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SILENCE, ON MEURT !

X..... avait 39 ans. Elle était secrétaire administratif à la Mairie de Paris, et


occupait un poste de rédactrice depuis plusieurs années. Agent
consciencieux et dévoué, elle s’était sans difficulté adaptée à son poste et
poursuivait une carrière irréprochable. Jeune femme intelligente, gaie et
sensible, elle était appréciée par ses collègues. Entourée et aimée par sa
famille, sa vie était paisible. Elle est devenue un enfer lorsque X..... a fait
valoir ses droits à la mobilité pour enrichir sa carrière professionnelle.

X..... a obtenu une mutation. Dans son nouveau Service, elle a été la proie
d’un management toxique. Certes, l’effectif y est largement insuffisant pour
faire face aux demandes du public. Toutefois….

Est-il normal, dans une unité de travail, de demander aux agents leurs
numéros de portables, puis de les relancer à leur domicile ? Est-il correct,
par exemple, devant leurs protestations, de persister, et de leur réclamer, en
sus, leurs numéros de téléphone fixe ? Est-il normal d’user de son pouvoir
hiérarchique pour demander à un agent de se déplacer, durant ses congés
annuels, au petit matin pour ouvrir les portes de l’établissement, sachant, de
plus, que l’agent réside loin de son lieu de travail. Un soir de novembre
2010, X..... se trouvait encore à son poste à 23h, comme en attestent ses
mails. Etait-ce normal, et habituel ?

L’administration n’aurait-elle pas dû se préoccuper des pratiques de


management ayant cours dans un Service caractérisé par un important turn-
over ? N’y avait–elle pas d’autant plus intérêt qu’une plainte pour
harcèlement moral a été déposée par un autre agent de ce Service – occupant
précisément le poste de X..... un an auparavant.

Union syndicale des fonctionnaires et des salariés des Services Publics Parisiens
3, rue du Château d’Eau. 75010 Paris 01 44 52 77 05 01 42 06 73 69 – CGT.Syndicat@paris.fr
X..... a craqué. Elle a été retrouvée à son domicile, un matin de novembre
2010, inanimée. Alertée par les collègues de X..... sur ce décès brutal, la
CGT a demandé dès décembre à la Direction à laquelle appartenait cet agent
une enquête via l’inspection hygiène et sécurité de la Ville sur les
circonstances du drame. Cette enquête n’a pas été diligentée.

D’autres agents de la Mairie de Paris sont également en situation de


souffrance au travail : le cas de X..... n’est pas isolé. De nombreux cas de
harcèlement moral sont signalés par les organisations syndicales à la Ville.
A ce jour, aucune disposition n’a été prise pour enrayer ce fléau.

Au CHS Central, un plan pluriannuel de prévention a été présenté aux


organisations syndicales par Maïté Errecart. Dans ce plan la prévention des
risques psycho-sociaux occupe une place importante. Voilà pour la théorie.
Dans la pratique un harcèlement moral insupportable, mené par le supérieur
hiérarchique direct, peut conduire un agent au suicide, sans même que la
commission d’enquête CHS proposée par la CGT ne soit acceptée.

LA PRATIQUE D’UN DOUBLE LANGAGE IRRESPONSABLE


PAR LA MAIRIE EST DEVENUE TOTALEMENT
INSUPPORTABLE !!!

Pour X....., il est trop tard, elle qui aimait tant la vie, n’aura jamais 40 ans.
Ses amis, sa famille, ses parents, sa nièce qu’elle chérissait tant, sont à
jamais séparés d’elle.
Mais l’enquête demandée par la CGT doit avoir lieu.
La lumière doit être faite sur les circonstances de son décès, ce n’est que
justice. Et la Ville doit maîtriser rapidement les pratiques managériales
toxiques qui s’y développent.

La CGT ne laissera pas l’Administration Parisienne devenir la réplique de


FRANCE TELECOM ou de la Poste !

SEUL, ON SUBIT, ENSEMBLE ON EST PLUS FORT : REJOIGNEZ LA CGT !

Union syndicale des fonctionnaires et des salariés des Services Publics Parisiens
3, rue du Château d’Eau. 75010 Paris 01 44 52 77 05 01 42 06 73 69 – CGT.Syndicat@paris.fr

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