Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INFERNALES
E E Ï J I Ï Ï O ^ S P A C T E S
J. COLLIN DE PLANCY.
A p p r o u v é par S, G. Mgr l'Évêque d'Arras, d e B o u l o g n e et d e Saïnt-Omer «
PARIS
HENRI PLÖN, IMPRIMEUR-ÉDITEUR,
RUE GARANCIÈRE, 3.
Biblio!èque Saint Libère
http://www.liberius.net
© Bibliothèque Saint Libère 2009.
Toute reproduction à but non lucratif est autorisée.
LÉGENDES
INFERNALES.
IV.
QUELQUES PERSONNAGES DE L'ÈRE ANCIENNE.
Les poètes et les doctes sont souvent
des charmeurs. PIERRE MASSON.
VIRGILE.
attaché à sa mémoire.
Le savant évêque portait le même nom que le
grand poëLe; on a pu faire des deux un seul homme ;
le temps s'est chargé du reste.
Une raison encore de cette confusion, c'est qu'une
des légendes qui se sont attachées à ce grand nom
est intitulée les Faits merveilleux de Virgile, fils d'un
chevalier des Ariennes ; cette légende est celle qui pré-
sente le plus de choses extraordinaires.
Nous allons rassembler ici un précis de ces mer-
veilles, qui étaient de l'Mstoire pour nos pères il y a
cinq cents ans. Elles avaient encore tant de croyants
au dix-septième siècle que Gabriel Naudé, dans son
Apologie pour les grands personnages accusés de magie,
se crut obligé de les réfuter sérieusement. Ces tradi-
tions sont toujours vivaces à Naples, où le peuple en
raconte des lambeaux avec bonne foi.
Suivant l'histoire, Virgile , le grand poète, naquit
à Andes, petit village près de Mantoue, l'an de.
Rome 684, soixante-dix ans avant Jésus-Christ. Sui-
vant les autorités du onzième et du douzième siècle,
on ne peut pas fixer exactement le lieu de sa nais-
sance. Mais presque tous les légendaires s'accordent
à dire qu'il était fils d'un vaillant chevalier, aussi
habile magicien que redoutable homme de guerre.
La naissance de Virgile fut annoncée par un trem-
blement de terre qui ébranla tout; et quelques-uns
l'expliquent en disant que le chevalier dont il était
DE L'ÈRE ANCIENNE. 25
HIPPOCRATE.
ARISTOTE.
5
66 lîmJKEHAOT.
VIII. — B R U N E H A U T .
C'était, à tout prendre, une femme de génie,
et dont les monuments sont restés.
CNÀTE_UMNU?O>.
du coq l'a fait fuir avant qu'il eût gagné son pari;
car il y a un trou qui n'est pas couvert, ou quelque
autre chose qui manque à toutes ces granges.
X. — LÉGENDE DE RODERICK,
LE DERNIER ROI DES GOTHS.
Adsit
Régula, peccatis quœ pœnas irroget œquas.
HORACE.
(l) On peut voir dans les Légendes de l'autre monde les traditions
selon lesquelles Robert le Diable a fait et fait peut-être encore son pur-
gatoire sur la terre, dans les contrées mêmes qu'il a épouvantées de
ses crimes.
107
XII. — RICHARD S A N S - P E U R .
Ces histoires nous sont venues de nos pères.
PIERRE MESSIE, Diverses Leçons.
8
114 LE MEUNIER DE MÀESTRICHT.
Et jamais de repos.
LAFONTAINB.-
I
La légende singulière du chevalier Hakelberg, sei-
gneur de Rodensfein, ne se trouve qu'en partie dans
les Traditions rhénanes du conseiller Schreiber; mais
nous en avons pu recueillir le complément dans un
remarquable essai publié par la Quarterly Revieuo SUT
les mêmes traditions.
Le burg de Rodenstein, dans TOdenwald, était oc-
cupé, à l'une des plus rudes époques de l'ère féodale,
par le vaillant chevalier Hakelberg. Jeune, il avait
(1) Cette, aventure, dont nous ne défendons pas l'authenticité, eat
sommairement rapportée par Jacques de Yoragine, homme d'esprit et
de cœur, quoi qu'en ait dit un savant fort aride (Melchior Canô). Su Lé-
gende d'or eut chez nos pères un succès si universel et si soutenu, qu'A
faut bien qu'elle ait quelque mérite; et elle en a certainement. Plusieurs
écrivains ont reproduit avec des détails divers le pacte déplorable du
sire de Champfleury. Ce drame a été si populaire que le théâtre s'en
est emparé au seizième siècle. On l'a représenté et imprimé sous ce
titre : Le mystère du chevalier qui vendit sa femme au diable, par
personnages.
SEIGNEUR DE RODEXSTEIN. 135
II
Il y a une autre légende d'Hakelberg. Est-ce le
même, où est-ce un de ses descendants? On lit dans
cette légende différente que le chevalier Hakelberg
était possédé d'une ardeur si forcenée pour la chasse
qu'il renonça à sa part du paradis et se donna au
diable, pourvu qu'il lui fût permis de chasser toute
sa vie en ce monde.
Le diable, à qui il s'était vendu, lui accorda plus
qu'il ne demandait; il lui promit qu'il chasserait jus^
qu'au jour du jugement dernier.
On dit que son tombeau est dans la forêt d'Usslar,
que c'est une énorme pierre brute, un de ces vieux
monuments appelés vulgairement pierres druidiques,
circonstance qui servirait à confirmer l'alliance des
traditions populaires avec l'ancienne religion du pays.
Selon les paysans, cette pierre est gardée par les
chiens de l'enfer, qui y restent sans cesse accroupis.
En l'an 1558, Hans Kirchof eut le malheur de la
rencontrer par hasard, car il faut dire que personne
ne la trouve en se rendant exprès dans la forêt avec
l'intention de la chercher. Hans raconta qu'à son ex-
trême surprise il n'avait pas vu les chiens, quoiqu'il
avouât que ses cheveux s'étaient dressés sur sa tête
lorsqu'il avait aperçu le mystérieux mausolée de ce
chasseur félon.
Le silence règne autour de la pierre de la forêt
d'Usslar; mais l'esprit agité du chevalier Hakelberg
ou du démon qui a pris ce nom est aujourd'hui tout-
puissant dans le voisinage de l'Odenwald ou forêt
SEIGNEUR DE RODENSTEIN. 139
(i) Quoique cet événement, qui eut lieu en 1190 (et dont tous les dé-
tails peuvent être surchargés), soit attesté par Albéric dans sa Chronique
et aussi par l'historien le plus complet de la Franche-Comté, Louis Gol-
lut, qui écrivait au seizième siècle, Dunod de Charnage, qui au dix-
huitième reût cette histoire, dit qu'il ne croit pas trop à cet enlèvement
terrible du comte Guillaume III. 11 pense qu'il a été pris par ses nom-
breux ennemis, qui l'ont fait disparaître. C'est bien vague.
40
146 LE MARÉCHAL DE REÏZ.
Ressource dangereuse !
MARITAUX.
XXIII. — LE DOCTEUR F A U S T .
Voix D'EN BAS : — Il est damné !
GOETHE.
X X I X . — MARTIN LUTHER.
Superbia inquinat.
ClAUDIEH".
(1) Le château de Gérard le Diable, après avoir été longtemps une ha-
bitation redoutable et décriée, devint en 1633 une prison, en 1773 un
hospice d'aliénés. On eu a fait, il y a quelques années, la caserne des
sapeurs-pompiers ; et le salut des citoyens en péril vient aujourd'hui d'un
lieu d'où ne sortirent jamais dans le passé que répouvante et l'horreur.
224 MARTIN LUTHER.
(1) L'Église veut que tout ce qui a rapport au culte de Dieu soit con-
sacré par des cérémonies : conséquemment elle bénit les cloches nou-
velles. Comme ces cloches sont présentées à l'église ainsi que les enfants
nouveau-nés, qu'on leur donne un parrain et une marraine, et qu'on
leur impose des noms, on a appelé baptême cette bénédiction.
Alcuin, disciple de Bède et précepteur de Charlemagne, parle de cet
usage comme antérieur à l'an 770; la forme en est prescrite dans le
Pontifical romain et dans les rituels. Après plusieurs prières, le prêtre
dit : Que cette cloche soit sanctifiée et consacrée au nom du P è r e e t
du Fils, et du Saint-Esprit; il prie encore, il lave la cloche en dedans
et eu dehors avec de Peau bénite, il fait sept croix dessus avec l'huile
sainte et quatre en dedans avec le saint-chrême ; il l'encense, et il la
nomme. ( BERGIER.)
MARTIN LUTHER. 233
(1) Dans un écrit qu'il fît au sujet de cet enlèvement, Luther compare
le rapt des religieuses à la démarche auguste de Jésus-Christ lorsqu'il
emmena des limbes les âmes des justes.
MARTIN LUTHER. 239
XXX. — CARLOSTAD.
Après celui qui prend la large voie,
Plus d'un y vient, y marche et s'y fourvoie.
MAUCROIX.
XXXI. — MÉLANCHTHON.
Abstenez-vous surtout de hanter les pervers.
Vers dorés^âe Pythagore.
X X X I I . — DAVID GEORGES.
Nul doute que l'exorcisme n'ait guéri beaucoup
de démoniaques.
r
Le D MOIIEAU de Tours
XXXIII. — CALVIN.
Défiez-vous des faux prophètes....
S . MATTHIEU, ch. YI.
(1) Cité par Feller, et avec plus de détails par Antoine d'Averoult.
LES PROPHÈTES DU DAUPHUSÉ. 265
X X X I X . — AGRIPPA.
Connu dans l'univers et dans mille autres lieux.
SCRIBE.
LES EXCOMMUNIÉS.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi;
celui qui n'amasse pas avec moi dissipe.
S . MATTHIEU, ch. XII, f 3 0 .
FIN.
TABLE ALPHABÉTIQUE