Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Laurent
doi : 10.3406/rebyz.1948.963
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1948_num_6_1_963
LE TITRE DE PATRIARCHE CUMENIQUE
ET LA SIGNATURE PATRIARCALE
RECHERCHES DE DIPLOMATIQUE ET DE SIGILLOGRAPHIE BYZANTINES
(1) Tout n'est pas littérature, il s'en faut même, dans les considérants de tout genre
dont se prévalent les chrysobulles destinés aux souverains ou aux États étrangers. Voir à
ce propos la suggestive étude de Fr. Dölger, Die Kaiserurkunde der Byzantiner als Ausdruck
ihrer politischen Anschauungen, dans « Historische Zeitschrift », CLIX, 1939, 229-250.
(2) On consultera toujours avec fruit, sur la question, les études anciennes, qui restent
les meilleures et les plus complètes, de H. Gelzer, Der Streit über den Titel kumenischen
Patriarchen dans « Zeitschrift für Protestantische Theologie », 1887, 549 suiv.; S. Vailhé,
Le titre de patriarche cuménique avant saint Grégoire le Grand dans « Échos d'Orient »,
XI, 1908, 65-69; S. Vailhé, Saint Grégoire le Grand et le titre de Patriarche cuménique,
ibid., pp. 161-171. Voir également, E. Caspar, Geschichte des Pappstums unter byzantinische
Herrschaft, II, 1933, 847.
6 ÉTUDES BYZANTINES
(1) Cf. Grumel, op. cit., p. 86, n. 212 et Dölger, op. cit., 20, 21, n. 34. C'est en effet dans
une lettre du patriarche Jean II au pape Hormisdas, lettre conservée seulement en latin,
qu'apparaît pour la première fois l'appellation novae (ici novellae) Romae.
(2) Voir, par exemple, dans l'organe officiel du Phanar, ????d???a, 1947, 73, la signature
solennelle de Maxime III.
LE TITRE DE PATRIARCHE CUMENIQUE 9
B. L· usage officiel.
sienne d'une manière qui ne laisse aucun doute sur ses intentions
cachées. Dès 448 en effet et cette date ne marque pas nécessair
ement le point de départ de cette innovation, le patriarche Flavien
(446-449) non seulement souffre qu'on l'accole à son titre mais il
l'incorpore à sa signature (1). Il est piquant de constater que le nova
teur qui, le premier, mit en usage cette formule ambitieuse était,
de son temps, réputé pour sa droiture et sa modestie. Cette aimable
vertu perce sous les épithètes (2) dont font usage ses lettres au pape
et dans la déférence qu'il témoigne à celui-ci en des circonstances
délicates. Mais il y a peut-être plus de calcul que de sincérité. Du
moins, la correspondance de saint Léon laisse clairement voir que
dans l'affaire capitale d'Eutychès le prélat grec, requis de transmettre
à Rome le dossier du procès en cours, se fit nettement prier. Et la
manière dont il s'exécuta montre qu'il cédait de mauvaise grâce aux
injonctions d'une autorité gênante. Le pape ne reçut d'abord que la
sentence portée contre l'hérésiarque et circonstance aggravante
cette communication parut être faite à titre purement informatif.
Attitude encore accusée lors de la remise des Actes complets.
A la vérité, en une autre occasion, il sembla solliciter spontané
ment une décision pontificale dans une affaire de son ressort (3). Ceci
suffit à démontrer que la réserve du patriarche ne cachait nullement
une intention de rupture, non plus qu'une méconnaissance de la supré
matie du pape. Sa conduite n'incluait qu'une dérobade dans un cas
embarrassant. Eutychès en avait appelé à Rome qu'il avait négligé
d'informer. D'où sa crainte que la sentence arbitrale ne lui fût con
traire. Quand le Brigandage d'Éphèse l'aura à son tour condamné,
Flavien s'empressera de faire recours au Saint-Siège. Celui-ci repré
sentait bien à ses yeux l'autorité suprême. Néanmoins, en l'acceptant
et en l'utilisant, il semble avoir voulu prévenir de sa part toute immixt
ion directe dans les affaires dont la solution lui semblait s'imposer.
Faut-il, dès lors, reconnaître entre cette mentalité et l'addition de
la copule ??a? '??µ?? un lien quelconque? Ou bien verrons-nous
dans cette addition un pur accident, une fantaisie de protocole?
Cette dernière éventualité ne se peut pour ainsi dire pas retenir, en
raison du contrôle sévère auquel étaient soumises ces titulatures
solennelles et de la réserve qui d'elle-même s'imposait à la rédaction
(1) Mansi, Amplissima conciliorum collectio, VI, 1089 C, cf. Grumel, Regestes, p. 46,
n. 100, voir aussi Dölger, Rom., p. 20 en note.
(2) Voir les suscriptions de ses lettres au pape saint Léon (Grumel, Regestes, p. 46,
47, n. 103; p. 48, n. 106).
(3) Cf. Grumel, Regestes, p. 49, n. 107.
LE TITRE DE FATRIARCHE CUMÉNIQUE 11
patriarche, sans être direct, est cependant réel, dans l'étroite mesure
où la bulle est représentative de son autorité, qu'elle symbolise et
incarne.
3° Enfin la signature proprement dite ou signature manuelle
apposée par le patriarche lui-même au bas des documents. Elle seule
engage toute la personne du chef de l'Église, aussi bien sur le plan
administratif que moral. C'est d'elle, en conséquence, que nous devons
tenir très spécialement compte.
Un passage curieux d'une réponse faite par le métropolite de Nau-
pacte Jean Apokaukos à une lettre du patriarche de Nicée Manuel Ier
Sarantinos datée de juillet 1222 prouve à tout le moins qu'à la veille
de la catastrophe de 1204 et à la fin du xne siècle le libellé de cette
triple catégorie de signatures devait différer sensiblement, en ce sens
que l'expression finale (?????µe????? pat???????) ne figurait pas
partout. Voici, en effet, ce qu'écrivit, sans doute l'année suivante,
le prélat épirote :
THv d? t? ???µµa ?a? s? t?µ?a ?p?ses?µasµ???? ?p???af?, ?s?-
???e? µ??t?? ?a? a???st? t??? ?µ??* ??de?? ?a? ??? ?a? de??? t?? ??
???sta?t????p??e? ?p?s??p?s??t?? t? « ?a? ?????µe????? pat??????? »
ta?? ???e?a?? ?p?s?µas?a?? p??s??et? dsa t??? ????s?e?? ?µ?, ?f'??
?a? pat?????a? ??????sa ?a? ?p? t?? pat??a???? ??????s???, ?a?
?p? t?? ?p' a?t??? ?? e?f?µ?a??, ?? ???µµas?? ?????µe????? pat?????a?
a?a????tt??ta?.
« La lettre était d'autre part marquée au bas de ton honorable signat
ure, pour moi au moins à vrai dire insolite et inconnue. Personne en
effet, parmi les patriarches de Constantinople, n'a ajouté jusqu'à ce
jour à sa propre souscription la copule « ?????µe????? pat??????? »,
du moins que je sache, depuis l'époque ou j'ai connu des patriarches et
où j'ai été connu d'eux. Et cela bien que leurs subordonnés les accl
amassent tant dans les euphémies que dans les lettres du titre de patriar
ches cuméniques (1). »
Cette déclaration à première vue surprenante a trouvé des incré
dules qui, comme Wellnhofer (2), soupçonnent nos auteurs d'inexac
titudeet même d'erreur. Les historiens grecs, tels Polakès (3) et
Lagopatès (4), la déclarent historiquement fondée, mais l'exposé trop
(1) Texte grec dans la Vizantiskij Vremennik, II?, 1896, 271.
(2) Wellnhofer, Johannes Apokaukos, metropolit von Naupaktos in Aetolien (c.
1155-1433), p. 57, n. 3.
(3) Polak.es, ???/??; ?p??a????, µ?t??p???t?; ?a?p??t??, Jérusalem, 1923, p. 45,
46 en note.
(4) Sp. N. Lagopatès, Ge?µa??; ? ?' pat??????? ???sta?t????p??e?,-???a'a; (1222-
1240), 1913, 40-43.
16 ÉTUDES BYZANTINES
bref qu'ils consacrent à cette question passe sous silence des données
essentielles et contiennent des éléments contradictoires, faute de
faire la triple discrimination établie ci-dessus.
Apokaukos est cependant un témoin exceptionnellement bien
placé pour nous renseigner sur les habitudes de la chancellerie ecclé
siastique au temps des Anges. Il servit, en effet, sous plusieurs patriar
ches et fit carrière de fonctionnaire à leurs côtés. Et précisément la
charge qui lui échut, celle de notaire (1), consistait à transcrire dans
les registres de Sainte-Sophie les décisions synodales. En cette qual
ité, il devait également assister le chartophylax, son chef hiérarchi
que, à supposer qu'il ne le devînt pas lui-même, dans la préparation
et l'expédition des diplômes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du
patriarcat. La teneur de ceux-ci, leur style, les clauses de leurs pro
tocoles ne pouvaient manquer de lui être familiers, et c'est en con
naisseur dûment averti qu'il apprend à Manuel Ier, qui sans doute
l'ignorait, la curieuse réserve de ses prédécesseurs immédiats. Mais
ceux-ci n'avaient aucune raison particulière d'en user si elle ne leur
avait pas été transmise par tradition. Aussi, bien qu'il soit impossib
le, en raison de la disparition totale des originaux, d'en faire la preuve
absolue, est-il hautement probable que les chefs de l'Église byzantine
se refusèrent à ajouter avant la coupure de 1204, dans leur signature
autographe, à la qualité d'archevêque de Constantinople celle de
patriarche cuménique. L'examen attentif des textes et des monu
ments conservés va le montrer clairement.
Le métropolite de Naupacte, qui une fois encore ne pouvait s'y
tromper, fait une remarque capitale, susceptible d'éclairer un débat
de soi fort embrouillé : le patriarche ne se donnait pas mais recevait
(?? e?f?µ?a??, ?? ???µµas??) de ses fidèles le titre de patriarche cumén
ique.Nous avons vu dans la première partie de cet exposé que cette
haute qualité ambitieuse, déjà concédée dans les actes du concile
de Chalcédoine (451), lui est définitivement et universellement acquise
dès le début du vie siècle. Les vigoureuses réactions de saint Gré
goire le Grand et de ses successeurs auront d'autant moins de prise
sur cet usage que celui-ci jouait parallèlement en faveur du siège
de Rome, la tradition chrétienne décernant (2) sans discrimination
aux évêques des deux capitales la qualité de pontifes universels.
velle, mais une harmonieuse fusion des deux métropoles en une cité
idéale que les gens d'Église s'entêtaient à vouloir diviser.
Ses successeurs imitèrent sa réserve et boudèrent longtemps la
formule : νέας 'Ρώμης, mais les clercs savent vouloir longuement et
il est rare que leur persévérance ne s'impose pas. Le troisième canon
du deuxième concile, en lui votant des honneurs exceptionnels, lais
sait expressément le siège de Byzance au second rang; le vingt-hui
tième canon de Chalcédoine réduisit considérablement les distances
en créant un état d'esprit que les tendances séparatistes devaient
exploiter.
C'est au vie siècle que le dessein de substituer la Nouvelle Rome à
l'Ancienne prend corps. Certains littérateurs, comme Paul le Silen-
tiaire et Corippus, n'y font qu'une discrète allusion. Mais d'autres,
comme le fougueux Jean Philopon (f c. 570) dans son traité contre le
concile de Chalcédoine, mettent en formules (1) la théorie d'où sor
tira le schisme. Le pape doit son premier rang au fait que Rome se
trouve être le siège de l'État. Ce privilège lui reste tant que subsiste
sa liberté d'action. Des auteurs prétendent que la tradition byzant
ine de l'époque conciliaire a émis la théorie que le pouvoir ecclésias
tique avait été transféré sur le Bosphore par Constantin concomi-
tamment avec le pouvoir politique. Il y a là une erreur qui prête,
à la faveur d'un anachronisme, à cette première période les alléga
tions de la polémique récente de l'époque du schisme. En revanche,
il est indubitable que les Byzantins ont prétendu, à partir surtout
du vne siècle, que la suprématie dans l'Église était passée de Rome
à Constantinople le jour où les Barbares eurent occupé et ruiné le
premier siège de la Chrétienté. Telle est la thèse que théologiens et
juristes exploiteront tout le long du vne siècle. C'est de cette éclipse
que se prévaudra Léon l'Isaurien pour usurper l'Illyricum (733),
comme nous en avertit expressément (2) le lemme mis à la suite
des métropoles ainsi enlevées à la juridiction des papes. La seconde
thèse, celle du transfert du pouvoir spirituel, ne sera mise au point
que lorsque le Saint-Siège aura commencé à jouer le grand rôle poli
tique que l'on sait durant tout le moyen âge. Dans l'intervalle la
formule : νέας 'Ρώμης, définitivement adoptée après l'intermède de
Sergius, voudra dire qu'à la Rome ancienne, caduque et ruinée, la
(1) Cf. M. Jugie, La primauté romaine d'après les premiers théologiens monophysites
dans « Échos d'Orient », XXXIII, 1934, 187-189. État de la question et dépouillement de
sources contemporaines dans Dölger, Rom, p. 28, 29, n. 48.
(2) Cf. G. Parthey, Hieroclis synecdemus et Notitiae episcopatuum, Berlin, 1866, p. 74-75.
14 ÉTUDES BYZANTINES
nouvelle, forte et prospère comme tout ce qui est jeune, a été sub
stituée par la force des choses, par un principe de nature selon lequel
le corps de la Chrétienté ne saurait rester sans tête spirituelle.
Mais il y avait, il y eut toujours dans cette exégèse, beaucoup trop
de subtilité et de chimère pour que les papes crurent pouvoir jamais
s'en alarmer. Dans les innombrables propos où ils stigmatisèrent
l'orgueil des Grecs, aucun n'en fit état.
(1) Par exemple, sur le sceau d'un patriarche Antoine, au sujet duquel voir ci-dessous
p. 20; en plusieurs lettres patriarcales pour lesquelles voir Grumel, Regestes, nn. 10, 60,
62, 105, 125, 128, 141. Cf. aussi Dölger, Rom, p. 20, n. 34.
(2) Cf. Grumel, Regestes, I, p. 117, n. 292 (Sergius en 638). Ce texte est corroboré par
un autre de Menas de mai 536 (Grumel, ibid., p. 96, n. 236).
(3) Dans la signature du patriarche Tryphon : Grumel, Regestes, II, p. 22, n. 786 (décem
bre 928).
(4) Exemple particulièrement tardif et suggestif sous la plume de Jean X Camatéros,
dans une lettre de février 1199 au pape Innocent III. Bien que le document oppose une fin
de non-recevoir aux propositions unionistes du pape, on remarquera l'absence du terme
œcuménique, dans la suscription elle-même. Une lettre postérieure de l'année 1200 introduit
bien le qualificatif dans la suscription du document, mais tout le lemme qui lui sert d'ép
igraphe est certainement adventice. Cf. Grumel, Regestes, III, p. 193, n. 1196.
18 ÉTUDES BYZANTINES
(1) L'indication du titre est assez souvent inscrit en clair au revers, mais le nom du signa
taire est plus fréquemment dissimulé, soit au droit, soit au revers, dans un monogramme
qu'il n'est pas toujours facile de résoudre. Voir dans la Revue des Études grecques, XIII,
1900, p. 476, n. 163, le type d'un sceau que je crois devoir être restitué au patriarche homo
nyme de Constantinople, contemporain de Justinien. Sur les diverses classes de sceaux
patriarcaux, voir K. Regung, Byzantinische Bleisiegel III (= Byz. Zeitschr. XXIV,
1924, 104-106) et V. Laurent dans « Byzantion », V, 1930, 630, 631. Voir aussi l'étude toute
récente de V. Grumel, Le titre de patriarche œcuménique sur les sceaux byzantins dans la
Revue des études grecques, LVIII, 1945, 212-218. La question est à reprendre tout entière
et le sera sur base d'un abondant dossier inédit.
(2) Le premier sceau appartient à la collection Shaw, aujourd'hui conservée à Dumb
arton Oaks (n. 1092 du catalogue que j'en ai dressé); le second fait partie de la collection
du Cabinet des Médailles de Vienne (inédit sous le n. 74).
(3) II en existe plusieurs exemplaires. Édition avec photographie par N. P. Likhacev,
Istoriceskoe znacenie italo- greceskoj ikonopisi izobrazenija Bogornateri, Saint-Pétersbourg,
1911, p. 99 (voir aussi Byzantion, XI, 1936, 479). J'en ai donné moi-même une reproduc
tion qui aurait pu être meilleure dans l'article signalé ci-dessous au n. 42 (p. 3 du tiré à
part).
(4) Photographie du premier exemplaire par N. Likhacev dans l'Annuaire de l'Insti
tut de Philologie orientale, III, 1935, 310; du second par T. Whittemore dans Byzantina-
Metabyzantina, I, 1944, p. 112. Voir à ce sujet le Bulletin sigillographique que nous publie
ronsprochainement.
LE TITRE DE PATRIARCHE ŒCUMÉNIQUE 21
(1) Enumeration dans Regling, op. et loc. cit., p. 104. Pour Alexis Studite, voir deux
types différents dans G. Schlumberger, Sigillographie de l'empire byzantin, Paris, 1884,
p. 126 (en fac-similé) et N. P. Likhacev, op. cit., 99 (photographie).
(2) Collection Shaw où nous l'avons décrit au n. 1090 de notre catalogue. Publié et com
menté dans mon article : Le titre de patriarche œcuménique et Michel Cérulaire. A propos de
deux de ses sceaux inédits dans les Miscellanea Giovanni Mercati, III, Roma, 1946, 373-
386 (= Studi e Testi 123).
(3) Photographie, ibid., p. 375. Pour l'attribution à Michel Ier de préférence à Michel II
l'Oxite (1143-1146), voir spécialement Grumel, art. cit., 214-217.
(4) Journal international d'archéologie numismatique, IX, p. 63, n. 17.
(5) Ce sceau, publié tout récemment comme inédit par M. K. Karger, dans Vizan-
tiskij Sbornik, 1945, 261-264 (belle reproduction), était connu depuis longtemps d'après une
photographie et la description qu'avait données J. Ebersolt, de l'exemplaire conservé au
Musée d'Istanbul. Cf. J. Ebersolt, Sceaux byzantins des Musées de CP, dans la Revue
Numismatique, XVIII, 1914, p. 389, 390, n. 461 (Add. 1) (pi. VIII, 10).
(6) Description notariale du sceau appendu à l'original de 1087, dans Mikolosich et
Müller, Acta..., VI, p. 32. Comparer le sceau de Nicolas Ier (en photographie dans Likha
cev,Izobrazenie..., p. 97 et 121); fac-similé dans Schlumberger, op. cit., p. 124 et 731).
22 ÉTUDES BYZANTINES
(1) Publié dans Miklosich et Müller, Ada..., VI, 1890, 30-32; la photographie s'en
trouve dans le grand dossier constitué par notre Institut en vue de l'édition critique des
Actes et diplômes du Patriarcat byzantin.
(2) Cf. Grumel, Regestes, III, p. 38, n. 933 (Eustrate); p. 58, n. 972 (Nicolas III dans
une inscription non officielle) ; p. 59, n. 975 (même remarque) ; p. 67, n. 982 (même remarque) ;
p. 69, n. 984 (même remarque); p. 76, n. 992 (même remarque); p. 81, n. 1000 (même remarq
ue),etc.; p. 109, n. 1041 (titre abrégé dans le protocole); p. 123, n. 1068 (même remarque);
p. 132, n. 1086.
LE TITRE DE PATRIARCHE ŒCUMÉNIQUE 23
(1) Édition par Sakkelion dans Ευαγγελικός Κήρυξ, VII, 1863, 318-321. Cf. Grumel,
Regestes, III, p. 84, n. 1005. Comme le remarque justement le P. Grumel, le titre de
patriarche œcuménique reproduit dans la signature est certainement adventice, l'original
étant abîmé en cet endroit et l'éditeur déclarant y avoir suppléé à l'aide de copies.
(2) Conservé en plusieurs copies. Relevé dans Grumel, Regestes, III, p. 127, n. 1075.
(3) Dans le codex Vatican, gr. 1176, seul à pouvoir être et à avoir été considéré comme
tel. Les signatures episcopates que j'ai pu examiner et dont je possède la photographie me
paraissent tracées par la même main; elles ont dû être simulées par le notaire chargé de
composer le recueil qui remplit tout le volume.
(4) Grumel, Regestes, III, p. 109, n. 1041.
(5) Ibid., p. 24, n. 900; p. 44, n. 944; p. 49, n. 954; p. 111, n. 1045; p. 113, n. 1049; p. 119,
n. 1059; p. 127, n. 1075; p. 145, n. 1112; p. 161, n. 1132; p. 181, n. 1177.
24 ÉTUDES BYZANTINES
(1) Sa signature dans A. Heisenberg, Neue Quellen zur Geschichte des lateinischen
Kaisertums und der Kirchenunion, III, 13, 16.
(2) Édité dans Viz. Vremenn. Χ, 1901, 186-192 (signature) d'après le cod. athon. Dionys.
274, ff. 95 r-100 ν.
(3) Cf. Viz. Vremenn. Ill, 1896, 269 (signature à une lettre de février 1222).
(4) Voir à ce propos mon article, Lettre inédite de Jean XI Beccos, patriarche de Cons
tantinople (1275-1282) au pape Grégoire X (1271-1276) dans la revue « L'Unité de l'Église »,
XII, 1934, 266-270 (grande et belle signature autographe en reproduction photographique,
p. 269). Le titre de patriarche œcuménique manque dans les protocoles des actes suivants
de l'administration intérieure : août 1278 (cf. J. Oudot, Patriarchatus Constantinopolitani
acta selecta, I, Rome 1941, 90), sept, et nov. 1278 (cf. M. Gédéon, Άρνεΐον ε*κ>.γ·,σ[αστικ>;ς
ίστορί«, Constantinople, 1911, p. 45, 48), les seuls conservés dans leur état original.
(5) Si du moins la signature apposée au bas du chartulaire du couvent de la Théotocos
dit de Macrinitissa (déc. 1282) peut être tenue pour originale, voire même authentique.
Fac-similé dans Pasini, Codices manuscript! Bibliothecae taurinensis, t. I, p. 361.
26 ÉTUDES BYZANTINES
(1) Texte inédit. Cf. vatic, gr. 1409, 368r-369\ Consulter à ce sujet mon article : « Le
pape Alexandre IV (1254-1251) et l'Empire de Nicée ». Cf. EO, XXXIV, 1935, p. 26-55.