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La micro-économie est issu de la théorie néoclassique, une théorie initié en

partie par L.Waras, qui va, avec Jevons et Menger, développer l’économie
marginaliste à partir des années 90.

Ces auteurs ont initié le raisonnement à la marge, qui correspond à l’idée que
les agents vont prendre leurs décisions à partir de variation infinie décimal de
grandeur.
La micro-économie est surtout une théorie de la décision car finalement elle
consiste à étudier comment deux agents représentatifs prennent leurs
décisions économiques, et qu'elles sont les 2 grandes décisions qui sont
prises, quel type de bien consommer et en quelle quantité, puis la question de
la production : quel type de bien produire et en quelle quantité.

Le marché est le lieu de compatibilité de ces deux décisions.


Sommaire
Section 1 : Les hypothèses fondamentales :
Section 2 : Le marché
1. Optimisation et équilibre :
2. Optimisation du modèle
2.1. La courbe de demande
2.2. La courbe d’offre
2.3. L’équilibre du marché
3. La Statique comparative
3.1. Une modification de l’offre.
3.2. Mise en place d’une taxe sur les propriétaires.
4. Le choix de la meilleur allocation (=affectation) possible.
5. La distinction entre le long terme et le court terme.
Chapitre 1 : La théorie du consommateur.
Introduction :
Utilité, préférence et contrainte budgétaire.
1.1. Contrainte budgétaire et droite du budget.
1.2 Les préférences du consommateur.
Utilité cardinale
Utilité ordinale
Détermination du choix optimal du consommateur.
La demande du consommateur et du marché
L'élasticité prix de la demande
L’élasticité prix directe.
L’élasticité croisée.
Chapitre 2 : La firme et l’offre.
La fonction de production
Les facteurs de production.
La fonction de production
Le choix du producteur
La fonction de coût et de l’offre.
Coût total, coût variable et coût fixe (à court terme)
Coût marginal et coût moyen à court terme
Les coûts à long terme
Coût, rendement et économie d’échelle.
La notion de rendement d’échelle.
Relation entre rendement d’échelle et coût de production
L’offre de la firme
Maximisation du profit
La fonction d’offre
Chapitre 3 : Les marchés
Les marchés en concurrence pure et parfaite
Définition : marché, offre, demande, prix
Les mécanismes de régulation
Le fonctionnement des marchés
Le monopole
Monopole pur ou monopole privé
Le monopole naturel
2.3 Le monopole discriminant
Section 1 : Les hypothèses fondamentales
:
La micro-économie repose sur deux hypothèses fondamentales : La
rationalité des agents et l'échange marchand.
La rationalité des agents : La micro-économie suppose que les agents sont
rationnels, ça veut dire que d'une part, ils sont caractérisés par des
préférences ou des objectifs qu'ils vont chercher à atteindre, et que d'autre
part, ils subissent des contraintes qui limitent leurs choix. ==> On considère
que le consommateur cherche à retirer la plus grande satisfaction possible de
son revenu, en adoptant un comportement de dépense qui reflète ces goûts,
contenu du prix des biens qu'il peut envisager d'acheter, en terme
économique, on dira que le consommateur cherche à maximiser son utilité
sous contrainte budgétaire. Le producteur va déterminer un programme de
production qui consiste à déterminer le volume et les quantités produites et en
même temps la quantité de facteur de production utilisé dans le but de réaliser
les profits les plus élevés possible, contenu à la demande à laquelle il est
confronté et des prix des facteurs de production = Le but du producteur :
maximiser son profit sous contrainte budgétaire.
L'échange marchand : Les agents économiques vont réaliser leurs objectifs à
travers l'échange marchand, donc le marché est ici le concept central de la
théorie, et est défini comme un organisme qui organise les confrontations des
offres et de la demande pour un bien ou un service et qui détermine son prix
au prix du marché (déterminer par cette confrontation), l'échange est
volontaire et mutuellement avantageux.
Section 2 : Le marché
On va créer un mini modèle qui va décrire le processus de détermination de
logement étudiant dans une petite ville universitaire. On considère qu'on a
deux catégories d'appartement, ceux qui sont près de l'école et ceux qui sont
éloignés ; on s'intéresse en particulier à ceux qui sont près de l'école, pour les
autres on considère que le prix est connu = Variable exogène (variable
déterminer en dehors du modèle). Le prix des appartements à côté de l'école
est la variable endogène. Sachant que les appartements près de l'école sont
tous identiques = L'homogénéité des produits.
1. Optimisation et équilibre :
On ajoute deux règles de résolution qui vont reprendre et compléter les
hypothèses déjà données :
● Principe d'optimisation : qui doit être lié à la rationalité des
agents, parmi les différents choix qui s'offrent au consommateur,
ce dernier va choisir celui qui lui apporte la plus grande
satisfaction possible et ces choix seront les choix optimaux. Pour
les producteurs, le volume de production optimal est celui qui
permet de maximiser son profit.
● Principe d'équilibre : On suppose que le prix des biens se
modifient jusqu'au moment où il y'a égalité entre les quantités
offertes et les quantités demandées, ce qui signifie qu'il n'y a pas
d'échange en dehors de l'équilibre. Prix d'équilibre dans l'exemple
= Le loyer.
Le graphique (G.1 P.1) montre comment les variations de prix affecte les
quantités offertes et demandées. En P1 : Il y'a plus de demande que d'offre
donc le prix aura tendance à croître. Il n'y a qu'en P* qu'y aura un équilibre
puisqu'il y'a autant d'offre que de demande.
2. Optimisation du modèle
2.1. La courbe de demande
Pour construire la courbe de demande il faut considérer tous les locataires
possibles et leurs demander que serai pour eux le montant maximum (= le
prix de réserve) qu'ils sont disposés à payer pour occuper un appartement
situé près de l'université. De façon général, le prix de réserve du
consommateur, c'est le montant maximum qu'un agent est prêt à payer un
bien ou un service. Ce prix est également le prix auquel un agent économique
est indifférent à acheter ou pas acheter le bien ou service. ==> Le nombre
d'appartement qui sera loué au prix d'équilibre P* sera juste égal au nombre
de personne dont le prix de réserve est supérieur ou égale à P*, donc tout les
étudiants dont le prix de réserve est inférieur à P* iront dans les appartements
qui sont éloignés de l'école.

La courbe de demande total représente le prix qui s’établie au marché et la


quantité totale demandé par les agents qui souhaitent acquérir le bien, cette
courbe est décroissante du prix car si le prix diminue, un plus grand nombre
sera disposé à louer l’appartement il y aura moins de personne disponible à
acquérir le bien.

2.2. La courbe d’offre


Hypothèse : Il existe un grand nombre de propriétaire indépendant les uns des
autres, et ils ont comme objectif de louer le bien au prix maximum
possible ⇒ Le marché est concurrentiel. On va distinguer 2 situations :
● Long terme : Sur plusieurs années, dans le temps, le nombre
d’appartement offert peut évoluer dans la mesure où d’autre
constructions peuvent être réalisé, dans ce cas le nombre d’appartement
offert dépendra du prix de la location.
● Court terme : le nombre d’appartement offert à la location est
relativement fixe, c’est-à-dire l’offre est constante donc est représentée
par une droite verticale.
La fonction d’offre décrit la liaison entre le prix du bien et la quantité totale
offerte par les entreprises qui le produisent, cette courbe est croissante du prix
c’est-à-dire plus le prix est élevé, plus la production est rentable et donc plus
les quantités offertes augmentent ; l’offre et la demande dépendent du prix et
non chacune de l’autre.

2.3. L’équilibre du marché


Pour P* (le prix d’équilibre), tous les consommateurs qui étaient disposés à
payerP* ou plus, vont louer un appartement, et tous les propriétaires qui
étaient disposés à louer à P* le font aussi ⇒ Tous les agents sont satisfaits.
L’affectation des appartements est déterminée par Le modèle néoclassique
tend à expliquer comment dans une économie vont être allouer les ressources
et les biens produits de la façon la plus efficace possible, par un marché de
concurrence parfaite.
3. La Statique comparative
C’est une technique utilisée pour comparer différente situation d’équilibre,
par exemple, on va essayer de voir comment réagit le prix d’équilibre lorsque
certain aspect du marché se modifie.

3.1. Une modification de l’offre.


Exemple : Supposons qu’un certain nombre d’appartement soit mis en
copropriété, donc un certain nombre d’appartement est occupé par leurs
propriétaires. Et l’offre et la demande baissent donc il n’y aura aucun impact
sur le prix.

3.2. Mise en place d’une taxe sur les propriétaires.


On suppose que la municipalité de la ville décide d’appliquer une taxe d’un
montant fixe sur chaque propriétaire qui loue l’appartement qu’il possède.
4. Le choix de la meilleur allocation
(=affectation) possible.
L’objectif de la théorie néoclassique est d’essayer de déterminer les
conditions de réalisation de cette meilleur allocation possible, et pour ce fait
il faut un critère, ce qu’on appelle l’optimum de Pareto (=critère d’efficacité
de Pareto) : On va considérer qu’une allocation des ressources est efficace au
sens de Pareto s’il n’existe aucune autre affectation qui procures à chaque
individu un niveau de satisfaction au moins équivalent et qu’il l’augmente
pour certain.
5. La distinction entre le long terme et le court
terme.
C’est plus une question de l’évolution de l’offre qu’une question du temps, à
court terme, par définition, certains facteurs de production sont fixes, ce qui
fait que l’offre ne peut pas parfaitement s’adapter à la demande. En revanche,
à long terme, tous les facteurs deviennent variables et donc l’adaptation de
l’offre à la demande devient complète//parfaite.
Chapitre 1 : La théorie du consommateur.
Introduction :
On suppose que l’objectif du consommateur est de choisir le meilleur
ensemble de consommation possible parmi ceux qu’il peut acquérir, puisque
son objectif est de rendre son utilité (sa satisfaction) maximum. Le
consommateur va disposer d’un revenu, et il est face à différent bien, chacun
des biens ayant un prix (donné pour le consommateur = il a pas d’action
possible sur le prix); le consommateur va choisir parmi ces biens (décider des
biens qu’il va consommer et de la quantité de chacun de ces biens) un choix
qui résulte d’abord de ces goûts (préférences), et puis d’une contrainte (= il
ne peut pas dépenser plus que son revenu).
Utilité, préférence et contrainte budgétaire.
1.1. Contrainte budgétaire et droite du budget.
Dans la réalité, le consommateur est confronté à n biens à n prix. La
contrainte budgétaire implique que :
p1q1 + p2q2 + …. + pnqn =<R
q1 : Quantité du bien 1 consommée.
p1: Prix du bien 1.
p1q1 : La quantité du bien 1 consommé exprimé en valeur.
Exemple : J’achète 10 croissants à 1€ donc ma consommation de croissante
et de 10€.
La contrainte : L’ensemble des consommations exprimées en valeur ne
doivent pas dépasser le revenu du consommateur.
On considère que le consommateur est face à 2 biens : On cherche à
comprendre comment le consommateur décide de consommer telle quantité
du bien 1 et telle quantité du bien 2.
p1q1 + p2q2 =< R
La droite du budget : p1q1 + p2q2 = R
La pente de la droite du budget correspond au rapport des prix en valeur
absolu.
1.2 Les préférences du consommateur.
Utilité cardinale
Ici l’utilité correspond à la satisfaction, au plaisir que le consommateur retire
de ces consommations, au départ, les économistes ont pensé qu’on pouvait
mesurer cette utilité, c’est-à-dire le consommateur était capable d’attribuer un
nombre à l’utilité qu’il retire de ces consommations. 2 caractéristiques de
cette utilité :
● Croissante de la quantité consommée

Quantité Utilité

1 10
2 20
3 27
4 31

● L’utilité marginale (utilité retirée de la consommation d’une


unité de bien supplémentaire) est décroissante

Quantité Utilité Utilité


marginale

10
1
10
10

2 20
7

3 27
4

4 31

⇒ Explication :
● Hypothèse de la saturation.
● Le consommateur préfère avoir un peu de tous les biens
que beaucoup d’un seul

Utilité ordinale
On suppose que le consommateur dispose d’une relation de préférence, il est
capable de classer ses choix (capable de dire qu’il préfère un bien à un autre
ou je suis indifférent entre deux biens). On garde la notion de l’utilité
marginale, mais on ne s’intéressera pas à cette utilité pour un seul bien, mais
au rapport des utilités marginale.
● Les courbes d’indifférence : Ensemble de biens indifférents 2 à 2
;par définition, comme les 2 choix se situent dans la même courbe
d’indifférence, ça suppose qu’ils procurent au consommateur le même
niveau d’utilité ⇒ Le consommateur est indifférent entre A
(Vacances) et B (Sorties).
Le consommateur dispose d’une carte d’indifférence, chaque courbe

d’indifférence représente un niveau d’utilité.

Hypothèse :
● Le consommateur aime tous les biens, c’est-à-dire tous les biens
sont désirables, à ce titre il préfère avoir plus de biens que moins de
biens.
● Le consommateur aime les mélanges, il préfère avoir un peu de tous
les biens que beaucoup d’un seul.
Détermination du choix optimal du consommateur.
Maintenant on va rassembler les 2 critères, et la contrainte budgétaire et ses
goûts et préférences ; on cherche la quantité du bien 1 et du bien 2 que le
consommateur va consommer de façon à avoir un niveau de satisfaction
maximum compte tenu de son revenu, du prix des biens et de ses goûts.

En E : Um1/Um2 = PY/PX
Um1 : Utilité marginale : L’utilité retirée de la consommation d’une unité de
bien supplémentaire.
Dans l’échange, le consommateur essaie de rapprocher l’utilité marginal qu’il
retire d’un bien à son prix. L’utilité marginale va refléter la disposition à
payer. Tant que son utilité marginale est supérieure au prix, il consomme ; si
cette utilité est inférieure au prix, il ne consomme plus.

On va chercher à comprendre comment se modifie les choix optimaux du


consommateur quand le prix varie.
L’augmentation du prix du bien 1 conduit le consommateur à diminuer sa
consommation de bien 1 et du bien 2.
Explication :
● Augmentation du prix du bien 1 ⇒ Diminution du pouvoir d’achat
= “effet revenu”
● “Effet substitution” = Pour pouvoir continue à consommer du bien 1
dans les quantités satisfaisantes, le consommateur va renoncer à
consommer le bien 2 = il substitue du bien 2 au bien 1.
Conclusion :
L’augmentation du prix d’un bien a des répercussions sur les quantités
consommées des deux biens.
La courbe de consommation prix :
C’est une courbe qui relie les choix optimaux du consommateur lorsque le
prix des biens varie.
La demande du consommateur et du marché
La courbe de demande du consommateur met en relation les choix optimaux
des consommateurs pour un bien selon les différents prix du bien. (La
fonction de demande est décroissante du prix).
La courbe de demande du marché donne les choix optimaux de l’ensemble
des consommateurs pour un bien en fonction du prix de ce bien, cette courbe
de commande est obtenu par sommation des courbes de demande
individuelles, cette sommation va supposer les hypothèses sur la distribution
des revenus entre les consommateurs ; généralement on prend le revenu d’un
consommateur représentatif.
L'élasticité prix de la demande
L’élasticité prix de la demande mesure la sensibilité de la demande aux
variations du prix. On en distingue deux types :
- L’élasticité directe
- L’élasticité croisée

L’élasticité prix directe.


C’est le rapport de la variation relative de la quantité consommée du bien i à
la variation relative du prix du bien i . L’élasticité est normalement négative ;
Dans le cas où elle est comprise entre 0 et 1, on dit qu’elle est inélastique =
La réaction de la demande en fonction du prix est moins que proportionnelle ;
concrètement ça veut dire que le prix influence faiblement la demande. Dans
le cas où l’élasticité prix est inférieure à -1, on dit que la demande est
élastique au prix, ça veut dire que le prix réagit beaucoup aux variations de
prix. Ce qui explique le degré d’élasticité est la présence ou l’absence de
l’élasticité. Cela va montrer aux entreprises la capacité de varier leurs prix
sans que cela ait un effet sur la consommation, pour les pouvoirs publics ça
leurs permet de voir sur quel produit ils peuvent taxer le plus. Le calcul de
l’élasticité permet de calculer le pouvoir de monopole des entreprises.

L’élasticité croisée.
L’élasticité croisée de la demande correspond au rapport à la variation de
consommation du bien i à la variation du prix du bien j.
Si l’élasticité croisée est nulle, les deux biens sont indépendants.
Si l’élasticité croisée est non nulle on dit que les deux biens sont liés :
- Si elle est positive : L’augmentation du prix du bien j va augmenter
la consommation du bien i ⇒ Les biens sont substituables.
- Si elle est négative : L’augmentation du prix du bien j va baisser la
consommation du bien i ⇒ Les biens sont complémentaires.
Utilité du concept : Pour l’entreprise, pouvoir identifier les produits qui sont
substituables ou complémentaires à son produit. Pour les pouvoirs publics,
c’est un concept qui sert pour l’autorité de la concurrence pour identifier les
positions de monopole.
Chapitre 2 : La firme et l’offre.

L’objectif d’une entreprise est de maximiser son profit, ce qui va la ramener à


répondre à deux questions :Combien produire ? Et comment produire ? ⇒
Le choix des facteurs de production.
La fonction de production
Les facteurs de production.
Ce sont les biens ou service que l’entreprise va utiliser pour produire : Les
inputs, des biens et services qui vont être combinés dans l’entreprise pour
concourir à la réalisation d’un produit (outputs). On distingue deux types de
facteur, les facteurs fixes et les facteurs variables.
Facteurs fixes : leurs quantités ne peut pas être changer durant la période
étudiée (le capital).
Facteurs variables : dont la quantité peut être modifier durant la période de
temps étudiée (matière première, énergie, travail ...).
Distinction court/long terme : A court terme l’entreprise a des facteurs fixes.
// A long terme tous les facteurs deviennent variables. Pour des raisons de
simplification, dans la suite du cours, on va supposer que l’entreprise a deux
facteurs, du capital K et du travail L.

La fonction de production
Définition
La fonction de production mesure la quantité maximum de produit qu’il est
possible de produire avec x1 et x2 unité de chacun des facteurs.
q = f ( x1 , x2 )
Avec q = production; x1 = quantité du facteur 1 ; x2 = quantité du facteur 2.
On suppose les 2 facteurs sont : le capital K et le travail L , donc :
q=f(K,L)
Productivité
Productivité moyenne
On appelle productivité moyenne d’un facteur PM, le rapport de la quantité
produite à la quantité utilisée de ce facteur :
PM L = q/L
PM K = q/K
Cela représente le nombre d’unité de bien que chaque travailleur (chaque
unité de capital) permet en moyenne de produire.
Productivité marginale PmL
La productivité marginale d’un facteur désigne l’accroissement de production
qui résulte de l’utilisation d’une unité de facteur supplémentaire les autres
quantités de facteur étant maintenues constantes.
PmL = Delta de la quantité produite / Delta de la quantité de facteur
utilisé
PmL = Delta q / Delta L
On va s’intéresser à l’évolution de la productivité marginale au fur et à
mesure où je vais ajouter des quantités supplémentaires d’un facteur : elle est
d'abord croissante, elle passe par un maximum et ensuite elle va devenir
décroissante. Elle devient décroissance car on n’augmente qu’un seul facteur
donc il va manquer des autres facteurs pour produire.

2.3 La relation entre PML et PmL


Quand l’entreprise va être au profit maximum, elle sera vraisemblablement
dans la phase B., et sa productivité marginale est forcément décroissante.

Le choix du producteur
Maximisation du profit
Pour déterminer le choix optimal du producteur, on va faire deux hypothèses
supplémentaires :
- L’objectif du producteur est de faire des profits maximums,
- L’entreprise considère le prix des facteurs de production qu’elle
achète et le prix des produits qu’elle vend, comme des données.
L’entreprise est Price Taker. Hypothèse de concurrence pure et parfaite
; et l’entreprise peut acquérir la quantité de facteur qu’elle souhaite.
Le profit est la différence entre les recettes de l’entreprise et ses coûts :
RT = pq
CT = rK + wL
RT - CT = pq - (rK + wL)
RT - CT = p f(K,L) - (rK + wL)
Maximisation du profit à court terme
On fixe le capital :
RT - CT = p f(Kbarre , L ) - (r K barre + wL)
Après dérivation
L* : pPmL = w
avec PmL = Productivité marginale du travail, p = prix de vente de la
production
w = coût d’un salarier supplémentaire
L* = trouver la quantité de travail qui sert à l’entreprise de maximiser son
profit.
Maximisation du profit à long terme
A long terme, tous les facteurs sont variables :
RT - CT = p f(K,L) - (rK + wL)
L* : pPmL = w
K* : pPmk = r
q* = f ( K* , L* )
La fonction de coût et de l’offre.
Coût total, coût variable et coût fixe (à court terme)
CT(a) = CF + CV(q)
● Les coûts fixes sont des coûts qui sont indépendant des volumes de
production, ce sont donc des coûts qui existent pour l’entreprise pour
tout état de cause, cela peut correspondre à des équipements, des taxes
foncières, des assurances.
● Les coûts variables sont des coûts dont l’importance change avec
la quantité produite, donc ce sont des coûts qui dépendent du niveau de
production.
● Le coût total correspond à l’ensemble des coûts correspondant à
l’obtention d’un volume de production donnée, ce sont également les
coûts minimaux pour produire différent niveau de production.

Coût marginal et coût moyen à court terme


Coût marginal
On appelle le coût marginal, le supplément de coût engendré par la
production d’une unité supplémentaire (=c’est ce que coûte à l’entreprise
pour produire une unité supplémentaire); le coût marginal est déduit du coût
total, est donc nécessairement positif.
Coût moyen
Le coût moyen correspond au coût total divisé par la quantité produite, c’est
donc ce que chaque unité coûte en moyenne à produire.
(Y=quantité) // Cm = Coût marginal // CM = Coût moyen

Les coûts à long terme


A long terme, tous les facteurs de production sont variables, c’est-à-dire,
l’entreprise va adapter constamment ses quantités de travail et ses quantités
de capital au volume de production.

AM = Coût marginal
AC = Coût moyen
Coût, rendement et économie d’échelle.
La notion de rendement d’échelle.
Une notion qui va consister à évaluer l’évolution de la production lorsque
l’entreprise augmente simultanément et au même taux l’ensemble de ses
facteurs de production. L’entreprise présente des rendements constants
lorsque la production double quand elle double la quantité de facteur de
production utilisé ; L’entreprise présente des rendements croissants lorsque
la production fait plus que doubler quand elle double la quantité de facteur de
production utilisée ; L’entreprise présente des rendements décroissants
lorsque la production fait moins que doubler quand elle double la quantité de
facteur de production utilisé.
Une entreprise qui fait des économies d’échelle est une entreprise qui a
des rendements croissant.

Relation entre rendement d’échelle et coût de


production
Il existe des économies d’échelle quand les coûts moyens de long terme
diminuent lorsque le volume de production augmente ; de la même manière
on dira qu’il existe des deséconomies d’échelle lorsque les coûts moyens à
long terme augmentent quand la production augmente, on a des économies
constantes quand les coûts sont stables quand la production augmente. La
taille de l’entreprise, ici, est calculée par son volume de production ;
L’évolution du coût moyen lorsque le volume de production se modifie,
s’explique par la relation entre les quantités de facteurs et la production dans
la fonction de production (cela a une origine technologique, ça renvoie à la
façon de produire).
Explication des économies d’échelle :
● L’existence d'indivisibilité de certain facteur de production,
l’entreprise a donc intérêt à augmenter sa production.
● La spécialisation des entreprises : plus une entreprise produit plus
elle améliore sa façon de produire (Learning by doing)
● Économie d’échelle monétaire : plus la firme augmente sa taille,
plus elle améliore son pouvoir de négociation ⇒ baisser les coûts
● Il existe aussi des explications, au fait qu’il existe des déséconomies
d’échelle, ils tournent autour les coûts bureaucratiques, plus la taille de
la firme augmente, plus il est difficile de la gérer et de la manager. (il y
a un coût à gérer les entreprises de très grande taille); Il y a pour chaque
entreprise une taille minimum efficace (la taille de l’entreprise est de
grand partie secteur), l’objectif n’est pas de produire le plus possible,
indépendamment de la demande.
L’offre de la firme

Maximisation du profit
Profit : RT - CT = pq - ( CF + CV(q))
On cherche à maximiser le profit (on dérive deux fois)
Après dérivation : p = Cm ⇒ Condition : le volume de production qui
maximise le profit, il est tel que pour la dernière unité produite, le coût
marginal est égal au prix.
Explication :
● Le prix c’est ce que rapporte à l’entreprise chaque unité vendue
● Le coût marginal : c’est ce que coût à l’entreprise la production
d’une unité supplémentaire.

La fonction d’offre
Elle correspond à la courbe de coût marginal dans la partie qui est supérieure
au minimum du coût moyen.
On distingue l’offre de court terme et l’offre de long terme.
Chapitre 3 : Les marchés
Les marchés en concurrence pure et parfaite
Définition : marché, offre, demande, prix
Marché : est constitué par un groupe d’individu et d’entreprise en relation les
uns avec les autres pour acheter ou vendre un certain type de bien de
consommation ou de facteur de production ; il est caractérisé
fondamentalement par la nature du bien ou du facteur échangé et par
l’ensemble des agents qui l’achètent ou le vendent.
Le prix est l’indicateur centrale sur le marché, puisqu’il sert d’indicateur de
rareté et c’est cet indicateur de rareté qui va permettre aux agents
économiques (acheteur et producteur) de prendre leurs décisions en terme de
consommation et de production; le prix permet de réaliser trois types de
coordination indispensables aux échanges : les choix en matière de
production (quelle quantité produire), les choix de combinaison de facteur de
production (quelle quantité de chacun des facteurs utilisée) et puis la
répartition de la production entre les consommateurs.

Les mécanismes de régulation


La loi de l’offre et de la demande : le fait que l’offre soit croissante du prix et
que la demande soit décroissante du prix, ce qui fait que naturellement,
l’évolution des prix permet un ajustement entre l’offre et la demande. Le
tâtonnement Walrasien est la représentation fictive de l’équilibre par Walras,
qui suppose l’existence d’un agent économique particulier supplémentaire
qui est le commissaire-priseur dont le rôle va être d’annoncer des prix
auxquels les agents vont répondre par des quantités offertes et demandées, et
ce processus se répète jusqu’à ce que pour un prix, on est dans un équilibre
entre les quantités offertes et les quantités demandées. Cet agent est fictif,
mais Walras a voulu montrer que l’équilibre est atteignable cependant il est
difficile de concevoir la façon dont cet équilibre s’obtient en l’absence de
commissaire-priseur.

Le fonctionnement des marchés


Il existe deux grandes formes de concurrence, la concurrence pure et parfaite
et la concurrence imparfaite ; on considère qu’on est dans une concurrence
imparfaite quand au moins une des hypothèses de la concurrence pure et
parfaite n’est pas respectée.
La concurrence pure et parfaite reprend l’idée d’Adam Smith de la main
invisible (idée commune aux libéraux), et donc la concurrence est pure si
trois hypothèses sont respectées :
● Atomicité des agents : Consommateur et producteur sont
suffisamment nombreux pour que chacun d’entre eux ait une influence
négligeable sur le marché. Les agents économiques sont Price Takers;
les entreprises ne fixent pas les prix.
● Homogénéité des produits : sur le marché d’un bien, tous les
produits sont identiques aux yeux du consommateur, donc il ne peut y
avoir qu’un prix par produit.
● Libre entrée : Il n’existe pas de barrière (juridique, réglementaire,
institutionnelle) qui empêche la rentrée de nouvelle entreprise dans le
marché.
L’hypothèse pour que la concurrence soit parfaite :
● La parfaite transparence du marché : tous les agents économiques
possèdent les informations nécessaires aux échanges, donc ils ont tous
la même information (pas la même information = asymétrie de
l’information)
● La parfaite mobilité des facteurs de production : tous les facteurs
sont parfaitement mobiles, donc ils se déplacent vers les emplois qui
permettent d’en tirer la meilleure partie.
Remarque concernant le rôle de la concurrence pure et parfaite :
● Il n’y a quasiment pas de marché où la concurrence est pure et
parfaite, pour autant, pour les économistes libéraux, les marchés de
concurrence pure et parfaite, sont les marchés qui permettent la
meilleure situations économique possible (la satisfaction des agents
sera la plus élevée possible : un optimum de Parito); donc on peut le
voir comme un objectif à atteindre.
● Le modèle de concurrence pure et parfaite décrit un c’est-à-direre de
description de la façon dont les marchés fonctionnent et à partir de cela,
on l’utilise pour essayer de comprendre le fonctionnement de ce
marché.
La concurrence imparfaite :
Tableau de Stackelberg : Suppression de l’hypothèse d’atomicité des
agents

N de demande Grand nombre Petit nombre Unicité


||Nbre d’offre

Grand nombre CPP Oligopoles Monopole (pur


//naturel)

Petit nombre Oligopsone Oligopoles N’existe pas


(central d’achat bilatéral
des grandes
distributions)

Unicité Monopsone N’existe pas Monopole


bilatéral
Le monopole
Une firme est en situation de monopole lorsqu’elle est la seule à offrir un
certain type de bien, de ce fait, c’est la situation opposée à la concurrence
pure et parfaite ; en monopole, l’entreprise est Price Maker, cependant, cela
ne signifie pas que l’entreprise puisse fixer son prix n’importe comment, elle
doit évidemment tenir compte de la réaction de sa clientèle à la variation du
prix ;
On va distinguer deux types de monopoles : monopole pur et monopole privé
et puis les monopoles naturels

Monopole pur ou monopole privé


Comment un monopole détermine son prix et la qualité qu’il a à produire ?
Quelle représentation du marché a un monopole ?
CPP Monopole

Recette totale P*Q P(Q) : P en fonction des


quantités

Recette marginale P P - baisse de prix sur les


unités précédentes

La maximisation du profit du monopole

Recette moyenne = demande = p(q)


p et q sont pour un monopole et p* et q* sont pour une firme en
concurrence pure et parfaite.

On prend une firme avec les mêmes conditions de coûts mais au lieu d’être
en monopole on va la mettre en concurrence pure et parfaite.
Les quantités produites en concurrence pure et parfaite sont supérieure aux
celles produites en monopole, le prix d’une firme en concurrence pure et
parfaite est plus faible que celui proposé par une firme en monopole.
La situation la meilleure pour une entreprise est la situation de monopole.
Du point du vue du consommateur la concurrence pure et parfaite et la
situation la meilleure.

Argument d’efficience = si les entreprises sont capables de démontrer qu’un


rapprochement, une fusion va les amener à baisser leurs coûts de production
(produire plus efficacement), alors à la suite de l’opération, ils sont
susceptible de baisser leurs prix ce qui devient bénéfique pour le
consommateur.

Le monopole naturel
Dans l’économie libéral, dans certaines situations, les monopoles peuvent
être autorisés ; il y a une double condition pour qu’un monopole soit
considéré comme monopole naturel :
- La production nécessite ou suppose des coûts fixes très élevés de
sorte que pour être rentable l’entreprise doit produire des volumes
élevés : Le cas des industries de réseau
- L’activité doit générer des externalités positives (des effets positifs
sur l’ensemble des économies = l’économie est plus efficace avec ces
activités que sans)
⇒ Si ces deux conditions sont remplies, les libéraux acceptent la situation de
monopole. Monopole naturel parce que l’activité ne peut pas exister si
l’entreprise n’est pas en monopole.
Ces monopoles doivent être contrôlés par la puissance publique pour qu’ils
ne bénéficient pas de leurs situations de monopole, le contrôle public les
empêchent de fixer un prix qui génère une rente de monopole.
Plusieurs modes de tarification possible :
- La tarification à l’équilibre : RM = CM
- Tarification aux coûts marginales : Recette moyenne = coût
marginal

Xm = Tarification aux coûts marginales


Xc = Tarification à l’équilibre

Il y a donc un fondement théorique libéral à l’existence des monopoles dans


certaines situations particulières.
Quand on ouvre le réseau à la concurrence, il n’y a jamais de concurrence
pure et parfaite, exemple du transport aérien aux Etats Unis, en 80 il y avait
un monopole, 20 ans après, il y a un duopole (un oligopoles), qui ne bénéficie
pas aux consommateurs.
2.3 Le monopole discriminant
C’est un monopole qui vend le même bien ou service à des prix différents
selon les consommateurs, son objectif est évidement de faire plus de profit.
Condition : séparation des marchés pour éviter les reventes entre les
consommateurs, on identifie 3 types de séparations :
- Géographique
- Temporelle
- Socio-économique

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