SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 397–433
généralisée et 1 seul patient présentait une épilepsie partielle. Tous les patients
avaient un diabète déséquilibré et présentaient des hypoglycémies fréquentes.
Discussion Deux types d’épilepsie sont associés à la survenue d’un diabète
de type 1 : les épilepsies généralisées idiopathiques et les épilepsies temporales.
Trois mécanismes peuvent jouer un rôle : l’auto-immunité anti-GAD, l’équilibre
glycémique et la génétique. Les auto-anticorps anti-GAD retrouvés dans le dia-
bète de type 1 ont été suggérés pour être le lien entre l’épilepsie et le diabète de
type 1. En effet, la GAD est retrouvée dans les cellules bêta du pancréas, mais
c’est aussi une enzyme clef dans la synthèse du GABA qui est le principal neuro-
transmetteur inhibiteur dans le système nerveux central. Le dysfonctionnement
de la GAD cérébrale pourrait perturber la synthèse du GABA et expliquer la
plus grande fréquence de l’épilepsie chez les diabétiques.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.679
P408
Diabète de type 1 et maladie cœliaque
Dr M.T. Ach ∗ , Dr Y. Hasni , Dr A. Ben Abdelkarim , Dr A. Maaroufi ,
Pr M. Kacem , Pr M. Chaieb , Pr K. Ach
CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : ach.taieb@gmail.com (M.T. Ach)
Introduction La maladie cœliaque est un trouble auto-immun dépendant de
facteurs génétiques qui a pour effet la destruction progressive des villosités de
l’intestin grêle par le gluten. Elle s’associe fréquemment à d’autres maladies
auto-immunes. L’objectif de notre travail est de décrire les caractéristiques cli-
nicobiologiques et endoscopiques de la maladie cœliaque et son association au
diabète de type1.
Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les
patients diagnostiqués pour maladie cœliaque diagnostiquée par la positivité
des anticorps anti-gliadine, anti-endomysium et anti-transglutaminase, explorés
dans le service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Farhat-Hached.
Résultats Nous avons colligé 16 patients à prédominance féminine : 11 contre
5 hommes. L’âge moyen était de 27 ans avec un écart-type de 10,42. Les anté-
cédents d’auto-immunité familiale étaient présents chez 8 patients. Le diabète
de type 1 est retrouvé chez 9 patients. Le mode de révélation clinique de la
maladie cœliaque était suggéré par des symptômes digestifs fréquents à type
douleurs abdominales récurrentes chez 10 cas, une diarrhée chez 9 cas, des bal-
lonnements chez 9 cas, une constipation chez 8 cas et des vomissements dans
2 cas. La sérologie cœliaque était positive chez tous les patients avec des IgG
anti-gliadines positives chez 14 patients et des IgA chez 12 patients.
Conclusion Notre étude souligne l’importance de l’association de la maladie
cœliaque avec le diabète de type 1, d’où l’importance de le rechercher au moment
du diagnostic de la maladie.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.680
P409
Profil lipidique maternel durant le diabète
gestationnel
Dr I. Sebai ∗ , Dr H. Abdessalem , Dr M. Ben Cheikh , Dr I. Stambouli ,
Dr A. Ben Brahim , Dr K. Ounaissa , Pr C. Amrouche
Service des consultations externes et hôpital de Jour, Institut national de
nutrition et technologies alimentaires, Tunis, Tunisie
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : imen.imanos@yahoo.fr (I. Sebai)
Introduction La grossesse, sous l’influence des variations hormonales phy-
siologiques, induit des changements transitoires du métabolisme lipidique. Ces
changements pourraient être plus prononcés dans des conditions particulières.
L’objectif de notre étude était d’évaluer les perturbations lipidiques au cours du
diabète gestationnel (DG).
Méthodes Étude rétrospective menée auprès des dossiers des femmes
enceintes suivies pour DG à l’hôpital du jour de l’Institut national de nutri-
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tion entre janvier et mars 2015. Les dossiers des gestantes adressées pour prise
en charge d’un DG et présentant une grossesse unique non induite ont été inclus.
Les femmes ayant un diabète et/ou une dyslipidémie connus prégestationnels
ou une perturbation du bilan thyroïdien n’ont pas été incluses.
Résultats L’étude a inclus un total de 115 femmes ayant un âge moyen de
32,7 ans ± 4,88. La biologie montrait un taux moyen de cholestérol total de
5,56 mmol/L [ext : 3,02 : 8,61], une triglycéridémie moyenne de 2,19 mmol/L
[ext :0,51 : 5,17] et une HDLmie moyenne de 1,52 mmol/L [ext : 0,99 : 2,29].
L’hypercholestérolémie était l’anomalie lipidique la plus fréquente (50 %). On
a noté la présence d’une hypertriglycéridémie chez 47 % des gestantes et une
hypo-HDLmie chez 14 % des femmes enceintes. Le bilan lipidique était normal
chez 5 % des patientes seulement.
Conclusion Chez les femmes enceintes ayant un diabète gestationnel, les
anomalies lipidiques sont fréquentes et peuvent être le témoin d’un dysfonc-
tionnement métabolique sous-jacent. Il serait plus intéressant de comparer ces
données à la prévalence des anomalies lipidiques des gestantes n’ayant pas un
trouble de la tolérance glucidique.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.681
P410
L’hypoglycémie grave chez le diabétique :
attention aux interactions médicamenteuses
Dr N. El Ouarradi ∗ , Dr S. Doubi , Pr G. El Mghari , Pr N. El Ansari
Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Errazi
Marrakech, Marrakech, Maroc
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : nassibaelouarradi@gmail.com (N. El Ouarradi)
Introduction Les hypoglycémies dues à la prise médicamenteuse sont très
fréquentes, récurrentes et peuvent être graves. Certains médicaments sont
hypoglycémiants par eux-mêmes, d’autres peuvent accroître l’action des anti-
diabétiques oraux. Nous rapportons le cas d’un patient diabétique qui a présenté
des hypoglycémies sévères après la mise sous nivaquine.
Observation Il s’agit d’un patient âgé de 62 ans, suivi depuis 7 ans pour
dermatomyosite mis sous corticothérapie associée à la chloroquine 100 mg
et la méthotrexate depuis 4 mois, patient suivi également pour cardiopa-
thie : valvulopathie+ sténose significative de la première marginale depuis
2 ans. Patient connu diabétique type 2 depuis 13 ans mis sous insuline depuis
2 ans : schéma de 2 prémix associé à la metformine. Le patient a pré-
senté des hypoglycémies majeures nocturnes chiffrées à 0,4 et 0,5 g/L depuis
4 mois (après la mise sous chloroquine) et qui ont persisté malgré l’arrêt de
l’insulinothérapie. Le bilan biologique a permis d’éliminer une insuffisance
rénale, hépatique et surrénalienne. Le diagnostic retenu était des hypoglycé-
mies suite à la mise sous chloroquine. La prise en charge a consisté en l’arrêt
de la chloroquine après avis de son médecin dermatologue traitant. L’évolution
a été marquée par la disparition des hypoglycémies et l’élévation des chiffres
glycémiques.
Discussion Les antidiabétiques oraux demeurent les principales causes
d’hypoglycémies iatrogènes avec l’insulinothérapie. Ce sont les insulinosécré-
teurs et surtout les sulfamides hypoglycémiants qui sont en cause. Certaines
prescriptions médicamenteuses comme la quinine peuvent s’accompagner
d’hypoglycémies sévères et doivent s’accompagner de prescription de sur-
veillance glycémique stricte.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.682
P411
Le diabète est-il un facteur de gravité des
méningites purulentes ?
Dr I. Kooli , Dr W. Marrakchi ∗ , Dr A. Aouam , Dr H. Ben Brahim ,
Pr C. Loussaief , Dr A. Toumi , Pr M. Chakroun
Service des maladies infectieuses, hôpital Fattouma-Bourguiba, Monastir,
Tunisie