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Mémo-pratique
Le polyéthylène haute densité (p.e.h.d.) est largement employé
depuis de nombreuses années pour les canalisations des installations
industrielles. La gamme de ses utilisations s’est étendue au Bâtiment
et Travaux Publics : transport du gaz, de l’eau chaude ou froide,
évacuation des eaux usées...
C’est un matériau léger, incassable, résistant à des températures
extrêmes de - 30° à + 100° et à la plupart des acides et solvants.
L’assemblage des canalisations en p.e.h.d. peut se faire au moyen
de raccords vissés, mais aussi par les techniques du thermo-soudage :
soudures bout-à-bout, jusqu’au diamètre 1 200 mm,
soudures par manchon.
Nous présentons ici ces techniques, leurs avantages et les précautions
d’emploi qu’elles nécessitent.

Le soudage des canalisations en p.e.h.d.

SOUDAGE BOUT-A-BOUT Fig. 1 :


Soudure bout-à-bout
Principe à la main : risque
La technique consiste : de brûlures amplifié
et qualité du joint
à porter à température de soudage médiocre.
(220° C) les deux parties de canalisa-
tion à assembler, en les mettant en
contact avec les deux faces d’un miroir
chauffant ;
à rapprocher ensuite les deux par-
ties chauffées en maintenant une pres-
sion convenable jusqu’à refroidisse-
ment (environ 30 s).
Utilisation
Le soudage bout-à-bout, réalisable à la ß Fig. 2 :
main (fig. 1) pour les petits diamètres Détail de la machine
ou à l’aide d’une machine pour les dia- à souder bout-à-bout.
mètres plus gros (fig. 2), ne s’utilise
qu’en préfabrication en atelier, ou sur
chantier à poste fixe.
Miroir à souder
Ceci suppose une préparation des à 2 faces
Poignée
assemblages de canalisations sur Tuyau p.e.h.d.
plan, afin d’optimiser les soudures en Rabot électrique
position réalisées ensuite à l’aide des à lames tournantes
manchons (voir ci-dessous).
L’utilisation de la machine présente de
meilleures garanties de sécurité et de
qualité que la soudure bout-à-bout à la
main.
Machine
Une machine à souder comporte les
éléments suivants (fig. 2) :
un bâti-support, qui positionnne et
maintient les 2 pièces à assembler ;
un rabot électrique à lames tour-
nantes qui permet de surfacer les deux
extrémités ; Volant
Bâti-support
un miroir à souder à deux faces.

Edition novembre 2002.


SOUDAGE PAR MANCHON
Principe
La technique consiste à emboîter les
deux parties à assembler dans un
manchon spécial intégrant une résis-
tance chauffante, noyée dans la masse
après soudure.
Les deux extrémités de cette résis-
tance, solidaires du manchon, sont
reliées à un appareil à souder (fig. 3).
Utilisation
L’assemblage par manchon est plus
particulièrement réservé au soudage
en position des éléments déjà préfa-
briqués par soudage bout-à-bout.
Certains fabricants intègrent sur le
manchon un témoin qui permet de véri-
fier si la soudure a bien été réalisée.
Appareil
Alimenté en 220 volts, l’appareil por-
table soude quel que soit le diamètre
du tuyau, sans réglage particulier.
Il adapte en permanence la durée du
cycle de soudure à la température
ambiante.

AVANTAGES DU 
THERMO-SOUDAGE Fig. 3 :
Soudure par manchon.
Plus économique que la fonte, le
p.e.h.d. est certes plus onéreux que
son concurrent direct le P.V.C. Mais le
P.V.C., qui ne peut être assemblé que
par collage, expose les opérateurs aux
risques chimiques issus des solvants
qui composent les colles. PRÉCAUTIONS D’EMPLOI ● Le miroir à souder, porté à tempéra-
ture constante de 220°, présente un
En outre, le façonnage des tubes risque certain de brûlure. La couleur
P.V.C. à l’aide de la flamme d’une ● Le bâti de la machine à souder doit
être installé sur un support stable à verte, utilisée parfois pour son revête-
torche au propane n’offre aucune ment, n’est pas caractéristique du dan-
garantie contre le risque de dégrada- l’abri des intempéries.
ger qu’il représente.
tion thermique avec dégagement ● Le rabot électrique peut présenter
toxique. un risque de coupure lié aux lames La plus grande vigilance est donc
En comparaison, les matériels de sou- tournantes. Cependant, en utilisation recommandée lors de sa manipula-
dage du p.e.h.d. éliminent les produits courante, l’opérateur a une main sur la tion.
dangereux et les risques issus d’une poignée intégrant le dispositif marche-
● L’appareil et la machine étant ali-
dégradation thermique du matériau arrêt et une autre sur les leviers ou
(régulation de la température des élé- volants d’avance des pièces à surfa- mentés en 220 volts, il ne faut pas,
ments chauffants par thermostat). cer. notamment, les exposer aux projec-
tions d’eau sur chantier. Leur alimen-
Ce procédé se substitue donc avanta- Ceci exclut le risque de coupure. On tation sera protégée par un D.D.H.S.
geusement à l’assemblage de P.V.C. conseillera cependant à l’opérateur de (Disjoncteur différentiel à haute sensi-
par collage. ne pas porter de vêtements flottants. bilité).

RÉGLEMENTATION (au 31.08.94)


● Loi du 31.12.1991 - Décrets du 29.07.1992 (mise sur le marché
et utilisation des équipements de travail et des moyens de protection).

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