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© LAVOISIER, 2008
LAVOISIER
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Tous les noms de sociétés ou de produits cités dans cet ouvrage sont utilisés à des fins
d’identification et sont des marques de leurs détenteurs respectifs.
Printed and bound in England by Antony Rowe Ltd, Chippenham, March 2008.
La conception industrielle
de produits
volume 1
sous la direction de
Bernard Yannou
Michel Bigand
Thierry Gidel
Christophe Merlo
Jean-Pierre Vaudelin
DIRECTION ÉDITORIALE HISHAM ABOU-KHANDIL
Collection Productique
SOUS LA DIRECTION DE JEAN-PAUL BOURRIÈRES
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303
Les trois volumes de la série ont été organisés autour des aspects humains
et d’organisation pour le volume 1, des aspects de gestion des paramètres du
produit durant le déroulement du projet pour le volume 2, et des méthodes
spécifiques d’évaluation et d’aide à la décision appliquées à la conception de
produits pour le volume 3. Leurs titres :
– volume 1 : Management des hommes, des projets et des informations ;
– volume 2 : Spécifications, déploiement et maîtrise des performances ;
– volume 3 : Ingénierie de l’évaluation et de la décision.
Bernard YANNOU
1. http://www.aip-primeca.net/
2. Il s’agit des groupes de travail IS3C (ingénierie des systèmes de conception et conduite du
cycle de vie produit) et C2EI (modélisation et pilotage des systèmes de connaissances et de
compétences dans les entreprises industrielles).
INTRODUCTION AU VOLUME 1
L’individu et le groupe
De plus en plus, la valeur d’une entreprise ne se lit pas que dans ses
comptes. L’essentiel ne figure pas au bilan. C’est son portefeuille de
marques, c’est la qualité de ses salariés, leur connaissance, leur créativité,
leur intelligence émotionnelle, leur capacité à travailler ensemble qui vont
assurer sa pérennité et sa croissance.
Ces indicateurs, aux contours encore assez flous, plus difficiles à mesurer
que la valeur de l’équipement d’une usine ou des murs d’un immeuble, sont
les avantages compétitifs de demain. Passer d’une économie industrielle à
une économie dite immatérielle, c’est une autre manière de travailler, une
autre manière de mobiliser l’intelligence collective ; c’est aussi une autre
façon de compter.
L’enjeu est ici d’interroger la façon dont des équipes cohésives sont
capables d’innover sur de nouveaux produits, de nouveaux services ou de
nouveaux processus.
2.1. Introduction
Lorsque les individus ne sont plus aux aguets et à l’écoute de toutes les
interactions de l’entreprise avec son milieu, ses clients, ses fournisseurs,
leurs entreprises perdent un jour ce sens de l’écoute et de l’attention. Leur
compétitivité risque rapidement d’être affectée. Pour une entreprise, être aux
aguets, c’est développer et légitimer diverses veilles comme la veille
économique, technologique, sociale. C’est aussi savoir traduire ce qu’elle
entend à partir de cette écoute en termes de produit et de service. C’est
savoir concevoir et innover.
Avec l’iPod, le leader des baladeurs, Apple considère aussi son client
comme son utilisateur. Il lui offre une valeur d’usage de l’achat à la revente
en passant par l’entretien, les accessoires, le système de téléchargement
musical iTunes, la revente, la possibilité de l’acheter avec une gravure au
32 La conception industrielle de produits 1
A contrario, ignorer les goûts du public coûte cher quelle que soit la
qualité de la marque. Sony reste une belle marque, mais elle n’a pas inventé
l’iPod. Et même si le lien émotionnel d’une marque n’a pas disparu, la prime
que consent à payer le public pour se l’offrir est de plus en plus petite, n’en
déplaise aux gens de marketing !
Elles vont être réparties dans six grandes catégories [STO 74] :
– les caractéristiques physiques : les recherches empiriques n’établissant
pas un lien direct et causal entre celles-ci et le leadership ;
– l’environnement social dont on n’observait aucune relation significative
avec l’efficacité d’un style de leadership ;
– l’intelligence avec une corrélation faible entre le rôle du leader et la
capacité intellectuelle de ce dernier ;
– la personnalité qui devait être prise en considération dans toute
approche du phénomène de leadership ;
– les caractéristiques liées à la tâche qui démontraient clairement la
motivation, le besoin d’accomplissement et le sens de l’initiative et des
responsabilités du leader ;
– les habiletés sociales et interpersonnelles reconnues par le groupe car
elles tendent à établir un climat de confiance, d’harmonie et de cohésion.
Les chercheurs mettent donc l’accent sur les qualités personnelles des
leaders. Et ils attribuent leur réussite à leurs qualifications, à leurs talents et à
leurs caractéristiques personnelles. L’approche par les traits de caractère
postule, comme facteur déterminant, la personnalité du chef, son charisme.
En arrière pensée, nous retrouvons ici l’idéologie du don : on naît chef.
L’autorité serait naturelle et les leaders ne devraient qu’à eux-mêmes d’avoir
34 La conception industrielle de produits 1
tant d’influence sur les autres. Pour être chef d’un groupe, il faut posséder,
jusqu’à un certain degré du moins, les caractéristiques (traits de caractère,
connaissances, expériences) que ce groupe attend. Bien entendu, il est utile
d’être intelligent, confiant, équilibré, dynamique et sociable.
Dans les années 1940, au lieu de chercher à définir les traits de caractère
des leaders, les chercheurs étudient leur comportement, c’est-à-dire ce que
les dirigeants font, en réalité, et comment ils le font [CAR 51; LIK 61;
STO 57]. L’aspect le plus important du leadership ne concerne plus les
caractéristiques du leader, mais bien son style et sa façon de réagir dans
différentes situations, c’est-à-dire des comportements susceptibles d’être
appris. Ils définissent deux manifestations du leadership : un leadership
orienté vers la tâche et un leadership orienté vers l’employé. Les
comportements liés à la dimension structurelle du leadership visent l’atteinte
exclusive des objectifs. Le leader met l’accent sur la définition et la
répartition des tâches à accomplir, sur l’établissement d’un réseau de
communication formel dans le groupe ainsi que sur l’organisation et la
direction des activités du groupe. Les comportements liés à la dimension de
la considération favorisent l’émergence de relations de travail saines,
fondées sur une confiance mutuelle, sur une bonne communication et sur un
respect des idées.
Plusieurs études [OBE 83, TUC 65, TUC 77] ont démontré que la
majorité des groupes évoluent fréquemment selon quatre phases :
– l’orientation : les membres du groupe recherchent des affinités
possibles avec leurs collègues ;
– le conflit : les membres défendent et confrontent leurs idées et leurs
opinions avec celles des autres membres ;
– la cohésion : les membres comprennent et respectent davantage les
rôles et les responsabilités de chacun ;
– l’évaluation et le contrôle : un climat de confiance et d’acceptation
s’installe.
Nous nous centrons donc sur les stades de développement d’un groupe
que nous désignerons aussi par le terme « équipe », parce qu’elle représente
l’une des modalités des groupes en entreprise que l’on retrouve sous des
expressions comme « équipe projet », ou « travail d’équipe » ou plus
prosaïquement dans « chef d’équipe ». Nous insisterons sur les aspects de la
Leadership et apprentissage organisationnel 37
L’énergie est beaucoup plus centrée sur l’écoute réciproque. Les aspects
positifs de cette étape résident dans le fait que les membres du groupe se
Leadership et apprentissage organisationnel 39
Les leaders compulsifs s’attachent à des détails mineurs, aux règles et aux
règlements. Leur perfectionnisme les empêche d’avoir une vue d’ensemble.
Ils créent une culture bureaucratique dans laquelle chaque décision va être
prise dans un climat de suspicion et de manipulations voilées. L’attitude
anxieuse et menaçante du dirigeant freine chez ses collaborateurs
l’enthousiasme, l’initiative et le désir de s’impliquer. Kenneth Olson le
patron de DEC a conduit son entreprise à la ruine en s’accrochant à une
conception dépassée de l’utilité de l’ordinateur personnel.
On comprend mieux que, dans cette optique, c’est une erreur de chercher
les causes des conflits exclusivement dans les pressions extérieures au
groupe ou à l’entreprise. La principale source de dilemmes auxquels le
leader doit faire face se situe en lui, dans ses propres conflits intérieurs.
Leadership et apprentissage organisationnel 45
plus sacrée comme elle l’était pour leurs parents. L’entreprise est confrontée
à des collaborateurs plus autonomes, plus individualistes, plus distants et
investis sous certaines conditions [LAN 06]. Les salariés veulent être
considérés dans leur individualité, comme des professionnels et non plus
comme des contributeurs anonymes. Ils s’inscrivent de moins en moins dans
une relation de travail collective. Ils attendent une gestion individualisée de
qui ils sont et non seulement de ce qu’ils font. Les liens traditionnels qui
donnaient sens à l’action menée en commun ont laissé place à une sorte de
sauve-qui-peut général. Difficile, alors que le tissu social est aujourd’hui
déchiré, de ranimer la conversation générale et de faire en sorte que les
différents acteurs tiennent compte de ce qu’ils sont les uns et les autres afin
d’inventer ensemble un avenir qui leur soit commun.
C’est dans ce cadre que l’on peut se demander, par exemple, à quoi
l’animateur d’un groupe de travail doit porter attention. Quels sont les
facteurs qui influencent la décision de groupe et le comportement des
membres :
– la taille du groupe : la taille restreinte d’un groupe favorise les prises de
décision rapides ;
– la distance physique qui sépare les membres du groupe : la proximité
des personnes favorise l’augmentation des interactions ;
– la complexité de la tâche : plus une tâche est complexe, plus les
probabilités d’en arriver à un consensus sont faibles ;
– la composition du groupe : l’homogénéité d’un groupe n’est pas
nécessairement synonyme d’efficacité ; par contre, l’hétérogénéité peut
engendrer des situations conflictuelles qui nuiront à l’épanouissement du
groupe.
adaptés. Ces processus sont spécifiquement conçus pour traduire des idées
nouvelles en produits et services de valeur. Sachant qu’un manager ne peut
exiger la créativité, il lui faut contrôler sans contrôler, diriger sans diriger,
doser les ingrédients du cocktail dont il devra combiner les mentalités et les
perspectives au sein des équipes. En somme, il doit savoir créer les
conditions propices à la créativité, donc développer ses propres capacités
créatives et comprendre autant que faire se peut le processus même de la
créativité personnelle et collective.
Quand on analyse la façon dont les meilleures entreprises ont modelé leur
environnement de façon à ce que la créativité puisse s’épanouir, on
s’aperçoit qu’elles ont transformé la mentalité traditionnelle de la direction
et qu’elles ont créé un nouvel état d’esprit propice à faire germer des idées
nouvelles. Dans ce processus, la technologie d’information prend une place
importante. Elle a accru considérablement l’espace de la pensée en facilitant
le flux de l’interaction créative. Elle permet de représenter, d’organiser et de
déployer le savoir. L’entreprise est plus à même de mieux connaître son
environnement et de se positionner. Tout le monde dans l’entreprise jouit
d’un accès sans précédent à l’information et aux idées. A mesure
qu’augmente le nombre des utilisateurs d’un réseau, la puissance de la
créativité s’accroît exponentiellement. Les technologies d’information, en
plus de déplacer les frontières, ont également enrichi les processus
d’interaction. Elles permettent ce brassage des cultures, la meilleure source
d’idées contradictoires, duquel peut jaillir l’idée nouvelle et la créativité.
Elles ont également augmenté considérablement la mémoire institutionnelle,
et par là permis aux entreprises de mieux s’appuyer sur le passé pour en tirer
des leçons et pour mieux saisir les opportunités. Elles favorisent, de ce fait,
l’apprentissage organisationnel.
On sait que c’est dans le design que les entreprises offrent le plus de
liberté créative. Et le design est un élément déterminant dans la performance
des entreprises parce qu’un bon design assure de bonnes ventes. Le design,
c’est le marketing des sens. Mais les entreprises les plus remarquables ne le
cantonnent pas aux produits et services, mais l’appliquent également à leurs
processus et à leur structure. Le client, aujourd’hui, veut tout de suite des
produits et des services innovants. Ce qui nécessite de réinventer sans cesse.
Pour mobiliser les idées et les talents, les « managers innovateurs » doivent
entretenir la flamme de la créativité. Cela suppose de trouver le point
d’équilibre, toujours mobile, quelque part entre les systèmes et l’analyse
d’un côté et la créativité individuelle ouverte et transgressive de l’autre. Il
s’agit de créer un climat favorable à l’inspiration, d’apprendre à discerner les
trouvailles et d’assurer leur transfert dans le système productif.
Mais la pratique quotidienne est souvent d’une autre allure. Il n’est pas
rare d’entendre parler de managers qui menacent leurs collaborateurs de
licenciement s’ils s’écartent du droit chemin ou d’employés qui sont l’objet
de harcèlement moral. Et même si les subordonnés ont la loi pour eux, ils ont
souvent peu de possibilité d’action en dehors de la soumission. Des
hiérarchies se créent et avec elles, leurs lots d’insultes, de secrets, de
ragots, de mensonges et d’humour blessant. La plupart des gens se rendent
compte de ce qui se passe [DEG 05, DEJ 98, ENR 92]. En conséquence, le
lieu de travail est souvent un champ où il peut y avoir beaucoup
d’analphabétisation émotionnelle [STE 97]. L’enjeu est simple : renverser
une culture émotionnellement analphabétisée pour en établir une
dépourvue de jeux de pouvoir et qui admette une attention aux émotions.
Les histoires que racontent les leaders et la vie qu’ils mènent peuvent être
déterminantes dans leur réussite ou leur échec à modifier l’état d’esprit de
Leadership et apprentissage organisationnel 59
leurs collaborateurs [TIC 97]. Les humains aiment qu’on leur raconte des
récits. Les histoires sont des récits qui décrivent des événements qui se
déroulent dans le temps. Les leaders n’émettent pas seulement un message,
un slogan, une image ou une vision, bien que chacun de ces éléments puisse
être glané dans leur discours. Leurs messages contiennent les éléments
essentiels pour faire une bonne histoire : un protagoniste principal, des
activités visant un objectif, une crise et une résolution. Steve Jobs, le
charismatique PDG d’Apple, au-delà des actions classiques de management,
a fort bien compris le parti qu’il pouvait tirer d’histoires où le bien et le mal
s’affrontent et où l’ogre IBM se voit fustigé [LEV 94]. Tandis que ses
développeurs travaillent jour et nuit, il leur donne de l’énergie en leur
racontant des histoires dans lesquelles les messages délivrés sont clairs : la
lutte contre les graves difficultés de la vie est inévitable mais, si au lieu de se
dérober, on affronte fermement les épreuves inattendues et souvent, injustes,
on vient à bout de tous les obstacles et on finit par remporter la victoire.
Les leaders savent exploiter les événements du monde réel : tout leader
œuvre dans le cadre de son époque. Le leader se distingue par sa manière de
réagir et de prendre en compte les événements difficiles à prévoir ou à
contrôler. Quand Ingvar Kamprad se retrouve coincé dans son propre pays
pour ses approvisionnements, il part à l’Est et trouve son bonheur en
Pologne. Lorsque les Polonais augmentent leurs prix, il se tourne vers
d’autres pays de l’Est. L’impossible n’existe pas chez IKEA. S’il ne trouve
pas un fabricant de poubelles à même de fabriquer de belles poubelles en
métal à bas prix, Ingvar Kamprad se tourne vers des fabricants de boîtes de
conserves.
2.7. Conclusion
Nous vivons à l’ère de la créativité parce que les entreprises sont de plus
en plus obligées de se réinventer pour assurer leur croissance. La
concurrence mondiale porte chaque jour davantage sur la capacité à
mobiliser des idées, des talents et des organisations créatives. Pour entretenir
Leadership et apprentissage organisationnel 63
Mais les avantages d’une mise en réseau ne sont pas automatiques ; ils
nécessitent des efforts de coordination considérables. La construction et
l’exploitation de ces réseaux peuvent être facilitées par l’utilisation des nouvelles
technologies d’information et de communication qui influencent considérablement
l’efficacité du traitement de l’information. Mais l’instrumentation ne suffit pas à
donner sens.
3.1. Introduction
Chapitre rédigé par Gwenola BERTOLUCI, Anthony DELAMARRE, Stéphanie MINEL et Nadine
STOELTZLEN.
66 La conception industrielle de produits 1
Mais les moyens, les processus, les outils à mettre en œuvre pour
atteindre ces objectifs prennent, dans chaque situation entrepreneuriale
particulière, des aspects différents.
On voit ainsi que les facteurs qui influencent les méthodes et les pratiques
de conception (et donc d’innovation) sont multiples.
Cette approche est compatible avec celle de l’AFNOR [AFN 90] dans
laquelle la conception est une « activité créatrice qui, partant des besoins
exprimés et des connaissances existantes, aboutit à la définition d’un produit
satisfaisant ces besoins et industriellement réalisable ».
70 La conception industrielle de produits 1
Nous montrons ci-après comment ont évolué, dans le temps, les moyens
déployés pour cette prise en compte.
Si l’on peut évoquer ici une forme « d’organisation » entre ces deux
acteurs c’est celle que Mintzberg [MIN 99] référencie comme de
l’ajustement mutuel : « … réalise la coordination du travail par le simple
processus de la communication informelle… ». La rationalité de la décision
prise est alors celle du compromis qui s’instaure entre ces deux acteurs.
Figure 3.3. Différents regards (non exhaustif) portés sur les organisations industrielles
par les sciences de l’organisation [BER 01]
Pour cela le marketing fournit dans ces « briefs » le cadre des projets
pour les ingénieurs et crée les conditions de lancement des produits
(publicité et promotion). L’organisation de ces entreprises au sens de la
circulation des informations, du fonctionnement séquentiel de la conception
et de la centralisation de la prise de décision demeure cependant dans un
management de type « supervision directe ».
Les rétroactions présentées sur les figures 3.4 et 3.5 illustrent qu’en
développement de produit innovant le problème et sa solution se construisent
simultanément par récursivité grâce aux apports successifs de chaque métier,
de ses contraintes et de ses perceptions du sujet : en conséquence bon
nombre de décisions se construisent suivant la même graduation.
Ce point de vue est rejeté par Le Masson [LEM 06] qui avance que
l’innovation est une source non seulement de mobilisation mais également
de création de connaissances (ce qu’Hatchuel nomme l’« expansion ») et
que, de fait, elle ne peut pas être réduite à une démarche de résolutions de
problèmes, se repose alors la question de la décision dans un tel contexte :
suivant quels critères prendre des décisions lorsque les concepts produits
développés relèvent de la terra incognita en termes d’expérience ?
Cette question se pose avec toujours plus d’acuité dans des marchés
hyperconcurrentiels dans lesquels il faut oser se différencier et donc
accroître les risques d’erreur : seuls les avis, savoirs, expériences combinées
d’un groupe d’individus confrontant leurs connaissances permettent de
diminuer ce risque.
D'une part, la demande d'une plus grande variété des produits, dans des
conditions de délais, et de qualité perçue par les clients correspondants au
sacrifice financier qu'ils sont prêt à consentir [PAI 99].
3.2.4. Synthèse
Figure 3.9. Illustration des communications dans chaque mode de coopération [TAR 96]
Pour notre part nous retiendrons qu’il y a travail collaboratif lorsque les
acteurs échangent des points de vue sur des informations existantes,
partagent de l’expérience, définissent des objectifs communs et construisent
des informations et des compétences ensemble. Cette définition n'oblige pas
à une harmonie virtuelle. Nous partageons le point de vue de Reynaud sur
cette question. Cet auteur énonce que « les compétences individuelles se
combattent autant qu'elles s'ajoutent ». Ainsi, la collaboration peut devenir «
une bataille incessante de chacun pour faire valoir son point de vue et
imposer les exigences de son métier. (…) une espèce de rapport de force
cognitif qui ne va pas sans blocages et sans affrontements » [REY 01].
Nous proposerons par la suite une réflexion sur le travail mené dans cette
optique. Néanmoins, la question de l’individu, de son savoir-être dans le
groupe et de l’influence de celui-ci dans la construction de la prise de
décision est une clé d’entrée. De ce point de vue, les choix de participants au
groupe et le leadership de l’animateur responsable (voir chapitre 2) sont des
éléments déterminants de l’émergence de pratiques collaboratives.
membres du groupe d’adhérer à son choix. Pour cela il doit non seulement
amener les autres à partager ses contraintes mais être également en mesure
d’appréhender les leurs.
3.3.3. Synthèse
Elles sont des médiateurs qui donnent à tous les acteurs une même
représentation commune et éphémère du projet nécessaire à son activité
propre.
88 La conception industrielle de produits 1
La même idée est avancée par Yannou [YAN 01], « la notion de concept
dont nous parlons est également un objet intermédiaire dans la
représentation de ce que sera le produit solution final ».
5. Rough : terme provenant des arts graphiques désignant un dessin d’ébauche ou de projet
90 La conception industrielle de produits 1
Ce processus tel qu’il est formalisé dans le tableau 3.2 ne fait pas
apparaître les représentations intermédiaires : elles interviennent pourtant à
deux phases de ce processus : la phase de construction de modèle à partir des
problématiques et la phase d’état étudié du système.
3.4.5. Synthèse
Un autre levier qui peut être employé pour influer sur la capacité des
acteurs multidisciplinaires à travailler en « bonne intelligence » est de les
aider au travers de d’expériences participatives à prendre conscience des
conséquences d’un comportement purement défensif de leurs intérêts
sectoriels. C’est cet aspect qui est traité dans la partie qui suit.
Pour Karl Popper [POP 34] : « les démonstrations les plus convaincantes
sont celles qui établissent qu’une idée est fausse ». Cependant, l’objet de nos
mises en situations n’est pas de démontrer que l’apprenant se trompe mais de
l’amener à déconstruire son raisonnement par des preuves (visuelles,
expérimentales, etc.) afin de l’aider à en reconstruire un plus proche de la
réalité.
6. Technique d’apprentissage développée tant pour les enfants que les adultes et s’appuyant
sur la mise en situation de jeux qui mettent en évidence l’importance des interactions entre les
individus et/ou les événements.
Structure et instrumentation du processus de conception 97
Ces jeux sont un moyen de développer ce que Giordan [GIO 98] nomme
l’attitude expérimentale, en décentrant la focalisation de l’apprenant afin de
l’amener non pas sur le sujet étudié mais sur les relations, les conséquences
que sa participation au traitement du sujet crée dans son comportement. Il est
nécessaire que l’apprenant déconstruise au fil de la démarche, ses schémas
théoriques ou préétablis pour construire un savoir opérant rapidement en
industrie.
Le coaching est basé, entre autre, sur de la mise en situation observée par
un « expert » qui aide à analyser le vécu au profit de l’optimisation des
savoirs-être faces à la situation. Nous reprenons ce principe pour guider la
réflexion de l’apprenant sur son propre comportement plutôt que de lui
dresser une liste de savoirs-être à développer, sans forcément lui expliquer
les moyens qu’il faudrait y associer.
C’est dans cette logique que nous avons développé le cas de travaux
dirigés présenté par la suite. Il est important de construire le chemin
parcouru avec l’apprenant car il n’y a pas une solution face à la question de
la coopération et de la prise de décision dans la conception de produits, mais
bien des chemins contextuels à bâtir avec le collectif à partir de savoir-être
et de savoir-faire.
98 La conception industrielle de produits 1
Dans ce qui suit nous présentons les raisons qui nous amené à positionner
notre serious play dans la phase de créativité amont d’un processus de
conception de produit.
3.5.4. Synthèse
La phase de créativité est une phase délicate, qui demande aux différents
acteurs de diverger vers d’autres solutions que leurs préjugés et de converger
vers un compromis pour tous, un panel de possibles partagés.
102 La conception industrielle de produits 1
3.6.1. Objectifs
3.6.2. Modalités
Dans notre cas quatre groupes ont été placés dans deux salles différentes.
Dans chaque salle, un animateur a expliqué le travail à effectuer et les
objectifs attendus. Cette phase est importante et doit être très claire pour que
les participants n’aient pas, ou très peu, de questions à poser par la suite ce
qui risquerait de stopper la dynamique créative et mettrait en péril l’enjeu de
l’EC : créer une situation chargée d’ « émotions » pour les acteurs.
•conviction)
Relancer le groupe si blocage (dynamisme,
•explicatifs
Il ne faut pas plus de 5 critères métiers
par fiche idée.
Stéphanie
- Minel, ESTIA Nadine Stoeltzlen,
- ENSGSI
Anthony Delamarre, ISTIA Gwenola Bertoluci, ENSIA
5) Debriefing
Cette phase est alimentée par les notes rédigées dans la grille
d’observation et la diffusion de vidéo/photos qui illustrent les postures
physiques des participants. L’objectif est ici d’analyser le comportement du
groupe et les « rôles » de chacun dans les phases de coopération et de prises
de décision. Il est important de travailler sur les « rôles » afin d’éviter tout
jugement personnel parfois d’éviter l’entrée dans un comportement affectif.
De plus, toutes les argumentations doivent être factuelles et illustrées par des
photos ou des prises de notes.
3.7. Conclusion
Le management de projet
Nous pouvons écrire chaque idée sur un petit papier, puis les regrouper
par rubriques. La tableau 4.1 donne un exemple du résultat que nous
pouvons obtenir. Nous pouvons également chercher dans quel cas on parle
de projet, et faire ainsi émerger les spécificités d’un projet : celui-ci est
unique, vise un objectif concret, nouveau, innovant, il est risqué car il
comporte une large part d’incertitudes, des modifications en cours de route, a
une durée limitée, mélange des éléments éprouvés et d’autres nouveaux, il
est complexe du fait d’une forte interdépendance des tâches, mais surtout à
cause des (grâce aux) facteurs humains laissant une place significative aux
aspects non rationnels, aux divergences d’intérêts…
Une idée est-elle un projet ? Non, mais elle en constitue le point de départ
incontournable ; rechercher et trouver des idées est une activité humaine qui
peut concerner tout le monde, à tout âge, et qui repose sur une vision
idéaliste (optimiste ou non) du futur. Dire « un jour, je ferai le tour du
monde » ne constitue pas un projet ; s’organiser pour le faire et commencer à
réaliser son rêve devient un projet à part entière. Toute entreprise peut
s’organiser pour favoriser l’émergence d’idées.
Rubriques Idées
Coûts Coût prévu, coût réel, design to cost, budget prévisionnel, budget réalisé, devis,
analyse des coûts, comptabilité analytique, finance, etc.
Trois indicateurs clés du projet sont étroitement liés : les coûts, les délais
et la qualité (et les fonctionnalités) du livrable. Ces trois indicateurs devront
être définis lors des études prévisionnelles, puis respectés lors de la
réalisation du projet.
L’analyse de la valeur nous sera très utile dans cette phase de cadrage :
elle contribue à construire une intelligence collective de la problématique,
permet de mettre en œuvre une approche systémique et d’aborder le coût
global. Elle permet en outre d’exprimer les besoins, de manière objective, en
termes de résultats à atteindre, et encourage la recherche créative de
solutions.
8. Il s’agit du produit du projet, au sens résultat ; le terme « produit » recouvre aussi bien un
produit qu’un service ou un produit et les services qui lui sont associés.
Le projet, mode de conception de produit 115
Le cycle de vie du projet peut être représenté par les étapes du tableau 4.2 ;
une littérature abondante propose d’autres découpages qui se rejoignent.
En 2001, cette idée est prise en charge par un groupe projet et c’est un
« art thérapeute », travaillant au sein du secteur de transplantation médullaire
de l’hôpital d’enfants du CHU de Nancy, qui a proposé l’idée de ce masque
sourire® pour améliorer la communication dans le cadre de son activité.
Pour ce qui est des étapes, nous nous sommes conformés à la démarche
de MV : l’analyse fonctionnelle et l’analyse économique ont, par exemple,
été préparées par une recherche extensive d’informations, internes et
externes, techniques et économiques, concernant les partenaires, les besoins
du client, le marché, le positionnement du produit et la concurrence. Nous
avons aussi constitué un état de l’art en utilisant toutes les sources
d’informations documentaires : bibliographies, propriété industrielle, lois et
règlements, règles de fonctionnement des organisations, notices, normes.
Nous avons recensé les fonctions avec une démarche systémique qui
consiste, dans un premier temps, à définir le contexte de fonctionnement du
produit masque sourire® pour la partie du cycle de vie envisagé.
F 3: S’adapter à
la morphologie
du visage
F10: Transmettre F9: Respecter et
les expressions du valoriser les
F4: Prendre en
visage des expressions du
compte la
utilisateurs visage
morphologie du
visage des
utilisateurs
3 heures 0
Efficacité dans le temps
> 3 heures 2
< 22% 0
Fuites au visage
< 15% 1
Transport Stockage à
Approvisionnement
l ’hôpital
Collecte
Traitement
Recyclage Destruction
Ensuite, sur la base du cahier des charges fonctionnel, nous avons élaboré
une grille d’évaluation afin de conduire des tests cliniques, impératifs pour
une utilisation en milieu hospitalier. Ceci a concerné l’utilisation et
l’acceptabilité du masque sourire® par les utilisateurs (personnel, parents et
proches) dans les services. Un protocole d’enquête a permis d’effectuer des
tests en utilisant les 1000 masque sourire® fournis par l’industriel partenaire.
Efficacité de la
filtration EN149:2001 :
20 100
bactérienne EFB>99%
(EFB) in vitro
Efficacité Elimination
de la filtration EN149:2001 : en deçà
Assurer 20 100
particulaire EFP>99% de la norme,
l’efficacité
(EFP) in vitro sinon
du masque
échelle
de
Pénétration de notation
protection EN149:2001 : pour
respiratoire 20 à l’huile 100
<20% appréciation
FFP1 et au NaCl
de la
EN149:2001 : performance
20 Fuites faciales 100
<22%
Perméabilité EN149:2001 :
20 à l’air <2,1 mBars 100
et respirabilité H20/cm2
Ces différentes contraintes ont été abordées avec un cahier des charges
qui intègre les différentes modifications de l’environnement et qui permet
également de faire évoluer les fonctions et leurs critères.
De nouveaux soutiens
associatifs Des appels d'offre
Taches Octobre Novembre
Analyse acteurs
1 2 3 4 1 groupés
2 pour
3 les CHU
4
Ainsi, l’existence d’un cahier des charges clair et évolutif, d’un sens pour
le projet défini et accepté par tous, d’un arbre fonctionnel offrant la
possibilité de positionner judicieusement les interventions au bon niveau ont
permis de mener à bien ce projet techniquement simple mais
particulièrement complexe dans sa mise en œuvre.
Cette analyse donne une cartographie des influences des acteurs, elle
permet d’analyser et de comprendre les flux d’informations, de décisions et
la valeur ajoutée sur le produit aux différentes phases du projet masque
sourire®. Cette analyse a été réalisée par les porteurs de projet, elle nous a
servi pour la préparation de la diffusion des appels d’offres et pour les
campagnes de communication au niveau de la presse grand public et
professionnelle.
7 Associations
Producteurs 8
Praticiens,
visiteurs
12 11
9 10
1 2
5 6
Médias
CHU / CHR / 13
3 Cliniques
Distributeurs
4
Prescripteurs
6.1. Introduction
qualité
Prévision
Mauvaise
réalisation
coûts délais
Tout projet est réalisé pour un client final qui exploitera le produit du
projet ; on l’appelle « maître d’ouvrage » (figure 6.2). Le responsable du
projet est le « maître d’œuvre » (on l’appelle aussi « directeur de projet » ou
« chef de projet »). Une relation client-fournisseur s’instaure entre ces deux
acteurs. Le maître d’œuvre coordonne, éventuellement avec l’aide d’un
bureau conseil, les activités des différents responsables de lot. On trouvera
par exemple dans un projet de construction de maison les lots gros œuvre,
charpente, couverture…
maître d'ouvrage
maître d'œuvre
bureau domaine
conseil du projet
Le chef de projet doit établir la liste des tâches à réaliser pour atteindre le
résultat escompté. C’est un travail difficile, et rares sont les projets dont les
tâches sont définies exhaustivement au départ ; le chef de projet devra donc
veiller à actualiser cette liste en permanence.
Projet
Lot 1 Lot 2
Figure 6.3. Décomposition arborescente des tâches d’un projet ; les nœuds sont numérotés
138 La conception industrielle de produits 1
Dernier conseil : confiez à vos collaborateurs des tâches d’au plus 5 jh,
ou définissez des jalons intermédiaires, cela vous évitera bien des
désillusions (à la fin de la semaine, la tâche sera finie ou non ; si vous
donnez une tâche de 40 jh, vous pouvez découvrir deux mois plus tard que
seulement 30 % du travail est réalisé, et il sera un peu tard pour réagir !).
Nous nous limitons ici à des contraintes temporelles de type fin / début, et
considérons, a priori, que nous disposons des ressources nécessaires.
A 4 /
B 8 /
C 3 A, B
D 5 A
E 2 A
F 1 C, D
Tableau 6.1. Exemple de liste de tâches avec leur durée et les contraintes de précédence
Deux tâches fictives de durée nulle ont été ajoutées en figure 6.4 pour
représenter le top départ α et le point d’arrivée β.
Figure 6.5. Calcul des dates de démarrage au plus tôt et au plus tard
Dans notre exemple, nous obtenons les dates mentionnées figure 6.6.
Figure 6.6. Réseau Pert avec dates de démarrage au plus tôt et au plus tard
Nous pouvons constater, sur cet exemple, que certaines tâches disposent
d’une marge ; ainsi, la tâche E peut démarrer indifféremment entre les dates
4 et 10 ; nous verrons que cette marge de manœuvre pourra être utilisée pour
optimiser un second critère (le premier étant la recherche d’une durée
minimale pour le projet).
Pour résumer, le réseau Pert nous fournit les dates de démarrage au plus
tôt, la durée du projet, les dates de démarrage au plus tard, les marges, le
chemin critique.
A
B
C
D
E
F
0 5 10 12
Il est à noter toutefois que nous avons fait ici le choix de démarrer les
tâches dès que possible, ce qui ne correspond pas forcément à la solution
optimale. Nous aurions pu procéder autrement (figure 6.8) et utiliser les
marges (en pointillés) pour décaler certaines tâches.
L’intérêt de jouer sur les marges et de décaler les tâches est d’éviter une
forte mobilisation des ressources, notamment humaines, en début de projet
qu’il faudrait libérer ensuite. Nous verrons à la section 7.4 que l’idéal est de
constituer une équipe stable pour toute la durée du projet.
Même s’il est rarement possible d’avoir une charge constante tout le long
du projet, nous pouvons nous en rapprocher en « lissant » les charges ;
différents algorithmes permettent de réaliser ce lissage de charges et sont
proposés dans la plupart des logiciels de planification.
Tr
( te mps de
r ÿ alisat ion) Tc (te mps de
commun icat ion)
Tr min
Tp ( te mps de p rod uctio n)
N (ef fe ct if)
N opti mal
Tr = Tp + Tc
Figure 6.9. Temps de réalisation d’une tâche en fonction du nombre de ressources affectées
Enfin, soulignons que tout ce qui a été présenté ici ne concerne que
l’aspect prévisionnel ; quelle que soit la qualité de l’estimation, d’autres
facteurs seront à prendre en compte lors de la réalisation effective.
Phases,
Cycle jalons ,
de vie Structurer le livrables Facteurs de qualité ,
projet critères de mesure ,
C aractériser programme de tests Problèmes logistiques ou
l'évaluation du formation , disponibilités ,
projet organisation , modalités
Déterminer les de suivi et de contrôle
C aractéristiques
ressources Plan
du produit
critiques d’action
Ressources du détaillé
Planifier
projet
Figure 6.11. Démarche de planification détaillée à partir d’un cycle de vie projet
6.11. Conclusion
Pilotage de projet
Comme on le voit, les facteurs qui peuvent influencer le cours d’un projet
sont très variés : économiques, humains, techniques, etc. Mais certains
événements peuvent aussi être considérés comme des opportunités pour le
projet. Ainsi, la sortie d’un nouveau composant peut permettre de disposer
d’un avantage technologique sur les concurrents, une crise peut conduire à
faire s’exprimer les protagonistes et permettre une réorganisation des
responsabilités dans un projet, l’évolution d’un marché peut conduire à
proposer une offre mieux adaptée…
Même sur des projets de très faible ampleur, ces deux niveaux de
management doivent exister, une seule personne pouvant alors assurer
l’analyse et la synthèse. Toutefois, l’expérience nous a montré qu’il n’est pas
aisé de passer d’un rôle à l’autre.
156 La conception industrielle de produits 1
Gantt
€ CBTP
Dans cet exemple, l’on a dépensé plus que prévu ; y a-t-il lieu de
s’alarmer ? En réalité, cela peut correspondre au fait que l’on est en avance
sur le planning (dans ce cas, le Gantt se déforme vers la gauche).
10. Terme employé en génie civil qui peut être repris dans d’autres domaines.
158 La conception industrielle de produits 1
Sur un autre plan, nous avons souvent noté que les collaborateurs sont
souvent considérés comme des machines que l’on déplace au gré des
besoins, en croyant naïvement au mythe du mois-homme : « plus je mets de
ressources, plus le délai de réalisation sera raccourci ». Nous avons déjà mis
en garde le lecteur sur un tel raisonnement ; mais cette idée est tellement
répandue qu’il nous semble utile d’aller plus loin à l’aide d’un exemple.
A la fin du mois 2, soit avec un mois de retard, le lot A est livré (figure 7.5).
Que faîtes-vous ?
Une seule réponse nous semble être correcte. Il est surprenant que la
première réponse qui soit formulée soit souvent « on ajoute des
collaborateurs » ; pourquoi le faire ? Qui a dit qu’il fallait impérativement
finir le projet à la fin du mois 4 ?
S’il s’agit d’une erreur d’estimation, il est probable que tous les lots ont
été sous-évalués et que la charge globale du projet n’est pas de 12, mais de
24 mh, doublant les coûts liés aux ressources humaines ! La bonne décision
est peut-être l’arrêt pur et simple du projet pour éviter une perte abyssale.
Une simulation montrerait que le retard est loin d’être résorbé, puisqu’il
peut passer de 4 semaines à 3 semaines environ. Mais on peut montrer
également que le fait d’ajouter davantage de ressources pourrait conduire à
allonger le délai (ajouter 9 personnes provoquerait un retard de 6 semaines !).
Recueillir une information fiable sur l’avancement réel des travaux est
parfois plus difficile qu’il n’y paraît. En effet, la nature humaine est très
optimiste, et une personne qui est en retard sur son travail est souvent
intimement persuadée qu’elle rattrapera ce retard11. Il s’ensuit qu’elle vous
affirmera droit dans les yeux que « tout va bien » ; cela ne signifie pas
qu’elle est malhonnête, mais souvent qu’elle manque de recul pour apprécier
l’avancement réel de son travail.
11. Le lecteur se remémorera aisément des exemples récents qui le concernent directement.
162 La conception industrielle de produits 1
Le temps consacré à une tâche doit être arrondi à l’heure, faute de quoi on
risque de faire des comptes d’apothicaire (et de passer trop de temps à…
gérer le temps).
Comme nous l’avons dit plus haut, l’évaluation du reste à passer peut se
faire lors d’un point entre le collaborateur et le chef de projet ; en effet, cette
durée n’est pas nécessairement la simple différence entre la durée prévue par
le chef de projet et la charge déjà consommée sur cette tâche. Ainsi, dans
l’exemple du tableau 7.1, la tâche VAG-IP-PGM066 fait apparaître un écart
de 1,5 jh.
Le chef de projet reporte dans un tableau (un tableau par projet, tableau 7.1)
les chiffres fournis par les rapports d’activité12 ; ce tableau est présenté le
lundi matin suivant lors d’une réunion entre les chefs de projets et leur
direction.
reste
code t‰che prÿ vu passÿ ÿ cart tauxÿ cart intervenant
passer
CONSOLIDATION
Tableau 7.1. Exemple de tableau de synthèse des rapports d’activité d’un projet
12. La colonne « passé » cumule le temps consommé dans la semaine et celui consommé les
semaines précédentes.
13. Réunir les chefs de projets chaque semaine (même très peu de temps) permet de trouver
ensemble les solutions aux difficultés rencontrées, de partager l’expérience acquise, de
synchroniser les actions (passage d’un collaborateur d’un projet à un autre par exemple), et
rompt l’isolement du chef de projet en lui donnant un sentiment d’appartenance à une
communauté.
Pilotage de projet 163
Votre petite équipe de projet tourne tant bien que mal depuis 5 mois, mais
vous avez déjà 10 jours ouvrés de retard, malgré un travail acharné. Votre
patron vous demande de libérer 2 de vos 5 collaborateurs qui doivent
intégrer un nouveau projet. Voici une situation assez classique à laquelle il
vous faut réagir sans retard.
164 La conception industrielle de produits 1
Les incidents sont fréquents dans un projet, mais il ne faut pas oublier que
bon nombre de problèmes peuvent se résoudre autour de la machine à café.
Il est fréquent que les besoins du client évoluent au cours du projet. Par
exemple, chez tel constructeur d’avions, le client peut apporter des
modifications à l’aménagement intérieur de l’appareil alors que celui-ci est
en cours d’assemblage. De même, dans les projets informatiques, lorsque le
client découvre progressivement sa nouvelle application, il imagine déjà de
nombreuses améliorations à y apporter. Cela signifie-t-il qu’il ne sait pas ce
qu’il veut ? Ce peut être le cas, et il faudra alors adopter un cycle de
développement approprié.
Mais le plus souvent, il s’agit d’une évolution logique des besoins : sur
les 6 mois que dure le projet, par exemple, l’entreprise évolue en termes
d’organisation voire de stratégie, et il est tout à fait normal que le produit en
cours de réalisation ne soit plus parfaitement adapté à ses besoins.
166 La conception industrielle de produits 1
Comme pour les incidents, la gestion des évolutions des besoins doit être
définie avant le démarrage du projet. Ces évolutions seront traitées en tant
qu’avenant au contrat qui mentionnera un tarif à appliquer par jour de travail
supplémentaire. On convient également avec le client des personnes
habilitées à demander une évolution.
Chaque demande est enregistrée sur une fiche qui mentionne notamment
l’impact sur le projet en termes de charge de travail (en jh) et de délai
supplémentaires ; une liste récapitulative des avenants est également établie.
A chaque fois que cela est possible, l’avenant est différé : il sera traité à
la fin du projet ; pour les autres demandes, un accord formel (écrit) du client
doit être obtenu.
Pilotage de projet 167
Les critères d’acceptation des livrables doivent être clairs, et c’est au chef de
projet d’imposer les méthodes et standards que le sous-traitant devra suivre ; un
rapport d’avancement doit être fourni chaque semaine par le sous-traitant.
168 La conception industrielle de produits 1
Ceci doit se faire dans les deux sens : on doit s’assurer de la conformité
de ce que l’on reçoit, et obtenir une validation formelle du client pour ce
qu’on lui livre.
Pour cela, le chef de projet doit établir une relation de confiance avec ses
collaborateurs, les valoriser pour leurs efforts, chercher en cas d’erreur le
moyen d’éviter la réapparition de cette erreur plutôt que d’accabler le fautif.
Il obtiendra en retour la franchise et la transparence.
Lui-même doit fournir une information régulière à son équipe projet : est-
on dans les délais, en retard, le client est-il satisfait ou non, quel regard porte
la direction sur le déroulement du projet, etc. Il gardera pour lui ses états
d’âme qui seraient déstabilisants pour l’équipe et le discréditeraient, et
cherchera au contraire à fédérer l’équipe de manière positive.
Votre direction n’a pas à connaître le menu détail de votre projet ; elle se
doit néanmoins de vous consacrer un peu de temps régulièrement pour faire
le point et trancher sur les décisions stratégiques.
Le pilotage agile peut être pratiqué avec succès, mais souvent en s’appuyant
sur une bonne expérience des méthodes plus classiques de pilotage.
8.1.3. L’entreprise doit gérer les ressources investies dans les projets
Management multi-projets
Maîtrise d’Ouvrage de l’Innovation
Processus décisionnels
Définition
Avant-
projet
Pilotage
Processus opérationnels
Les relations entre les différents projets d’une entreprise ainsi que les
rapports entre les projets et l’entreprise (sa stratégie notamment) influencent
le mode de management de ces projets. Nous proposons ci-après en figure
8.2 une typologie inspirée du rapport projet/entreprise proposé par V. Giard
& C. Midler [ECO 93], dont nous détaillons les quatre éléments par la suite.
Ce principe de réutilisation d’une partie du travail déjà réalisé, bien que connu
depuis de nombreuses années, a été développé jusqu’à devenir une pratique
systématique dans certains secteurs au début des années 1990 [FER 04].
Ces deux aspects impliquent que les finalités et a fortiori les modes
opérationnels du management multi-projets se différencient de ce qui existe
pour le mono-projet et s’appuie sur des structures pérennes.
Nous situons ces cinq finalités dans les trois horizons temporels
classiques de la gestion [MOI 97] :
– l'anticipation à moyen-long terme, prévoir ;
– l'animation court-terme des décisions opérationnelles, décider ;
– l'information en temps réel, qui permet la réalisation des points
précédents, contrôler.
Nous présentons dans le tableau ci-dessous (tableau 8.1) les cinq finalités
principales selon les trois horizons temporels (prévoir-décider-contrôler) en
y ajoutant des finalités complémentaires et des contraintes à respecter.
Prévoir
Lier, mettre en cohérence projets Respecter un délai Évaluer et prendre en compte le risque
et stratégie. de mise sur le marché acceptable pour un portefeuille.
Planifier les ressources au niveau de (time to market). Être réellement discriminant car après
l’entreprise et à un niveau inférieur Rechercher la avoir éliminé les mauvais projets, il reste
(business unit, service de R&D) satisfaction clients souvent beaucoup de bons, voire de très
en fonction des projets en cours (réponse à leurs bons projets,
ou à mener. attentes). Être en phase avec le style de management
et les processus de décision de l’entreprise,
avec son histoire et les structures en place,
Rendre compatibles les différents niveaux
et processus de décision.
Décider
Contrôler
Dans la gestion pilotée par le MMP, le rythme est donné par l’ensemble,
et par des revues fixées au niveau des portefeuilles de projets (PP).
L’outil principal est une matrice de type graphique à bulles qui permet de
représenter jusqu’à 6 critères simultanément : par exemple, risques/bénéfices
sur X-Y et la taille de la bulle proportionnelle aux ressources requises pour
le projet. Il est possible de jouer également sur la couleur de la bulle, ou en
utilisant une flèche partant du centre de la bulle, ou encore un descriptif
accolé. Ces diagrammes, par leur nature visuelle, sont susceptibles
d’encourager les analyses et débats.
Management d’un portefeuille de projets innovants 185
Figure 8.4. Illustration d’un entonnoir, ensemble de projets positionnés dans le temps
Il est à noter que les mêmes outils peuvent être utilisés à des instants
différents, pour choisir un projet, par rapport à son potentiel, ou pour le
piloter, par rapport aux résultats réels. Ainsi, un projet peut être retenu parce
qu’il a un retour sur investissement potentiel satisfaisant, avec une date de
fin espérée inférieure à 18 mois et un risque technologique faible. Lors du
pilotage, la valeur du retour sur investissement, la durée du projet, et le
niveau de risque seront précisés au fur et à mesure de la résolution des
problèmes technologiques rencontrés. Il est donc possible de comparer les
projets en relatif ou de les analyser dans l’absolu, afin de décider des arrêts,
des changements de ressources, des changements d’objectifs.
8.5.1. Conclusions
Nous avons distingué trois principales fonctions attribuées aux outils de MMP :
– la réflexion stratégique sur les ensembles de projets. L’interaction entre les
projets et le lien entre les portefeuilles et la stratégie de l’entreprise sont l’affaire des
responsables d’un ensemble de portefeuilles (par exemple, le directeur R&D).
Management d’un portefeuille de projets innovants 187
Les outils stratégiques ont été développés pour faciliter cette construction basée sur
des allers-retours entre le terrain et les fonctions stratégiques ;
– le pilotage d’un ensemble de projets au quotidien. Cela signifie la prise
de décisions relatives à l’avancement des projets dans le portefeuille, à
l’alimentation du portefeuille, à l’affectation des ressources dans le
portefeuille, et enfin à la capitalisation des ressources et connaissances
nouvellement créées d’un projet à l’autre. Les outils financiers, multicritères
et de scoring sont conçus pour faciliter et justifier ces choix ;
– le reporting, c’est-à-dire la vérification a posteriori des éléments
communiqués par les chefs de projets, qui est confié aux responsables des
laboratoires de recherche et/ou aux responsables d’un seul portefeuille qui
doivent connaître l’état de leur portefeuille et pouvoir justifier des
performances par rapport aux délais et aux ressources engagées.
8.5.2. Perspectives
Le travail réalisé par F. Marle [MAR 02] illustre bien les apports de ces
recherches qui consistent à formaliser l’ensemble des interactions inter- et
intra-projets, par l’identification des types d’objets et des types
d’interactions susceptibles de les relier.
Du management de projet
au management de l’innovation
9.1.1. Enoncé
1.3.1. Référentiels
Cycle de vie : cycle de développement en V
Cahier des Charges
…
1.3.2. Facteurs qualité du produit retenus par le client
Modularité
Facilité de fabrication
Respect des normes FIA
…
1.3.3. Critères retenus pour l’évaluation
…
Modularité : possibilité de plusieurs réglages de positions du pilote…
9.1.3. Correction
9.2.1. Enoncé
Tous ces projets semblent intéressants, mais ne peuvent être tous menés de
front faute de moyens. Il faut donc faire un choix entre ces différents projets.
Tableau 9.2. Evaluation brute des 4 projets par rapport aux trois critères
Tableau 9.3. Evaluation affinée des 4 projets par rapport aux trois critères
(les valeurs entre parenthèses sont celles du tableau précédent)
La réalité est souvent plus complexe, car elle introduit les notions de
cycle (de vie des produits, budgétaire, stratégique, etc.), les contraintes liées
aux engagements (avec des partenaires, filiales, etc.), les décalages entre les
projets (certains sont déjà bien avancés lorsque la décision doit être prise),
les risques, etc.
TROISIEME PARTIE
10.1. Introduction
10.2. Définitions
Les projets de conception couvrent une grande partie du cycle de vie d’un
produit (figure 10.1), de l’identification du besoin jusqu’à la définition
complète du produit et de ses procédés d’industrialisation.
Flux d'informations
Méthodes
LE SYSTEME DE Planification
CONCEPTION le produit défini
le produit industrialisé Achats
Etudes
Fabrication
le produit spécifié
Assemblage
Recherche marketing le produit réalisé
le besoin Vente
SYSTEME DE
Maintenance PRODUCTION
le produit livré
Flux de matières
Le marché - L‘utilisation
Le recyclage
Systèmes d’information
pour la prise de décision
11.1.1. Collecticiels
A travers les différents outils qui les composent, les collecticiels stockent
un grand nombre d’informations de nature très diversifiée et sous de
nombreux formats. Plusieurs natures d’information coexistent :
– informelles et semi-structurées, à travers des outils comme messagerie,
forums, conférences et autres applications collaborative ;
– formelles mais semi-structurées : agendas, bases de données documentaires ;
– formelles et fortement structurées : annuaires, formulaires, workflows,
suivi d’affaires, etc.
Dans une certaine mesure ils permettent donc une gestion de l’informel et
en garantissent la traçabilité. Il s’agit d’une source pour la capitalisation peu
exploitée pour la prise de décision. Par exemple :
– l’analyse des échanges entre les utilisateurs d’un collecticiel permet de
caractériser les réseaux d’acteurs qui se constituent et s’organisent
spontanément et de découvrir leurs référentiels communs (langage, objectifs,
intérêts, rapport avec leur environnement, etc.) de façon à intégrer cette
dimension dans le management de l’entreprise ou des projets de
développement de produit ;
– l’exploitation des informations stockées à travers les discussions
techniques via des forums ou des applications collaboratives peut permettre
la capitalisation de savoirs et savoir-faire qu’il est utile de réutiliser ;
– les actions découlant des workflows, les tâches saisies dans les agendas,
les indicateurs remplis dans le suivi d’affaires, mais aussi les actions
mentionnées dans les messageries et forums sont autant d’éléments pouvant
enrichir une mémoire projet de façon semi automatisée puis servir de base
pour piloter de nouveaux projets.
210 La conception industrielle de produits 1
11.1.2.1.1. Observer
I:Interface
I:Interface
X
X
Saisie dans Observer modèle produit
modèle produit Détecter
conflit Détecter
conflit
Demander de Gérer le
Déclencher
conflit Déclencher
un processus
un processus
décisionnel
décisionnel
15. La notion d’activité est ici entendue au sens de la notion définie dans le formalisme
IDEF0 [IEEE, 1998].
Systèmes d’information pour la prise de décision 213
Il peut aussi être détecté par l’un des acteurs de la conception qui observe
le modèle produit, lorsqu’il s’agit d’un conflit sur le vocabulaire employé ou
sur les choix effectués par d’autres acteurs pour définir le produit par
exemple.
11.1.2.1.2. Décider
Après avoir détecté un conflit, il faut lancer un processus décisionnel
pour le résoudre.
Cette phase est d’abord initialisée par le système en créant une activité de
collaboration pour référencer le problème à traiter et les différents éléments
le caractérisant, afin de garder trace de ce conflit par la suite.
Cette étape peut être guidée par l’utilisation de mots clés classifiés sous
forme d’arborescence de manière à typer les entrées du processus de
résolution. La figure 11.3 décrit cette étape d’initialisation.
Une fois que le processus de décision est initialisé, le problème est alors
traité par l’ensemble des acteurs concernés par le conflit pour trouver une
solution convenable.
11.1.2.1.3. Informer
Cette phase (figure 11.5) vient pour clôturer le processus de gestion du
conflit.
Une fois que les acteurs concernés par le conflit se sont mis d’accord sur
une solution construite à l’issue du processus de décision (suite au processus
de vote), elle est réalisée via l’instanciation d’une itération de clôture, qui
récapitule la solution retenue et les éléments de la décision (description de la
solution). Cela revient à transmettre la solution finale adoptée aux acteurs
concernés par la résolution. C’est également cette solution qui sera gardée
comme solution finale au problème dans la phase de capitalisation.
intrinsèques de la classe ainsi qu’aux paramètres qui sont passés dans les
messages transmis aux objets de cette classe. On peut alors déduire le
diagramme de classes spécifiant les objets du système coopératif proposé.
Les liens entre les classes se déterminent selon le type d’opérations entre les
objets qui leurs sont associés dans les diagrammes de séquences. On peut par
la suite affiner ce diagramme de classes en introduisant des super-classes
pour des classes qui s’avèrent généralisables.
16. Par la notion de partage, nous entendons passer d’une intelligence individuelle à une
intelligence collective, comme défini dans [ERM 00].
220 La conception industrielle de produits 1
b) Itération de résolution
Les instanciations successives de cette classe permettent de formaliser les
échanges menant à une résolution ou tout du moins à une avancée du conflit.
L’itération de résolution consiste ici à répondre au problème posé en
proposant une vulgarisation de ce problème pour permettre une phase de
médiation. La création de cette itération intervient via l’instanciation de
l’une des sous-classes de la classe itération, lorsqu’un acteur préalablement
abonné se manifeste pour participer au processus de résolution en
remplissant un ou plusieurs des attributs de cette classe :
– explication : chaîne de caractères. Texte libre permettant de qualifier le
problème ainsi que le contexte dans lequel il est apparu. Il s’agit ici de vulgariser
le propos par rapport aux éléments choisis quant à la codification sous forme
d’éléments d’ontologie mise en place au niveau de l’activité de collaboration ;
– justification : chaîne de caractères, permettant d’argumenter l’explication
émise précédemment en énonçant des règles, normes ou standards la justifiant ;
– solution : chaîne de caractères, préconisant une solution alternative à la
solution précédemment émise.
Systèmes d’information pour la prise de décision 221
– cas n°1 : à partir d’une itération proposant une solution sur laquelle il
convient de se mettre d’accord, les abonnés génèrent leurs propres itérations
en expliquant, argumentant, ou révoquant la solution proposée. Il s’agit ici
d’itération commentant les choix effectués sur la première. Les abonnés ont
également la possibilité d’annexer un document ou un fichier pour
corroborer leur argumentaire. La représentation graphique de ces itérations
se fait sous forme d’arbre (figure 11.8a). Sans apport de solution, cet arbre a
un développement horizontal ;
– cas n°2 : lors du processus collaboratif, une nouvelle solution peut être
proposée via une itération. Dans ce cas, l’arborescence (figure 11.8b) se
développe de façon verticale. Un abonné a en effet la possibilité de proposer
une nouvelle solution émergente d’itérations ayant eu pour but au préalable
de vulgariser les propos, les choix... Cette nouvelle solution pourra être
soumise au vote de manière à aboutir à un consensus général.
a) b)
IT 1 IT 1
IT 1.1 IT 1.1
IT 1.1.1 IT 2 IT 1.1.1
IT 1.2
IT 1.1.2 IT 3 IT 1.1.2
IT 1.1.2.1
– suite au consensus obtenu par adhésion explicite de tous les acteurs à une
solution donnée. Cela signifie que les acteurs abonnés ont à l’unanimité donné leur
avis favorable pour une solution donnée, via le remplissage de l’attribut
justification d’une itération, suite à la proposition de cette solution par l’un d’eux ;
– suite au consensus issu des différentes itérations de vote émises par
chaque abonné. Si les contraintes de participation sont respectées, le champ
solution de l’itération est alors rempli automatiquement par le système avec
la solution à utiliser ;
– dans le cas d’un échec du vote par manque de participants ou par non-
consensus, ou encore par absence totale de solutions proposées, le chef de
projet décide de la solution à utiliser et remplit manuellement l’attribut
solution de l’itération de clôture.
Dans tous les cas, ce sera la solution conciliée dans cette itération qui sera
alors diffusée à tous les acteurs (phase d’information) et enregistrée dans la
base en tant que solution retenue parmi les différentes proposées.
Les outils PLM deviennent de véritables collecticiels [JOH 98, DAV 01]
dédiés au travail collaboratif. Ces plateformes PLM englobent la gestion de
toutes les étapes du développement d’un produit (expression du besoin,
conception assistée par ordinateur, simulation numérique, fabrication
assistée par ordinateur, etc.). Elles gèrent l’ensemble des composants de la
chaîne numérique permettant le suivi des informations lors de la conception,
la fabrication, la mise en vente et le retrait du produit [SAA 04].
D’importants travaux restent donc à mener pour faire évoluer ces outils
dans plusieurs directions : prise en compte des connaissances métiers,
réflexion sur ce que doit être la gestion de l’organisation des projets et de
son suivi, etc.
Systèmes d’information pour la prise de décision 225
11.2.2.1. Contexte
La conduite des projets en conception oblige à pouvoir comprendre et
évaluer le processus de conception et en particulier les activités qui le
composent, mais aussi et surtout l’organisation de la conception, au sein de
laquelle le processus se déroule.
stratégique
Centre de
Décision
Cadre de
conception
tactique
Données
Techniques
Projet
Projet Données
Techniques
CD CD
DT
opérationnel SP1 DT
SP2 DT
T
T
T
Pompe X345
Pompe X345 (P)
4) Une phase de suivi du projet par le coordonnateur qui peut revenir sur
une phase de structuration ou de réalisation.
11.2.2.3. Synthèse
Ce premier prototype de PEGASE a permis de mettre en œuvre les
dimensions organisation et processus. Il permet de modéliser l’entreprise,
puisque nous identifions ses structures fonctionnelle et décisionnelle, avec
son environnement extérieur dès lors que l’on intègre ses sous-traitants, ses
concurrents, ses clients. Et il participe au pilotage d’un projet de sa création
jusqu’à sa clôture.
De même, Michel Grundstein et Jean Paul Barthès [GRU 00] ont mis
l’accent sur le repérage ou la localisation de la connaissance comme outil
important pour reconnaître qui détient la connaissance cruciale dans une
entreprise. Le cadre directeur Gameth défini par Michel Grundstein offre un
cadre qui permet pas à pas d’identifier les processus sensibles, ainsi que les
connaissances cruciales et leurs détenteurs dans une entreprise.
Les techniques avancées dans ces approches peuvent être vues comme :
– une grammaire de modélisation (appelée également langage de
modélisation). Dans ce type de langage, les connaissances sont représentées
de façon à mettre avant le « quoi » (concepts manipulés dans un domaine), le
« pourquoi » (processus et objectifs à atteindre) et le « comment » (activité
réelle et démarche de raisonnement permettant d’atteindre les objectifs).
Nous allons présenter des exemples de ces modèles dans la présentation de
la méthode MASK ;
– un vocabulaire (appelés généralement modèles génériques) dans lequel
des primitives spécifiques à certains types de domaines sont définies. Des
types de tâches ainsi que des types de domaines ont été étudiés. Des modèles
types ont été définis à ce propos. Nous présentons un exemple de ces
modèles dans l’approche CommonKADS ;
236 La conception industrielle de produits 1
Les modèles génériques sont classés selon trois types de tâches (figure 12.2) :
analyse, modification et synthèse. Pour chaque feuille dans l’arbre, un
modèle générique est défini. Nous présentons (figure 12.3) un extrait de ces
modèles génériques. L’ensemble des modèles génériques est décrit dans
[BRE 84].
Consensus
Co-construction Livre de
connaissances Sensibilisation
Formation
Figure 12.4. Les étapes de capitalisation des connaissances avec MASK
Figure 12.5. Représentation des concepts ainsi que les contraintes du domaine,
exemple extrait d’une modélisation d’expertise de tricotage en 3D
Dans MASK, des modèles sont prévus pour représenter l’évolution des
connaissances : l’historique des connaissances exprimées et les lignées
permettant de décrire l’évolution du sens des concepts-clés.
Une base de règles est définie sur les contraintes temporelles des
évènements.
S
Niveau 3 : Séquencement d’événements Raisonnement temporel
Niveau 1 : D étection de d
défaut Détecteurs sp écifiques
Le système P-Race [BAN 00] développé par Pirelli est basé sur un
système à raisonnement à base de cas. Il est destiné à aider la formulation du
caoutchouc pour les pneus de voitures de sports.
242 La conception industrielle de produits 1
Les concepteurs sont guidés par ces bases de cas pour définir des formules
de caoutchouc correspondant à chaque nouvelle course (figure 12.9).
12.2. Synthèse
Traçabilité
Le premier entretien est mené d'une manière libre et vise à identifier les
personnes concernées par un thème particulier et à collecter leur avis. Le
texte recueilli à l'issue de cet entretien sert à identifier plusieurs éléments
d'expérience correspondant aux différents faits cités.
Attente
Points de
vue/Modèle Stratégie de traversée
descriptif Trafic
Eléments
Ex: Traversée d’un carrefour
D'expérience
Rapport Drast n.
Entretien N.3
Rapport Méthode
Figure 13.1. Modèle d'une mémoire d'expérience. Ce modèle est constitué de quatre parties :
réseau terminologique ou lexique, modèle descriptif, éléments d'expérience et documents
Plusieurs méthodes ont été définies pour garder une trace de ces
connaissances. Citons IBIS, QOC, DRCS [MAT 00]. Nous présentons la
méthode QOC (questions, options and criteria) qui illustre l’ensemble de ces
approches.
250 La conception industrielle de produits 1
La méthode DYPKM [BEK 03], [DJA 06] permet de garder une trace des
projets de conception. Plusieurs étapes ont été définies dans cette méthode
de façon à permettre un recueil durant la réalisation des projets, de
caractériser les connaissances recueillies et de les associer, de les représenter
en plusieurs vues afin de montrer d’une part la dynamique de la résolution de
problèmes et de la prise de décision. Des regroupements peuvent également
être réalisés pour identifier des stratégies globales de résolution de
problèmes d’une organisation (figure 13.3).
Mémoire de Projet
Arbre de critères
Nous avons extrait les interactions entre les étudiants et nous les avons
analysées en suivant notre approche de traçabilité et de capitalisation des
connaissances. Nous présentons notre analyse de la phase de spécification de
l’éolienne.
Figure 13.6. Vue sur la prise de décision dans la phase de spécification de l’éolienne
Des regroupements basés sur la similarité des relations entre les concepts,
ont été faits sur deux projets de conception d’éolienne. Par exemple, dans la
phase de spécification d’éolienne, le regroupement des vues de réalisation de
la tâche a permis de mettre en avant un changement d’attribution de tâches
émanant d’un besoin en compétences. Ce constat peut amener à une
reconfiguration a priori dans l’avenir dans l’organisation des tâches pour
prendre en compte dès le début, le besoin de ces compétences.
13.1.4. Synthèse
13.2.1. Contexte
X :Ω →ℜ
ω → X (ω ) = (X 1 (ω ), X 2 (ω ), … , X j (ω ), … , X q (ω ))
[13.2]
ϕ : ℜ → (c1 , c 2 , … , c k , … , c m )
X (ω ) = (X 1 (ω ), X 2 (ω ), … , X j (ω ), … , X q (ω )) → ϕ ( X (ω ))
[13.3]
Les {xi} sont les variables (ou entrées) du neurone, les {ci} sont des
paramètres ajustables.
x1 x2 xn
Les neurones les plus fréquemment utilisés sont ceux pour lesquels la
fonction f est une fonction non linéaire (généralement une tangente
hyperbolique) d'une combinaison linéaire des entrées :
⎢n ⎥
y = tanh⎢∑ci*xi⎥ [13.5]
⎣ i =1 ⎦
262 La conception industrielle de produits 1
Sorties du réseau
Nc+1 Nc+ No
Couche de neurones de sortie
1 NI
Entrées du réseau
Les réseaux de neurones non bouclés sont des objets statiques : si les
entrées sont indépendantes du temps, les sorties le sont également. Ils sont
utilisés principalement pour effectuer des tâches d'approximation de fonction
non linéaire, de classification ou de modélisation de processus statiques non
linéaires.
Un réseau de neurones bouclé à temps discret est donc régi par une ou
plusieurs équations aux différences non linéaires, résultant de la composition
des fonctions réalisées par chacun des neurones et des retards associés à
chacune des connexions.
Dans cette formule, φ et ψ sont des fonctions non linéaires réalisées par
un réseau de neurones non bouclé (par exemple, mais pas obligatoirement,
un perceptron multicouche), k désigne le temps (discret), x le vecteur
d’entrée et y la sortie (voir figure 13.7).. La forme canonique est représentée
sur la figure 13.9. Tout réseau de neurones, aussi compliqué soit-il, peut être
mis sous cette forme canonique, de manière complètement automatique
(figure 13.9).
Les réseaux de neurones bouclés sont souvent utilisés pour effectuer des
tâches de modélisation de systèmes dynamiques, de commande de processus,
ou de filtrage.
264 La conception industrielle de produits 1
y(k) x(k+1)
u(k) x(k)
Entrÿes externes Variables dÕÿtat
lÕinstant k lÕinstant k
13.2.3.2.3. Bilan
En conclusion, il apparaît que les réseaux de neurones sont très
performants pour certaines classes de problèmes et tout spécialement dans la
reconnaissance de forme, d’état d’un système. On peut, par exemple, citer
les travaux de Mitchell (1997) pour la reconnaissance des visages, problème
pour lequel les autres méthodes de l’intelligence artificielle ont été peu
performantes. Il est donc relativement facile d’apprendre des données
complexes. Les entrées peuvent être représentées par attributs à valeur réelle
ou symbolique, ces attributs peuvent être dépendants ou non. La ou les
sorties peuvent être réelles ou discrètes. L'apprentissage à l'aide de réseaux
de neurones est tolérant au bruit et aux erreurs. Le temps d'apprentissage
peut être long, par contre, après apprentissage, le calcul des sorties à partir
d'un vecteur d'entrée est rapide.
13.2.3.3.1. Principe
Les GI sont basés sur des méthodes qui conduisent à des structures de
graphe dont chaque nœud correspond à un sous-ensemble de données, et
dont chaque arc correspond à une valeur d’un attribut prédictif choisi parmi
tous les autres. Le choix de l’attribut prédictif repose sur un critère
mathématique. Ces critères de sélection sont issus soit de la théorie de
l’information comme les mesures d’entropie, soit de la statistique comme le ξ2.
(
π = xt , … , xu , … , x v ∈ ℜ
1 j p
)
[13.7]
où xu ∈ ℜ j représente la u ème mod alité de X j
j
Les méthodes vont différer par les choix effectués pour ces différents
opérateurs, c'est-à-dire sur le choix d'un test (par exemple, utilisation du gain
et de la fonction entropie) et le critère d'arrêt (quand arrêter la croissance de
l'arbre, soit quand décider si un nœud est terminal).
13.2.3.3.2. Bilan
Les graphes d’induction fournissent des méthodes qui obtiennent de bons
résultats dans la pratique [OSE 04] mais, comme beaucoup de techniques
d’apprentissage, ils sont très sensibles à la qualité de l’ensemble de données
d’apprentissage.
268 La conception industrielle de produits 1
Pour les systèmes à base de règles induites, les règles sont mutuellement
exclusives et l'ordre dans lequel sont examinés les attributs est figé. Les
méthodes sont non optimales : un graphe d’induction à 10 feuilles produit
n'est pas le meilleur des graphes d’induction à 10 feuilles. En effet, les choix
dans la construction des graphes ne sont jamais remis en question (pas de
backtracking (retour arrière)). De plus, ces méthodes sont basées sur de
nombreuses heuristiques (décider si un nœud est terminal, choix du test,
choix de la classe par défaut). Cependant, elles contiennent peu de
paramètres à régler ce qui va faciliter leur mise en œuvre et surtout, elles
répondent parfaitement à notre attente d’explications par leur représentation
graphique et même si besoin, par leur traduction en règles de décision.
13.2.3.4.3. Bilan
Ces deux méthodes semblent intéressantes mais, partagent un même
défaut : leur lenteur liée à leurs principes même de fonctionnement. Ainsi,
pour les algorithmes génétiques, si l’on veut obtenir une bonne solution, il va
falloir utiliser une assez grande population initiale ainsi que faire de
nombreuses générations. Il faut également prévoir le réglage des différents
paramètres comme la probabilité de mutation et le choix des opérateurs de
recombinaison. Cette méthode est donc coûteuse en temps de calcul et en
temps de réglage. De plus, elle ne répond toujours pas à notre attente de
compréhension du système puisque comme les réseaux de neurones, elle est
du type « boîte noire ».
270 La conception industrielle de produits 1
13.3. Conclusion
Tout processus impliquant l’action d’au moins deux acteurs implique des
problèmes d’échange de données. Dans le contexte de conception/réalisation
de produits manufacturiers, cette problématique a trouvé des réponses
partielles par la mise en place de standards d’échanges de données tels que
SET, IGES puis STEP. Ces standards ne proposent que des réponses
partielles. En effet, pour un même artefact, il peut exister plusieurs points de
vue. Par exemple, les standards existants permettent de modéliser cet artefact
selon les points de vue géométrique [ISO 94a] et fabrication [ISO 94b], mais
ne permettent pas d’échange entre ceux-ci. Il s’en suit donc :
Ainsi, les difficultés résident dans la prise en compte des points de vue
des acteurs lors de la conception du modèle global. Par exemple, la forme
géométrique trou alésé recèle des informations différentes pour plusieurs
acteurs [BRI 97] :
– le concepteur la voit « comme la surface complémentaire de la barre de
guidage ». Ce sont des informations sur ses qualités de guidage (précision et
glissement) qui l’intéressent ;
– le gammiste la voit « comme un alésage résultant du travail d’un foret
puis d’un alésoir». Ce sont des informations sur l’aspect qualité de
réalisation qui l’intéressent ;
– le spécialiste du montage d’usinage la voit « comme une cavité pour
centreur ». Ce sont des informations sur l’aspect dispersion sur la qualité de
toute la série et l’aspect résistance de cette surface qui l’intéressent.
Une démarche de mise en œuvre de SI 275
Tous les métiers, même s’ils sont dans un domaine proche, n’ont pas
besoin d’information sur cette forme géométrique à l’exemple du forgeron
qui ne voit pas un trou car son obtention est impossible par les techniques de
forge classique.
Pour éviter des conflits ou effets de bord qui pourraient avoir lieu lors de
l’intégration des sous-modèles transformés dans le modèle initial, la
démarche s’appuie sur le concept de « pont ».
1) Concept de « pont »
Les questions posées par une telle approche résident dans la constitution
des « ponts », le choix du sous modèle, les concepts communs entre sous-
modèles.
Figure 14.1. a) Principe de la modélisation d’un fragment de sémantique dans une itération
b) Description du processus de conception d’un modèle de données d’un objet technique
dans un contexte multi-points de vue
A ces éléments de base et les relations qui les lient, d’autres informations
géométriques comme les équations des courbes et des surfaces, ainsi que les
coordonnées des sommets sont présentes dans le modèle. Chaque modeleur
CAO a sa propre structure de données. Aucune structure n’est identique à
une autre. Cependant, généralement on retrouve les concepts décrits comme
dans la figure 14.3.
Notons que seul le concept « entité géométrique » est pont dans cette
partie d’ajustement. Cette modélisation est à rapprocher de l’AP 203 de
STEP, part 42 [ISO 42]. Par contre, le modèle B-Rep ne contient pas toutes
les informations nécessaires à la construction des entités élémentaires. Des
informations géométriques (type de surface, rayon de courbure minimum,
etc.) ou technologiques (accès d’usinage) doivent venir enrichir cette
description, afin que chaque face du modèle B-Rep puisse être transformée
en une ou plusieurs entités élémentaires. Aussi, nous définissons le point de
vue du préparateur au préalable du point de vue du transformateur. En effet,
rappelons que le transformateur est à la jointure entre les points de vue du
concepteur et du générateur de gamme.
élémentaire d’usinage qui peut être définie comme étant (un plan en bout, en
flanc, ou libre, un profil, un alésage, un raccordement, un masque, un coin 5
axes, une extrémité d’élancement, etc.). La description des entités d’usinage
est faite au travers d’un certain nombre d’attributs portés par l’entité, qui
sont de deux natures : intrinsèques (paramètres géométriques, paramètres
qualitatifs, paramètres technologiques d’usinage, etc.) et extrinsèques
(position dans le repère du modèle, relations topologiques, etc.).
Figure 14.6. Modèle final ajusté aux points de vue des acteurs
284 La conception industrielle de produits 1
14.3. Synthèse
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Créativité, 23, 24, 27, 30, 48, 49, 50, 53, Fonction, 114, 123, 126, 138, 149
56, 58, 62, 68, 97, 98, 99, 100, 101,
102, 103, 104, 107 G, H
Critère, 74, 114, 126, 139, 149, 167, 176,
GED, 205, 208
184, 188, 194
Groupe, 23, 24, 28, 29, 33, 34, 35, 36, 38,
CSCW, 209
39, 40, 41, 42, 44, 46, 47, 52, 60, 62,
Culture, 28, 29, 44, 48, 53, 54, 55
77, 83, 86, 88, 90, 95, 97, 98, 102, 103,
Cycle de vie, 114, 115, 118, 123, 128,
105, 106, 107
147, 148, 182, 191
unitaire, 29, 40
Cycle en V, 148
Groupware, 207
Histoire(s), 5456, 58, 59, 60, 63
D
Data Mining, 202 I
Décision, 201, 203, 204, 205, 208, 209,
IBIS, 251
210, 211, 213, 216, 218, 224, 225, 227,
Idée, 111, 112, 117, 173, 174
228, 229, 230, 247, 251, 252, 253,
Identité, 37, 38, 40, 52, 60, 63
254256, 257, 258, 267, 270, 273, 274,
Ingénierie, 235, 236, 237, 240, 244, 256
286
Innovation, 24, 27, 28, 30, 32, 51, 60, 61,
Délai, 140, 144, 159, 163, 166, 168
63, 65, 67, 68, 69, 71, 73, 77, 93, 112,
Démarche créative, 32
120, 131, 173, 174, 178, 182, 186
Dépenses, 156, 157, 186
Instrumentation, 174, 182, 187
Design, 32, 50
Intelligence, 23, 33, 46, 56, 58, 63
Design rationale, 248, 252
emotionnelle, 54
Diagramme de Gantt, 143, 156
Interaction, 178, 184, 187, 195
DIPA, 253
Interdisciplinarité, 81
DRCS, 251, 253, 254
IPPOP, 210, 212, 217, 225
DYPKM, 253
E
J, K, L
Ecart, 161, 162
Entrepreneur, 28, 47
Jour-homme, 138, 167
Equipe, 28, 29, 36, 37, 38, 40, 42, 57
KOD, 236, 259
cohésive, 28
Leader, 24, 28, 31, 33, 34, 35, 38, 39, 41,
conflictuelle, 39
43, 44, 45, 52, 55, 58, 60, 61, 63
fusionnelle, 38
Leadership, 28, 29, 32, 33, 34, 36, 39, 40,
nominale, 37
41, 42, 43, 48, 51, 52, 61, 62
unitaire, 40
Linguistique, 56
Equipe projet, 36
Logico-mathématique, 56
Ethique, 58
Evaluation, 36
M
F MACAO, 236
Maître d’œuvre, 136, 157
FAO, 202, 205, 280
Maître d’ouvrage, 136, 157
FAST, 125
Management, 24, 28, 41, 43, 46, 51, 52,
Flexibilité, 127
58, 62, 155, 174
Index 305
par la valeur, 118, 120, 121 Projet, 113, 114, 117, 135, 136, 147, 153
Manager, 42, 43, 48, 50, 52, 53, 54, 55,
56, 57 Q, R
Marché, 118, 120, 122, 139, 154, 176,
QOC, 251, 252, 256
177, 197
Qualité, 113, 135, 137, 147, 150, 156,
Marge, 142
167, 179, 192
MASK, 236, 237, 239, 240, 241, 244
Rentabilité, 30, 51
Mémoire projet, 205, 209
Représentations intermédiaires, 87, 88, 107
MKSM, 236, 239
Réseau de neurones, 258, 260, 263, 264,
Modèle, 65, 66, 69, 72, 74, 77, 79, 92
265, 266, 271, 272
Modélisation, 202, 224, 225, 230, 235,
REX, 247, 248, 250, 298
236, 237, 240, 244, 247, 265, 270, 274,
Rhétorique, 59
275, 276, 277, 278, 279, 281, 282, 283,
Risque, 183, 186
285, 286
MOKA, 247
S
Motivation, 33, 53, 62
Moyen, 124, 135, 137, 139, 149, 155, 174 Serious play, 66, 96, 97, 102, 107
Multidisciplinarité, 81 SGDT, 223, 224
Multi-points de vue, 202, 276, 277 Stratégie, 113, 120, 173, 175, 176, 178,
Multi-projets, 173, 175, 179, 182, 194 184, 186
Subordonné, 35, 41, 42, 43, 44, 54
N, O Système (s), 203, 204, 208, 212, 215,
216, 223, 224, 237, 242, 243, 244, 257,
Niveau de performance, 127
258, 263, 265, 271, 277
Opération, 113
d’information, 201, 202, 203, 204,
Organisation, 28, 29, 34, 35, 42, 46, 47,
224, 230, 231, 250, 274, 275, 286
48, 50, 51, 52, 56, 68, 69, 71, 72, 74, 78,
Systémique, 114, 118, 123
79, 86, 95, 106, 113, 150, 174, 178, 185
Orientation, 36
T
P Tâche, 138, 139, 140, 143, 161, 193
Traçabilité, 202, 205, 208, 209, 210, 217,
PDM, 223
221, 247, 251, 256, 274, 286
PEGASE, 225, 230
Traits de caractère, 33, 34
Personnalité, 33, 35, 43
Trajectoire, 153, 177, 178
Pert, 141, 142, 143
Transdisciplinarité, 81
Pilotage, 153, 154, 170, 176, 183, 185, 188
Planification, 131, 150, 163, 191
U, V, W
Planning, 121, 143, 147, 150, 157, 191
Plate-forme, 177, 178 Utilisateur, 31, 49, 61
PLM, 205, 207, 224, 286 V.I.M., 276, 277, 279, 280, 281, 283,
Pluridisciplinarité, 81 285, 286
Portefeuille, 176, 178, 182, 184, 185, Valeur, 34, 38, 40, 43, 45, 51, 62
187, 196 Valeur d’usage, 31
Prise de décision, 24, 29, 40, 42, 46 Veille, 29
Processus, 147, 174, 175, 177, 178, 179 Vision, 28, 52
d’apprentissage, 34 WBS, 137
Programme, 111, 178
SOMMAIRE DU VOLUME 2
Introduction générale
Introduction au volume 2
Bibliographie
Index
SOMMAIRE DU VOLUME 3
2.5. L’usage : un terme global regroupant des visions locales sur l’usager
2.6. Coopérer pour intégrer et intégrer pour concevoir
Bibliographie