381, 292, 529 (A-B 7), 530 (C 15, DIO),
374, 449, 472, 482; 0 É7tt 'rw'J XeLp0'ro- 532 (7), 538 (8), A 9, C Kl-l{3 pl p. JO,
'Jtw'J ~yoU'J 0 - 358 2. D E F G II 1 J L M N 0 Il, R 12.
3 - rang ct défini lions 100, 104, 106, U7to!J.'J~!J.Cù'J (formé sur u7t6!J.'J7)mç) 233
107,115,122,175,176,177,180,188, 375, 378 10, 561 (H 14).
211, 224, 256, 268, 284, 529 (11 8), 530 .)7t6!J.'J7)crtç (et À6crtC;) 375 1; allitéra-
(D 11),532 (8), 533 (4), 538 (11), A 10, C lion Û7to!J. 'J~!J.Cù'J-Û7to!J. 'J-fj cra L-û7t6!J.'J7)crL';
pl P' Il, D F G H 1 J KI_K' L MN 0 561 (Il H).
12, R 13, E 17. Û7to!J.'J~crl<Cù'J (fauLif) 283, 573 (14).
II. ANALYTIQUE 601
hypomimnùskôn (U7tOfLtI.LvfJal(wv el va- [TAI.IKOS Michel, extrait 185, 5·10-542.
riantes ci-dessus) 1044,22'2-223,2384, !TALOS Jean 441-442.
374-375; rang el définilions lOI, 115,
119,122,175,176,233,261,529 (A 10, J
il Il), 531 (10 ipominiscus, qui reme-
morans), 532 (12), 538 (15), pl 12, Jo: G .JACQUES d'Imbros 447.
L 13, H KI-K' P" 1·1, F 1 15, 016, J M Jt:A:\II de CP 438.
NO 17, H 18. JEAN IV de CP le Jeûneul' 18, 312 4,
hypopsl~phios (.j1roY·~qnoç, évêque-l'lu) 436,510.
:37'2, ,145, 4466, ·117, 475, .178,482. .J EAN V cie CP c7\-prùlekdikos 3'23.
u1rôaXE:c!'Lç (promesse-sermenl) 16[, 164. JEAN VI de CP 20, '26.
U7tOTctyr, (U1ré:TIX~IX) 397, 443. JEA:-l IX de CP Agupètos 81, 391.
lmoTlmwO'tç hypotyposis de Matthieu 1 JI::AN XI de CP v. BEKKOS.
141 etc., 142 4; de Manuel II 383 2. JEAl\ XII de CP Cosmus 203, 307, 392.
l>7tOupYÔç archonte des églises n 6; ar- JEA'I XIII de CP Glykys 307,308,408,
chonte des monaslères 314, 1 18, i' .~. 419, 451, 476, 495, 501, 505-507, 510.
022 j Ù7touPYwv ,cr."Lç ljJ'~q>Otç (hypomne- Jt;A'I XIV de CP Kalékas 80,146,442,
malographe) 554 (11) j cf. umJpE:()(cr.. 4682.
HynTAKENoS épislo[ier 379 3. JEAN de l':auJlacte Y. ApOKAUKOS.
JF.A~ de Kilros 63 1, 96, 98, lOI, 109,
1 l H) Il 9, 124, 170 3,299 1, 305 2, 316 2,328,
IASITÉS ~[jchel diacre 532 (2·1). 428, 473, 483, 514 3. Réponses cano-
iconomus: olxovôl.l.0ç 531 (2). niques sur les offikia 172-183,189,192,
L8tw'l)ç moine non ordonne 157 3. 194, 198, 237, 292; résumé 538-539.
IGNACE de Nicée épistolier 27, 357 5. Peu t-être identique à Jean Chôma tènos
IG"'ATIOS didascale œcuménique 68. 173 4, 530 (D 9 : logothète).
imbreviatura 481,490 1; = 7tIXpcr.a'IJl.l.d- JEA:'oI de Kitros Sèkoundènos 174.
watç 495. JEAN chartophylax (BEKKOS?) 228.
Imbros archevêché 479. JEAN chartophylax (Xie S.) 501.
insigne d'archontes 59-60, 126, 186, JEAN chartophylax 529 B 4 (= Hagio-
340, 352; cr. l(IXTcr.l(O(Àtcr., ()TIXUPOq>Ôpoç phlôrités = grand skévophylax) 530
et les instrumenls ~cr.l(Tl)p(lX, pocô8oç, C 2.
()XU,ocÀ1j, Xcr.pXcr.~1ivIX. JEA:'I diacre semeiografus 382 3.
intitula lion : 7tpoypa:q>~ 397. .JEAN grand économe 530 (C 1) = PAN-
intronisa lion des méll'opoliles 470; cf. TECHNÈS.
ÈYl(IX6t8pu()tç, Èv6povttH';E:tv. JEAN logolhèle (XIIIe S.) 361.
invenlaire du skévophylakeion 3[ 7 ; JEAN patricc, économe et mystikos 38.
cr. ~pE:6(ov, XlXTOC()TtXOV. .J EAN prêtre, ekdikos 323.
invesliture v. 7tpôôÀ1j()tç, aq>plXy(ç. JEAN prêtre, prôtos des notaires 25 3,
loNoPolJJ.Os Jean charlophylax 459,509. 355.
ipominiscus: U7tOfLtfLvfJ()XWV 531. JJ;:AN prôtekdikos 103, 530 (C 7).
ISAAC 1 Comnène 34 3, 35, 51-53, 56, 61, JEA:'/ protonotaire 103, 530 (C 5).
138,207 1, 3804,547. JEA:'/ grand skévophylax 530 (B 2)
ISAAC II Ange 96, 188, 255, 385, 453, PANTECIINÈS.
473,488. JOSEPH 1 de CP 406-407, nO' 40-46.
ISAiE de CP 309, 365, 392, 408, 425 1, JOSEPH Il de CP 394.
193, 4~5, 503-507, 5'23. jours de séance synodale 334, 465-468 ;
ISIDORE de CP v. Èsidoros ('H()(8wpoç). cf. ~1J-E:p1jO'Laç, 1rlXpcr.O'1JIJ-e:(waLç, O'1Jl.l.dw-
ï()ov copie authentifiée 451 2, 460 3, IJ-oc.
463 4, 509 5, 517-521 (opération de juge v. l(ptT1jÇ, Lrilmna1.
chancellcrie); L()OV (laô,u1rov) = O'XE:- juges généraux: xOC60ÀtXOL xpt,cd 137 3,
Mptov 463 5. 138,1421,166-167,3832.
laô,u7tov : xw8(l(wV ëxov TO: L()6TUmX 130. juges du Velum: noLaires assimilés aux-
Italie méridionale 338-382. 343-344.
20
602 INDEX
juridiction des arch on les 306, 313, 317, xiZvcrTplov 546 (9) ; XlXvcrTp[\I 553 (9)
321-322, 324, 328-330, 335, 313-344, 566 (8 a) ; XIXTt1"plov 551 (1-1 8).
350-351, 468 3, 489; POllVOir judiciairu xlXmitÀa.pwt ::i48 (/)iulI.'Is.).
indélerminé au XIV· s. 158-160. KAI'PADOKÈS Andronic llll;gas logariastès
JUSTINIEN 1 12,53, 215, 303, ~'2:l-:~'24, 514 2.
328, 331. KAPPADOKÈS Alexios grand sacellaire,
grand cconome 131 5, 30~ 3.
KAHA'l'ZAS primicier des IlXcubilorcs 3·~?
K x 1.
J{ASPAKI~:S écrit conLre Halos 41-z.
KABASILAS Constantin (de Dyrrachium) KASTAMO:-;IT~:S Jean didascalc ('1) 78.
174. xlXcr-réÀÀtlX TtIX-rptIXPXtXa. 305 3,309, 507.
KABASILAS Constantin prolopapas 523. xoc6tcr!L1X 385 2.
KAllASILAS Michel archidiacre et sakelliou xIX6oÀtx6ç XlX6oÀtx~ xIX6é8pIX ~ présé-
133, 319 1, 322. ance) 30; xIX60ÀtxIXt &xxÀ1)crllXt (jurid.
xlXYXtÀÀa.ptoç v. chancelier. du sakelliou) 213, 319 7, 321, 551 (H
xC'tÀIX!La.ptv du charLophylax 551 (II 4) ; 5), (archonle des églises 549 (G 23),
du protonolaire 556 (Kl 6),561 (Ka 6). 554 (1 19),568 (N 23); v. juges.
XIXÀÀtyplX<pttv 359 2, 361 ; cf. crxt8t::i~ttv, xlXTlXytpllX\I (polir XIXTOyupta.P1)ç) 563 (34).
XlXpTO<pUÀIXXe:tv, cr1)!Lttaücr6IXt. XC'tTCXXO[ÀtlX insigne '1 (hapax) 60, 1865,
KALLISTOS (ou CALLISTE) 1 de CP 127- 540 17; TOC xotÀIX (?) 144 1.
131, 146, 165 4, 167,365,382,393,409, KATAKALON notaire 384 8.
419, 424 1, 443, 454, 468 2, 493, 495, XIXTctÀOYOÇ rôle ecclésiastique 45 2, 73,
502, 523-524. 163,371 ; cf. x6a1)xlX -rwv ltpéCl)\I 371 4,
KALLISTOS II de CP 445 3, 448, 493. 558 (12).
KALLISTOS Jean notaire 532 (25). xlXToccr-rlXmç 19; ordinalio, constitulio
xC'tÀ6ytPOç du patriarche 131,454,575. 531 (9); voir ~Tt~ TIjç-.
KALOTHÉTOS Ignatios moine 394. XIXT&.crnxov :l U charlophylakion 551
KALOTHlhos Jean moine 516 2. (H 3).
KALOUOÈS Jean prêtre ekdikos 326. XIXTlXcr1"PCl)VVUttv enregistrer 493, 514;
xC't!Ltcrchot employés inférieurs 175, clause xcxncr-rpÛl67J (è7ttcrTpÛl61)) 501-
539; XIX!L(crtOv 569 (Ottob.). 503.
KAMATÈROS Andronic grand drongaire XIXT'r)yopta.p7Jç (pour xlX't'oyuptcip1)ç) 237,
432 2, 514 2. 563 (34).
KAMATÈROS Jean (futur JEAN X) prolo- xC'tT'r)X7JT1)ç 131,175,200,211 j un: H 21
notaire 530 (D 7). K2_K' 20; deux: F 26 ; cl t1tL TWV XIXT'r)-
KANADOUTZÈS Basileios proLopapas el :x~cre:CJ)v (Jean de KiLl'os) 538 (21);
deutéreuôn des Blachernes 124, 1354. cumul caléchèle-ekdikos 326 4, 32tl.
KANITÈS ConslanUn sakelliou (1167) xlX-ri]X7)mç [:.lôÀoç -rwv- (il S.-Sophie)
103,320. 436, 437 2; discours catéchétique 342,
xC't\lo\lciptov, xC't\lO\l(~ttv 330 3, 331 4, 360,548 (G 8),553 (1 8).
332. xC'tT'r)XOU!LtVttlX (S.-Sophie, S.-Alexis) 47,
xC't\lO\lOCpXOç 315, pl 43. 429.
xC'tvo\ltx6v droit d'ordination 82-83. xlX't'oyuptOCp7)ç officier chypriote 118,
XC'tVT~tÀttp'r)'; ; ÀoyoWT'r)ç 7\youv !LéYlXç- 211, 231, 237 ; remplace le périodeutès
(XVIe-XVIIe s.) 191 2. 560 (Ka 33).
XC'tvcr-rp~crtoç (xlXvcrTplcrtoç) 28 3, 31, xéÀÀtov patriarcal 109, 131, 162, 307,
46 (impérial ou patriarcal), 47-49, 309, 3862.
238, 284, 315, 374; rang et défini- xtt(.L7)ÀtOCPX7)ç monaslique 315; ltpà.
tions 100,115,119, 175,176,191,292, xtt!L~ÀtlX (sakelliou) ;'51 (H 5).
529 (B C 5), 530 (C 6), 531 (6 canstri- xtÀtUcrC'tT& 152, 220-221.
sius), 532 (5), 533 (10), 538 (JO), A 6, x1)po<p6poç (et depotalos et baslagares)
C KI_Ka 7, D H pl P 2 8, E F G 1 J L M 231 4.
N 0 9, R 10. x7JpouMptC't (S.-Sophie) 428 1.
II. ANALYTIQUE 603
lü:PUALAS Grrgoire osliurios ;)33 (Hn. )(OUOouxÀELaLoç 2i, 30 :!, ::lU-44 , 45,
Kiev mélropolc 480 3, 4HI. 46, 48, 5'l 4, 80, 244, 386, 40;2· 1 i gar-
Kios, sak{'J1iou de 166. dien du LalJm'n.lc1l', Je rclillues (d(,fi·
KI:"A~IUS (y codex) :"iicolas deulél'cuon niLions très douLellsc5) 39 3, 118 2 i
des diacres 124. grnphil' XOUoOUl<À[aLOC; fd8 (39), xou-
x~.ct"t'OpLOV (- .wp~ov: citatorium) billet ooux7)C;, itOUÔOUl<À'7)C; 289; distinction
d'ordinnl.ion 149, 213, 369, 3ï2; cf cnlrc te:PWfLOVOl el &.vte:pOL 31, 41, :>39 A
Xcip"nJ<;, 7t'ré:pov ~ plus modernes). (lak!. Ben.).
KLI::IOAS Georges archi (?) dÙ.lcre juge xoupoc"t'wp 41,304 i XOUFct"t'OPe:tct inLerdite
général 137, 166. aux clercs 81 6.
KLJ::WAS Grorges (le mêmc?) osliarios KOUT.\J.~~S (GIU!(;OlRE de Thessalonique),
532 120). premier mégns charLophyl:tx ',13'2R)
l<À'7)pLl<OC; 16, 42 1, 88 ; - ~(la~),LxoC; :11, 1 II, '254, 3i4, 493, 503.
345,41-42,3144, G33; -T'ijc; fL"lJ'TP07tO- KOL:TALi:s ~Ianllcl sakelliuu, charlophy-
Àewc; 42 2, 121, 125 4; voir ŒV!e:pOC;, lax 137 4, 503.
ie:pwfLé:voC;, f'(l6fL6C;, f'1i!J.ct. KOUTZOliMP~:Hr,:s :\Iichcl prolopapas du
XÀ'7)pLXWV pOUl" l<ct6oÀ~l<wV 213, flUO-5:') 1 clergé impél'ial 533 ('lI).
rH 2.20). xptaLç aele synodal 483, 490 ; 7tpol<ci6r,-
KLÈRO:'/OMOS Man uel exarq lie prêlre ,ct~ dc; "t'oc:; xp[ae:~c; (le chnrl.ophylax)
ekdikos 326. 565 (:vi 4), cf. xp[ve~v 553 (1 4); l<p\aL-
Klètorologion (éd. Dury) 28-44, 47 8, fLct"t'ct de l'économe 558 (Ka 1) i ~l<llL
61 4, 6!) 4, '1l4 5, 355 1, 377 1; ou bien Xo:; TWV- ;)74 ~H ... : charlophylax)
cité avec Livre des Cerémonies. 547 (F 21 ; protopapas), 326 4 (un
. XÀ(ve:LV opération du chartophylnx 152, exarque) i voir t7tt "t'wv y.pLae:wv, ~Ll<ct
220-221, 348; Ù7tOl<À(Ve:LV 345 2 (cf. a"t'~plov.
cX7tocrxe:miv) ; confusion avec l<e:Àe:Ue:LV xp~TIjc; les nrchonLes supérieurs 158-
553 (1 4). 160; charLophylax 277,568 (N 4),570
XW~(XLOV (xw~!x~ct, xw~~ç) 1- registre (0 4) j pràtckdikos 328, 329; cr.
général (synodal) 340,416,430,4345, t!X8l)WC; juridiclion, tribunal.
441 (!e:p6C;), 493 (Vindob. Il. 47-48) KRITIII"lOS Théodore économe de S.
2- dans un sti/cl'éton: "t'oi) XctP"t'oq:JuÀct- Sophir 37.
xlou 460 4; ~'TO~ 6é:cre:wc; "t'oi) ae:xpÉ:"t'ou KRITOPOUl.OS Daniel dikaiophylax Ide
463 5 ; XW~IXLOV'Xctp"t'lct 440, 449 3. Hongrovalachie) 138.
3 - registre d'ordination '222, "t'wv KVBERRIOTI':S nl'chonte des monaslères
Xe:~pO"t'OVLWV 547 (F 12), "t'wv !e:pé:wv 374.
371 4, 558 (K" 12) j cf. ~é:Xe:cr6ctL "t'OCC; KVDONl~S Jerln al'chonll' dl' l'Évangile
i:yypctq:JciC; 548 (G 12) ; XW~!XLOV : diffé- 532 (26).
rent, mais pas toujours distingué de KYRIDITÈS Georges archidiacre du clergé
XOV"t'cil<LOV 370; v. registre. impérial 533 (22).
)(W~LÇ comme )(W~!)(LOV, registre 210 2,
441 i simple manuscrit (?) 4006,4345; L À
mais dit plutôl dans CIl cas f'~ôÀ[ov
434 4, 435 4. lampadarios (litre impérial) 1342,212,
XOL"t'WV, distinct de )(ouôouxÀ~ov 40. 230; se confond avec ostiarios 211,
KOKKINOS Stephanos épi sékrélôn 533 3. 239, H 16, K'-K' 15 b, K" 25.
KOKKINOS : PHILOTIIÉE de CP el TRIKLI- ÀlXfL7tcic; du pa triarche portée par l'ostiarios
Ni::S charlophylax. 546 (E 19), 549 (G 15); cf. ~lMfLôouÀov,
XOV"t'cil<LOV rouleau liturgique 41;, 'lOI, fLovoôcl fLOOUÀov.
222-223,370 4, 374, 435 7,548 (G 12) i ÀctoaUvŒx"t''7)t; 214, 273, 289; promu par
du paLriarche 551 (II H); cf. dtpxwv piLLakion (Dalsamon) 90; rang (ou
"t'wv-. plur. ou sing.) 175,232,272,278,2891,
KOTF.RTZÈS didascale 76 3. 538 (29), D 34, F 32, G (38), H 24, J 33, K'
XOUÔOUY.Àe:LOV pa Lriarca1 39-40, 45, 47, 25, K 328, L (append.) , . 34, 0 35, pl 40.
49, 131 i épiscopal 34 ], ~)?; 0 "rwv Àctocruvci7t"t"7)C; (graphie du précedenl)
)(OUÔOU)(Àe:LWV 289. 231 2, 572 (40).
604 INDEX
NICOI.AS Il 1 de CP 53-54, 65, 70, 82, olJédience des mé lropoli tes v. &CJ1tIXCJfL6e;.
331 4,391,402,418,4'21,422 3,447 5, ollikia ÔCPCP()(LI1 l, 4, 12, 169 2, 179 2,
453, 462, 488, 489, 490, 502, 510, 511. 273 1, 291.
NICOLAS d'Athènes 491; v. HA(;IO- 1 - terminologit> : àcp. &)(e:p8tc;; 84 3;
THÉOOORITÈS. 1tOP~CJfLWV&CPOpfL~ 83 5; &:VI1YV(J)(;TWV àrp.
II. ANALYTIQUE 607
53~J ; oep. ocpxov-rbm,( = a.~tÙlfLlX.,;"lX. 8tlX.- 232,238-239, 28,1 ; varia Lion de nombre
XOVtXcX 88, 94 2; oepep[Xtov opposé il 538 (trois: Jean de Kitros), 545 ~cin<1 :
8tlX.y.ovtlX. 539 (35) ; oep. tÇwxiX'!cXxmÀov E 19); rang et ddlnitions 101,115,
59; oep. rtpÛl'!lX., 8e:UTe:plX. 545 E; oep. 1'27, 17!), 211, 256, '268, ;>29 (A H, 13),
XlX.Àoye:ptXcX 570 (Ba/op.). ;jaO (C 13, 20), 531 (16 hos/iarii), 532
2 - Litres de listps : olp. T'iic; Me:YcXÀYjc; (Hl, 20), 533 (6, 18), C 16, D 2'~, E 19,
'EXXÀYjO'[iXC; 540 H, 546 F, 563 L, 565 K'-K" 15 a, L l\l 28-29, 1\ 27-28, 027,
M, 570 0; È:xxÀYjO'tlX.O''!txoc olp. 544 D, pl 32, pl 22, n 28 ; rang diaconal 539
547 E, 548 G, 567 :'01, 572 pl; &'PXov'![- (réponsp, Jean de Kitros).
XtlX. 't.'!Ot o<p. 571 H; d;tC; ";wv olp. oO'TtaptoC; singulier 200, F 2'2, G l:i,
550 H, 560 K' ; TOCÇtC; oep. KI ; TOC '!WV 1 24, J 25, Kl 16.
&.pXte:péwv Olp. 291 (Malaxos). OO'TtOCplOC; du chartophy1ux 47, 82,
3 - rapport des ordres sacrés avec I('s 3866,3981; du Saint-PuiLs .19,21'22.
offices: 13-16, 86-90, 177-180; cumul
des titres 41-4'Z. P rt Ip (ph)
olxe:toc; 357, 551 (II 7).
œcuménique 22 5, 68, 71 1 j du didas- PACHYMÉRÈS Georges His/aria 114 1-2,
cale 67-72, 77 3 (0 olxOUfLe:vtx6c;), 147 1, '2632,307 3,3385,3765,3841;
544 (C 13). carrière (did. de l'Apôtre, hiéromnè-
olxoy6fLOC; v. économ('. mon, prôlekdikos et dikaiophylax)
Oikonomeion (domaine de l'Église) 130 110, 114 5, 137, 186, 202, 376, 53'2
2, 307 7, 308. (B 9), 533 (4).
OIl'iEÔTi·:s juge général 138. Palais, clergé du, (ou ~lX.crtÀtx6C;) 31-33,
olO'olpcXY0C;, TpOIpr,:; 0PYlX.VOV (l't'conome) 40; rtocÀlX.'!tlX.VOC olplp(xtlX. 287, 2\.13, 570
540 36. (Ollob.), 575 (Ba/op.); voir PSF:.VDO-
0fLoÀoy[lX. v. homologia. KOOINOS,
orttcr6e:v (note dorsale, avec È:rttYPOCIpe:tv, PALAMAS Grégoire de Thess<.Jlonique
È:myplX.Ip~) 358, 398 5, 412 (no 87), 329, 445 6,
442 5, 454 ~; le protonotaire È:rtLYPOC- rtlX.ÀocTïvoC; surnom du référendaire 374.
epe:t omcr6e:v 566 ~M 7) v. 8tcà: TOG, ~t;w PAJ.ATI~OS Georges notaire 032 (25),
6e:v. diacre no ta ire 533 (15).
ordination 1 - distinction et rapports PANARÉTOS Michel référendaire tabou-
entre ordre sacré et offikion 13-16, 79, 1arios 374 ,5.
87-89, 178-179. '2 - distinction entre PANARf;TOS Stéphanos prô tekdikos 532
ordination et promotion 147-158, (4), 533 (2).
160 ; v. O'lpplX.ytc; fLtXPcX, O'uYYplX.Ip~. 3 - PANORMÉ~OS Georges prêtre-épiskopeia-
ordina tion épiscopale 149-152 (rites), nos - portier du kellion - ekklésiarchès
337, 368-369, 470-472 (schéma). 4 -- 386 2.
formule ~ 6e:llX. XlX.p[ç 151-152, 156. PANTEClIXÈS Jean chartophylax ri grand
[> - effet l&gnl d'l'mancipation étendu économe (carricre 105) 102, 103,305,
aux archontes de Sainte-Sophie 92-93. 511,529 (B 2), 530 (C 1).
6 - bureau d'enregistrement et aeLes papas (papades) 32; cre:xpe:'!lxol 331,
371-373, 480-482; cf. ~iX6fL6c;, ~~fLCl, 39 li; ),~ '!àç rtocrtfiC; ~'!OL OCVlX.yvÙlcr'!YjC;
Xe:tpo'!OY[lX., O'lpplX.ylC;, 0fLoÀoyllX.. 33 1, 157 J; rtlX.rtiX8ûÀwv 42.
ORESTÈS diacre proLonotaire 34, 42 2; P ARAOEISAS archonte des monasLcrrs
clerc impérial ct chartophylax 34 .5. 124.
originaux d'actes patriarcaux 389, 391- P ARADEISAS Théodore prêLI'L~ rkdikos
399,451 2,455. 326.
opxoc; : v. ~t~À[ov, serrnpnt. rtlX.pOC8ocrlC; 220-221, 304 4, 312 2, 321,
orphanotrophe 36 3, 37, 70, 124, 194, 459; È:yypoclpwc; rtlX.pct8t8ouc; ;-.,r>3 (12),
306, 545 (E 10). rtctpéxwv, tx8(8wv 554 il 18.1~));
ocr'!tcXpLOt premier et second 175, 194, rtctplX.86TYjç TWV xTYjfLcX'!wV 304,
206, 212, 269, 273, 281, 283, 474 5; xlX.pctxlX.6~fLe:voC; 124 2, 143, 146, 3,18 2 j
confusion avec lampadarios (impérial) v, rtlX.P~O'''OCfLe:voC;, cruYe:8ptcX~wv.
60S INDEX
crl<EUOepUÀOt~ le grand skévophylax 1 482, 551 (3-4), 565 (2-1 : crepPOtY!C; TWV
notice 314-318. 2 - histoire l't men- 6epeptl«wv) .
tions 12, 14, 20, 23, 28 3, 31, 41-42, cr7tOUPTOU),Ot remise 11 LI référenrla ire 5(; 1
49, 51, 59, 62 4, 283 2, 549 (26 : fLEj'cxÀo- (K 8).
Cfl<EUOepUÀOtl<clTOV), 563 (34),564 (Genev.) crTOtUptl<OC; TUTWC; signe de croix d'ordina-
cumul archevêque-skévophylax (?) 51 tionet bénédition 771,151,2011;
4; charlophylax-skévophylax (Bck- v. creppcxyic;.
kos) 112,113,114,531 (23-24) j imp<~ crTOtUpo~ytoV comme acte de chancelle-
rial 133,1374,140. 3-rangcldéfi- ric 239, 341,358,540 (34), 559 (19).
nitions 100,105,119,175,220,529 (Il crTOtup6c; insigne d'archonLes 575 (Ba-
2 : Jean Pantechnès), 530 (C 2 : Jean top.); crTctupo<p6poc; 1265, 136, 1572,
Hagiothéodôritès, D 4 Georges Xiphi- 352 4, 382 2.
linos). 538 (3), A P 2, (B) C D F G H 1 J STÉPHANOS v. Étienne.
K L M NOR 3. STÉPHANOS skévophylax (529, B 3) =-
crl<EuoepuÀOtl<dov de Sainte-Sophie (local CHRYSOBERGÈS.
el bureau) 47, 62 4, 85, 316, 354, STÉPIIANOS 1 cr archonte des églises 530
431, 434, 519 3 ; 7tOtÀOtt6v (au xe s.) (C 14).
316 6, 354 2; chartulaires 175, 539 ST~;PHANOS épi sékrétôn 530 (C 19).
(34).
STÉTHATOS NicHas 66 2, 67 2, 71 1.
SKOUTARIÔTt,;S prêtre laboularios cxarque
STILDÈS Constantin (de Cyzique) did. de
127 2, 128, 130 3.
l'Apôtre 68 4, 76 5, 77, 316 3.
SKOUTARIÔTÈS Sléphanos hiéromnèmôn
crT6fLOt du patriarche (chartophylax ou
530 (D 11).
sacellaire) 283, 340 2, 349, 573 (1) ;
SKOUTARIÔTÈS Nicolas épi kataslaseôs
532 (18), 533 (13). epwv7jc; 0PYOtvoV (chartophylax) 542
33; voir: Aaron, trachée-artère.
SKOUTARIOTÈS Théodore (de Cyzique)
STRATi,GIOS prêtre (copisle-possesseur)
sakelliou et dikaiophylax 109, 114,
149, 435.
532 (3).
Cfl<UTcl.À"l d'ekdikos 331. stralôres du palriarche 49, 50, 186 2,
Smyrne archontes 118-121; charto- 278 3.
phylax 114 3, 119 2. surnuméraire v. 7tEptcrcr6C;.
SOPHIANOS, lettre de 249, 250. cruyypOt<p~, promotion 8~iX- 90, 160 Z.
SOPHOS Jean prêtre ekdikos 326. syncelle (crUYl<EÀÀOC;) 12,17-19,283,31,
SOPHOS Nicolas prêtre ekdikos 326. 35, 36, 39, 43, 46, 54, 59-60, 64-65, 80,
sous-diacre ({mo8ttXl<ovoc;) 32, 41, 87, 131, 161 2, 428 j syncelle de Rome
88 3, 94; v. 8ofL~crTtl<OC;, 7tP~fLtl<~PtoC; 31-32.
TWV {mo8tOtl<6vwv. crUYl<tX6E8poc; (le chartophylax) 348,
SPARTÈNOS prêlre ekdikos 326. 561 (KI 4).
SPATHARIOS Constantin hypomnèmalo- SYMÉON de Thessalonique (sur les ordi-
graphe 530 (D 10). nations) 108, 148, 152-158, 159, 162,
mppClY!C; sceau Cfl)fLdwfLOt TIjc; Cfeppcxyi:lloc; 227,299 1, 310, 319, 322 4, 328, 345 2,
569 (K 9); voir ~ouÀÀOt, logothète, sceau. 352,4432,471,474,483 1.
crepPOty!C; premier rite d 'ordina tion (crTcxU- crufL7tOtptcrTocfLEVOC; (au protocole) 491,
ptl<OC; -ru7tOC; 77 1 j d'où creppOtY(~EW 529, 530 ; cf. 7tOtptcrTtXfLEVOC;.
201 1). 1 - creppOty!C; et XEtPOTOVLOt 19, (1\)'J8tOtcrlCl>ljIocfLl>voC; (au dispositif) 483.
77, 81, 87, 89-91, 168, 230, 240, 402, cruv8tl<cX~wV juge impérial adjoint au
475,557 (§ 2) ; crTClUpOEt8~c; 151; TOÙ synode 347 1, 467.
ITVcUfLOtTOC; 77 4, 156 2; 2 - des ar- cruvE8pttX~wv siégeant conjoinLement (avec
chontes 87-91, 161, 163 j civils 381, empereur ou palriarche) 34, 58 1,
462 2 j 3 - fLtl<Pct creppOty!C; cérémo- 99, 142 1, 146-147, 347 1, 442 4, 466-
nie de promotion-investiture (~~w TOÙ 467, 483, 491.
~~fLOtTOC;, de métropolites et d'archontes) cruv7jyopoC; 81 7, 143, 375 4.
91, 147, 149 6, 152,262,315,348, 360, crUV7j6Wl 83, 439 j XCXpTOUÀOtptl<~ 321.
367,369,372 Z, 446, 448, 469, '174, 481 2, cruv6povov 478 1.
II. AXAL YTIQUE 613
synode (assemblée des archiéreis, !epcî, TIl~OLOGOS Jean protopapas et deute-
Év8l)fL0i)crCX) 13, 53-58, 98, 132-L34, rcuôn des prêLres L17 2, 532 (39); ct.
1·1) 4, 298, 332, 334, 3:>0, 464 ; sranccs KANADOUTZES.
ordinaires et exlraordinaires (ou mixtes) THÉOI'IlANI, de :'iicée 47;>.
436, 465-468, 470; actes: voir surtouL TIJÉOPIIILE emp. 37, 4~7.
crl)fLe:L<LlfLCX, 8LlXYV<LlO'tÇ, rrpoc~Lç les Tlil:;OPHILE diacre protonotaire 27.
jours de séance 334, 465-468; voir : TIIÉOPHYLACTE de CP 38, 39, 83, 509.
tribunal. 6eocptÀécrTocToÇ métropoliLe 34, 1232;
crU\108Ll(1) opo6ecr[cx 58. archontes en corps L24 l, 529; qua-
crU\108Ll<~, cruvo8Ll<a. leUre 446, 4:>1. liflcaLit de la seconde classe 76 3, 99,
Synodikon de l'orLhodoxie 48,417,436. 122-127, 135 4, 146, 283.
crucrl<l)\lOç (synkellos) 18. 6écrtç (dépôt) 416, 439, 440, 463 5,
crucrTcxTLl<~, crucrTcx'Ll<a. lettre 163, 470. 502 (Év,(6l)fLL, Éve:TÉ6l)); 6écrtç TOi)
SYROPOULOS Jean sakelliou, grand-skévo- cre:xphou 463; 6écreLç cre:xpe:,txcx[
phylax, juge g~n~ral 138, 139,319 2. (XCXpTLCX) 440; 6écrLÇ ~occrtÀtX~ 441.
SYROPOIJLOS Sylvestre didascale, grand 6e<Llp6ç 8tcxl<ovloc intérieure 175, 211,
ekklèsiarchès 13&, 276, 287. 316, 539 (35), 563 (Ka 31); 6eoplot
560 (K2 30), 6etopo( 572 (Pl 33);
6e<Llp6ç-6up<Llp6ç 283.
T T 6 (lh) Thessalonique 117-118, 125, 138, 352.
TUETTALOS did. œcuménique, ek-prosô-
taboularios (TCXOOUÀa.ptOç, -ÀÀa.ptOC;) 19 pou du patriarche 75.
2, 41, 70, 81 7, L19-120, 131, 243, Thomaitlls (palais du pa triarcat) 12,
258-259, 272, 374, 381-383; cité dans 426-427.
les listes sous rrptfLtx~Ptoç TWV TCXÔ. THOMAS 1 de CP 13, 312 4, 452.
Taklika (surtout la'di'con Bene~evit) 28- TIIO~fAS II de CP 26.
48, 62, 93, 184, 315 l, 359, 362; d'où 6upoc, le protonotaire porle dcs exokata-
liste A, p. 539. koiloi 100, 105, 197, '.lOI, 292, 546
T ARASIOS de CP 26, 431. (F 7).
TlX~tÇ l, 169, 242, 292; cruyxÀl),tl<~- 6up<Llp6ç 198,283,386 2, (6upop6ç) 573
[epcx,tx~ 29 1; urrepéxoucrcx-8eu,épcx (PZ 28).
181, 538 ; iXPXO\lTtl<~ 187, 544 C; TWV 'LfLt6.lTCXTOÇ qualifie les archontes de pre-
&'PXOVTtXL<Ll\l 557 K2; ,W\I XÀl)pLl<WV mière cLasse 110, 122-127 (XIVe s.),
T'Îjç 'AYLCXÇ ~OcpLCXÇ 573 P' (voir aussi 134,138 1,146,283,3861.
avec 0cpcpLXtCX). Comparer 'lXYfLcx 12 2, tiLres nobiliaires 31-44; voir: cumul.
14, 354 l, 383 4; Érr(,.cxYfLcx 12 2. litres du registre 493-494; du sèmeiô-
testimoniales (v. [!OCPTUp[CX, crucr'CXTLl<~) ma 485-487.
328 6, 341. ,6fLoÇ (acte synodal de valeur impériale)
THÉODORE 1 de CP, ex-archonte des 113 2, 165, 395, 401 (no. 5-11), 437 2,
monastères 462. 4883; en 1157 515; en 1341 516,
THÉODORE II de CP (Irénikos) ·112. 523; en 1351 132, 134 2, 393, 425 4,
THÉODORE de Nicée 83, 397 2. 515; en 1368 132, 133 7, 286, 420.
THÉODORE, 1 er archonte des égl. 529 -:-6rrov btéX<Llv (titre d'épidosis) 470,
(B 12). 477; ,6rroç t8tOç opposé au rang ajou-
THÉODORE, 'le archonte des égl. 530 té par cumul (didascale) 550 (app. ~L
(C 16). 29).
THÉODORE deutéreuôn :des diacres) 530 TORNIKÈS Démèlrios logothèle (imp.)
(C 21). 361, 453.
THÉODORE diacre, archidiacre, primieier TORNIKÈS Georges (d'Éphèse) leltres
des notaires (680) 24. 90 2, 102 3, 105-106; ex-hypomnèma-
THÉODOSE archidiacre économe (519) tographe 367; ex-didascale 77-78.
17. TOIlNIKÈS Georges maîlre des rhéteurs
TUÉODOSE prôtos de l'Athos 424. 96,97-98, 102 7; exlrail édité 534-536.
THÉOG\,;OSTE de Kiev 481. TOXOTÉNos Jean sakelliou 214 4, 322.
614 INDEX
INTRODUCTlOl". . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
SIGLES... ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Première Parlie
1. Du v e AU xe SIÈCLE....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Il
1. Juslinien et Héraclius.. .. . . .. .. .. .. . . . . .. . .. .. .. 12
2. Ordres el offices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3. Économe et synceLLe..... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4. Chartophylax................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
;). Klèlorologion el Taklika.......................... 28
a) Conception des ofnces ecclésiastiques, p. 30 ; b) Situation de l'économe
et du syncelle, p. 35; c) les kouboukleisioi, p. 39.
6. Élal au xe siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
II. LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe-XIIe SIÈCLES. . . 51
1. Les lois d'Alexis 1 Comnène...................... 53
2. Réparlifion officielle des sékréla........ . . . . . . . . . . . . 58
a) Èç(J.l)(lX,ci)(o~Àoç, p. 59; b) fLtYIXÇ, p. 60; c) 6 o!X)(e:ÀÀ(ou, p. 62;
c) Chartophylax, p. 64.
3. L'entrée des didascales dans une hiérarchie.. . . . . . . . 66
a) Titre o!)(OUI.I.tvL)(Oc; 8t~M;o)(lXÀOc;, p. 58; b) la nov pile de 1107, p. 72;
c) les didascalcs du XIIe siecle, p. 75.
4. Cumul el favoritisme... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5. Doctrine de Balsamon....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
a) Terminologie, p. 87; b) Préséance, p. 91; c) Promotion-avance-
ment, p. 93; d) Connil du charlophylax el du prôlekdikos, p. 96.
6. Lisles de présence synodales du XIIe siècle........ 98
Deuxième Partie
Troisième Parlir
6. Le sèmeiÔma , 482
A. XIe-XIIe siècles; u) actes conserv(>s, p. 485; - fi) extraiLs rt ml'llUons,
p. 488; - c) sèmeiôma de synode mixte, p. 489.
B. XIVe siècll', d'après 1<' re~istr(', p. 4B3: a) acLes à protocole, p. 495; -
b) clauses d'enregistrement, p. 499 j - c) clallse mxpe:xoÀ1j6Év salis le
patriarche Isaïe, p. 503 ; - d) H('~istre de Jean XIII et d'Isaïe, p. 50n.
7. Opéralions du charlvphylax el de son bureau. .. . .. . . .. 508
A. ~xae:mç, &r.6XplcrlÇ, p. 509. - B. &VlXqlOp&., p. 511. - C. r.lXpe:xôÀ1)6tv,
p. 513. - D. &:VrXyvwcrlÇ, p. 514. - E. €rtLyvwcrOl)"t'w, p. 516. - F. tcrov,
p. 517. - G. &:v'nyplX<p~, p. 5':!1. - li. 8lIXYPlXql~, p. 52':!.
Appendice
TABLES
LIMOGES (FRANCE)