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I. Rappels
On rappelle ici les principaux résultats en trigonométrie établis dans les classes précédentes.
1) Enroulement de l’axe réel sur le cercle trigonométrique
Ð
→ Ð→
Le plan est rapporté à un repère orthormé direct (O, I , J ) ou encore (OXY ). Le cercle trigonométrique est
le cercle de centre O et de rayon 1, orienté dans le sens direct.
En « enroulant » l’axe des réels autour du cercle trigonométrique, on constate qu’à tout réel x est associé un et un
seul point du cercle trigonométrique. Inversement, tout point du cercle trigonométrique est associé à une infinité
de réels. Plus précisément, si le point M du cercle trigonométrique est associé à un certain réel x0 , alors les réels
associés au point M sont les réels de la forme x0 + 2kπ où k est un entier relatif.
Si M est un point du cercle trigonométrique, tout réel x associé à M par ce procédé est par définition une mesure
Ð→ ÐÐ→ Ð
→ ÐÐ→
en radian de l’angle orienté ( I , OM ). L’ensemble des mesures en radian de l’angle orienté ( I , OM ) est donc
Ð→ ÐÐ→
l’ensemble des réels de la forme x0 + 2kπ, k ∈ Z, où x0 est une mesure en radian de l’angle orienté ( I , OM ).
b
2π
b
π
b
x
Y π
b
2
M b
b
1
x
b
−π
148π
Exercice 1. Une mesure en radian d’un angle orienté est .
3
Déterminer la mesure de cet angle qui appartient à l’intervalle [0, 2π[ et la mesure qui appartient à ] − π, π].
148π 148π
Solution. Les mesures en radian d’un angle de mesure sont les réels de la forme + 2kπ, k ∈ Z.
3 3
Soit k un entier relatif.
M
sin(x)
b b
cos(x) = XM
x
sin(x) = YM
b
cos(x) 1
3) Formules de trigonométrie
a) Relation fondamentale
Théorème 1. 1) Pour tout réel x, cos2 (x) + sin2 (x) = 1.
2) En particulier pour tout réel x, −1 ⩽ cos(x) ⩽ 1 et −1 ⩽ sin(x) ⩽ 1.
Exercice 2. a est un réel de l’intervalle [ , π] dont le sinus est égal à . Calculer son cosinus.
π 3
2 5
3 2
Solution. cos2 (a) = 1 − sin2 (a) = 1 − ( ) = 1 −
9 16 4 4
= et donc cos(a) est l’un des deux réels ou − .
5 25 25 5 5
4
cos(a) = − .
5
π π π π
x 0
6 4 3 2
√ √
=√
1 2 1 3
sin(x) 0 1
2 2 2 2
√ √
=√
3 2 1 1
cos(x) 1 0
2 2 2 2
√ √ √ √ √
0 1 2 3 4
Remarque. La ligne des sinus s’écrit : , , , et .
2 2 2 2 2
c) Arcs associés
Théorème 2 (addition d’un tour).
Pour tout réel x, cos(x + 2π) = cos(x) et sin(x + 2π) = sin(x).
Plus généralement, pour tout réel x et tout entier relatif k, cos(x + 2kπ) = cos(x) et sin(x + 2kπ) = sin(x).
x
sin(x)
1
O
L’« angle » supplémentaire de x est l’« angle » qu’il faut rajouter à x pour obtenir l’« angle plat » à savoir π.
Cet angle supplémentaire a pour mesure π − x puisque x + (π − x) = π.
On visualise le résultat précédent sur le dessin suivant :
π−x x
sin(π − x) = sin(x)
1
cos(π − x) O cos(x)
=
−cos(x)
sin (x + π2 ) 1
=
cos(x)
x+ π
2
sin(x)
x
1
cos (x +π
2
) O cos(x)
=
−sin(x)
sin ( π2 − x) −x
1 π
2
=
cos(x)
sin(x) x
1
O cos ( π − x) cos(x)
2
=
sin(x)
2π π
3
b
1 b
3
−1 − 12 1
2 1
−1
2)
1 π
b
4
− √12
−1 √1
2 1
− 3π
4
−1
3) Pour calculer sin (− ), on cherche d’abord un autre réel appartenant à [−π, π[ qui soit une autre mesure
121π
6
121π
de l’angle de mesure − puis on utilise les différentes relations entre les sinus et cosinus d’arcs associés.
6
Soit k un entier relatif.
Par suite,
On a montré que
cos (a − ) + cos(a) + cos (a + ) = cos (a) × cos ( ) + sin (a) × sin ( ) + cos(a)
2π 2π 2π 2π
3 3 3 3
+ cos (a) × cos ( ) − sin (a) × sin ( )
2π 2π
3 3
1 1
= − cos(a) + cos(a) + cos(a) = 0.
2 2
On a montré que
√ √ √
4 8 8
1 2+ 2 2+ 2
Par suite, cos ( ) = (1 + cos ( )) = (1 +
2 π
)= × . On en déduit que cos ( ) est
1 π 1 2 π
=
√ √ √ √ √ √
8 2 4 2 2 2 2 4 8
2+ 2 2+ 2 2+ 2
l’un des deux nombres = ou − .
4 2 2
De même,
√ √ √
4 8 8
1 2− 2 2− 2
Par suite, sin2 ( ) = (1 − cos ( )) = (1 − )= × . On en déduit que sin ( ) est
π 1 π 1 2 π
=
√ √ √ √ √ √
8 2 4 2 2 2 2 4 8
2− 2 2− 2 2− 2
l’un des deux nombres = ou − .
4 2 2
Exercice 9. Résoudre dans R puis dans [0, 2π] les équations suivantes :
1
1) cos(x) = − .
2
1
2) sin(x) = .
2 √
3
3) sin(3x) = − .
√ 2
4) cos ( ) =
x 3
.
2 2
5) sin(x) = cos(2x).
⇔ sin(x) = sin ( )
1 π
sin(x) =
2 6
π π
⇔ il existe k ∈ Z tel que x = + 2kπ ou il existe k ∈ Z tel que x = π − + 2kπ
6 6
1 π
Les solutions dans R de l’équation sin(x) = sont les nombres de la forme + 2kπ, k ∈ Z et les nombres de
2 6
5π
la forme + 2kπ, k ∈ Z.
6
Cherchons maintenant parmi ces nombres ceux qui appartiennent à [0, 2π]. Soit k un entier relatif.
π π π 1 1
0⩽ + 2kπ ⩽ 2π ⇔ − ⩽ 2kπ ⩽ − + 2π ⇔ − ⩽ k ⩽ − + 1 ⇔ k = 0.
6 6 6 12 12
π
Pour k = 0, on obtient la solution . Ensuite,
6
5π 5π 5π 5 5
0⩽ + 2kπ ⩽ 2π ⇔ − ⩽ 2kπ ⩽ − + 2π ⇔ − ⩽ k ⩽ − + 1 ⇔ k = 0.
6 6 6 12 12
5π
Pour k = 0, on obtient la solution .
6
Les solutions dans [0, 2π] de l’équation sin(x) = sont
1 π 5π
et .
2 6 6
3) Soit x un réel.
√
⇔ sin(3x) = sin (− )
3 π
sin(3x) = −
2 3
+ 2kπ ou il existe k ∈ Z tel que 3x = π − (− ) + 2kπ
π π
⇔ il existe k ∈ Z tel que 3x = −
3 3
π 2kπ 4π 2kπ
⇔ il existe k ∈ Z tel que x = − + ou il existe k ∈ Z tel que x = +
9 3 9 3
√
3 π 2kπ
Les solutions dans R de l’équation sin(3x) = − sont les nombres de la forme − + , k ∈ Z et les nombres
2 9 3
4π 2kπ
de la forme + , k ∈ Z.
9 3
Cherchons maintenant parmi ces nombres ceux qui appartiennent à [0, 2π]. Soit k un entier relatif.
π 2kπ π 2kπ π π 3 π 3 3
0⩽− + ⩽ 2π ⇔ ⩽ ⩽ + 2π ⇔ × ⩽k⩽ × + 2π ×
9 3 9 3 9 9 2π 9 2π 2π
⇔ ⩽ k ⩽ + 3 ⇔ k ∈ {1; 2; 3}.
1 1
6 6
5π 11π 17π
Pour k = 1, k = 2 ou k = 3, on obtient les solutions , et . Ensuite,
9 9 9
√
cos ( ) = ⇔ cos ( ) = cos ( )
x 3 x π
2 2 2 6
x π x π
⇔ il existe k ∈ Z tel que = + 2kπ ou il existe k ∈ Z tel que = − + 2kπ
2 6 2 6
π π
⇔ il existe k ∈ Z tel que x = + 4kπ ou il existe k ∈ Z tel que x = − + 4kπ.
3 3
√
Les solutions dans R de l’équation cos ( ) =
x 3 π
sont les nombres de la forme + 4kπ, k ∈ Z et les nombres
2 2 3
π
de la forme − + 4kπ, k ∈ Z.
3
Cherchons maintenant parmi ces nombres ceux qui appartiennent à [0, 2π]. Soit k un entier relatif.
π π π 1 7
0⩽− + 4kπ ⩽ 2π ⇔ ⩽ 4kπ ⩽ + 2π ⇔ ⩽k⩽
3 3 3 12 12
1 7 π
Il n’existe pas d’entier relatif k tel que ⩽k⩽ et donc aucun des nombres de la forme − + 4kπ, k ∈ Z,
12 12 3
n’appartient à l’intervalle [0, 2π]. Ensuite,
π π π 1 5
0⩽ + 4kπ ⩽ 2π ⇔ − ⩽ 4kπ ⩽ − + 2π ⇔ − ⩽ k ⩽ ⇔ k = 0.
3 3 3 12 12
π
Pour k = 0, on obtient les solutions .
√
3
L’équation cos ( ) = admet une solution et une seule dans [0, 2π] à savoir .
x 3 π
2 2 3
5) Soit x un réel.
, k ∈ Z qui appartiennent à [0, 2π] sont obtenus quand k ∈ {0; 1; 2}. Ce sont les
π 2kπ
Les nombres de la forme +
6 3
π 5π 9π 3π
nombres , et = .
6 6 6 2
Les nombres de la forme − + 2kπ, k ∈ Z qui sont dans [0, 2π] sont obtenus quand k = 1. On obtient de nouveau
π
2
3π
le nombre .
2
Finalement, les solutions dans [0, 2π] de l’équation sin(x) = cos(2x) sont ,
π 5π 3π
et .
6 6 2
© Jean-Louis Rouget, 2015. Tous droits réservés. 9 http ://www.maths-france.fr
II. Les fonctions sinus et cosinus
1) La fonction sinus
Pour chaque réel x, on peut calculer le réel sin(x). On définit ainsi sur R une nouvelle fonction : la fonction sinus.
Les différents résultats de première S sur les arcs associés fournissent entre autres des propriétés de périodicité et
de parité de cette fonction.
a) Périodicité
Théorème 10.
Pour tout réel x, sin(x + 2π) = sin(x). On dit que la fonction sinus est 2π-périodique ou encore que la fonction
sinus est périodique de période 2π.
Commentaire. On ne doit pas dire « la période de la fonction sinus est 2π » mais on doit dire « une période
de la fonction sinus est 2π » car il n’y a pas unicité d’une période.
Les nombres 4π, −2π et plus généralement tout nombre de la forme 2kπ, k ∈ Z sont des périodes de la fonction
sinus. On peut montrer que 2π est la plus petite période strictement positive de la fonction sinus.
Commentaire. Attention à l’accent aigu (et pas grave) sur les mots « période » et « périodique ».
b) Parité
Théorème 11.
Pour tout réel x, sin(−x) = − sin(x). La fonction sinus est donc impaire.
Ainsi, pour tout réel x, f (−x) = f (x) et donc la fonction f est paire.
c) Dérivée
Dans ce paragraphe, nous allons déterminer la dérivée de la fonction sinus. Nous avons besoin de deux résultats
préliminaires :
sin(x) cos(x) − 1
Théorème 12. lim = 1 et lim = 0.
x→0 x x→0 x
sin(x)
Commentaire. Les physiciens ont l’habitude d’utiliser le résultat lim = 1 sous la forme : « pour les petites
x→0 x
valeurs de θ, sin(θ) vaut environ θ ». C’est en particulier ce qu’ils font quand ils analysent le mouvement
du pendule simple.
Démonstration. Grâce à des considérations géométriques, nous allons établir que
Soit x ∈ ]0, [. Soient A, B et M les points de coordonnées respectives (1, 0), (1, ) et (cos(x), sin(x)).
π sin(x)
2 cos(x)
Y
B
sin(x)
M b cos(x)
x
sin(x)
O cos(x) H 1 A X
Finalement,
sin(x) ⩽ AM ⩽ x.
D’autre part, l’aire du triangle OAB est supérieure ou égale à l’aire du secteur angulaire OAM . L’aire du triangle
OA × OB 1 × (sin(x)/ cos(x)) sin(x)
OAB est = = . On rappelle d’autre part que l’aire d’un secteur angulaire
2 2 2 cos(x)
αR2 12 × x x
de rayon R est d’angle en radian α est . Donc l’aire du secteur angulaire OAM est = . On en déduit
que 2 2 2
sin(x) x sin(x)
⩾ et donc ⩾ x.
2 cos(x) 2 cos(x)
∀x ∈ ]0, [, cos(x) ⩽
π sin(x)
⩽ 1.
2 x
Il est clair géométriquement que quand x tend vers 0, cos(x) tend vers 1. L’encadrement ci-dessus et le théorème
sin(x)
des gendarmes permettent alors d’affirmer que lim = 1. Ensuite,
x→0
x>0
x
sin(x) sin(−y) − sin(y) sin(y)
lim = lim = lim = lim = 1,
x→0
x<0
x y→0 −y y→0 −y y→0 y
y>0 y>0 y>0
et finalement
sin(x)
lim = 1.
x→0 x
⎛ sin ( x ) ⎞ ⎛ sin ( x ) ⎞
2 2
−2 sin2 ( )
x
cos(x) − 1 2 = −2 × ⎜ 2 ⎟ x⎜ ⎟
2
⎜ ⎟ ×( ) = − ⎜ x2 ⎟ ,
x
x ⎜ x ⎟ 2⎜ ⎟
=
x x
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
2
x
puis en posant y = de sorte que x = 2y,
2
⎛ sin ( x ) ⎞
2
x⎜ ⎟ 2y sin (y)
2
cos(x) − 1
= lim − ⎜ x 2 ⎟ = lim − ( ) = −0 × 12 = 0.
x→0 2 ⎜ ⎟ y→0 2
lim
x y
⎝ 2 ⎠
x→0
2 ème démo. Pour tout réel x appartenant à ]−π, 0[ ∪]0, π[, le nombre cos(x) + 1 n’est pas nul et
Théorème 13. La fonction sinus est dérivable sur R et pour tout réel x, sin′ (x) = cos(x).
Remarque. Puisque la fonction sinus est dérivable sur R, la fonction sinus est en particulier continue sur R.
sin(x) sin(x) − sin(0)
Démonstration. L’égalité lim = 1 s’écrit encore lim = 1. La fonction sinus est donc
x x−0
dérivable en 0 et sin (0) = 1.
x→0 x→0
′
Théorème 14.
1) Soient a et b deux réels. La dérivée de la fonction x ↦ sin(ax + b) est la fonction x ↦ a cos(ax + b).
2) Plus généralement, si u est une fonction dérivable sur un intervalle I, la fonction x ↦ sin(u(x)) est
dérivable sur I de dérivée la fonction x ↦ u′ (x) cos(u(x)).
Démonstration. Le 1) est un cas particulier du 2). Le 2) est la conséquence immédiate du théorème donnant la
dérivée d’une fonction composée du type f ○ u : sa dérivée est u′ × f ′ ○ u.
Solution. La fonction x ↦ x2 est dérivable sur R et la fonction y ↦ sin(y) est dérivable sur R. Donc la fonction
f est dérivable sur R.
f est de la forme sin ○u où pour tout réel x, u(x) = x2 . Donc, pour tout réel x,
b
1 b
−2π
b b
−π
b b b
π
b b b
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 62π
−1
Cela a pour conséquence qu’une fois tracé le graphe de la fonction sinus sur un intervalle de longueur 2π comme
[−π, π] par exemple, on obtient le graphe complet en répétant ce morceau déjà tracé ou encore en déplaçant cette
portion de courbe horizontalement d’une longueur de 2π une ou plusieurs fois vers la droite ou vers la gauche .
La périodicité de la fonction permet également de réduire son étude à l’intervalle [−π, π].
Utilisation de la parité. La fonction sinus est impaire et donc l’origine O est un centre de symétrie de la courbe
représentative de la fonction sinus. On peut réduire l’étude de la fonction sinus à l’intervalle [0, π].
Sens de variation sur [0, π]. La fonction sinus est dérivable sur [0, π] et pour tout réel x de [0, π], sin′ (x) = cos(x).
La fonction cosinus est strictement positive sur [0, [, strictement négative sur ] , π] et s’annule en . On en
π π π
2 2 2
déduit le tableau de variation de la fonction sinus.
x 0 π/2 π
sin (x)
′
+ 0 −
1
sin
0 0
On note que la fonction sinus est strictement croissante sur [0, ] puis, la fonction sinus étant impaire,
π
2
π π
la fonction sinus est strictement croissante sur [− , ].
2 2
Tangente parallèle à (Ox). Les abscisses des points de la courbe représentative de la fonction sinus en lesquels
la tangente est parallèle à (Ox) sont les solutions de l’équation f ′ (x) = 0. Pour x ∈ [0, π],
f ′ (x) = 0 ⇔ cos(x) = 0 ⇔ x =
π
.
2
Donc, le graphe de la fonction sinus sur [0, π] admet un et un seul point en lequel la tangente est parallèle à (Ox) :
x
=
y
1
2π
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
)
(x
1
sin
−3π/2 −π/2
=
−2π −π π/2 π 3π/2
y
b b b b b b b b
2π
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
2) La fonction cosinus
a) Périodicité
Théorème 15.
Pour tout réel x, cos(x + 2π) = cos(x). La fonction cosinus est donc 2π-périodique ou encore la fonction
cosinus est périodique de période 2π.
b) Parité
Théorème 16.
Pour tout réel x, cos(−x) = cos(x). La fonction cosinus est donc paire.
c) Dérivée
Nous allons obtenir la dérivée de la fonction cosinus à partir de l’égalité cos(x) = sin (x + ) valable pour tout
π
2
réel x.
Théorème 17.
La fonction cosinus est dérivable sur R est pour tout réel x, (cos)′ (x) = − sin(x).
Démonstration. On sait que pour tout réel x, cos(x) = sin (x + ). D’après les théorèmes 14 et 5, la fonction
π
2
cosinus est dérivable sur R et pour tout réel x,
Démonstration. Le 1) est un cas particulier du 2). Le 2) est la conséquence immédiate du théorème donnant la
dérivée d’une fonction composée du type f ○ u : sa dérivée est u′ × f ′ ○ u.
x x+ π
2
π
En déplaçant le graphe de la fonction sinus horizontalement de vers la gauche, on obtient
2
)
(x
os
1 y =c
−3π/2 −π/2 y = sin(x)
−2π b b
−π
b b
π/2
b
π b
3π/2
b b
2π
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
2π
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
On retrouve la 2π-périodicité de la fonction cosinus. La parité de la fonction cosinus est aussi en évidence :
la fonction cosinus est paire et donc l’axe des ordonnées est un axe de symétrie du graphe de la fonction cosinus.
Puisque la fonction cosinus est paire et 2π-périodique, on peut se contenter de l’étudier sur [0, π]. Sa dérivée est la
fonction sinus qui est strictement positive sur ]0, π[ et s’annule en 0 et π. Le tableau de variation de la fonction
cosinus sur [0, π] est
x 0 π/2 π
cos′ (x) 0 − 0
1
cos 0
−1
En particulier,
f (x + 2π) = cos(2(x + 2π)) − cos(x + 2π) = cos(2x + 4π) − cos(x + 2π) = cos(2x) − cos(x) = f (x).
1 1 1
2 2 2
La fonction f est périodique de période 2π.
Parité. Pour tout réel x,
La dérivée de f est donc strictement négative sur ]0, [, strictement positive sur ] , π[ et s’annule en 0,
π π π
et π.
3 3 3
On en déduit le tableau de variations de la fonction f :
x 0 π/3 π
f ′ (x) 0 − 0 + 0
− 21 3
2
f
− 34
2π
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
y = cos (t)
1
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
Voici le tracé du graphe de la fonction t ↦ cos(ωt) = cos(3t). En augmentant ω, la fréquence augmente ou encore
la période diminue
y = cos (3t)
1
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
Voici le tracé du graphe de la fonction t ↦ cos(ωt + ϕ) = cos (3t + ). Le graphe se déplace horizontalement.
π
3
π
y = cos (3t + )
3 1
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
Voici le tracé du graphe de la fonction t ↦ A cos(ωt + ϕ) = 2 cos (3t + ). Les ordonnées sont multipliées par 2.
π
3
L’amplitude de la sinusoïde augmente.
−7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
−2
F ′ (x) = cos(x).
Donc F est une primitive de la fonction cosinus sur R. On sait alors que les primitives de la fonction cosinus sur R
sont les fonctions de la forme x ↦ sin(x) + k où k est un réel.
2) De même, la fonction F ∶ x ↦ − cos(x) est dérivable sur R et pour tout réel x,
Théorème 20.
1) Soient a et b deux réels avec a ≠ 0.
1
a) Les primitives de la fonction x ↦ cos(ax + b) sur R sont les fonction de la forme x ↦ sin(ax + b) + k où
a
k est un réel.
1
b) Les primitives de la fonction x ↦ sin(ax + b) sur R sont les fonction de la forme x ↦ − cos(ax + b) + k où
a
k est un réel.
2) Plus généralement, soit u une fonction dérivable sur un intervalle I.
a) Les primitives de la fonction x ↦ u′ (x) cos(u(x)) sur I sont les fonction x ↦ sin(u(x)) + k où k est un réel.
b) Les primitives de la fonction x ↦ u′ (x) sin(u(x)) sur I sont les fonction x ↦ − cos(u(x)) + k où k est un
réel.
F ′ (x) =
1
× a cos(ax + b) = cos(ax + b).
a
Donc la fonction F est une primitive de la fonction x ↦ cos(ax + b) sur R. On sait alors que les primitives sur R
1
de la fonction x ↦ cos(ax + b) sont les fonctions de la forme x ↦ sin(ax + b) + k où k est un réel.
a
b) Pour tout réel x, posons F (x) = − cos(ax + b). La fonction F est dérivable sur R et d’après le théorème 14,
1
a
pour tout réel x
Remarque. Avec les deux derniers théorèmes s’achèvent la liste des formules de primitives de terminale S.
Exercice 13.
1) Déterminer une primitive sur R de la fonction f1 ∶ x ↦ 3 sin(2x − 1).
2) Déterminer une primitive sur R de la fonction f2 ∶ x ↦ cos ( x + 2).
3 3
4 5
Solution. 1) La fonction f1 est continue sur R et admet donc des primitives sur R. Une primitive de la fonction
f1 sur R est la fonction F1 définie pour tout réel x par
Exercice 14.
1) Déterminer une primitive sur R de la fonction f1 ∶ x ↦ x sin(x2 + 1).
√
cos ( x)
2) Déterminer une primitive sur ]0, +∞[ de la fonction f2 ∶ x ↦ √ .
2 x
Solution. 1) La fonction f1 est continue sur R en tant que produit de fonctions continues sur R. Donc la fonction
f1 admet des primitives sur R.