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LE LIVRE D'HENOCH

LA VERITABLE ORIGINE DE LA CHUTE

Le Livre d'Hénoch est un texte dit "apocryphe". La transmission des textes apocryphes a été marquée par
une mise à l'écart et une volonté d’oubli délibérées de la part des institutions ecclésiastiques, leur contenu
renvoyant à une signification cachée, à des mystères difficilement accessibles aux profanes, ou plus
simplement à des révélations jugées “dérangeantes”.

Parmi ces textes, citons les Actes d'André, de Jean, de Pierre, de Paul et de Philippe, les Évangiles de
Thomas (contenant les paroles cachées de Jésus), de Marc, de Pierre, de Nicodème (décrivant la descente du
Christ aux Enfers).

Ces textes “hérétiques” furent mis à l'index par l'Église. Leur lecture fut interdite dès le Ve siècle : pas
question de les lire aux offices, de les copier ou encore de les diffuser. Condamnés à mort, certains de ces
vieux écrits disparurent de la circulation, sans laisser de traces, emportant à jamais leurs précieux secrets.
Aujourd'hui encore, ces textes vénérables restent fort méconnus du public. Le motif de cette méconnaissance
réside exclusivement d'une transmission défectueuse, résultant d’une mise à l'écart volontaire.

Désireuse de laisser les peuples dans l’ignorance de leur origine céleste, soucieuse de préserver son emprise
et ses privilèges, l’Église a de tout temps écarté, masqué, jusqu'à détruit tout élément susceptible de mettre
son empire en péril. Elle a trahi le message originel. Tout au long de l'histoire, l'Église n’a servi qu'une
seule cause, la sienne. Elle a excellé dans l'art de préserver ses intérêts, son pouvoir, ses richesses.
Quiconque s'est détourné des principes qu'elle avait édictés s'est vu menacé des tourments perpétuels de
l’enfer ou a été livré aux bûchers de l'Inquisition. Cette attitude est intolérable. Elle porte préjudice à la
connaissance des grandes Vérités de ce monde.

A l'heure actuelle, le Vatican refuse toujours de rendre public l’entièreté des fragments du livre d'Hénoch
découverts à Qumram, de même qu’il interdit que l'on mentionne d'autres Anges que Michael, Gabriel et
Raphaël. Quels lourds secrets ce livre détient-il ?

LE LIVRE D'HENOCH
QUI ETAIT HENOCH ?
D'après les récits bibliques, Hénoch (également écrit Enoch) fut le septième patriarche d'avant le déluge,
père de Mathusalem, grand-père de Lamech et arrière grand-père de Noé. Au même titre qu'Élie, il fut
"enlevé" par Dieu dans un char de feu et devint immortel.

Selon certains courants de pensée, Hénoch puiserait ses racines dans le roi En-men-dur-Anna-k ou
Enmeduranki, 7e roi sumérien d'avant le déluge.

L'ancienneté du Livre d'Hénoch ne fait aucun doute. La découverte des manuscrits de la Mer Morte de
Qumram a permis d'établir que le personnage d'Hénoch était déjà une référence centrale dans la littérature
cabalistique juive dès le début de l'ère chrétienne.

En hébreu, le mot "Hénok" signifie "initié" ou "initiant". Il existe une littérature mystique juive à propos
du patriarche Hénoch, dite des "Hekhalot" ou "Palais Mystiques". Elle se relie à la tradition de la
Merkabah ou Chariot Divin. Son véritable nom est le Sefer Ha-Hekhalot (Livre des Palais). Il est attribué à
un grand prêtre qui vécut en martyr au IIe siècle après J.C. Il y raconte son ascension mystique dans les
cieux, sa vision de la Merkabah et sa rencontre avec l'Archange Metatron. Celui-ci lui confie qu'avant d'être
élevé par Dieu à la dignité d'Archange suprême, il avait été le patriarche Hénoch. Metatron/Hénoch narre
au prêtre son ascension jusqu'au 7e ciel et sa visite des Palais gardés par diverses hiérarchies angéliques.

Notons que l’ascension des Palais mystiques n'est pas une idée essentiellement juive. Elle provient de
l'Égypte ancienne et peut être mise en parallèle avec le "Livre des Pylônes" dans lequel le défunt doit
franchir une série de portails gardés par de féroces gardiens avant de parvenir à la résurrection du corps
d'Osiris.

Le Livre d'Hénoch existe dans diverses versions:

• Une version JUIVE.

La découverte des manuscrits de la Mer Morte de Qumram a permis d'établir que le personnage d'Enoch
était déjà une référence centrale dans la littérature kaballistique juive dès le début de l'ère chrétienne. En
hébreu, le mot " Hénok " signifie initié ou " initiant ".

Il existe une littérature mystique juive à propos du patriarche Enoch, dite des " Hekhalot " ou "
Palais Mystiques ". Elle est reliée à la tradition de la Merkabah ou " Chariot Divin ". Son véritable
nom est le Sefer Ha-Hekhalot ou Livre des Palais, attribué à un grand prêtre ayant vécu en martyr,
au IIième siècle après J.C. Dans cet ouvrage, il raconte son ascension mystique dans les cieux, sa
vision de la Merkabah et sa rencontre avec l'Archange Metatron. Celui-ci lui confie qu'avant d'être
élevé par Dieu à la dignité d'Archange suprême, il avait été le patriarche Enoch. Metatron-Enoch
narre alors au prêtre son ascension jusqu'au 7e ciel et sa visite des Palais, gardés par diverses
hiérarchies angéliques. Cette version est quelque peu délaissée par les érudits vu qu'Hénoch y est
divinisé.

• Une version ETHIOPIENNE.

En 1768, James Bruce, un noble appartenant à la franc-maçonnerie écossaise se rendit en Ethiopie


dans l'intention secrète de mettre la main sur le Livre d'Enoch. Ses efforts furent récompensés
puisqu'il mit la main sur trois exemplaires et les rapporta en Europe, en 1773. Il garda un
exemplaire, les deux autres furent respectivement cédés à la Bodleian Library d'Oxford et à la
Bibliothèque nationale de Paris. Il fallut attendre 1821 pour qu'une traduction anglaise du Livre
d'Enoch paraisse.

• Disséminés aux quatre coins de l'Europe, perdus dans des bibliothèques, on retrouva " par hasard "
d'autres fragments et exemplaires du texte énochien en éthiopien, en grec, en latin. Avec la
découverte des manuscrits de Qumrân écrits en araméen, on put vérifier l'authenticité et l'ancienneté
du Livre d'Enoch.
LE LIVRE D'HENOCH
EXTRAITS

Chapitre VII :

“Lorsque les humains se furent multipliés dans ces jours, il arriva que des filles leur naquirent élégantes et
belles. Et lorsque les anges, les enfants des cieux, les eurent vues, ils en devinrent amoureux ; Ils se dirent
les uns aux autres : choisissons-nous des femmes de la race des hommes, et ayons des enfants avec elles.”

“ Alors Samyaza (encore appelé Shemêhaza]), leur chef, leur dit: je crains bien que (...) que je supporte seul
la peine de votre crime.

Mais ils lui répondirent : nous vous le jurons. Et nous nous lions tous par de mutuelles exécrations(...) Ils
étaient au nombre de deux cents.”

“ C'est sur la montagne appelée Hermon, que les Anges jurèrent et se vouèrent mutuellement à l'anathème.
Et ils se choisirent chacun une femme, et ils se mirent à les approcher, et a se souiller à leur contact.”

Chapitre VIII :

Non contents de forniquer avec ces belles dames de chair, les Anges leur donnèrent accès à une
connaissance interdite et leur enseignèrent “ les drogues, la sorcellerie, les enchantements, et les propriétés
des racines et des arbres (la botanique).”

“ Azaël [ ou encore Azazel] enseigna aux hommes à faire des épées, des couteaux, des boucliers, des
cuirasses et des miroirs; il leur apprit la fabrication des bracelets et des ornements, l'usage de la peinture,
l'art de se peindre les sourcils, d'employer les pierres précieuses, et toute espèce de teintures, de sorte que le
monde fut corrompu. L'impiété s'accrut ; la fornication se multiplia, les créatures transgressèrent et
corrompirent toutes leurs voies.

Samyaza enseigna tous les sortilèges, tous les enchantements et les propriétés de racines.
Hermoni enseigna l'art de résoudre les sortilèges les exorcismes, la magie, la sorcellerie et les tours.

Baraqial enseigna l'astrologie.

Kokabiel enseigna les signes des étoiles.

Ziqiel enseigna l'astronomie.

Arataqif enseigna les signes de la terre.Shamshiel les signes du soleil. Sahriel les signes de la lune, et ils se
mirent tous à révéler des mystères à leurs femmes. Et comme les hommes périssaient sur la terre, une
clameur monta jusqu'aux cieux.”

LE LIVRE D'HENOCH
EXTRAITS

De l'union des anges et des femmes naquit une progéniture plutôt encombrante:

"Et ces femmes conçurent et elles enfantèrent des géants dont la taille avait trois cents coudées. Ils
dévoraient tout le fruit du travail des hommes qu'ils pouvaient produire, et il devint impossible de les nourrir.
Alors ils se liguèrent contre les hommes eux-mêmes, afin de les tuer et les dévorer. Et ils commencèrent à se
jeter sur toutes les bêtes, les oiseaux, les reptiles, les poissons, pour se rassasier de leur chair et se désaltérer
de leur sang. Et alors la terre réprouva les méchants pour ce qui y avait été fait ."

Le Seigneur, furieux, décide de détruire les hommes en provoquant le déluge et de punir les anges déchus.

Il dit à l'ange Raphaël : "Prends Azaël, lie-lui les pieds et les mains ; jette-le dans les ténèbres ; et
abandonne-le dans le désert de Dudael. Fais pleuvoir sur lui des pierres lourdes et pointues ; enveloppe-le de
ténèbres (...) La terre a été souillée par les enseignements impurs d'Azaël. Aussi est-ce lui qui doit être
responsable de tous les crimes."

Le Seigneur dit ensuite à Gabriel : " (...) Extermine ces enfants de fornication, ces rejetons des Veilleurs,
du milieu des hommes; pousse-les, excite-les les uns contre les autres".
Il dit à Michael: "Va et annonce le châtiment qui attend Shemêhaza et tous ceux qui ont participé à ces
crimes, qui se sont unis à des femmes, qui se sont souillés par toutes sortes d'impureté. ...)Extermine en
même temps toutes les âmes adonnées à de coupables jeux; extermine les rejetons des vigilants".

Chapitre XII

Le Seigneur demande à Enoch de "dire aux Veilleurs du ciel, (...) qu'ils n'obtiendront jamais ni paix, ni
rémission de leurs péchés. (...); ils verront leurs biens-aimés exterminés (...); jamais ils n'obtiendront paix ou
miséricorde".

Dans le chapitre suivant, Enoch fait part à Azaël de la sentence prononcée contre les anges fornicateurs.
Azaël lui demande d'intervenir auprès de Dieu pour qu'il leur pardonne. Enoch intercède en leur faveur
et au cours de son ascension a une merveilleuse vision du trône divin.

LE LIVRE D'HENOCH
- LA VISION DU TRONE DIVIN -

Hénoch raconta en ces termes, sa vision du Trône divin:

(...) Je fus élevé et emporté vers le ciel, et j'arrivai bientôt à un mur bâti avec des grêlons et entouré de
langues de feu. (...)

Je me suis enfoncé au milieu de ces flammes, et approché d'un palais grandiose (...) Les murs ressemblaient
à des dalles, toutes faites de neiges, et les fondements étaient de neige. Ses toits étaient formé d'étoiles
filantes et d'éclairs de lumière, et l'on voyait, au milieu, des Kéroubîms de feu et un ciel d'eau. Des flammes
vibraient autour de tous ses murs, et la porte était embrasée.

Quand je fus entré dans cette habitation, elle était à la fois brûlante comme le feu, et froide comme la
neige.(...) Je tressaillis d'effroi. (...)Tout tremblant, je tombai la face contre terre, et j'eus une vision.

Il y avait un autre palais plus vaste que la premier, dont toutes les portes étaient ouvertes devant moi, et tout
bâti en langues de feu. L'ensemble était si magnifique, si grandiose, si majestueux, que je ne puis vous en
représenter, ni la splendeur qui l'environne, ni sa vaste étendue. La base en était de feu ; au-dessus,
brillaient des éclairs et des étoiles filantes, et le toit était tout entier d'un feu étincelant.

(...) Je vis qu'il y avait un trône élevé; Dont l'aspect ressemblait à du cristal, tandis que son contour était
comme l'orbe éclatant du soleil ; et il en sortait des voix de Kéroubîms. De ce trône puissant, s'échappaient
des torrents de flammes, (...). Et il avait quelqu'un assis sur ce trône de gloire, Dont le vêtement était plus
brillant que le soleil et plus blanc que la neige. Et aucun ange n'était capable de regarder en face le Glorieux
et le Magnifique, ni de s'approcher de lui ; aucun œil mortel ne pouvait le contempler. Un feu brillant brûlait
autour de lui.

Il s'élevait aussi devant lui, un feu d'une grande étendue ; en sorte qu'aucun de ceux qui l'entouraient ne
pouvaient en approcher, et des myriades de myriades étaient devant lui. Il n'avait besoin ni de conseil, ni
d'assistance, et les saints qui formaient sa cour, ne le quittaient ni jour ni nuit.

Je m'approchai autant que je pus, voilant ma face. Et plein de frayeur. Alors, le Seigneur lui-même daigna
de sa propre bouche, m'appeler par mon nom : “Approche”, dit-il, “approche de plus près, et viens
entendre ma sainte parole”. (...) Et moi, je tenais mes yeux baissés vers la terre. "

LE LIVRE D'HENOCH
- EXTRAITS -

Chapitre XV :

Le Seigneur qui a la rancune tenace dit à Énoch:

“(...)Va, dis aux Veilleurs du ciel qui t'ont envoyé pour me prier pour eux (...) Pourquoi avez-vous
abandonné les saintes hauteurs du ciel, votre demeure éternelle, pour aller vous souiller avec des femmes ?
Pourquoi vous êtes-vous épris des filles des hommes; en avez-vous fait vos épouses; avez-vous pratiqué avec
elles les œuvres des enfants de la terre, et donné naissance à une race impie ? Vous qui étiez des esprits
célestes, en possession de la sainteté, de la vie éternelle, vous vous êtes souillés avec des femmes; vous avez
travaillé aux œuvres de la chair, vous avez engendré dans le sang, vous avez agi comme ceux qui ne sont que
de sang et de chair. Eux, ils ont été créés pour mourir.(...) Mais vous, vous avez été créé de purs esprits dès le
commencement, vous possédez une vie éternelle, vous n'êtes point sujets à la mort. Aussi ne vous avais-je
point donné de femmes, parce que, esprits purs, vous deviez habiter dans le ciel.”

Chapitre XVI : “(...) Dis-leur, à ces intelligences célestes : Vous avez eu le ciel pour demeure ; mais les
secrets d'en haut ne vous ont pas été révélés ; cependant vous avez connu un secret d'iniquité. Et vous l'avez
dévoilé aux femmes dans les mouvements de votre cœur, et par là vous avez multiplié le mal sur la surface de
la terre. Dis-leur donc : Jamais vous n'obtiendrez grâce, ni jamais vous ne recevrez la paix !”

Dans le chapitre XX, Hénoch nomme les Anges restés fidèles à Dieu, à savoir Ouriel [var.Uriel], Raphaël,
Ragouel, Michaël, Sariel [var.Saraqiel], Gabriel, Remiel, Ragouel.

Le Seigneur appelle à son tribunal “toutes les puissances des airs et tous les saints, les Kéroubîms, les
séraphins et les ophanims, tous les anges de la puissance, tous les anges des dominations (...) et les autres
puissances, qui au premier jour planaient sur les eaux..."

“Et moi, Énoch, moi seul, j'ai vu la fin de toutes chose, et il n'a été donné à personne de la voir comme
moi !”

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