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GuideTechnique LCPC GTBOIS
GuideTechnique LCPC GTBOIS
Guide technique
Recommandations
pour l'inspection détaillée
des ouvrages en bois
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Guide technique
Avril 2008
Le groupe de travail remercie les membres du groupe de relecture pour les commentaires et
observations :
¾ Jacques BERTHELLEMY (SETRA – CTOA),
¾ Dominique CALVI (Président de l’association des ingénieurs structures bois),
¾ Jean-Louis CHAZELAS (LCPC de Nantes),
¾ Patrick DANTEC (LRPC de Clermont-Ferrand),
¾ Bruno GODART (LCPC – DTOA),
¾ Thierry KRETZ ( SETRA – CTOA),
¾ Serge LENEVE (FCBA),
¾ Jean RENARD (LROP),
¾ Pascal TRIBOULOT (ENSTIB).
3UL[¼+7
Ce document est propriété du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées et ne peut être reproduit,
même partiellement, sans l’autorisation de son directeur général (ou de ses représentants autorisés).
© 2008 - LCPC
ISSN 1151-1516
ISBN 978-2-7208-2515-8
SOMMAIRE
1. Introduction .............................................................................................5
1.1. Objet du guide .................................................................................................5
1.2. Le bois dans le génie civil ...............................................................................5
3. Les pathologies...........................................................................................19
3.1. Déformations du bois ....................................................................................19
3.2. Les pathologies d’origine mécanique ............................................................21
3.3. Les pathologies d’origine biologique .............................................................29
3.4. Les pathologies sur métal .............................................................................31
3.5. Les pathologies d’ordre esthétique ...............................................................32
3.6. Résumé .........................................................................................................33
OUI
Étanchéifier
Bardage, toiture
OUI
dalle étanche Remplacer les pièces
Présence de
Humidité > 25 %
champignons
Étanchéifier
Dégradation visuelle NON
du bois de structure Suivi régulier
OUI
Supression de
Bois de structure
protégé ? Remplacer les pièces
Zones pourries
Dégradation visuelle
du bois de structure
Bardage
NON Protéger le bois
Toiture
OUI
Traitement préventif éventuel
Humidité > 25 %
NON Essence
Suivi régulier
très durable
Annexe .............................................................................................................. 47
Recensement et classement des défauts ...................................................... 47
Lexique .......................................................................................................... 63
SOMMAIRE 4
1. Introduction
1. INTRODUCTION 6
2. Principales propriétés
du bois à connaître
Figure 1 - Coupe d’une bille de bois et représentation Figure 2 - Coupe transversale d’un chêne.
des trois directions principales.
2.4. PERFORMANCES MÉCANIQUES Traction axiale 90 à 100 MPa 100 à 120 MPa 120 à 150 MPa 100 à 120MPa
Les cellules de bois étant fortement orienȬ Flexion 50 à 70 MPa 80 à 90 MPa 100 à 150 MPa 80 à 130 MPa
tées, le bois est un matériau anisotrope. En
ěǰȱ ȱ ··ȱ ·ȱ ȱ ě·Ȭ Compression
transversale 6 à 8 MPa 7 à 8 MPa 18 à 20 MPa 12 à 15 MPa
rentes selon les trois directions principales
(cf. Fig.1).
Traction transversale 1 à 1,5 MPa 1,5 à 2 MPa 3 à 4 MPa 3 à 4 MPa
Dans le sens longitudinal, les résistances
moyennes à rupture sont excellentes (cf.
Tableau I) : pour de l’épicéa, les valeurs
moyennes de rupture se situent à environ
40 MPa en compression et 90 MPa en Tableau II - Valeurs caractéristiques des résistances
et modules en MPa (NF EN 338)
traction. Bien que les valeurs moyennes de
rupture en traction soient plus importantes,
le bois doit être utilisé préférentiellement en C18 C24 C30 D40
compression ; la rupture en compression est
ȱěȱǰȱȱ¥ȱȱȱ Flexion 18 24 30 40
en traction qui est fragile.
Traction axiale 11 14 18 24
Le bois est caractérisé par sa résistance mécaȬ
nique et sa famille (résineux ou feuillus).
Traction transversale 0,5 0,5 0,6 0,6
ȱ·ȱȱę·ȱȱȱĴȱǻȱ
pour résineux et D pour feuillus, GL pour Compression
2,2 2,5 2,7 8,8
le lamellé collé, glue lam en anglais) et un transversale
nombre, représentant la valeur caractéristiȬ Cisaillement 2 2,5 3 3,8
ȱȱĚ¡ǯ
Module longitudinal
Les valeurs dites caractéristiques prises en moyen
9 000 11 000 12 000 11 000
compte dans les calculs correspondent au
Module longitudinal
ȱ¥ȱśȱ ƖǰȱȂȬ¥Ȭȱȱȱȱ ȱ caractéristique
6 000 7 400 8 000 9 400
que 95 % des échantillons d’une populaȬ
Module de
ȱȱȱ·ȱ·ȱ¥ȱĴȱ 560 690 750 700
cisaillement
valeur. En pratique, pour un épicéa « clasȬ
sique », le classement C24 correspond à une
contrainte caractéristique de 24 MPa en
Ě¡ǰȱŘŗȱ ȱȱȱȱŗŚȱ ȱ
en traction. Quelques valeurs caractéristiȬ
ques sont consignées dans le Tableau II.
Dimension
Lsat
Lanhydre r
Figure 7 - Déformations du bois au cours du séchage,
selon sa position dans le tronc. PSF 30% H(%)
2.8.2. Champignons
En France, les champignons représentent
le risque majeur pour le bois. Ils peuvent
se développer sur tous les bois présentant
une humidité comprise entre 20 % et 80 %. Figure 10 - Exemple de grisaillement du bois.
En dessous de 20 %, la quantité d’eau est ȱȱ·ěȱȱǰȱȱȬ
Ĝǯȱ Ȭȱ ȱ ŞŖȱƖȱ Ȃ¡¢¸ȱ lement va se rétracter en créant des fentes
est trop rare. qui ne se refermeront pas totalement lors
ȱ Ĵȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ Ȃȱ·ęȱȱȱȱ
en extérieur traduit une humidité anormaȬ ȱȱ¸ȱ¥ȱȱ·ȱĴȱ
lement élevée (due par exemple à un piège le développement fongique.
à eau), car en utilisation normale, le bois
s’équilibre toujours à 20 % d’humidité en
moyenne au maximum. 2.9. CLASSES D’EMPLOI
Il existe des champignons dits lignicoles qui
Le risque fongique est prédominant pour
ne se nourrissent que des sucres et n’induiȬ
les ouvrages de génie civil. Ce risque est
sent que des désordres esthétiques et des
bien entendu plus faible pour les bois abriȬ
champignons dits lignivores, à l’origine de tés que pour le bois en contact en permaȬ
la pourriture, qui se nourrissent de la totaȬ nence avec de l’eau. La norme NF EN 335
lité du bois. distingue cinq classes d’emploi du bois,
ȱ ȱ ·ȱ ȱ ȱ Ĵǰȱ ȱ selon l’exposition à l’humidité. Le bois
ȱĴȱȱȱȱȱȱ en contact avec l’eau de mer présente des
7DEOHDX,9'pÀQLWLRQGHVFODVVHVG·HPSORLVHORQ1)(1
Champignons
Capricorne
Termites
et tous les aubiers dès la classe d’emploi 2
Essences ȱǻȱȂĴȱȱȱǼǯ
h La durabilité naturelle des duramens du
ȱ ȱ ȱ ·¸£ȱ ȱ ¹ȱ Ĝȱ
Azobé 2 D D jusqu’à la classe d’emploi 3.
Chêne 2 D M h Le duramen du chêne, de l’iroko, du
doussié, du bilinga ou de l’azobé peut être
Douglas 3 S S utilisable jusqu’en classe d’emploi 4 sans
traitement de préservation.
Doussié 1 D D
À proscrire en extérieur
Vernis Finition
Cellulose Armatures
Esthétique
Rôle Remplissage
Non préservatif Lignine et hémicellulose
Microstructure
Régulier Sens longitudinal
Conservation Orientée
Entretien
Aspect Nécessaire Sens transversal
Anatomie
1 : Faible risque
Protection extérieure
de 1 à 5 Écorce
5 : Risque élevé
Classes d'emploi Circulation sève élaborée
Risque Liber
Dépend de l'humidité
Cambium Moteur de la croissance
Pourriture
Coupe Circulation sève brute
Danger majeur Champignons Aubier
Peu durable
Si humidité > 20 %
Duramen Durable
Coléoptère à larve xylophage Agresseurs
Insectes Bois parfait
Non différencié Peu durable
Termite
Térébrants marins
Grisaillement
UV
Bonnes performances
1 : Très durable Sens des fibres
Classes 1 à 5
Champignons Orthotrope
5 : Peu durable
Durabilité Faibles performances
Naturelle Sens transversal
Sensible Traction transversale
Moyen Insectes
Affaiblissement en traction
Mécanique Noeuds
Durable
Fonction défauts
Visuel
Sels métalliques
Classement Mécanique Peu utilisé
De synthèse Produits
C18, C24, D40...
Créosote
En surface Traitement
Mode d'application
En profondeur
Avec le milieu
Bois = déchet dangereux ? Équilibre hygroscopique
Environnement Conférée Sèchage du bois
Directive biocide
Figure 14 - Bois rond fendu. Le bois rond est Figure 16 - Bois fendu sous chaussée.
très sensible au retrait.
3. LES PATHOLOGIES 20
réparties et de petite taille, soit singulières 3.2. LES PATHOLOGIES D’ORIGINE
avec des ouvertures et des profondeurs assez MÉCANIQUE
élevées. Le problème majeur de ces fentes
de retrait réside dans la création de pièges à ȱ ȱ ȱ ȱ ··ȱ ȱ Ěȱ
eau qui favorisent ensuite le développement d’erreurs initiales au niveau des études
ǯȱ ȱ ȱ Ȃęȱ ȱ (conception ou calcul). Le bois étant un
par la pluie, il est recommandé de reboucher ·ȱǰȱȱ·ęȱ
ces fentes avec un mastic élastique de classe ȱ ȱ ·ȱ ȱ ȱ ęȬ
F25E (25% de déformation élastique), de cation des tractions transversales.
préférence agréé par le syndicat national des Les défauts mécaniques ont classiquement
joints de façade (SNJF). En cas de profondeur ȱ ȱ ȱ Ĝȱ ȱ ȱ
importante, plus de 20% de la largeur de la d’un assemblage, un excès de taux de travail
¸ȱȱǰȱȱěȱ·ȱ du bois ou encore des dispositions construcȬ
du bois est à craindre. tives inadaptées.
Le bois rond aura tendance naturellement à
se fendre plus facilement en raison du retrait. $VVHPEODJHVLQVXI¿VDQWVRXPDO
Pour éviter l’apparition de fentes irréguȬ conçus
lières, des fentes de décharge sont souvent
··ȱ ęȱ ȱ ǰȱ ¥ȱ Ȃȱ Les assemblages sont des points très sensiȬ
d’une scie circulaire par exemple, jusqu’au ȱȱȱȱǯȱȱĜȱ
ȱȱ¸ȱȱęȱȱĴȱ mécaniques peuvent entraîner la ruine de
au bois une liberté de mouvement. l’assemblage et une mauvaise conception
ȱ ęȱ ŗřǰȱ ŗŚǰȱ ŗśȱ ȱ ŗŜȱ ȱ ȱ Ȭ¥Ȭȱȱěȱȱȱǰȱ
exemples de fentes sur des ouvrages en ȱȱȱȱǰȱȱÉȱȱęȬ
bois. Les fentes de retrait gêné vont se créer ȱ ·ǯȱ ȱ ęȱ ŗŝȱ ȱ
principalement entre deux organes d’assemȬ deux exemples de conception pour la
blages, notamment entre deux boulons. Les ȱ Ȃěǯȱ ȱ ȱ ¢¸ȱ
fentes (dues à l’action du retrait) se distinȬ ȱȱȱěȱȱěǯ
ȱ£ȱĜȱȱęȱǻ¢ȱ ȱ ęȱ ·ȱ ȱ ȱ ȱ
pour origine une contrainte mécanique trop origine un organe métallique dans le cas d’un
élevée). Elles sont cependant toujours orienȬ cisaillement excessif (Fig. 18 et 20) ou une
·ȱȱȱȱȱęȱȱǯ réduction brutale de section (Fig. 26).
Correct Incorrect
Figure 18 ([HPSOHVGH¿VVXUDWLRQPpFDQLTXHGXERLV
3. LES PATHOLOGIES 22
1
ȱȱęȱŘśǰȱȂȱȱȱȱ
courante et le montant a été sous dimenȬ
sionné.
Figure 22 - Désorganisation d’un mur ȂěȱȱȱȱȱȱȱȱĜȱ
de soutènement au déboîtement de l’assemblage.
3. LES PATHOLOGIES 24
Figure 27 - Différents modes de rupture
a d
b e
Les mécanismes de rupture dans le bois sont c - EN FLEXION d’un échantillon de bois exempt de singularités
ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ęȱ avec leurs causes probables.
suivantes (Fig. 27a, b, c) même pour le bois a. En traction transversale simple.
exempt de singularités. E(QWUDFWLRQGH¿OWUDQVYHUVDO
c. En traction fendage.
G(QWUDFWLRQSXUHGHV¿EUHV
e. En compression.
f. En cisaillement horizontal.
3. LES PATHOLOGIES 26
Figure 32 5XSWXUHLQLWLDOHHQWUDFWLRQHW¿VVXUHV Figure 33 3URSDJDWLRQGHOD¿VVXUHGHWUDFWLRQD[LDOH
à proximité d’un nœud. HWELIXUFDWLRQGDQVOHVHQVGHV¿EUHV
3. LES PATHOLOGIES 28
3.3. LES PATHOLOGIES En outre, les bois ont, sous l’action du
D’ORIGINE BIOLOGIQUE retrait, tendance à fendiller (voire à fendre
dans le cas des bois massifs en rondins)
ce qui crée involontairement des pièges à
Ces pathologies sont en général dues à
ǯȱĴȱȱȱ¸ȱ·ȱȱ
l’action de champignons qui entraînent une
les parties d’ouvrages constituées de bois
pourriture du bois. L’origine première est
horizontaux non protégés (lisses de garde
ȱęȱȱȱȱ··ǰȱȱ
corps, extrados de poutres ou d’arc, etc.).
raison de dispositions constructives peu
adaptées au matériau bois. ȱȱęȱřŝǰȱȱȱȱȱȱǻȱ
Șȱȱ·ȱȱȱȱȂȱ··ȱěȬ
Quelques pathologies sont issues de dégraȬ
tuée) ce qui a permis un développement
ȱȱȱǯȱȱĴȱȱȱ
fongique, avec présence de champignons
insectes coléoptères à larves xylophages sont
apparents, qui témoignent d’un état avancé
assez peu probables car ils se développent
de dégradation.
de préférence à l’intérieur des bâtiments.
On peut distinguer les pathologies:
h sur les bois exposés aux intempéries :
ȱȱȱȱȱȬȱȱ£¡ǰ
ȱȱȱȱȱȬȱȱȱDz
h ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ Ȭ
nage ;
h par les pièges à eau ;
h ȱȱ·ęȱȱǯ
3. LES PATHOLOGIES 30
'p¿FLHQFHGXGUDLQDJH
et de la ventilation
Le mauvais drainage et la mauvaise ventiȬ
lation du bois impliquent le développement
des champignons.
• Relevé d’étanchéité
ȱȱęȱŚŖǰȱȱ·ȱȂ···ȱȂȱ
pas continu et l’eau peut stagner au contact
direct de la poutre. Ce phénomène est
aggravé par la mauvaise ventilation du bois
à l’interface de la chaussée.
3.5.1. Le grisaillement
Le grisaillement du bois n’est pas une patho-
logie ! Ce phénomène naturel tend à rendre
le bois gris mais n’altère ni ses propriétés Figure 49 - « Mousse » verte et sèche
mécaniques ni sa durabilité. disparaissant en frottant avec la main.
3. LES PATHOLOGIES 32
*UDI¿WLV h ęȱȱȱȱȱ¸ȱȱȱ
pendant les trois premiers mois,
On relève malheureusement parfois aussi h ęȱȱȱȱȱȱȱ
ȱ Ĝȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ǯǯǯȱ qui peuvent faire un quadrillage sur une péȬ
La remise en état consiste à décaper les riode de trois mois jusqu’à douze mois,
Ĝȱ ȱ ¥ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ h ȱȱȱĴȱȱ
peinture (Fig. 50). au bout de 24 mois,
h farinage au bout de trois ans pour une
bonne lasure (Fig. 51).
Figure 50 9DQGDOLVPH3UpVHQFHGHJUDI¿WLV
'pJUDGDWLRQVGHV¿QLWLRQV
ȱęȱȱȱȱȱȱ Figure 51 - Dégradation d’une lasure par
à se dégrader assez rapidement lorsqu’elles farinage.
sont exposées aux intempéries. Ces dégraȬ
dations entraînent en général un simple
··ȱ·ǯȱȱȱȱęȱ • Dégradation des peintures
ę¸ǰȱ ȱ ·ȱ ȱ ·ȱ
peut conduire à la rétention d’eau, source La dégradation de la peinture se déroule de
de développement fongique. L’objectif des la façon suivante :
ęȱȱȂȱȱȱȱȱȱ h perte de brillance,
non pas de protéger le bois des intempéries. h perte d’épaisseur de la peinture,
ȱâȱȱȱęȱ·ȱȱ h faïençage,
produits de préservation est très limité dans h craquelage,
le temps. h écaillage.
ȱ ȱ Ȃȱ ęȱ ȱ ȱ Jusqu’au stade du faïençage, une rénovation
toujours par une perte de son adhérence. légère peut être envisagée. Ensuite un décaȬ
page complet devra être mis en œuvre.
On distingue trois défauts d’adhérence :
h le décollement par perte d’adhérence du ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ Ȭ
ęȱDz poreuses sont recommandées sur le bois
h le décollement par manque de cohésion en extérieur pour autoriser les échanges
ȱȱęȱDz hygroscopiques.
h le décollement par manque de cohésion
du support.
3.6. RÉSUMÉ
L’adhérence peut se mesurer par un essai de
quadrillage décrit par la norme NF EN ISO ȱ ęȱ śŘȱ Ȭ¸ȱ ȱ ȱ ··ȱ ȱ
2409. ce chapitre.
Finition Dégradation
Déversement
Globales Non planéité
Flambement Déformations Bardage
Naturel
Grisaillement
Défauts d'aspect Décoloration du bois
Tuilage
Locales Zones humides
Gauchissements Tag
3. LES PATHOLOGIES 34
4. Les outils de l’inspecteur
Ĵȱ ȱ Ȃȱ ȱ ǰȱ ȱ ȱ Ces corrections consistent à paramétrer
·ȱ ȱ Ĵȱ ȱ ǻȱ l’appareil (choix entre plusieurs classes
assez long), puis une conservation du bois d’essences) en fonction de la notice du
dans une enceinte hermétique lors du transȬ constructeur.
port jusqu’au laboratoire. La gamme de mesure varie généralement
ȱ ŚȬśȱƖȱ ¥ȱ řŖȱƖǯȱ Ȭ¥ǰȱ ȱ ȱ ȱ
• La mesure électrique par résistance âȱ ǯȱ ȱ ȱ ȱ ȱ
(NF EN 13183-2) (actuellement conseillée) façon un risque très élevé de développeȬ
ment fongique.
La méthode électrique pour déterminer
la teneur en humidité du bois utilise les La précision des appareils de mesures est de
rapports entre le contenu d’humidité et les ȱȱŗȱƖǰȱȱȱȱȱĜȱ
propriétés électriques mesurables du bois, pour des applications d’inspection (Fig. 55). 55)5 5555
4.2.4. Radiographie
ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ
La radiographie permet de détecter la préȬ
ǻ Ǽȱȱȱ¢·ȱȱ·ȱȱ
sence de pourriture, moins dense que le
techniques qui utilisent une antenne simple
bois.
de transmission / réception.
La radiographie consiste à placer une source
Ȃȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ··ȱ
Ȃ·ȱȱȱȱâ·ȱȂȱȱ
étudiée notamment pour l’évaluation de la
ȱ ȱ ęȱ Ȃȱ ȱ Ȃȱ â·ǯȱ
densité et de l’humidité.
Le rayonnement traverse l’objet et expose le
Puisque les ondes électromagnétiques sont ęǯȱȱ·ȱȱȱȱȬ
sensibles à la présence de l’humidité, le nelle de variation de densité de l’objet.
ȱ ȱ ¹ȱ ·ȱ ȱ ·ȱ
La radiographie a été testée avec des résulȬ
des zones de plus forte humidité sur un
tats probants pour étudier la dégradation
ouvrage. Ceci a par exemple été mis en
ȱȱȱ¥ȱȂĴȱǯ
oeuvre en Australie sur le pont Hornibrook
de 2,7 km de longueur, constitué de 292 Les techniques radiographiques conventionȬ
travées en bois, avec pour chaque travée 6 ȱ ȱ £ȱ ȱ ¥ȱ Ĵȱ ȱ êȱ
poutres en bois de section circulaire, de diaȬ en laboratoire mais pour l’auscultation in
mètre 45 cm. Chaque poutre a été testée par situ des ouvrages, plusieurs problèmes se
radar et 1300 percements complémentaires posent :
ont montré une très bonne corrélation avec h l’accessibilité au site avec un matériel
ȱ·ȱȱǯ encombrant,
h les inconvénients liés à la radioprotecȬ
Bien que la technique n’ait pas encore été
validée en France, les résultats obtenus à tion,
h ȱ Ĝ·ȱ ·ȱ ¡ȱ ¸ȱ ȱ ȱ
l’étranger sont encourageants pour appliȬ
ȱ ȱ ȱ ęȱ ȱ ·ȱ ȱ £ȱ face d’une poutre,
h l’interprétation des clichés dans les zones
ǰȱ ȱ ęȱ ȱ ȱ ȱ
méthode éprouvée (mesure de l’humidité d’assemblages (présence d’éléments métalliȬ
par résistivité par exemple). ques « masquant » le bois) qui sont pourtant
en général des zones très sensibles.
1 Inspection visuelle
Dureté
Par résistivité
Épreuve de chargement 1 Humidimètre Humidité
RADAR
Radiographie
Produits employés
Vrille
Représentativité ?
Sur prélèvement
Propriétés
Carottier mécaniques END
Prélèvement
Scie Classement visuel
Assainir
OUI
Étanchéifier
Bardage, toiture
OUI
dalle étanche Remplacer les pièces
Présence de
Humidité > 25 %
champignons
Étanchéifier
Dégradation visuelle NON
du bois de structure Suivi régulier
OUI
Supression de
l'humidification
OUI Traitement préventif
éventuel
Humidité > 25 %
NON
Suivi régulier
NON
Bois de structure
protégé ? Remplacer les pièces
Zones pourries
Bardage
ou présence Protéger le bois
de champignons Toiture
Risques OUI
élevés Classer
Démolir l'ouvrage les déchets
Dégradation visuelle
du bois de structure
Bardage
NON Protéger le bois
Toiture
OUI
Traitement préventif éventuel
Humidité > 25 %
NON Essence
Suivi régulier
très durable
NON Proposer une
Essence protection du bois
non durable
exemple : ęǰ
h l’état de salubrité des ouvrages : présence
h des prélèvements pour analyses dans
un laboratoire (nature de l’essence, type de de grisaillement, de pourriture, de trace de
traitements, etc.), rouille, etc.
h une cartographie précise de l’humidiȬ Le bois est ensuite décapé (sablage, décaȬ
té de l’ouvrage pour cerner au mieux les page thermique ou chimique), puis la nouȬ
ȱ£ȱ ¥ȱ ǯȱ Ĵȱ ȱ ȱ ȱęȱȱ·ǯ
être réalisée à l’aide d’un humidimètre sur
un maillage serré ou à l’aide d’outil à plus 5.3.6. Traitements en place
ȱȱȱȱǰ
h ȱ ȱ ȱ ęǰȱ ȱ ·ȱ Lorsque des risques de développement
leur évolution, d’agresseurs existent, un traitement prévenȬ
h une évaluation de la capacité portante tif peut être appliqué en même temps qu’une
de l’ouvrage, avec des épreuves de chargeȬ amélioration de la protection du bois.
ment, une évaluation dynamique et/ou un En cas de désordres apparents, le traitement
recalcul, curatif en place doit servir à annihiler un
h un nivellement de précision pour certain type d’agresseurs : soit des chamȬ
appréhender les déformations générales de pignons lignivores ou lignicoles, soit des
l’ouvrage et leurs évolutions (en particulier insectes (coléoptères à larves xylophages ou
Ȭ¥ȬȱȱĚǼǯ termites). Avant de réaliser un traitement, il
ȱ ȱ Ȃęȱ Ȃȱ ȱ
ȱȱȂĜ·ǯ
5.3.4. Entretien courant :
nettoyage, assainissement • Contre les champignons lignivores
Ȃȱ ȱ ȱ ¥ȱ Ĵ¢ȱ Avant tout traitement curatif, il convient de
l’ouvrage pour éviter l’accumulation de ȱ ȱ ȱ ȱ Ȃęȱ
végétation ou de détritus qui risquent de Ĵȱ ȱ ·ȱ ȱ ȱ
créer des zones de rétention d’eau, aussi de les supprimer dans la mesure du posȬ
bien au niveau des dispositifs de drainage sible. Il convient ensuite de drainer et de
qu’au niveau des zones en contact avec du ȱĜȱȱǯȱȱȱ
bois (liaison des poteaux avec le sol, du plaȬ ȱ ·ȱ ȱ ȱ ·ȱ ǻęȬ
telage avec des poutres latérales, etc.). cation CTB A+) pourra alors intervenir en
second temps. Les actions suivantes sont à
ȱĴ¢ȱȱ¸ȱȱȱ·ȱ entreprendre :
ȱ ·ȱ ··ȱ ȱ Ĵȱ h dépose et remplacement des pièces de
fongique. ȱĜȱ·ȱ·Ȭ
ment,
5pQRYDWLRQGHOD¿QLWLRQ h ȱ ȱ ¸ȱ ȱ ȱ Ĵ·ȱ
ȱęǰ
ȱȱ·ȱȱȱęǰȱȱȱ h traitement en profondeur avec un proȬ
ěȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ·Ȭ duit fongicide au niveau des assemblages et
luer sa nécessité, le mode de décapage et les dans les zones contaminées. Le produit est
ȱ¥ȱĴȱȱêǯ introduit en général par pulvérisation dans
Nombreuses,
Durabilité homogènes
Essence
Appréciation globale
Résistance mécanique Rares, ouvertes
Fentes
Produits Relevé précis si ouverture > 1mm
En surface Traitement
Mode d'application
En profondeur Mousses vertes
Dossier
ouvrage Décoloration du bois
Risques modérés Zones humides
Avec Humidité persistante
Risques élevés Protection du bois
Sans Végétation
Treillis Structure Inspection visuelle
Zones pourries
Arc
Type Champignons apparents
Poutres
Corrosion assemblages
Ferme
Défauts de collage
Fissuration Générales
Radar Cartographie Déformations
Humidité Sur site Locales
Humidimètre Autres défauts
Auscultation
Évaluation dynamique complémentaire
Zones suspectes
Essai de chargement Capacité portante Structure
Humidité Minimum 10 mesures
Recalcul Nivellement de précision Test dureté
1/mètre
Structure principale
Nettoyage Test au maillet
Entretien courant Par sondage
Éléments secondaires
Remplacement Analyse
Toiture de pièces Mauvaise ventilation
Ajout d'éléments Réparation
Bardage Étanchéification Mauvais drainage
Rénovation Rapport
Boue ou végétation
Risques
Déchets dangereux ? Humidité > 30 %
Bois traité
Destruction
Recyclage Bois non traité Pièges à eau
Bois enterré
Risque pour l’ouvrage *rQH DX WUD¿F HW j OD ERQQH pYDFXDWLRQ GHV HDX[ GDQV OHV FDV
PLQHXUVUXSWXUHSDUWLHOOHRXWRWDOHGHO¶RXYUDJHVLODÀqFKHHVWLP-
portante et concomitante à d’autres désordres graves
Analyse et propositions À partir des informations du dossier d’ouvrage et des autres désor-
dres relevés sur site, il estime les risques pour l’ouvrage et propose
éventuellement :
¾ XQ QLYHOOHPHQW GH SUpFLVLRQ SRXU REWHQLU OD YDOHXU GH OD ÀqFKH
(point zéro en vue d’un suivi ultérieur),
¾ des recalculs,
¾ des limitations de circulation (voire la fermeture de l’ouvrage) en cas
GHÀqFKHVLPSRUWDQWHV
HWFRQFRPLWDQWHVjG¶DXWUHVGpVRUGUHVJUDYHV
(endommagement voire ruptures d’assemblages, pourrissement)
* ÀWLWUHG¶H[HPSOHXQHÀqFKHGH/HVWFRQVLGpUpHFRPPHLPSRUWDQWHHWGRLWUHWHQLUO¶DWWHQWLRQGH
O¶LQVSHFWHXUFI(XURFRGH%RLV
Figure 60 3DVVHUHOOHSUpVHQWDQWXQHÀqFKHLPSRUWDQWH
ANNEXE 48
MOUVEMENTS ET DÉFAUTS GÉOMÉTRIQUES
Origine possible ¾ Retrait différentiel du bois selon les faces (expositions au so-
leil différentes, peu à moyennement grave), instabilités élastiques
ÀDPEHPHQWRXGpYHUVHPHQWWUqVJUDYH
Par exemple, pour une poutre principale pleine de hauteur constante, la présence d’une trace de choc
dans la zone la plus sollicitée ou une perte de section de plus de 5 % ailleurs, conduira à une limitation
de la circulation. Pour un élément secondaire, une perte de section supérieure à 10 % induira une
limitation de la circulation.
ANNEXE 50
MOUVEMENTS ET DÉFAUTS GÉOMÉTRIQUES
Origine possible Erreur à la mise en œuvre (peu grave), retrait du bois (peu grave),
MHXGDQVOHVDVVHPEODJHVSHXJUDYHVG\VIRQFWLRQQHPHQWPpFD
nique (moyennement grave à grave)
Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXU UHSqUH OHV ¿VVXUHV QRWDPPHQW GDQV OHV ]RQHV
sur site d’assemblage, mesure les ouvertures et longueurs, les marques sur
O¶RXYUDJH
GpFULW OHV IDFLqV GH UXSWXUH HQ V¶DLGDQW GH OD ¿JXUH
GXJXLGHHWYpUL¿HODSUpVHQFHGHÀqFKHVDQRUPDOHVGHVpOpPHQWV
concernés
Analyse et propositions 6L OD SUpVHQFH GH ¿VVXUHV PpFDQLTXHV HVW DYpUpH HQ IRQFWLRQ GH
l’évaluation de leur gravité, l’inspecteur propose :
¾ un diagnostic complémentaire,
¾ un recalcul de l’ouvrage,
¾ une limitation de la circulation immédiate
/HV¿VVXUHVPpFDQLTXHVVRQWjUHSRUWHUVXUODFDUWRJUDSKLHGHVGpVRUGUHVTXLDFFRPSDJQHOHUDSSRUWG¶LQVSHFWLRQ
détaillée.
ANNEXE 52
FISSURES ET FENTES
Analyse et propositions 3RXU OHV IHQWHV SUpVHQWDQW GHV ULVTXHV G¶KXPLGL¿FDWLRQ FUDLQWVRX
avérés), un colmatage est à préconiser (hors élément facilement
remplaçable comme le bardage). Si le bois de structure est exposé
directement aux intempéries, une protection physique est à conseiller
(bardage, toiture, etc.).
Pour les fentes de profondeur supérieures à 20 % de l’épaisseur
GHODSLqFHGHERLVXQDIIDLEOLVVHPHQWPpFDQLTXHHVWSRVVLEOH8Q
diagnostic sur la base d’auscultations complémentaires (notamment
SRXUpYDOXHUODSURIRQGHXUGHV¿VVXUHVHVWDORUVjSUpFRQLVHU3RXU
OHVDXWUHVIHQWHVXQVXLYLORUVGHV,'3HVWVXI¿VDQW
Attitude de l’inspecteur /¶LQVSHFWHXU H[DPLQH OHV SDUWLHV YLVLEOHV GHV SLqFHV PpWDOOLTXHV
sur site évalue les éventuelles pertes de section ; il recherche d’éventuelles
stagnations d’eau. Celles-ci sont nocives pour le métal mais surtout
pour le bois. Il doit mesurer l’humidité du bois environnant
ANNEXE 54
ASSEMBLAGES
Description 'pSODFHPHQWUHODWLIGHVSLqFHVG¶XQDVVHPEODJH
Origine possible Jeu de mise en place (de l’ordre de 1 mm, peu grave), dysfonction-
nement de l’assemblage (grave)
Analyse et propositions Dans le cas d’un assemblage critique pour la structure, il faut
conseiller la fermeture immédiate de l’ouvrage à la circulation. Une
expertise sur l’origine de la rupture doit ensuite être menée. À défaut,
une étude de remplacement ou de renforcement doit être réalisée
ANNEXE 56
ASSEMBLAGES
ANNEXE 58
DÉGRADATIONS BIOLOGIQUES
* ÀO¶LVVXHGHFHGLDJQRVWLFOHFKRL[HQWUHODGHVWUXFWLRQGHO¶RXYUDJHRXVRQUHQIRUFHPHQWSRXUUDrWUHpWDEOL
Origine possible 7URXV G¶HQYRO VXLWH j GHV DJUHVVLRQV GH FROpRSWqUHV j ODUYHV
xylophages
Risque pour l’ouvrage Affaiblissement localisé car n’affectant généralement que la couche
peu épaisse de l’aubier (peu à moyennement grave). Risque de
présence de ce désordre assez faible pour un ouvrage en extérieur
ANNEXE 60
ESTHÉTIQUE ET FINITION
Risque pour l’ouvrage Aucun VDXI VL OD ¿QLWLRQ HVW ¿OPRJqQH W\SH SHLQWXUH JO\FpURSKWD-
OLTXHRXYHUQLV'DQVFHFDVULVTXHG¶KXPLGL¿FDWLRQpOHYpVRXVOD
¿QLWLRQ
Analyse et propositions 6L O¶KXPLGLWp GX ERLV HVW VXSpULHXUH j HW OD ¿QLWLRQ HVW ¿OPR-
JqQH RQ SURSRVHUD GH GpFDSHU OD SHLQWXUH H[LVWDQWH HW GH ODLVVHU
grisailler (ou d’appliquer une lasure).
Dans les autres cas, deux options sont possibles : soit laisser la
¿QLWLRQVHGpJUDGHUHWODLVVHUOHERLVJULVDLOOHUVRLWUpQRYHUOD¿QLWLRQ
ANNEXE 62
Lexique
Arbalétrier 3LqFHGHFKDUSHQWHLQFOLQpHTXLVHUWjVRXWHQLUHWjFRQWUHYHQWHUXQFLQWUHRXXQH
ferme
Aubier 3DUWLHIRQFWLRQQHOOHGXERLVTXLDVVXUHODFRQGXFWLRQGHODVqYHEUXWHFRUUHVSRQGDQW
aux FHUQHV extérieurs les plus récemment formés
Autoclave Traitement en profondeur du bois dans une enceinte hermétique sous pression
par saturation des cellules de bois par un produit de SUpVHUYDWLRQFKLPLTXH
Badigeonnage 7UDLWHPHQWVXSHU¿FLHOGXERLVSDUDSSOLFDWLRQDXSLQFHDXGXSURGXLW
Brumisation 6DWXUDWLRQGHO¶DLUHQ¿QHVJRXWWHVG¶HDX
Cambium (QVHPEOHGHFHOOXOHVLQGLIIpUHQFLpHVTXLJpQqUHQWGXERLVRXGXOLEHU
&RQWUH¿FKH 3LqFHGHFKDUSHQWHLQFOLQpHUHOLDQWXQHSLqFHYHUWLFDOHjXQHSLqFHLQFOLQpHSRXU
VRXODJHUFHWWHGHUQLqUHHQGLPLQXDQWODSRUWpH
Couvertine )LQHSLqFHPpWDOOLTXHGHSURWHFWLRQGXERLV
Duraminisation Dépôts de sels minéraux et métalliques dans les cellules assurant une protection
antiseptique naturelle du bois
Eau libre Eau circulant librement à l’intérieur du bois, lorsque O¶KXPLGLWpGXERLV dépasse le
SRLQWGHVDWXUDWLRQGHV¿EUHV
Embrèvement (QWDLOOHIDLWHGDQVXQHSLqFHGHERLVSRXUUHFHYRLUOHERXWG¶XQHDXWUHSLqFH
Entrait 3LqFH GH FKDUSHQWH KRUL]RQWDOH MRLJQDQW OHV DUEDOpWULHUV SRXU pYLWHU OHXU
écartement
Essence Ensemble des arbres ayant le même plan ligneux, c’est-à-dire de même structure
anatomique
Feuillus Arbre de la famille des angiospermes, comme le chêne, le hêtre, la plupart des
essences tropicales
Fissure 2XYHUWXUHFUppHSDUXQH[FqVGHFRQWUDLQWHPpFDQLTXH
Grisaillement &RORUDWLRQJULVkWUHGXERLVGXIDLWGHODGpJUDGDWLRQGHODOLJQLQHVXSHU¿FLHOOHGX
bois par les UV
ANNEXE 64
Haute température Traitement consistant à chauffer le bois entre 180 et 250 °C pendant quelques
(traitement) heures en vue d’améliorer ses propriétés de durabilité
Imprégnabilité Capacité du bois à être pénétré par un liquide (FI. norme EN 350-2)
Lasure 3URGXLW GH ¿QLWLRQ WUDQVSDUHQW SLJPHQWp RX QRQ TXL OLPLWH OHV pFKDQJHV
hygroscopiques et peut contenir des agents IRQJLFLGH et LQVHFWLFLGH
/LJQL¿FDWLRQ ÉWDQFKpL¿FDWLRQGHVFHOOXOHVGHERLVSDUGHODOLJQLQHFRPSRVpFKLPLTXHH[FOXVLI
au bois
Peinture 3URGXLWGH¿QLWLRQSLJPHQWpTXLFUpHXQ¿OPpWDQFKHVXUODVXUIDFHGpFRQVHLOOp
pour le bois en extérieur, hormis les peintures microporeuses
Pénétration (exigence) Profondeur de pénétration minimale à obtenir pour satisfaire à une classe
d’emploi
Planche 3LqFHUHFWDQJXODLUHGRQWOHUDSSRUWGHVHVF{WpVHVWVXSpULHXURXpJDOjHWGRQW
l’épaisseur est supérieure à 22 mm
Pourriture 0RGL¿FDWLRQ GH OD FRPSRVLWLRQ FKLPLTXH GX ERLV UpVXOWDQW GH O¶DFWLRQ GHV
FKDPSLJQRQVHWHQWUDvQDQWXQHSHUWHLPSRUWDQWHGHVSURSULpWpVPpFDQLTXHVGX
bois
Préservation chimique Ensemble des procédés chimiques visant à améliorer la résistance su bois contre
la détérioration par les agents biologiques
Résineux $UEUHVGHODIDPLOOHGHVJ\PQRVSHUPHVFRQWHQDQWOHVFRQLIqUHVFRPPHOHVDSLQ
O¶pSLFpDOHPpOq]HOHGRXJODV
Réfractaire Se dit d’une essence qui est peu ou pas imprégnable, ce qui correspond aux
classes d’’imprégnabilité 2, 3 et 4
Rétention (exigence) 4XDQWLWpPLQLPDOH GH SURGXLW jUHWURXYHU GDQV XQYROXPH Gp¿QL SRXU VDWLVIDLUH
aux conditions de la classe d’emploi envisagée
5HWUDLWJRQÀHPHQW 9DULDWLRQV GLPHQVLRQQHOOHV GX ERLV GXHV j XQH PRGL¿FDWLRQ GHV FRQGLWLRQV
K\JURVFRSLTXHVGHO¶DLUDPELDQWTXLHQWUDvQHXQHYDULDWLRQGHODTXDQWLWpG¶HDX
liée dans le bois
Sève brute Ensemble d’eau et de sels minéraux que l’arbre puise dans le sol
Térébrants marins Mollusques (comme le taret) ou crustacés (dont le limnoria) qui détruisent le
bois
Texture 5DSSRUW HQWUH OD ODUJHXU GX ERLV ¿QDO ERLV G¶pWp HW OD ODUJHXU GX FHUQH
d’accroissement
Trempage court ,PPHUVLRQ FRPSOqWH GX ERLV GDQV XQ EDF UHPSOLW GH SURGXLW GH SUpVHUYDWLRQ
pendant une durée minimale de 3 minutes
Vernis 3URGXLWGH¿QLWLRQ¿OPRJqQHWUDQVSDUHQWjQHSDVXWLOLVHUHQH[WpULHXU
ANNEXE 66
Références
normatives
Dans cette partie sont reprises les références normatives principales qui peuvent intéresser l’inspecteur.
• Vocabulaire
EN 844 Bois ronds et bois sciés - Terminologie
EN 350-1 : 1994 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Durabilité naturelle du bois
PDVVLI3DUWLH*XLGHGHVSULQFLSHVG¶HVVDLHWGHFODVVL¿FDWLRQGHODGXUDELOLWp
naturelle du bois
EN 350-2 : 1994 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Durabilité naturelle du bois
massif - Partie 2 : Guide de la durabilité naturelle du bois et de l’imprégnabilité
d’essences de bois choisis pour leur importance en Europe
EN 351-1 : 1995 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Bois massif traité avec
SURGXLWGHSUpVHUYDWLRQ3DUWLH&ODVVL¿FDWLRQGHVSpQpWUDWLRQVHWUpWHQWLRQV
des produits de préservation
EN 351-2 : 1995 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Bois massif traité avec produit
de préservation - Partie 2 : Guide d’échantillonnage pour l’analyse du bois traité
avec un produit de préservation
NF B 50-105-3 : 1998 Bois traité avec produit de préservation - Partie 3 : Performances de préservation
des bois et attestation de traitement - Adaptation à la France métropolitaine
EN 460 : 1994 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Durabilité naturelle du bois
massif - Guide d’exigences de durabilité du bois pour son utilisation selon les
classes de risque
EN 518 Bois de structure - Classement - Exigences pour les normes de classement visuel
de résistance
EN 519 %RLVGHVWUXFWXUH&ODVVHPHQW6SpFL¿FDWLRQVSRXUOHVERLVFODVVpVSDUPDFKLQH
pour sa résistance et les machines à classer
NF B 52-001 5qJOHV G¶XWLOLVDWLRQ GX ERLV GDQV OHV FRQVWUXFWLRQV &ODVVHPHQW YLVXHO SRXU
l’emploi en structure des principales essences résineuses et feuillues
NF B 53-520 %RLV6FLDJHVGHVERLVUpVLQHX[&ODVVHPHQWG¶DVSHFW'p¿QLWLRQGHVFKRL[
• Fabrication et tolérances
EN 336 Bois de structure résineux et peuplier - Dimensions, écarts admissibles
ANNEXE 68
• Assemblages
EN 383 Structures en bois - Méthodes d’essais - Détermination de la valeur de résistance
des scellements et des valeurs d’encastrement des assembleurs de type broche
EN 912 ÉOpPHQWVGH¿[DWLRQ6SpFL¿FDWLRQVGHVFRQQHFWHXUVSRXUVWUXFWXUHVHQERLV
EN 13271 ÉOpPHQWVGH¿[DWLRQGXERLV9DOHXUVFDUDFWpULVWLTXHVGHUpVLVWDQFHHWGXPRGXOH
de glissement des assembleurs mécaniques du bois
EN 28970 Structures en bois - Essais d’assemblages réalisés avec des éléments mécaniques
GH¿[DWLRQ([LJHQFHVGHPDVVHYROXPLTXHGXERLV
• Adhésifs
EN 204 &ODVVL¿FDWLRQGHVFROOHVSRXUXVDJHVQRQVWUXFWXUDX[SRXUO¶DVVHPEODJHGHVERLV
et matériaux dérivés
EN 391 %RLVODPHOOpFROOp(VVDLVGHGpODPLQDWLRQGXMRLQWGHFROODJH
EN 392 %RLVODPHOOpFROOp(VVDLGHFLVDLOOHPHQWGHVMRLQWVGHFROODJH
EN 923 $GKpVLIV7HUPHVHWGp¿QLWLRQV
NF T 76-011 $GKpVLIV&ODVVL¿FDWLRQGHVSULQFLSDX[DGKpVLIV
• Essais et mesures
EN 380 Structures en bois - Méthodes d’essais - Principes généraux pour les essais de
charges statiques
EN 408 Structures en bois - Bois massif et bois lamellé collé - Détermination de certaines
propriétés physiques et mécaniques
EN 1311 Bois ronds et bois sciés : méthode de mesure des altérations biologiques
ANNEXE 70
• Revêtements de surface
T 72-086 Produits de protection du bois - Lasures - Essais de vieillissement climatique
naturel
NF T34-202 3HLQWXUHHWYHUQLV6\VWqPHGHSHLQWXUHSRXUODSURWHFWLRQGHVVXUIDFHVGXERLV
lasures
EN 927 3HLQWXUHHWYHUQLV3URGXLWGHSHLQWXUHHWV\VWqPHGHSHLQWXUHSRXUOHERLVHQ
extérieur
'pFUHWGXPDLUHODWLIjODFODVVL¿FDWLRQGHVGpFKHWVGDQJHUHX[
'pFLVLRQGHODFRPPLVVLRQHXURSpHQQH&(GXPDLPRGL¿pH
SETRA « Les ponts en bois - Comment assurer leur durabilité », Guide technique, 124 pages, novembre 2006.
CREMONA C., HABIB-HALLAK P., BARBOSA F., LAVIGNE J., MORETTI O., DOURTHE J.-M., COUTELIER P.,
2005, &DUDFWpULVDWLRQG\QDPLTXHG¶XQSRQWHQERLVH[FHSWLRQQHO([HPSOHGXSRQWGH0HUOH, Revue française de
génie civil, n° 1, avril 2005.
The timber bridges are not still common in France, but more and more footbridges use this material.
After the publication of a technical guide by the Sétra in 2006 « Timber bridges - how to ensure their
durability » focusing on the design and the specification, the LCPC publishes this guide about patho-
logy and inspection of timber structures.
Because of the lack of official manual on the inspection of timber structures, the objective of this
guide is to give inspectors some essential notions to diagnose correctly the pathologies of timber
structures.
This guide first presents a reminder of the essential properties of the material, then describes the
pathologies, that can be encountered by the inspector and the tools needed to achieve a good
detailed inspection. Finally, the contents of an inspection is specified with some advices to search
pathologies, to analyse the condition of the structure and to prescribe studies, investigations or
repairs.
In the annex, synthetic sheets specify the possible origins of the most common pathologies, the risks
for the structure, the behaviour to have on site and some suggestions of actions.
ISSN 1151-1516
Réf : GTBOIS
Prix : 37 Euros HT