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METHODE D'ESSAI

D24 1699 / - - D

PEINTURES ET PRODUITS ASSIMILES

RESISTANCE A L'IMPACT AU MOYEN

DE BILLES RUGUEUSES

Normalisation Renault Automobiles


DMC / Service 65810
RENAULT D24 1699 / - - D

Ce document forme un tout ; ses éléments ne doivent pas être dissociés.

© RENAULT 2004.
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Communication interdite sans l’accord de RENAULT.

CREATION

Décembre 1985 ---

MODIFICATION

Avril 1990 - - B Modifié les paragraphes 3.1., 3.4., 3.5., 4.2., 4.4. et 5. ainsi que les
annexes.
Juin 1990 - - C Modifié le paragraphe 6., les paragraphes 1. et 2.5. de l'annexe 2.
Septembre 2004 - - D Suppression de validité pour RENAULT V.I.
Modifications rédactionnelles des paragraphes 3.1., 3.2., 3.6. et 3.7.

DOCUMENT CITE

Norme AFNOR : NF X 41-022 (Décembre 1984).

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1. OBJET

Cette méthode a pour objet la détermination de la résistance au gravillonnage de revêtements de


peinture appliqués sur tout subjectile en matériau plastique de préférence plan.

Cet essai doit être effectué sur la gamme complète constituant le feuil de peinture ; toutefois, il peut
être effectué indépendamment sur chaque couche en vue de déterminer les caractéristiques propres à
chacune d'entre elles.

2. PRINCIPE

L'essai consiste à projeter une bille enrobée de carbure de silicium sur la surface d'un revêtement
appliqué sur un support afin de reproduire une dégradation superficielle (écaillage*) équivalente à
celle provoquée par un gravier projeté sur un véhicule.

La dimension de l'écaillage moyen est déterminée pour une vitesse donnée du projectile prescrite
dans les documents normatifs.

3. APPAREILLAGE

3.1. MONTAGE

Le schéma d'ensemble de l'appareillage est représenté en annexe 1.

Il comporte un canon de 3,5 mm de diamètre intérieur alimenté en projectiles par soit un barillet, soit
par tout autre système d’alimentation adapté.

Les principaux éléments (canon, barillet, platine) doivent subir un traitement de nitruration pour limiter
l'abrasion due aux frottements des billes rugueuses.

Cet ensemble peut se déplacer verticalement grâce à deux supports réglables.

La projection des billes est faite au moyen d'air comprimé dont la pression est réglable par
l'intermédiaire d'un détendeur équipé d'un manomètre de contrôle.

Un dispositif optique permet de déterminer la vitesse du projectile à la sortie du canon.

Un plateau mobile assure la fixation de la base de l'éprouvette au moyen de quatre vis.

Ce plateau qui est placé dans une enceinte permet de faire varier (de 0 à 90°) l'angle d'impact (α) du
projectile par rapport à l'éprouvette, et éventuellement la distance (D) entre le point d'impact et la
bouche du canon.

Sauf indications contraires mentionnées au plan de validation, les valeurs retenues sont α = 45° et
D = 25 cm.

Les billes usagées sont guidées vers un réceptacle amovible.

* Définition de l'écaillage au paragraphe 5.5.

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3.2. PROJECTILES

Les projectiles utilisés peuvent être fabriqués à partir de billes d'acier de diamètre 2,5 mm. Elles sont
enrobées de carbure de silicium selon le mode opératoire décrit en annexe 2.

Il est possible de s’approvisionner de projectiles prêts à l’emploi auprès de fournisseurs. Par exemple :
Société SNE-SPS – 4 bis avenue Kennedy – 95 270 Viarmes - France

Dans tous les cas, ils ne sont utilisables qu'une seule fois.

La masse de 10 billes enrobées prélevées de façon aléatoire doit être égale à 0,675 g ± 0,005 g.

Cette vérification doit être réalisée à chaque essai.

3.3. AIR COMPRIME

L'alimentation en air comprimé doit être stable et permettre de délivrer une pression d'au moins 6 bar.
Cette alimentation peut être obtenue par l'intermédiaire d'un réseau de distribution ou au moyen d'un
compresseur muni d'une chambre de régulation.

Le réglage de la pression d'air va permettre d'obtenir la vitesse de projection imposée pour l'essai.

3.4. EPROUVETTES

Lorsque les dimensions de la pièce le permettent, une éprouvette de 150 mm × 80 mm est découpée
dans la zone la plus plane possible. Pour les pièces plus petites, réaliser une éprouvette aux
dimensions maximales possibles.

3.5. CONDITIONNEMENT ET ATMOSPHERE D'ESSAI

Les éprouvettes à essayer doivent séjourner dans un local climatisé à la température de 23 °C ± 2 °C


et 50 % ± 5 % d'humidité relative, pendant une durée d'au moins 2 heures avant le déroulement de
l'essai de gravillonnage.

3.6. RUBAN ADHESIF

Le ruban adhésif utilisé doit présenter une adhésivité comprise entre 600 et 750 g/cm lorsqu'elle est
mesurée conformément à la norme française NF X 41-022 (par exemple ruban référence 2525 de la
Société 3M).

3.7. LOUPE MICROMETRIQUE GROSSISSEMENT 20 OU LOUPE BINOCULAIRE GRADUEE

3.8. APPAREIL DE MESURE DE LA VITESSE DE PROJECTION

Cet appareil comporte :

- des cellules photo-électriques FORT, ETI MO2 et RTI MO2,

- un compteur de temps NEWPORT P6 000 - 102,

- une alimentation stabilisée 5 V en continu.

La vitesse affichée est égale à la vitesse réelle ± 1 %.

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4. ETALONNAGE DE L'APPAREIL DE MESURE DE LA VITESSE DE PROJECTION

La vitesse de projection est mesurée à la sortie du canon ; le ralentissement dû à la résistance de l'air


est négligé.

Deux cellules photo-électriques distantes de 25 mm ± 0,01 mm sont placées au bout du canon et leurs
faisceaux coupent la trajectoire de la bille. Elles sont reliées à une alimentation stabilisée basse
tension et à un compteur de temps (fibres optiques) selon le schéma de l'annexe 3.

Le temps mis par la bille pour parcourir la distance entre les deux cellules photo-électriques est
indiqué en millisecondes par les ''digits'' du compteur de temps.

Calcul de la vitesse.

L'appareillage utilisé indique le temps (t) en millisecondes mis par la bille pour parcourir 25 mm. On en
déduit facilement la vitesse de sortie de la bille (v) à l'aide de la formule suivante :

25 . 10 −6 90
v= × 3,6. 106 = (km/h).
t t

5. MODE OPERATOIRE

Effectuer les essais dans le local (3.5.).

5.1. MISE EN PLACE DE L'EPROUVETTE

Régler le plateau sur la graduation α = 45° et fixer l'éprouvette sur ce plateau au moyen des vis.

Positionner le canon horizontalement et régler sa hauteur de telle façon que l'impact du projectile soit
situé dans la zone haute de l'éprouvette.

5.2. REGLAGE DE LA VITESSE DE PROJECTION

Mettre en communication les orifices du canon, de la platine et du barillet.

Régler la pression pour obtenir la vitesse de projection fixée dans les documents normatifs (la vitesse
de projection obtenue doit être égale à celle fixée à ± 5 % près).

5.3. ALIMENTATION DU BARILLET POUR LA PROJECTION

Introduire un projectile dans le canal de chargement, faire tourner le barillet d'un cran avant
l'introduction du projectile suivant. Renouveler ces deux opérations jusqu'à l'obtention du nombre
d'impacts souhaité (10 au minimum) sur l'éprouvette à essayer.

Pour éviter tout risque de superposition de deux impacts, il faut déplacer le canon de 4 mm environ,
dans un plan vertical, après chaque projection.

5.4. TRAITEMENT DE L'EPROUVETTE ESSAYEE

Appliquer progressivement le ruban adhésif (3.6.) sur la zone des impacts en frottant avec le doigt
pour éviter toute bulle d'air entre le ruban et le revêtement de peinture.

Enfin, exercer une pression égale sur toute la surface du ruban adhésif.

Arracher ensuite ce ruban d'un mouvement rapide et continu sous un angle de 90 °.

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5.5. COTATION DE L'EPROUVETTE ESSAYEE

Examiner les impacts et déterminer à quel niveau se produit l'écaillage.

L'écaillage est la mise à nu d'une sous-couche du feuil de peinture ou du support.

La longueur d'écaillage est la plus grande des dimensions de la zone écaillée correspondant à un
impact. Elle est déterminée pour chaque impact au moyen de la loupe micrométrique (3.7.).

6. EXPRESSION DES RESULTATS

Calculer la longueur moyenne d'écaillage L (dont les valeurs maximales tolérées sont indiquées dans
les documents normatifs), en millimètres, à l'aide de la formule suivante :

∑l
NT − NO
L= ,
N − NO

dans laquelle :

- l = longueur d'écaillage au niveau d'un impact en millimètres,

- NT = nombre total d'impacts,

- NO = nombre d'impacts non pris en compte, (superposition de deux impacts, vitesse hors
norme etc.).

NOTA : La détermination de la longueur d'écaillage ''l'' est souvent délicate ; les exemples ci-après
permettent de préciser quelques cas particuliers.

Exemple

Mise à nu d'une sous-couche ou du support

Impact (déformation de la surface)

Couche supérieure du feuil de peinture

l = la plus grande dimension d'écaillage de l'impact, en millimètres.

Lorsque la longueur d'écaillage ''l'' est inférieure ou égale à 0,1 mm, on considère qu'elle est nulle.

Cas particuliers

- Ecaillage en demi-lune

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- Ecaillage linéaire - Ecaillage "tentaculaire"

- Ecaillage ''multiple''

L'écaillage multiple est la mise à nu d'une sous-couche à deux endroits ou plus, au niveau d'un même
impact.

Exemples

Couche supérieure

Zone d'impact
Sous-couche

Dans ce cas, il faut considérer la distance séparant ces écaillages ; si elle est inférieure ou égale
à 0,2 mm, la longueur d'écaillage est égale à la longueur totale des deux écaillages.

Exemple

0,15 mm

Si la distance les séparant est supérieure à 0,2 mm, on ne prend en compte que la plus grande
longueur du plus grand écaillage.

0,3 mm

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7. PROCES-VERBAL D'ESSAI

Outre les résultats obtenus, le procès-verbal d'essai doit indiquer :

- la référence de la présente méthode,

- la vitesse de projection utilisée,

- éventuellement, les traitements subis par les éprouvettes avant l'essai (conditionnement,
vieillissement, exposition naturelle, ...),

- les détails opératoires non prévus dans la méthode ainsi que les incidents éventuels susceptibles
d'avoir agi sur les résultats.

NOTA : Pour une étude particulière, il peut être intéressant, afin de mieux caractériser le
comportement d'un couple gamme peinture / support, de déterminer la résistance au
gravillonnage pour des vitesses de projection différentes (par exemple de 100 à 300 km/h
par accroissement de 50 km/h).

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Compteur de temps
RENAULT

Platine

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Canon
Enceinte en PMMA

ms ≈ 220 V
Magasin de billes

Manomètre et
détendeur
SCHEMA DE PRINCIPE DE L'APPAREILLAGE

Air comprimé
Plateau mobile - Cellules photo-électriques Système de
- Fibres optiques réglage en hauteur
ANNEXE 1
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ANNEXE 2
ENROBAGE DES BILLES METALLIQUES

1. APPAREILLAGE ET REACTIFS

- Colle à base de résines époxydiques (exemple : Araldite de CIBA-GEIGY,


- A : araldite AW 106,
- B : durcisseur HW 953 U).

- Bille d'acier de 2,5 mm de diamètre → précision sphérique ± 0,8 µm.


→ précision ∅ ± 2 µm.
et de 0,0638 g de masse → précision masse ± 0,1 mg.

- Toluène pur.

- Acétone pure.

- Balance précise à 0,001 g près.

- Bécher en verre de 125 ml de forme haute,

- Deux cristallisoirs de diamètre 100 mm.

- Tamis d'ouverture ∅ 150 µm.

- Tamis d'ouverture ∅ 160 µm.

- Tamis de maille de 1 mm.

- Cristallisoir ∅ 200 mm.

- Etuve ventilée régulée à 80 °C.

- Deux plateaux émaillés de 150 mm × 200 mm.

- Feuille d'aluminium.

- Carbure de silicium (carborundum) tamisé (passé au tamis d'ouverture ∅ 150 µm et refus au


tamis ouverture ∅ 106 µm).

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ANNEXE 2 (suite)

2. MODE OPERATOIRE

2.1. Préparer une solution de colle à base de résines époxydiques selon le dosage suivant :

2 g (A) + 2 g (B).

Mélanger, puis ajouter 8 g de toluène et 8 g d'acétone (précision des masses ± 10 mg).

Homogénéiser la préparation afin d'obtenir une solution limpide.

2.2. Peser l'équivalent de 400 billes (soit 25,5 g) dans le bêcher de 125 ml. Puis y
verser 0,4 g ± 10 mg de la solution de colle à base de résines époxydiques (2.1.).

Agiter le bécher en effectuant un mouvement de rotation rapide.

2.3. Etaler dans le fond des deux cristallisoirs de 100 mm une couche de carbure de silicium
tamisé.

2.4. Verser 1/3 des billes environ dans l'un des cristallisoirs et agiter ce dernier en effectuant un
mouvement de rotation.

2.5. Verser lentement les billes sur un tamis de maille 1 mm pour éliminer l'excès de carbure de
silicium, les récupérer dans le second cristallisoir de 100 mm et agiter comme au
paragraphe 2.4., verser lentement les billes sur le tamis de maille 1 mm.

2.6. Recueillir les billes ainsi enrobées dans le cristallisoir de 200 mm et placer l'ensemble dans
l'étuve à 80 °C pendant 30 min.

Pratiquer les opérations 2.4. et 2.5. sur chacun des deux tiers restants du lot de billes.

2.7. Après refroidissement, arroser les 400 billes de 0,4 g environ de solution de colle à base de
résines époxydiques. Etaler les billes sur un plateau émaillé couvert d'une feuille
d'aluminium, puis placer le plateau dans l'étuve (80 °C) pendant 5 min.

Sortir le plateau de l'étuve et disposer les billes sur un plateau propre.

2.8. Replacer de nouveau ce plateau dans l'étuve (80 °C) pendant 1 h.

3. CONFORMITE DE L'ENROBAGE

Pour que l'énergie cinétique du projectile soit constante, il faut que la masse des billes enrobées soit
constante.

Pour déterminer avec précision cette masse, il est indispensable, sur chaque lot de billes enrobées,
d'en peser 10 prélevées de façon aléatoire.

La masse de ces 10 billes doit être égale à :

0,675 g ± 0,005 g

Au-delà de ces valeurs, l'enrobage est considéré non conforme ; les billes ne peuvent pas être
utilisées pour l'essai de gravillonnage.

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ANNEXE 3
SCHEMA DE PRINCIPE DU MONTAGE POUR LE CALCUL
DE LA VITESSE DE LA BILLE

Canon

d = 25 mm ± 0,01 mm
Cellules

1 MHz
2
1

Alimentation
stabilisée
5v=
Compteur de temps

≈ 220 V
(ms)

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