Les figures de style (Manuel NATHAN « Le méthode et techniques », pp.

424-428)

Type de figure Nom de la figure Exemple

Figures par - La comparaison  La musique souvent me prend comme une mer.
analogie Rapprochement de deux éléments Baudelaire
avec outil de comparaison

- La métaphore Je me suis baigné dans le Poème de la mer.

Rapprochement de deux éléments Baudelaire
sans outil de comparaison.

- La métaphore filée
Métaphore développée à travers
plusieurs expressions d’un texte.
- La personnification
Prêter des comportements ou des
sentiments humains à un être
inanimé ou à un animal.
- L’allégorie
Présentation d’une idée abstraite
sous une forme concrète.
Le peuple se précipita dans l’escalier en secouant à flots vertigineux des
têtes nues, des casques, des bonnets rouges, des baïonnettes et des
épaules si impétueusement que des gens disparaissaient dans cette
masse grouillante qui montait toujours comme un fleuve refoulé par une
marée d’équinoxe, avec un long mugissement, sous une impulsion
irrésistible. Flaubert
La cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve
tout. Elle est la mère, la reine, énorme au milieu du petit
tas des maisons basses, pareilles à une couvée abritée
frileusement sous ses ailes de pierre.
Zola
Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle
allait à grands pas moissonnant et fauchant,/ Noir
squelette laissant passer le crépuscule. Hugo

Figures de - La métonymie  Une voile à l’horizon

substitution ou de Désigne une chose par un terme
détour proche de la chose désignée.

- La périphrase L’auteur de la Comédie humaine, pour Balzac

Exprime par un groupe de mots ce
qui pourrait l’être par un seul.

- L’antiphrase Ne vous gênez pas !

Apparaît quand on exprime le
contraire de sa pensée, sans laisser
aucun doute sur sa véritable opinion.
Figures - L’antithèse Présente, je vous fuis,
d’opposition On rapproche deux mots de sens Absente, je vous trouve.
contraire à l’intérieur d’un vers ou Racine
d’une strophe, d’une phrase ou d’un
paragraphe.
- L’oxymore Le soleil noir de la mélancolie.
Relier étroitement dans la même Nerval
expression deux termes évoquant
des réalités contradictoires.
- Le chiasme Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés…
On fait se suivre deux expressions Hugo
contenant les mêmes éléments
syntaxiques ou lexicaux et on intervertit
leur ordre dans la seconde expression.
Figures - L’hyperbole Une mère aussi inflexible que soixante-treize
d’amplification ou Grossit la réalité évoquée administrations à casquettes de plomb. Rimbaud
d’atténuation pour la rendre plus
impressionnante.

- La litote Va, je ne te hais point.

On se sert d’une expression qui en Corneille
dit peu pour suggérer davantage.
 - L’euphémisme « s’éteindre » pour mourir
Atténuer le sens d’un mot en
employant un autre mot ou une
autre expression.

Figures - Le parallélisme Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps
d’accumulation ou Répétition de la structure d’une qui dure.
d’insistance phrase. Diderot

- L’anaphore Tout s’anéantit, tout périt, tout passe.

Répétition d’une même expression Diderot
en tête de vers, de phrase, ou de
paragraphe.
- La gradation Je me meurs, je suis mort, je suis enterré.
Succession de termes d’intensité Molière
croissante ou décroissante.

laure.thery@gmail.com

Les figures de style (pp.424-428)

Type de figure Nom de la figure Exemple

Figures par - La Une voile à l’horizon
analogie Prêter des comportements ou des
sentiments humains à un être
inanimé ou à un animal.
- La L’auteur de la Comédie humaine, pour Balzac
Rapprochement de deux éléments
sans outil de comparaison.

- La Ne vous gênez pas !

Métaphore développée à travers
plusieurs expressions d’un texte.

- La comparaison  La cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve

tout. Elle est la mère, la reine, énorme au milieu du petit
tas des maisons basses, pareilles à une couvée abritée
frileusement sous ses ailes de pierre.
Zola
- L’allégorie Je me suis baigné dans le Poème de la mer.
 Présentation d’une idée abstraite Baudelaire
sous une forme concrète.

Figures de - La métonymie  La musique souvent me prend comme une mer.

substitution ou de Désigne une chose par un terme Baudelaire
détour proche de la chose désignée.

- La Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle

Exprime par un groupe de mots ce allait à grands pas moissonnant et fauchant,/ Noir
squelette laissant passer le crépuscule. Hugo
qui pourrait l’être par un seul.

- La Le peuple se précipita dans l’escalier en secouant à flots vertigineux des

têtes nues, des casques, des bonnets rouges, des baïonnettes et des
On se sert d’une expression qui en épaules si impétueusement que des gens disparaissaient dans cette
dit peu pour suggérer davantage. masse grouillante qui montait toujours comme un fleuve refoulé par une
marée d’équinoxe, avec un long mugissement, sous une impulsion
irrésistible. Flaubert
Figures - L’antiphrase Présente, je vous fuis,
d’opposition Apparaît quand on exprime le Absente, je vous trouve.
contraire de sa pensée, sans laisser Racine
aucun doute sur sa véritable opinion.
- L’ Le soleil noir de la mélancolie.
Relier étroitement dans la même Nerval
expression deux termes évoquant
des réalités contradictoires.
- Le Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés…
On fait se suivre deux expressions Hugo
contenant les mêmes éléments
syntaxiques ou lexicaux et on intervertit
leur ordre dans la seconde expression.
Figures - L’ Une mère aussi inflexible que soixante-treize
d’amplification ou Grossit la réalité évoquée administrations à casquettes de plomb. Rimbaud
d’atténuation pour la rendre plus
impressionnante.

- L’ « s’éteindre » pour mourir

On rapproche deux mots de sens
contraire à l’intérieur d’un vers ou
d’une strophe, d’une phrase ou d’un
paragraphe.
- L’ Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps
Atténuer le sens d’un mot en qui dure.
employant un autre mot ou une Diderot
autre expression.

Figures - L’ Je me meurs, je suis mort, je suis enterré.

d’accumulation ou Répétition d’une même expression Molière
d’insistance en tête de vers, de phrase, ou de
paragraphe.
- Le Tout s’anéantit, tout périt, tout passe.
Répétition de la structure d’une Diderot
phrase.

- La Va, je ne te hais point.

Succession de termes d’intensité Corneille
croissante ou décroissante.
laure.thery@gmail.com