Vous êtes sur la page 1sur 7

Ecole Supérieure de l’Education et de la Formation Filière LEP

Université IBN ZOHR Semestre 2


Agadir 2019-2020
TRIGONOMÉTRIE

Calcul Trigonométrique
I. Rappel
1 – CERCLE TRIGONOMÉTRIQUE
 
Le plan est muni d’un repère orthonormal O;~i,~j
J
Le cercle trigonométrique est le cercle de centre O, de rayon 1 orienté dans le +
sens direct. #»
j

REPÉRAGE D ’ UN POINT SUR LE CERCLE TRIGONOMÉTRIQUE


O #»
i I
Par enroulement de la droite réelle sur le cercle trigonométrique C on peut
associer à tout réel x un unique point M de C
Si le point M est associé à un réel x, alors il est associé à tout réel de la forme
x +2π k où k est un entier relatif.

2– Abscisse Curviligne

J
+
M
Soit x un réel et M un point du cercle trigonométrique repéré
 # »par x. #»
j
# »
On dit que x est une mesure en radians de l’angle orienté OI,OM . x
 # » # »
Par convention on note alors OI,OM = x + 2kπ où k est un entier O #»
i I

relatif, ces réels s'appellent les abscisses curvilignes du point M.

REMARQUE :
La mesure d’un angle géométrique en radians est proportionnelle à sa mesure en degrés :

Degrés 0° 30° 45° 60° 90° 120° 180°


π π π π 2π
x en radians 0 π
6 4 3 2 3

MESURE PRINCIPALE

La mesure principale d’un angle orienté est l’unique mesure de cet angle appartenant à l’intervalle ]−π ; π ].
EXEMPLE :
39π 18π
 
Déterminer la mesure principale des angles de mesures respectives et −
7 5
39π
— On cherche α dans l’intervalle ]−π ; π ] et un entier k tel que = α + k × 2π .
7
39 39 39π 39π
 
Comme 5 < 7 < 6 et 6 pair, alors −1 < 7 − 6 < 0 donc la mesure principale de est − 6π
7 7

soit −
7
18π
 
— On cherche α dans l’intervalle ]−π ; π ] et un entier k tel que − = α + k × 2π .
5
18π
 
11 18
Comme −4 < − < −3 et 4 pair, alors 0 < − + 4 < 1 donc la mesure principale de − est
 5 5 5
18π 2π

− + 4π soit
5 5
A.
MESURES PRINCIPALES REMARQUABLES

π
2π J 2
π
3 3
3π π
4 4
5π π
6 6

π
O I

5π π
− −
6 6
3π π
− −
4 4
2π π
− π −
3
3 −
2

II . COSINUS ET SINUS D ’ UN RÉEL

1– DÉFINITION

J
M
sin x
 # » # »
Soit x une mesure en radians de l’angle orienté OI,OM où M est un
point du cercle trigonométrique. x

— Le cosinus de x, noté cos x, est l’abscisse du point M. O cos x I

— Le sinus de x, noté sin x, est l’ordonnée du point M.

2– PROPRIÉTÉS

— Pour tout réel x et pour tout entier relatif k, cos (x + 2kπ ) = cos x et sin (x + 2kπ ) = sin x
— Pour tout réel x, −1 6 cos x 6 1 et −1 6 sin x 6 1
— Pour tout réel x, cos2 x + sin2 x = 1
EXEMPLE :

5 π
Sachant que sin x = − avec − < x < 0, déterminer la valeur exacte de cos x.
3 2
2 5 4
Pour tout réel x, cos x + sin x = 1 donc cos2 x + = 1, soit cos2 x = .
2
9 9
Il existe deux valeurs possibles du cosinus :
2 2
cos x = − ou cos x =
3 3
π 2
Comme − < x < 0, alors cos x > 0 donc cos x = .
2 3
3– VALEURS REMARQUABLES
π
2 π
1

3 3
2 π
π π π π

2 4
x 0
6 4 3 2 2
√ √ π
1
3 2 1 6
cos x 1 0 2
2 2 2
√ √
1 2 3
sin x 0 1
2 2 2

O √ √
1 2 3 1
2 2 2

4– ANGLES ASSOCIÉS

Pour tout réel x : Pour tout réel x :

cos(−x) = cos x cos(π + x) = − cos x


sin(−x) = sin x sin(π + x) = − sin x

J J
M N M

π −x
x x

O −x I O I

M et N sont symétriques par rapport à (OI) M et N sont symétriques par rapport à (OJ)
Pour tout réel x :
Pour tout réel x : π  π 
cos − x = sin x cos + x = − sin x
cos(π + x) = − cos x  π2   π2 
sin(π + x) = − sin x sin − x = cos x sin + x = cos x
2 2
J
J
N2 N1
M
M
π +x π
x +x π
2 −x
2
O I x
O I
M et N1 sont symétriques par rapport à la
N première bissectrice.
M et N sont symétriques par rapport à O N1 et N2 sont symétriques par rapport à (OJ).
EXEMPLES :
4π  π π 1
1. cos = cos π + = − cos = −
3 3 3√ 2
3π  π π 2
2. sin = sin π − = sin =
4 4 4 2
9π 9π π π
   
3. sin x − = sin x − + 4π = sin x − = − sin − x = − cos x
2 2 2 2

5– ÉQUATIONS

— Équation cos x = cos a


J
M(a)

Soit a un réel donné. Les solutions dans R de l’équation cos x = cos a


sont : (
x = a + 2kπ
où k est un entier relatif. O cos a I
x = −a + 2kπ

N(−a)
— Équation sin x = sin a
J
N(π − a) M(a)
Soit a un réel donné. Les solutions dans R de l’équation sin x = sin a
sont : ( sin a
x = a + 2kπ
où k est un entier relatif. O I
x = π − a + 2kπ

EXEMPLES :

3
1. Résoudre dans R l’équation cos x =
√ 2
π 3 π
Comme cos = l’équation est équivalente à l’équation cos x = cos
6 2 √ 6
3 π π
Les solutions dans R de l’équation cos x = sont x = + 2kπ ou x = − + 2kπ avec k entier relatif.
2 6 6
π
2. Résoudre dans R l’équation sin x = cos
5
π π π  7π
Comme cos = sin + l’équation est équivalente à l’équation sin x = sin .
5 2 5 10
π 7π 3π
Les solutions dans R de l’équation sin x = cos sont x = + 2kπ ou x = + 2kπ avec k entier relatif.
5 10 10
3. Résoudre dans R l’équation 2 sin2 x − 3 sin x − 2 = 0
Pour tout réel x, posons X = sin x et résolvons l’équation 2X 2 − 3X − 2 = 0.
Le discriminant du trinôme est ∆ = 25, donc cette équation admet deux solutions
√ √
3 − 25 1 3 + 25
X1 = =− et X2 = =2
4 2 4
1
Nous obtenons deux équations sin x = − et sin x = 2.
2  π
1
L’équation sin x = 2 n’a pas de solution et l’équation sin x = − équivaut à sin x = sin − .
2 3
π 2π
Les solutions de l’équation 2 sin x − 3 sin x − 2 = 0 sont x = − + 2kπ ou x = − + 2kπ avec k ∈ Z.
2
3 3
III. FONCTIONS COSINUS ET SINUS

1– PÉRIODICITÉ

Pour tout réel x, cos (x + 2π ) = cos(x) et sin (x + 2π ) = sin(x). On dit que les fonctions cosinus et sinus sont
périodiques de période 2π .
La fonction cosinus ( ou la fonction sinus ) est entièrement connue dès qu’on connaît ses valeurs sur un intervalle
[a; a + 2π [ d’amplitude 2π .

2– PARITÉ

— Pour tout réel x, cos(−x) = cos(x). On dit que la fonction cosinus est paire.
La courbe représentative de la fonction cosinus admet l’axe des ordonnées pour axe de symétrie.
— Pour tout réel x, sin(−x) = − sin(x). On dit que la fonction sinus est impaire.
La courbe représentative de la fonction sinus admet l’origine du repère pour centre de symétrie.
REMARQUE :
Il suffit d’étudier les fonctions cosinus et sinus sur l’intervalle [0; π ] pour les connaître sur [−π ; π ] à l’aide de
la parité et enfin sur R à l’aide de la périodicité.

3– VARIATION
Sur [0; π ] Sur [−π ; π ]
π π π
x 0 π x −π − 0 π
2 2 2
1 −1
cos(x) 0 cos(x) 0 0
−1 −1 −1
π π π
x 0 π x −π − 0 π
2 2 2
1 0 1
sin(x) sin(x) 0
0 0 −1 0

4– COURBES

FONCTION COSINUS

1

−5π −3π −π π 3π 5π
2 −2π 2 −π 2 2 π 2 2π 2
-1

FONCTION SINUS

1

−5π −3π −π π 3π 5π
2 −2π 2 −π 2 2 π 2 2π 2
-1

A. YALLOUZ (MATH@ES) Page 5 sur 7


IV. Les formules de transformation

1- Les formules d’additions

cos(a + b) = cos a · cos b − sin a · sin b


sin(a + b) = sin a · cos b + sin b · cos a
tan a + tan b
tan(a + b) =
1 − tan a · tan b

On en déduit immédiatement :

cos(a − b) = cos a · cos b + sin a · sin b


sin(a − b) = sin a · cos b − sin b · cos a
tan a − tan b
tan(a − b) =
1 + tan a · tan b

Il est bon de connaître par cœur les formules suivantes (faire a = b dans les formules
d’additions) :

cos 2a = 2 cos2 a − 1
= 1 − 2 sin2 a
= cos2 a − sin2 a
sin 2a = 2 sin a · cos a
2 tan a
tan 2a =
1 − tan2 a
2- Les autres formules

Voici d’autres formules qui se déduisent des formules d’additions. Il n’est pas néces-
saire de les connaître mais il faut savoir les retrouver en cas de besoin.

1 
cos a · cos b = cos(a + b) + cos(a − b)
2
1 
sin a · sin b = cos(a − b) − cos(a + b)
2
1 
sin a · cos b = sin(a + b) + sin(a − b)
2

1
Les formules précédentes se reformulent aussi en :
p+q p−q
cos p + cos q = 2 cos · cos
2 2
p+q p−q
cos p − cos q = −2 sin · sin
2 2
p+q p−q
sin p + sin q = 2 sin · cos
2 2
p−q p+q
sin p − sin q = 2 sin · cos
2 2

Vous aimerez peut-être aussi