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Trigonométrie dans le cercle trigonométrique

I. Mesure en radians d’un angle


d interceptant un arc AB. ⌢
Soit, dans un cercle de rayon 1, un angle AOB
d est alors égale à la longueur de l’arc
La mesure en radians de l’angle AOB A

AB correspondant. Un angle de mesure 180° intercepte un arc de longueur
(2πR)/2 = π (× unité de longueur) donc π radians correspondent à 180° . O
B

Par ailleurs, les mesures en radians et en degrés d’un même angle sont proportionnelles.
Conversion des angles les plus utilisés :
α (en degrés) 0 30 45 60 90 180 360
π π π π
α (en radians) 0 π 2π
6 4 3 2
Propriété 1
Dans le cas général d’un angle de mesure α radians interceptant un arc de longueur ℓ sur un cercle de
rayon R, on a :
ℓ = αR .
Remarque : la somme des angles géométriques d’un triangle est égale à π radians.

II. Orientation du plan, cercle trigonométrique


1) Orientation du plan
On oriente un plan en choisissant le même sens de parcours sur tous les cercles de ce plan. Ce sens de
parcours est alors appelé sens direct ou sens positif. Par convention, nous choisirons comme sens direct
le sens contraire des aiguilles d’une montre (aussi appelé sens trigonométrique).

2) Cercle trigonométrique
Un cercle trigonométrique est un cercle de rayon 1 (c’est-à-dire l’unité de mesure
choisie), orienté dans le sens trigonométrique. +
Propriété 2 1
A tout réel α correspond un point M unique du cercle trigonométrique, pour lequel
−→ −−→
l’angle orienté (OI, OM ) a pour mesure α.
J

M
α
O I

Remarque : Soit α un réel et M son point associé. Alors tous les réels de la forme α + 2kπ sont aussi
associés au point M . En effet, 2kπ indique un certain nombre k de tours (un tour de cercle fait 2πR = 2π).
On dit qu’une mesure d’angle orienté est définie modulo 2π.
III. Lignes trigonométriques
1) Cosinus et sinus d’un réel
Un point M étant associé à un réel α, on définit
−→ respectivement
−→ cos α et sin α comme l’abscisse et
l’ordonnée de M dans le repère orthonormé O ; OI , OJ .

cos α = xM et sin α = yM

Enfin, soit N l’intersection de la droite (OM ) avec la tangente au cercle en I. Alors l’abscisse de N dans
−→ sin α
le repère (I, OJ) est notée tan α et on prouve que tan α = .
cos α
J

M
sin α
tan α
α
O cos α I

Remarque : Le théorème de Pythagore montre que pour tout α on a


cos2 α + sin2 α = 1
Valeurs remarquables :
π π π π
α 0 π
4 3 2
√6 √
3 2 1
cos α 1 0 −1
2 2 2
√ √
1 2 3
sin α 0 1 0
2 2
√2
3 √
tan α 0 1 3 /// 0
3
2) Lignes trigonométriques des angles associès
Soit α un réel et M le point du cercle trigonométrique associé à α (les coordonnées de M sont donc cos α
et sin α). Soient N , P , Q les symétriques de M par rapport, respectivement, à l’axe des abscisses, à O et
à l’axe des ordonnées.
J

Q(π − α) sin α M (α)

α
− cos α O cos α I

P (π + α) − sin α N (−α)

Point Angle associé Abscisse Ordonnée Conséquences


M α cos α sin α
N −α cos α − sin α cos(−α) = cos α et sin(−α) = − sin α
P π+α − cos α − sin α cos(π + α) = − cos α et sin(π + α) = − sin α
Q π−α − cos α sin α cos(π − α) = − cos α et sin(π − α) = sin α

Remarque : les relations cos(−α) = cos α et sin(−α) = − sin α montrent que la fonction cosinus est paire
et que la fonction sinus est impaire .

Exemples 1 :   
π π π π
• cos − = cos et sin − = − sin .
 6 6  6 6 
7π π π 7π π
• cos = cos π + = − cos et sin = − sin .
 6   6  6 6  6
11π π π 11π π
• cos = cos π − = − cos et sin = sin .
12 12 12 12 12

– Enfin, soit M ′ le symétrique de M par rapport à la bissectrice d du


π
premier quadrant. Le point M ′ est alors associé à l’angle − α. La cos α M′ d
2
symétrie par rapport à la bissectrice permutant les coordonnées, on a : ✔✔
    ✔
π π ✔ M
cos − α = sin α et sin − α = cos α sin α ✔ ✧

2 2 ✔ ✧

✔ π/2 ✧− α
π π ✔ ✧✧
Exemple 2 : On a sin = cos . ✔✧✧
6 3 ✧
✔ α
O sin α cos α
3) Équations trigonométriques
Soit k un entier. Le nombre k.2π indique un certain nombre k de tours, qui n’affectent pas la position
d’un point sur le cercle.
a) Équations de la forme cos x = ℓ
ℓ étant donné, les solutions de l’équation cos x = ℓ sont :
– Si ℓ < −1 ou ℓ > 1 : pas de solution.
– Si ℓ = −1 : x = π + 2kπ. M1
– Si ℓ = 1 : x = 0 + 2kπ = 2kπ.
– Si −1 < ℓ < 1 : deux solutions principales opposées (cas de la figure α ℓ
ci-contre) donc x = α + 2kπ ou x = −α + 2kπ −α

M2

Exemple 3 :  
1 2π
L’équation 2 cos x + 1 = 0 revient à cos x = − = cos (à l’aide d’une symétrie), on en déduit
2 3
2π 2π
x= + 2kπ ou x = − + 2kπ.
3 3

b) Équations de la forme sin x = ℓ


ℓ étant un réel donné, les solutions de l’équation sin x = ℓ sont :
– Si ℓ < −1 ou ℓ > 1 : pas de solution.
π π−α
– Si ℓ = −1 : x = − + 2kπ. M2 M1
2
π ℓ
– Si ℓ = 1 : x = + 2kπ.
2 α
– Si −1 < ℓ < 1 : deux solutions principales supplémentaires (cas de la
figure ci-contre) donc x = α + 2kπ ou x = π − α + 2kπ

Exemple 4 : √    
3 π π π
L’équation sin x = − revient à sin x = − sin = sin − , on en déduit que x = − + 2kπ ou
  2 3 3 3
π 4π 2π
x=π− − + 2kπ = + 2kπ = − + 2kπ.
3 3 3

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