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Qu’est-ce que l’effectif global ?

L’effectif global désigne tout simplement le nombre de salariés présents dans l‘entreprise au
31 décembre. Il est très simple à déterminer.

Au moment de faire le calcul, tous les salariés comptent pour 1 et ce, indépendamment de la
nature de leur contrat et leur temps de travail. Donc si une entreprise compte 15 salariés au 31
décembre, son effectif global sera de 15, peu importe le nombre de temps partiels, de CDD,
de CDI, etc.

Particularités
En fonction de l’effectif que l’on souhaite calculer (mensuel, global ou annuel), certaines
catégories de salariés peuvent rentrer ou non dans le calcul.

Par exemple, on prend en compte les VRP multicartes pour le calcul de l’effectif global mais
pas pour le moyen. Au contraire, on inclut les salariés employés dans le cadre d’un Tese (titre
emploi service entreprise) ou d’un CEA (chèque emploi associatif) dans l’effectif moyen mais
pas dans le global.

(1) Effectif total : tout salarié inscrit à l'effectif au 31 / 12 quelle que


soit la nature
de son contrat de travail.
(2) Effectif permanent : les salariés à temps plein, inscrits à
l'effectif pendant toute
l'année considérée et titulaires d'un contrat de travail à durée
indéterminée.
(3)Somme des effectifs totaux mensuels
12 (on entend par effectif total tout salarié inscrit à l'effectif au
dernier jour du mois
considéré).
(6) Il s'agit des catégories de travailleurs extérieurs dont
l'entreprise connaît le
nombre, soit parce qu'il figure dans le contrat signé avec
l'entreprise extérieure, soit
parce que ces travailleurs sont inscrits aux effectifs. Exemple :
démonstrateurs dans
le commerce...
(7) Stages supérieurs à une semaine.
(8) Est considérée comme salarié temporaire toute personne mise
à la disposition
de l'entreprise, par une entreprise de travail temporaire. »
Les différents types d’effectifs
Effectif théorique ou habituel Effectif inscrits Effectif payé Tous types de contrats
Σ=CDD+CDI+STP+TT Personnes inscrites en gestion (et non sorties) Personne dont la
rémunération est maintenue en totalité Ensemble des personnes considérées Ensemble des
personnes travaillant pour leur activité principale Salariés titulaires d’un CDI, à temps plein
annualisé DP/ CE/ Bilan social/ participation/com Registre du personnel (entrées- sorties)
Effectif fiscal Effectif DAS Elaboration des budgets de frais du personnel Calcul des temps
Détermination des coûts horaires Calcul de masse salariale de référence Détermination de
l’effectif compressible

Suivi de l'effectif dans le bilan social


Parmi les statistiques produites par une DRH, le suivi de l’effectif est incontournable. Celui-ci
est d’ailleurs obligatoire pour les entreprises exigibles à l’établissement d’un bilan social
puisque ce document commence précisément par une analyse de l’effectif au 31 décembre des
trois dernières années.

Le cadre général

Rappelons qu’un bilan social est un document de suivi et non un outil de gestion. Les études
statistiques permettant des prises de décision en matière d’effectif figurent en page effectif et
statistiques.

Neuf rubriques sont prévues par le code du travail. Les huit premières doivent être détaillées
selon un découpage habituellement retenu dans la branche d’activité. Par exemple, ce peut
être ouvrier, agent de maîtrise et cadre (trois niveaux représentent un minimum). La référence
est souvent la grille de la convention collective, ce qui rend la lecture des tableaux
incompréhensible pour les analystes extérieurs si aucune note explicative ne les accompagne.

À titre d’exemple, la SNCF présente un découpage à plusieurs niveaux :

Les analyses que l'on peut mener à partir de ces rubriques, qui ne concernent que le personnel
propre à l'entreprise, doivent aussi prendre en compte le suivi des travailleurs extérieurs
(présenté juste après dans le bilan social).
En pratique, une difficulté réside dans le design du document. Certaines entreprises préfèrent
synthétiser trois critères en un seul tableau (par exemple niveau hiérarchique, sexe et tranche
d’âge, ceci sur les trois années et en ajoutant des sous-totaux), ce qui certes permet des études
détaillées mais devient illisible pour un lecteur lambda !

En détail

1- L’effectif total au 31 décembre

Quelle que soit la nature du contrat de travail, tout salarié figurant à l’effectif à cette date doit
être comptabilisé.

Cet indicateur est souvent croisé avec un autre, soit parmi ceux qui doivent obligatoirement
figurer au bilan social (voir les rubriques suivantes), soit avec un autre critère porteur de sens
pour l’entreprise. Par exemple, ADP (Aéroports de Paris) ajoute le secteur géographique
(siège, Orly, Roissy-Charles de Gaulle, le Bourget, autres) et même la direction.

Certaines organisations ajoutent une rubrique (nommons-la 1bis), celle des ETP (effectifs à
temps plein) où par exemple, un salarié à mi-temps n’est comptabilisé que pour 0,5.

La définition d’un salarié présent à l’effectif est parfois précisée. C’est une démarche louable
car les définitions ne sont pas normalisée. Si besoin, un tableau supplémentaire vient recenser
les personnes présentes dans la base de données mais qui ne participent pas à l’activité
(congés sans solde et sabbatique, maladie de longue durée, préavis non effectué, etc.). Il existe
parfois une distinction entre le personnel « mis à disposition » d’une filiale, c’est-à-dire payé
par l’entreprise, et le personnel « détaché » qui ne figure pas à l’effectif de la maison-mère
mais qui peut l’intégrer (ou la réintégrer) de plein droit. En tout cas, un paragraphe doit
apporter toutes les précisions de définition utiles à une bonne compréhension des tableaux.

D’une façon générale, tous les indicateurs qui sont des photographies au 31 décembre
(sections 1, 3, 5, 6, 7, 8 et 9) doivent être interprétés avec prudence. Selon l’activité, l’effectif
peut être particulièrement élevé à ce moment de l’année ou au contraire très bas et dans un cas
comme dans l’autre peu représentatif.

2- L’effectif permanent

Il s’agit des salariés à temps plein, inscrits à l’effectif durant toute l’année et bénéficiant d’un
CDI.

Ce décompte permet d’éviter l’écueil d’une non-représentativité au 31 décembre mais le fait


de retirer les embauches et les départs et de ne retenir que les temps pleins rend cet indicateur
peu intéressant.

3- Le nombre de salarié titulaires d’un CDD au 31 décembre

C’est un extrait de la première rubrique. Parfois, le détail est déjà intégré dans celle-ci, ce qui
rend un nouveau tableau caduc. Un détail par type de contrat peut être apporté : saisonniers,
intermittents… Il est possible de croiser ce critère avec un autre (sexe ou temps de travail).
4- L’effectif mensuel moyen

Cet indicateur est plus intéressant que les précédents dans la mesure où il est obtenu sur
l’année entière. C’est la somme des effectifs de chaque fin de mois divisée par 12. Il est
encore plus intéressant lorsqu’il est complété par des ETP moyens puisque cet indicateur peut
alors être rapproché de la masse salariale.

En cas de reclassement, un salarié peut apparaître dans une catégorie pour une partie de
l’année et dans une autre pour une autre partie.

5- La répartition par sexe de l’effectif au 31 décembre

Bien souvent, cette répartition est déjà incluse dans la rubrique 1 qui croise le sexe avec le
niveau hiérarchique.

Note : voir aussi en page d'analyse de socialisation selon le genre un extrait du bilan social de
l'Éducation nationale.

6- La répartition par âge au 31 décembre

Il faut distinguer au moins quatre classes d’âges, dont une inférieure à 25 ans. Dans la forme,
ce peut être un tableau ou une pyramide des âges.

Dans la mesure où les entreprises ont l’habitude de croiser les tranches d’âge avec le sexe, la
quantité d’informations fournies rend souvent la lecture de cette rubrique indigeste (rappelons
qu’un croisement avec la catégorie hiérarchique est obligatoire, ce qui entraîne
l’établissement de tableaux à trois dimensions).

7- La répartition par ancienneté au 31 décembre

Aucun découpage minimal n’est imposé. Une pyramide des anciennetés jointe à un tableau
peut rendre celui-ci plus lisible. Là aussi, gare à l’indigestion de chiffres. À titre d’exemple, la
SNCF qui découpe les âges par tranches de trois ans produit un tableau de 486 cases et
Renault qui les découpe en tranches de quatre années mais qui croise cet indicateur avec le
sexe présente un tableau de 504 cases !

8- La répartition selon la nationalité au 31 décembre

Le bilan social n’impose pas de distinguer toutes les nationalités mais d’indiquer le nombre de
Français et le nombre d’étrangers (ici encore par niveau hiérarchique). Toutefois, il n’est pas
rare que soient précisées la part d’étrangers de l’Union européenne et celle d’étrangers hors
UE. Bien que très rare, un découpage plus fin peut apparaître (Cf. le bilan social de Renault).

9- La répartition selon une structure de qualification au 31 décembre

Un détail selon cinq niveaux minimum doit être fourni. Cet indicateur est donc plus précis que
celui de la rubrique 1 et il doit distinguer les hommes des femmes. Pour éviter des
redondances, les entreprises se contentent souvent de celui-ci, qui remplace alors les rubriques
1 et 5 ; c’est donc par lui que commence souvent le bilan social.

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