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CLASSE DE TERMINALE S

Le : 21 mars 2007
Durée : 3 h 30

Physique-Chimie
DEVOIR SUR TABLE N° 6

TOUT DOCUMENT INTERDIT.


L’usage de calculatrices scientifiques à mémoire est autorisé.
Les résultats numériques doivent être précédés d’un calcul littéral.
La présentation et la rédaction font partie du sujet et interviennent dans la notation.
L’épreuve est notée sur 16 points auxquels s’ajouteront les points d’épreuve pratique sur 4 points.

I] CHIMIE : sur 6,5 points. E X P É R I E N C E S S U R L ’ É L É M E N T C U I V R E

A ] Pile de concentration à électrodes de cuivre métallique.


On considère une pile constituée de deux électrodes de cuivre plongeant dans des solutions de sulfate de cuivre
(II) de concentrations en soluté apporté différentes. Chaque solution a pour volume : V = 100 mL et la concentration
initiale des ions positifs est : [Cu2+aq]1 = 1,00 mol.L-1 et : [Cu2+aq]2 = 1,00.10-2 mol.L-1.
1. Équations des réactions chimiques se produisant aux électrodes de la pile.
1.1. Écrire les demi-équations électroniques des réactions pouvant se produire aux électrodes de la pile, en
accord avec la polarité donnée sur la Figure 1 ci-dessous.

1.2. Écrire l'équation chimique de la réaction de fonctionnement de la pile.


Pour la réaction considérée, on donne la constante d'équilibre : K = 1,00.
2. Évolution de la pile électrochimique.
2.1. Calculer la valeur du quotient réactionnel initial, Qr, i, associé à l’équation de fonctionnement de la pile étudiée.
2.2. Cette valeur est-elle cohérente avec la polarité proposée Figure 1 ?
3. Étude quantitative de la pile en fonctionnement.
On fait débiter la pile précédente dans un circuit électrique contenant en série un conducteur ohmique et un
ampèremètre.
3.1. Recopier le schéma de la Figure 1. Le compléter avec le circuit électrique d’étude.
3.2. Sur le schéma obtenu au 3.1., indiquer par des flèches le sens conventionnel du courant électrique et le sens
de déplacement des électrons dans le circuit électrique alimenté par la pile.
3.3. Que peut-on dire des concentrations des ions cuivre (II) dans chaque demi-pile quand l'équilibre chimique est atteint ?
B ] Dépôt de cuivre métallique par électrolyse.
1. Conditions de l’électrolyse.
On veut réaliser une opération d’électrolyse. Pour cela, on remplace une des électrodes de cuivre par une bague
en métal conducteur que l'on souhaite recouvrir de cuivre (voir Figure 2 ci-dessous).

1.1. Recopier le schéma de la Figure 2. Le compléter en indiquant le circuit électrique nécessaire à la réalisation
de l’opération d’électrolyse.
1.2. Écrire les demi-équations électroniques des réactions se produisant à chaque électrode au cours de
l’électrolyse, en justifiant votre raisonnement.
1.3. En déduire le sens de circulation des électrons, le sens du courant électrique et la polarité de l’électrolyseur.
... / ...
2. Masse de cuivre métallique déposée.
L'électrolyse fonctionne pendant une heure avec une intensité de courant constante : I = 400 mA.
2.1. Déterminer la quantité d'électricité Q ayant circulé pendant cette durée.
2.2. En déduire la quantité de matière d'électrons correspondante.
2.3. Calculer la quantité de matière ndép(Cu) déposée.
2.4. Quelle est la masse correspondante de cuivre déposée, mdép(Cu) ?
C ] Détermination d’une concentration en ions cuivre (II).
1. Précipitation de l’iodure de cuivre (I).
On considère la réaction chimique suivante :
2 Cu2+aq + 4 I–aq → 2 CuI (s) + I2 aq
destinée à recueillir la totalité des ions cuivre (II) contenus dans une solution cuivreuse de 100 mL.
1.1. Construire le tableau d’avancement de la transformation chimique correspondant à cette réaction, sachant
que les ions iodure sont introduits en excès. On notera n0 la quantité initiale d'ions Cu2+aq et n1 la quantité de
matière de diiode formé.
1.2. Établir la relation entre n0 et n1.
2. Dosage.
On dose, par une solution étalon de thiosulfate de sodium, la quantité n1 de diiode précédemment formé. La
réaction support du dosage a pour équation chimique :
I2aq + 2 S2O32–aq → 2 I–aq + S4O62–aq.
2.1. Comment repère-t-on l'équivalence de ce dosage ?
2.2. Quelle relation existe-t-il entre n(S2O32-aq) introduit à l'équivalence et n1, quantité de diiode dosé ?
2.3. Le volume de solution étalon versé à l'équivalence est : Véquiv = 10,0 mL. Sachant que la concentration en
ions thiosulfate de la solution étalon est : Cthio = 1,00.10-1 mol.L-1, déterminer une valeur numérique de n1.
2.4. Calculer n0.
2.5. En déduire la concentration C0 des ions cuivre (II) dans les 100 mL de solution dosée.
Données
Masse molaire atomique du cuivre : M (Cu) = 63,5 g.mol-1 ; Charge élémentaire : e = 1,60.10-19 C.
Constante d'Avogadro : N = 6,02.1023 mol-1 ; Le Faraday : 1 F = 96,5 kC.mol-1.

II ] PHYSIQUE : sur 4 points. C A P T E U R D ’ H U M I D I T É


Pour cette étude, on dispose de bobines, de condensateurs et de conducteurs ohmiques. Les bobines sont
caractérisées par leur inductance L et leur résistance r, les condensateurs par leur capacité C et les conducteurs
ohmiques par leur résistance R ; on suppose ces caractéristiques constantes pour un dipôle donné pendant toute la
durée de l'étude. On désigne une bobine par le symbole (L, r), un condensateur par C et un conducteur ohmique par R.
1. Charge et décharge d’un condensateur.
Un condensateur C est chargé à travers un résistor, de résistance : RC = 100 Ω. En basculant l'interrupteur, on
décharge le condensateur dans une bobine (L, r) en série avec un résistor de résistance R. L'inductance L et la capacité
C sont mesurées ; on trouve : L1 = 1,00 H et : C1 = 15,0 μF.

La tension uC (t) aux bornes du condensateur est visualisée sur l'écran d'un oscilloscope à mémoire et enregistrée.
1.1. Reproduire la schéma électrique du montage et indiquer les branchements électriques à effectuer pour
visualiser le graphe de la fonction uC (t).
1.2. Établir l’équation différentielle à laquelle obéit la fonction uC (t) au cours de la décharge oscillante du
condensateur.
1.3. Indiquer sur l'enregistrement de uC (t) la partie correspondant à la charge du condensateur et celle
correspondant à sa décharge, telles qu'elles ont été définies ci-dessus ; on a pris : R = R1 = 50,0 Ω.
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1.4. Donner l’expression de la période propre T0 d’un oscillateur (L, C) idéal et vérifier son homogénéité par une
analyse dimensionnelle.
1.5. Déterminer graphiquement la valeur de la pseudo-période T des oscillations de décharge étudiées. La
comparer à la valeur de la période propre T0 du dipôle idéal (L, C). Conclure.
2. Influence des valeurs de L et de C.
On réalise maintenant le même cycle de charge et décharge du condensateur avec : RC = 100 Ω et : R1 = 50,0 Ω.
Dans une expérience (a), on change la valeur de l'inductance de la bobine ; soit L2 la nouvelle valeur de L. Les
autres paramètres ne sont pas modifiés. On obtient alors le premier enregistrement ci-dessous.
Dans une expérience (b), on revient à la valeur L1 = 1,00 H et on change la valeur de la capacité du condensateur.
Soit C2 la nouvelle valeur de C. Les autres paramètres ne sont pas modifiés. On obtient alors le second
enregistrement ci-dessous.

Expérience (a) Expérience (b)


2.1. Vérifier, à partir de l’étude des enregistrements précédents, que la valeur de C est bien restée inchangée lors
de l'expérience (a). En déduire alors la nouvelle valeur L2 de L.
2.2. En utilisant la même méthode que précédemment, vérifier que la valeur de C a bien été modifiée lors de
l'expérience (b). En déduire alors la nouvelle valeur C2 de C.
3. Application : réalisation d'un capteur d'humidité.
Un capteur d'humidité du commerce comporte, en particulier, un condensateur dont la capacité augmente lorsque
le taux d'humidité augmente. Le fabricant indique que :
¾ Le capteur peut être utilisé pour un taux d'humidité τ variant de 10,0 % à 90,0 %.
¾ La capacité vaut : C = 122 pF pour un taux d'humidité de 43,0 %.
¾ La sensibilité est de 0,400 pF pour 1,00 % de taux d'humidité.
¾ La variation de C en fonction de τ est pratiquement affine.
3.1. Déterminer la relation numérique C(τ) qui représente les variations de la capacité C du capteur en fonction du
taux d'humidité τ. On précisera les unités des grandeurs intervenant dans la relation trouvée.
3.2. Ce capteur est associé, dans un circuit analogue à ceux étudiés aux questions précédentes, à une bobine
d'inductance : L = 100 mH et de résistance très faible. On détermine la fréquence des oscillations de la
tension aux bornes du capteur et on trouve : f = 44,0 kHz. Quel est le taux d'humidité correspondant ?

III ] PHYSIQUE : sur 5,5 points. VISCOSITÉ D’UNE HUILE MOTEUR


Dans les moteurs à combustion, on minimise les frottements entre les pièces mécaniques en utilisant des huiles
afin d'obtenir un frottement visqueux. Plus une huile est épaisse, plus sa viscosité est élevée.
On souhaite déterminer expérimentalement la viscosité d'une huile moteur. Pour cela on filme la chute verticale
d'une bille dans cette huile moteur avec une caméra numérique.
L'exploitation du film avec un ordinateur permet de déterminer les valeurs de vitesse de la bille en fonction du
temps. On obtient le graphe donné en Annexe 1, à rendre avec la copie.
1. Validité de la modélisation de la force de frottement.
JJJG
Pour étudier le mouvement de la bille, on se place dans le référentiel du laboratoire. On prendra l'axe vertical Oz
dirigé vers le bas. Les caractéristiques de la bille sont : masse : m = 35,0 g ; rayon : R = 2,00 cm ; volume : V = 33,5 cm3.
La masse volumique de l'huile étudiée est ρhuile = 0,910 g.cm-3 et on prendra : g = 9,81 m.s-2.
G JG JG
On suppose que la force de frottement fluide s'exprime sous la forme : f = – k. V G où V G est la vitesse du centre
JG JJJG
d'inertie G de la bille. On notera VG la composante du vecteur V G suivant l'axe Oz .
1.1. Faire l'inventaire des forces extérieures appliquées à la bille en chute verticale dans l'huile, puis les
représenter sur un schéma.
1.2. Établir l'équation différentielle du mouvement de la bille dans le référentiel du laboratoire.

... / ...
dVG dVG ρhuile × V
1.3. Montrer que peut se mettre sous la forme : = A – B.VG avec : A = g.( 1 – ) et : B
dt dt m
k
= .
m
1.4. Vérifier que la constante A possède pour valeur numérique : A = 1,27 uSI. Préciser son unité.
1.5. Le mouvement de chute de la bille présente deux régimes visibles sur la représentation graphique : VG = f (t)
donnée en Annexe 1.
1.5.1. Séparer, sur le graphe de l’Annexe 1, par un axe vertical les domaines des deux régimes. On précisera
le nom de chaque domaine.
1.5.2. Relever la valeur de la vitesse limite Vlim sur la représentation graphique : VG = f (t).
1.5.3. Que vaut l'accélération de la bille quand celle-ci atteint la vitesse limite ? Justifier.
1.6. Connaissant la constante A donnée en 1.4. et la constante B = 7,50 s-1, la méthode d'Euler permet d'estimer
par le calcul la valeur de la vitesse de la bille en fonction du temps en utilisant les deux relations :
dVG (ti ) dV (t )
= A – B.VG (ti) et : VG (ti+1) = VG (ti) + G i .Δt où Δt est le pas d'itération.
dt dt
Nous obtenons le tableau de valeurs suivant.
0,080
t (en s) 0,00 0,160 0,240 0,320 0,400 0,480 0,560
0
dVG 0,030 0,020
(en m.s-2) 0,510 0,200 0,00 0,00
dt 0 0

VG (en m.s-1) 0,00 0,102 0,143 0,165 0,167 0,169 0,169

1.6.1. Quel est le pas d'itération de la méthode d'Euler proposée ?


1.6.2. Que vaut l'accélération à l'instant : t = 0,00 s ?
1.6.3. En utilisant la méthode d'Euler, calculer la valeur de la vitesse à l'instant : t = 0,240 s.
1.6.4. En déduire la valeur de l'accélération à l'instant : t = 0,240 s.
1.7. Placer sur la représentation VG = f (t) de l’Annexe 1 les valeurs des vitesses obtenues par la méthode d'Euler
et tracer la courbe passant par ces points. Sur quel paramètre peut-on agir pour améliorer la résolution de
l'équation différentielle par la méthode d'Euler ?
1.8. En comparant la courbe obtenue par la méthode d'Euler et les points expérimentaux, la modélisation de la
G JG
force de frottement de l'huile sur la bille : f = – k. V G est-elle valide ? Justifier votre réponse.
2. Détermination de la viscosité de l'huile moteur.
G
Pour des vitesses faibles, la formule de Stokes permet de modéliser la force de frottement fluide f agissant sur un
JG
corps sphérique en fonction de la viscosité η de l'huile, du rayon de la bille R et de la vitesse de déplacement V G de la
G JG
balle telle que : f = – 6.π.η.R. V G avec η en Pa.s, R en m et VG en m.s-1.
G JG
2.1. En vous aidant de l'expression de B donnée à la question 1.3. et de l'hypothèse : f = – k. V G, exprimer la
viscosité η en fonction de B, m et R.
2.2. Calculer la viscosité η de l'huile étudiée.
2.3. À l'aide des valeurs de viscosité données ci-dessous, identifier l'huile moteur étudiée.

Huiles moteur à 20,0°C

SAE 10 SAE 30 SAE 50

η (Pa.s) 0,0880 0,290 0,700


ANNEXE 1

À rendre avec la copie en indiquant son NOM :

CHUTE VERTICALE D’UNE BILLE DANS UNE HUILE MOTEUR

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