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techniques et méthodes

des laboratoires des ponts et chaussées

Guide technique

Recommandations
pour l'inspection détaillée
des ouvrages en bois
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Recommandations
pour l’inspection détaillée
des ouvrages en bois

Guide technique

Avril 2008

Laboratoire Central des Ponts et Chaussées


58, bd Lefebvre, F 75732 Paris Cedex 15
Ce document a été élaboré par un groupe de travail constitué de :

¾ Christophe AUBAGNAC (LRPC d’Autun),


¾ Vincent BARBIER (LRPC de Nancy, DRE Franche-Comté), animateur et rédacteur,
¾ Pierre CORFDIR (CETE de l’Est),
¾ Gilles DOIGNON (LRPC de Clermont-Ferrand),
¾ Jean-Yves JOINEAU (LRPC de Nancy),
¾ Robert LE ROY (ENPC – LAMI),
¾ Jean-Claude WENDLING (LRPC d’Autun).

Le groupe de travail remercie les membres du groupe de relecture pour les commentaires et
observations :
¾ Jacques BERTHELLEMY (SETRA – CTOA),
¾ Dominique CALVI (Président de l’association des ingénieurs structures bois),
¾ Jean-Louis CHAZELAS (LCPC de Nantes),
¾ Patrick DANTEC (LRPC de Clermont-Ferrand),
¾ Bruno GODART (LCPC – DTOA),
¾ Thierry KRETZ ( SETRA – CTOA),
¾ Serge LENEVE (FCBA),
¾ Jean RENARD (LROP),
¾ Pascal TRIBOULOT (ENSTIB).

Pour commander cet ouvrage :

Laboratoire Central des Ponts et Chaussées


DISTC-Diffusion des éditions
58, boulevard Lefebvre
F-75732 PARIS CEDEX 15
Téléphone : 01 40 43 50 20
Télécopie : 01 40 43 54 95
Internet : http://www.lcpc.fr

3UL[¼+7

En couverture : Rupture d’un assemblage.

Ce document est propriété du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées et ne peut être reproduit,
même partiellement, sans l’autorisation de son directeur général (ou de ses représentants autorisés).
© 2008 - LCPC
ISSN 1151-1516
ISBN 978-2-7208-2515-8
SOMMAIRE

1. Introduction .............................................................................................5
1.1. Objet du guide .................................................................................................5
1.2. Le bois dans le génie civil ...............................................................................5

2. Principales propriétés du bois à connaître .............................7


2.1. Bois massif et bois lamellé collé .....................................................................7
2.2. Résineux et feuillus .........................................................................................7
2.3. Notions d’anatomie du bois .............................................................................7
2.4. Performances mécaniques .............................................................................9
2.5. Classement mécanique.................................................................................10
2.6. Les assemblages ..........................................................................................10
2.7. Humidité du bois et ses conséquences.........................................................11
2.8. Agresseurs ....................................................................................................13
2.9. Classes d’emploi ...........................................................................................13
2.10. Durabilité .......................................................................................................14
2.11. Finitions .........................................................................................................16
2.12. La typologie des ouvrages en bois................................................................17
2.13. Résumé .........................................................................................................17

3. Les pathologies...........................................................................................19
3.1. Déformations du bois ....................................................................................19
3.2. Les pathologies d’origine mécanique ............................................................21
3.3. Les pathologies d’origine biologique .............................................................29
3.4. Les pathologies sur métal .............................................................................31
3.5. Les pathologies d’ordre esthétique ...............................................................32
3.6. Résumé .........................................................................................................33

3 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


4. Les outils de l’inspecteur ........................................................... 35
4.1. Les outils de base ..................................................................................... 35
4.2. Les méthodes d’auscultations complémentaires ...................................... 38
4.3. Résumé ..................................................................................................... 40
Assainir

Zones pourries Étanchéifier

Remplacer les pièces

OUI
Étanchéifier
Bardage, toiture
OUI
dalle étanche Remplacer les pièces
Présence de
Humidité > 25 %
champignons
Étanchéifier
Dégradation visuelle NON
du bois de structure Suivi régulier
OUI
Supression de

5. Contenu, analyse et propositions


l'humidification
OUI Traitement préventif
éventuel
Humidité > 25 %
NON
Suivi régulier
NON

Bois de structure
protégé ? Remplacer les pièces
Zones pourries

d’une inspection détaillée .......................................................... 41


Bardage
ou présence Protéger le bois
de champignons Toiture
Risques OUI
élevés Classer
Démolir l'ouvrage les déchets

Dégradation visuelle
du bois de structure
Bardage
NON Protéger le bois
Toiture
OUI
Traitement préventif éventuel

Humidité > 25 %
NON Essence
Suivi régulier
très durable

5.1. Le contenu d’une inspection d’un ouvrage en bois ................................... 41


NON Proposer une
Essence protection du bois
non durable

5.2. Éléments pour l’analyse des désordres .................................................... 42


5.3. Propositions d’actions ............................................................................... 42
5.4. Résumé ..................................................................................................... 45

Annexe .............................................................................................................. 47
Recensement et classement des défauts ...................................................... 47
„

Lexique .......................................................................................................... 63
„

Références normatives .................................................................................. 67


„

Autres documents utiles ........................................................................................ 71

SOMMAIRE 4
1. Introduction

1.1. OBJET DU GUIDE

L’objectif de ce guide est de donner aux


inspecteurs ouvrages d’art les notions
ȱŽœœŽ—’Ž••Žœȱ •Žž›ȱ ™Ž›–ŽĴŠ—ȱ Žȱ ’Š—˜œȬ
tiquer correctement les pathologies des
ȱœ›žŒž›Žœȱ Ž—ȱ ‹˜’œǯȱ Žœȱ ’—œ™ŽŒŽž›œȱ œȂŠ™Ȭ
puieront naturellement sur l’instruction
technique pour la surveillance et l’entretien
des ouvrages d’Art (ITSEOA) de 1979, et Pont routier Passerelle
notamment sur le fascicule 02 pour les
règles générales de l’inspection détaillée,
en considérant les ouvrages d’Art en bois
comme des ouvrages non courants.
Ce guide présente d’abord un rappel des
propriétés du matériau, puis aborde les
défauts susceptibles d’être rencontrés par
l’inspecteur ainsi que les outils nécessaires
pour réaliser une inspection détaillée. Le
contenu d’une inspection est précisé dans
une dernière partie avec quelques recomȬ
Platelage Écran acoustique
mandations : que faire avant d’aller sur site,
que regarder sur place, quelles investigaȬ
tions mener, quelles conclusions en tirer ?

1.2. LE BOIS DANS LE GÉNIE CIVIL

Le bois est présent dans certains ouvrages


de génie civil, dans des proportions plus
ou moins importantes. Les utilisations les
plus fréquentes sont les ouvrages ou parties
d’ouvrages suivants :
1. Ponts routiers et passerelles (structures Portique Mur de soutènement
bois) ;
2. Platelages ;
3. Écrans acoustiques ;
4. Équipements de la route (glissières de
sécurité, portique) ;
5. Murs de soutènement ;
6. Habillages (bardage).
Un recensement non exhaustif mené en
2006 a permis de dénombrer une dizaine de

5 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


ponts routiers à structure porteuse en bois
en France, la plupart construits après 2000,
Žȱ ˜—ȱ •Žœȱ •˜—žŽž›œȱ ™˜žŸŠ’Ž—ȱ ŠĴŽ’—›Žȱ
•ŽœȱŗŖŖȱ–¸›Žœǯȱ’Ȭ“˜’—ȱž—Žȱ•’œŽȱŽȱšžŽ•šžŽœȱ
ponts routiers français en bois :
h ™˜—ȱœž›ȱ•Šȱ˜›ŽȱǻŗşşřȱȦȱž¢ȬŽȬ▎Ǽǰ
h ™˜—ȱ žȱ ˜—Š›ȱ ǻŗşşŜȱ Ȭȱ Ž–™•ŠŒŽ–Ž—ȱ
prévu en 2008/Isère),
h ™˜—ȱžȱ›ž¢ŠœœŽȱǻŗşşŜȱȬȱ›Ž–™•ŠŒŽ–Ž—ȱ
prévu en 2008/Isère),
h pont de Merle (1999/Corrèze),
h ™˜—ȱŽœȱŠ¢ŽĴŽœȱǻȱŘŖŖŖȦ œ¸›ŽǼǰ
h pont de Vocance (2000/Ardèche),
h pont de l’aire de Chavanon (2001/
Corrèze),
h ™˜—ȱŽȱ›ŽœȱǻŘŖŖŗȦ›â–ŽǼǰ
h pont d’Avoudrey (2005/Doubs).

1. INTRODUCTION 6
2. Principales propriétés
du bois à connaître

2.2. RÉSINEUX ET FEUILLUS


2.1. BOIS MASSIF
ET BOIS LAMELLÉ COLLÉ Dans les forêts, on rencontre deux grandes
familles d’arbres : les résineux et les
On distingue : feuillus.
h le bois massif, débité généralement en
section standardisée, • Résineux
h les produits reconstitués, au rang Les résineux sont très utilisés en construcȬ
desquels on peut citer notamment le bois tion en raison de leur faible coût, de leur
lamellé collé, les panneaux de particules, les grande disponibilité et de leurs bonnes
contreplaqués. propriétés mécaniques. Les essences couȬ
Mise à part le bois lamellé collé, les produits ramment utilisées en génie civil sont le pin
reconstitués, non utilisés dans la construcȬ sylvestre, le pin maritime, le sapin, l’épicéa,
tion des ouvrages d’art sont fabriqués le douglas, le mélèze.
avec du bois trituré ou déroulé, puis collé. Les résineux sont assez légers avec une
Ces produits sont plus homogènes, car les densité comprise généralement entre 0,35 et
nœuds, en particulier, peuvent être retirés 0,55 (à 12 % d’humidité).
avant collage.
Le bois lamellé collé est réalisé à partir de • Feuillus
planches (appelées lamelles). Ces lamelles Le chêne et le châtaignier, ainsi que la
mesurant jusqu’à 5 mètres de longueur plupart des essences exotiques (azobé, ipé,
sont séchées (15 % d’humidité maximum tatajuba, etc.) peuvent être utilisées en génie
™˜ž›ȱ ™Ž›–ŽĴ›Žȱ •Žȱ Œ˜••ŠŽǼȱ Žȱ ™ž›·Žœȱ Žȱ civil notamment en raison de leurs très
leurs singularités les plus néfastes (certains bonnes caractéristiques mécaniques, mais
—Ɥœȱ —˜—ȱ Š‘·›Ž—œǰȱ ̊Œ‘Žœǰȱ ŽŒǯǼǯȱ ••Žœȱ un coût plus élevé et une disponibilité plus
sont ensuite rabotées, puis raboutées et faible limitent leur emploi. En général, seuls
collées pour réaliser des lamelles continues. les platelages sont réalisés avec des essences
Le collage est réalisé sous pression (2 MPa feuillues.
minimum) sur des faces inclinées taillées Les feuillus présentent une densité comprise
en forme de peignes appelées entures. Les généralement entre 0,4 et 0,8.
lamelles sont superposées les unes sur les
autres de manière à obtenir la section désiȬ
rée. L’encollage est réalisé au maximum 2.3. NOTIONS D’ANATOMIE DU BOIS
24 heures après le rabotage avec une colle
thermodurcissable (résistante mécaniqueȬ Le bois est un matériau mécaniquement
ment) et possédant une bonne tenue à l’eau. adapté pour être la colonne vertébrale d’un
La colle résorcine (résorcinol phénol formol) arbre. Ses caractéristiques mécaniques en
est la plus couramment utilisée pour un font également un matériau adapté pour
usage en extérieur. une utilisation en génie civil.

7 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Le bois est un composé organique, fortement L’agencement des cellules (leurs formes,
concentré en carbone (50 %) et en oxygène dimensions et organisation) est appelé le
(43 %). plan ligneux, qui est une véritable signaȬ
La croissance de l’arbre est un processus ture de l’essence.
de transformation du dioxyde de carbone Sur une coupe transversale d’une grume
en chaîne carbonée. L’arbre puise dans ǻ›˜—Œȱ Žȱ •ȂŠ›‹›Žȱ Š‹ŠĴžǰȱ ’ǯȱ ŘǼȱ ˜—ȱ ›˜žŸŽȱ
le sol de l’eau chargée en sels minéraux, ’ě·›Ž—ŽœȱŒ˜žŒ‘ŽœȱDZ
encore appelée sève brute, et l’achemine 1. À l’extérieur, l’écorce externe (liège) sert
jusqu’aux feuilles. À ce niveau se Žȱ™›˜ŽŒ’˜—ȱŸ’œȬ¥ȬŸ’œȱŽœȱŠ›Žœœ’˜—œȱŽ¡·Ȭ
produit une photosynthèse, permise rieures.
par le rayonnement solaire, qui associe 2. Le liber (appelé aussi écorce interne) est
notamment l’eau avec le dioxyde de une zone spongieuse dans laquelle circule
carbone environnant pour fabriquer la sève la sève élaborée.
·•Š‹˜›·ŽǰȱŒȂŽœȬ¥Ȭ’›ŽȱŽœȱœžŒ›Žœȱǻ•žŒ˜œŽœǼȱ 3. Žȱ ŒŠ–‹’ž–ȱ Žœȱ •Žȱ –˜Žž›ȱ Žȱ •Šȱ Œ›˜’œȬ
qui sont consommés par la respiration de sance de l’arbre : il est composé de cellules
l’arbre et par la fabrication des cellules de ™›’–Š’›Žœȱ šž’ȱ œŽȱ ’Ÿ’œŽ—ȱ ¥ȱ •Ȃ’—ę—’ȱ ™˜ž›ȱ
bois (cellulose notamment). créer soit du bois* soit du liber.
Les cellules de bois peuvent être comparées 4. L’aubier est la partie fonctionnelle du
à un matériau composite : elles se compoȬ bois dans l’arbre : elle assure la conduction
œŽ—ȱ Ž—ȱ ŽěŽȱ Ȃž—Žȱ œ›žŒž›Žȱ ꋛŽžœŽȱ ǻ•Šȱ de la sève brute.
cellulose) et d’un matériau de remplissage 5. Le bois parfait est du bois « mort » :
constituant la matrice (hémicellulose et ce sont d’anciennes cellules d’aubier qui se
lignine). œ˜—ȱ·Š—Œ‘·’ę·ŽœȱŠžȱŒ˜ž›œȱžȱŽ–™œǯ
Les cellules de bois sont fortement orientées, Seul l’aubier et le bois parfait sont utilisés
la grande majorité l’étant dans le sens longiȬ en génie civil. Il est possible que l’aubier
tudinal, le sens du tronc. Quelques cellules ait été purgé avant utilisation du bois car
sont orientées dans le sens radial et sont ŒŽĴŽȱ™Š›’ŽȱŽœȱ—Šž›Ž••Ž–Ž—ȱ™Žžȱž›Š‹•Žǰȱ
—˜––·Žœȱ›Š¢˜—œȱ•’—Žž¡ǯȱŽĴŽȱŠ—’œ˜›˜™’Žȱ quelle que soit l’essence.
žȱ‹˜’œȱŒ˜—ž’ȱ¥ȱ’œ’—žŽ›ȱ•Žœȱ’ě·›Ž—Žœȱ
directions principales du tronc (Fig. 1). * Le bois = aubier + bois parfait.

Figure 1 - Coupe d’une bille de bois et représentation Figure 2 - Coupe transversale d’un chêne.
des trois directions principales.

2. PRINCIPALES PROPRIÉTÉS DU BOIS À CONNAÎTRE 8


Le bois parfait (qui n’est pas forcément Tableau I - Exemples de résistances moyennes à rupture
sans nœud !) peut être distingué de l’aubier de quelques essences (selon NF EN 338)
™Š›ȱ ž—Žȱ Œ˜ž•Žž›ȱ ’ě·›Ž—Žȱ ǻ˜—ȱ ™Š›•Žȱ Š•˜›œȱ
ȱȂŽœœŽ—ŒŽȱ¥ȱŠž‹’Ž›ȱ’ě·›Ž—Œ’·Ǽǰȱ˜—ȱ•Ȃ˜›’’—Žȱ ESSENCES
est un « traitement naturel » sous l’action Sapin, Pins, douglas, Chêne Iroko
de tanins notamment. Ce bois parfait est épicéa mélèze
dans ce cas appelé duramen, et possède de
meilleures propriétés de durabilité que du Masse volumique
moyenne à 12 % 400 kg/m3 450 kg/m3 650 kg/m3 650 kg/m3
bois parfait non duraminisé.
d’humidité
On trouve par exemple du duramen dans le
chêne, le châtaignier, le douglas, le mélèze, Classement
mécanique aisément C18 - C24 D18-C24 D30-D40 D40
les pins maritime et sylvestre, contrairement
disponible en France
au sapin et à l’épicéa qui n’ont pas d’aubier
’ě·›Ž—Œ’·ǯ Compression axiale 35 à 45 MPa 40 à 50 MPa 50 à 80 MPa 40 à 60 MPa

2.4. PERFORMANCES MÉCANIQUES Traction axiale 90 à 100 MPa 100 à 120 MPa 120 à 150 MPa 100 à 120MPa

Les cellules de bois étant fortement orienȬ Flexion 50 à 70 MPa 80 à 90 MPa 100 à 150 MPa 80 à 130 MPa
tées, le bois est un matériau anisotrope. En
ŽěŽǰȱ •Žœȱ ™›˜™›’··œȱ –·ŒŠ—’šžŽœȱ œ˜—ȱ ’ě·Ȭ Compression
transversale 6 à 8 MPa 7 à 8 MPa 18 à 20 MPa 12 à 15 MPa
rentes selon les trois directions principales
(cf. Fig.1).
Traction transversale 1 à 1,5 MPa 1,5 à 2 MPa 3 à 4 MPa 3 à 4 MPa
Dans le sens longitudinal, les résistances
moyennes à rupture sont excellentes (cf.
Tableau I) : pour de l’épicéa, les valeurs
moyennes de rupture se situent à environ
40 MPa en compression et 90 MPa en Tableau II - Valeurs caractéristiques des résistances
et modules en MPa (NF EN 338)
traction. Bien que les valeurs moyennes de
rupture en traction soient plus importantes,
le bois doit être utilisé préférentiellement en C18 C24 C30 D40
compression ; la rupture en compression est
Ž—ȱŽěŽȱžŒ’•ŽǰȱŒ˜—›Š’›Ž–Ž—ȱ¥ȱ•Šȱ›ž™ž›Žȱ Flexion 18 24 30 40
en traction qui est fragile.
Traction axiale 11 14 18 24
Le bois est caractérisé par sa résistance mécaȬ
nique et sa famille (résineux ou feuillus).
Traction transversale 0,5 0,5 0,6 0,6
Žœȱ˜——·Žœȱœ˜—ȱŒ˜’ę·Žœȱ™Š›ȱž—Žȱ•ŽĴ›Žȱǻȱ
pour résineux et D pour feuillus, GL pour Compression
2,2 2,5 2,7 8,8
le lamellé collé, glue lam en anglais) et un transversale
nombre, représentant la valeur caractéristiȬ Cisaillement 2 2,5 3 3,8
šžŽȱŽ—ȱ̎¡’˜—ǯ
Module longitudinal
Les valeurs dites caractéristiques prises en moyen
9 000 11 000 12 000 11 000
compte dans les calculs correspondent au
Module longitudinal
›ŠŒ’•Žȱ¥ȱśȱ ƖǰȱŒȂŽœȬ¥Ȭ’›Žȱ•ŽœȱŸŠ•Žž›œȱȱ Ž••Žœȱ caractéristique
6 000 7 400 8 000 9 400
que 95 % des échantillons d’une populaȬ
Module de
’˜—ȱŠ’Ž—ȱž—Žȱ›·œ’œŠ—ŒŽȱœž™·›’Žž›Žȱ¥ȱŒŽĴŽȱ 560 690 750 700
cisaillement
valeur. En pratique, pour un épicéa « clasȬ
sique », le classement C24 correspond à une
contrainte caractéristique de 24 MPa en
̎¡’˜—ǰȱŘŗȱ ŠȱŽ—ȱŒ˜–™›Žœœ’˜—ȱŽȱŗŚȱ Šȱ
en traction. Quelques valeurs caractéristiȬ
ques sont consignées dans le Tableau II.

9 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Pour plus de précisions, on se reportera à essai sur un échantillon ne représentera pas
•Šȱ —˜›–Žȱ ȱȱȱ řřŞȱ DZȱ ˜’œȱ Žȱ œ›žŒž›Žœȱ Ȭȱ les propriétés mécaniques d’un lot, ainsi
Classes de résistances et à la norme NF EN le classement du bois est généralement
ŗŗşŚȱDZȱ›žŒž›ŽœȱŽ—ȱ‹˜’œȱȬȱ˜’œȱ•Š–Ž••·ȱŒ˜••·ȱȬȱ simplement visuel. Le classement visuel est
Classes de résistance et détermination des ·ę—’ȱ›¦ŒŽȱ¥ȱ•Šȱ—˜›–ŽȱȱȱśŗŞǯ
valeurs caractéristiques. Un classement mécanique plus précis est
Les contraintes admissibles dépendent forȬ également possible. Il consiste à mesurer
Ž–Ž—ȱŽȱ•Šȱ’›ŽŒ’˜—ȱŽœȱŽě˜›œȱŠ™™•’šž·œȱ le module de déformation du bois et d’en
™Š›ȱ›Š™™˜›ȱŠž¡ȱꋛŽœȱžȱ‹˜’œǯȱžœœ’ȱ™˜ž›ȱ déduire les autres propriétés mécaniques.
•ŽœȱŒ˜—›Š’—Žœȱ™Ž›™Ž—’Œž•Š’›ŽœȱŠž¡ȱꋛŽœǰȱ Ce classement dit « par machine » régi par
les résistances de rupture sont limitées à la norme NF EN 519 est surtout utilisé dans
des valeurs respectives de 1 à 2 MPa en les scieries à forte production, en particulier
traction, et de 6 à 8 MPa en compression, ce en Scandinavie.
qui explique pourquoi il est préférable de
ne solliciter transversalement le bois qu’en
compression. 2.6. LES ASSEMBLAGES
Le bois présente des singularités, notamȬ Les assemblages de pièces de bois sont pour
ment les nœuds qui résultent de la présence les ponts généralement des assemblages
de branches dans l’arbre. Ces nœuds dimiȬ –’¡Žœȱ‹˜’œȱ–·Š•ǰȱŒ˜••·œȱ˜žȱ–·ŒŠ—˜ȱȬŒ˜••·œǯȱ
nuent la résistance en traction. Le classement L’utilisation d’assemblages traditionnels
des bois tient compte de ces singularités : bois sur bois est rare.
les valeurs caractéristiques sont ainsi très
éloignées des valeurs moyennes à rupture, • Assemblages traditionnels
notamment en traction.
Les assemblages traditionnels sont ceux qui
ne font intervenir que du bois. Parmi les
2.5. CLASSEMENT MÉCANIQUE nombreux exemples, on peut citer les tenons
– mortaises plus chevilles et les embrèveȬ
—Žȱ œ™·Œ’ęŒ’·ȱ žȱ –Š·›’Šžȱ ‹˜’œȱ Žœȱ œ˜—ȱ ments. Ces assemblages aux performances
caractère naturel ce qui implique une hétéȬ ›Ž•Š’ŸŽ–Ž—ȱ •’–’·Žœȱ ›Š—œ–ŽĴŽ—ȱ ŽœœŽ—Ȭ
rogénéité importante et une dispersion ’Ž••Ž–Ž—ȱŽœȱŽě˜›œȱŽȱŒ˜–™›Žœœ’˜—ȱǻ’ǯȱřȱ
assez large des propriétés mécaniques. Un et Fig. 4).

Figure 3 - Assemblage par tenons et mortaises. Figure 4 - Assemblages par embrèvement.

2. PRINCIPALES PROPRIÉTÉS DU BOIS À CONNAÎTRE 10


• Les assemblages mixtes bois métal
Parmi ce type d’assemblage, on recense
les assemblages cloués, les assemblages
boulonnés, les assemblages brochés ainsi
que les assemblages utilisant des anneaux
crantés.
Les pointes (clous) peuvent être lisses,
torsadées, annelées, cannelées ou striées. Ce
sont des organes de faibles diamètres et mis
en grand nombre pour assurer une bonne
capacité de l’assemblage. Les broches sont
des tiges lisses introduites avec force dans
un percement de diamètre légèrement inféȬ
rieur (Fig. 5 et Fig. 6).
Il est à noter que certains de ces assemblages
présentent un jeu initial de fonctionnement :
ŠŸŠ—ȱŽȱ›Š—œ–ŽĴ›Žȱž—ȱŽě˜›ǰȱ•ȂŠœœŽ–‹•ŠŽȱ
doit reprendre le jeu qui existe entre le bouȬ Figure 5 - Assemblage par gousset et broche métallique.
lon et le bois.
’ě·›Ž—œȱ –˜Žœȱ Žȱ ›ž™ž›Žȱ Žœȱ ŠœœŽ–Ȭ
blages existent : soit l’élément métallique
œŽȱ™•Šœ’ęŽȱǻŽ¡Ž–™•ŽœȱŗȱŽȱŘȱŽȱ•Šȱꐞ›ŽȱŘŖǰȱ
page 23), soit l’élément métallique reste
rigide et la ruine se traduit par un enfonȬ
ŒŽ–Ž—ȱŠ—œȱ•Žȱ‹˜’œȱǻŽ¡Ž–™•ŽȱřȱŽȱ•Šȱꐞ›Žȱ
20).

• Les assemblages collés et mécano-collés


Les assemblages collés sont utilisés notamȬ
ment pour la réalisation de poutres en
lamellé collé. Le collage peut également être
un complément à un assemblage mécaniȬ
que par organes métalliques pour renforcer
l’assemblage.

2.7. HUMIDITÉ DU BOIS


ET SES CONSÉQUENCES

Le bois contient de l’eau sous trois formes :


h L’eau de constitution faisant partie intéȬ Figure 6 - Assemblage boulonné.
grante des chaînes de cellulose.
h L’eau libre, qui circule librement dans les
trachéides ou les vaisseaux.
h L’eau liée, qui est intercalée entre les chaîȬ Ensuite l’eau liée est évacuée, ce qui permet
nes de cellulose. le rapprochement des chaînes de celluloses
Ȃ‘ž–’’·ȱžȱ‹˜’œȱŽœȱ·ę—’ŽȱŒ˜––Žȱ·Š—ȱ et crée ainsi un phénomène de retrait.
le rapport entre la masse d’eau présente Ce retrait est anisotrope, toujours en raison
dans le bois et la masse de bois anhydre. de la forte orientation des cellules, et peut
Le séchage du bois consiste d’abord à évaȬ induire des déformations indésirées, telles
cuer toute l’eau libre (l’humidité naturelle que le gauchissement ou le tuilage, en
du bois variant ainsi de 100 % ou plus à 30 % particulier pour les planches sur dosses (D)
environ pour les essences européennes). (Fig. 7).

11 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


žȬŽ•¥ȱ Žȱ ŗȱŒ–ȱ Žȱ ™›˜˜—Žž›ȱ Ž—Ÿ’›˜—ǰȱ
l’humidité d’équilibre est stable, et vaut
D environ la moyenne des humidités du bois
•˜›œȱŽœȱ’ě·›Ž—ŽœȱœŠ’œ˜—œǯ
Le retrait est proportionnel à la décroisȬ
œŠ—ŒŽȱ Ȃ‘ž–’’·ȱ DZȱ •Žȱ Œ˜ŽĜŒ’Ž—ȱ •’Š—ȱ •Žœȱ
deux paramètres s’appelle la rétractabilité
(Fig. 9).

Dimension

Lsat

Lanhydre r
Figure 7 - Déformations du bois au cours du séchage,
selon sa position dans le tronc. PSF 30% H(%)

Pour les ouvrages de génie civil, l’humidité Figure 9 - Retrait du bois.


du bois s’équilibre avec le milieu environȬ
nant dont l’humidité est variable selon les
saisons et selon le lieu d’implantation géoȬ
graphique (Fig. 8). Chaque essence présente un retrait total et
ž—Žȱ›·›ŠŒŠ‹’•’·ȱœ™·Œ’ęšžŽœȱ™˜ž›ȱŒ‘ŠŒž—Žȱ
Lille
des trois directions. Le tableau III donne
14 - 23 des valeurs de rétractabilité en pourcentage
par pourcentage de variation d’humidité.
Rouen Par exemple, une planche en chêne séchant
17 - 20 Reims Strasbourg de 20 % à 15 % perd 5 % d’humidité, induiȬ
Caen
15 - 22 13 - 20 sant un retrait radial de 1 % .
16 - 20 Paris
13 - 20 La rétractabilité est un paramètre imporȬ
Brest
18 - 20 tant, plus souvent pris en compte que le
Rennes
14 - 22 retrait total, en particulier dans les calculs
Belfort
de déformations.
Bourges
Tours 14 - 21
12 - 20
12 - 20
Nantes
14 - 22
Angoulème 7DEOHDX,,,&RHIÀFLHQWGHUpWUDFWDELOLWp
Lyon
12 - 20
11 - 20 de quelques essences
Clermont-Ferrand
13 - 18 Rétractabilité
Essences (% / %)
Bordeaux
14 - 21 Avignon Radiale Tangentielle
10 - 15
Azobé 0,31 0,40
Toulouse Nice
12 - 21 15 - 17 Chêne 0,20 0,32
Marseille Douglas 0,17 0,27
11 - 16
Perpignan Doussié 0,12 0,20
11 - 16
Épicéa 0,17 0,31
Iroko 0,16 0,27
Figure 8 - Équilibre hygroscopique du bois en France, en extérieur abrité, Mélèze 0,17 0,30
source CTBA. La première valeur est l’humidité d’équilibre en été, la seconde Pin maritime 0,15 0,30
en hiver. En profondeur (au-delà d’un centimètre environ), l’humidité du bois
Pin sylvestre 0,17 0,31
se stabilise à environ la moyenne de ces deux valeurs.

2. PRINCIPALES PROPRIÉTÉS DU BOIS À CONNAÎTRE 12


2.8. AGRESSEURS est à privilégier (humidité du bois inférieure
à 20 %). Des traitements préventifs ou curaȬ
Le bois, matériau naturel, possède des agresȬ tifs à base de fongicide (à base de cuivre par
exemple) peuvent compléter la conception.
seurs biologiques cherchant à se nourrir soit
des substances de réserve du bois (sucres),
œ˜’ȱžȱ‹˜’œȱ•ž’Ȭ–¹–Žǯ 2.8.3. Térébrants marins
Certains crustacés (taret) et mollusques
2.8.1. Insectes ǻ•’–—˜›’ŠǼȱŠĴŠšžŽ—ȱ•Žȱ‹˜’œȱ’––Ž›·ȱŽ—ȱ–Ž›ǯȱ
Un choix pertinent d’essences exotiques
Les coléoptères à larves xylophages (notamȬ
(comme le doussié, le bilinga ou l’azobé)
–Ž—ȱ •Žœȱ ŒŠ™›’Œ˜›—Žœȱ ˜žȱ •Žœȱ Ÿ›’••ŽĴŽœǼȱ ™˜—Ȭ
™Ž›–ŽȱŽȱ™Š›Ž›ȱŒŽœȱŠĴŠšžŽœǯ
dent des oeufs à la surface du bois. Les
larves pénètrent dans le bois en creusant
des galeries pour se nourrir des sucres. 2.8.4. Soleil
Avant leur mue pour devenir adulte, elles
sortent du bois, créant ainsi des trous d’enȬ Les ultraviolets induisent une décoloration
du bois vers une couleur grise à noire selon
vol, de diamètre 1 à 3 mm selon les espèces.
l’exposition et selon l’essence. Ce phénoȬ
C’est donc seulement après leur envol que
mène appelé « grisaillement » n’a pas de
l’on s’aperçoit de leur présence. Dans ce
conséquence autre qu’esthétique (Fig. 10).
cas, la probabilité d’avoir d’autres larves à
l’intérieur est assez forte, ce qui implique
en général le traitement curatif des bois
concernés.
Les termites se nourrissent de la totalité du
bois. En France, les termites sont souterrains,
ils accèdent au bois en étant protégés de la
•ž–’¸›ŽǯȱŽœȱ–˜¢Ž—œȱŽȱ•žĴŽȱœ˜—ȱŽȱ›·Š•’œŽ›ȱ
Žœȱ‹Š››’¸›Žœȱǻ™‘¢œ’šžŽȬŒ‘’–’šžŽǼȱ˜žȦŽȱŽȱ
les intoxiquer (utilisation de pièges).

2.8.2. Champignons
En France, les champignons représentent
le risque majeur pour le bois. Ils peuvent
se développer sur tous les bois présentant
une humidité comprise entre 20 % et 80 %. Figure 10 - Exemple de grisaillement du bois.
En dessous de 20 %, la quantité d’eau est Žœȱ’—›Š›˜žŽœȱ·Œ‘ŠžěŽ—ȱ•Žȱ‹˜’œǰȱšž’ȱ•˜ŒŠȬ
’—œžĜœŠ—Žǯȱ žȬŽœœžœȱ Žȱ ŞŖȱƖȱ •Ȃ˜¡¢¸—Žȱ lement va se rétracter en créant des fentes
est trop rare. qui ne se refermeront pas totalement lors
—Žȱ ŠĴŠšžŽȱ Žȱ Œ‘Š–™’—˜—œȱ œž›ȱ žȱ ‹˜’œȱ Ȃž—Žȱ›·‘ž–’’ęŒŠ’˜—ȱŽȱšž’ȱŽŸ’Ž—›˜—ȱ
en extérieur traduit une humidité anormaȬ Š•˜›œȱŽœȱ™’¸Žœȱ¥ȱŽŠžȱ·ŸŽ—žŽ•œȱ™Ž›–ŽĴŠ—ȱ
lement élevée (due par exemple à un piège le développement fongique.
à eau), car en utilisation normale, le bois
s’équilibre toujours à 20 % d’humidité en
moyenne au maximum. 2.9. CLASSES D’EMPLOI
Il existe des champignons dits lignicoles qui
Le risque fongique est prédominant pour
ne se nourrissent que des sucres et n’induiȬ
les ouvrages de génie civil. Ce risque est
sent que des désordres esthétiques et des
bien entendu plus faible pour les bois abriȬ
champignons dits lignivores, à l’origine de tés que pour le bois en contact en permaȬ
la pourriture, qui se nourrissent de la totaȬ nence avec de l’eau. La norme NF EN 335
lité du bois. distingue cinq classes d’emploi du bois,
˜ž›ȱ œŽȱ ™›·–ž—’›ȱ Žȱ ŒŽœȱ ŠĴŠšžŽœǰȱ ž—Žȱ selon l’exposition à l’humidité. Le bois
Œ˜—ŒŽ™’˜—ȱ™Ž›–ŽĴŠ—ȱŠžȱ‹˜’œȱŽȱ›ŽœŽ›ȱœŽŒȱ en contact avec l’eau de mer présente des

13 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


risques sévères de dégradation en raison La durabilité des duramens par rapport
Žœȱ·›·‹›Š—œȱ–Š›’—œȱšž’ȱŠĴŠšžŽ—ȱ•Žȱ‹˜’œǯȱ aux champignons comprend, au sens de la
Un ouvrage de génie civil bien conçu ne —˜›–ŽȱȱȱřśŖȬŘǰȱŒ’—šȱŒ•ŠœœŽœȱœȂ·Œ‘Ž•˜—Ȭ
devrait présenter que des zones en classe nant de la classe 1 (essence très durable) à
d’emploi 2 et 3 (Tableau IV). la classe 5 (essence non durable). Tous les
aubiers sont classés non durables.

2.10. DURABILITÉ ’œȬ¥ȬŸ’œȱŽœȱ’—œŽŒŽœȱ¥ȱ•Š›ŸŽȱ¡¢•˜™‘ŠŽǰȱ•Žœȱ


essences sont soit sensibles, soit durables.
2.10.1. Durabilité naturelle En particulier seuls les aubiers (S) et les bois
parfaits non duraminisés (SH) sont sensiȬ
Face aux risques d’agressions, les essenȬ bles. Les duramens sont classés durables.
ces de bois n’ont pas les mêmes défenses —ę—ǰȱ™Š›ȱ›Š™™˜›ȱŠž¡ȱŽ›–’ŽœȱŽȱŠž¡ȱŠ›Žœǰȱ
naturelles. Les essences comme le chêne, une essence est soit durable (D), moyenneȬ
le châtaignier ou encore le doussié, l’azobé ment durable (M), ou sensible (S).
ont une bonne durabilité naturelle contraiȬ
rement au sapin, épicéa ou certaines essenȬ Le durabilité naturelle de quelques essences
ces exotiques. Il convient de noter que Ÿ’œȬ¥ȬŸ’œȱŽȱ›˜’œȱŠ›ŽœœŽž›œȱ™Š›’Œž•’Ž›œǰȱ¥ȱ
l’aubier est une zone non durable quelle savoir les champignons, les capricornes
que soit l’essence : il est donc à purger pour (coléoptères à larves xylophages) et les terȬ
les essences naturellement durables (pour mites est donné dans le Tableau V.
les autres essences, la durabilité de l’aubier Šȱž›Š‹’•’·ȱ—Šž›Ž••ŽȱŽœȱœ™·Œ’ęšžŽȱ¥ȱž—Žȱ
équivaut à celle du bois parfait, ce qui essence, alors que la classe d’emploi est liée
autorise l’usage de l’aubier dans les mêmes à l’utilisation. On peut cependant relier ces
conditions que le bois parfait). deux paramètres : meilleure est la durabiȬ
Le bois présente une bonne résistance aux lité naturelle de l’essence, plus large sera le
chlorures et aux sulfates, et ne pose pas de domaine d’emploi.
™›˜‹•¸–ŽœȱŽȱ™Š‘˜•˜’ŽœȱŸ’œȬ¥ȬŸ’œȱŽœȱœŽ•œȱ La norme EN 460 relie la durabilité natuȬ
de déverglaçage ou des sols contenant des ›Ž••Žȱ Ÿ’œȬ¥ȬŸ’œȱ Žœȱ Œ‘Š–™’—˜—œȱ Žȱ •Žœȱ
sulfates. classes d’emploi selon le tableau VI.

7DEOHDX,9'pÀQLWLRQGHVFODVVHVG·HPSORLVHORQ1)(1

Classes Situation Exemples Zone sensible Risques


en service biologiques
1 Bois sec, humidité toujours Menuiseries intérieures, 2 mm de profondeur - Insectes
inférieure à 20 % sans objet pour les - Termites
ouvrages en extérieur
2 Bois sec, dont l’humidité Charpentes, parties 2 mm de profondeur - Insectes
peut occasionnellement d’ouvrages sous toiture - Termites
dépasser 20 % ou protégées - Champignons de
surface
3 Bois dont l’humidité est Constructions extérieures Toute la partie humidi- - Pourriture
fréquemment supérieure verticales : bardages ¿DEOHGHOD]RQHQRQ - Insectes
à 20 % durable naturellement - Termites
4 Bois dont l’humidité est Bois extérieurs hori- Toute la zone non durable - Pourriture
toujours supérieure à zontaux (lisse de garde naturellement - Insectes
20 % corps, platelage, etc.) et - Termites
en contact avec le sol
5 Bois en contact perma- Pontons, etc. Toute la zone non durable - Pourriture
nent avec l’eau de mer naturellement - Insectes
- Térébrants marins

2. PRINCIPALES PROPRIÉTÉS DU BOIS À CONNAÎTRE 14


Tableau V - Durabilité naturelle de quelques • Quelques exemples
essences (NF EN 350-2)
h Un traitement de préservation peut être
nécessaire pour le hêtre, le sapin, l’épicéa

Champignons

Capricorne

Termites
et tous les aubiers dès la classe d’emploi 2
Essences ȱǻ›’œšžŽȱȂŠĴŠšžŽœȱ™Š›ȱ•Žœȱ’—œŽŒŽœǼǯ
h La durabilité naturelle des duramens du
˜ž•Šœȱ Žȱ žȱ –·•¸£Žȱ ™Žžȱ ¹›Žȱ œžĜœŠ—Žȱ
Azobé 2 D D jusqu’à la classe d’emploi 3.
Chêne 2 D M h Le duramen du chêne, de l’iroko, du
doussié, du bilinga ou de l’azobé peut être
Douglas 3 S S utilisable jusqu’en classe d’emploi 4 sans
traitement de préservation.
Doussié 1 D D

Epicéa 4 SH S 2.10.2 Imprégnabilité


Iroko 1à2 D D Les essences non ou peu durables, ainsi que
Mélèze 3à4 S S tous les aubiers, sont en général facilement
imprégnables par un produit chimique de
Pin sylvestre 3à4 S S préservation (insecticide et fongicide).
Sapin 4 SH S Les traitements de préservation conduisent
cependant à certains problèmes de toxicité
Žȱ Žȱ Žœ’˜—ȱ Žœȱ ‹˜’œȱ Ž—ȱ ę—ȱ Žȱ Ÿ’Žǯȱ Žȱ
bois traité peut éventuellement être classé
comme déchets dangereux selon le type du
Tableau VI - Relation entre durabilité naturelle et produit et le dosage.
classe d’emploi (NF EN 460) Toutefois, les traitements de préservation
peuvent être intéressants, notamment dans
le cadre de la maintenance des ouvrages.
Classe de durabilité
Classes Šȱ —˜›–Žȱ ȱ řśŖȬŘȱ ·ę—’ȱ šžŠ›Žȱ Œ•ŠœœŽœȱ
d’emploi d’imprégnabilité et donne les profonȬ
1 2 3 4 5 deurs de pénétration latérale associées
(Tableau VII) :
1 o o o o o

2 o o o (o) (o) Tableau VII - Classes d’imprégnabilité (NF EN 350-2)


3 o o (o) (o)-(x) (o)-(x) Classe
d’imprégnabilité Appellation Description Exemples
4 o (o) (x) x x
Imprégnable Facile à traiter Tilleul, hêtre
5 o (x) (x) x x
1 (pénétration
o 'XUDELOLWpQDWXUHOOHVXI¿VDQWH complète)

(o) Durabilité naturelle normalement Moyennement Assez facile Orme, sapin


VXI¿VDQWHPDLVSRXUFHUWDLQVHPSORLV imprégnable à traiter
2
un traitement de préservation peut être (pénétration
recommandé > 6 mm)
(o)-(x) /DGXUDELOLWpQDWXUHOOHSHXWrWUHVXI¿ Peu 'LI¿FLOHjWUDLWHU Épicéa
sante, mais un traitement de préserva- 3 imprégnable (pénétration 3 à
tion peut être nécessaire selon l’emploi 6 mm)
¿QDOHWVHORQODSHUPpDELOLWpGHO¶HVVHQFH
Non Quasiment Douglas,
(x) Un traitement de préservation est recom-
4 imprégnable impossible à chêne,
mandé, mais pour certains emplois la
traiter châtaignier
GXUDELOLWpQDWXUHOOHSHXWrWUHVXI¿VDQWH

x Traitement de préservation nécessaire

15 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


2.10.3. Produits et modes fonction de la quantité résiduelle de proȬ
de traitements duits toxiques, nocifs ou cancérigènes par
exemple), une incinération dans un centre
Les produits de préservation contiennent : œ™·Œ’ęšžŽȱŽŸ›Šȱ¹›ŽȱŽ—Ÿ’œŠ·ǰȱŒŽȱšž’ȱ’—ž’ȱ
h des matières actives (insecticide, fongiȬ un coût.
cide) ; En cas de traitement curatif du bois en place,
h un solvant (pour véhiculer les matières il conviendra d’utiliser un produit autorisé
actives) ; au regard de la directive européenne dite
h Žœȱę¡ŠŽž›œȱǻ™˜ž›ȱę¡Ž›ȱ•Žœȱ–Š’¸›ŽœȱŠŒ’Ȭ « biocide », qui autorisera la mise sur le
ves sur le bois). marché des produits de traitement du bois
Žœȱ –Š’¸›Žœȱ ŠŒ’ŸŽœȱ ™Ž›–ŽĴŽ—ȱ Žȱ •žĴŽ›ȱ après une évaluation toxicologique et écoȬ
contre un ou plusieurs types d’agresseurs. toxicologique.
Par exemple le cuivre est couramment utiȬ
lisé comme fongicide. 2.11. FINITIONS
Le solvant peut être soit de l’eau (notamment
utilisée pour dissoudre les sels minéraux), Žȱ›â•ŽȱȂž—Žȱꗒ’˜—ȱŽœȱŽȱ™›˜·Ž›ȱ•Žȱ‹˜’œȱ
soit un produit pétrolier (tel que le white contre les échanges hygroscopiques (elle
spirit). permet donc de limiter le retrait du bois)
—ę—ǰȱ •Žœȱ ę¡ŠŽž›œȱ ™ŽžŸŽ—ȱ Š’›ȱ œ˜’ȱ ™Š›ȱ et d’assurer une fonction esthétique. En
réaction chimique (création de liaisons sur ™Š›’Œž•’Ž›ȱ ž—Žȱ ꗒ’˜—ȱ ™Ž›–Žȱ ¥ȱ •ȂŽŠžȱ Žȱ
•Žȱ ‹˜’œǰȱ Œ˜––Žȱ ŠŸŽŒȱ •Žȱ Œ‘›˜–Žȱ šž’ȱ ę¡Žȱ •Žȱ s’évacuer plus rapidement en diminuant
cuivre notamment), soit par collage (résines •ȂŠ‘·›Ž—ŒŽȱ œž™Ž›ęŒ’Ž••Žȱ ™Š›ȱ ž—Žȱ ’–’—žȬ
šž’ȱę¡Ž—ȱ•Žœȱœž‹œŠ—ŒŽœȱŽȱœ¢—‘¸œŽǼǯ tion de la tension de surface.
Parmi les produits courants, on distingue
Il existe trois grandes familles de produits: les lasures, les vernis et les peintures.
h les produits hydrosolubles, à base de sels
—ȱŠžŒž—ȱŒŠœȱ•Žœȱꗒ’˜—œȱ—Žȱ™ŽžŸŽ—ȱ“˜žŽ›ȱ
métalliques, riches en cuivre (fongicide) ;
•Žȱ ›â•Žȱ Žȱ ™›·œŽ›ŸŠ’˜—ǰȱ –Š’œȱ •Šȱ ™›˜ŽŒ’˜—ȱ
h les produits de synthèse ;
conférée contre les reprises d’humidité
h la créosote, produit issu de la distillation
™Ž›–Žȱ Žȱ •žĴŽ›ȱ ’—’›ŽŒŽ–Ž—ȱ Œ˜—›Žȱ •Žœȱ
de la houille.
ŠĴŠšžŽœȱ˜—’šžŽœǯ
Deux modes de mise en œuvre existent : —ę—ǰȱ’•ȱŠžȱ¹›ŽȱŒ˜—œŒ’Ž—ȱšžŽȱ•Žœȱꗒ’˜—œȱ
h l’application en surface (trempage court, demandent un entretien conséquent et
aspersion ou badigeonnage) qui assure un régulier.
traitement léger ;
h l’application en profondeur (dans un
autoclave pressurisé) qui permet une pénéȬ
2.11.1. Les lasures
tration du produit plus importante et assure Ž•˜—ȱ•Šȱ—˜›–ŽȱȱȱřŜȬŖŖŗǰȱž—Žȱ•Šœž›ŽȱŽœȱ
une durabilité plus importante. Le bois traiȬ un « produit de protection et de décoration
té en profondeur, limitée à quelques centiȬ de la surface du bois, transparent, pigmenté
–¸›Žœȱ œŽž•Ž–Ž—ǰȱ Žœȱ œ˜žŸŽ—ȱ ·ę—’ȱ ™Š›ȱ ou non et qui permet d’exécuter facilement
abus de langage comme du bois « traité à les travaux d’entretien ». Les lasures peuvent
cœur ». être teintées ou non, et peuvent contenir des
biocides contre le bleuissement (décoloraȬ
2.10.4. Traitement des bois tion du bois en surface observée surtout en
et environnement scierie) en service. Elles sont véhiculées soit
en phase solvant, la polymérisation interveȬ
Utiliser un traitement de préservation du nant par oxydation, soit en phase aqueuse,
bois (préventif ou curatif) n’est pas neutre •Šȱ ꗒ’˜—ȱ œŽȱ ˜›–Š—ȱ ™Š›ȱ ·ŸŠ™˜›Š’˜—ȱ Žȱ
sur l’environnement. coalescence.
En cas de traitement déjà présent sur les Žȱœ˜—ȱŽœȱ™›˜ž’œȱ—˜—ȱꕖ˜¸—ŽœǰȱŒȂŽœȬ
ȱ™’¸ŒŽœȱ Žȱ ‹˜’œǰȱ Ž—ȱ ę—ȱ Žȱ Ÿ’Žǰȱ ž—Žȱ šžŠ—’ęȬ ¥Ȭ’›Žȱ šžȂ’•œȱ —Žȱ ˜›–Ž—ȱ ™Šœȱ ž—Žȱ œž›ŠŒŽȱ
cation des substances toxiques devra être totalement étanche et fermée à la surface du
réalisée en vue de classer le déchet. En cas bois, ce qui permet de le laisser « respirer ».
de classement en déchet dangereux (en Leur durée de vie est variable selon les

2. PRINCIPALES PROPRIÉTÉS DU BOIS À CONNAÎTRE 16


expositions, généralement entre 4 et 6 ans. foncés, mais elle présente l’inconvénient
Elles se dégradent par farinage (érosion), ce Ȃ·Œ‘ŠžěŽ›ȱ•Žȱ‹˜’œȱŠŸŽŒȱž—ȱ›’œšžŽȱŽȱꜜžȬ
qui facilite la remise à nu nécessaire avant ›Š’˜—ȱœž™Ž›ęŒ’Ž••Žǯ
l’entretien. La durée de vie des peintures s’échelonne de
La remise en lasure consiste uniquement à 4 à 8 ans. La remise en peinture est cepenȬ
—ŽĴ˜¢Ž›ȱ•Žȱœž‹“ŽŒ’•ŽȱŽȱ¥ȱ™ŠœœŽ›ȱž—ŽȱŒ˜žŒ‘Žȱ Š—ȱ™•žœȱ’ĜŒ’•ŽȱšžŽȱ™˜ž›ȱ•Šȱ•Šœž›Žǯ
de lasure.

2.12. LA TYPOLOGIE DES OUVRAGES


2.11.2. Vernis et peinture EN BOIS
Žȱ ŸŽ›—’œȱ Žœȱ ž—ȱ ™›˜ž’ȱ ›Š—œ™Š›Ž—ȱ Žȱ ę•Ȭ
mogène qui se dégrade par écaillage. Š›–’ȱ•Žœȱ’ě·›Ž—œȱ¢™ŽœȱŽȱœ›žŒž›Žœȱ™˜œȬ
Ȃ’—Œ˜—Ÿ·—’Ž—ȱȂž—Žȱꗒ’˜—ȱꕖ˜¸—Žȱšž’ȱ sibles, il est préférable de retenir celles qui
est imperméable est qu’une fois craquelée, font travailler le bois préférentiellement en
•ȂŽŠžȱ ›·žœœ’ȱ ¥ȱ ™·—·›Ž›ȱ –Š’œȱ ™Žžȱ ’ĜŒ’•ŽȬ Œ˜–™›Žœœ’˜—ȱ˜žȱŽ—ȱ̎¡’˜—ǯ
ment s’échapper. L’utilisation du vernis est Les structures de ponts en bois sont princiȬ
à proscrire en extérieur, car il se dégrade palement :
très rapidement au soleil. h en arc,
La peinture est un vernis auquel sont ajouȬ h en treillis, qui peut être couvert,
tés des pigments. La peinture a une certaine h à poutres sous chaussée, avec éventuelleȬ
™˜›˜œ’·ǰȱ–Š’œȱŒŽĴŽȱ™˜›˜œ’·ȱ’–’—žŽȱ•˜›œšžŽȱ ment des béquilles,
le nombre de couches augmente. Des peinȬ h à poutres latérales pleines,
tures dites « microporeuses » sont utilisées h à fermes,
Ž—ȱŽ¡·›’Žž›ȱ™˜ž›ȱ™Ž›–ŽĴ›Žȱ•Žœȱ·Œ‘Š—ŽœȱŽȱ h mixtes bois et béton.
vapeur. A contrario, les peintures brillantes Le bois utilisé se présente généralement
ǻŽȱ¢™Žȱ•¢Œ·›˜™‘Š•’šžŽǼȱœ˜—ȱꕖ˜¸—Žœǰȱ sous forme de bois lamellé collé. Quelques
donc plus durables mais présentent des exemples en bois massif, rond ou équarri,
risques de rétention d’eau (comme le vernis) existent également, principalement pour les
et sont donc à éviter en extérieur. passerelles.
L’écaillage de la peinture et des vernis est la
Œ˜—œ·šžŽ—ŒŽȱ Ȃž—ȱ ŠěŠ’‹•’œœŽ–Ž—ȱ Žȱ •Žž›ȱ
•’Š’œ˜—ȱ ŠŸŽŒȱ •Žȱ ‹˜’œǰȱ úȱ ¥ȱ •Ȃ·›˜œ’˜—ȱ œž™Ž›ęȬ 2.13. RÉSUMÉ
cielle du bois victime des rayonnements
ž•›ŠŸ’˜•Žœǯȱ ˜ž›ȱ •’–’Ž›ȱ ŒŽĴŽȱ ŠŒ’˜—ǰȱ ž—Žȱ Šȱ ꐞ›Žȱ ŗŗȱ Œ’ȬŠ™›¸œȱ ›ŽœœŽȱ ž—ȱ ›·œž–·ȱ Žȱ
solution consiste à utiliser des pigments ce chapitre.

17 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Figure 11 - Notions de base
Le matériau bois
sur le matériau bois en résumé.

Lasure Photosynthèse Absorption CO2

Microporeuse Composition Carbone 50 %


Peinture
À proscrire en extérieur 43 %
Glycéro Oxygène

À proscrire en extérieur
Vernis Finition

Cellulose Armatures
Esthétique
Rôle Remplissage
Non préservatif Lignine et hémicellulose
Microstructure
Régulier Sens longitudinal
Conservation Orientée
Entretien
Aspect Nécessaire Sens transversal
Anatomie

1 : Faible risque
Protection extérieure
de 1 à 5 Écorce
5 : Risque élevé
Classes d'emploi Circulation sève élaborée
Risque Liber
Dépend de l'humidité
Cambium Moteur de la croissance
Pourriture
Coupe Circulation sève brute
Danger majeur Champignons Aubier
Peu durable
Si humidité > 20 %

Duramen Durable
Coléoptère à larve xylophage Agresseurs
Insectes Bois parfait
Non différencié Peu durable
Termite

Térébrants marins

Grisaillement
UV
Bonnes performances
1 : Très durable Sens des fibres
Classes 1 à 5
Champignons Orthotrope
5 : Peu durable
Durabilité Faibles performances
Naturelle Sens transversal
Sensible Traction transversale
Moyen Insectes
Affaiblissement en traction
Mécanique Noeuds
Durable
Fonction défauts
Visuel
Sels métalliques
Classement Mécanique Peu utilisé
De synthèse Produits
C18, C24, D40...
Créosote

En surface Traitement
Mode d'application
En profondeur
Avec le milieu
Bois = déchet dangereux ? Équilibre hygroscopique
Environnement Conférée Sèchage du bois
Directive biocide

1:Imprégnable Humidité Tuilage


Classe 1 à 4
4 : Non imprégnable Déformations Gauchissement
Imprégnabilité
Capacité d'être traité Fentes

2. PRINCIPALES PROPRIÉTÉS DU BOIS À CONNAÎTRE 18


3. Les pathologies

Les pathologies rencontrées sur les ouvrages


Ž—ȱ‹˜’œȱ™ŽžŸŽ—ȱ¹›ŽȱŒ•Šœœ·ŽœȱŽ—ȱ’ě·›Ž—Žœȱ
familles :
1. les pathologies dues au retrait ou au gonȬ
̎–Ž—ȱžȱ‹˜’œǰ
2. les pathologies d’origine mécanique,
3. les pathologies d’origine biologique,
4. les pathologies dues au vandalisme ou
aux incendies,
5. •Žœȱ ™Š‘˜•˜’Žœȱ Žœȱ ˜›Š—Žœȱ ȂŠœœŽ–Ȭ
blages,
6. les « pathologies » d’ordre esthétique.

3.1. DÉFORMATIONS DU BOIS Figure 12 - Poutres latérales déversées. La face ensoleillée


côté sud se rétracte.
3.1.1. Déformations du bois
dues au retrait
Žȱ ™‘·—˜–¸—Žȱ Žœȱ Š–™•’ę·ȱ •˜›œšžŽȱ •Žȱ
Le retrait du bois est anisotrope, ce qui rapport entre la hauteur de la poutre et son
conduit à des déformations non homogènes épaisseur est élevé. Pour limiter au maxiȬ
du bois. –ž–ȱŒŽœȱŽěŽœȱ’—·œ’›Š‹•Žœǰȱ’•ȱŽœȱ™›·Œ˜—’œ·ȱ
En particulier, les planches de bardage peuȬ Š—œȱ •Žȱ ž’Žȱ žȱ ȱ ž—Žȱ ŸŠ•Žž›ȱ –Š¡’Ȭ
vent se déformer par tuilage (déformations male de 5 pour ce rapport.
de la planche en forme de tuile ronde) ou Ce désordre conduit principalement à une
se gauchir. Ces déformations sont le plus gêne visuelle. En cas de déformations imporȬ
souvent seulement inesthétiques, mais peuȬ tantes, la stabilité générale de la structure
vent parfois engendrer des défaillances des ŽŸ›Šȱ¹›Žȱ Ÿ·›’ę·Žȱ Ÿ’œȬ¥ȬŸ’œȱ Žœȱ’—œŠ‹’•’·œȱ
ę¡Š’˜—œȱǻ·Œ•˜žŠŽȱ™Š›ȱŽ¡Ž–™•ŽǼǯ ·•Šœ’šžŽœȱ ǻ̊–‹Ž–Ž—ȱ Žȱ ·ŸŽ›œŽ–Ž—Ǽǯȱ
Les poutres d’une passerelle peuvent aussi Un bardage des poutres aurait constitué
œŽȱ·˜›–Ž›ȱœž’Žȱ¥ȱž—ȱ›Ž›Š’ȱžȱ‹˜’œȱ’ě·Ȭ ž—Žȱœ˜•ž’˜—ȱŽĜŒŠŒŽȱ™˜ž›ȱ·Ÿ’Ž›ȱŒŽȱŽ—›ŽȱŽȱ
›Ž—ȱ œŽ•˜—ȱ •Žœȱ ŠŒŽœȱ Ž¡™˜œ·Žœȱ ’ě·›Ž––Ž—ȱ dégradations prématurées.
au soleil. La passerelle représentée sur la
ꐞ›ŽȱŗŘȱ Žœȱ Œ˜—œ’ž·Žȱ ™Š›ȱ Žž¡ȱ ™˜ž›Žœȱ 3.1.2. Retrait et fentes
latérales en lamellé collé. Les poutres se sont
incurvées vers le coté sud à cause d’un graȬ Lorsque le retrait du bois est empêché par
dient d’humidité, la face ensoleillée ayant des assemblages, le bois a tendance à se
subi un retrait plus important que l’autre. fendre. Les fentes de retrait peuvent être soit

19 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Figure 13 - Fente très ouverte due au retrait Figure 15 - Fentes de retrait sur les lisses d’un
du bois et induisant une humidité localement garde-corps, créant ainsi des pièges à eau.
élevée.

Figure 14 - Bois rond fendu. Le bois rond est Figure 16 - Bois fendu sous chaussée.
très sensible au retrait.

3. LES PATHOLOGIES 20
réparties et de petite taille, soit singulières 3.2. LES PATHOLOGIES D’ORIGINE
avec des ouvertures et des profondeurs assez MÉCANIQUE
élevées. Le problème majeur de ces fentes
de retrait réside dans la création de pièges à Žœȱ ™Š‘˜•˜’Žœȱ œ˜—ȱ Ž—ȱ ·—·›Š•ȱ •Žȱ ›ŽĚŽȱ
eau qui favorisent ensuite le développement d’erreurs initiales au niveau des études
˜—’šžŽǯȱ —ȱ ŒŠœȱ Ȃ‘ž–’’ęŒŠ’˜—ȱ ™˜œœ’‹•Žȱ (conception ou calcul). Le bois étant un
par la pluie, il est recommandé de reboucher –Š·›’ŠžȱŠ—’œ˜›˜™ŽǰȱŒŽ›Š’—ŽœȱŸ·›’ęŒŠ’˜—œȱ
ces fentes avec un mastic élastique de classe œ˜—ȱ ™Š›˜’œȱ ˜ž‹•’·Žœȱ —˜Š––Ž—ȱ •Šȱ “žœ’ęȬ
F25E (25% de déformation élastique), de cation des tractions transversales.
préférence agréé par le syndicat national des Les défauts mécaniques ont classiquement
joints de façade (SNJF). En cas de profondeur ™˜ž›ȱ ˜›’’—Žȱ ž—Žȱ ’—œžĜœŠ—ŒŽȱ Šžȱ —’ŸŽŠžȱ
importante, plus de 20% de la largeur de la d’un assemblage, un excès de taux de travail
™’¸ŒŽȱŽȱ‹˜’œǰȱž—ȱŠěŠ’‹•’œœŽ–Ž—ȱ–·ŒŠ—’šžŽȱ du bois ou encore des dispositions construcȬ
du bois est à craindre. tives inadaptées.
Le bois rond aura tendance naturellement à
se fendre plus facilement en raison du retrait. $VVHPEODJHVLQVXI¿VDQWVRXPDO
Pour éviter l’apparition de fentes irréguȬ conçus
lières, des fentes de décharge sont souvent
Œ›··Žœȱ Š›’ęŒ’Ž••Ž–Ž—ȱ ™Š›ȱ ’—Œ’œ’˜—ǰȱ ¥ȱ •ȂŠ’Žȱ Les assemblages sont des points très sensiȬ
d’une scie circulaire par exemple, jusqu’au ‹•ŽœȱŽœȱœ›žŒž›ŽœȱŽ—ȱ‹˜’œǯȱŽœȱ’—œžĜœŠ—ŒŽœȱ
’Ž›œȱžȱ’Š–¸›ŽȱŽ—Ÿ’›˜—ȱŠę—ȱŽȱ™Ž›–ŽĴ›Žȱ mécaniques peuvent entraîner la ruine de
au bois une liberté de mouvement. l’assemblage et une mauvaise conception
Žœȱ ꐞ›Žœȱ ŗřǰȱ ŗŚǰȱ ŗśȱ Žȱ ŗŜȱ –˜—›Ž—ȱ Žœȱ Ÿ’œȬ¥ȬŸ’œȱŽœȱŽě˜›œȱŽȱ›ŠŒ’˜—ȱ›Š—œŸŽ›œŠ•Žǰȱ
exemples de fentes sur des ouvrages en ˜žȱžȱ›Ž›Š’ȱžȱ‹˜’œǰȱ™ŽžȱŽ—›ŠÉ—Ž›ȱž—ŽȱęœȬ
bois. Les fentes de retrait gêné vont se créer œž›Š’˜—ȱ Œ˜—œ·šžŽ—Žǯȱ Šȱ ꐞ›Žȱ ŗŝȱ –˜—›Žȱ
principalement entre deux organes d’assemȬ deux exemples de conception pour la
blages, notamment entre deux boulons. Les ›Š—œ–’œœ’˜—ȱ ȂŽě˜›œǯȱ Žȱ ™›Ž–’Ž›ȱ œ¢œ¸–Žȱ
fentes (dues à l’action du retrait) se distinȬ ™Ž›–Žȱž—Žȱ–Ž’••Žž›Žȱ’ěžœ’˜—ȱŽœȱŽě˜›œǯ
žŽ—ȱŠœœŽ£ȱ’ĜŒ’•Ž–Ž—ȱŽœȱꜜž›ŽœȱǻŠ¢Š—ȱ Žœȱ ꜜž›Žœȱ –·ŒŠ—’šžŽœȱ ™ŽžŸŽ—ȱ ŠŸ˜’›ȱ ™˜ž›ȱ
pour origine une contrainte mécanique trop origine un organe métallique dans le cas d’un
élevée). Elles sont cependant toujours orienȬ cisaillement excessif (Fig. 18 et 20) ou une
·ŽœȱŠ—œȱ•ŽȱœŽ—œȱŽœȱꋛŽœȱžȱ‹˜’œǯ réduction brutale de section (Fig. 26).

Figure 17 - Conception d’assemblage


vis-à-vis du retrait du bois.

Correct Incorrect

21 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


D’autres défauts d’assemblages peuvent —ę—ǰȱ •Žœȱ ŠœœŽ–‹•ŠŽœȱ ™ŽžŸŽ—ȱ ™›·œŽ—Ž›ȱ
avoir pour origine un mauvais positionneȬ des déplacements importants (Fig. 19), qui
ment des organes métalliques, notamment peuvent être annonciateurs d’une rupȬ
s’ils sont placés trop au bord ou s’ils sont ture.
trop proches les uns des autres (pinces Ces pathologies peuvent aller jusqu’à la
trop faibles). Pour les valeurs à prendre ruine partielle ou totale de l’ouvrage en
en compte, on se reportera à l’eurocode raison d’une mauvaise conception ou d’un
śǰȱ™Š›’ŽȱŗȬŗȱšž’ȱ™›·œŽ—Žȱ’ě·›Ž—œȱŒŠœȱŽȱ sous dimensionnement d’un assemblage.
ꐞ›Žȱ Ž—ȱ ˜—Œ’˜—ȱ žȱ ¢™Žȱ ȂŠœœŽ–‹•ŠŽœȱ
notamment.

Figure 18 ([HPSOHVGH¿VVXUDWLRQPpFDQLTXHGXERLV

Figure 19 - Déplacement du boulon d’assemblage.

3. LES PATHOLOGIES 22
1

Figure 20 - Mode de rupture des assemblages en cisaillement :


'RXEOHFLVDLOOHPHQWSDUSODVWL¿FDWLRQGHO¶DFLHU
 6LPSOHFLVDLOOHPHQWDYHFSODVWL¿FDWLRQGHO¶DFLHU
3. Rupture par enfoncement dans le bois.

23 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


ž›ȱ•Šȱꐞ›ŽȱŘŗǰȱ•ȂŠœœŽ–‹•ŠŽȱŽ—›Žȱž—ȱŠ›‹ŠȬ
•·›’Ž›ȱŽȱž—ŽȱŒ˜—›ŽęŒ‘ŽȱŠȱ›˜–™žȱŽ—ȱ›Š’œ˜—ȱ
d’un assemblage inadapté. La conception
était prévue pour un assemblage travaillant
en compression, alors que les sollicitations
principales étaient en traction.

Figure 23 - Mauvaise conception du coin.

ž›ȱ •Šȱ ꐞ›Žȱ ŘŚȱ Š™™Š›ŠÉȱ ž—ȱ ™‘·—˜–¸—Žȱ


courant sur les platelages cloués : suite aux
Figure 21 - Rupture d’un assemblage. Ÿ’‹›Š’˜—œȱ žȱ ›ŠęŒȱ ǻ™’·˜—œȱ ˜žȱ Šž˜–˜Ȭ
bile), les pointes ressortent. Pour éviter cela,
les pointes doivent être clouées en biais par
paires, ou mieux, le platelage sera vissé ou
ž›ȱ •Žœȱ ꐞ›Žœȱ ŘŘȱ Žȱ Řřǰȱ •Žœȱ ŠœœŽ–‹•ŠŽœȱ boulonné.
entre les pièces de bois sont réalisés par une
œ’–™•Žȱ™˜’—Žǰȱšž’ȱ—Žȱ›Ž™›Ž—ȱ™ŠœȱœžĜœŠ–Ȭ
–Ž—ȱ •Žœȱ Žě˜›œǯȱ Š—œȱ •Žȱ Œ˜’—ǰȱ ž—ȱ œ¢œ¸–Žȱ
d’assemblage plus robuste aurait pû être
–’œȱŽ—ȱ™•ŠŒŽȱǻŒ˜›—’¸›Žœȱ–·Š••’šžŽœǰȱ™›˜ę•·œȱ
de raccord, etc.).

Figure 24 - Déclouement du platelage


suite aux vibrations.

ž›ȱ•Šȱꐞ›ŽȱŘśǰȱ•ȂŠœœŽ–‹•ŠŽȱŽ—›Žȱ•Šȱ–Š’—ȱ
courante et le montant a été sous dimenȬ
sionné.
Figure 22 - Désorganisation d’un mur ȂŽěŽȱžȱ›Ž›Š’ȱžȱ‹˜’œȱŠȱœŠ—œȱ˜žŽȱœžĜȱ
de soutènement au déboîtement de l’assemblage.

3. LES PATHOLOGIES 24
Figure 27 - Différents modes de rupture

a - EN COMPRESSION. De gauche à droite, fendage en coin,


en cisaillement, par fendage, par écrasement et fendage, par
Figure 25 - Attache de la main courante ÀDPEHPHQWFHOOXODLUH
sous-dimensionnée.

3.2.2 Travail excessif du bois


Le travail excessif du bois peut résulter
Ȃž—Žȱ ’—œžĜœŠ—ŒŽȱ Žȱ ’–Ž—œ’˜——Ž–Ž—ǰȱ
d’un chargement excessif ou d’une mauvaise
›Š—œ–’œœ’˜—ȱ Žœȱ Žě˜›œǯȱ Žœȱ ™Š‘˜•˜’Žœȱ
sont généralement observables sous forme
Žȱꜜž›Žȱǻœ˜žŸŽ—ȱŠŒŒ˜–™Š—·ŽœȱŽȱŽ—Žœȱ
de retrait) et éventuellement sous forme de
déformations excessives (Fig. 26).
b - EN TRACTION. De gauche à droite, rupture fragile
en traction, en cisaillement, combinaison traction
cisaillement, fendage en traction.

a d

b e

Figure 26 - Fissure mécanique par excès


de traction. c f

Les mécanismes de rupture dans le bois sont c - EN FLEXION d’un échantillon de bois exempt de singularités
–ž•’™•Žœȱ Œ˜––Žȱ •Žȱ –˜—›Ž—ȱ •Žœȱ ꐞ›Žœȱ avec leurs causes probables.
suivantes (Fig. 27a, b, c) même pour le bois a. En traction transversale simple.
exempt de singularités. E(QWUDFWLRQGH¿OWUDQVYHUVDO
c. En traction fendage.
G(QWUDFWLRQSXUHGHV¿EUHV
e. En compression.
f. En cisaillement horizontal.

25 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


• Excès de traction transversale • Excès de compression transversale
ž›ȱ •Žœȱ ꐞ›Žœȱ ŘŞȱ Žȱ Řşǰȱ •Šȱ ™’¸ŒŽȱ Žȱ ‹˜’œȱ Šȱ ž›ȱ •Šȱ ꐞ›Žȱ řŗǰȱ •Žȱ ‹˜’œȱ ›˜—ȱ Žœȱ Ž—žȱ Ž—ȱ
rompu par traction transversale et cisailleȬ raison du retrait et la forte compression
ment en raison d’une découpe de la pièce tend à ouvrir les fentes.
abrupte et d’une ruine d’un autre assemȬ
‹•ŠŽȱšž’ȱŠȱ™›˜Ÿ˜šž·ȱž—ȱ›Ž™˜›ȱŽœȱŽě˜›œǯȱ
ž›ȱ•Šȱꐞ›ŽȱřŖǰȱ•Šȱ›ž™ž›Žȱ™Š›ȱ›ŠŒ’˜—ȱŠȱ··ȱ
·Š•Ž–Ž—ȱ Œ˜—œ·Œž’ŸŽȱ ¥ȱ ž—ȱ ›Ž™˜›ȱ ȂŽě˜›ȱ
trop important.

Figure 31 - Surcompression du bois rond et


fente due au séchage.
Figure 28 - Rupture du bois par traction transversale.

• Descriptif d’un processus de rupture en


ÁH[LRQ
Žœȱꐞ›ŽœȱřŘǰȱřřȱŽȱřŚȱ–˜—›Ž—ȱ•Žȱ™›˜ŒŽœȬ
œžœȱŽȱ›ž™ž›ŽȱȂž—Žȱ™˜ž›ŽȱŽ—ȱ•Š–Ž••·ȬŒ˜••·ȱ
Assemblage près du bord
œ˜ž–’œŽȱ¥ȱŽȱ•Šȱ̎¡’˜—ǯ
Au départ, le bois rompt localement par
Figure 29 - Traction transversale, due à une courbure importante excès de traction axiale, générant ainsi une
RXjXQDVVHPEODJHSUqVGXERUGSRXYDQWLQGXLUHXQH¿VVXUDWLRQ ꜜž›Žǯ
Žœȱ ꜜž›Žœȱ œŽȱ œ’žŽ—ȱ Š—œȱ •Žœȱ £˜—Žœȱ •Žœȱ
plus sollicitées et à proximité des nœuds,
• Excès de traction axiale qui sont des points faibles en traction.
Žœȱ ꜜž›Žœȱ œŽȱ ™›˜™ŠŽ—ȱ Ž—œž’Žȱ ™•žœȱ ˜žȱ
moins perpendiculairement au sens des
ꋛŽœȱ Žȱ ‹’ž›šžŽ—ȱ Ž—œž’Žȱ Š—œȱ •Žȱ œŽ—œȱ
Žœȱ ꋛŽœǰȱ Ž—ȱ ›Š’œ˜—ȱ Ȃž—Žȱ Šž–Ž—Š’˜—ȱ
de la traction transversale libérée par la
ꜜž›Žȱ Žȱ Š—œȱ ž—Žȱ –˜’—›Žȱ –Žœž›Žȱ ™Š›ȱ
l’augmentation du cisaillement. La résisȬ
tance à la traction transversale étant très
Š’‹•Žǰȱ•Šȱꜜž›ŽȱœŽȱ™›˜™ŠŽȱŽ—œž’Žȱ•Žȱ•˜—ȱ
ŽœȱꋛŽœǰȱŒŽȱšž’ȱ•Šȱ›Ž—ȱŠœœŽ£ȱ’ĜŒ’•Ž–Ž—ȱ
distinguable d’une fente de retrait. À la
œž’ŽȱžȱŒ‘Š›Ž–Ž—ǰȱŽȱ—˜žŸŽ••Žœȱꜜž›Žœȱ
Figure 30 - Rupture du bois par traction par excès de traction axiale apparaissent et
DUUDFKHPHQWGHV¿EUHV  la rupture du bois devient inexorable.

3. LES PATHOLOGIES 26
Figure 32 5XSWXUHLQLWLDOHHQWUDFWLRQHW¿VVXUHV Figure 33 3URSDJDWLRQGHOD¿VVXUHGHWUDFWLRQD[LDOH
à proximité d’un nœud. HWELIXUFDWLRQGDQVOHVHQVGHV¿EUHV

Figure 34 - Rupture complète par perte de section


résistante.

• /DUHFKHUFKHGHÀVVXUHV direction perpendiculaire ou inclinée par


›Š™™˜›ȱŠž¡ȱꋛŽœȱžȱ‹˜’œǰȱŒŽȱšž’ȱŽ—ȱŠ’ȱž—ȱ
Šȱ ›ŽŒ‘Ž›Œ‘Žȱ Žȱ ꜜž›Žœȱ Žœȱ ™›’–˜›’Š•Žȱ
signe distinctif des fentes de retrait.
pour se prononcer sur l’état de l’ouvrage. La
profondeur, l’ouverture et la longueur des Žœȱ ꜜž›Žœȱ Žȱ ›ŠŒ’˜—ȱ ›Š—œŸŽ›œŠ•Žȱ ǻcf.
ꜜž›Žœȱœ˜—ȱŽœȱœ’—ŽœȱŽȱ•Ȃ’–™˜›Š—ŒŽȱžȱ Fig. 29) peuvent être dues à un assemblage
·œ˜››Žǯȱ —ȱ ™Š›’Žȱ Œ˜ž›Š—Žǰȱ ŒŽœȱ ꜜž›Žœȱ sollicitant le bois perpendiculairement à ses
–·ŒŠ—’šžŽœȱ œ˜—ȱ ’ĜŒ’•Ž–Ž—ȱ ’ě·›Ž—’ŠȬ ꋛŽœȱ ˜žȱ Ž—ȱ ›Š’œ˜—ȱ Ȃž—Žȱ Œ˜ž›‹ž›Žȱ ’–™˜›Ȭ
bles des fentes de retrait. Š—ŽȱǻŽěŽȱŽȱ™˜žœœ·ŽȱŠžȱŸ’ŽǼǯ
Ž™Ž—Š—ǰȱ ‘˜›–’œȱ ™˜ž›ȱ •Žœȱ ꜜž›Žœȱ Žȱ Žœȱ ꜜž›Žœȱ Žȱ Œ’œŠ’••Ž–Ž—ȱ ™ŽžŸŽ—ȱ ŠŸ˜’›ȱ
cisaillement et de traction transversale, les pour origine un élément de l’assemblage,
ꜜž›Žœȱ˜—ȱ·—·›Š•Ž–Ž—ȱ¥ȱ•Žž›ȱ˜›’’—Žȱž—Žȱ comme par exemple un boulon (cf. Fig. 18).

27 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


3.2.3. Pathologies du bois lamellé collé • Les fentes graves ou traversantes
Les pathologies du bois lamellé collé Les fentes sont considérées comme graves
concernent essentiellement la formation de ou traversantes lorsqu’elles sont de dimenȬ
fentes de retrait. Le syndicat national des sions supérieures aux précédentes. Il s’agit
constructeurs de charpentes en bois lamellé de fentes de retrait gêné s’étendant sur de
grandes longueurs.
collé (SNCCBLC) a édité des « recommanȬ
dations pour la réparation de bois lamellé ŽœȱŽ—ŽœȱŠěŽŒŽ—ȱ•Šȱ›·œ’œŠ—ŒŽȱ–·ŒŠ—’šžŽȱ
Œ˜••·ȱ œ›žŒž›Š•ȱ ™›·œŽ—Š—ȱ Žœȱ ꜜž›Žœȱ ˜žȱ de la poutre. Avant toute réparation, il
des fentes » en juin 2000. Elles prévalent convient d’étudier précisément leur origine
uniquement pour les fentes de retrait et les ŽȱȂŽěŽŒžŽ›ȱž—Žȱ·žŽȱ“žœ’ęŒŠ’ŸŽȱ™Š›ȱ•Žȱ
délaminations du bois lamellé collé. Les calcul. Ensuite les réparations structurelles
ȱꜜž›ŽœȱȂ˜›’’—Žȱ–·ŒŠ—’šžŽȱ—Ȃ˜—ȱ™Šœȱ¥ȱ¹›Žȱ devront faire l’objet d’une procédure et
seront basées sur l’ajout d’éléments strucȬ
traitées par ces recommandations.
ž›Šž¡ȱ ™˜ž›ȱ ›Ž™›Ž—›Žȱ •Žœȱ Žě˜›œǯȱ —Žȱ
Ces recommandations distinguent trois étude d’une injection de mastic élastique
catégories de fentes : complétera la réparation.
h les fentes de faible importance,
h les fentes importantes, 3.2.4. Déformations excessives
h les fentes graves ou traversantes.
de l’ouvrage

• Les fentes de faible importance Ces déformations peuvent être la conséȬ


šžŽ—ŒŽȱ žȱ ̞ŠŽȱ ǻŽ—ȱ ™Š›’Œž•’Ž›ȱ œ’ȱ •Ȃ‘ž–’Ȭ
Les fentes sont considérées comme étant de dité de mise en œuvre était élevée), d’un
faible importance lorsqu’elles présentent mauvais dimensionnement de la structure
une profondeur limitée au cinquième de ou de déplacements au niveau d’assemblaȬ
l’épaisseur des pièces et une longueur de ges (jeux ou rupture). Elles peuvent être
l’ordre de 2 mètres maximum. ponctuelles ou concerner l’ensemble de
l’ouvrage. Un nivellement de précision du
Elles ont pour origine des gerces dans les
Š‹•’Ž›ȱ ™Žžȱ ™Ž›–ŽĴ›Žȱ Žȱ œž’Ÿ›Žȱ ŒŽœȱ ·˜›Ȭ
planches de base, des défauts de collage en mations dans le temps (Fig. 35).
rive ou le retrait gêné du bois lamellé collé
par des assemblages.
Ces fentes ne nécessitent pas de réparations
structurelles, mais un colmatage avec de
•Šȱ›·œ’—ŽȱŽ™˜¡¢ȱ™Žžȱ¹›ŽȱŽěŽŒž·ȱ™˜ž›ȱŽœȱ
raisons esthétiques mais aussi pour éviter la
retention d’eau.

• Les fentes importantes


Les fentes sont considérées comme imporȬ
tantes lorsqu’elles présentent une proȬ
fondeur limitée au tiers de l’épaisseur des
pièces et une longueur limitée au quart de
la longueur de la poutre.
ŽœȱŽ—ŽœȱŠěŽŒŽ—ȱ•Šȱ›·œ’œŠ—ŒŽȱ–·ŒŠȬ—’šžŽȱ
de la poutre et nécessitent par conséquent
des réparations structurelles par injection
Žȱ›·œ’—ŽȱŽ™˜¡¢ȱ‹’ȬŒ˜–™˜œŠ—œȱŠ™›¸œȱŠŸ˜’›ȱ
été homogénéisées (par incision à la scie) et Figure 35 - Déformations excessives signe d’un
—ŽĴ˜¢·ŽœǯȱŽœȱŒ˜—’’˜—œȱŽȱ–’œŽȱŽ—ȱꞟ›Žȱ affaiblissement possible de la structure.
devront notamment respecter les prescripȬ
tions du fabricant.

3. LES PATHOLOGIES 28
3.3. LES PATHOLOGIES En outre, les bois ont, sous l’action du
D’ORIGINE BIOLOGIQUE retrait, tendance à fendiller (voire à fendre
dans le cas des bois massifs en rondins)
ce qui crée involontairement des pièges à
Ces pathologies sont en général dues à
ŽŠžǯȱŽĴŽȱ™Š‘˜•˜’ŽȱŽœȱ›¸œȱ›·šžŽ—Žȱœž›ȱ
l’action de champignons qui entraînent une
les parties d’ouvrages constituées de bois
pourriture du bois. L’origine première est
horizontaux non protégés (lisses de garde
ž—Žȱ‘ž–’’ęŒŠ’˜—ȱžȱ‹˜’œȱ›˜™ȱ·•ŽŸ·ŽǰȱŽ—ȱ
corps, extrados de poutres ou d’arc, etc.).
raison de dispositions constructives peu
adaptées au matériau bois. ž›ȱ•Šȱꐞ›Žȱřŝǰȱ•Žȱ‹˜’œȱ›˜—ȱŠȱŽ—žȱǻŠžŒž—Žȱ
Ž—ŽȘȱŽȱ·Œ‘Š›ŽȱŽ—ȱœ˜žœȱŠŒŽȱ—ȂŠȱ··ȱŽěŽŒȬ
Quelques pathologies sont issues de dégraȬ
tuée) ce qui a permis un développement
Š’˜—œȱ™Š›ȱ•ŽœȱŽ›–’ŽœǯȱŽœȱŠĴŠšžŽœȱ™Š›ȱ•Žœȱ
fongique, avec présence de champignons
insectes coléoptères à larves xylophages sont
apparents, qui témoignent d’un état avancé
assez peu probables car ils se développent
de dégradation.
de préférence à l’intérieur des bâtiments.
On peut distinguer les pathologies:
h sur les bois exposés aux intempéries :
ȱȱȱȱȱȬȱ‹˜’œȱ‘˜›’£˜—Šž¡ǰ
ȱȱȱȱȱȬȱ‹˜’œȱŽ—žœȱDz
h ™Š›ȱ –Š—šžŽȱ Žȱ ŸŽ—’•Š’˜—ȱ Žȱ Žȱ ›Š’Ȭ
nage ;
h par les pièges à eau ;
h ™Š›ȱ•Žœȱ·ęŒ’Ž—ŒŽœȱŽȱ™›˜ŽŒ’˜—ǯ

3.3.1. Les bois structuraux exposés


directement aux intempéries
Ces bois sont très sensibles au risque fongiȬ
šžŽǯȱŽœȱ‹˜’œȱ‘˜›’£˜—Šž¡ȱ—Žȱ™Ž›–ŽĴŽ—ȱŽ—ȱ Figure 37 - Présences de champignons
général pas à l’eau de s’évacuer facilement apparents témoins d’une dégradation avancée.
(Fig. 36).
ž›ȱ•Žœȱꐞ›ŽœȱřŞȱŽȱřşȱȱŽœȱ›Ž™›·œŽ—·Žȱž—Žȱ
pathologie extrême d’un phénomène trop
courant sur les passerelles avec des poutres
en bois lamellé collé non protégées. Les fentes
du bois ont créé des pièges à eau favorisant
le développement fongique et la pourriture.

Figure 38 - Zones pourries conséquentes


induisant la fermeture de la passerelle.
*
Figure 36 - Surface de bois non protégée : ȘȱŽ—ŽȱŽȱ·Œ‘Š›ŽȱDZȱŽ—ŽȱŒ›··ŽȱŸ˜•˜—Š’›Ž–Ž—ȱŠę—ȱ
IHQWHVGHUHWUDLWLQ¿OWUDWLRQG¶HDX d’éviter que le retrait du bois n’induise des fentes
développement fongique. indésirables.

29 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Figure 39 - Zones pourries allant jusqu’à la ruine Figure 40 - Liaison poutre tablier et chaussée d’accès.
du platelage (détail de la photo 38).

Figure 41 - Liaison poutre tablier.

Figure 42 - Zone de mauvaise ventilation entraînant la


dégradation du bois.

3. LES PATHOLOGIES 30
'p¿FLHQFHGXGUDLQDJH
et de la ventilation
Le mauvais drainage et la mauvaise ventiȬ
lation du bois impliquent le développement
des champignons.

• Relevé d’étanchéité
ž›ȱ•Šȱꐞ›ŽȱŚŖǰȱ•Žȱ›Ž•ŽŸ·ȱȂ·Š—Œ‘·’·ȱ—ȂŽœȱ
pas continu et l’eau peut stagner au contact
direct de la poutre. Ce phénomène est
aggravé par la mauvaise ventilation du bois
à l’interface de la chaussée.

• Bois mal ventilé Figure 44 - Accroissement de la végétation.


ž›ȱ•Žœȱꐞ›ŽœȱŚŗȱŽȱŚŘǰȱ•Šȱ™˜ž›ŽȱŽ—ȱ•Š–Ž••·Ȭ
collé est au contact de la chaussée susceptible
d’être humide (pas d’étanchéité visible). Les
3.3.3. Assemblages piégeant l’eau
champignons ont commencé leur travail… Une cause de mauvais drainage de l’eau est
la conception d’assemblages piégeant l’eau.
• Présence de boue ou de détritus Il faut éviter de réaliser des assemblages
Un entretien courant minimum est nécesȬ bois sur bois exposés aux intempéries (type
saire pour assurer un bonne durabilité des tenon mortaise, embrèvement, etc.) qui
ouvrages en bois. Il faut veiller à ne pas forment des zones sensibles mal ventilées et
laisser s’accumuler des matières organiques mal drainées (Fig. 45).
(terre végétale par exemple) au contact du
bois.
ž›ȱ•Šȱꐞ›ŽȱŚřǰȱž—ȱŠ™™˜›ȱŽ¡·›’Žž›ȱŽȱŽ››Žȱ
Ÿ’Ž—ȱ–ŽĴ›ŽȱŽ—ȱŠ—Ž›ȱ•Žȱ‹˜’œǯȱž›ȱ•Šȱꐞ›Žȱ
44, on s’aperçoit que cet entretien minimum
n’a pas été fait : le développement des chamȬ
pignons est alors favorisé.

Figure 45 - Assemblage bois sur bois piégeant l’eau.

3.4. LES PATHOLOGIES SUR MÉTAL

Des organes métalliques sont souvent


utilisés pour réaliser les assemblages. Les
pathologies principales sont classiques et
concernent la corrosion, l’altération des
ę¡Š’˜—œȱ ǻŽœœŽ››Ž–Ž—ȱ ™Š›ȱ Ž¡Ž–™•ŽǼȱ Žȱ •Šȱ
ꜜž›Š’˜—ǯȱŽœȱ–Š·›’Šž¡ȱ–·Š••’šžŽœȱ™ŽžȬ
Figure 43 - Accumulation de terre au contact du bois. vent être corrodés au contact de certaines
essences de bois ou de certains traitement
de bois (Fig. 46 et Fig. 47).

31 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


3.5.2. Exsudations de résine
Des exsudations de résine peuvent apparaîȬ
tre à la surface du bois, ce qui n’entraîne pas
de conséquence autre qu’esthétique. CertaiȬ
nes essences, comme le sapin, ont tendance
à présenter plus d’exsudations de résine que
d’autres.

3.5.3. Décolorations et mousses vertes


La décoloration du bois comme celles
Š™™Š›Š’œœŠ—ȱœž›ȱ•Šȱꐞ›ŽȱŚŞȱ˜’ȱŒ˜—ž’›Žȱ
Figure 46 - Corrosion des boulons et mauvais ¥ȱœȂ’—Ž››˜Ž›ȱœž›ȱŽœȱ‘ž–’’ęŒŠ’˜—œȱŠ—˜›Ȭ
serrage du contre écrou. males du bois. Elle peut être notamment due
¥ȱ ž—Žȱ ·ęŒ’Ž—ŒŽȱ Žȱ •Ȃ·Š—Œ‘·’·ȱ žȱ Š‹•’Ž›ǯȱ
Des mesures d’humidité dans les zones
décolorées est donc à prévoir.

Figure 47 - Corrosion de la ferrure et fente de


retrait de l’entretoise due à un retrait empêché.

Figure 48 - Décolorations du bois inégales.


Parmi les principales incompatibilités chimiȬ Zones plus humides à ausculter.
ques, on retiendra les deux suivantes :
h Avec le chêne et le châtaignier, seul l’acier
Le bois est parfois recouvert de mousses
inoxydable et éventuellement le cuivre seȬ sèches verdâtres, qui s’enlèvent facilement.
ront utilisés. Le bois support est en général sain, mais
h Avec le sapin et l’épicéa traité en classe
ž—ȱŽ¡Š–Ž—ȱŠĴŽ—’ȱŽȱŒŽœȱ£˜—ŽœȱŽœȱ›ŽŒ˜–Ȭ
d’emploi 3, ainsi qu’avec le pin traité en clasȬ mandé (Fig. 49).
se d’emploi 4, l’aluminium et le zinc (et par
conséquent l’acier galvanisé) seront à éviter.
Pour tout complément d’information, on
se reportera au fascicule 33 de l’ITSEOA :
Ponts métalliques (acier, fer, fonte).

3.5. LES PATHOLOGIES D’ORDRE


ESTHÉTIQUE

3.5.1. Le grisaillement
Le grisaillement du bois n’est pas une patho-
logie ! Ce phénomène naturel tend à rendre
le bois gris mais n’altère ni ses propriétés Figure 49 - « Mousse » verte et sèche
mécaniques ni sa durabilité. disparaissant en frottant avec la main.

3. LES PATHOLOGIES 32
*UDI¿WLV h ꜜž›ŽœȱŠ—œȱ•ŽœȱŠ—•ŽœȱŽœȱ™’¸ŒŽœȱŽȱ‹˜’œȱ
pendant les trois premiers mois,
On relève malheureusement parfois aussi h ꜜž›ŽœȱŽ—ȱ•˜—žŽž›ȱœž›ȱ˜žŽȱ•Šȱœž›ŠŒŽȱ
Žœȱ ›ŠĜ’œȱ œž›ȱ •Žœȱ ˜žŸ›ŠŽœȱ Ž—ȱ ‹˜’œǯǯǯȱ qui peuvent faire un quadrillage sur une péȬ
La remise en état consiste à décaper les riode de trois mois jusqu’à douze mois,
›ŠĜ’œȱ Žȱ ¥ȱ Š™™•’šžŽ›ȱ ž—Žȱ •Šœž›Žȱ ˜žȱ ž—Žȱ h •ŽœȱŒ•˜šžŽœȱŽŸ’Ž——Ž—ȱ—ŽĴŽ–Ž—ȱŸ’œ’‹•Žœȱ
peinture (Fig. 50). au bout de 24 mois,
h farinage au bout de trois ans pour une
bonne lasure (Fig. 51).

Figure 50 9DQGDOLVPH3UpVHQFHGHJUDI¿WLV

'pJUDGDWLRQVGHV¿QLWLRQV
Žœȱꗒ’˜—œȱ›ŽŒ˜žŸ›Š—ȱ•Žȱ‹˜’œȱ˜—ȱŽ—Š—ŒŽȱ Figure 51 - Dégradation d’une lasure par
à se dégrader assez rapidement lorsqu’elles farinage.
sont exposées aux intempéries. Ces dégraȬ
dations entraînent en général un simple
·œŠ›·–Ž—ȱŽœ‘·’šžŽǯȱ—ȱŒŠœȱŽȱꗒ’˜—œȱ • Dégradation des peintures
ꕖ˜¸—Žœǰȱ •Šȱ ·›ŠŠ’˜—ȱ ™Š›ȱ ·ŒŠ’••ŠŽȱ
peut conduire à la rétention d’eau, source La dégradation de la peinture se déroule de
de développement fongique. L’objectif des la façon suivante :
ꗒ’˜—œȱŽœȱȂŠ™™˜›Ž›ȱž—ŽȱŽ’—ŽȱŠžȱ‹˜’œȱŽȱ h perte de brillance,
non pas de protéger le bois des intempéries. h perte d’épaisseur de la peinture,
Žȱ›â•Žȱ™›˜ŽŒŽž›ȱŽœȱꗒ’˜—œȱŒ‘Š›·ŽœȱŽ—ȱ h faïençage,
produits de préservation est très limité dans h craquelage,
le temps. h écaillage.

Žȱ Ÿ’Ž’••’œœŽ–Ž—ȱ Ȃž—Žȱ ꗒ’˜—ȱ œŽȱ ›Šž’ȱ Jusqu’au stade du faïençage, une rénovation
toujours par une perte de son adhérence. légère peut être envisagée. Ensuite un décaȬ
page complet devra être mis en œuvre.
On distingue trois défauts d’adhérence :
h le décollement par perte d’adhérence du Š™™Ž•˜—œȱ šžŽȱ œŽž•Žœȱ •Žœȱ ™Ž’—ž›Žœȱ –’Œ›˜Ȭ
ꕖȱDz poreuses sont recommandées sur le bois
h le décollement par manque de cohésion en extérieur pour autoriser les échanges
Š—œȱ•ŽȱꕖȱDz hygroscopiques.
h le décollement par manque de cohésion
du support.
3.6. RÉSUMÉ
L’adhérence peut se mesurer par un essai de
quadrillage décrit par la norme NF EN ISO Šȱ ꐞ›Žȱ śŘȱ Œ’ȬŠ™›¸œȱ ›ŽœœŽȱ ž—ȱ ›·œž–·ȱ Žȱ
2409. ce chapitre.

• Dégradation des lasures


La dégradation de la lasure se déroule de la
façon suivante :

33 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Figure 52 - Résumé des principales pathologies des ouvrages en bois.

Principales pathologies des ouvrages en bois

Bois pourri Déclouement


Structure
Champignons apparents Décollage

Bois pourri Pourriture Défauts d'assemblages Écrous non serrés


Bardage
Champignons apparents Rupture
Trop au bord
Mauvaise position
Pince insuffisante
Insuffisances
Corrosion mécaniques
Matériaux métalliques Fissures

Vandalisme Traction transversale


Autres défauts
Incendie Sous dimensionnement Locale
Rupture
Générale

Très ouvertes Déformations excessives


Fentes de retrait
Réparties

Finition Dégradation
Déversement
Globales Non planéité
Flambement Déformations Bardage
Naturel
Grisaillement
Défauts d'aspect Décoloration du bois
Tuilage
Locales Zones humides
Gauchissements Tag

Drapeau vert = pas de problème - Drapeau rouge = attention.

3. LES PATHOLOGIES 34
4. Les outils de l’inspecteur

4.1. LES OUTILS DE BASE h la présence de coulures d’oxydation des


assemblages métalliques (témoin d’humiȬ
dité).
4.1.1 Inspection visuelle
Žœȱ•’–’ŽœȱŽȱŒŽĴŽȱ–·‘˜Žȱœ˜—ȱšžŽȱœŽž•Žœȱ
L’oeil est l’outil le plus simple pour localiȬ les détériorations les plus importantes sont
ser les défauts. Au préalable, il convient visibles, et que les indications de détérioraȬ
d’analyser la conception de la structure : un tion ultérieure ne peuvent pas être mises en
ouvrage non protégé aura plus de risque de ·Ÿ’Ž—ŒŽȱ ǻ’ĜŒž•·ȱ ¥ȱ ·Š‹•’›ȱ ž—ȱ ™›˜—˜œ’Œȱ
œ˜žě›’›ȱ Žȱ ·œ˜››Žœȱ šžȂž—ȱ ˜žŸ›ŠŽȱ Œ˜žȬ quantitatif). Il est vrai que la présence de
vert ou dont les poutres exposées sont proȬ champignons en surface témoigne d’une
tégées. Les zones horizontales et les zones zone très dégradée de l’ouvrage dont
d’assemblages sont les principales zones à l’étendue doit être déterminée par des ausȬ
fort risque de désordres. cultations complémentaires ou par d’autres
indications visuelles.
Lors d’une inspection visuelle, il convient de
chercher les défauts apparents et les risques De plus, la présence de trous d’envol peut
potentiels décrits au chapitre précédent. En également cacher des désordres plus imporȬ
™Š›’Œž•’Ž›ǰȱ•ȂŠĴŽ—’˜—ȱ˜’ȱ¹›Žȱ™˜›·Žȱœž›ȱDZ tants (réseau de galeries, etc.).
Dans le cas d’une dégradation plus généȬ
• Les défauts mécaniques ralisée, des mesures conservatoires rapides
seront à prendre.
h Les fentes orientées dans le sens des
ȱꋛŽœǰ L’inspection visuelle est nécessaire dans
h •Žœȱ ꜜž›Žœǰȱ ’—Ž›ŒŽ™Š—ȱ Ž—ȱ ·—·›Š•ȱ Žœȱ une inspection détaillée, mais doit être
ꋛŽœǰ complétée en particulier par des mesures
h les déformations générales de l’ouvrage,
Ȃ‘ž–’’·ȱ ™˜ž›ȱ ·Š‹•’›ȱ ž—ȱ ™›·Ȭ’Š—˜œ’Œȱ
h les déformations locales.
(Fig. 53 et Fig. 54).

• Les défauts biologiques


h Les éventuels champignons apparents en
surface,
h les zones de pourriture,
h des traces de « sciure » ou des trous
d’envol dus aux insectes.

• Les zones à risques


h L’absence de protection du bois (toiture,
bardage, abouts, etc.),
h •ŽœȱŽ—ŽœȱŽȱ•Žœȱꜜž›Žœǰ
h les zones d’humidité sur le bois,
h les décolorations du bois (qui peuvent
être provoquées par de l’humidité), Figure 53 - Champignons apparents témoins
h la végétation, de dégradation avancée.

35 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


méthode peut donc servir à déceler des
zones à risques de pourriture, qui doivent
¹›Žȱ Œ˜—›â•·Žœȱ Ž—œž’Žȱ ™Š›ȱ Žœȱ –Žœž›Žœȱ
d’humidité.

4.1.3. Test au tournevis


Il s’agit d’enfoncer un tournevis dans une
zone suspecte du bois et de le basculer
ensuite pour faire éclater le bois. Pour un
‹˜’œȱœŠ’—ǰȱ•Šȱ›ž™ž›ŽȱŠȱ•’Žžȱ•Žȱ•˜—ȱŽœȱꋛŽœǯȱ
˜ž›ȱž—ȱ‹˜’œȱŠěŽŒ·ȱŽȱ™˜ž››’ž›Žǰȱ•Žȱ‹˜’œȱœŽȱ
›˜–™ȱŠžȱ–’•’ŽžȱŽœȱꋛŽœȱ˜žȱŽ—ȱ™Ž’œȱ–˜›Ȭ
ceaux. Àȱ•Šȱę—ȱžȱŽœǰȱ•Ȃ’—œ™ŽŒŽž›ȱŸŽ’••Ž›Šȱ
Figure 54 =RQHVVRPEUHVWpPRLQVG¶KXPLGL¿FDWLRQ à reboucher les désordres occasionnés avec
localement élevée. La mousse verte est un lichen. de la pâte à bois.
Ȃ’—·›¹ȱŽȱŒŽĴŽȱŽŒ‘—’šžŽȱŽœȱœŠȱœ’–™•’Œ’·ǯȱ
Le défaut principal est la faible représenȬ
Š’Ÿ’·ȱ Žȱ •Ȃ·Œ‘Š—’••˜—ȱ Žœ·ȱ Žȱ •Žȱ Œ˜—›â•Žȱ
uniquement en surface du bois.

4.1.2. Test de dureté 4.1.4. Test au maillet (et à l’oreille !)


Le test de dureté consiste à enfoncer une
ŽĴŽȱ ŽŒ‘—’šžŽȱ ŠœœŽ£ȱ Š—Œ’Ž——Žȱ Žȱ ›¸œȱ
pointe (ou une lame) dans le bois et de
employée sert à déterminer l’état du bois
Ÿ·›’ꎛȱ šžŽȱ •Žȱ ‹˜’œȱ Žœȱ ŠœœŽ£ȱ›·œ’œŠ—ȱ ¥ȱ ŒŽȱ
dans sa masse.
Ž—˜—ŒŽ–Ž—ǯȱŽĴŽȱŽŒ‘—’šžŽȱŽœȱœ’–™•ŽǰȱŽȱ
permet de dégrossir assez rapidement les Le test au maillet consiste à frapper le bois et
zones sensibles par comparaison avec les à écouter le son émis, qui aura une tonalité
zones estimées saines, mais les résultats doiȬ ’ě·›Ž—ŽȱŽ—ȱŒŠœȱŽȱ™›·œŽ—ŒŽȱŽȱŸ’Žœȱ˜žȱŽȱ
ŸŽ—ȱ¹›ŽȱŒ˜—ę›–·œȱ™Š›ȱž—ŽȱŠž›Žȱ–·‘˜Žǯȱ pourriture.
Certains paramètres peuvent interférer sur Žœȱ ’—Œ˜—Ÿ·—’Ž—œȱ Žȱ ŒŽĴŽȱ –·‘˜Žȱ œ˜—ȱ
l’interprétation comme une humidité locaȬ šžŽȱ•Žȱœ˜—ȱ™Žžȱ¹›Žȱ–˜’ę·ȱ™Š›ȱȂŠž›ŽœȱŠŒȬ
lement plus élevée (qui est un facteur de teurs et qu’aucune évolution dans le temps
risque tout de même) et la répétabilité du
ne peut être anticipée. Elle est cependant
geste de l’inspecteur.
intéressante pour une évaluation rapide des
Il existe des appareils de mesure de dureté zones susceptibles d’être pourries et pour
™Ž›–ŽĴŠ—ȱ Žœȱ ž’•’œŠ’˜—œȱ Š—œȱ •Žœȱ Š›‹›Žœȱ cibler les investigations complémentaires
vivants et également dans les constructions à réaliser à l’aide d’autres méthodes plus
en bois. La pourriture molle invisible peut précises.
alors être détectée rapidement et objectiveȬ
ment par un test avec cet appareil. Ce test
est très localisé, ce qui en fait une méthode
4.1.5. Mesure de l’humidité
très peu destructive. L’humidité du bois est le facteur essentiel
Le principe consiste à faire pénétrer une de détérioration d’origine biologique.
pointe dans le bois. En fonction de la proȬ Trois méthodes existent pour déterminer
fondeur de pénétration lue directement sur ŒŽĴŽȱ‘ž–’’·ȱDZ
l’appareil, la présence de zones faibles, liées h la méthode par dessiccation (pesée),
essentiellement à la présence de pourriture, h la méthode électrique,
peut être mise en évidence. h la méthode capacitive.
ŽĴŽȱ –·‘˜Žȱ Žœȱ ›¸œȱ œ’–™•Žȱ –Š’œȱ •Ȃ’—Ž›Ȭ La méthode actuellement recommandée est
prétation est délicate. En outre, la zone ausȬ la méthode électrique qui permet en même
Œž•·ŽȱŽœȱ›¸œȱœž™Ž›ęŒ’Ž••ŽȱŒŽȱšž’ȱ—Žȱ™Ž›–Žȱ temps que la mesure de l’humidité une estiȬ
™ŠœȱŽȱŒ˜——ŠÉ›Žȱ•Ȃ·Šȱ·—·›Š•ȱžȱ‹˜’œǯȱŽĴŽȱ mation de la dureté du bois.

4. LES OUTILS DE L’INSPECTEUR 36


• La mesure par dessiccation On utilise en général des électrodes isolées,
(NF EN 13183-1) (pour mémoire) šž’ȱ ™Ž›–ŽĴŽ—ȱ Žȱ –Žœž›Ž›ȱ •Ȃ‘ž–’’·ȱ žȱ
bois en bout de pointes. Les électrodes non
Le mode opératoire de mesure de l’humidité isolées mesurent la conductivité sur toute
par pesée est décrit dans la norme NF EN leur longueur, en prenant en compte l’huȬ
ŗřŗŞřȬŗȱ ȍȱ Ž—Žž›ȱ Ž—ȱ ‘ž–’’·ȱ Ȃž—Žȱ ™’¸ŒŽȱ midité de surface du bois, qui est variable
en bois scié – Partie 1 : détermination par la et pas forcément très représentative. L’huȬ
méthode par dessiccation ». midité intéressante est l’humidité en proȬ
•ȱœȂŠ’ȱŽȱ™›·•ŽŸŽ›ȱž—ŽȱŒŠ›˜ĴŽǰȱŽȱ•Šȱ™ŽœŽ›ȱ fondeur, qui est assez stable au cours des
(masse humide), puis de la faire sécher dans saisons et des cycles de pluie.
ž—Žȱ·žŸŽȱ¥ȱŗŖřȱǚȱƸȦȬȱŘǚȱȱ“žœšžȂ¥ȱŒŽȱšžŽȱ•Šȱ Žœȱ Œ˜››ŽŒ’˜—œȱ ¥ȱ –ŽĴ›Žȱ Ž—ȱ ꞟ›Žȱ Š—œȱ •Šȱ
–ŠœœŽȱŽȱ•ŠȱŒŠ›˜ĴŽȱœ˜’ȱœŠ‹’•’œ·Žȱ¥ȱ–˜’—œȱŽȱ lecture de l’humidité doivent tenir compte
0,1 % dans un intervalle de 2 heures (masse de la température ambiante (si les mesures
sèche). œ˜—ȱŽěŽŒž·Žœȱ‘˜›œȱŽœȱ™•ŠŽœȱžȱŠ‹›’ŒŠ—Ǽȱ
On calcule ensuite l’humidité en faisant le et également de l’essence de bois. Certaines
rapport entre la masse d’eau (masse humide ŽœœŽ—ŒŽœȱœ˜—ȱŽ—ȱŽěŽȱ™•žœȱŒ˜—žŒ’‹•ŽœȱšžŽȱ
moins masse sèche) et la masse sèche. d’autres.

ŽĴŽȱ ŽŒ‘—’šžŽȱ —ȂŽœȱ ™Šœȱ ™›Š’šžŽǰȱ ŒŠ›ȱ Ž••Žȱ Ces corrections consistent à paramétrer
—·ŒŽœœ’Žȱ ž—ȱ ŒŠ›˜ĴŠŽȱ Žœ›žŒ’ȱ ǻŽ–™œȱ l’appareil (choix entre plusieurs classes
assez long), puis une conservation du bois d’essences) en fonction de la notice du
dans une enceinte hermétique lors du transȬ constructeur.
port jusqu’au laboratoire. La gamme de mesure varie généralement
Žȱ ŚȬśȱƖȱ ¥ȱ řŖȱƖǯȱ žȬŽ•¥ǰȱ •Žœȱ ŸŠ•Žž›œȱ œ˜—ȱ
• La mesure électrique par résistance ™•žâȱ ’—’ŒŠ’ŸŽœǯȱ ••Žœȱ –˜—›Ž—ȱ Žȱ ˜žŽȱ
(NF EN 13183-2) (actuellement conseillée) façon un risque très élevé de développeȬ
ment fongique.
La méthode électrique pour déterminer
la teneur en humidité du bois utilise les La précision des appareils de mesures est de
rapports entre le contenu d’humidité et les –˜’—œȱŽȱŗȱƖǰȱŒŽȱšž’ȱŽœȱ•Š›Ž–Ž—ȱœžĜœŠ—ȱ
propriétés électriques mesurables du bois, pour des applications d’inspection (Fig. 55). 55)5 5555

telles que la conductivité (ou son inverse, la


résistivité).
Ces propriétés électriques changent d’une
–Š—’¸›Žȱ·ę—’ŽȱŽȱ™›·Ÿ’œ’‹•ŽȱŠŸŽŒȱ•ŠȱšžŠ—’·ȱ
d’eau, donc avec l’humidité du bois, mais
les corrélations ne sont pas parfaites. Par
conséquent, les déterminations d’humidité
employant des méthodes électriques sont
œž“ŽĴŽœȱ ˜ž“˜ž›œȱ ¥ȱ ž—Žȱ ŒŽ›Š’—Žȱ ’—ŒŽ›’žŽȱ
(de l’ordre de 1 point sur la valeur lue).
ŽĴŽȱ –·‘˜Žȱ Žœȱ ›¸œȱ ™›Š’šžŽǰȱ œŽž•Ž–Ž—ȱ
quelques secondes sont nécessaires pour la Fig. 55 - Humidimètre (méthode par résistivité).
·Ž›–’—Š’˜—ǯȱ —ȱ ˜ž›Žǰȱ ŒŽĴŽȱ –·‘˜Žȱ Žœȱ
quasiment non destructive, le morceau de
bois testé n’est pas coupé et n’est pas endomȬ Le mode opératoire est décrit dans la norme
magé. Seules des pointes métalliques servant ȱȱŗřŗŞřȬŘȱȍȱŽ—Žž›ȱŽ—ȱ‘ž–’’·ȱȂž—Žȱ
d’électrodes sont plantées dans le bois. ™’¸ŒŽȱŽȱ‹˜’œȱœŒ’·ȱȬȱŠ›’ŽȱŘȱDZȱŽœ’–Š’˜—ȱ™Š›ȱ
Des électrodes de diverses longueurs peuȬ méthode électrique par résistance ».
vent être introduites dans le bois. L’appareil Outre les avantages déjà cités, la mesure
de base dispose généralement de pointes d’humidité permet également de réaliser
courtes (5 mm), mais il peut être rajouté un test d’enfoncement. Avant même de lire
un marteau avec des électrodes longues les valeurs, l’inspecteur peut avoir une idée
(35 mm) pour une détermination de l’humiȬ de l’état du bois grâce à l’énergie qu’il a dû
dité en profondeur. développer pour enfoncer les électrodes.

37 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


• La mesure capacitive (NF EN 13183-3) La présence de singularités du bois telles
que les nœuds ou les poches de résine doit
Le principe de l’appareil est d’utiliser un être évitée pour implanter les forages. Il
condensateur à plaque ouverte. La capacité convient de ne pas confondre ces hétérogéȬ
du condensateur dépend de la constante néités naturelles de densité du bois avec un
diélectrique du matériau entre les plaques. ŠěŠ’‹•’œœŽ–Ž—ȱúȱŠžȱ™˜ž››’œœŽ–Ž—ǯ
Ce type d’appareil permet de mesurer
l’humidité du bois jusqu’à environ 2 cm de Si une zone de pourrissement est détectée,
profondeur. le percement réalisé peut également être
employé pour apporter des traitements
Comparé à l’air, l’eau a une constante diélecȬ
curatifs au bois.
trique environ 80 fois plus élevée. La teneur
en eau du bois peut donc être déterminée Žȱ ŒŠ›˜ĴŠŽȱ ˜ž›—’ȱ ·Š•Ž–Ž—ȱ Žœȱ ’—˜›Ȭ
en mesurant sa constante diélectrique. mations sur la présence de poches de pourȬ
Pendant la mesure, les électrodes de mesure ›’œœŽ–Ž—ȱ Žȱ ȂŠž›Žœȱ Ÿ’Žœǯȱ Šȱ ŒŠ›˜ĴŽȱ Ž—ȱ
de l’appareil sont posées directement sur le bois peut être soigneusement examinée. Le
bois à tester. Un traitement du signal permet ŒŠœȱ ·Œ‘·Š—ǰȱ •Šȱ ŒŠ›˜ĴŽȱ ™Žžȱ ·Š•Ž–Ž—ȱ ¹›Žȱ
d’obtenir une lecture du taux d’humidité. employée pour obtenir une mesure précise
de la profondeur de la pénétration et de la
L’avantage de ce système est la rapidité de conservation des produits de traitement
la mesure et son caractère non destructif. chimiques de préservation.
Cependant, la précision est incertaine en
—ę—ǰȱ•Žȱ‹˜’œȱŽȱ•ŠȱŒŠ›˜ĴŽȱ™Žžȱ¹›ŽȱŒž•’Ÿ·ȱ
›Š’œ˜—ȱ Žȱ —˜–‹›Žž¡ȱ ™Š›Š–¸›Žœȱ ’—ĚžŽ—Ȭ
en laboratoire spécialisé pour détecter la préȬ
çant la mesure (présence de fente, de résine,
sence des champignons de pourrissement.
etc).
La présence de tels champignons indique
habituellement que le bois est à l’étape préȬ
4.2. LES MÉTHODES D’AUSCULTATIONS liminaire ou naissante de la pourriture et
COMPLÉMENTAIRES devrait être traité curativement. La culture
en laboratoire est une méthode pour évaluer
le risque potentiel de pourrissement.
4.2.1. Auscultation par percement et
carottage Žȱ™Ž›ŒŽ–Ž—ȱŽȱ•ŽȱŒŠ›˜ĴŠŽȱœ˜—ȱ·—·›Š•ŽȬ
–Ž—ȱ Ž–™•˜¢·œȱ ™˜ž›ȱ Œ˜—ę›–Ž›ȱ Žœȱ £˜—Žœȱ
Žȱ ™˜ž››’œœŽ–Ž—ȱ ·“¥ȱ ’Ž—’ę·Žœǯȱ žŠ—ȱ
Žȱ ™Ž›ŒŽ–Ž—ȱ Žȱ •Žȱ ŒŠ›˜ĴŠŽȱ ǻŽȱ Š’‹•Žȱ
le pourrissement est détecté, le forage et le
diamètre) sont les méthodes les plus
ŒŠ›˜ĴŠŽȱ œ˜—ȱ ·Š•Ž–Ž—ȱ Ž–™•˜¢·œȱ ™˜ž›ȱ
ȱŒ˜ž›Š—Žœȱ ™˜ž›ȱ Œ˜—ę›–Ž›ȱ ŽěŽŒ’ŸŽ–Ž—ȱ •Šȱ
détérioration interne dans les bois. Les deux ·ę—’›ȱ ™•žœȱ ™›·Œ’œ·–Ž—ȱ •Žœȱ •’–’Žœȱ Žȱ •Šȱ
techniques sont employées pour détecter la zone infectée.
présence des vides (ou pourriture) et pour Le forage doit être utilisé prioritairement
déterminer l’épaisseur de bois sain résiduel jusqu’à la détermination d’une zone pourrie.
quand des vides sont présents. Après ces ŽȱŒŠ›˜ĴŠŽǰȱ™•žœȱ›Žœ›’Œ’ǰȱ™Žžȱ¹›ŽȱŽ—œž’Žȱ
essais destructifs, il convient d’injecter mis en œuvre (Fig. 56).
les vides avec une résine avec insecticide
et fongicide ou de les combler à l’aide de
chevilles en bois de diamètre légèrement
supérieur. 4.2.2. Radar
Le percement à la perceuse est plus rapide, Žœȱ ŽŒ‘—’šžŽœȱ Ȃ’—œ™ŽŒ’˜—ȱ ™Š›ȱ ȱ
mais le forage manuel, à l’aide de vilebreȬ consistent en la propagation d’ondes élecȬ
šž’—ȱ ˜žȱ Ȃž—Žȱ Š›’¸›Žǰȱ ˜ě›Žȱ ¥ȱ •Ȃ’—œ™ŽŒŽž›ȱ tromagnétiques de fréquences comprises
une meilleure sensation. D’une façon généȬ entre 300 mégahertz et 300 gigahertz.
rale, l’inspecteur fore dans la structure, en
notant les zones où le forage devient plus Des sondes de transmission et de réception
facile, et observe les copeaux présentant séparées peuvent être utilisées, ou une
éventuellement des éléments de pourriȬ œ˜—Žȱœ’–™•Žȱǻšž’ȱ“˜žŽȱ•Žȱ›â•ŽȱŽȱ•Ȃ·–ŽĴŽž›ȱ
ture. et du récepteur) peut être employée pour
›Š—œ–ŽĴ›ŽȱŽȱ›ŽŒŽŸ˜’›ȱ•Žȱœ’—Š•ǯȱ

4. LES OUTILS DE L’INSPECTEUR 38


Des techniques d’auscultation ultrasonique
ont été explorées pour détecter des défauts
Ž•œȱ šžŽȱ •Žœȱ —Ɥœȱ Žȱ •ȂŠěŠ’‹•’œœŽ–Ž—ȱ úȱ
à la pourriture. Cependant, la plupart des
applications d’auscultation ultrasonique
pour les structures en bois se sont concenȬ
trées pour estimer la qualité du bois lors de
•ŠȱŠ‹›’ŒŠ’˜—ǰȱ™•žâȱšžŽȱ•Ȃ·ŸŠ•žŠ’˜—ȱin situ
des structures en bois.
ŽĴŽȱ ŽŒ‘—’šžŽȱ ™›·œŽ—Žȱ ™•žœ’Žž›œȱ ’—Œ˜—Ȭ
vénients, en particulier la relative lenteur
d’auscultation, la nécessité d’un couplage
parfait entre le bois et les traducteurs (qui
sont les éléments qui transforment le couȬ
rant électrique en onde ultrasonore).
Figure 56 - Auscultation par méthode RADAR.

4.2.4. Radiographie
Žȱ Ž›–Žȱ Žȱ ›˜ž—ȱ Ž—Ž›Š’—ȱ ȱ
La radiographie permet de détecter la préȬ
ǻ ǼȱŽœȱœ˜žŸŽ—ȱŽ–™•˜¢·ȱ™˜ž›ȱ·Œ›’›Žȱ•Žœȱ
sence de pourriture, moins dense que le
techniques qui utilisent une antenne simple
bois.
de transmission / réception.
La radiographie consiste à placer une source
ȂŠžœŒž•Š’˜—ȱ žȱ ‹˜’œȱ ™Š›ȱ •Žȱ ȱ Šȱ ··ȱ
Ȃ·—Ž›’Žȱ›Š’˜ŠŒ’ŸŽȱœž›ȱž—ȱŒâ·ȱȂž—ȱ˜‹“Žȱ
étudiée notamment pour l’évaluation de la
Žȱ ž—ȱ ꕖȱ ȂŽ—›Ž’œ›Ž–Ž—ȱ Žȱ •ȂŠž›Žȱ Œâ·ǯȱ
densité et de l’humidité.
Le rayonnement traverse l’objet et expose le
Puisque les ondes électromagnétiques sont ꕖǯȱŽȱ›·œž•ŠȱŽœȱž—Žȱ’–ŠŽȱ‹’’–Ž—œ’˜—Ȭ
sensibles à la présence de l’humidité, le nelle de variation de densité de l’objet.
ȱ ™Žžȱ ¹›Žȱ Ž—Ÿ’œŠ·ȱ ™˜ž›ȱ ·Ž›–’—Ž›ȱ
La radiographie a été testée avec des résulȬ
des zones de plus forte humidité sur un
tats probants pour étudier la dégradation
ouvrage. Ceci a par exemple été mis en
žȱ‹˜’œȱžŽȱ¥ȱ•ȂŠĴŠšžŽȱ˜—’šžŽǯ
oeuvre en Australie sur le pont Hornibrook
de 2,7 km de longueur, constitué de 292 Les techniques radiographiques conventionȬ
travées en bois, avec pour chaque travée 6 —Ž••Žœȱ œ˜—ȱ ŠœœŽ£ȱ ŠŒ’•Žœȱ ¥ȱ –ŽĴ›Žȱ Ž—ȱ ꞟ›Žȱ
poutres en bois de section circulaire, de diaȬ en laboratoire mais pour l’auscultation in
mètre 45 cm. Chaque poutre a été testée par situ des ouvrages, plusieurs problèmes se
radar et 1300 percements complémentaires posent :
ont montré une très bonne corrélation avec h l’accessibilité au site avec un matériel
•Žœȱ›·œž•Šœȱžȱǯ encombrant,
h les inconvénients liés à la radioprotecȬ
Bien que la technique n’ait pas encore été
validée en France, les résultats obtenus à tion,
h •Žœȱ ’ĜŒž•·œȱ •’·Žœȱ Šž¡ȱ ŠŒŒ¸œȱ œž›ȱ Œ‘ŠšžŽȱ
l’étranger sont encourageants pour appliȬ
šžŽ›ȱ •Žȱ ȱ Šę—ȱ Žȱ ·ŽŒŽ›ȱ Žœȱ £˜—Žœȱ face d’une poutre,
h l’interprétation des clichés dans les zones
‘ž–’Žœǰȱ ŠŸŽŒȱ Œ˜—ę›–Š’˜—ȱ ™Š›ȱ ž—Žȱ Šž›Žȱ
méthode éprouvée (mesure de l’humidité d’assemblages (présence d’éléments métalliȬ
par résistivité par exemple). ques « masquant » le bois) qui sont pourtant
en général des zones très sensibles.

4.2.3. Ultrasons 4.2.5. Caméra infrarouge


ŽĴŽȱ–·‘˜Žȱ—Žȱ‹·—·ęŒ’Žȱ™ŠœȱŽ—Œ˜›ŽȱȂž—ȱ Des tests ont été réalisés au Canada et
›ŽŒž•ȱ ’–™˜›Š—ǯȱ Žœȱ ž•›Šœ˜—œȱ ™Ž›–ŽĴŽ—ȱ montrent la capacité de détection de zones
ŽȱŸ·›’ꎛȱšžŽȱ•ŠȱŒ·•·›’·ȱŠžȱ›ŠŸŽ›œȱžȱ‹˜’œȱ ™˜ž››’Žœȱǻ˜›Ž–Ž—ȱ‘ž–’ŽǼȱŠ™›¸œȱ·Œ‘ŠžěŽȬ
est à peu près constante. En cas de vide ou –Ž—ȱ•˜ŒŠ•ǯȱȂ’—Œ˜—Ÿ·—’Ž—ȱŽȱŒŽĴŽȱ–·‘˜Žȱ
de pourriture, le temps de parcours sera réside dans sa capacité de détection limitée
—ŽĴŽ–Ž—ȱŠž–Ž—·dz en profondeur (quelques centimètres), dans

39 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


•Šȱ—·ŒŽœœ’·ȱȂž—ȱ›ŽŒ˜ž›œȱ¥ȱž—ȱŒ‘ŠžěŠŽȱŽȱ les de l’ouvrages (épreuves de chargement,
Šžȱ Ž–™œȱ Žȱ Œ‘ŠžěŽȱ ǻšžŽ•šžŽœȱ –’—žŽœǼǯȱ dynamique) sont à privilégier.
ŽĴŽȱ –·‘˜Žȱ —ȂŽœȱ ˜—Œȱ ™Šœȱ ›ŽŒ˜––Š—Ȭ
dée pour l’instant.
,GHQWL¿FDWLRQGHVHVVHQFHV
4.2.6. Méthode d’évaluation et des traitements en laboratoire
Àȱ ™Š›’›ȱ Žœȱ ŒŠ›˜ĴŽœȱ ™›·•ŽŸ·Žœȱ œž›ȱ œ’Žǰȱ
Pour obtenir des informations complémenȬ
’ě·›Ž—œȱ Žœœȱ Žȱ •Š‹˜›Š˜’›Žȱ ™ŽžŸŽ—ȱ ¹›Žȱ
taires à l’inspection, des méthodes d’évaȬ
menés, notamment :
luation du comportement de l’ouvrage
h l’élevage en culture pour déterminer la
peuvent être mise en œuvre. On peut citer :
présence de champignons,
h les épreuves de chargement de l’ouvrage
h la détermination de l’essence qui peut
ǻŠŸŽŒȱ–Žœž›ŽœȱŽȱ̸Œ‘ŽœȱŽȱŽȱŒ˜ž›‹ž›ŽœǼǰ —˜Š––Ž—ȱ™Ž›–ŽĴ›ŽȱŽȱ˜——Ž›ȱž—ȱŒ•ŠœœŽȬ
h l’évaluation dynamique,
ment mécanique,
h le nivellement de précision,
h la détermination des traitements et des
h le recalcul de l’ouvrage,
dosages résiduels (intéressant notamment
h •Šȱ ŒŠ›˜›Š™‘’Žȱ ™›·Œ’œŽȱ Ž—ȱ ꜜž›Š’˜—ȱ Žȱ
™˜ž›ȱ •Šȱ šžŠ•’ęŒŠ’˜—ȱ Žȱ •Šȱ Š—Ž›˜œ’·ȱ žȱ
en humidité. bois comme déchet).
Le classement mécanique du bois est
complexe car le classement visuel nécessite 4.3. RÉSUMÉ
ž—Žȱ Œ˜–™·Ž—ŒŽȱ œ™·Œ’ęšžŽȱ Žȱ •Žœȱ ŽœœŠ’œȱ
–·ŒŠ—’šžŽœȱ œž›ȱ ·™›˜žŸŽĴŽœȱ œ˜—ȱ ™Žžȱ Šȱ ꐞ›Žȱ śŝȱ ›ŽœœŽȱ ž—ȱ ›·œž–·ȱ Žȱ ŒŽȱ
représentatifs. Aussi les évaluations globaȬ chapitre.

Figure 57 - Les outils pour l’inspecteur en résumé.

1 Inspection visuelle
Dureté
Par résistivité
Épreuve de chargement 1 Humidimètre Humidité

Évaluation dynamique Par capacité Humidité


d'évaluation de base Dureté
Nivellement de précision 3 Tournevis
Rupture fibreuse ou non

2 Maillet Évaluation globale

RADAR

Caméra IR Les outils Détermination


Humidité Essence
Ultrasons Durabilité

Radiographie
Produits employés

Traitement Valeurs résiduelles


Vilbrequin
d'auscultation en laboratoire Dangereux ?
Percement Classement déchets
Perceuse

Vrille
Représentativité ?
Sur prélèvement
Propriétés
Carottier mécaniques END
Prélèvement
Scie Classement visuel

Drapeau vert = méthode conseillée - Drapeau orange = précautions à prendre


Drapeau rouge = méthode peu recommandée.

4. LES OUTILS DE L’INSPECTEUR 40


5. Contenu, analyse et propositions
d’une inspection détaillée

5.1. LE CONTENU D’UNE INSPECTION classe d’emploi, degré de pénétration et de


D’UN OUVRAGE EN BOIS rétention,
h humidité du bois à la mise en œuvre, qui
·Ž›–’—Žȱ•ȂŠ–™•Žž›ȱŽȱ•Šȱꜜž›Š’˜—ȱŽȱ›ŽȬ
Une inspection d’un ouvrage en bois doit
trait,
satisfaire aux exigences de l’instruction
h recensement des anomalies de chantier
technique pour la surveillance et l’entretien
éventuelles,
des ouvrages d’Art (ITSEOA) de 1979.
h recensement des actions d’entretien ou
En particulier, l’inspection comporte une réparations,
analyse du dossier d’ouvrage pour repérer h résultats des éventuels suivis antérieurs
les zones à risques et connaître les essences réalisés (nivellement, instrumentation, etc.),
et traitements employés, une inspection h évolution des conditions d’exploitation.
sur site qui permet de relever les défauts,
une analyse des désordres, des proposiȬ • Inspection sur site
tions d’auscultations complémentaires et
L’inspection sur site comporte une inspecȬ
de travaux d’entretien ou de réparation.
tion visuelle et quelques essais :
Les inspections détaillées initiales, avec un
h ’—œ™ŽŒ’˜—ȱ•˜‹Š•Žȱ™˜ž›ȱšžŠ•’ꎛȱ•Ȃ·Šȱ·Ȭ
—’ŸŽ••Ž–Ž—ȱ Žȱ ™›·Œ’œ’˜—ǰȱ œ˜—ȱ ˜—Š–Ž—Ȭ
néral de l’ouvrage,
tales pour l’interprétation des désordres
h inspection visuelle détaillée, en essayant
lors du suivi de l’ouvrage.
de distinguer au mieux les fentes de retrait
• Informations préalables Žœȱꜜž›Žœǰ
h relevé précis des fentes de profondeur
Les informations suivantes sont à recherȬ supérieure à 20 % de l’épaisseur (mesure
cher en général dans le dossier d’ouvrage par un réglet),
ou dans le rapport de la dernière inspection h šžŠ•’ęŒŠ’˜—ȱ Žȱ •Ȃ’–™˜›Š—ŒŽȱ Žœȱ Ž—Žœȱ
détaillée : de retrait,
h sur les plans : analyse de la conception h ›Ž•ŽŸ·ȱŽœȱꜜž›ŽœȱŒ•Š’›Ž–Ž—ȱ’Ž—’ę·Žœǰ
(protection du bois notamment), repérage h relevé des zones humides, des zones
de zones sensibles (assemblages, pièges à pourries, des champignons apparents, des
eau éventuels), déformations excessives, de tout témoin
h essences employées : analyse de leur duȬ d’altération,
›Š‹’•’·ȱ —Šž›Ž••Žȱ ǻœ’ȱ ŒŽĴŽȱ ’—˜›–Š’˜—ȱ —ȂŽœȱ h sondage au maillet : pour estimer rapideȬ
pas disponible, il est conseillé de réaliser in ment l’état du bois, par sondage sur les éléȬ
situ des prélèvements en vue de la détermiȬ ments secondaires et environ un coup tous
nation des essences), les mètres sur la structure principale,
h caractéristiques mécaniques du bois emȬ h mesure de l’humidité : en partie courante
ployé, quelques points, dans les zone sensibles
h traitement du bois : type de produits, (assemblages, proximité de fentes très

41 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


ouvertes) avec un minimum de dix mesures L’inspecteur peut également proposer de
(en évitant la surface horizontale supérieure ·ŒŠ™Ž›ȱ •Šȱ ꗒ’˜—ȱ ™˜ž›ȱ •Š’œœŽ›ȱ ›’œŠ’••Ž›ȱ •Žȱ
™˜ž›ȱ·Ÿ’Ž›ȱ•Ȃ’—ę•›Š’˜—ȱȂŽŠžȱŠ—œȱ•Žœȱ›˜žœȱ bois.
créés), En cas de problème mécanique, il faut s’inȬ
h tests de dureté : appréciation avec la terroger sur la résistance et la stabilité de
mesure de l’humidité par résistivité ou par l’ouvrage. Un suivi régulier sera proposé
enfoncement d’une pointe. pour des désordres de faible ampleur et
Žȱ ™Ž›ŒŽ–Ž—ȱ ˜žȱ ŒŠ›˜ĴŠŽȱ œ˜—ȱ Žœȱ des compléments à l’inspection devront
auscultations complémentaires, assez aisées être réalisés en cas de doute : auscultations
¥ȱ–ŽĴ›ŽȱŽ—ȱꞟ›ŽǰȱšžŽȱ•Ȃ’—œ™ŽŒŽž›ȱ™˜ž››Šȱ complémentaires, essais de chargement, insȬ
au besoin pratiquer. Ces auscultations ne trumentation, analyse de la note de calcul.
relèvent pas d’une mission normale d’insȬ Les décisions seront soit de suivre l’évoluȬ
pection détaillée. tion, de réparer l’ouvrage, de remplacer des
pièces ou de fermer voire démolir l’ouvrage
• Rapport en ultime recours.

Le rapport de l’inspection détaillée En cas de problème de dégradation fongiȬ


comprendra les éléments suivants : šžŽǰȱ•Žȱ•˜’›Š––ŽȱŽȱ•Šȱꐞ›ŽȱśŞȱ™›˜™˜œŽȱ
h le report des défauts (pour les fentes,
une grille d’analyse. L’humidité critique
Žœȱ ę¡·Žȱ ¥ȱ ŘśȱƖǰȱ ŒŠ›ȱ ŠžȬŽ•¥ȱ •Žœȱ ›’œšžŽœȱ Žȱ
seules celles de profondeur supérieure
dégradation fongique sont très importants.
à 20 % de la largeur de la pièce seront inȬ
Entre 20 % et 25 % ; l’humidité ne traduit
diquées) et le report des mesures sur des
pas forcément un risque automatique mais
schémas,
l’évolution de l’humidité est alors un critère
h l’analyse des pathologies et mesures
important. Toutes les valeurs présentant
d’humidité,
une humidité de plus de 20 % devront être
h •ȂŠ—Š•¢œŽȱŽœȱ›’œšžŽœȱŽ—Œ˜ž›žœȱDZȱ·ęŒ’Ž—Ȭ
spécialement notées (pour un suivi dans le
ce de drainage ou ventilation, conception de
temps) et les valeurs de plus de 25 % interȬ
l’ouvrage (protection du bois) et durabilité prétées comme un fort danger de dévelopȬ
naturelle du bois, pement fongique.
h le bilan de l’état de l’ouvrage et les proȬ
positions d’actions : suivi régulier, ausculȬ
tations complémentaires, recalcul éventuel, 5.3. PROPOSITIONS D’ACTIONS
entretien, maintenance et réparation.
Ce chapitre concis présente quelques préȬ
conisations possibles en terme d’entretien,
5.2. ÉLÉMENTS POUR L’ANALYSE maintenance et réparation que l’inspecteur
DES DÉSORDRES pourra proposer en conclusion de son insȬ
pection.
ȂŠ——Ž¡Žȱ ™›·œŽ—Žȱ Žœȱ ꌑŽœȱ œ¢—‘·’šžŽœȱ
pour les pathologies les plus courantes, 5.3.1. Mesures conservatoires
en précisant l’origine des défauts, les risȬ
šžŽœȱ ™˜ž›ȱ •Šȱ œ›žŒž›Žǰȱ •ȂŠĴ’žŽȱ ¥ȱ Š˜™Ž›ȱ Des mesures conservatoires seront imméȬ
par l’inspecteur sur le site et conclut sur diatement préconisées en cas de danger
quelques propositions d’actions. pour les usagers ou pour la stabilité de la
structure. En particulier une surveillance
Une première analyse des désordres consiste renforcée de l’ouvrage, des limitations de
à les classer dans l’une des trois familles suiȬ tonnage, des interdictions de circulation ou
vantes : les désordres esthétiques, les désorȬ des neutralisations de voies peuvent être
dres mécaniques et les désordres d’origine conseillées le cas échéant.
biologiques.
En cas de problèmes esthétiques (grisailleȬ 5.3.2. Suivi régulier
–Ž—ǰȱ ·›ŠŠ’˜—ȱ žȱ ꕖȱ Žȱ ꗒ’˜—Ǽǰȱ •Šȱ
maintenance à réaliser relève d’un entretien Le suivi régulier de l’ouvrage sera précoȬ
œ™·Œ’Š•’œ·ȱ Œ˜––Žȱ •Šȱ ›·—˜ŸŠ’˜—ȱ Žȱ •Šȱ ꗒȬ nisé dans tous les cas, même en l’absence
tion. de pathologie grave. Ce suivi régulier sera

5. CONTENU, ANALYSE ET PROPOSITIONS D’UNE INSPECTION DÉTAILLÉE 42


Figure 58 - Logigramme décisionnel en cas de dégradation biologique.

Assainir

Zones pourries Étanchéifier

Remplacer les pièces

OUI
Étanchéifier
Bardage, toiture
OUI
dalle étanche Remplacer les pièces
Présence de
Humidité > 25 %
champignons
Étanchéifier
Dégradation visuelle NON
du bois de structure Suivi régulier
OUI
Supression de
l'humidification
OUI Traitement préventif
éventuel
Humidité > 25 %
NON
Suivi régulier
NON

Bois de structure
protégé ? Remplacer les pièces
Zones pourries
Bardage
ou présence Protéger le bois
de champignons Toiture
Risques OUI
élevés Classer
Démolir l'ouvrage les déchets

Dégradation visuelle
du bois de structure
Bardage
NON Protéger le bois
Toiture
OUI
Traitement préventif éventuel

Humidité > 25 %
NON Essence
Suivi régulier
très durable
NON Proposer une
Essence protection du bois
non durable

43 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


constitué au minimum d’une visite annuelle, ˜ž›ȱŒŽ•Šǰȱ’•ȱŒ˜—Ÿ’Ž—ȱŽȱ·ę—’›ȱDZ
d’une visite IQOA tous les trois ans et d’une h le type d’éléments concerné (bardage ou
inspection détaillée tous les six ans, dont la poutres porteuses),
fréquence peut être adaptée. h l’essence de bois utilisée et le type de traiȬ
Ž–Ž—ȱŽěŽŒž·ȱœȂ’•ȱ¢ȱŽ—ȱŠȱž—ȱDZȱŒŽ•Šȱ™Ž›–Žȱ
de savoir si l’essence est adaptée à la classe
5.3.3. Auscultations complémentaires
d’emploi correspondante,
En cas de doute sur la gravité de certaines h •Šȱ—Šž›Žȱžȱœ¢œ¸–ŽȱŽȱꗒ’˜—ȱŠ™™•’šž·ȱDZȱ
pathologies ou en vue d’établir un diagnostic ’•ȱŠžȱŽ—ȱŽěŽȱœȂŠœœž›Ž›ȱŽȱ•ŠȱŒ˜–™Š’‹’•’·ȱ
™•žœȱ ŠĜ—·ǰȱ Žœȱ ŠžœŒž•Š’˜—œȱ Œ˜–™•·–Ž—Ȭ de la nouvelle couche de peinture,
taires pourront être préconisées, comme par h le niveau de dégradation du système de

exemple : ꗒ’˜—ǰ
h l’état de salubrité des ouvrages : présence
h des prélèvements pour analyses dans
un laboratoire (nature de l’essence, type de de grisaillement, de pourriture, de trace de
traitements, etc.), rouille, etc.
h une cartographie précise de l’humidiȬ Le bois est ensuite décapé (sablage, décaȬ
té de l’ouvrage pour cerner au mieux les page thermique ou chimique), puis la nouȬ
ȱ£˜—Žœȱ ¥ȱ ›’œšžŽǯȱ ŽĴŽȱ ŒŠ›˜›Š™‘’Žȱ ™˜ž››Šȱ ŸŽ••Žȱꗒ’˜—ȱŽœȱŠ™™•’šž·Žǯ
être réalisée à l’aide d’un humidimètre sur
un maillage serré ou à l’aide d’outil à plus 5.3.6. Traitements en place
›Š—ȱ›Ž—Ž–Ž—ȱŒ˜––Žȱ•ŽȱŠŠ›ǰ
h ž—ȱ œž’Ÿ’ȱ Žœȱ ꜜž›Žœǰȱ ™˜ž›ȱ Š™™›·‘Ž—Ž›ȱ Lorsque des risques de développement
leur évolution, d’agresseurs existent, un traitement prévenȬ
h une évaluation de la capacité portante tif peut être appliqué en même temps qu’une
de l’ouvrage, avec des épreuves de chargeȬ amélioration de la protection du bois.
ment, une évaluation dynamique et/ou un En cas de désordres apparents, le traitement
recalcul, curatif en place doit servir à annihiler un
h un nivellement de précision pour certain type d’agresseurs : soit des chamȬ
appréhender les déformations générales de pignons lignivores ou lignicoles, soit des
l’ouvrage et leurs évolutions (en particulier insectes (coléoptères à larves xylophages ou
Ÿ’œȬ¥ȬŸ’œȱžȱ̞ŠŽǼǯ termites). Avant de réaliser un traitement, il
Œ˜—Ÿ’Ž—ȱ ˜—Œȱ Ȃ’Ž—’ꎛȱ •ȂŠ›ŽœœŽž›ȱ ™˜ž›ȱ
Žœȱ›Š’œ˜—œȱȂŽĜŒŠŒ’·ǯ
5.3.4. Entretien courant :
nettoyage, assainissement • Contre les champignons lignivores
ȂŽ—›Ž’Ž—ȱ Œ˜ž›Š—ȱ Œ˜—œ’œŽȱ ¥ȱ —ŽĴ˜¢Ž›ȱ Avant tout traitement curatif, il convient de
l’ouvrage pour éviter l’accumulation de ›ŽŒ‘Ž›Œ‘Ž›ȱ •Žœȱ ŒŠžœŽœȱ Žȱ •Ȃ‘ž–’’ęŒŠ’˜—ȱ
végétation ou de détritus qui risquent de ™Ž›–ŽĴŠ—ȱ ŒŽȱ ·ŸŽ•˜™™Ž–Ž—ȱ ˜—’šžŽȱ Žȱ
créer des zones de rétention d’eau, aussi de les supprimer dans la mesure du posȬ
bien au niveau des dispositifs de drainage sible. Il convient ensuite de drainer et de
qu’au niveau des zones en contact avec du ŸŽ—’•Ž›ȱœžĜœŠ––Ž—ȱ•Žȱ‹˜’œǯȱŽȱ›Š’Ž–Ž—ȱ
bois (liaison des poteaux avec le sol, du plaȬ Œž›Š’ȱ Š™™•’šž·ȱ ™Š›ȱ ž—ȱ œ™·Œ’Š•’œŽȱ ǻŒŽ›’ęȬ
telage avec des poutres latérales, etc.). cation CTB A+) pourra alors intervenir en
second temps. Les actions suivantes sont à
Žȱ—ŽĴ˜¢ŠŽȱŽœȱ›¸œȱ’–™˜›Š—ȱ™˜ž›ȱ·Ÿ’Ž›ȱ entreprendre :
˜žŽȱ ·›ŠŠ’˜—ȱ ™›·–Šž›·Žȱ ™Š›ȱ ŠĴŠšžŽȱ h dépose et remplacement des pièces de
fongique. ‹˜’œȱ’—œžĜœŠ––Ž—ȱ›·œ’œŠ—Žœȱ–·ŒŠ—’šžŽȬ
ment,
5pQRYDWLRQGHOD¿QLWLRQ h ‹›˜œœŠŽȱ Žœȱ ™’¸ŒŽœȱ Žȱ ‹˜’œȱ ŠĴŠšž·Žœȱ
ȱœž™Ž›ęŒ’Ž••Ž–Ž—ǰ
ŸŠ—ȱ˜žŽȱ›·—˜ŸŠ’˜—ȱŽȱ•Šȱꗒ’˜—ǰȱ’•ȱŠžȱ h traitement en profondeur avec un proȬ
ŽěŽŒžŽ›ȱ ž—ȱ ™›Ž–’Ž›ȱ ’Š—˜œ’Œȱ ™˜ž›ȱ ·ŸŠȬ duit fongicide au niveau des assemblages et
luer sa nécessité, le mode de décapage et les dans les zones contaminées. Le produit est
™›˜ž’œȱ¥ȱ–ŽĴ›ŽȱŽ—ȱꞟ›Žǯ introduit en général par pulvérisation dans

5. CONTENU, ANALYSE ET PROPOSITIONS D’UNE INSPECTION DÉTAILLÉE 44


Žœȱ™Ž›ŒŽ–Ž—œȱ™›·Ÿžœȱ¥ȱŒŽȱŽěŽȱŽȱ›·™Š›’œȱ 5.3.7. Travaux divers
tous les 30 cm au maximum.
Parmi les autres opérations de maintenance
• Contre les champignons lignicoles ou d’entretien courant, on peut citer :
h la rénovation du système de drainage
Les défauts occasionnés sont simplement (débouchage, reconditionnement, etc.),
esthétiques. Dans ce cas, seul un ponçage h le rebouchage à l’aide d’un mastic élastiȬ
permet de corriger l’esthétique. šžŽȱŽœȱŽ—ŽœȱŽȱ›Ž›Š’ȱ˜žȱŽœȱꜜž›Žœȱ›¸œȱ
ouvertes et qui constituent des risques de
• Contre les termites pièges à eau,
h les opérations de remise à niveau des
h Création d’une barrière physique
ȱŠœœŽ–‹•ŠŽœȱ ǻ›Žę¡Š’˜—ǰȱ ›ŽœœŽ››Ž–Ž—ȱ Žȱ
(enceinte béton par exemple), chimique
boulons, reclouage du platelage, etc.).
(traitement chimique du sol) ou physicoȬ
chimique (combinaison des systèmes précéȬ Des travaux plus lourds de réparation peuȬ
dents) autour de l’ouvrage. vent être envisagés le cas échéant, à savoir
h Éradication des termites à l’intérieur de
le remplacement de pièces ou encore l’étanȬ
Œ‘·’ęŒŠ’˜—ȱŽȱ•Ȃ˜žŸ›ŠŽǰȱŽ—ȱ™Š›’Œž•’Ž›ȱ™Š›ȱ
la zone ainsi délimitée.
ajout d’élément de protection du bois (toiȬ
• Contre les insectes à larves xylophages ture notamment).
—ę—ǰȱ œ’ȱ •Šȱ Ž›–Žž›Žȱ Žȱ •Šȱ Žœ›žŒ’˜—ȱ Žȱ
h Dépose et remplacement des pièces de l’ouvrage est conseillée, l’inspecteur proposera
‹˜’œȱ’—œžĜœŠ––Ž—ȱ›·œ’œŠ—Žœȱ–·ŒŠ—’šžŽȬ des analyses complémentaires sur les traiteȬ
ment. –Ž—œȱ›·œ’žŽ•œȱžȱ‹˜’œȱŽ—ȱŸžŽȱŽȱšžŠ•’ꎛȱ•Žœȱ
h ›˜œœŠŽȱ Žœȱ ™’¸ŒŽœȱ Žȱ ‹˜’œȱ ŠĴŠšž·Žœȱ ·Œ‘ŽœȱŽȱŽȱŒ‘˜’œ’›ȱ•Žœȱꕒ¸›ŽœȱŽȱ›Š’Ž–Ž—ȱ
ȱœž™Ž›ęŒ’Ž••Ž–Ž—ǯ adaptées (recyclage, incinération, etc.).
h Traitement en profondeur avec un proȬ
duit fongicide au niveau des assemblages et
dans les zones contaminées ou application
5.4. RÉSUMÉ
Ȃž—ȱ ›Š’Ž–Ž—ȱ œž™Ž›ęŒ’Ž•ǯȱ —ȱ ›Š’Ž–Ž—ȱ
Šȱꐞ›ŽȱśşȱŒ’ȬŠ™›¸œȱ™›·œŽ—Žȱž—ȱ›·œž–·ȱŽȱ
œž™Ž›ęŒ’Ž•ȱ ™›·ŸŽ—’ȱ ǻ›·™ž•œ’Ǽȱ ™Žžȱ ¹›Žȱ
ce chapitre.
aussi envisagé.

45 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Figure 59 - Contenu d’une Inspection Détaillée Périodique en résumé.

Contenu d'une IDP

Nombreuses,
Durabilité homogènes
Essence
Appréciation globale
Résistance mécanique Rares, ouvertes
Fentes
Produits Relevé précis si ouverture > 1mm
En surface Traitement
Mode d'application
En profondeur Mousses vertes
Dossier
ouvrage Décoloration du bois
Risques modérés Zones humides
Avec Humidité persistante
Risques élevés Protection du bois
Sans Végétation
Treillis Structure Inspection visuelle
Zones pourries
Arc
Type Champignons apparents
Poutres
Corrosion assemblages
Ferme
Défauts de collage

Fissuration Générales
Radar Cartographie Déformations
Humidité Sur site Locales
Humidimètre Autres défauts
Auscultation
Évaluation dynamique complémentaire
Zones suspectes
Essai de chargement Capacité portante Structure
Humidité Minimum 10 mesures
Recalcul Nivellement de précision Test dureté

1/mètre
Structure principale
Nettoyage Test au maillet
Entretien courant Par sondage
Éléments secondaires

Rénovation finition Visuelles


Constatations
Drainage Valeurs mesurées

Masticage fentes Maintenance Les Structure


propositions Pathologies
Curatifs
Traitements Bardage
Préventifs Protection du bois
Refixation Sensibilité structure
Durabilité essence

Remplacement Analyse
Toiture de pièces Mauvaise ventilation
Ajout d'éléments Réparation
Bardage Étanchéification Mauvais drainage
Rénovation Rapport
Boue ou végétation
Risques
Déchets dangereux ? Humidité > 30 %
Bois traité
Destruction
Recyclage Bois non traité Pièges à eau

Bois enterré

Bilan des désordres

Synthèse Risques d'évolution


Drapeau vert = méthode conseillée
Drapeau rouge = méthode peu recommandée. Propositions d'actions

5. CONTENU, ANALYSE ET PROPOSITIONS D’UNE INSPECTION DÉTAILLÉE 46


Annexe

„ Recensement et classement des défauts


La liste non exhaustive des défauts suivants permet d’aider l’inspecteur à les analyser.
Dans tous les cas, une étude du dossier d’ouvrage permettra de compléter l’analyse. Les seuils
et les propositions d’analyses sont indicatifs.

47 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


MOUVEMENTS ET DÉFAUTS GÉOMÉTRIQUES

• Flèche vers le bas (Fig. 60)


Description /¶RXYUDJHSUpVHQWHXQHÀqFKHHQWUDYpHYHUVOHEDVVRLWORQJLWXGL-
nale, soit transversale

Origine possible Erreur de nivellement à la mise en œuvre, absence ou sous-


HVWLPDWLRQGHVFRQWUHÀrFKHVMHX[GDQVOHVDVVHPEODJHV SHXJUDYH
VXUOHSODQVWUXFWXUHO ÀXDJHGXERLVPDOSULVHQFRPSWH JUDYLWpYD-
riable suivant le niveau d’hyperstaticité de la structure), humidité de
PLVHHQ°XYUHWURSIRUWH UHWUDLWHWÀXDJHSOXVLPSRUWDQWVTXHSUpYX
moyennement grave ), un affaiblissement de la structure (grave à
WUqV JUDYH   SRXUULWXUH GX ERLV HQGRPPDJHPHQW YRLUH UXSWXUHV
d’assemblages

Risque pour l’ouvrage *rQH DX WUD¿F HW j OD ERQQH pYDFXDWLRQ GHV HDX[ GDQV OHV FDV
PLQHXUVUXSWXUHSDUWLHOOHRXWRWDOHGHO¶RXYUDJHVLODÀqFKHHVWLP-
portante et concomitante à d’autres désordres graves

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUMXJHGHO¶LPSRUWDQFHGHODÀqFKHVXUVLWH,OYLVXDOLVH


sur site ¾OHSUR¿OHQORQJGHO¶RXYUDJHDXQLYHDXGHO¶LQWUDGRVHWGHVOLVVHV
de garde-corps par exemple,
¾OHVHQWUHWRLVHV SRXUOHVÀqFKHVWUDQVYHUVDOHV 
¾ des déformations de l’éventuelle chaussée, d’éventuelles zones
de stagnation d’eau,
¾ pour en tirer les conclusions appropriées

Analyse et propositions À partir des informations du dossier d’ouvrage et des autres désor-
dres relevés sur site, il estime les risques pour l’ouvrage et propose
éventuellement :
¾ XQ QLYHOOHPHQW GH SUpFLVLRQ SRXU REWHQLU OD YDOHXU GH OD ÀqFKH
(point zéro en vue d’un suivi ultérieur),
¾ des recalculs,
¾ des limitations de circulation (voire la fermeture de l’ouvrage) en cas
GHÀqFKHVLPSRUWDQWHV HWFRQFRPLWDQWHVjG¶DXWUHVGpVRUGUHVJUDYHV
(endommagement voire ruptures d’assemblages, pourrissement)

* ÀWLWUHG¶H[HPSOHXQHÀqFKHGH/HVWFRQVLGpUpHFRPPHLPSRUWDQWHHWGRLWUHWHQLUO¶DWWHQWLRQGH
O¶LQVSHFWHXU FI(XURFRGH%RLV 

Figure 60 3DVVHUHOOHSUpVHQWDQWXQHÀqFKHLPSRUWDQWH

ANNEXE 48
MOUVEMENTS ET DÉFAUTS GÉOMÉTRIQUES

• Déformations latérales des poutres en bois (Fig. 61)


Description ¾ Les poutres de l’ouvrage sont déformées latéralement

Origine possible ¾ Retrait différentiel du bois selon les faces (expositions au so-
leil différentes, peu à moyennement grave), instabilités élastiques
 ÀDPEHPHQWRXGpYHUVHPHQWWUqVJUDYH

Risque pour l’ouvrage ¾ 'pIRUPDWLRQ LQHVWKpWLTXH JrQH pYHQWXHOOH j O¶XVDJHU PRGL¿FD-


tion du fonctionnement mécanique, rupture partielle ou totale de
l’ouvrage

Attitude de l’inspecteur ¾/¶LQVSHFWHXUYpUL¿HOHVFRQGLWLRQVG¶H[SRVLWLRQDXVROHLOHWPHVXUH


sur site O¶KXPLGLWp GX ERLV SRXU FKDTXH IDFH ,O TXDQWL¿H OD GpIRUPDWLRQ GH
OD SRXWUH j O¶DLGH G¶XQ ¿O j SORPE SDU H[HPSOH ,O YpUL¿H O¶pWDW GHV
DVVHPEODJHVHWO¶pWDWGH¿VVXUDWLRQGHODSRXWUH

Analyse et propositions L’inspecteur peut proposer :


¾ un suivi dans le temps,
¾ XQ UHFDOFXO YpUL¿HU VL OHV YDOHXUV GH GpIRUPDWLRQV SHXYHQW
V¶H[SOLTXHUSDUWLHOOHPHQWRXHQWLqUHPHQWSDUXQJUDGLHQWG¶KXPLGLWp
s’il existe),
¾ une mise sous surveillance ou une limitation de la circulation en
fonction de l’ampleur du désordre

Figure 61 - Déformations latérales de poutres en bois


lamellé collé.

49 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


MOUVEMENTS ET DÉFAUTS GÉOMÉTRIQUES

• Conséquences de choc (Fig. 62)


Description Un élément de la structure a subi un choc, pouvant générer des
pUDÀXUHVXQDUUDFKHPHQWORFDOLVpGHV¿EUHVGHERLVXQHUXSWXUHGH
l’élément voire le déplacement du tablier

Origine possible &KRFGHYpKLFXOH SHXjWUqVJUDYH

Risque pour l’ouvrage a minima atteinte à la durabilité de la structure, rupture localisée


voire rupture de l’ouvrage

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUUHOqYHOD]RQHGXFKRFSUpFLVHV¶LOV¶DJLWG¶XQpOpPHQW


sur site SULQFLSDORXVHFRQGDLUHG¶XQH]RQHWUqVVROOLFLWpHRXQRQHWTXDQWL-
¿HODSHUWHGHVHFWLRQ,OH[DPLQHpJDOHPHQWV¶LO\DHXXQGpSODFH-
ment ou une déformation de la structure. Il peut utilement mesurer
OD KDXWHXU OLEUH VRXV O¶RXYUDJH 'DQV OHV FDV MXJpV JUDYHV LO IDLW
prévenir le gestionnaire de l’ouvrage.

Analyse et propositions En fonction de l’importance structurelle de l’élément concerné,


les seuils d’appréciation de la gravité sont modulés. L’inspecteur
préconise :
¾ la surélévation de l’ouvrage,
¾ une limitation de la circulation,
¾ un recalcul de l’ouvrage,
¾ une réparation de l’élément, dans des cas extrêmes, la pose d’un
étaiement et/ou la fermeture de l’ouvrage...

Par exemple, pour une poutre principale pleine de hauteur constante, la présence d’une trace de choc
dans la zone la plus sollicitée ou une perte de section de plus de 5 % ailleurs, conduira à une limitation
de la circulation. Pour un élément secondaire, une perte de section supérieure à 10 % induira une
limitation de la circulation.

Figure 62 - Perte de section d’une poutre


suite à un choc de PL.

ANNEXE 50
MOUVEMENTS ET DÉFAUTS GÉOMÉTRIQUES

• Désalignement de pièces de bois (Fig. 63)


Description 'HVSLqFHVGHERLVQHVRQWSOXVDOLJQpHV

Origine possible Erreur à la mise en œuvre (peu grave), retrait du bois (peu grave),
MHXGDQVOHVDVVHPEODJHV SHXJUDYHV G\VIRQFWLRQQHPHQWPpFD
nique (moyennement grave à grave)

Risque pour l’ouvrage 9DULDEOHVXLYDQWOHW\SHG¶pOpPHQWFRQFHUQpSRXYDQWDOOHUMXVTX¶jOD


rupture localisée voire la rupture de l’ouvrage en cas de dysfonction-
nement mécanique d’éléments porteurs

Attitude de l’inspecteur L’inspecteur mesure des désalignements, recherche d’autres désor-


sur site dres concomitants

Analyse et propositions En fonction de l’importance du désalignement, des éléments concer-


nés et de la présence d’autres désordres, l’inspecteur peut proposer
une surveillance de l’ouvrage

Figure 63 - Désalignement de lisses d’une main courante.

51 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


FISSURES ET FENTES

• Fissures mécaniques (Fig. 64)


Description 3UpVHQFHGH¿VVXUHVPpFDQLTXHVFUpDQWGHVUXSWXUHVRXDUUDFKH-
PHQWVGHV¿EUHVGXERLV

Origine possible 7UDYDLOH[FHVVLIGXERLV JUDYHjWUqVJUDYHVXLYDQWOHW\SHG¶pOpPHQW


DIIHFWpODORFDOLVDWLRQGHV¿VVXUHVODUHGRQGDQFHGHVpOpPHQWVOH
degré d’hyperstaticité de la structure)

Risque pour l’ouvrage Rupture d’un élément ou de l’ouvrage

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXU UHSqUH OHV ¿VVXUHV QRWDPPHQW GDQV OHV ]RQHV
sur site d’assemblage, mesure les ouvertures et longueurs, les marques sur
O¶RXYUDJH  GpFULW OHV IDFLqV GH UXSWXUH HQ V¶DLGDQW GH OD ¿JXUH 
GXJXLGHHWYpUL¿HODSUpVHQFHGHÀqFKHVDQRUPDOHVGHVpOpPHQWV
concernés

Analyse et propositions 6L OD SUpVHQFH GH ¿VVXUHV PpFDQLTXHV HVW DYpUpH HQ IRQFWLRQ GH
l’évaluation de leur gravité, l’inspecteur propose :
¾ un diagnostic complémentaire,
¾ un recalcul de l’ouvrage,
¾ une limitation de la circulation immédiate

/HV¿VVXUHVPpFDQLTXHVVRQWjUHSRUWHUVXUODFDUWRJUDSKLHGHVGpVRUGUHVTXLDFFRPSDJQHOHUDSSRUWG¶LQVSHFWLRQ
détaillée.

Figure 64 - Rupture par excès de traction transversale.

ANNEXE 52
FISSURES ET FENTES

• Fentes de retrait (Fig. 65)


Description 3UpVHQFHGHIHQWHVGHUHWUDLW RXGpODPLQDWLRQGHVMRLQWVGHVSRXWUHV
en bois lamellé collé)

Origine possible Retrait du bois (peu grave à grave)

Risque pour l’ouvrage Risque de développement fongique et éventuellement affaiblisse-


ment mécanique

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUUHSqUHOHVIHQWHVGHUHWUDLWTXDOL¿HOHXUVGHQVLWpUpSDU-


sur site WLWLRQHWLPSRUWDQFHLOUHOqYHOHVIHQWHVGHSURIRQGHXUVXSpULHXUHj
GHO¶pSDLVVHXUGHODSLqFHGHERLV SDUH[HPSOHPHVXUHjO¶DLGH
G¶XQUpJOHW HWDQDO\VHOHULVTXHG¶KXPLGL¿FDWLRQH[FHVVLYH,OPHVXUH
l’humidité du bois au niveau des fentes

Analyse et propositions 3RXU OHV IHQWHV SUpVHQWDQW GHV ULVTXHV G¶KXPLGL¿FDWLRQ FUDLQWVRX
avérés), un colmatage est à préconiser (hors élément facilement
remplaçable comme le bardage). Si le bois de structure est exposé
directement aux intempéries, une protection physique est à conseiller
(bardage, toiture, etc.).
Pour les fentes de profondeur supérieures à 20 % de l’épaisseur
GHODSLqFHGHERLVXQDIIDLEOLVVHPHQWPpFDQLTXHHVWSRVVLEOH8Q
diagnostic sur la base d’auscultations complémentaires (notamment
SRXUpYDOXHUODSURIRQGHXUGHV¿VVXUHV HVWDORUVjSUpFRQLVHU3RXU
OHVDXWUHVIHQWHVXQVXLYLORUVGHV,'3HVWVXI¿VDQW

Figure 65 - Fente de retrait sur du bois rond.

53 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


ASSEMBLAGES

• Oxydation ou corrosion d’éléments métalliques (Fig. 66)


Description Éléments métalliques oxydés ou corrodés

Origine possible Rétention d’eau (grave), incompatibilités chimiques avec le bois


(grave)

Risque pour l’ouvrage Rupture partielle ou totale de l’assemblage

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXU H[DPLQH OHV SDUWLHV YLVLEOHV GHV SLqFHV PpWDOOLTXHV
sur site évalue les éventuelles pertes de section ; il recherche d’éventuelles
stagnations d’eau. Celles-ci sont nocives pour le métal mais surtout
pour le bois. Il doit mesurer l’humidité du bois environnant

Analyse et propositions En fonction du degré de corrosion (perte de section supérieure à


10 %), le remplacement de l’assemblage devra être étudié. Dans
WRXV OHV FDV O¶RULJLQH GH O¶KXPLGL¿FDWLRQ VHUD j VXSSULPHU HW RQ
pWXGLHUDODSRVVLELOLWpGHPHWWUHHQ°XYUHXQV\VWqPHDQWLFRUURVLRQ
HI¿FDFH
6L OD FDXVH HVW XQH LQFRPSDWLELOLWp FKLPLTXH YpUL¿HU OD QDWXUH GH
O¶HVVHQFH HW OH W\SH GH PpWDO DXSDUDYDQW  XQH pWXGH VSpFL¿TXH
devra être menée (possibilité d’intercaler des rondelles isolantes,
GH SURWpJHU OH PpWDO SDU DQRGH VDFUL¿FLHOOH RX GH UHPSODFHU OHV
éléments métalliques, etc.)

Figure 66 - Oxydation d’organes métalliques.

ANNEXE 54
ASSEMBLAGES

• Déplacement relatif des pièces d’un assemblage (Fig. 67)

Description 'pSODFHPHQWUHODWLIGHVSLqFHVG¶XQDVVHPEODJH

Origine possible Jeu de mise en place (de l’ordre de 1 mm, peu grave), dysfonction-
nement de l’assemblage (grave)

Risque pour l’ouvrage Rupture partielle ou totale de l’assemblage

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUTXDQWL¿HODYDOHXUGXGpSODFHPHQWUHODWLI,OYpUL¿HOHVHU-


sur site rage des éventuels boulons constitutifs de l’assemblage, la position
GHVSLqFHVPpWDOOLTXHVSDUUDSSRUWDX[MHX[FRQVWUXFWLIVOHVpYHQ-
WXHOOHVGpIRUPDWLRQVGHVSLqFHVPpWDOOLTXHVRXOHVpYHQWXHOVDUUD-
FKHPHQWVGHERLVHQV¶DLGDQWGHOD¿JXUHGXJXLGH,OUHFKHUFKH
pJDOHPHQWODSUpVHQFHGH¿VVXUHVPpFDQLTXHVFRQFRPLWDQWHV

Analyse et propositions En fonction du degré de l’assemblage dans la structure, si le dépla-


FHPHQW UHODWLI HVW VXSpULHXU DX FHQWLPqWUH XQH pWXGH GX UHQIRUFH-
ment de l’assemblage doit être menée. Si le déplacement relatif est
inférieur à 1 cm, on préconisera de suivre l’évolution de la déforma-
tion par exemple annuellement.

Figure 67 - Déplacement d’assemblage.

55 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


ASSEMBLAGES

• Rupture d’un assemblage (Fig. 68)


Description Rupture visible d’un assemblage

Origine possible ,QVXI¿VDQFH GH O¶DVVHPEODJH FKDUJHPHQW H[FHVVLI GpIDXW GH


conception : grave à très grave

Risque pour l’ouvrage Rupture partielle ou totale de l’ouvrage en fonction du rôle de


l’assemblage dans la structure

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUUHOqYHOHVGpVRUGUHVFRQFRPLWDQWVHWYpUL¿HOHVÀqFKHV


sur site de l’ouvrage. Faire prévenir d’urgence le gestionnaire

Analyse et propositions Dans le cas d’un assemblage critique pour la structure, il faut
conseiller la fermeture immédiate de l’ouvrage à la circulation. Une
expertise sur l’origine de la rupture doit ensuite être menée. À défaut,
une étude de remplacement ou de renforcement doit être réalisée

Figure 68 - Rupture d’un assemblage.

ANNEXE 56
ASSEMBLAGES

• Déclouage du platelage (Fig. 69)


Description Fixations du platelage ressortant ou manquantes, pouvant conduire
à la perte d’éléments du platelage

Origine possible 9LEUDWLRQVGXHVDXWUD¿FUHWUDLWGXERLVXVXUHGXSODWHODJH

Risque pour l’ouvrage Risque pour la sécurité de l’usager

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUTXDQWL¿HO¶LPSRUWDQFHGXGpVRUGUHYpUL¿HUVLGHVODPHV


sur site de platelage peuvent s’enlever

Analyse et propositions Il peut être préconisé :


¾GHVXLYUHOHV¿[DWLRQVGXSODWHODJHSDUH[HPSOHDQQXHOOHPHQW
¾GHUpQRYHUOHV¿L[DWLRQV UHFORXHU 
¾GHFKDQJHUOHPRGHGH¿[DWLRQ

Figure 69 - Déclouement du platelage.

57 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


DÉGRADATIONS BIOLOGIQUES

• Contact du bois avec un milieu humide (Fig. 70)


Description /H ERLV HVW DX FRQWDFW GX VRO VRLW ¿FKp VRLW DSUqV DSSRUW GH
remblai.
Le bois est au contact d’eau, de boue ou de détritus.
Bois avec des couleurs différentes

Origine possible )LFKDJHGqVO¶RULJLQHRXDSSRUWGHUHPEODL


0DQTXHG¶HQWUHWLHQFRXUDQWSLqJHVjHDX JUDYHjPR\HQWHUPH 
Zones humides

Risque pour l’ouvrage Développement fongique et réduction de la durabilité du bois

Attitude de l’inspecteur Noter la taille de la zone concernée, mesurer l’humidité du bois et


sur site rechercher des signes de développement fongique (pourriture)

Analyse et propositions L’inspecteur recherchera les origines de la présence d’humidité. Il


SURSRVHUD GH VXSSULPHU OHV RULJLQHV GH FHWWH KXPLGL¿FDWLRQ GUDL-
nage, ventilation, nettoyage) et de permettre le retour à un environ-
nement sec du bois. En fonction de la dégradation effective du bois,
LOFRQYLHQGUDGHUpSDUHURXUHPSODFHUODSLqFHLQFULPLQpH6LODSLqFH
est une poutre principale, on proposera une étude de traitement pré-
ventif (anti-agresseurs).
Dans le cas d’un contact avec le sol :
¾VLODFRQFHSWLRQHVWG¶RULJLQHLOIDXWYpUL¿HUODQDWXUHGHO¶HVVHQFH
SUpOqYHPHQWG¶pFKDQWLOORQDXEHVRLQ HWOHWUDLWHPHQWpYHQWXHO
¾VLOHERLVHVWVDLQXQVXLYLUpJXOLHUVXI¿W
¾VLOHERLVHVWGpJUDGpRQSURSRVHUDXQHPRGL¿FDWLRQGHODFRQFHS-
tion en intercalant un matériau insensible à, ou traité contre, la corro-
sion, voire un produit de protection entre le bois et le sol

Figure 70 - Présence d’un milieu humide (terre)


au contact du bois.

ANNEXE 58
DÉGRADATIONS BIOLOGIQUES

• Présence de pourriture avec ou sans champignons apparents (Fig. 71)


Description Présence de pourriture visible sur le bois avec d’éventuels champi-
gnons en excroissance sur le bois

Origine possible +XPLGLWp LPSRUWDQWH HW GpYHORSSHPHQW IRQJLTXH JUDYH j WUqV


grave)

Risque pour l’ouvrage Affaiblissement de la structure, rupture de l’ouvrage

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUUHOqYHODWDLOOHGHOD]RQHFRQFHUQpHWHVWHODSRXWUHDX


sur site maillet (détection sonore) et mesure l’humidité du bois. Il est impor-
tant de circonscrire les éventuelles zones pourries (toutes les zones
d’humidité supérieure à 30 % seront considérées comme non résis-
WDQWHVHQSUHPLqUHDSSURFKH

Analyse et propositions Désordre anormal témoignant d’un état avancé de dégradation. En


fonction du niveau de pourrissement, l’inspecteur pourra proposer :
¾une étude pour l’assainissement du bois (par exemple mise au sec
par protection physique du bois),
¾ des auscultations complémentaires visant à établir la capacité
SRUWDQWHUpVLGXHOOHGHO¶RXYUDJH 
¾ une fermeture ou une limitation de la circulation.
Si le désordre intervient sur une poutre principale ou si la taille du
désordre est supérieure à 5 % par exemple de la taille des autres
SLqFHV GH VWUXFWXUH O¶LQVSHFWHXU SRXUUD SURSRVHU XQH IHUPHWXUH
de l’ouvrage. Dans les autres cas, une limitation de tonnage sera
préconisée

* ÀO¶LVVXHGHFHGLDJQRVWLFOHFKRL[HQWUHODGHVWUXFWLRQGHO¶RXYUDJHRXVRQUHQIRUFHPHQWSRXUUDrWUHpWDEOL

Figure 71 - Présence de champignons sur le bois.

59 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


DÉGRADATIONS BIOLOGIQUES

• Présence de trous d’envol


Description Le bois présente en surface de multiples petits trous, de quelques
PLOOLPqWUHVGHGLDPqWUH

Origine possible 7URXV G¶HQYRO VXLWH j GHV DJUHVVLRQV GH FROpRSWqUHV j ODUYHV
xylophages

Risque pour l’ouvrage Affaiblissement localisé car n’affectant généralement que la couche
peu épaisse de l’aubier (peu à moyennement grave). Risque de
présence de ce désordre assez faible pour un ouvrage en extérieur

Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXUUHOqYHODWDLOOHGHV]RQHVFRQFHUQpHV


sur site

Analyse et propositions 6LODVXUIDFHGXGpVRUGUHHVWVXSpULHXUHjGHFHOOHGHODSLqFH


on proposera un diagnostic (recherche du type d’agresseur) sur la
EDVHG¶XQSUpOqYHPHQWSRXUGpWHUPLQHUHQVXLWHXQWUDLWHPHQWFXUDWLI
adapté. Si la surface est plus faible, on conseillera de suivre l’évolu-
tion dans le temps

ANNEXE 60
ESTHÉTIQUE ET FINITION

• Grisaillement du bois (Fig. 72 et Fig. 73)

Description Le bois présente des zones de couleur grise à noire

Origine possible Grisaillement du bois dû aux ultraviolets

Risque pour l’ouvrage Aucun

Attitude de l’inspecteur L’inspecteur se contente de prendre quelques photos


sur site

Analyse et propositions On précisera au gestionnaire que le grisaillement est naturel et ne


PRGL¿HSDVOHVSURSULpWpVSK\VLTXHVPpFDQLTXHHWGHGXUDELOLWpGX
bois

Figure 72 - Grisaillement du bois sur les


faces soumises aux UV.

Figure 73 - Grisaillement uniforme.

61 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


ESTHÉTIQUE ET FINITION

• 'pJUDGDWLRQGHODÀQLWLRQ (Fig. 74)


Description La lasure ou la peinture est dégradée

Origine possible Agressions climatiques

Risque pour l’ouvrage Aucun VDXI VL OD ¿QLWLRQ HVW ¿OPRJqQH W\SH SHLQWXUH JO\FpURSKWD-
OLTXHRXYHUQLV'DQVFHFDVULVTXHG¶KXPLGL¿FDWLRQpOHYpVRXVOD
¿QLWLRQ

Attitude de l’inspecteur L’inspecteur mesure l’humidité du bois


sur site

Analyse et propositions 6L O¶KXPLGLWp GX ERLV HVW VXSpULHXUH j   HW OD ¿QLWLRQ HVW ¿OPR-
JqQH RQ SURSRVHUD GH GpFDSHU OD SHLQWXUH H[LVWDQWH HW GH ODLVVHU
grisailler (ou d’appliquer une lasure).
Dans les autres cas, deux options sont possibles : soit laisser la
¿QLWLRQVHGpJUDGHUHWODLVVHUOHERLVJULVDLOOHUVRLWUpQRYHUOD¿QLWLRQ

Figure 74 - Dégradation des lasures.

ANNEXE 62
Lexique
„


Arbalétrier 3LqFHGHFKDUSHQWHLQFOLQpHTXLVHUWjVRXWHQLUHWjFRQWUHYHQWHUXQFLQWUHRXXQH
ferme

Assemblage par tenon $VVHPEODJHGDQVOHTXHOOHWHQRQ O¶H[FURLVVDQFH GHO¶XQHGHVSLqFHVHVWLQWURGXLW


et mortaise dans une mortaise (évidement) pratiquée dans l’autre

Aubier 3DUWLHIRQFWLRQQHOOHGXERLVTXLDVVXUHODFRQGXFWLRQGHODVqYHEUXWHFRUUHVSRQGDQW
aux FHUQHV extérieurs les plus récemment formés

Aspersion Procédé de traitement par pulvérisation d’un produit

Autoclave Traitement en profondeur du bois dans une enceinte hermétique sous pression
par saturation des cellules de bois par un produit de SUpVHUYDWLRQFKLPLTXH

Badigeonnage 7UDLWHPHQWVXSHU¿FLHOGXERLVSDUDSSOLFDWLRQDXSLQFHDXGXSURGXLW

Bardage Protection en bois ou en métal autour d’un élément

Basting ou bastaing 3LqFHUHFWDQJXODLUHGHGLPHQVLRQVFRPSULVHVHQWUHmm ¯


155 mm
et 65 mm ¯185 mm (exemple : basting de 63 ¯175)

Blochet 3LqFHGHFKDUSHQWHXQLVVDQWXQHMDPEHGHIRUFHjXQHDXWUHSLqFH exemple : le


pied d’un arbalétrier)

Bois sec commercialement Bois dont l’KXPLGLWp est inférieure à 22 %

Bois de bout Section d’extrémité d’un élément en bois

Bois parfait (QVHPEOHGHVFHOOXOHVGXERLVHQWLqUHPHQWOLJQL¿pHV

Bois vert Bois dont l’humidité est supérieure à celle du SRLQWGHVDWXUDWLRQGHV¿EUHV

Brumisation 6DWXUDWLRQGHO¶DLUHQ¿QHVJRXWWHVG¶HDX

Cambium (QVHPEOHGHFHOOXOHVLQGLIIpUHQFLpHVTXLJpQqUHQWGXERLVRXGXOLEHU

CCA Acronyme de Chrome Cuivre Arsenic : produit de traitement de préservation


chimique du bois contenant des sels métalliques à base de chrome, cuivre et
arsenic

CCB Acronyme de Chrome, Cuivre, Bore : produit de traitement de préservation


chimique du bois contenant des sels métalliques à base de chrome, cuivre et
bore

CCF Acronyme de Chrome, Cuivre, Fluor : produit de traitement de préservation


chimique du bois contenant des sels métalliques à base de chrome, cuivre et
ÀXRU

Cerne Augmentation de la quantité de bois en une année

63 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Champignons lignicoles Champignons qui se nourrissent des substances de réserve du bois, contenues
dans l’DXELHU

Champignons lignivores Champignons à l’origine de la pourriture qui se nourrissent des cons

Chevron 3LqFHUHFWDQJXODLUH TXDVLPHQWFDUUp GHF{WpFRPSULVHQWUHPPHWPP

Classes d’emploi Ensemble de risques biologiques de même gravité correspondant à un domaine


d’emploi du bois

Classement structure Classement des bois selon leurs propriétés mécaniques

&RQWUH¿FKH 3LqFHGHFKDUSHQWHLQFOLQpHUHOLDQWXQHSLqFHYHUWLFDOHjXQHSLqFHLQFOLQpHSRXU
VRXODJHUFHWWHGHUQLqUHHQGLPLQXDQWODSRUWpH

Couvertine )LQHSLqFHPpWDOOLTXHGHSURWHFWLRQGXERLV

Créosote Produit de préservation issu de la distillation de la houille

CTBA Acronyme de Centre technique du bois et de l’ameublement

Durabilité naturelle Aptitude d’un bois à résister naturellement à des agresseurs

Duramen Bois parfait qui a subi une duraminisation

Duraminisation Dépôts de sels minéraux et métalliques dans les cellules assurant une protection
antiseptique naturelle du bois

Eau libre Eau circulant librement à l’intérieur du bois, lorsque O¶KXPLGLWpGXERLV dépasse le
SRLQWGHVDWXUDWLRQGHV¿EUHV

Eau liée (DXSULVRQQLqUHHQWUHOHVFKDvQHVGHFHOOXORVHGRQWODYDULDWLRQGHTXDQWLWpHVWj


O¶RULJLQHGHVSKpQRPqQHVGHUHWUDLWHWGHJRQÀHPHQWdu bois

Embrèvement (QWDLOOHIDLWHGDQVXQHSLqFHGHERLVSRXUUHFHYRLUOHERXWG¶XQHDXWUHSLqFH

Entrait 3LqFH GH FKDUSHQWH KRUL]RQWDOH MRLJQDQW OHV DUEDOpWULHUV SRXU pYLWHU OHXU
écartement

Essence Ensemble des arbres ayant le même plan ligneux, c’est-à-dire de même structure
anatomique

Fente Ouverture créée par le retrait du bois

Feuillus Arbre de la famille des angiospermes, comme le chêne, le hêtre, la plupart des
essences tropicales

Fissure 2XYHUWXUHFUppHSDUXQH[FqVGHFRQWUDLQWHPpFDQLTXH

Fongicide Qualité d’une substance à tuer les FKDPSLJQRQV

Goutte d’eau Dispositif permettant la concentration et l’évacuation de l’eau

Grisaillement &RORUDWLRQJULVkWUHGXERLVGXIDLWGHODGpJUDGDWLRQGHODOLJQLQHVXSHU¿FLHOOHGX
bois par les UV

ANNEXE 64
Haute température Traitement consistant à chauffer le bois entre 180 et 250 °C pendant quelques
(traitement) heures en vue d’améliorer ses propriétés de durabilité

Humidité du bois 5DSSRUWGHODPDVVHG¶HDXFRQWHQXHGDQVOHERLVVXUODPDVVHVqFKHGXERLV

Imprégnabilité Capacité du bois à être pénétré par un liquide (FI. norme EN 350-2)

Imprégnable Se dit d’une essence facilement imprégnable, ce qui correspond à la classe


d’imprégnabilité 1

Insectes nuisibles Insectes xylophages ou à larves xylophages (termites, capricornes, lyctus,


vrillettes, etc.)

Insecticide Qualité d’une substance à tuer les insectes

Jambe de force 3LqFHGHFKDUSHQWHLQFOLQpHSRXUVRXODJHUXQHDXWUHSLqFHHQGLPLQXDQWVDSRUWpH


(exemple : un entrait, un tirant ou un arbalétrier)

Lamellé collé Reconstitution de poutres de grandes dimensions à partir de planches aboutées


et collées

Lamelliste Fabriquant de lamellé collé

Lasure 3URGXLW GH ¿QLWLRQ WUDQVSDUHQW SLJPHQWp RX QRQ TXL OLPLWH OHV pFKDQJHV
hygroscopiques et peut contenir des agents IRQJLFLGH et LQVHFWLFLGH

/LJQL¿FDWLRQ ÉWDQFKpL¿FDWLRQGHVFHOOXOHVGHERLVSDUGHODOLJQLQHFRPSRVpFKLPLTXHH[FOXVLI
au bois

Liteau 3LqFH UHFWDQJXODLUH GH GLPHQVLRQV FRPSULVHV HQWUH PP¯


35 mm et
40 mm ¯ 40 mm

Liber Partie fonctionnelle de l’arbre, se situant entre l’écorce et le FDPELXP, assurant la


circulation de la VqYHpODERUpH

Madrier 3LqFH UHFWDQJXODLUH GH GLPHQVLRQV FRPSULVHV HQWUH PP ¯


205 mm et
105 mm ¯225 mm (exemple : madrier de 75 ¯225)

Orthotropie Propriété d’un matériau ayant des caractéristiques physiques et mécaniques


différentes dans trois plans perpendiculaires

Peinture 3URGXLWGH¿QLWLRQSLJPHQWpTXLFUpHXQ¿OPpWDQFKHVXUODVXUIDFHGpFRQVHLOOp
pour le bois en extérieur, hormis les peintures microporeuses

Pénétration (exigence) Profondeur de pénétration minimale à obtenir pour satisfaire à une classe
d’emploi

Pénétration (profondeur) 3URIRQGHXUMXVTX¶jODTXHOOHOHSURGXLWGHSUpVHUYDWLRQDSpQpWUp

Photosynthèse Processus alimenté en énergie solaire permettant à la VqYHEUXWH de se transformer


en VqYHpODERUpH

Planche 3LqFHUHFWDQJXODLUHGRQWOHUDSSRUWGHVHVF{WpVHVWVXSpULHXURXpJDOjHWGRQW
l’épaisseur est supérieure à 22 mm

65 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Poinçon 3LqFH GH FKDUSHQWH YHUWLFDOH UHOLDQW OH PLOLHX GH O¶HQWUDLW j OD MRQFWLRQ GHV
arbalétriers

Point de saturation +XPLGLWpGXERLV en-dessous de laquelle O¶HDXOLEUH a totalement été évacuée et


GHV¿EUHV qui marque le début du retrait du bois

Pourriture 0RGL¿FDWLRQ GH OD FRPSRVLWLRQ FKLPLTXH GX ERLV UpVXOWDQW GH O¶DFWLRQ GHV
FKDPSLJQRQVHWHQWUDvQDQWXQHSHUWHLPSRUWDQWHGHVSURSULpWpVPpFDQLTXHVGX
bois

Préservation chimique Ensemble des procédés chimiques visant à améliorer la résistance su bois contre
la détérioration par les agents biologiques

Protection Ensembles des actions de conception et de préservation visant à conserver le


bois sain pour un emploi donné

Résineux $UEUHVGHODIDPLOOHGHVJ\PQRVSHUPHVFRQWHQDQWOHVFRQLIqUHVFRPPHOHVDSLQ
O¶pSLFpDOHPpOq]HOHGRXJODV

Réfractaire Se dit d’une essence qui est peu ou pas imprégnable, ce qui correspond aux
classes d’’imprégnabilité 2, 3 et 4

Rétention (exigence) 4XDQWLWpPLQLPDOH GH SURGXLW jUHWURXYHU GDQV XQYROXPH Gp¿QL SRXU VDWLVIDLUH
aux conditions de la classe d’emploi envisagée

5HWUDLWJRQÀHPHQW 9DULDWLRQV GLPHQVLRQQHOOHV GX ERLV GXHV j XQH PRGL¿FDWLRQ GHV FRQGLWLRQV
K\JURVFRSLTXHVGHO¶DLUDPELDQWTXLHQWUDvQHXQHYDULDWLRQGHODTXDQWLWpG¶HDX
liée dans le bois

Sève brute Ensemble d’eau et de sels minéraux que l’arbre puise dans le sol

Sève élaborée 6XFUHVREWHQXVDSUqVSKRWRV\QWKqVHGHODVqYHEUXWHGHVWLQpVjODFURLVVDQFHHW


à la respiration de l’arbre

Térébrants marins Mollusques (comme le taret) ou crustacés (dont le limnoria) qui détruisent le
bois

Texture 5DSSRUW HQWUH OD ODUJHXU GX ERLV ¿QDO ERLV G¶pWp  HW OD ODUJHXU GX FHUQH
d’accroissement

Traité à cœur ([SUHVVLRQIDPLOLqUHSRXUGpVLJQHUXQERLVWUDLWpHQDXWRFODYH

Trempage court ,PPHUVLRQ FRPSOqWH GX ERLV GDQV XQ EDF UHPSOLW GH SURGXLW GH SUpVHUYDWLRQ
pendant une durée minimale de 3 minutes

Vernis 3URGXLWGH¿QLWLRQ¿OPRJqQHWUDQVSDUHQWjQHSDVXWLOLVHUHQH[WpULHXU

Valeur critique &RQFHQWUDWLRQPLQLPDOHGHSURGXLWGHSUpVHUYDWLRQQpFHVVDLUHSRXUrWUHHI¿FDFH


par rapport à une FODVVHG¶HPSORLdonnée

ANNEXE 66
Références
„
 normatives
Dans cette partie sont reprises les références normatives principales qui peuvent intéresser l’inspecteur.

• Vocabulaire
EN 844 Bois ronds et bois sciés - Terminologie

NF B 50-001 Bois - Nomenclature

NF B 50-002 Bois - Vocabulaire

NF B 50-003 Bois - Vocabulaire

NF X 40-001 Protection - Terminologie

NF X 40-002 Préservation - Vocabulaire

• Préservation des bois


EN 335-1 : 1992 'XUDELOLWpGXERLVHWGHVPDWpULDX[GpULYpVGXERLV'p¿QLWLRQVGHVFODVVHVGH
risque d’attaque biologique - Partie 1 - Généralités

EN 335-2 : 1992 'XUDELOLWpGXERLVHWGHVPDWpULDX[GpULYpVGXERLV'p¿QLWLRQGHVFODVVHVGH


risque d’attaque biologique - Partie 2 : Application au bois massif

EN 335-3 : 1995 'XUDELOLWpGXERLVHWGHVPDWpULDX[GpULYpVGXERLV'p¿QLWLRQGHVFODVVHVGH


risque d’attaque biologique - Partie 3 : Application aux panneaux à base de bois

EN 350-1 : 1994 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Durabilité naturelle du bois
PDVVLI3DUWLH*XLGHGHVSULQFLSHVG¶HVVDLHWGHFODVVL¿FDWLRQGHODGXUDELOLWp
naturelle du bois

EN 350-2 : 1994 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Durabilité naturelle du bois
massif - Partie 2 : Guide de la durabilité naturelle du bois et de l’imprégnabilité
d’essences de bois choisis pour leur importance en Europe

EN 351-1 : 1995 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Bois massif traité avec
SURGXLWGHSUpVHUYDWLRQ3DUWLH&ODVVL¿FDWLRQGHVSpQpWUDWLRQVHWUpWHQWLRQV
des produits de préservation

EN 351-2 : 1995 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Bois massif traité avec produit
de préservation - Partie 2 : Guide d’échantillonnage pour l’analyse du bois traité
avec un produit de préservation

NF B 50-105-3 : 1998 Bois traité avec produit de préservation - Partie 3 : Performances de préservation
des bois et attestation de traitement - Adaptation à la France métropolitaine

EN 460 : 1994 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Durabilité naturelle du bois
massif - Guide d’exigences de durabilité du bois pour son utilisation selon les
classes de risque

67 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


• Classement
EN 338 Bois de structure - Classes de résistance

EN 518 Bois de structure - Classement - Exigences pour les normes de classement visuel
de résistance

EN 519 %RLVGHVWUXFWXUH&ODVVHPHQW6SpFL¿FDWLRQVSRXUOHVERLVFODVVpVSDUPDFKLQH
pour sa résistance et les machines à classer

EN 844 Bois ronds et bois sciés - Terminologie

EN 975 Bois sciés - Classement d’aspect des bois feuillus

EN 1194 Structures en bois - Bois lamellé collé - Classe de résistance et détermination de


valeurs caractéristiques

EN 1912 Structures en bois - Classes de résistance - Affectation des classes visuelles et


des essences

NF B 52-001 5qJOHV G¶XWLOLVDWLRQ GX ERLV GDQV OHV FRQVWUXFWLRQV  &ODVVHPHQW YLVXHO SRXU
l’emploi en structure des principales essences résineuses et feuillues

NF B 53-520 %RLV6FLDJHVGHVERLVUpVLQHX[&ODVVHPHQWG¶DVSHFW'p¿QLWLRQGHVFKRL[

• Fabrication et tolérances
EN 336 Bois de structure résineux et peuplier - Dimensions, écarts admissibles

EN 385 Aboutages à entures multiples dans les bois de construction - Prescriptions de


performances et prescriptions minimales de fabrication

EN 386 Bois lamellé collé - Prescriptions des performances et prescriptions minimales


de fabrication

EN 387 Bois lamellé collé - Aboutages de grandes dimensions - Exigences de performance


et prescriptions minimales de fabrication

EN 390 Bois lamellé collé - Dimensions, écarts admissibles

EN 1313 Bois ronds et bois sciés - Écarts admissibles et dimensions préférentielles

PR EN 14080 Structures en bois - Bois lamellé collé - Exigences

ISO 8903 Sciage des bois feuillus - Dimensions nominales

ANNEXE 68
• Assemblages
EN 383 Structures en bois - Méthodes d’essais - Détermination de la valeur de résistance
des scellements et des valeurs d’encastrement des assembleurs de type broche

EN 409 Structures en bois - Détermination du moment de rupture des assembleurs de


type tige pointes

EN 912 ÉOpPHQWVGH¿[DWLRQ6SpFL¿FDWLRQVGHVFRQQHFWHXUVSRXUVWUXFWXUHVHQERLV

EN 1075 Structures en bois - Méthodes d’essais - Assemblages par connecteurs


métalliques

EN 1380 Structures en bois - Méthodes d’essais - Chargement des assemblages cloués

EN 1381 Structures en bois - Méthodes d’essais - Chargement des assemblages agrafés

EN 1382 Structures en bois - Méthodes d’essais - Essais d’arrachement des assemblages


bois

EN 1383 Structures en bois - Méthodes d’essais - Essais de comportement des


assemblages bois

EN 12512 Structures en bois - Méthodes d’essais - Essais cycliques d’assemblages réalisés


par organes métalliques

EN 13271 ÉOpPHQWVGH¿[DWLRQGXERLV9DOHXUVFDUDFWpULVWLTXHVGHUpVLVWDQFHHWGXPRGXOH
de glissement des assembleurs mécaniques du bois

EN 26891 Structures en bois - Assemblages réalisés avec des éléments mécaniques


GH ¿[DWLRQ  3ULQFLSHV JpQpUDX[ SRXU OD GpWHUPLQDWLRQ GHV FDUDFWpULVWLTXHV GH
résistance et de déformation

EN 28970 Structures en bois - Essais d’assemblages réalisés avec des éléments mécaniques
GH¿[DWLRQ([LJHQFHVGHPDVVHYROXPLTXHGXERLV

• Adhésifs
EN 204 &ODVVL¿FDWLRQGHVFROOHVSRXUXVDJHVQRQVWUXFWXUDX[SRXUO¶DVVHPEODJHGHVERLV
et matériaux dérivés

EN 301 Adhésifs de nature phénolique et aminoplaste, pour structure portante en bois


&ODVVL¿FDWLRQHWH[LJHQFHVGHUpWHQWLRQ

EN 302 Adhésifs pour structures portantes en bois : méthodes d’essais

EN 391 %RLVODPHOOpFROOp(VVDLVGHGpODPLQDWLRQGXMRLQWGHFROODJH

EN 392 %RLVODPHOOpFROOp(VVDLGHFLVDLOOHPHQWGHVMRLQWVGHFROODJH

EN 923 $GKpVLIV7HUPHVHWGp¿QLWLRQV

NF T 76-011 $GKpVLIV&ODVVL¿FDWLRQGHVSULQFLSDX[DGKpVLIV

69 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


ISO 6237 Adhésifs : Joints collés, de bois à bois : détermination de la résistance au
cisaillement par effort de traction

ISO 6238 Adhésifs : Joints collés, de bois à bois : détermination de la résistance au


cisaillement par effort de compression

• Essais et mesures
EN 380 Structures en bois - Méthodes d’essais - Principes généraux pour les essais de
charges statiques

EN 408 Structures en bois - Bois massif et bois lamellé collé - Détermination de certaines
propriétés physiques et mécaniques

EN 1193 Structures en bois - Bois massif et bois lamellé collé - Détermination de la


résistance au cisaillement et des propriétés mécaniques perpendiculaires aux
¿EUHV

EN 3130 Bois - Détermination de la teneur en humidité pour les essais physiques et


mécaniques

EN 3131 Bois - Détermination de la densité pour les essais physiques et mécaniques

EN 384 Bois de structure - Détermination des valeurs caractéristiques des propriétés


mécaniques et de la masse volumique

NFB51-001 à 032 Différentes normes sur les essais du bois

ISO 3346 %RLV'pWHUPLQDWLRQGHODFRQWUDLQWHGHUXSWXUHHQWUDFWLRQSHUSHQGLFXODLUHDX¿O

ISO 3347 %RLV'pWHUPLQDWLRQGHODFRQWUDLQWHGHUXSWXUHHQFLVDLOOHPHQWSDUDOOqOHDX¿O

ISO 3350 Bois - Détermination de la dureté statique

Pr EN14358 Bois de structure : calcul de la valeur caractéristique correspondant au fractile à


5%

Pr EN 14251 Bois de structure rond : méthodes d’essais

EN 1309 Bois ronds et bois sciés : méthode de mesure des dimensions

EN 1310 Bois ronds et bois sciés : méthode de mesure des singularités

EN 1311 Bois ronds et bois sciés : méthode de mesure des altérations biologiques

EN 13183 Bois ronds et bois sciés - Méthode de mesure de l’humidité

ANNEXE 70
• Revêtements de surface
T 72-086 Produits de protection du bois - Lasures - Essais de vieillissement climatique
naturel

NF T34-202 3HLQWXUHHWYHUQLV6\VWqPHGHSHLQWXUHSRXUODSURWHFWLRQGHVVXUIDFHVGXERLV
lasures

EN 927 3HLQWXUHHWYHUQLV3URGXLWGHSHLQWXUHHWV\VWqPHGHSHLQWXUHSRXUOHERLVHQ
extérieur

• Règlements sur les déchets


'pFUHWGXDYULOUHODWLIjODFODVVL¿FDWLRQGHVGpFKHWV

'pFUHWGXPDLUHODWLIjODFODVVL¿FDWLRQGHVGpFKHWVGDQJHUHX[

'pFLVLRQGHODFRPPLVVLRQHXURSpHQQH&(GXPDLPRGL¿pH

Autres documents utiles

Eurocode 5 - Conception et calcul des structures en bois.

SETRA « Les ponts en bois - Comment assurer leur durabilité », Guide technique, 124 pages, novembre 2006.

Directive 98/8/CE dite directive biocode.

CREMONA C., HABIB-HALLAK P., BARBOSA F., LAVIGNE J., MORETTI O., DOURTHE J.-M., COUTELIER P.,
2005, &DUDFWpULVDWLRQG\QDPLTXHG¶XQSRQWHQERLVH[FHSWLRQQHO([HPSOHGXSRQWGH0HUOH, Revue française de
génie civil, n° 1, avril 2005.

71 RECOMMANDATIONS POUR L’INSPECTION DÉTAILLÉE DES OUVRAGES EN BOIS


Document publié par le LCPC sous le numéro C1502515
Conception et réalisation LCPC-DISTC, Marie-Christine Pautré
Dessins LCPC-DISTC, Philippe Caquelard
Crédits photos CNDB, Dominique Calvi, LCPC, Wayne Muller (Australie),
Vincent Barbier et Jean-Yves Joineau (LRPC Nancy),
tous droits réservés
Impression Jouve N°
Dépôt légal 2e trimestre 2008
Les ponts en bois sont encore peu nombreux en France, mais de plus en plus de passerelles
notamment utilisent ce matériau. Après la publication d'un guide technique par le Sétra en 2006 « les
ponts en bois - comment assurer leur durabilité » axé sur la conception et la prescription, le LCPC
publie le présent guide sur la pathologie et l'inspection des ouvrages en bois.
En l'absence d'un fascicule de l'ITSEOA relatif aux ouvrages en bois, l'objectif de ce guide est de
donner aux inspecteurs d'ouvrages d'art les notions essentielles leur permettant de diagnostiquer
correctement les pathologies des structures en bois.
Ce guide présente d'abord un rappel des propriétés essentielles du matériau, puis aborde les
pathologies susceptibles d'être rencontrées par l'inspecteur ainsi que les outils nécessaires pour
réaliser une inspection détaillée. Le contenu d'une inspection est précisé ensuite avec des
recommandations pour aider l'inspecteur à rechercher efficacement les pathologies, établir une
synthèse sur l'état de l'ouvrage et préconiser des études, investigations ou travaux.
En annexe, des fiches synthétiques précisent les origines possibles des pathologies fréquentes, les
risques pour la structure, l'attitude à avoir sur le site et les propositions d'actions.

The timber bridges are not still common in France, but more and more footbridges use this material.
After the publication of a technical guide by the Sétra in 2006 « Timber bridges - how to ensure their
durability » focusing on the design and the specification, the LCPC publishes this guide about patho-
logy and inspection of timber structures.
Because of the lack of official manual on the inspection of timber structures, the objective of this
guide is to give inspectors some essential notions to diagnose correctly the pathologies of timber
structures.
This guide first presents a reminder of the essential properties of the material, then describes the
pathologies, that can be encountered by the inspector and the tools needed to achieve a good
detailed inspection. Finally, the contents of an inspection is specified with some advices to search
pathologies, to analyse the condition of the structure and to prescribe studies, investigations or
repairs.
In the annex, synthetic sheets specify the possible origins of the most common pathologies, the risks
for the structure, the behaviour to have on site and some suggestions of actions.

ISSN 1151-1516

Réf : GTBOIS
Prix : 37 Euros HT

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