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Dans une SARL, quel est le régime social d'un gérant associé dit égalitaire ?

Le régime social du gérant associé de SARL est déterminé par le nombre de parts sociales détenues dans la
société.
Le gérant minoritaire ou égalitaire, c'est-à-dire le gérant unique ne possédant pas plus de la moitié du
capital social ou, en cas de gérance collégiale, les gérants ne possédant pas, ensemble, plus de la moitié
dudit capital, sont affiliés au régime général de la sécurité sociale.

Attention toutefois : les gérants minoritaires ou égalitaires de SARL doivent être rémunérés pour bénéficier
de cette affiliation. Dans le cas contraire, ils ne relèvent d’aucun régime obligatoire de sécurité sociale.

Le régime social et fiscal du gérant de SARL ou d'EURL :

La société à responsabilité limitée (SARL) est administrée par un ou plusieurs gérants. Le régime
fiscal et social de celui qui va être le principal animateur de la société est un élément important
au moment du choix de la structure juridique la plus adaptée à telle ou telle situation.

I) Le régime fiscal :

Dans une SARL soumise à l'IS, la rémunération perçue par le gérant en contrepartie de l'exercice de son
mandat social suit le même traitement fiscal qu'un salaire. Le gérant est donc imposé à l'impôt sur le revenu
dans la catégorie des traitements et salaires et bénéficie de la déduction forfaitaire de 10%.

Pour la société, la rémunération versée au gérant constitue une charge déductible (sous réserve qu'elle ne
soit pas excessive).

Dans les SARL ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de personnes, les rémunérations versées aux
gérants associés ne sont pas déductibles des bénéfices sociaux et sont rattachées à la quote-part des
bénéfices revenant aux intéressés en leur qualité d’associés et sont soumises à l’impôt sur le revenu dans la
catégorie des BIC ou BA.

II) Le régime social :

Le régime social du gérant de SARL sera différent selon que celui-ci est un gérant majoritaire ou minoritaire.

A) la distinction entre gérant majoritaire et minoritaire :

Pour déterminer si un gérant est majoritaire ou minoritaire, il convient d'additionner le nombre de parts
sociales (en toute propriété ou en usufruit, voire en indivision selon l’administration fiscale) détenues dans la
SARL par :
- le gérant ou une société associée dans la SARL dont il a le contrôle (une société pouvant avoir plusieurs
gérants, pour déterminer si la gérance est majoritaire, il faut additionner toutes les parts sociales détenues
par les co-gérants),
- le conjoint ou le partenaire pacsé du gérant (et, le cas échéant, du conjoint ou du partenaire pacsé de
tout co-gérant),
- les enfants mineurs non émancipés du gérant (et, le cas échéant, des enfants mineurs non émancipés
de tout co-gérant).

Si ce total dépasse 50 % des parts sociales de la SARL, le gérant est considéré comme majoritaire (ou, le
cas échéant, les co-gérants sont tous considérés comme des gérants majoritaires). Si le total est inférieur
(ou égal) à 50% des parts sociales, le gérant est minoritaire (le gérant égalitaire suit le même régime social
que le gérant minoritaire).

B) le régime social du gérant majoritaire :

Le gérant majoritaire est exclu du régime général de la sécurité sociale. Il est soumis au même régime social
que les employeurs et travailleurs indépendants (travailleurs non salariés) et doit donc cotiser à trois caisses,
à savoir une caisse pour l'assurance maladie (RSI), une caisse d'assurance vieillesse et à l'Urssaf pour les
allocations familiales.
C) le régime social du gérant minoritaire :

Le gérant est un mandataire social, et non pas un salarié. Toutefois, au regard du régime social, le gérant
minoritaire rémunéré est "assimilé" à un salarié. A ce titre, il bénéficie du même régime de protection sociale
que les salariés et, corrélativement, sa rémunération supporte les cotisations sociales.

Le régime social du gérant minoritaire se distingue cependant de celui d'un salarié sur plusieurs points,
notamment :
- le gérant n'est pas couvert par l'Assedic (Pôle Emploi) et ne peut donc prétendre au versement des
allocations de l'assurance chômage lorsqu'il est mis fin à son mandat (il peut cependant souscrire une
assurance privée qui remplira le même objectif),
- en cas de litige entre le gérant et la société, le tribunal compétent n'est pas le Conseil des prud'hommes,
- le gérant n'a pas droit aux congés payés.

D) Exceptionnellement, cumul avec un contrat de travail :

Exceptionnellement, à côté de son mandat social, un gérant peut bénéficier d'un contrat de travail conclu
avec la société.

Les conditions d'un tel cumul sont cependant strictes :


- le contrat de travail doit présenter un caractère réel et sérieux,
- les fonctions exercées doivent correspondre à des fonctions techniques distinctes de celles exercées au titre
du mandat social (l'administration générale de la société ne constituant bien évidemment pas une fonction
technique distincte),
- il doit y avoir un lien de subordination entre le gérant et la société relativement à ces fonctions techniques.

Afin d'éviter de verser des cotisations à tort, il est recommandé de consulter les services de Pôle Emploi sur
la validité du contrat de travail d'un gérant.

Dans l'hypothèse où le gérant bénéficie valablement d'un contrat de travail, il aura les mêmes droits que
tout autre salarié.

Mes associés peuvent-ils refuser ma démission de la gérance ?

Aucun texte légal n'impose que la démission du Gérant soit soumise à l'acceptation des autres associés.

Il est cependant conseillé au gérant de notifier sa démission à chacun des associés par lettre recommandée
avec AR et de les convoquer en assemblée afin qu'ils nomment son successeur. Toutefois, la démission est
un acte unilatéral du gérant et il n'est pas nécessaire que les associés acceptent cette démission, celle-ci
produira ses effets même si les autres associés s'y opposent.

Le gérant démissionnaire doit s’assurer que les statuts ne prévoient pas des dispositions particulières à ce
sujet (préavis notamment). Si tel est le cas, il doit respecter ces dispositions.

Si au contraire les statuts ne prévoient rien, le gérant peut donner sa démission quand il le souhaite, mais en
prenant garde de respecter un préavis suffisant, de telle sorte que la démission n'occasionne aucun préjudice
à la société.

Enfin, lorsque la démission sera devenue effective, le gérant démissionnaire doit s’assurer que l'annonce
légale informant le public a bien été publiée et que sa radiation du registre du commerce a bien été validée.

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