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PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-859 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 30 NOVEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY, Mme VARAILLAS
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS L’ARTICLE 42 C

Après l’article 42 C

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au 4 du I de l’article 244 quater X du code général des impôts, les mots « et situés dans les
quartiers mentionnés au II de l’article 9- 1 de la loi n° 2003- 710 du 1er août 2003 d’orientation
et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine et dans les quartiers prioritaires
mentionnés à l’article 5 de la loi n° 2014- 173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville
et la cohésion urbaine » sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la
création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des
impôts.

OBJET

Les départements d’outre-mer se caractérisent par un fort besoin de logements locatifs sociaux et
une indéniable nécessité de travaux de rénovation et de réhabilitation.

Pour mieux y répondre, il est proposé d’étendre le bénéfice du crédit d’impôt en faveur des
organismes d’habitations à loyer modéré qui réalisent des travaux de rénovation ou de réhabilitation
de logements achevés depuis plus de vingt ans, aujourd’hui réservé aux quartiers classés en zone
urbaine sensible dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain pour la
période 2014-2024 (PNRU), à l’ensemble de l’outre-mer qui présente des caractéristiques
économiques et sociales ainsi que des dysfonctionnements analogues.

C’est l’objet de cet amendement modifiant la rédaction du 4 du I de l’article 244 quater X du code
général des impôts.

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionnel après l’article 52 vers un
article additionnel après l’article 42 C).
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-862 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 1 DÉCEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS L’ARTICLE 42 UNDECIES

Après l’article 42 undecies


Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Au début du premier alinéa de l’article 1384 G du code général des impôts, sont ajoutés les
mots : « Sauf délibération contraire de la commune ou de l’établissement public de coopération
intercommunale doté d’une fiscalité propre, prise dans les conditions prévues au I de l’article 1639
A bis, ».
II. – Le I s’applique aux constructions neuves achevées à compter du 1er janvier 2022.
III. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due
concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due
concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A
du code général des impôts.
OBJET

L’article 1384 G du CGI prévoit que, en cas de démolition-reconstruction de logements locatifs


sociaux dans le cadre d’une convention ANRU, la nouvelle construction ne peut pas bénéficier des
régimes d’exonération de taxe foncière prévus pour ces opérations si la construction démolie en
avait déjà bénéficié et si la commune compte plus de 50% de logements sociaux.
Cette règle a été adoptée, dans le cadre de la loi de finances pour 2017, sur proposition de certains
élus locaux qui s’inquiétaient des pertes de recettes fiscales liées à ces exonérations et souhaitaient
limiter la concentration des logements sociaux sur leur territoire dès lors que ces logements étaient
déjà nombreux. Si ces préoccupations sont tout à fait compréhensibles, il y a des situations où la
reconstruction sur place s’impose, en raison de spécificités particulières. Le présent amendement
propose donc de permettre aux élus locaux de déroger à la règle, s’ils le souhaitent.

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionnel après l’article 42 vers un
article additionnel après l’article 42 undecies).
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-860 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 1 DÉCEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS L’ARTICLE 42 UNDECIES

Après l’article 42 undecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Par dérogation aux troisième et dernier alinéas du I de l’article 1388 bis du code général des
impôts, la convention mentionnée au deuxième alinéa du même I est signée au plus tard le 30 juin
2021 pour l’application de l’abattement aux impositions établies au titre de 2021.

OBJET

L’article 1388 bis du code général des impôts (CGI) prévoit que la base d’imposition à la taxe
foncière sur les propriétés bâties des logements à usage locatif appartenant à un organisme de
logement social fait l’objet d’un abattement de 30 % lorsque ces logements sont situés dans un
quartier prioritaire de la politique de la ville.

L’abattement s’applique aux impositions établies au titre des années 2016 à 2022, à compter de
l’année qui suit celle de la signature du contrat de ville ou, si elle est postérieure, celle de la
convention d’abattement de la TFPB. Ces conventions d’abattement TFPB permettent de financer
des programmes d’actions conduits par les bailleurs sociaux et élaborés de manière partenariale avec
les collectivités locales et les services de l’Etat. Ces actions contribuent notamment au renforcement
de la présence de proximité, à un entretien adapté au contexte des quartiers, à une gestion urbaine
renforcée, à la tranquillité résidentielle et à favoriser le vivre-ensemble et la participation des
habitants.

La prorogation d’une convention d’utilisation de la TFPB doit intervenir avant le 1er octobre de
l’année au cours de laquelle la convention arrive à échéance pour permettre le maintien de
l’abattement pour l’année suivante (ou, par tolérance, au plus tard le 31 décembre de l’année au
cours de laquelle elle arrive à échéance si cette convention ne fait que proroger une convention
précédente sans modification du périmètre géographique ni la liste des signataires).

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionnel après l’article 42 vers un
article additionnel après l’article 42 undecies).
Suite amdt n° II-860 rect.
-4-

Ce calendrier de mise en œuvre est très fortement perturbé par le report des élections municipales et
la forte mobilisation des collectivités locales et des bailleurs dans le contexte de la crise sanitaire et
du reconfinement.

En effet, plusieurs collectivités et organismes Hlm ne seront pas en mesure de signer ces
conventions dans les délais prévus, compte tenu d’une part du travail partenarial nécessaire à
conduire pour définir et adapter les plans d’action au nouveau contexte et d’autre part des
calendriers de réunion des instances délibératives des collectivités.

Si le calendrier de conclusion de ces conventions n’est pas adapté pour tenir compte contexte, le
risque est fort que certains plans d’action soient mis en péril pour 2021, dans un contexte pourtant
très fragile au sein des quartiers.

Dès lors, le présent amendement propose, par dérogation aux règles de délai prévues par la loi, de
décaler au 30 juin 2021 la date limite de signature de la convention pour l’application de
l’abattement aux impositions établies au titre de 2021 (on note qu’un tel report est « gérable » par
les services fiscaux puisque ce n’est pas la première fois que la loi accorde un délai supplémentaire
en raison de situations particulières – cela avait déjà été le cas en 2017/2018).
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-861 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 1 DÉCEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS L’ARTICLE 42 UNDECIES

Après l’article 42 undecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Par dérogation aux troisième et dernier alinéas du I de l’article 1388 bis du code général des
impôts, la convention mentionnée au deuxième alinéa du même I est signée au plus tard le 28
février 2021 pour l’application de l’abattement aux impositions établies au titre de 2021.

OBJET

L’article 1388 bis du code général des impôts (CGI) prévoit que la base d’imposition à la taxe
foncière sur les propriétés bâties des logements à usage locatif appartenant à un organisme de
logement social fait l’objet d’un abattement de 30 % lorsque ces logements sont situés dans un
quartier prioritaire de la politique de la ville.

L’abattement s’applique aux impositions établies au titre des années 2016 à 2022, à compter de
l’année qui suit celle de la signature du contrat de ville ou, si elle est postérieure, celle de la
convention d’abattement de la TFPB. Ces conventions d’abattement TFPB permettent de financer
des programmes d’actions conduits par les bailleurs sociaux et élaborés de manière partenariale avec
les collectivités locales et les services de l’Etat. Ces actions contribuent notamment au renforcement
de la présence de proximité, à un entretien adapté au contexte des quartiers, à une gestion urbaine
renforcée, à la tranquillité résidentielle et à favoriser le vivre-ensemble et la participation des
habitants.

La prorogation d’une convention d’utilisation de la TFPB doit intervenir avant le 1er octobre de
l’année au cours de laquelle la convention arrive à échéance pour permettre le maintien de
l’abattement pour l’année suivante (ou, par tolérance, au plus tard le 31 décembre de l’année au
cours de laquelle elle arrive à échéance si cette convention ne fait que proroger une convention
précédente sans modification du périmètre géographique ni la liste des signataires).

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionnel après l’article 42 vers un
article additionnel après l’article 42 undecies).
Suite amdt n° II-861 rect.
-6-

Ce calendrier de mise en œuvre est très fortement perturbé par le report des élections municipales et
la forte mobilisation des collectivités locales et des bailleurs dans le contexte de la crise sanitaire et
du reconfinement.

En effet, plusieurs collectivités et organismes Hlm ne sont pas en mesure de signer ces conventions
dans les délais prévus, ce qui risque de mettre en péril les programmes d’action pour 2021 et 2022.

Dès lors, le présent amendement propose, par dérogation aux règles de délai prévues par la loi, de
décaler au 28 février 2021 la date limite de signature de la convention pour l’application de
l’abattement aux impositions établies au titre de 2021 (on note qu’un tel report est « gérable » par
les services fiscaux puisque ce n’est pas la première fois que la loi accorde un délai supplémentaire
en raison de situations particulières – cela avait déjà été le cas en 2017/2018).
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-863 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 1 DÉCEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS L’ARTICLE 42 UNDECIES

Après l’article 42 undecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le B de l’article 1594- 0 G du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé
:

« ... Les acquisitions d’immeubles effectuées par un organisme de foncier solidaire mentionné à
l’article L. 329- 1 du code de l’urbanisme en vue de la conclusion d’un contrat de bail réel solidaire
mentionné à l’article L. 255- 1 du code de la construction et de l’habitation. »

II. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due
concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due
concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A
du code général des impôts.

OBJET

L’Ordonnance n° 2016-985 du 20 juillet 2016 a créé le mécanisme du bail réel solidaire afin de
favoriser des opérations d’accession à la propriété très sociale en instituant une dissociation de la
propriété du foncier (foncier acquis par un Organisme de foncier solidaire) et du bâti (acquis par le
ménage). Ces opérations, encadrées par un mécanisme anti spéculatif strict, se développent sur
l’ensemble du territoire, avec l’appui d’un certain nombre de collectivités locales.

Toutefois, elles impliquent plusieurs mutations immobilières : Ainsi, dans le cas le plus courant,
l’Organisme de foncier solidaire achète un terrain ou un immeuble bâti (1ère mutation) puis concède
des droits réels, via un bail réel solidaire, à un opérateur (2ème mutation), lequel va, après avoir
construit ou rénové les logements, céder ses droits à un ménage (3ème mutation) – chacune de ces

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionel après l’article 42 vers un
article additionnel après l’article 42 undecies).
mutations étant en principe soumise à la taxe de publicité foncière ou aux droits d’enregistrement.

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionel après l’article 42 vers un
article additionnel après l’article 42 undecies).
Suite amdt n° II-863 rect.
-9-

La loi de finances rectificative pour 2016 a en partie remédié à ce cumul de taxes en prévoyant, dans
certaines situations, une exonération des droits sur la 2ème mutation (art.743 du CGI). Toutefois,
contrairement aux schémas existants dans les opérations d’accession classiques, lorsque
l’Organisme de foncier solidaire achète un terrain, il ne peut pas prendre un engagement de
construire pour diminuer le montant des droits dus sur son acquisition car ce n’est pas lui qui va
construire mais un opérateur avec qui il aura signé un bail réel solidaire.

De même, si l’Organisme de foncier solidaire achète un logement ancien, il ne pourra pas prendre
un engagement de revendre pour diminuer les droits dus car il ne va pas, à proprement parler,
revendre l’immeuble mais uniquement des droits réels sur le bâti. Ces situations peuvent donc
conduire à la perception de droits au taux plein une première fois lors de l’acquisition réalisée par
l’OFS puis une seconde fois lorsque les droits sur le bâti seront cédés aux ménages.

Afin d’éviter ces situations et d’encourager ce type d’opération, il est proposé de soumettre les
acquisitions immobilières réalisées par les OFS au droit fixe de 125 euros, note étant prise que la
cession des droits aux ménages reste, quant à elle, soumise aux droits d’enregistrement selon les
règles de droit commun, en fonction des modalités du contrat et de l’âge de l’immeuble.
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-864 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 1 DÉCEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS L’ARTICLE 42 UNDECIES

Après l’article 42 undecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après l’article 1594 J bis, il est inséré un article 1594 K ainsi rédigé :

« Art. 1594 K. – Sauf délibération contraire du conseil départemental, sont exonérés de taxe de
publicité foncière ou de droits d’enregistrement, les acquisitions de logements par les organismes
d’habitations à loyer modéré lorsqu’ils prennent l’engagement de les louer, dans les conditions
prévues à l’article L. 442- 8- 1 du code de la construction et de l’habitation, à des organismes
bénéficiant de l’agrément relatif à l’intermédiation locative et à la gestion locative sociale prévu à
l’article L. 365- 4 du même code, pour une durée d’au moins six ans. Les dispositions de l’article
1594 E sont applicables. » ;

2° Au II de l’article 1840 G ter, les mots : « et au I bis de l’article 1594 » sont remplacés par les
mots : « , au I bis de l’article 1594 et à l’article 1594 K ».

II. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due
concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due
concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A
du code général des impôts.

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionnel après l’article 42 vers un
article additionnel après l’article 42 undecies).
Suite amdt n° II-864 rect.
- 11 -

OBJET

Face aux difficultés d’accès au logement des personnes les plus démunies, l’Union sociale pour
l’habitat a proposé un dispositif visant à développer, avec le concours d’associations agrées
d’intermédiation locative volontaires, l’intervention des organismes Hlm dans le parc privé.

Sur le modèle du dispositif Solibail, la proposition consiste à faire porter des logements privés dans
le diffus sur une période de 10 ans (éventuellement reconductible à l’initiative de l’organisme) par
des organismes Hlm en vue de les louer à des associations agréées d’intermédiation locative afin de
libérer des places d’hébergement dans le cadre de parcours d’insertion.

Selon les chiffres du ministère du Logement, le coût moyen en intermédiation locative est de 6,65
euros par jour et par personne, à comparer aux 17,08 euros par jour et par personne pour une nuit à
l’hôtel.

Conformément au Protocole d’accompagnement signé avec l’État en avril 2018, la contribution du


Mouvement Hlm à cet objectif pourrait se situer à 5 000 logements sur la période 2018-2021.

Pour soutenir ce dispositif, il est proposé une exonération facultative, sur décision des conseils
départementaux*, au profit des acquisitions de logements réalisées dans ce cadre par les organismes
HLm. L’exonération serait subordonnée à l’engagement de l’organisme de louer les logements, à
des organismes bénéficiant de l’agrément relatif à l’intermédiation locative, pour une durée d’au
moins six ans, le non-respect de cet engagement étant sanctionné.

(* exonération applicable sauf délibération contraire du Conseil départemental)


PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-867


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 27 NOVEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE 45

I. – Après l’alinéa 10

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

«...) L’un des actionnaires membre du groupe d’actionnaires constituant l’actionnaire de référence
d’une société anonyme d’habitations à loyer modéré, au sens du II de l’article L. 422- 2- 1 du code
de la construction et de l’habitation, et cette société.

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe
ainsi rédigé :

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence,
par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code
général des impôts.

OBJET

L’article 45 du projet de loi de finances crée un régime de « groupe TVA » qui permettra aux
membres d’un groupe d’entreprises d’être considéré comme un assujetti unique à la TVA et, par
conséquent, de neutraliser, au regard de la TVA, les facturations internes au groupe.
Conformément à la « directive TVA », ce régime est réservé aux entreprises qui sont
indépendantes du point de vue juridique mais qui sont étroitement liées entre elles sur les plans
financier, économique et de l’organisation.

Selon l’article 45, le lien financier se caractérise par le fait que l’entreprise « tête de groupe »
détient directement ou indirectement plus de 50% du capital ou des droits de vote des autres
membres. Toutefois, le texte prévoit des dérogations au profit de certaines structures du secteur
bancaire, mutualiste ou du secteur des assurances pour lesquelles le lien financier est caractérisé
autrement que par la détention de la majorité du capital ou des droits de vote.
Suite amdt n° II-867
- 13 -

Le présent amendement propose d’ajouter une dérogation de ce type au profit des sociétés anonymes
d’hlm, afin de tenir compte des règles spécifiques qui gouvernent leur actionnariat.

En effet, l’article L 422-2-1 du code de la construction et de l’habitation prévoit que ces sociétés ont
obligatoirement un « actionnaire de référence détenant la majorité du capital » et précise que cet «
actionnaire de référence peut être constitué d’un groupe de deux ou trois actionnaires, liés entre eux
par un pacte emportant les effets prévus à l’article 1134 du code civil et s’exprimant d’une seule
voix dans les assemblées générales ».

L’objectif de l’amendement est de permettre à une société anonyme d’Hlm dont « l’actionnaire de
référence » est constitué par un groupe d’actionnaires, d’être rattaché au « groupe TVA » constitué
par l’un de ces actionnaires, bien que celui-ci n’ait pas, à lui seul, la majorité du capital ou des droits
de votes de la SA d’hlm.

Cette proposition permettra d’éviter un surcoût de TVA dans les cas où une SA d’Hlm mutualise un
certain nombre de moyens avec l’un des actionnaires de ce groupe (par exemple, la SA d’hlm
adhère à un GIE contrôlé par l’un de ces actionnaires, GIE qui fournit différent type de services à
ses membres).

Dans une telle situation, le pacte d’actionnaire conclu entre les différents partenaires de «
l’actionnaire de référence » précisera que la SA d’Hlm est rattachée au « groupe TVA » de l’un
d’entre eux (un double rattachement étant exclu).

L’adoption de cet amendement évitera d’imposer aux organismes Hlm concernés un surcoût de 20%
de TVA alors que ce mouvement de regroupement et de mutualisation des moyens a été fortement
encouragé, voir dans certains cas imposés, par la loi Elan.
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021
II-868 rect.
SECONDE PARTIE N°
ARTICLES NON RATTACHÉS bis
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 2 DÉCEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE 45

I. – Après l’alinéa 10

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …) Les groupes d’organismes de logement social mentionnés au 1° de l’article L. 423- 1- 1 du


code de la construction et de l’habitation et d’organismes mentionnés à l’ article L. 472- 1- 1 du
même code qui remplissent les conditions de contrôle prévues au 1° de l’article L. 423- 1- 1 dudit
code.

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe
ainsi rédigé :

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence,
par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code
général des impôts.

OBJET

L’article 45 du projet de loi de finances crée un régime de « groupe TVA » qui permettra aux
membres d’un groupe d’entreprises d’être considérés comme un assujetti unique à la TVA et, par
conséquent, de neutraliser, au regard de la TVA, les facturations internes au groupe.
Conformément à la « directive TVA », ce régime est réservé aux entreprises qui sont
indépendantes du point de vue juridique mais qui sont étroitement liées entre elles sur les plans
financier, économique et de l’organisation.

Selon l’article, le lien financier se caractérise par le fait que l’entreprise « tête de groupe » détient
directement ou indirectement plus de 50% du capital ou des droits de vote des autres membres.
Toutefois, le texte prévoit des dérogations au profit de certaines structures du secteur bancaire,
mutualiste ou du secteur des assurances pour lesquelles le lien financier est caractérisé autrement.
Suite amdt n° II-868 rect. bis
- 15 -

Réserver le régime du groupe TVA aux seules entités détenues directement ou indirectement à plus
de 50% du capital ou des droits de vote par une société « tête de groupe » reviendrait à exclure une
grande partie du secteur du logement social de son application, dès lors que les sociétés de ce
secteur ne sont pas systématiquement contrôlées à plus de 50% par un même actionnaire, à tel point
que la loi du 1er août 2003 dite « Borloo » a prévu que les SA d’HLM doivent avoir un actionnaire
de référence détenant la majorité du capital qui peut être constitué d’un groupe de deux ou trois
actionnaires liés entre eux par un pacte et s’exprimant d’une seule voix aux assemblée.

C’est la raison pour laquelle l’Assemblée nationale a voté en première lecture une dérogation au
profit des acteurs du logement social que sont les sociétés de coordination et les organismes qui les
détiennent, « dans la mesure où, compte tenu de leur organisation et de leurs prérogatives, ces
entités entretiennent des liens robustes sur le plan financier ».

Il convient d’étendre cette dérogation à l’ensemble des modalités prévues par l’article L.423-1-1 du
code de la construction et de l’habitation pour la constitution de groupes d’organismes de logement
social, dont l’ensemble constitué d’une société de coordination et des détenteurs de son capital, mais
également les ensembles de sociétés comportant majoritairement des organismes HLM (SA
d’HLM et SCIC) et des SEM de construction et de gestion de logements sociaux visés au 1° de cet
article et/ou des sociétés d’économie mixte constituées dans les département d’outre-mer, lorsque
l’un d’entre eux ou une autre société contrôle directement ou indirectement les autres, que ce
contrôle soit exercé seul au sens des I et II de l’article L.233-3 du code de commerce ou
conjointement au sens du II du même article 233-3.

En effet les entités des groupes d’organismes de logement social et les SEM d’Outre-Mer sont, de
par la loi, étroitement liées entre elles sur les plans, financiers, économique et de l’organisation
quand bien même l’entreprise « tête de groupe » ne détient pas directement ou indirectement plus
de 50% du capital ou des droits de vote des autres membres.

Les groupes d’organismes de logement social doivent élaborer un cadre stratégique patrimonial
commun et un cadre stratégique d’utilité sociale commun. Ils peuvent facturer des redevances ou
des cotisations aux associés ou membres du groupe en contrepartie des avantages procurés et il est
essentiel pour leur équilibre financier que ces redevances ou cotisations demeurent non soumises à
la TVA.

La loi ELAN se réfère d’ailleurs expressément au contrôle conjoint.

Cette proposition permettra d’éviter ainsi un surcoût de TVA de 20% dans les cas où les
actionnaires concernés mutualisent des moyens humains et matériels au sein de la filiale ou d’un
groupement, alors que ce mouvement de regroupement et de mutualisation des moyens a été
fortement encouragé, voire dans certains cas imposés, par la loi Elan dans le secteur du logement
social.
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-865


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 27 NOVEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE 45

I. – Après l’alinéa 38

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° Après le premier alinéa de l’article 261 B, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée dans les mêmes conditions que celles décrites au
premier alinéa les groupements constitués par des personnes mentionnées aux 4° ,4° quater, 14°
et 15° du 1 de l’article 207 qui exercent des activités au titre du service d’intérêt économique
général défini à l’article L. 411- 2 du code de la construction et de l’habitation. » ;

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe
ainsi rédigé :

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence,
par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code
général des impôts.

OBJET

L’article 45 du projet de loi de finances limite la possibilité d’utiliser le régime d’exonération de


TVA des « groupements autonomes de personnes » (article 261 B du code général des impôts) aux
opérateurs de certains secteurs limitativement énumérés, ceci afin de tenir compte de plusieurs
décisions de la Cour de justice de l’Union européenne datant de 2017.

Le secteur du logement social n’en fait pas partie et se trouverait donc exclu de ce régime à compter
de 2023 – ce qui signifie que les facturations au sein d’un groupement d’organismes Hlm seraient
alors soumises à TVA.
Suite amdt n° II-865
- 17 -

Cette mesure aboutirait à un surcoût de 20% à la charge des organismes Hlm puisque, dans le cas
général, ils ne peuvent pas récupérer la TVA qui leur est facturée (leur activité principale, la location
de logements, étant exonérée de TVA).

Une telle situation irait directement à l’encontre des objectifs de la loi Elan du 23 novembre 2018 et
des efforts de regroupement des organismes afin de rationaliser et mutualiser leurs moyens.

Un amendement adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale a apporté une réponse partielle
à cette problématique en permettant aux sociétés de coordination Hlm d’avoir accès au nouveau
régime de « groupe TVA ». Mais cette réponse n’est que très partielle puisqu’il existe d’autres
formes de coopération entre les organismes et que, même dans ce cas, le nouveau régime de «
groupe TVA » ne sera pas toujours adapté.

Le présent amendement propose donc d’ajouter le secteur du logement social dans la liste des
secteurs qui pourront continuer à utiliser le régime de l’article 261 B du code général des impôts.

Contrairement aux premières analyses qui ont pu être faites à la suite de la jurisprudence européenne
précitée, cette proposition parait tout à fait compatible avec la « directive TVA » qui réserve le
régime des « groupements autonomes de personnes » aux activités d’intérêt général listées dans
son article 132.

En effet, bien que cet article 132 ne mentionne pas directement le logement social, il vise, parmi les
différentes activités d’intérêt général listées, « les prestations de services et les livraisons de biens
étroitement liées à l’aide et à la sécurité sociales, y compris celles fournies par les maisons de
retraite, effectuées par des organismes de droit public ou par d’autres organismes reconnus comme
ayant un caractère social par l’État membre concerné ».

Le secteur du logement social, qui est très clairement reconnu comme étant une activité d’intérêt
général par d’autres textes du droit communautaire, doit être considéré comme relevant de la
définition précitée relative à « l’aide et la sécurité sociale » dans la mesure où que les logements
sociaux font l’objet d’un encadrement juridique strict et que les opérateurs de ce secteur, notamment
les organismes Hlm, sont agréés par l’Etat au titre de leur mission à caractère social.
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-866


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 27 NOVEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE 45

I – Après l’alinéa 38

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° Après le premier alinéa de l’article 261 B, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Jusqu’au 31 décembre 2024, sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée dans les mêmes
conditions que celles décrites au premier alinéa, les groupements constitués par des personnes
mentionnées aux 4° ,4° quater, 14° et 15° du 1 de l’article 207 qui exercent des activités au titre
du service d’intérêt économique général défini à l’article L. 411- 2 du code de la construction et de
l’habitation. » ;

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe
ainsi rédigé :

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence,
par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code
général des impôts.

OBJET

L’article 45 du projet de loi de finances limite la possibilité d’utiliser le régime d’exonération de


TVA des « groupements autonomes de personnes » (article 261 B du code général des impôts) aux
opérateurs de certains secteurs limitativement énumérés, ceci afin de tenir compte de plusieurs
décisions de la Cour de justice de l’Union européenne datant de 2017.

Le secteur du logement social n’en fait pas partie et se trouverait donc exclu de ce régime à compter
de 2023 – ce qui signifie que les facturations au sein d’un groupement d’organismes Hlm seraient
alors soumises à TVA.
Suite amdt n° II-866
- 19 -

Cette mesure aboutirait à un surcoût de 20% à la charge des organismes Hlm puisque, dans le cas
général, ils ne peuvent pas récupérer la TVA qui leur est facturée (leur activité principale, la location
de logements, étant exonérée de TVA).

Une telle situation irait directement à l’encontre des objectifs de la loi Elan du 23 novembre 2018 et
des efforts de regroupement des organismes afin de rationaliser et mutualiser leurs moyens. Elle
remet profondément en cause les schémas sur lesquels les organismes Hlm travaillent depuis 2018
pour se conformer à cette loi.

Un amendement adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale a apporté une réponse partielle
à cette problématique en permettant aux sociétés de coordination Hlm d’avoir accès au nouveau
régime de « groupe TVA ». Mais cette réponse n’est que très partielle puisqu’il existe d’autres
formes de coopération entre les organismes et que, même dans ce cas, le nouveau régime de «
groupe TVA » ne sera pas toujours adapté.

Compte tenu de cette situation spécifique et afin de donner plus de temps aux organismes Hlm pour
adapter les outils de regroupements qu’ils viennent tout juste de mettre en place, le présent
amendement propose donc de permettre au secteur du logement social de continuer à utiliser le
régime de l’article 261 B du code général des impôts jusqu’au 31 décembre 2024.
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-869


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 27 NOVEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN, M. GAY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE 45 BIS

I. – Alinéa 2

Remplacer l’année :

2022

par l’année :

2024

II. – Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…. – Le présent article ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence,
par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général
des impôts.

OBJET

Le prêt à taux zéro (PTZ), principal dispositif de financement de l’accession sociale à la propriété, a
été prorogé jusqu’au 31 décembre 2021 par la loi de finances pour 2018.

A l’initiative du Gouvernement, l’Assemblée nationale a, en première lecture, repoussé d’une année


sa disparition, au 31 décembre 2022.

Ce report est bienvenu mais ne répond pas aux souhaits exprimés par les acteurs du secteur de la
construction dans le cadre de la concertation ouverte par la ministre chargée du Logement. Alors
que le Plan de relance n’aborde pas le soutien à la construction de nouveaux logements, la
prorogation du prêt à taux zéro jusqu’à fin 2024, échéance retenue pour le dispositif « Pinel »,
témoignerait de l’écoute et du soutien de l’Etat à cette politique publique.
Suite amdt n° II-869
- 21 -

Par ailleurs, cette prorogation est indispensable, pour favoriser la relance de notre économie et
assurer une plus grande visibilité et d’apporter toute garantie quant au financement des candidats à
l’accession à la propriété.

C’est en particulier le cas en ce qui concerne la commercialisation et le développement des


logements commercialisés en location-accession agréée PSLA, mécanisme d’accès différé à la
propriété, pour lesquelles la levée d’option sera ainsi envisageable au-delà de la fin de l’année 2021.

Pour ces raisons, il est proposé de reporter l’échéance du PTZ au 31 décembre 2024 sur tout le
territoire.
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-640 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 1 DÉCEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
MM. BOCQUET et SAVOLDELLI, Mme LIENEMANN
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________

ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS L’ARTICLE 45 BIS

Après l’article 45 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le titre Ier du livre III du code de la construction et de l’habitation est complété par un chapitre
ainsi rédigé :

« Chapitre …

« Primes à l’accession sociale à la propriété

« Art. L. 31- 10- 15

« I. Les établissements de crédit et les sociétés de financement mentionnés à l’article L31- 10- 1
peuvent consentir des primes à l’accession à la propriété. Ces primes leur ouvrent droit au bénéfice
du crédit d’impôt prévu à l’article 244 quater V du code général des impôts.

« Ces primes forfaitaires sont octroyées aux personnes physiques, sous condition de ressources,
lorsqu’elles acquièrent ou font construire leur résidence principale en accession à la propriété ou
lorsqu’elles acquièrent les droits réels immobiliers de leur résidence principale dans le cadre d’un
bail réel solidaire ou d’un logement faisant l’objet d’un contrat régi par la loi n° 84- 595 du 12
juillet 1984 définissant la location- accession à la propriété immobilière.

« Un arrêté des ministres chargés du budget et du logement précise les conditions d’application du
présent article. »

II. – Le I s’applique aux primes émises du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2024.

Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionnel après l’article 45 vers un
article additionnel après l’article 45 bis).
Suite amdt n° II-640 rect.
- 23 -

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la
création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des
impôts.

OBJET

La crise sanitaire sans précédent qui frappe notre pays a profondément bouleversé le secteur du
logement et singulièrement l’accession à la propriété. Ce bouleversement intervient dans un
contexte préoccupant, avec le resserrement des conditions d’octroi des crédits immobiliers et la
perspective de disparition du prêt à taux zéro, après celle de l’APL accession hypothéquant les
perspectives des acquéreurs à revenus modestes.

Cette situation justifie la mise en place d’un dispositif exceptionnelle, unique, limité dans le temps
et encadré dans son objet et son public. Ce dispositif prendrait la forme d’une prime unique de
l’ordre de 15 000 euros par logement distribuée par les établissements bancaires ayant
contractualisé avec la SGFGAS. Ce coup de pouce concernerait les ménages sous plafonds de
revenus se portant acquéreur durant une période limitée (2021 à 2024) de sa résidence principale
dans le neuf sous plafonds de prix et de revenus et s’inscrivant dans une démarche de
rapprochement domicile/travail, de rénovation urbaine ou dans le programme « Action Cœur de
ville ». En année pleine, ce dispositif pourrait concerner de l’ordre de 10 000 logements.
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2021

SECONDE PARTIE N° II-123 rect.


ARTICLES NON RATTACHÉS
DIRECTION (n°s 137, 138, 143, 140, 144, 141, 139, 142) 30 NOVEMBRE 2020

DE LA SÉANCE

AMENDEMENT
C
présenté par

G
Mmes LÉTARD, ESTROSI SASSONE, ARTIGALAS, LIENEMANN et PRIMAS, MM. CHATILLON
et CHAIZE, Mme CHAIN-LARCHÉ, MM. BABARY, Daniel LAURENT et CABANEL, Mme NOËL,
MM. GREMILLET, Jean-Marc BOYER, DUPLOMB et CUYPERS, Mmes RENAUD-GARABEDIAN,
BERTHET et JACQUES, MM. BONNUS et BOULOUX, Mme CHAUVIN, MM. SOMON,
RIETMANN, MONTAUGÉ, TISSOT, REDON-SARRAZY, PLA, MICHAU, MÉRILLOU, CARDON et
BOUAD, Mmes BLATRIX CONTAT et LOISIER, M. MOGA, Mme FÉRAT, M. LOUAULT, Mme
Catherine FOURNIER et MM. CHAUVET, MENONVILLE, SALMON et LABBÉ
_________________

ARTICLE 47

Supprimer cet article.


OBJET

Dans le présent projet de budget le Gouvernement effectue une ponction financière de l’ordre de 1,3
milliard d’euros sur Action Logement, par prélèvement direct, d’une part, à l’article 47, et par
prélèvement indirect, d’autre part, à l’article 24, en mettant fin à l’affectation à Action Logement
Services d’une fraction de taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA).
Après la suppression des dispositions de l’article 24 qui a été votée en première partie, cet
amendement a pour objet de supprimer l’article 47 qui prévoit le versement par Action Logement
d’un milliard d’euros au profit du Fonds national d’aide au logement, le FNAL.
Après une ponction identique de 500 millions d’euros l’an passé qui avait été rejeté par le Sénat, son
doublement dans le PLF 2021 démontre tous le danger de telles mesures qui risquent de se
pérenniser et de s’amplifier.
Or cette année par son ampleur sans précédent, nous assistons à la budgétisation rampante de la plus
grande partie de la collecte de la participation des employeurs à l’effort de construction (PEEC). De
ce fait, c’est l’existence de l’organisme paritaire qui est à terme menacée.
Au surplus et comme l’a reconnu l’Inspection des finances dans son rapport sur Action Logement,
de tels prélèvements sont contraires aux engagements pris par l’État dans le cadre de la convention
quinquennale et du plan d’investissement volontaire qu’il a signé en 2018 et 2019 avec Action
Logement.

Nb : La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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