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MATA HARI
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Sam Waagenaar
MATA HARI
ou la danse macabre
FAYARD
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Introduction
Ce livre est le premier récit véridique de la vie de Mata
Hari. Pendant près d'un demi-siècle, son histoire a été
contée par des auteurs dont le seul matériau était les
on-dit. Comme les faits manquaient, des rumeurs se
substituèrent à la réalité.
Cet ouvrage se fond sur des faits. En menant mon
enquête, j'ai eu la bonne fortune de découvrir des docu-
ments jusqu'ici inédits dans leur grande majorité.
Le fameux dossier secret français sur Mata Hari n'a pas
encore été révélé au public ; il restera secret —selon la
loi —pendant cent ans à partir de la mort de l'espionne,
c'est-à-dire jusqu'en 2017. J'ai toutefois eu le loisir de le
consulter, si bien que, malgré le refus du gouvernement
français de le publier, les informations qu'il contient
figurent en bonne place dans mon livre.
Les détails de l'acte d'accusation de Mata Hari n'ont
jamais été divulgués. Il en est de même des noms des
membres du jury militaire qui l'ont condamnée à mort
ainsi que du mode de leur vote. Quant au rapport du
procès proprement dit, il n'est pas disponible au ministère
français de la Guerre. Pourtant, toutes ces informations
sont incluses dans cet ouvrage.
Le rôle joué par les Anglais dans l'histoire de Mata Hari
n'avait jamais encore été signalé. Des documents inédits
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qui la gênait et, le matin, après que les deux femmes furent
allées se rafraîchir dans un hôtel, l'agent George Reid
Grant emmena sa « prisonnière » à Scotland Yard où il la
confia à l'inspecteur principal Edward Parker.
La prisonnière et ses geôliers ayant sympathisé, Mata
Hari donna quelques photos d'elle à Janet Grant ainsi
qu'un petit chien de verre que Janet légua à son mari. En
1964, l'agent Grant l'avait encore. Mata Hari leur remit
aussi sa carte de visite où l'on pouvait lire : « Vrouwe
Margaretha Zelle-MacLeod ». Vrouwe signifie Lady en
hollandais. Une petite couronne figurait au-dessus du nom.
Mata Hari n'avait droit ni au titre ni à la couronne. Mais,
même en 1916, elle se souvenait encore des idées de
grandeur de son père qui, quarante ans auparavant,
avait été surnommé « le Baron » par les bourgeois de
Leeuwarden, ville natale de Mata Hari. Adam Zelle,
chapelier prospère, connu pour son arrivisme, avait tou-
jours essayé de donner à sa famille des origines aristocrati-
ques.
Ayant accompli leur devoir, les Grant regagnèrent Fal-
mouth, l'esprit en paix. Mata Hari fit un tumultueux
séjour de quatre jours à Scotland Yard, puis passa quelque
dix jours à l'hôtel Savoy —sous surveillance policière. Le
1 décembre 1916, elle quitta Londres pour le port de
Liverpool, d'où elle embarqua pour l'Espagne. On ne lui
avait pas donné l'autorisation de rentrer en Hollande.
Cette victime d'une erreur d'identité anglaise devait, onze
mois plus tard, s'effondrer sous les balles d'un peloton
d'exécution français.
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1.
Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
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