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Méthodologie de L'enquête Par Questionnaire: Formation Evaluation, 1er - 2 Février 2007 À Grisolles
Méthodologie de L'enquête Par Questionnaire: Formation Evaluation, 1er - 2 Février 2007 À Grisolles
Jean-Christophe Vilatte
Laboratoire Culture & Communication
Université d’Avignon
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
« La connaissance des visiteurs est une nécessité de la muséologie actuelle (…) En effet, la connaissance
des attentes, des habitudes, des besoins, du niveau de satisfaction, des motivations, ou encore du profil
sociodémographique des visiteurs par exemple, assure une meilleure cohérence de nos actions et, ce
faisant, permet de bonifier la qualité des produits et des services offerts »
Manon Lapointe
Responsable du Service de la formation et du développement professionnel
à la Société des musées québécois
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
1. Introduction
Le questionnaire est l’une des trois grandes méthodes pour étudier les faits psychosociologiques.
C’est une méthode de recueil des informations en vue de comprendre et d’expliquer les faits. Les deux
autres méthodes les plus couramment utilisées étant l’entretien et l’observation.
Si l’entretien et l’observation sont des méthodes individuelles et collectives, le questionnaire est
une méthode qui est uniquement collective.
C’est une méthode quantitative qui s’applique à un ensemble (échantillon) qui doit permettre des
inférences statistiques.
C’est le nombre d’éléments de l’ensemble qui assure au questionnaire sa validité et qui permet aux
informations obtenues d’être jugées dignes de confiance. À l’inverse, dans une observation ou un
entretien, c’est la qualité qui est le critère de pertinence.
Élaborer un questionnaire, c’est produire des chiffres qui vont permettre selon les tenants de cette
démarche de se soustraire à la subjectivité. L’approche repose sur des idéaux, idéalisme des
mathématiques comme démarche purement rationnelle, raisonnant au-delà de la contingence matérielle
des phénomènes. Il s’agit donc d’une démarche méthodique qui doit satisfaire à certaines exigences de
rigueur. Tous les chiffres n’ont pas la même valeur ou n’ont pas la même fonction. On peut ainsi
distinguer deux types de chiffres :
- Les chiffres descriptifs : il s’agit de dénombrer avec pour ambition d’être le plus précis possible
(exemple : le recensement d’une population, la mesure d’audience). Produire ces chiffres ne va
pas de soi, ils doivent rendre compte d’un phénomène qui est le plus souvent difficile à définir. Si
l’on veut connaître par exemple le nombre de visiteurs « familiers » d’un musée, reste à définir ce
que l’on entend par familier. À partir de quelle fréquentation dira t-on qu’il s’agit d’un visiteur
familier : deux ou trois fois par ans ? Plus ? Cela dépend du type de musée, du nombre
d’expositions temporaires, etc….. Les chiffres descriptifs, rappelle de Singly1 (1992), requièrent
toujours une médiation, celles des nomenclatures, des classements à opérer, des décisions à
prendre.
Effectifs %
Tout à fait satisfait 556 66,6
Assez satisfait 270 32,3
Peu satisfait 8 1,0
Pas du tout satisfait 1 0,1
TOTAL 835 100,0
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De Singly, F. (1992). L’enquête et ses méthodes : le questionnaire. Paris : Nathan, collection 128
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Ce que l’on observe ici après qu’une question ait été posée sur la satisfaction vis-à-vis de la visite,
c’est que les personnes interrogées sont dans l'ensemble satisfaites de la visite du musée : 66,6%
d'entre elles se considèrent tout à fait satisfaites et 32,3% seulement assez satisfaites. Sur les huit
cent trente-cinq visiteurs qui ont répondu au questionnaire, une seule personne estime qu'elle n'est
pas du tout satisfaite de sa visite. On a là une information sur la satisfaction qui ne dit pas
pourquoi et sur quoi porte la satisfaction, mais qui renseigne.
- Les chiffres explicatifs : il s’agit de mettre en évidence, à la fois, des faits psychologiques et/ou
sociaux et des facteurs qui les déterminent. C’est ainsi qu’en 1969, Bourdieu et Darbel2, à partir
d’une vaste enquête par questionnaire allait ouvrir de nouvelles problématiques dans le domaine
des pratiques culturelles, en constatant l’inégalité sociale d’accès au musée. Les auteurs observent
que le public des musées d’art français est composé majoritairement de visiteurs appartenant aux
catégories socioprofessionnelles élevées ou possédant un diplôme équivalent ou supérieur à la
licence. Il apparaît cependant que la probabilité de visiter un musée est moins liée à la catégorie
socioprofessionnelle ou à l’âge qu’au niveau d’instruction. Cette relation entre le niveau
d’instruction et la fréquentation muséale dépend en fait de l’éducation familiale. L’influence du
niveau d’instruction résulte du produit cumulé des effets de l’éducation familiale et de la
scolarisation. L’action de l’école apparaît d’autant plus prononcée qu’il y a eu dans la famille une
familiarisation précoce à l’art. Le sexe ne semble pas être une variable discriminante dans les
pratiques de visite. Les auteurs concluent que la fréquentation des musées est presque
exclusivement le fait des classes cultivées.
Produire des chiffres ne doit pas enlever, pour autant, tout esprit critique sur la nature et les
moyens de production. Toute enquête a des « biais » inévitables, autrement dit des limites. C’est ainsi
qu’un questionnaire ne décrit jamais exhaustivement une pratique et lorsqu’il s’en approche au plus près,
les données sont en suites regroupées, recodées pour éviter l’éparpillement et rendre possible l’analyse
statique, réduisant ainsi la complexité. Le fait auquel renvoie l’objet de l’enquête est soumis à quatre
principales transformations qui sont inhérentes à toute démarche d’enquête et de manière plus générale à
toute démarche de recherche et qui sont : la délimitation du fait par la définition de l’objet d’étude, la
sélection des éléments jugés pertinents au travers des questions, le tri par l’activité de codage et de
recodage des informations recueillies, la lecture seulement d’une partie des données.
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Bourdieu, P., Darbel, A. (1969). L’amour de l’art : les musées d’art européens et leur public. Paris : Les Éditions de minuit.
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L’idée d’un questionnaire jaillit sous la pression d’un problème général à résoudre, de la recherche
de réponses à la question qu’on se pose, d’un besoin d’information sur un problème psychosocial.
- L’estimation : il s’agit d’une collecte de données, d’une énumération de ces données. C’est la
démarche la plus élémentaire dans le questionnaire. On ne cherche pas à comprendre les données,
on cherche à les mettre à plat.
! L’estimation peut porter sur des grandeurs absolues (données primaires), comme les données
socioéconomiques : niveau d’études, niveau professionnel. Il s’agit de faire un bilan, de
donner un état de fait.
! L’estimation peut porter sur des grandeurs relatives : dans ce cas, on cherche à quantifier des
populations, autrement dit à quantifier une typologie. Combien y a-t-il de sujets X, de sujets
Y ? Si ces grandeurs sont relatives, c’est parce qu’elles résultent d’un certain nombre de
modalités, ce sont des grandeurs complexes par rapport aux grandeurs absolues. Pour
l’exposition Hypothèse de collection, Eidelman4 (1999) identifie cinq catégories de visiteurs :
les indifférents (environ 6%), les curieux (un peu plus de 7%), les intéressés (un peu plus de
30%), les amateurs (un peu plus de 28%), les experts environ 29%). Pour chaque catégorie,
elle en décrit les caractéristiques sociodémographiques, leur intérêt pour l’art contemporain,
leur fréquentation des musées et des musées de prédilection, ce qui va plus loin que la seule
estimation.
- La description : il s’agit de retirer des informations qui décrivent les phénomènes subjectifs qui
sous-tendent les phénomènes objectifs et d’expliquer ainsi les phénomènes objectifs, comme les
motivations, les représentations, les opinions et attentes qui orientent nos choix rationnels (nos
comportements objectifs). On aborde ici le système de représentations de l’enquêté.
- La vérification d’une hypothèse : il s’agit ici d’une démarche déductive, le questionnaire devient
un outil pour confirmer ou infirmer une hypothèse. Cette approche n’est possible que si l’on a une
connaissance suffisante des problèmes à étudier. Le questionnaire est construit en fonction des
hypothèses qui donnent un axe, une direction pour élaborer le questionnaire. On est à l’opposé du
questionnaire pour poser des questions.
3
Ghiglione, R. (1987). Les techniques d’enquêtes en sciences sociales. Paris : Dunod
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Eidelman, J. (1999). La réception de l’exposition d’art contemporain. Publics & Musées, 16, 163-192
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Lapointe (2000), en se référent aux études de marketing, distingue deux objectifs possibles
concernant les enquêtes de musée qui sont proches de ceux décrits ci-dessus :
Toute construction de questionnaire (rédaction) doit être précédée d’une formulation claire et
précise du problème, des objectifs de l’étude, que ces objectifs soient circonscrits ou au contraire très
vastes. Sans objectif, on a un questionnaire pour s’informer, un questionnaire à poser des questions, pour
poser ensuite des questions.
La valeur d’un questionnaire dépend des objectifs sous-jacents à l’étude. Pour cela, il est
nécessaire de :
Sur quoi porte l’enquête, ainsi que les moyens matériels (contraintes de budget et de temps). À
l’état naissant de l’idée d’enquête par questionnaire, il y a une intention : mieux connaître son
public, savoir pourquoi on ne peut toucher tel ou tel public, fidéliser, connaître la satisfaction…
L’intention indique ici une direction, mais ne précise pas ses objectifs. Pour faire une enquête par
questionnaire, il est alors nécessaire de préciser l’intention, de délimiter l’objet, ce qui permettra
une estimation plus juste des moyens nécessaires.
Qu’est-ce que l’on cherche à mettre en évidence, qu’est-ce que l’on veut vérifier ? La définition
des objectifs est impossible sans définition des hypothèses générales de l’enquête. Si l’on veut que
l’enquête se fasse, il faut formuler des hypothèses qui seront testées à travers un ensemble de
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Dans la question :
L’hypothèse ici est que pour une visite guidée, il y a deux modes de relation entre le guide et le
public. Ne pas être d’accord avec ceci suppose que l’on fasse alors une autre hypothèse et que l’on
considère qu’il y a d’autres modes relationnels possibles.
La mise à l’épreuve des hypothèses représente les objectifs de l’enquête
On appelle l’univers de l’enquête l’ensemble du groupe humain concerné par les objectifs de
l’enquête. C’est dans cet univers que sera découpé l’échantillon. L’univers est aussi appelé la
« population » de l’enquête. Déterminer exactement la population ne va pas forcément de soi. Si
l’on veut enquêter sur les adolescents, les jeunes adultes, qu’entend t-on exactement par
adolescent ou jeune adulte, les définitions varient d’un auteur à l’autre, et avec eux le début et/ou
la fin de chacune de ces tranches d’âges.
d) Déterminer l’échantillon :
de leurs caractéristiques5 (38 % sont intra-muros, 33% viennent d’un autre département, 61% sont
des femmes, 42% ont entre 15 et 24 nans, 77% ont moins de 35 ans…), il est alors assez facile de
construire un échantillon qui soit représentatif. Avec un questionnaire portant sur 100 enquêtés :
38 devront être des locaux, 33 venir d’un autre département, 29 des étrangers, il faudra interrogé
61 femmes pour 39 hommes, 77 devront avoir moins de 35 ans…., si l’on veut 200 questionnaires,
on double les effectifs, etc….
La question de la représentativité ne se pose pas toujours et mérite d’être questionnée. C’est ainsi
que si l’on cherche à tester la compréhension d’un outil de médiation, la question est de savoir
quels sont les critères qui vont nous permettre de rendre compte de différences de compréhension :
est-ce que l’âge peut jouer ? le niveau de diplôme ? le degré de compétence muséal ? ….). En
fonction de cette analyse, on sélectionnera un échantillon qui aura pour chaque critère
suffisamment de sujets selon les modalités, l’échantillon n’ayant pas besoin d’être proportionnel à
la population (on évalue ici comprendre v.s. non comprendre). Si l’âge joue, il faudra pour chaque
tranche d’âge suffisamment de sujets pour pouvoir faire après un traitement quantitatif et maîtriser
éventuellement les réponses « atypiques »6. C’est ainsi que l’on trouve parfois la règle suivante
qui pose qu’il faut un minimum de 30 personne pour répondre à un questionnaire, si l’on
considère qu’aucun facteur ou variable ne joue sur les réponses. Par contre, dès qu’une variable
joue alors il faudra multiplier 30 par le nombre de modalités de la variable. Ainsi, si le genre joue,
on aura 30 x 2 = 60, si le genre et l’origine sociale (en 3 modalités : classes supérieures,
moyennes, basses) jouent, on aura 30 x 2 x 3 = 180 …. On voit ici que plus on identifie de
variables susceptibles de jouer sur les réponses plus l’échantillon sera élevé. Se pose alors la
question de savoir quelles sont les variables qu’il faudra nécessairement retenir car elles jouent
significativement sur les réponses, celles que l’on peut évacuer sans trop de risques, pour ne pas
avoir trop de personnes à interroger. On voit ici que déterminer un échantillon ne va pas de soi/
e) Le projet du questionnaire :
Sorte de canevas traçant les grands traits du questionnaire. Il s’agit de poser les questions
principales par rapport à l’objet de l’enquête.
Exemple : soit une étude sur les pratiques muséales des adolescents :
• L’objectif de l’étude est d’analyser les motivations, les représentations et comportements
des adolescents par rapport au musée
5
Il s’agit ici du profil sociodémographique des visiteurs du capcMusée (voir Mironer, L. (1999). Les publics du CapcMusée,
musée d’art contemporain de Bordeaux. Publics & Musée, 16, 193-203).
6
Par exemple, si l’on prend trois enfants pour tester l’outil de médiation et que l’un comprend très bien le message, on pourrait
en conclure que 66% d’entre eux ne le comprennent pas, et dire que ce n’est pas terrible, alors que si on le faisait passer à 10
enfants et qu’on ne trouve qu’un seul enfant qui le comprend (toujours notre « cas) alors ici, on conclue que 90% d’entre eux
ne comprennent pas le message, ce qui est franchement mauvais, conclusion qui est ici certainement plus juste !
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Exemple : la place de la visite des musées dans les activités de loisirs : temps, fréquence, types de
musées, comparés aux autres loisirs (télévision, sports, lecture….).
Tous ces points forment le projet, il s’agit ensuite de les transformer en questions. Une fois le
projet clairement établit, le plus gros de l’élaboration du questionnaire est fait.
f) Le prétest
Il s’agit d’une phase fondamentale, souvent négligée, qui consiste à mettre à l’épreuve le
questionnaire par rapport à quelques individus, autrement dit à le tester. Elle est donc centrée sur
l’évaluation du questionnaire lui-même. L’approche est ici plus qualitative que quantitative. Il
s’agit d’évaluer la clarté et la précision des termes utilisés et des questions posées, la forme des
questions, l’ordre des questions, l’efficacité de la mise en page, éliminer toutes les questions
ambiguës ou refusées, repérer les omissions, voir si le questionnaire est jugé trop long, ennuyeux,
indiscret, etc…..
À partir des données du prétest, il faut alors élaborer la version qui sera soumis aux enquêtés.
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• Par téléphone : il peut se faire dans des délais très courts et constitue un compromis
acceptable sur les plans des coûts et du taux de réponse
• Par Internet
Lorsque les questionnaires sont rentrés, il s’agit de procéder à leur dépouillement, autrement dit de
transcrire les réponses sous une forme homogène afin de pouvoir les traiter, les comparer et établir
des relations entre elles.
L’analyse des résultats d’une enquête va permettre de confirmer ou d’infirmer les hypothèses
émises au départ. Par ailleurs, s’ajoute toujours à cette démarche une phase d’interprétation des
résultats obtenus. C’est-à-dire une phase de compréhension de l’existence de relations entre
diverses variables.
Les méthodes de la statistique descriptive et inductive peuvent être utilisées pour analyser les
données recueillies. À l’heure actuelle, on dispose d’outils statistiques telles que l’analyse en
composantes principales, l’analyse factorielle des correspondances, etc. qui vont tenter
d’appréhender un ensemble de données complexes et donner une vue du phénomène dans sa
totalité.
C’est ainsi qu’à titre d’exemple, à partir d’un questionnaire, il s’agissait d’identifier si les visiteurs
des musées avaient ou non tendance à visiter certains musées plutôt que d’autres. La question était
la suivante :
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À partir de là une analyse factorielle a été conduite donnant les résultats suivants :
C
C
C
C C
C C
C C
C
C
C C
C C
C VisiteSetT : Oui
C
B B C
B C A
B C
C C
C
C C
C
B B visiteMH : Oui A
B VisiteMBA : Oui C visitePhotoA: Non A
visiteExpoPS : Non
B C visiteGAP : Non A
B B C C
B B B VisiteMAMC : Non
BVisiteMAMC : Oui A
B A A
B VisiteMBA : Non
visiteExpoPS : Oui B A
B A A A
B visitePhoto
B : Oui B VisiteSetT : Non
B A
visiteGAP
B B : Oui
B A visiteMH : Non A
B A
B A
B A
B B
A
B B A
B A A
B A
B B
B
B
A A
B
A
B
B
B
B
Légende :
Visite MBA : visite d'un musée des beaux-arts
Visite MAMC : visite d'un musée d'art moderne et contemporain
Visite S et T : visite d'un musée des sciences et techniques ou d'histoire naturelle
Visite ExposPS : visite d'une exposition temporaire de peinture ou de sculpture
Visite Photo : visite d'une exposition de photographies
Visite GAP : visite d'une galerie d'art privée
Visite MH : visite d'un monument historique
A : les jeunes adultes qui ne visitent aucun musée
B : les jeunes adultes qui visitent les lieux d’art
C : les jeunes adultes qui visitent les musées à dominante scientifique et classique
Sur cette Figure 1, se trouvent représentés tout à la fois les visites et les jeunes adultes
interrogés. Tous les sujets n'apparaissent pas sur le graphique en raison des superpositions
possibles de plusieurs enquêtés. Les lettres A, B, C caractérisent les sujets ; elles résultent d’une
analyse typologique qui a permis d'identifier trois groupes de sujets se différenciant par leurs
fréquentations des lieux d'exposition :
- Le groupe des « non-visiteurs » (type A, 183 individus), situé à droite du graphique : ils déclarent
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ne pas visiter de musées ou d’expositions. Une analyse fine de leur fréquentation de chacun des
lieux culturels et patrimoniaux montre qu’ils sont neuf sur dix à n'avoir visité, au cours de l'année,
aucun musée des beaux-arts et que la proportion est identique en ce qui concerne la sortie dans un
musée d'art moderne et contemporain ou dans une galerie d'art privée, ainsi que dans un musée des
sciences et techniques ; qu’ils sont près de huit sur dix à ne pas avoir fréquenté une exposition
temporaire de peinture ou une exposition de photographies ; enfin, six sur dix à n'avoir pas visité
un monument historique.
- Le groupe des visiteurs « à dominante art » (type B, 124 individus), en bas, à gauche de la figure :
ils ont une forte tendance à visiter les musées ou les expositions d'art plutôt que les autres lieux
d’exposition ou patrimoniaux. Ils sont neuf sur dix à avoir fréquenté une exposition temporaire de
peinture, près de huit sur dix d'entre eux à avoir fréquenté un musée des beaux-arts, sept sur dix,
un musée d'art moderne et contemporain ou une exposition de photographies et, six sur dix, une
galerie d'art privée. En ce qui concerne, les autres lieux d'exposition, ils sont huit sur dix à avoir
visité un monument historique, mais seulement trois sur dix à avoir fréquenté un musée des
sciences et techniques ou d'histoire naturelle.
- Le groupe des visiteurs « à dominante sciences et art classique » (type C, 110 individus, en haut
du graphique : ils visitent plutôt les musées scientifiques et techniques et les monuments
historiques. Ils sont neuf sur dix à fréquenter un monument historique, sept sur dix à visiter un
musée des beaux-arts ou un musée des sciences et techniques. Ils sortent peu dans les autres lieux
d'art, ils sont seulement trois sur dix à avoir visité un musée d'art moderne et contemporain ou une
exposition temporaire de peinture, deux sur dix une exposition de photographies, et enfin moins de
un sur dix, une galerie d'art privée.
Il n’existe pas vraiment de règle pour le rapport d’enquête, sinon qu’il faut en rédiger un. Afin
qu’il puisse être lu, le rapport se doit de comporter trois parties : une introduction sur les objectifs
de l’enquête et sur la population concernée, la présentation et le commentaire des résultats, la
présentation devant comporter des tableaux clairs, enfin la méthodologie utilisée et la justification
des calculs (les omettre crée de la suspicion avec l’idée que les enquêteurs dissimulent leur
carence méthodologique).
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4. Le questionnaire
a) L’introduction du questionnaire
Tout questionnaire doit être introduit par des phrases explicatives qui doivent :
- Indiquer le nom de l’organisme qui réalise l’étude, autrement dit préciser ses références
- Préciser les buts de l’étude en soulignant son importance. Pour un questionnaire sur l’éducation,
on peut souligner l’importance de l’étude pour l’avenir de la jeunesse….
- Montrer à la personne interrogée pourquoi on l’a choisi et la nécessité qu’elle a de répondre aux
questions
- Il faut également garantir l’anonymat et remercier l’enquêté des sacrifices de son temps
L’introduction doit être brève, efficace. Très souvent, c’est à l’enquêteur, qu’incombe la lecture de
l’introduction
Bonjour, Madame, Monsieur, nous effectuons une étude auprès des visiteurs du musée et nous vous
demandons de bien vouloir répondre aux quelques questions suivantes.
Nous vous remercions vivement de votre participation
Musée de la Boisselerie
Musées des Techniques et Cultures Comtoises
Laboratoire Culture et Communication - Avignon
À noter que pour un questionnaire postal, on peut joindre au questionnaire une lettre explicative
signée, plus détaillée que l’introduction. L’effet de la lettre est supérieur par rapport aux consignes
données en tête du questionnaire.
b) Les questions
Il s’agit ici de décrire le type de questions que le rédacteur peut choisir pour composer son
questionnaire.
- Les questions fermées à réponse unique : ce sont les questions les plus simples. La question est
le plus souvent sous forme interrogative, ce qui provoque des réponses d’approbation ou
évaluation sur une gamme de jugements prévus.
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Q. 15 – Trouvez vous qu’il y ait une logique de visite de la première salle à la dernière salle ?
Non /__/
Oui /__/
Pour formuler les questions, on peut demander la consigne suivante qui dans tous les cas doit être
clairement affichée, avec aucune ambiguïté et il faut qu’elle soit la même, il faut garder une démarche
cohérente dans la présentation et les consignes.
Très souvent, on les utilise en début de questionnaire. Elles peuvent servir de filtre par rapport au
quota. C’est ainsi que dans le où l’on cherche uniquement à interroger des personnes qui fréquentent les
musées, la première question peut-être.
Ex : Allez-vous au musée ?
Oui !
Non ! & Stop, merci de votre réponse
Toutefois, ce type de question, les questions fermées, a un sens. Il s’agit de conduire le sujet à
prendre position (à choisir une tendance), même s’il n’y adhère que partiellement.
On pourrait dire, cela dépend du type d’art, de l’artiste, pas toujours, en partie, etc. Il s’agit ici de
mesurer si la personne à une tendance générale à aimer l’art contemporain ou pas, sa dominance, cela
entraîne un choix forcé, mais le fait de choisir indique une orientation qui devra être retrouvée à travers
d’autres questions d’opinion. On met ici en évidence une attitude pour l’art contemporain.
Pour éviter l’aspect négatif d’une question fermée (2 réponses), il est possible de proposer une
question comportant une échelle d’attitude, la réponse pourra être plus nuancée (personnalisée)
"______"______"______"______"______"______"______"
Tout à fait Pas du tout
Satisfait(e) satisfait(e)
"_____"______"______"______"______"
Pour ce type d’échelle, souvent les réponses extrêmes ne sont pas choisies par de nombreux sujets,
la tendance est de rester dans la moyenne, d’où la préférence des échelles à 7, 9 points plutôt que 3 (peu
discriminantes).
- les questions ouvertes : ce type de questions ne canalise absolument pas l’enquêté qui exprime
librement son opinion
Il est à noter que la deuxième question ne justifie pas l’utilisation de la question ouverte. Elle
entraîne des réponses objectives. Elle met en évidence la méconnaissance de celui qui a construit le
questionnaire. Elle doit être une question préformée. Nous savons aujourd’hui quelles sont les différentes
raisons qui font que tel ou tel individu va dans un musée.
Il faut savoir que le plus souvent quand les questions ouvertes sont posées, elles entraînent des
réponses assez courtes (une ou deux idées).
Toutefois, la question ouverte n’est pas le remède miracle et ne saurait se substituer aux autres
types de question. Elle comporte également des inconvénients. Elle peut provoquer un comportement
d’évitement, l’interviewé se sent directement engagé. On l’oblige à s’investir, d’où parfois, certains biais,
le discours reste neutre si le sujet est délicat. On attend d’un questionnaire de pouvoir y répondre très vite,
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
sans trop réfléchir, la question ouverte arrête, contraint à la réflexion, le risque est qu’on la passe, qu’on y
mette seulement quelques mots, alors que l’on aurait plus à dire.
La question ouverte est également longue à dépouiller. Il faut analyser chacune des réponses, en
comprendre le sens, ce qui n’est pas toujours évident. Très souvent, on ne laisse pas le temps au sujet de
s’exprimer complètement. On se retrouve ainsi avec une information riche, mais ambiguë.
Une question ouverte se dépouille en faisant une analyse de contenu qui consiste à créer des
catégories et à classer les différents discours dans ces catégories.
Les questions ouvertes nécessitent d’être traitées par des personnes qualifiées, alors que les autres
questions peuvent être dépouillées par toutes personnes.
Q. 8 - Du guide qui vous a fait visiter, vous diriez que c’est plutôt :
(plusieurs réponses sont possibles)
- Un expert /__/
- Un témoin /__/
- Un animateur /__/
- Un transmetteur /__/
- Un héritier /__/
La formulation de ce genre de question nécessite le plus souvent une pré-enquête où l’on recueille
l’ensemble des diverses opinions émises. Très souvent, les questions pré-formées résultent d’un pré-
questionnaire avec questions ouvertes.
L’avantage de ces questions par rapport aux questions ouvertes est qu’elles facilitent la tâche de la
personne interviewée, de l’enquêteur et du dépouillement.
Leur inconvénient est qu’elles peuvent suggérer aux personnes interviewées des réponses
auxquelles elles n’auraient pas pensées. Elles peuvent également ne pas donner à l’interviewé la
possibilité d’exprimer fidèlement son opinion. Pour remédier à ceci, on créé la catégorie « Autres »
- Autres (Précisez)…………………………………………………
Cette catégorie s’analyse comme pour les questions ouvertes, en analyse de contenu. Si la fréquence
des réponses à la catégorie « Autres » est trop élevée, voir supérieure à celles des catégories précodées,
c’est le signe d’un mauvais questionnaire. La fréquence des réponses doit être faible, mais se pose alors la
valeur et l’intérêt de cette catégorie.
Il est important de préciser si l’enquêté doit cocher : 1 réponse, plusieurs réponse, autant qu’il veut,
etc…..
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Ici l’on attend ici seulement quatre réponses, c’est pour que les enquêtés fassent des choix et ne se
mettent pas à tout cocher systématiquement
- les questions à classement : l’enquêté classe les réponses possibles dans l’ordre de préférence.
39. Quels sont les styles ou les genres que vous proposez lors des activités d’écoute?
(Hiérarchisez vos réponses, 1 pour le style le plus étudié)
"Classique
"Jazz
"Contemporain (expérimental, atonal, etc.)
"Traditionnel
"Paysage sonore (la ville, la forêt…)
"Musiques actuelles (variétés, rock, techno, etc.)
"Autre, précisez :
Le classement des 2-3 premiers critères est facile à réaliser pour l’enquêté. Il peut être considéré
comme juste. En revanche, la qualité du classement des dernières propositions (surtout s’il y en a 6 ou
plus) est souvent difficile. Il arrive qu’on donne la liste des propositions en demandant à l’enquêté d’en
choisir deux ou trois parmi l’ensemble.
Pour ce type de question, il ne faut surtout pas oublier de préciser la nature de la consigne
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
- Un questionnaire peut comporter autre chose que des questions au sens strict : voici quelques
types d’items qui peuvent être utilisés dans un questionnaire
« Parmi ces images, pour vous, qu’est-ce qui caractérise le mieux l’art contemporain … ou cet artiste »
Il est bon de commencer par des questions simples qui mettent l’enquêté en confiance. Les
premières questions doivent être des questions de prise de contact destinées à gagner la confiance de
l’enquêté. Toutefois, un autre courant considère qu’il faut partir de questions intéressantes, motivantes,
qui donnent envie de continuer à remplir le questionnaire, ce qui n’est pas le cas des questions simples à
réponse oui/non.
Quand on a peu l’habitude de réaliser un questionnaire, il est préférable de regrouper les questions
par thème et pour chaque thème, de partir de la question la plus générale pour aller vers les questions les
plus particulières et également les plus impliquantes (personnelles). Le regroupement par thèmes canalise
l’attention de l’enquêté, rend le questionnaire cohérent.
Pour passer d’un thème à l’autre, des phrases de liaisons ou des questions de transition peuvent
être posées, du genre « Nous allons maintenant parler de… ». Le sujet sait ici que l’on change de thème,
d’où il se reprend, recentre son attention.
Enfin, on termine les questions par des questions d’identification : sexe, CSP, etc… qui offfe un
intérêt limité.
La longueur du questionnaire dépend de ce que l’on cherche et de la précision des résultats que
l’on veut obtenir (qualité de l’information). Il ne faut pas hésiter à supprimer les questions qui ne sont pas
en rapport direct avec l’étude, même si elles sont intéressantes, d’où la nécessité de se fixer dès le début
des objectifs précis. La tentation est toujours grande d’ajouter des questions : c’est un défaut.
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Il faut également surveiller que les questions ne fassent pas double emploi (sauf si l’on cherche à
vérifier le bien fondé de la réponse).
La longueur du questionnaire détermine en grande partie le nombre de personnes qui accepteront
d’y répondre. Il sera plus facile de trouver des personnes qui acceptent de répondre en # h plutôt qu’en
3/4h. Plus le questionnaire est long, plus la fatigue s’installe et moins bonne est la précision des réponses.
Parfois, les personnes répondent très vites ou n’importe quoi, pour se débarrasser du questionnaire.
Toutefois, si les questions sont motivantes, suscitent une implication de la part de l’enquêté, la longueur
du questionnaire pose moins de problème.
Les questions posées doivent attirer l’attention, éveiller l’intérêt et laisser à l’enquêté une liberté
de réponse.
Les questions posées doivent être facilement compréhensibles : le vocabulaire doit être adapté aux
personnes interrogées. Il faut utiliser les mots du langage courant. Il faut éviter les mots qui choquent,
trop chargés affectivement et leur préférer des équivalents neutres.
Il faut éviter les mots trop techniques, les mots abstraits, les sujets à équivoques.
Il faut éviter les questions à double négation : « Ne pensez-vous pas que les musées ne prennent
pas assez en compte les attentes des visiteurs ? ». De la même manière, il faut éviter les négations.
Eviter les questions qui contiennent deux idées en même temps. Il ne doit y avoir qu’une seule
idée par question, sinon il est impossible de savoir ce que l’enquêté à répondu, on ne sait à quelle idée est
liée la réponse et donc il est impossible de dépouiller la question.
Ici impossible de savoir lorsque la personne répond par oui ce qu’elle a apprécié et éventuellement
n’a pas apprécié.
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Éviter les questions qui mettent en jeu la mémoire sur des évènements peu courant, difficile à
remémorer.
« Combien de fois est-vous allé au cinéma, au cours des six derniers mois ? »
La réponse ne peut être qu’approximative. La solution proposée est par tranche de fréquence.
1 fois !
2-5 fois !
5-10 fois !
+ de 10 fois !
« Allez-vous au cinéma »
- régulièrement !
- de temps en temps !
- rarement !
- jamais !
Pour un amateur de cinéma, y aller tous les jours est fréquent alors que pour un autre y aller une fois par
mois est considéré comme également fréquent. Tous les deux vont cocher la même case qui ne renvoie
pas ici à la même fréquentation.
Les questions qui mettent en jeu le prestige, la désirabilité sociale provoquent des biais (ex : toutes
les questions sur l’éducation & on ne peut pas dire que l’on bat son enfant, les questions en référence à
certaines pratiques culturelles. Il faut pour ce type de question proposer des questions moins directes qui
permettent d’aborder le sujet de manière détournée.
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
« Si vous devez changez de pratique, quelle est celle que vous choisiriez ? »
En revenant voir les personnes plusieurs mois après, on constate des écarts importants, voir aucun
changement.
« Si le musée proposait tel gendre d’exposition,e st-ce que vous y viendriez plus souvent ?
Dire « oui » n’est pas coûteux, n’est pas engageant et l’on a l’impression de faire plaisir à celui qui
pose la question.
Il faut éviter également de proposer des questions trop directes : « Quel est votre revenu
mensuel ? ». Les personnes peuvent avoir tendance à mentir par excès (amour propre) ou par défaut
(crainte du fisc). La solution est de proposer des tranches de salaire.
On a constaté que les réponses personnalisées directes, commençant par « Que pensez-vous de
….. à votre avis ….. Pouvez-vous dire que….. » provoquent chez certains des réponses de fuites, donc
des biais, des hésitations du genre « Je ne sais pas…impossible à dire… ». Le sujet à l’impression qu’il
est devant une question personnelle, trop délicate, d’où une fuite qui est en fait une réaction défensive.
Pour éviter ce genre d’erreur, on peut utiliser le procédé :
- Du thème noté où l’on dissimule le point-clef. On ne demande pas à quelqu’un s’il va à la messe
le dimanche, mais on lui demande de décrire son emploi du temps des deux derniers dimanches.
- L’entonnoir : en partant de questions générales, on serre progressivement sur le thème délicat, le
sujet ayant répondu jusque-là est plus ou moins obligé de répondre un peu plus.
Il y a également des questions dont la forme a un effet déterminant sur la réponse. La question est
tellement tendancieuse qu’une seule réponse est possible.
On constate que les enquêtés sont très attirés par les réponses positives par rapport aux réponses
négatives (oui, vrai, d’accord). Pour remédier cela, il faut éviter les questions fermées oui/non, vrai/faux,
d’accord/pas d’accord quand il s’agit d’une opinion personnelle.
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# La mise en page
Elle est très importante : le choix des caractères, du papier, la mise en page, la disposition des
questions etc… sont autant d’éléments qui peuvent faciliter la passation des questions ou la freiner (gain
ou perte de temps). Ces critères jouent également par rapport à la représentation que ce fait l’enquêté de
l’enquêteur et de l’étude.
# La codification
La manière de présenter la codification est aussi importante. Cette présentation doit être claire et
cohérente afin de faciliter le codage lors de la passation du questionnaire, mais aussi du dépouillement.
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
5. Le traitement du questionnaire
Une fois les données recueillies, il faut en tirer des conclusions utiles. Les principales actions de
cette étape sont la vérification de la codification, le traitement informatique et l’analyse proprement dite.
Peu d’institutions muséales disposent de ressources techniques nécessaires à la saisie et aux traitements
informatiques des données. Il existe aujourd’hui certains logiciels en français qui sont spécialisés dans le
traitement des enquêtes par questionnaires et qui sont assez interactifs et donc relativement simples à
utiliser (Sphinx, Modalisa, ….).
Avant la saisie des données et leurs traitements, il faut vérifier la codification des questionnaires
qui a été effectuée afin de s’assurer de la cohérence des codes correspondant aux questions dans
l’ensemble des questionnaires.
Après le travail de codage des données, le traitement des données peut commencer. Dans un
premier temps, on opère une série de tris à plat sur l’information à partir de laquelle on va étudier chaque
variable de l’objet d’enquête, une à une. On procède ensuite à une série de tris croisés ou croisement des
questions entre-elles.
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Tableau 1 : Nombre de visiteurs ayant visité au moins un musée des beaux-arts au cours de l’année
Effectifs %
Non réponse 0 0%
Oui 262 48,6%
Non 277 51,4%
TOTAL 539 100%
262 = nombre d'unités ou d'individus statistique. Le premier pourcentage est obtenu ainsi :
(262/539)x100 = 48,6%
Quelques remarques sont à faire concernant la présentation des tris à plat. Seuls les pourcentages
sont le plus souvent présentés dans les résultats, sans aucune indication sur la répartition des effectifs,
voir du nombre total de personnes interrogées. On a ainsi aucune idée de la taille de l’échantillon, or
l’analyse des données n’est pas la même si les résultats concernent une vingtaine de personnes ou deux à
trois cents personnes. Plus l’échantillon est petit, plus la réponse d’un seul sujet peut entraîner des
différences de pourcentage notables. D’où l’on peut donner seulement la colonne pourcentage à condition
d'indiquer l'effectif ayant servi de base aux calculs (le total des personnes ayant répondu). Il serait en effet
malhonnête de masquer la faiblesse d'un échantillon par la mention des seuls pourcentages.
Il est inutile de tomber dans le travers qui consiste à publier les pourcentages avec plusieurs
décimales. Le plus souvent, les pourcentages sont donnés avec des valeurs arrondies à l'unité (ou à une
décimale) si l'échantillon est de grande taille avec les règles d'arrondi classiques (le chiffre après la
virgule qui est inférieur à 0.5 est supprimé, il est arrondi à l'unité supérieure s'il est au-dessus de 0.5, il est
conservé s'il est exactement de 0.5).
Il est à noter que les résultats obtenus à partir d’un traitement informatique sont toujours arrondis
pour avoir toujours 100% de réponses.
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Dans le cas des questions à choix multiples, où plusieurs réponses sont possibles, il faut savoir
qu’il y a plusieurs modes de calcul possibles des pourcentages. Ils peuvent être ainsi calculés par rapport
au nombre total de réponses. On a alors une indication sur la position relative de chaque réponse, mais
pas sur le choix effectif de chacune des réponses. Dans le tableau ci-dessous, l'item « Bien présenté »
présente près du quart des réponses.
Le calcul du pourcentage sur les répondants ou celui sur les interrogés donne pour chaque item la
proportion réelle de choix : quatre répondants sur dix ont répondu la réponse « propre » ; 8 % des
interrogés ont choisi la modalité « chaleureux ». La somme des pourcentages n'est pas égale à 100 du fait
des réponses multiples.
Q1. Quelle est votre impression à propos des salles visitées ? ( n =1443 sujets)
- Décrire les distributions sans répétition pure et simple des chiffres en usant de rapports simples
(les % des répondants....), en attirant l'attention sur les chiffres remarquables (ou étonnants) ou sur
l'allure des distributions. En particulier, on ne doit pas considérer que seuls les pourcentages
supérieurs à 50 % sont intéressants. L'enquête n'est pas une élection.
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- Rapprocher des réponses à plusieurs questions : faire du lien entre les différentes questions
posées. L'analyse rapprochera des questions éloignées relatives à un même thème. Par exemple, si
à une question 60 % des répondants disent en priorité « aimer l’art classique » et à une autre
question 70 % déclarent « visiter le Louvre, les musées des beaux-arts », on peut supposer dans
un premier temps que les enquêtés manifestent un certain intérêt pour l’art classique. Mais ce
premier examen permet surtout de se poser des questions pour des analyses plus approfondies. On
se demandera par exemple pourquoi cet intérêt pour l’art classique.
- Comparer les résultats à d'autres enquêtes : il est intéressant de pouvoir comparer ses résultats à
ceux d'autres enquêtes. Mais pour que la comparaison soit valide il faut que les questions aient été
posées exactement de la même façon. Aujourd’hui de nombreuses études sur les musées
reprennent souvent une partie des questions que l’on trouve dans Les pratiques culturelles des
Français de Donnat, afin de pouvoir faire des comparaisons quant à la fréquence.
- Les réductions et les recodages : les regroupements des modalités par recodage sont généralement
effectuées après l'examen des tris à plat. Pour ne pas conserver dans l'analyse des groupes à faible
effectif, on associe certaines variables en s’interrogeant sur le sens de ce regroupement. Par
exemple on peut réduire une variable en trois modalités (tout à fait d’accord- plutôt d’accord- pas
du tout d’accord) à deux modalités (tout à fait d'accord- autre réponse).
Les distributions à deux variables sont appelées tableaux croisés, tableaux à doubles entrées ou
encore tris croisés, par référence aux opérations de tris ou de classement que l’on peut réaliser sur ces
tableaux, en fonction des deux variables en présence.
L'analyse de l'enquête commence véritablement avec l'examen de ces tableaux prenant en compte
non plus une seule variable, mais simultanément deux variables.
Ces tableaux croisés servent à :
- Examiner si les hypothèses formulées sont acceptables,
- Comparer la distribution des comportements et opinions entre sous-groupes de répondants,
- Faire apparaître des associations entre réponses à des questions qualitatives.
Dans une enquête, il est possible de construire un grand nombre de tableaux puisque chaque
variable peut être croisée avec toutes les autres. Avec 25 questions, on en obtient 300 : à raison d'un
tableau par page, cela fait un livre conséquent. Le problème est donc de repérer les tableaux intéressants
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
et les variables qui ont le plus d'effet. Il est généralement conseillé de ventiler systématiquement les
réponses aux questions de l'enquête selon les différents critères sociodémographiques, comme la
classique trilogie : sexe, âge, et niveau social (mais on peut retenir d'autres variables explicatives pour une
étude).
Bien évidemment, on réalise les tableaux qui correspondent aux hypothèses de l'enquête ou au
plan de recherche. Les tris croisés s’intègrent aux données de la problématique et se justifient grâce à
elles.
Mais il faut faire ici attention à la différence entre une interprétation des résultats en termes de
simultanéité et une interprétation en termes de causalité. Tant qu’une théorie explicative ne vient pas
étayer les observations, les chiffres relevés ne parlent qu’en termes de coïncidence et il serait très
hasardeux de mettre en relation des questions et de conclure à une relation causale. Il faut donc être
prudent dans l’expression : une coïncidence de chiffres n’implique pas une causalité entre deux
phénomènes, car les chiffres ne parlent pas d’eux-mêmes, ils sont l’objet d’interprétations.
Certains tableaux permettent de montrer le lien entre les indicateurs, par exemple pour vérifier la
consistance des réponses à deux questions relatives à un même thème, on examine si les répondants sont
logiques dans leurs opinions et si les variations des pourcentages sont bien là où on les attendait.
Dans tout tableau à double entrée, il y a deux façons de calculer les pourcentages. On peut en effet
les calculer en lignes et en colonnes. Ces deux modes de calcul correspondent à deux raisonnements
distincts, c’est-à-dire à deux lectures interprétatives du tableau, chacune d’elle formant une réponse à une
question précise.
Dans les tableaux qui suivent ci-dessous, il s’agit de croiser le goût pour l’art classique avec celui
de l’art contemporain, dans le domaine des arts visuels. Le premier tableau donne les effectifs : sur 422
personnes interrogées, 39 n’aiment ni l’art classique, ni l’art contemporain, 82 apprécient les deux, 69 ne
connaissent ni l’un ni l’autre. Les deux tableaux suivants donnent pour l’un des pourcentages en colonnes
et pour l’autre en lignes.
Les pourcentages en colonnes s’interprète de ma manière suivante. Il s’agit pour ceux qui se
déclarent amateur ou non en art classique de voir, s’ils le sont pour l’art contemporain. Pour les enquêtés
qui aiment l’art classique (note de 0 à 5), 32% n’aiment pas l’art contemporain, 36,4% l’aiment et 31,6%
ne le connaissent pas.
Si l’on prend les pourcentages en lignes, parmi ceux qui déclarent aimer l’art contemporain,
27,9% déclarent ne pas aimer l’art classique, 63,6% l’aiment et 8,5% disent ne pas connaître l’art
classique.
On voit ici, à partir de cette double analyse que les amateurs d’art contemporain sont aussi
amateurs d’art classique et que l’inverse est moins vrai. Les amateurs d’art classique sont plus nombreux
à déclarer ne pas connaître l’art contemporain, alors que les amateurs d’art contemporain sont peu
nombreux à dire ne pas connaître l’art classique. L’analyse des pourcentages en colonnes nous donne
donc des résultats différents et complémentaires de ceux en lignes.
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Tableau: Effectifs
En colonnes : 81. goûtArtClas
En lignes : 83. goûtArtCont
Notes de 0 à 5 Notes de 6 à 10 Ne connais pas TOTAL
ou Non-réponses
Notes de 0 à 5 39 72 11 122
Notes de 6 à 10 36 82 11 129
Ne connais pas 31 71 69 171
ou Non-réponses
TOTAL 106 225 91 422
Tableau: % Colonnes
En colonnes : 81. goûtArtClas
En lignes : 83. goûtArtCont
Notes de 0 à 5 Notes de 6 à 10 Ne connais pas TOTAL
ou Non-réponses
Notes de 0 à 5 36,8 32,0 12,1 28,9
Notes de 6 à 10 34,0 36,4 12,1 30,6
Ne connais pas 29,2 31,6 75,8 40,5
ou Non-réponses
TOTAL 100,0 100,0 100,0 100,0
Tableau: % Lignes
En colonnes : 81. goûtArtClas
En lignes : 83. goûtArtCont
Notes de 0 à 5 Notes de 6 à 10 Ne connais pas TOTAL
ou Non-réponses
Notes de 0 à 5 32,0 59,0 9,0 100,0
Notes de 6 à 10 27,9 63,6 8,5 100,0
Ne connais pas 18,1 41,5 40,4 100,0
ou Non-réponses
TOTAL 25,1 53,3 21,6 100,0
Si tris à plat et tris croisés sont les principaux traitements que l’on applique à un questionnaire
d’autres statistiques plus complexes sont possibles, leurs principales caractéristiques est de prendre en
compte, non pas une variable comme dans le tri à plat ou deux variables comme dans le tri croisé, mais
plusieurs variables, on les appelles les statistiques multivariées7.
6. Conclusion
L’enquête par questionnaire est un instrument de prise de l’information basée sur l’analyse de
réponses à une série de questions posées. Cette technique présente des avantages. Elle peut notamment
constituer un raccourci précieux quand l’observation directe est impossible, trop coûteuse ou trop longue.
Elle est susceptible de fournir des informations crédibles pour autant que soient prises certaines
7
Voir l’exemple p. 10-11 de ce document
29
Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
précautions. En outre l’observation peut souvent ne pas être suffisante, il convient aussi de savoir
comment les sujets pensent, ce qu’ils disent de leurs actions
Pendant les étapes d’une enquête par questionnaire (confection, passation, codage, exploitation),
les principes de la mise en œuvre d’une problématique, qu’elle soit sociologique et/ou psychologique) et
les règles techniques du questionnaire doivent être respectés. Une question doit être aussi parfaite que
possible et elle doit recueillir des réponses, aussi fidèles que possibles, qui servent d’indicateur à une
notion que l’enquêteur veut approcher. Une enquête bien construite suppose un savoir préalable
considérable. Une enquête bien interprétée repose sur un schéma d’intelligibilité solide, construit à partir
de modèles théoriques variés.
L’élaboration d’une enquête ressemble à une série ininterrompue d’allers et retours entre la
réflexion théorique sur l’objet étudié et le terrain. Si à la fin de l’enquête des réponses ont été apportées,
de nouveaux questionnements surgissent le plus souvent.
Il est important de retenir que le questionnaire porte sur ce que les gens disent, sur du déclaratif et
non sur ce qu’ils font effectivement. Il peut y avoir décalage, différence entre les deux.
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Annexes
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Le premier questionnaire qui est mis en annexe est un exemple pour montrer que la question de la
« longueur » est parfois un faux problème. On trouve dans la littérature des auteurs qui disent que plus un
questionnaire est court et plus il est efficace. C’est vrai, mais ce n’est pas parce qu’on aura peu de
questions que l’on aura « réussi » le questionnaire.
Ce questionnaire de 12 pages se remplit en 15 minutes environ, il tire sa force de sa présentation,
du fait qu’il n’y a pas de questions ouvertes qui demandent du temps pour y répondre. Mais aussi de
l’intérêt d’y répondre. On voit ici que celui qui l’a construit est soucieux d’avoir une approche exhaustive,
juste, ce n’est pas un questionnaire pour poser quelques questions à la va-vite… c’est sérieux, d’où l’avis
que l’on va donner servira à quelques chose, on accepte alors plus facilement de « perdre de son temps ».
Ce questionnaire a été déposé dans des écoles avec une enveloppe timbrée de retour, le taux de retour a
été de 40% ce qui est excellent et l’auteur dispose actuellement de près de mille questionnaires !
Quasiment tous les questionnaires ont été remplis dans leur intégralité (pratiquement pas de non-réponse).
Ce questionnaire a donné lieu à 6 versions différentes et deux pré-tests.
Construire un questionnaire, c’est se demander ce que l’on recherche, c’est poser toutes les
questions nécessaires pour obtenir l’information que l’on recherche. La longueur d’un questionnaire est
en fait liée à l’hypothèse, aux questions posées. C’est peut-être la règle de base. Plus les hypothèses et les
questions sont vagues, plus il y aura de questions. Il existe enfin des astuces qui permettent parfois de
réduire le nombre de questions en présentant les questions sous formes de tableaux, ce qui permet d’en
regrouper certaines….
Pour la petite histoire, son auteur n’arrive pas à observer vraiment de liens nets entre les pratiques
en amateur et les pratiques de classes.
Ce questionnaire était accompagné d’une lettre de présentation ce qui explique qu’il n’a pas
d’introduction ici
Le deuxième questionnaire est un exemple de ce qu’il ne faut pas faire. S’il est court (2 pages – 4
question), il ne donne pas envie à l’enquêté de le remplir (on peut noter le type de réponses donné par un
enquêté : lapidaires et provocatrices). Les questions posées ne sont pas des questions de questionnaires, il
est extrêmement difficile d’y répondre dans un temps relativement bref. Ce sont des questions qui
pourraient servir à un entretien. La présentation du questionnaire donne l’impression qu’il a été construit
très vite, sans respect de l’enquêté, d’où, pourquoi le remplir ? S’il est court, il est en fait plus long à
remplir que le précédent.
Le troisième questionnaire illustre le fait qu’un questionnaire ne porte pas forcément sur la
satisfaction du visiteur. Ici, il s’agit d’un questionnaire que cherche à évaluer ce que les visiteurs ont
retenu d’une visite guidée, le guide donnant au cours de la visite beaucoup d’informations et surtout de
détails.
Voici quelques résultats obtenus lors de cette enquête : les visiteurs retiennent très bien les
informations qui leur sont données au cours de la visite, toutefois les résultats sont à nuancer pour deux
salles. Assez logiquement, les objets qui ne sont pas intégrés dans le discours des guides, ne retiennent
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
pas l’attention. En fait, les informations générales, peu précises et sur des procédés généraux, suscitent de
bons scores. Les visiteurs retiennent généralement les gestes qui interviennent dans un savoir-faire. Le
vocabulaire technique semble poser problème. Les anecdotes et faits sociaux sont très bien retenus. Pour
conclure, on peut dire que les visiteurs ont une bonne image du musée en tant que médiateur des
connaissances. Ils ont cependant beaucoup de difficultés à retenir les informations et le vocabulaire
techniques, les objets et séquences qui ne sont pas présentées par le guide et les détails (noms propres,
détail technique, procédé précis de fonctionnement des machines).
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Si c’est une
L’activité : La durée : Si c’est une Si c’est pratique Si c’est une
P réc isez P réc isez le pratique une avec pratique en
l’i nst r umen nomb r e individuelle Pratique formation autodidact
t, chant… d’années (cochez) collective (cours, école de e
musique…)
Activité n°1
Activité
n°2
Activité
n°3
4. Le répertoire que vous interprétez est plutôt : (une s eule répon se dem an d ée)
' Classique
' Fol k
' Var i é tés
' Jazz
' Roc k
' Au t re, précisez :
5. Selon vous, dans votre pratique personnelle, qu’est ce qui a joué un rôle important dans votre motivation
à faire de la musique ?
(Si plu sieurs répon s es, hiérarchi s ez : 1 pour le facteur le plu s im portant)
6. Pour vous pratiquer la musique est avant tout un moyen de : (une seule réponse demandée)
' Se détend re
' Se divertir, de pa r tage r des moments a ve c des amis ou en fam i l l e
' Ex p r ime r sa c réat i v i té
' Développer des connaissances pour votre métier
' Au t re, précisez :
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Act i v i té
n°2
Act i v i té
n°3
' Que lque chose qu i vous a beaucou p appo r t é su r le p lan pe rsonne l, précisez quoi:
' Que lque chose qu i vous a beaucou p appo r t é su r le p lan p ro fess ionne l, précisez quoi:
35
Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Moins de 5 5 10 15 20 25 30 et +
15. Pouvez-vous approximativement préciser le nombre de cd dont vous disposez à votre domicile ?
- de 30 30 à 50 50 à 100 100 à 200 200 à 300 300 à 400 400 à 500 + de 500
' V i t seu l
' V i t en coup l e
36
Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
' Non
' Ou i, i l a p ra t iqué un peu ma is p l us main tenant
' Oui, il pratique tous les jours ou presque
' Oui, il pratique 1 ou 2 fois par semaine
' Oui, il pratique, 1 ou plusieurs fois par mois
' Oui, il pratique, mais plus rarement
37
Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
' Ou i
' Non
30. À quel(s) type(s) de projet(s) et à quelle fréquence avez-vous participé en musique ?
(Répond ez par des croix)
' Vous
' L’équ i pe ense ignante
' L’inte r ve nant
' La st r u c t u r e dont dépend l’in te r ve nant (PLEA, DRAC, Inspect ion…)
' Au t re, précisez :
ACTIV ITES Tous les jours 1 ou 2 fois par 1 ou 2 fois par 2 ou 3 fois par jamais
semaine mois an
Chant
Ecoute
Instrument
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
II.4. Le ch a n t
34. Combien de chansons faites-vous apprendre en moyenne dans une année scolaire ?
36. Le répertoire de chants proposé est-il plutôt? (Une s eule répon se pos sible)
' Sou ven t le même, vous p r é fé r ez ut i l ise r ce que vou s maît r isez b i en
' Sou ven t le même, pa r ce que vous manquez de répe r to i r e
' Jamais le même, pa r ce que vous aimez change r tous les ans
' Jamais le même pa r ce que vous su i vez la mode musi ca l e
' Cel u i que les élè ves p roposent
II.5. L’écou te
37. Quel(s) type(s) d’écoute conduisez-vous dans votre classe ?
Jamais
Régulièrement Occasionnellement
L’écoute pour le plaisir uniquement sans autres activités
L’écoute pou r des act i v i t és d’ana l yse
L’écoute pou r des act i v i t és de c r éat ion
L’écoute pou r le re tou r au ca lme
A u t re, précisez :
38. Combien d’extraits d’œuvre ou d’exemples sonores faites-vous écouter en moyenne dans une année
scolaire ?
39. Quels sont les styles ou les genres que vous proposez lors des activités d’écoute?
(Hiérarchi s ez vos répon s es, 1 pour le style le plu s étud ié)
' Classique
' Jazz
' Contempo ra in (e x pé r imenta l, atona l, etc.)
' Trad it ionne l
' Pa ysage sono re (la v i l l e, la fo rê t…)
' Musiques actue l l es (va r i é tés, roc k, techno, etc.)
' Aut r e, précisez ou exemplifiez :
' Vous ut i l isez toujou rs les mêmes e xemp l es pa r ce que vous manquez de sup po r ts
' Vous adaptez en fonct ion de vos object i fs
' Vous changez en fonct ion de vos « coups de cœu r »
' Vous ne fa i tes p rat iquement écoute r que des cd appo r tés pa r les en fants
' Au t re, précisez :
39
Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
41. Quelle est votre attitude lorsqu’un élèv e apporte un cd de sa propre discothèque en classe ?
42. De manière générale, la finalité de vos séquences d’éducation musicale, c’est plutôt :
(Si plu sieurs répon s es, hiérarchi s ez, 1 pour l’item le plu s important))
43. Quelles sont les activités musicales qui sont mises en œuvre dans votre classe par une autre personne ?
(Répond ez par des croix)
Ecoute
Inst r ument
Créat ion
Ex p r ess ion
co r po r e l l e,
danse
A u t re,
précisez :
' Oui
' Non, pourquoi ?
45. Si oui, quelles sont les compétences que vous évaluez en éducation musicale ?
' vocales
' auditives
' de création
' comportementales
' autre, précisez :
47. Si oui, mettez-vous en place des situations particulières pour évaluer la musique ?
' Aucune
' Des situations individuelles
' Des situations collectives
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48. Depuis le début de votre carrière, pensez-vous que votre pratique enseignante en éducation musicale a
é volué ?
' Non
' Oui
-- - + ++
Votre motivation personnelle pour la discipline ?
III. L’ENSEIGN AN T
III. 1. Vo us
53. Vous êtes ?
' Moins de 25 ans ' De 25 à 35 ans ' De 36 à 45 ans ' De 46 à 55 ans ' Pl us de 55 ans
1-2 ans 3-5 6-10 11-15 16-20 21-25 26-30 31-35 + 35 ans
' PS ' MS ' GS ' CP ' CE1 ' CE2 ' CM1 ' CM2 ' CLIS
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60. Votre cursus : quels sont les diplômes que vous av ez obtenus ? Précisez la spécialité.
61. Avez-vous suivi des stages de musique dans le cadre de la formation continue ?
' Non
' Ou i : combien ?
62. Quel(s) en était (ent) le(s) thème(s) ?
Non
Ou i : combien ?
III.3. Vo t r e fa m i l le
65. Quelle est le plus haut niveau d’étude atteint par votre conjoint (ou concubin), votre père et votre
mère ? (Complétez a vec des croix)
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67. En général, pour vous, les loisirs sont plutôt : (Une s eule répon se)
' Ou i
' Non, pourquoi ?
69. Estimez la durée hebdomadaire moyenne des activités en arts visuels dans votre classe :
70. Quelle importance accordez-vous en général aux disciplines artistiques (éducation musicale et aux arts
visuels) ?
' Beaucoup
' Assez
' Pas beaucoup
' Aucune
71. Qu’est-ce qui vous semble le plus important en éducation artistique (éducation musicale et arts visuels)
(Une seule répon s e pos sible)
' C’est un espace de défou l ement pou r l’enfant
' Ca fa i t pa r t i e de l’éducat ion inte l l e c t ue l l e de base, du sens c r i t ique, du jugement
' V i v r e une e x pé r i e nce esthét ique
' La commun i cat ion, la rencont r e, l’échange
' Aut r e, précisez :
72. Actuellement votre enseignement de l’éducation musicale vous satisfait-il ?
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Madame, Monsieur, nous effectuons une étude auprès des visiteurs du musée et nous vous demandons de
bien vouloir répondre aux quelques questions suivantes.
Veuillez cocher la case qui correspond à votre réponse (Vrai, Faux ou je Ne Sais Pas)
V F NSP
L’Orbe est la seule rivière qui va vers la Méditerranée % % %
Bois d’Amont est réputé pour le ski de piste % % %
La forêt où l’on coupe beaucoup d’épicéas est le Risoux % % %
Il y avait plusieurs scieries dans le village, il y a de cela 100 ans % % %
Nous sommes dans une ancienne scierie % % %
V F NSP
Le cheval comtois peut tirer 3 tonnes de bois en hiver % % %
Le chariot qu’on utilise pour le débardage s’appelle le maspin % % %
Tous les objets présentés dans le musée sont fabriqués en épicéa % % %
On revient actuellement au débardage avec des chevaux % % %
Le débardage avait surtout lieu en été % % %
V F NSP
Les bords des boîtes en bois s’appellent des targes % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir une horloge comtoise % % %
Ce sont les enfants qui fermaient les boîtes, en rentrant de l’école % % %
De nos jour, certaines boîtes à fromage sont encore fabriquées en bois et à la main % % %
L’agrafeuse apparaît en 1828 % % %
On fabrique les targes avec une sorte de rabot % % %
Les boîtes à pharmacie sont fabriquées dès 1800 à Bois d’Amont % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir un rondeur manuel % % %
V F NSP
Les tavaillons ont une durée de vie de 70 à 100 ans % % %
Les tavaillons sont tranchés avec un tranchoir % % %
Les tavaillons sont fendus dans le sens inverse des veines % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir un perche-cor % % %
Certains tuyaux d’arrivée d’eau du village sont actuellement encore en bois % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir des petites boîtes en bois fabriquées pour % % %
les analyses médicales
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V F NSP
On construisait la plupart du temps les scieries le long des cours d’eau % % %
La roue à aube mesure 8 mètres de diamètre % % %
La seule roue qui tourne dans un sens différent des autres, c’est celle du bas % % %
La scierie du bas s’appelle la Patience parce que la roue tournait plus lentement % % %
V F NSP
La roue de la machine à vapeur pèse 10 tonnes % % %
La machine à vapeur marche encore maintenant à la vapeur % % %
Pour fabriquer la vapeur, on brûlait des copeaux et des chutes de bois % % %
Si la machine à vapeur n’est pas arrêtée comme il faut, elle ne redémarre pas % % %
V F NSP
La turbine hydraulique produit une puissance de 150 chevaux % % %
Quand on ouvre les valves, c’est une roue verticale qui se met en route en premier % % %
Elle était déjà à cette place depuis très longtemps et a été remise en état récemment % % %
V F NSP
La scie à ruban est l’ancêtre de la scie de long % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir une scie à ruban % % %
La scie alternative présentée date de 1921 % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir des scies et des tronçonneuses % % %
Quand le bois est scié, la cloche sonne pour prévenir le bûcheron % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir une potence % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir une bisague % % %
V F NSP
Le premier ski apparaît à Bois d’Amont en 1900 % % %
A Bois d’Amont, il y a parfois de la neige pendant 8 mois par an % % %
En ski, dès les premier temps, on a deux bâtons pour freiner % % %
Le ski sandwich est composé de plus de 5 couches % % %
Le braconnier traversait la frontière avec des objets de contrebande dans ses skis % % %
Les usines Lacroix fonctionnent encore % % %
Au cours de votre visite, vous avez pu voir un ski de saut % % %
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Important. Pour nous permettre de mieux connaître les visiteurs du Musée, merci de bien vouloir indiquer :
Votre sexe :
- Féminin %
- Masculin %
Votre âge :
- moins de 15 ans % - 35 à 44 ans %
- 15 à 19 ans % - 45 à 54 ans %
- 20 à 24 ans % - 55 à 64 ans %
- 25 à 34 ans % - 65 et plus %
Si vous exercez une profession, ou si au paravent vous avez exercé une profession veuillez préciser si vous
êtes ou vous étiez :
- Employé % - Cadre moyen, technicien, contremaître %
- Ouvrier % - Enseignant %
- Commerçant ou artisan % - Agriculteur %
- Chef d’entreprise (+ 10 salariés) % - Profession libérale %
- Cadre supérieur % - Autre, Veuillez préciser ……………….. %
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Madame, Monsieur, nous effectuons une étude auprès des visiteurs du Musée et nous vous demandons de bien
vouloir répondre aux quelques questions suivantes.
Nous vous remercions vivement de votre participation !
Musée de la Boissellerie
Musées des Techniques et Cultures Comtoises
Laboratoire Culture et Communication – Avignon
Pour chaque question veuillez cocher la ou les cases qui correspondent à votre ou vos réponses
Q.2 – En venant au musée, aviez-vous une idée de ce qu’il pouvait contenir qui était :
Q.4 – Maintenant que vous avez fini la visite, diriez-vous que de manière générale, on vous a présenté :
1 seule réponse
- Des objets %
- Des techniques %
- Des machines %
- Autre : % Veillez préciser : …………………………………………
Q.5 – En venant musée, saviez-vous qu’il y avait une visite qui était guidée ?
- Oui %
- Non %
Q.6 – De manière générale, diriez-vous que vous appréciez la visite guidée dans un musée :
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Q.7 - Quelles sont les qualités que vous attentez chez un guide ?
3 réponses au maximum
- Il donne un maximum d’informations techniques, de connaissances %
- Il donne les clefs de lecture, permet de comprendre %
- Il connaît des anecdotes sur la vie d’autrefois %
- Il laisse le public réfléchir, lui pose des questions et le fait participer %
- Il est chaleureux et sympathique %
- Il laisse le public découvrir les objets avant de les commenter %
- Il essaye de sensibiliser le public à un problème particulier (écologie, travail artisanal…) %
- Il construit sa visite à partir des attentes du public %
- Il est passionné par son sujet %
- Il est concis et clair %
- Autre : Veillez préciser………………………………………………………………… %
Q.10 - Du guide qui vous a fait visiter, diriez-vous que c’est plutôt :
1 seule réponse
- Un expert %
- Un transmetteur %
- Un témoin %
- Un héritier %
- Un animateur %
Q.11 - Au cours de la visite, était-il possible de poser des questions aux guides :
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Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles
Q.18 – Trouvez-vous qu’il y ait dans ce musée une cohérence entre les différents objets et machines qui sont
exposés ?
- Oui %
- Non %
Q. 19 – Trouvez-vous qu’il y ait une logique de visite de la première salle à la dernière salle ?
- Oui %
- Non % & Si non, veuillez passer directement à Q.21
Q. 21- Pensez-vous avoir eu le temps de voir tous les objets et machines qui étaient exposés ?
- Oui %
- Non %
Q. 22 - Maintenant que vous avez fini votre visite, êtes-vous globalement satisfait(e) :
Q.23 - Le musée de la Boissellerie à pour projet de s’agrandir. Parmi les différentes propositions suivantes
quelles sont celles qui vous paraissent le plus en cohérence avec les thèmes actuellement proposés :
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Important. Pour nous permettre de mieux connaître les visiteurs du Musée, merci de bien vouloir indiquer :
Votre sexe :
- Féminin %
- Masculin %
Votre âge :
- moins de 15 ans % - 35 à 44 ans %
- 15 à 19 ans % - 45 à 54 ans %
- 20 à 24 ans % - 55 à 64 ans %
- 25 à 34 ans % - 65 et plus %
Si vous exercez une profession, ou si au paravent vous avez exercé une profession veuillez préciser si vous
êtes ou vous étiez :
- Employé % - Cadre moyen, technicien, contremaître %
- Ouvrier % - Enseignant %
- Commerçant ou artisan % - Agriculteur %
- Chef d’entreprise (+ 10 salariés) % - Profession libérale %
- Cadre supérieur % - Autre, Veuillez préciser ……………….. %
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