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HST ND 2323 - 218 - 10

3 Diesel
3 Particule
3 Engin
3 Filtre

Emission diesel
Performances
h Denis Bémer, Isabelle Subra, INRS,
département Ingénierie des procédés

des filtres à particules


h Jean-Pierre Depay et Florence Lauzier,
CRAMIF

pour engins
Diesel Emission - Performance
characteristics of particle filters
for off-road mobile machines

non routiers Diesel fume and exhaust gas exposure


is considered the most frequent form
of workplace exposure in France. These
emissions are classed as probably carcinogenic
to man (Group 2A) by the IARC (International
Agency for Research into Cancer).
L’exposition aux fumées et gaz d’échappement diesel est estimée comme la plus fréquente des Diesel emission is the source of chemically
expositions à un cancérogène sur le lieu de travail en France. Ces émissions sont classées comme complex pollution comprising gases and fine
cancérogènes probables pour l’homme (groupe 2A) par le CIRC (Centre international de recherche carbon particles, onto which complex organic
contre le cancer). compounds are adsorbed. At present, only
L’émission diesel forme une pollution chimiquement complexe comprenant des gaz et des particules the use of a particle filter ensures sufficient
fines carbonées sur lesquelles sont adsorbés des composés organiques de composition complexe. reduction in mobile machinery emissions.
Actuellement, seul le recours à un filtre à particules permet de réduire suffisamment l’émission des Multiple technologies have been developed
engins. De nombreuses technologies ont été développées afin de collecter efficacement les particules to collect efficiently these particles at the
à la surface du média et surtout, afin de permettre leur élimination et ainsi de régénérer la perte de surface of the filter medium and, above
charge du filtre. all, allow their elimination and thereby
La CRAMIF, associée à l’INRS, a décidé de tester sur site des filtres installés sur des engins de chantier regenerate the filter pressure drop.
afin de s’assurer de leurs performances initiales mais surtout de leur maintien au cours du temps. In association with INRS, CRAMIF [Ile de
L’étude a montré que certaines technologies de filtres (régénération passive catalysée) ne semblent France regional health insurance fund]
pas bien adaptées aux engins non routiers. Actuellement, seuls les filtres à régénération active avec decided to test, on the construction site, filters
ajout d’additif, largement éprouvés dans certains pays, semblent convenir, dans la mesure où ils fitted to mobile machines in order to confirm
permettent une réduction importante des émissions de microparticules de suie et garantissent un their initial performance characteristics and
maintien des performances au cours du temps. especially their conservation in time.
The study shows that certain filter technolo-
gies (CRT-type catalysed passive regeneration)

L
do not appear to be suitable for off-road mobile
’exposition aux fumées et gaz tion pulmonaire. Les polluants diesel machines. Only active regeneration filters with
d’échappement diesel est esti- exacerbent les allergies respiratoires et a complementary additive, which have been
mée comme la plus fréquente augmentent les risques cardiaques pour widely tested in some countries, would appear
des expositions à un cancé- des personnes souffrant de maladies to be suitable at present insofar as they ensure
rogène sur le lieu de travail en France cardiovasculaires [1, 2]. Des salariés sont significant reduction of soot microparticle
(enquête SUMER 2003). Ces émissions exposés à cette pollution, notamment emissions and guarantee performance charac­
sont classées comme cancérogènes pro- lors de travaux en espaces confinés ou teristic conservation in time.
bables pour l’homme (groupe 2A) par le de travaux souterrains. Des résultats de
CIRC et par l’Environmental Protection mesure sont regroupés dans la recom-
Agency des Etats-Unis (EPA). Elles sont mandation CRAMIF n°17 concernant les 3 Diesel
reconnues pour être également respon- travaux souterrains [3]. 3 Particle
sables d’irritations transitoires, d’in- 3 Filter
flammations et d’altérations de la fonc- 3 Mobile machine

INRS - Hygiène et sécurité du travail - 1er trimestre 2010 - 218 / 35


Figure 1A Figure 1B

Particule de suie en microscopie électronique Particule diesel formée par l’agglomération de noyaux nanométriques (10 à 80 nm)

Cœur carboné
Diamètre (10 à 80 nm)

Hydrocarbures adsorbés

Particules d'hydrocarbures
© O. Rastoix/INRS

condensés

Sulfates

100 nm

Hormis ces aspects relatifs à la santé fre, hydrocarbures imbrûlés CxHy) et se rapprochant des caractéristiques du
des personnes, les microparticules de des particules fines [5]. Les particules gazole, apparaît probable dans un avenir
carbone émises par les moteurs diesel sont composées d’un noyau formé essen- proche, cela reste cependant au stade de
possèdent un très fort pouvoir absorbant tiellement de carbone élémentaire, de projet au niveau des pouvoirs publics. La
du rayonnement infra-rouge et à ce titre, carbone organique provenant d’hydro- forte teneur en soufre du fioul rouge est
contribuent de manière importante au phé- carbures imbrûlés, ainsi que de cendres problématique dans la mesure où celui-
nomène de réchauffement climatique [4]. provenant de la combustion de l’huile, de ci est susceptible de provoquer un mau-
sulfates et de nitrates. Sur ce noyau sont vais fonctionnement de certains types
Pour ces deux raisons de santé et adsorbés des composés organiques de de filtres et de dégrader les moteurs de
d’environnement, la limitation des émis- composition très complexe (notamment nouvelle génération. Il est également
sions diesel devient impérative. des composés aromatiques polycycliques, à l’origine de la formation de dioxyde
des dioxines) [7]. Les particules sont for- de soufre, présent sous forme gazeuse
Si des règles de prévention exis- mées par l’agglomération de ces noyaux (SO2) et particulaire (aérosol acide).
tent dans un certain nombre de situa- carbonés primaires de 10 à 30 nm, pour
tions de travail, l’émission des engins de composer un ensemble de particules de Malgré les nets progrès réalisés par
BTP n’est actuellement pas maîtrisée. tailles comprises entre 10 et 300 nm en les moteurs Diesel en ce qui concerne
Certains pays ont rendu les filtres à sortie d’échappement [8] (cf. Figure 1). les émissions de particules fines, seul
particules obligatoires sur les engins de le recours à un filtre à particules (FAP)
BTP, c’est notamment le cas de la Suisse L’évaluation du risque occasionné permet de réduire suffisamment les
et de la Hollande. Cette obligation est par la pollution par les moteurs Diesel émissions pour répondre aux exigences
faite aux utilisateurs, c’est-à-dire aux peut se faire en ne ciblant que les deux réglementaires et de santé concernant
entreprises effectuant les travaux. polluants principaux : les oxydes d’azote les véhicules non routiers à l’échéance
et les particules. En France, il n’existe pas 2010 (cf. Tableau I, extrait de [7]). En ce
Cette solution s’avère également de valeur limite pour les particules diesel qui concerne les émissions de NO2, les
indispensable pour les villes se dotant des et on doit se réfèrer à la valeur guide, dispositifs actuels (réduction catalytique
récentes Zones à faibles émissions pol- issue de la réglementation allemande, par l’ammoniac type SCR ou piège à NOx
luantes (ou LEZ pour Low emission zones), fixée à 300 g.m-3 pour la fraction corres- [9]), ne sont pas encore opérationnels
consistant à mettre tous les moyens en pondant au carbone élémentaire pour les pour les engins non routiers et n’ont,
œuvre afin d’améliorer la qualité de l’air travaux souterrains et à 100 g.m-3 pour de ce fait, pas été pris en compte dans
sur une zone de territoire sélectionnée, autres travaux. Par contre, il existe une le cadre de cette étude. Néanmoins, de
on peut citer Amsterdam, Milan, Berlin… valeur limite d’exposition à court terme nombreux efforts de recherche devront
(60 LEZ dans toute l’Europe actuellement (VLCT) au NO2 fixée à 3 ppm. être effectués afin de pouvoir intégrer
mais aucune en France) [5]. ces dispositifs aux engins et de satisfaire
Le fioul rouge ou fuel oil domes- ainsi aux contraintes d’émissions NOx de
tique (FOD) est le carburant générale- l’étape IV (cf. Tableau I) à partir de 2013.
ment utilisé pour les engins de chantier.
L’émission Diesel Il est le moins coûteux car il bénéfi-
cie d’une TIPP spécifique réduite. Sa
En ce qui concerne les particules,
notons que les limites fixées par l’étape
teneur en soufre est plafonnée à 1 000 III B (cf. Tableau I) ne pourront être
ppm depuis début 2008, alors que celle atteintes qu’en recourant aux FAP et à
L’émission diesel forme une pollu- du gazole routier (blanc) est limitée à des carburants à faible teneur en soufre,
tion chimiquement complexe compre- 10 ppm depuis 2009. Si l’évolution du inférieure à 300 ppm, voire inférieure à
nant des gaz (CO, NOx, oxydes de sou- fioul rouge vers un fioul de traction, 50 ppm (actuellement < 1 000 ppm).

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Les valeurs d’émission en particu- Tableau i


les indiquées au niveau de l’étape IV,
exprimées en masse (g/kWh) seront Réglementation des émissions de moteurs Diesel – Engins non routiers
Directive 2004/26/CE
certainement appelées à évoluer. En
effet, une nouvelle directive de l’or- Puissance Date CO NOx+ CxHy C xH y NOx Particules
donnance suisse sur la qualité de l’air, moteur (kW) d’application (g/kWh) (g/kWh) (g/kWh) (g/kWh) (g/kWh)
modifie les limites d’émission des par-
Etape III A
ticules des engins de chantier en propo-
sant une limite exprimée en nombre de 130-560 31.12.2005 3,5 4,0 / / 0,2
particules plutôt qu’en masse. La limite 75-130 31.12.2006 5,0 4,0 / / 0,3
proposée est fixée à 1012 particules soli-
37-75 31.12.2007 5,0 4,7 / / 0,4
des carbonées de diamètre > 23 nm
par kWh. La référence au nombre de 19-37 31.12.2006 5,5 7,5 / / 0,6
particules plutôt qu’à la masse est liée à Etape III B
la toxicologie particulière des nanopar- 130-560 31.12.2010 3,5 / 0,19 2,0 0,02
ticules [1].
75-130 31.12.2011 5,0 / 0,19 3,3 0,02

Pour atteindre ces niveaux de per- 56-75 31.12.2011 5,0 / 0,19 3,3 0,02
formances, les FAP sont par conséquent 36-56 31.12.2012 5,0 4,7 / / 0,025
les seules solutions actuellement envi- Etape IV
sageables. De nombreuses technologies
130-560 31.12.2013 3,5 / 0,19 0,4 0,025
ont été développées pour, dans un pre-
mier temps, collecter efficacement les 56-130 31.09.2014 5,0 / 0,19 0,4 0,025
particules à la surface du média et, dans
un deuxième temps, éliminer les parti- Tableau Ii
cules de suies afin de régénérer le filtre
[10]. Les particules s’accumulant sur le Conditions d’utilisations des FAP
filtre contribuent à augmenter sa résis-
Type Condition d’utilisation, performance, effets indésirables
tance à l’écoulement des gaz générant
une contre-pression néfaste au bon fonc- CRT (catalyseur) Carburant à basse teneur en S (< 20 ppm). Température des gaz
tionnement du moteur. En revanche, comprise entre 250 et 450 °C au moins 50 % du temps pour la
régénération.
l’accumulation de particules au sein du
Enrichissement de la teneur en NO 2 .
média filtrant a un effet bénéfique en Génération de nanoparticules acides.
améliorant l’efficacité de filtration. La Diminution CO, HC.
concentration en particules de carbone à Additif ajouté au carburant Emission de nanoparticules d’oxyde métallique 20 nm possible
l’aval du filtre est, de ce fait, plus impor- Température gaz > 340 °C, 10 min/j.
tante après régénération (élimination du
gâteau de particules) qu’en fin de cycle
Filtre à régénération active Indépendant de la température des gaz.
(accumulation).
+ additif dans carburant Emission de nanoparticules d’oxyde métallique à la limite du
mesurable si le filtre est performant.
Pas d’action sur les gaz.

Les filtres à particules nerating trap) développés par Johnson Ces systèmes sont dits à régénération
Matthey. Ce système utilise un cataly- passive car l’élimination des suies est effec-
seur d’oxydation du NO en NO2 (Platine tuée de manière continue, « chimiquement »,
Le terme filtre à particules décrit Pt) en amont du filtre, qui du fait de son sans recourir à un procédé annexe ;
imparfaitement la complexité du fonction- grand pouvoir oxydant, va contribuer à
nement de ces systèmes qui sont le siège éliminer les suies piégées sur le filtre 1 le troisième système est à régé-
de réactions chimiques complexes. aval, (transformées en CO2). Selon le nération active, car la combustion des
même principe, une partie du CO et suies collectées est amorcée au moyen
Différents types de médias ont été des hydrocarbures est également trans- d’une résistance électrique, d’un brû-
développés afin de collecter les particu- formée en CO2 . Mais cette technologie leur ou d’une bougie de chauffe. Ces
les de suie : céramique (cordiérite, car- présente l’inconvénient majeur d’enri- systèmes utilisent, la plupart du temps,
bure de silicium SiC), métal fritté… Les chir l’émission en NO2 [11] ; un additif ajouté au carburant, qui modi-
médias en SiC sont à l’heure actuelle les fie la structure et la réactivité des suies,
plus performants en termes d’efficacité 1 les filtres à régénération conti- abaissant leur température de combus-
de filtration et de conductivité thermi- nue utilisant un additif qui est ajouté au tion et permettant une régénération
que. Trois systèmes de filtres applicables carburant (souvent du fer, mais égale- rapide, complète et homogène du filtre
aux engins non routiers ont principale- ment du cérium). Il agit comme un cata- à particules.
ment été développés : lyseur de l’oxydation du carbone, l’oxyde
de fer agissant comme un pourvoyeur Les conditions d’utilisations de ces
1 les filtres à régénération conti- d’oxygène au niveau des particules de FAP sont très différentes et sont résu-
nue de type CRT ® (continuous rege- carbone, facilitant ainsi son oxydation. mées dans le Tableau II.

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Le système le plus performant et Figure 2
le plus adapté aux engins non routiers
est certainement le FAP à régénération Distribution en nombre de la taille des particules à l’émission d’un moteur Diesel
avec et sans FAP à deux régimes moteurs, A : température des gaz 420 °C, B : tempé-
active (par voie électrique notamment) rature 500 °C
avec ajout d’additif. Il permet une com-
bustion complète et rapide des suies, 1.108
gérée automatiquement et indépendam-
ment du régime moteur. Mais ce sys-
tème est également plus coûteux et plus
complexe à monter en « rétrofit » que les 1.107

Concentration dN/dlndp (cm-3)


filtres passifs.

Une importante opération, menée au


1.106
Canada et Etats-Unis [12], a montré que
les filtres dont la régénération était pilotée
automatiquement, étaient bien mieux
acceptés par les utilisateurs que les filtres
1.105
dont la régénération doit être déclenchée
manuellement, par branchement du sys-
tème de régénération sur le secteur (en
fin de journée, par exemple). 1.104

La liste VERT1 établie par la SUVA


suisse (Caisse nationale d’assurance
pour les accidents et maladies profes- 1.103
sionnelles), puis la liste OFEV publiée 10 100 1.103
par l’Office fédéral de l’environnement dp (nm)
fournissent les références des filtres A sans filtre B sans filtre
répondant au cahier des charges VERT A avec filtre B avec filtre Fioul standard B avec filtre basse teneur S
[13]. Seuls ces filtres devraient être sus-
ceptibles d’être installés sur les engins. Extrait de Matter U., Siegmann H.C., et al. « Distinction of volatile and nonvolatile particles in exhaust
La procédure de test VERT stipule of diesel engines with particulate traps », J. Aerosol Sci., 30 (Suppl.1), p. S474-S472 (1999).
notamment : Le mode < 50 nm correspond aux nanoparticules formées par condensation des composés gazeux
volatils et semi-volatils (essentiellement acides sulfurique et nitrique), le mode > 50 nm est formé par
les particules de carbone agglomérées.
1 que le système retienne au
moins 97 % des particules solides d’un
diamètre compris entre 20 et 300 nm à température et forte teneur en S. Dans concerne donc que les zones situées à
l’état neuf et après un fonctionnement ces conditions, la distribution de l’aéro- proximité immédiate des émissions.
de 1 000 heures lors d’une utilisation sol est de nature bimodale avec un mode
caractéristique ; < 50 nm correspondant aux nanopar- De même, les additifs ajoutés au
1 que le système n’augmente pas ticules d’acide sulfurique formées par carburant sont susceptibles de générer
les émissions de CO, HC, NOx ; nucléation homogène, et un deuxième des nanoparticules d’oxydes métalli-
1 que le FAP ne soit pas responsa- mode (50 – 300 nm) correspondant aux ques. La distribution des particules en
ble d’émissions secondaires de particu- particules de carbone. aval du FAP avec additif est encore une
les ou de gaz. fois bimodale avec un pic centré à 20
Gautam [16] a montré que la sup- nm correspondant à ces nanoparticules
Ce dernier point est intéressant et pression des particules de carbone par d’oxyde [19] (cf. Figure 3). Néanmoins,
fait actuellement l’objet de nombreuses le filtre pouvait avoir un effet pervers, l’émission de ce mode de nanoparticules
discussions, parfois polémiques, entre en éliminant les sites de capture des d’oxyde peut être fortement atténuée, à
spécialistes. En effet, les filtres à régé- sulfates, nitrates et autres composés la limite du mesurable, par la présence
nération catalysée sont susceptibles de volatils en cours de condensation. Des d’un FAP efficace qui retiendrait les
favoriser la formation de nanoparticules particules nanométriques (< 50 nm) sont particules d’oxyde aussi efficacement
acides (dimensions < 50 nm) par oxyda- alors formées par condensation de ces que les particules de carbone.
tion du SO2 en SO3 aux températures composés volatils par un phénomène de
élevées (> 460 °C) qui se transforme nucléation homogène, qui ne se trouvent Enfin, une attention particulière
ensuite en microgouttelettes d’acide sul- plus adsorbées par les particules de suie. doit être portée aux filtres fonctionnant
furique (H2SO4) lors du refroidissement Si ce phénomène est actif pour tous les avec un additif à base de cuivre dans
des gaz par adsorption de vapeur d’eau types de filtres, il se trouve fortement la mesure où ils sont susceptibles de
[14, 15]. La température dans le filtre et accentué pour les filtres avec catalyseur former des dioxines [20]. Ils sont heu-
la teneur en S du carburant, ainsi que [17]. Mais les nanoparticules acides ainsi reusement peu utilisés.
de l’huile moteur, sont par conséquent formées ont une durée de vie courte dans
des paramètres essentiels. La Figure 2 l’atmosphère du fait de leur évaporation
montre l’augmentation de la fraction rapide [18]. Cette pollution, dont les effets 1 Verminderung der Emissionen von Real
< 50 nm dans le cas du filtre à haute sur la santé ne sont pas bien connus, ne maschinen in Tunnelbau

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Figure 3 1 choix difficile compte tenu des


nombreux dispositifs proposés sur le
Distribution en nombre de la taille des particules à l’émission d’un moteur Diesel marché.
fonctionnant avec ou sans additif, avec ou sans FAP

1.0E+6
Néanmoins, des essais ont pu être
with fuel borne catalyst 20 ppm Fe effectués sur des FAP de technologie
de type CRT ® sur différents sites. Une
étude plus complète des performances
1.0E+5 w/o Filter d’un FAP à régénération active par voie
électrique a été également entreprise en
Standard fuel partenariat avec un fabricant de filtres,
1.0E+4
un fabricant d’engins et une entreprise
de travaux publics.

Les tests complets du système ont


1.0E+3 été confiés au Laboratoire de contrôle
Standard fuel des émissions moteurs de l’Université
des sciences appliquées de Biel (Suisse)
with Filter en charge des essais de certification
1.0E+2
VERT. Le suivi dans le temps était
with fuel borne catalyst 20 ppm Fe assuré par le laboratoire de l’INRS avec
l’appui de la CRAMIF.
1.0E+1

1.0E+0 Résultats
10 100 1000
Diameter (nm)
Essais sur filtre CRT®
Extrait de A. Mayer et al. Quality standards and test procedures for particle filters, Measuring and
Controlling, vol. 70, p. 52-58 (2009).
Ce type de filtre est apparu intéres-
sant à évaluer compte tenu de la relative
Pour résumer, les FAP permettent informer des risques liés aux émissions simplicité de son installation, de son
de réduire très fortement la teneur des diesel [21] et de la démarche entreprise. moindre coût comparativement à celui
fumées d’échappement en particules car- d’un filtre à régénération active et du
bonées qui constituent la source princi- Les essais, initiés fin 2006, ont été fait qu’il n’impose pas le recours à une
pale de la pollution diesel, mais ne protè- très difficiles à mettre en œuvre pour électronique de gestion de la régénéra-
gent pas des autres polluants notamment diverses raisons : tion des suies.
gazeux et des aérosols secondaires. Ce filtre CRT ®, non référencé sur
1 absence réelle de contraintes en la liste VERT 2007, a été testé sur dif-
France (avant 2011) malgré les risques avé- férents sites à de multiples reprises. Il
rés des particules diesel sur la santé ; nécessite l’utilisation de carburant à
La démarche 1 pas de demande émanant des
constructeurs d’engins ou des entre-
teneur en soufre inférieure à 20 ppm, ce
qui n’était pas le cas lors des essais, les
entreprise preneurs qui utilisent des engins de engins utilisant du fioul rouge FOD. En
chantier ; effet, le soufre empêche la production
1 coût élevé des FAP en regard catalysée du NO2 (compétition entre
La CRAMIF, associée à l’INRS, a déci- du prix d’un engin TP. Ce point a fait l’oxydation du NO et du SO2) et, de ce
dé de tester sur site des FAP installés sur également polémique en Suisse mais fait, conduit à une mauvaise régéné-
des engins de chantier afin de s’assurer la motion déposée pour suspendre sur ration des suies qui s’accumulent pro-
de leurs performances initiales et de leur les chantiers à ciel ouvert la directive gressivement au sein du média. Aucun
maintien au cours du temps. L’expérience Protection de l’air sur les chantiers a additif n’est ajouté au carburant.
suisse, où 14 000 engins non routiers sont été rejetée par le Conseil fédéral en
équipés de FAP (200 000 dans le monde) Octobre 2004, en arguant notamment Efficacité initiale
[13], montre que cette solution est tout à que le coût de la dépollution de l’air était
fait pertinente et seule capable d’éliminer négligeable par rapport au coût global L’efficacité du FAP neuf a été déter-
efficacement ces particules toxiques. du chantier et surtout des coûts relatifs minée par mesure de l’émission en par-
à la santé des personnes ; ticules de carbone élémentaire sans et
Le groupe de travail a procédé à un 1 doutes sur la fiabilité des rares avec FAP, en veillant à se placer exacte-
tour d’horizon des fournisseurs et des sys- dispositifs proposés en France ; ment au même régime moteur lors des
tèmes de FAP proposés pour les engins de 1 difficultés réelles d’implanta- prélèvements. Le FAP était installé sur
chantier. Des réunions ont été organisées tion des FAP en « rétrofit », c’est-à-dire une pelle moderne Ammann-Yanmar
avec des fabricants d’engins afin de les sur machines anciennes ; midi Vio 75.

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La concentration en particules de suie Figure 4a
a été déterminée par prélèvements sur
filtre (fibres de quartz, Whatman QMA, Vue de la machine
diamètre 37 mm). La méthode d’analyse
est la transformation du carbone en CO2
dans un four et mesure de la concentra-
tion en CO2 par coulométrie [22].

L’efficacité initiale est élevée égale


98,75 % (régime moteur ralenti) et 99,52 %
(régime moteur maximum sans charge).
Les concentrations massiques en carbone
élémentaire à l’émission avec FAP sont
inférieures à 30 g.m-3 .

Des essais similaires ont été effec-


tués sur le même type de filtre installé
sur une chargeuse, utilisant également
du fioul rouge. L’efficacité, toujours éta-
blie pour la fraction du carbone élémen-
taire, mesurée environ 2 semaines après
installation du FAP, est élevée, égale à
99,76 %. La concentration en aval du
FAP était de 70 g.m-3 .
Figure 4B Figure 4C
Performances au cours du temps
Vue du FAP installé à la place Vue des prélèvements à l’échappement
du silencieux (effectués par le laboratoire de contrôle
La concentration en carbone élé­men­
des émissions de l’Université de Bienne,
taire à l’émission de la pelle Ammann- Suisse)
Yanmar midi Vio 75 équipée du FAP, a été
mesurée 3 mois après son installation. La
concentration était cette fois supérieure à
830 g.m-3 , signe d’une possible dégrada-
tion du filtre. Les profils de température
des gaz d’échappement montraient de lon-
gues phases de ralenti au cours desquelles
la température était inférieure à la tem-
pérature nécessaire à la combustion des
suies comprise entre 250 °C et 300 °C.

En janvier 2007, soit quatre mois


après le montage du filtre, un départ de
feu s’est déclaré sur le compartiment
moteur, dont la cause est certainement
la trop grande contre-pression exercée
par le filtre colmaté du fait d’une régé-
nération insuffisante.

Des incidents similaires ont été rele­vés


avec ce même type de filtre, testé en juillet
2008, et installé sur des chargeuses d’un pas des profils des températures de gaz formation du conducteur, pourrait éven-
centre de traitement des déchets ménagers compatibles avec une bonne régénération tuellement rendre l’utilisation de ce type
et évalué en juillet 2008. Les mesures des suies. Néanmoins, une étude cana- de filtre acceptable. Néanmoins, les spé-
effectuées ont révélé des concentrations dienne [12] a montré que cette technolo- cialistes de la filtration des gaz d’échap-
particulièrement élevées en sortie de filtre gie pouvait être appliquée avec succès à pement diesel s’accordent à dire que
comprises entre 1 100 et 4 580 g.m-3 . Des condition de s’être assuré au préalable cette technologie n’est pas bien adaptée
flammes en sortie d’échappement ont été que le profil de température des gaz aux engins TP. Enfin, l’utilisation d’un
signalées par les exploitants. d’échappement permettait une régénéra- carburant à forte teneur en soufre appa-
tion effective du filtre. De plus, la mise raît totalement incompatible avec un bon
Bien que présentant des performan- en œuvre de mesures complémentaires, fonctionnement de ce type de filtre. Or,
ces initiales élevées, ce type de FAP ne comme l’installation d’un dispositif de actuellement, en France, le FOD utilisé
semble pas convenir aux engins non suivi de la contre-pression avec une pour les engins TP contient entre 450 et
routiers qui, à la différence des bus ou alarme et une réduction de la puissance 750 ppm de soufre (6 échantillons ana-
camions, ne présentent généralement moteur en cas d’anomalie ainsi qu’une lysés au cours de cette étude).

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Essais sur filtre à régénération Figure 5a


active par voie électrique
Prélèvements réalisés à l’échappement de l’engin équipé d’un FAP
Les essais ont été effectués avec un
filtre en métal fritté, Mann+Hummel
SMF-AR 1.8 monté sur une pelle Yanmar
Vio 45 neuve, en mars 2008 (cf. Figure 4).
La combustion des suies est contrôlée par
une résistance électrique et l’adjonction
d’un additif au carburant (ferrocène).
Ce FAP est référencé sur la liste VERT.
L’engin fonctionne avec un carburant
type fioul rouge ayant une teneur en
soufre de 610 ppm.

Performances initiales

Un bilan complet des performances


du filtre a été effectué en confiant les
mesures au laboratoire suisse en charge
des essais VERT. Les résultats détaillés
sont donnés en @nnexe.

Le filtre permet une réduction très


importante de l’émission des particules Figure 5B
de 20 à 300 nm avec une efficacité supé-
rieure à 99,98 % (cf. @nnexe, Figures A1 Deux filtres de prélèvement, l’un réalisé à l’échappement de l’engin
avec FAP (30 minutes), l’autre à l’échappement d’un engin sans FAP (3 minutes)
et A3). Le mode < 20 nm correspondant
aux nanoparticules d’oxyde de fer géné-
rées par l’additif est bien observé, mais
cette fraction est également efficace-
ment retenue par le filtre.

Lors de la phase de régénération


des suies, on observe une augmentation
momentanée (de 5 à 10 min) de la concen-
tration en particules de carbone en sortie
d’échappement du fait des phénomènes
thermiques au sein du filtre. La concen-
tration mesurée après régénération, est
également supérieure à la concentration
avant régénération, du fait de la dispari- Un analyseur Testo 350 S à cellules blies lors des tests initiaux et inférieures
tion du « gâteau » de particules formé à électrochimiques a été utilisé pour la aux limites d’émissions (cf.  Tableau  II).
la surface du média et contribuant effi- mesure des gaz. La concentration en Les tests effectués 4 mois plus tard
cacement à l’arrêt des particules. particules de suie a été déterminée confirment ces concentrations en parti-
par prélèvement sur filtre et analyse cules de suie avec une stabilisation entre
En ce qui concerne les gaz, le FAP par méthode coulométrique. Une sonde 200 et 300 g.m-3 .
entraîne une diminution sensible de chauffée (120°C) a été employée pour les
l’émission NOx lors des essais effectués prélèvements de gaz et d’aérosols afin Le filtre a été contrôlé une nouvelle
en charge. Aucune influence sur les d’éviter les problèmes de condensation fois par le laboratoire suisse après 556
hydrocarbures imbrûlés n’a été obser- de vapeur d’eau. Les tests ont été effec- heures de fonctionnement. Les mesures
vée. Une augmentation de la concentra- tués un peu plus de 2 mois et 6 mois confirment les bonnes performances du
tion de CO est observée lors des essais après l’installation du FAP. filtre établies à l’état initial à savoir, une
en pleine charge : 170 ppm amont FAP efficacité de filtration basée sur le nom-
pour 270 ppm à l’aval. Les premières mesures indiquent bre de particules, supérieure à 99,97 %
des concentrations en particules, expri- et la qualité de la régénération par voie
Performances au cours du temps mées par rapport à la fraction du carbone électrique et ajout d’additif.
élémentaire, comprises entre  20 et 220
La machine équipée du FAP est g.m-3 , en accord avec les valeurs éta- Des mesures complémentaires de
suivie périodiquement afin de contrôler blies lors des tests initiaux, soit 80 g.m- la concentration en acides sulfurique et
3
les performances du filtre (cf. Figure 5). . Ces valeurs confirment le maintien nitrique ont été réalisées à l’échappement.
Les prélèvements et mesures ont été de la très bonne efficacité du FAP. Les Pour cela, l’air a été échantillonné sur un
effectués par le laboratoire de l’INRS données relatives aux gaz CO, NO, NO2, filtre (fibres de quartz, Whatmann QM/A)
avec l’appui de la CRAMIF. sont également conformes à celles éta- imprégné de carbonate de sodium et les

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anions minéraux ont été dosés par chro- L’étude menée par l’INRS et la CRAMIF rapidement un FAP défaillant ou colmaté
matographie ionique [23]. Les concentra- montre que certaines technologies de pour limiter la durée d’immobilisation
tions mesurées en SO4 , comprises entre filtres (FAP à régénération passive type de l’engin.
0,8 et 1,6 mg.m sont voisines de la VME
-3
CRT®) ne semblent pas bien adaptées
(valeur limite de moyenne d’exposition) aux engins non routiers, sauf si une Ce procédé pourrait et devrait être
de ce composé fixée à 1 mg.m-3 . Les étude préalable des profils de tempéra- dès à présent largement appliqué, prio-
concentrations en NO3, comprises entre ture des gaz d’échappement, complétée ritairement au parc de machines des
0,4 et 0,7 mg.m-3 , en sont un peu plus par un contrôle du fonctionnement chantiers en souterrains ou en milieux
éloignées (VME = 5 mg.m-3). Mais cette du filtre et l’utilisation de gazole sans confinés mais également aux engins
comparaison par rapport aux VLEP est soufre (<  10  ppm), permet de valider utilisés pour les travaux à ciel ouvert
discutable dans la mesure où ces valeurs effectivement le dispositif. Actuellement, impliquant des personnes travaillant
correspondent à des concentrations éta- seuls les FAP à régénération active avec à proximité des engins (machines de
blies dans des atmosphères de travail et ajout d’additif, largement éprouvés dans construction routière, par exemple).
non à des concentrations à l’émission. certains pays, semblent vraiment bien
adaptés : haute performance de filtration, Remerciements
Ces vapeurs, brutalement refroidies pas ou peu d’émissions secondaires, Les auteurs tiennent à remercier les
et diluées à leur sortie de l’échappe- autonomie complète de la régénération, entreprises et les différentes personnes
ment, se condensent rapidement, et sont combustion complète et rapide des suies. ayant contribué à la réalisation et à la
à l’origine de la formation d’un aérosol Enfin, l’expérience montre que seuls les mise en œuvre jusqu’à son terme de
acide. La toxicité de ces nanoparticules filtres disposant d’un système autonome cette étude. Ils remercient plus particu-
acides n’étant actuellement pas connue, de pilotage électronique de la régénération lièrement :
il est impossible de juger de la nuisance sont susceptibles d’être acceptés par la - M. Pigeon, Directeur matériel,
de ces émissions et des limites à fixer. profession des travaux publics. société Eiffage Travaux Publics,
- M. Lehr, Directeur technique,
Le coût, les difficultés de montage société Ammann-Yanmar,
en « rétrofit », ainsi que les éventuels - M. Nataf, Ingénieur commercial
Conclusion problèmes de gestion électroniques des
différents paramètres peuvent toutefois
Société Mann & Hummel,
- M. Mayer, du Technik Thermische
constituer des freins au développement Maschinen (TTM) pour ses précieux
Les filtres à particules (FAP) consti- de cette technologie. Il apparaît claire- conseils,
tuent le meilleur moyen de réduire effi- ment que seule l’implantation des FAP - Nathalie Monta et François Diébold
cacement les émissions de particules dès la conception des machines consti- de l’INRS pour le temps consacré aux
des moteurs Diesel, le problème des tuerait une solution viable. analyses.
autres polluants restant posé. Pour les
engins non routiers, le choix du FAP est Il semble indispensable que les uti­
plus complexe que pour d’autres applica- lisateurs ainsi que les services de main-
tions, compte tenu des contraintes inhé- tenance soient informés de la mise en
rentes à ces machines : fonctionnement place d’un FAP. Le conducteur doit être Reçu le : 19/10/2009
discontinu limitant les plages stables à en mesure de lire les indications concer- Accepté le : 17/01/2010
température élevée des gaz, utilisation nant la contre-pression et d’interpréter
de carburant riche en soufre, montage les signaux d’alarme. Enfin, la mainte-
en « rétrofit » souvent difficile. nance doit être en mesure de remplacer

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Points à retenir
# Le seul recours à un filtre à particules permet de réduire suffisamment
l’émission en particules des engins non routiers.
# Certaines technologies de filtres (à régénération passive catalysée type CRT) ne
semblent pas bien adaptées aux engins non routiers. Actuellement, seuls les
filtres à régénération active avec ajout d’additif semblent vraiment convenir.
# La certification VERT suisse est une garantie des performances du filtre à l’état
neuf et au cours du temps.
# Les filtres imposent certaines contraintes : difficultés de montage en
« rétrofit », maintenance, information des conducteurs. Seule l’intégration de
ces systèmes dés la conception permettrait de systématiser leur utilisation.

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