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KU TSHI MPUTU
FRANÇOIS SOUMBOU
Dictionnaire vili-français
KU TSHI MPUTU
L’HARMATTAN
A notre collègue Blaise Gabriel MAKOSSO, membre du groupe,
que la mort nous a arraché trop tôt, l’empêchant ainsi de voir
aboutir le fruit d’un travail auquel il était très attaché.
Direction :
- Joseph TCHIAMAS, Professeur de lycée technique, ancien
Censeur, ancien Conseiller municipal, Président de l’ILALOK,
Lauréat en 2002 du prix UNESCO Pierre-Tchicaya-De-Boaempire
pour la promotion des langues maternelles, Dignitaire du royaume
de Loango
- Alphonse BAYONNE, Administrateur civil et des affaires
maritimes, ancien Directeur Général de la Marine marchande
congolaise, fondateur et Président honoraire de l’ILALOK
Rédacteurs :
- Joseph TCHIAMAS
- François SOUMBOU
- Gabriel Blaise MAKOSSO, Instituteur Principal
- Alexandre MAKOSSO, Instituteur Principal, Secrétaire Général
de l’ILALOK
- Joseph SIAMA, comptable
- Simäo MAMBOMA, linguiste Cabindais
- Jean-Paul Serge PANGOU, Administrateur des SAF, promoteur
d’école privée
Consultants :
- Théodore TCHIZIMBILA VIODHO, Inspecteur des chemins de
fer retraité
- Armand MOUNTOU, Inspecteur des Postes et
Télécommunications retraité
- Germain MBATCHI, Comptable de société retraité
- Marcel POATY, Professeur de Lettres, Conseiller socio-culturel
du Député-Maire de la Ville de Pointe-Noire
Couverture :
Mwänz’ (hangar où la famille se réunit le soir, au village, pour des
causeries, avant d’aller se coucher) : Joseph TCHIAMAS
Fabrication :
Editions l’Harmattan 5-7-, rue de l’Ecole Polytechnique 75005
Paris, France.
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L’introduction est de Marcel POATY, Professeur de Lettres, que
nous remercions très vivement pour l’accueil favorable qu’il a bien
voulu réserver à notre demande de rédiger celle-ci.
Nos remerciements vont aussi :
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Introduction
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table, en portugais mesa, m’ ntek’ : le beurre, en portugais
manteiga, etc.
Cela bien entendu, sans préjudice des emprunts aux langues
locales qui, eux, sont cependant moins faciles à déceler que ceux
faits aux langues européennes : la grande proximité linguistique
entre le vili et les langues de son environnement géographique
explique en bonne partie que ces emprunts là ne soient pas
aisément reconnaissables.
Le principal moyen utilisé par une langue pour ne pas créer sans
cesse des formes nouvelles est la polysémie qui consiste à affecter
au même mot des sens différents, en fonction des contextes où il
apparaît. En vili, cette économie verbale est aussi réalisée grâce à
des particules : bu, li, m’, n’, tshi, placées devant un mot déterminé,
qui jouent habituellement le rôle de déterminant, et qui servent
alors à la discrimination du sens. Dans le corps du dictionnaire,
elles sont toujours signalées entre parenthèses, après le mot.
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manifestations de l’accent n’ont pas été représentées par les
rédacteurs du dictionnaire. Quoiqu’il en soit, ces mots qui changent
de sens en fonction de la place de l’accent sont des mots différents
qui figurent dans autant d’entrées distinctes.
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crabe ; nkasi : l’oncle ; ku tal’ : regarder ; ku ta : coudre ; ku ba ;
être ; li mpa : le pain où [ a ] est contenu dans une monosyllabe.
Le [ o ], quant à lui, excepté dans les monosyllabes comme
nzo : la maison, ngo : le lion, etc…, se prononce [ u ] dans cette
position et est transcrit de la sorte, précédé du signe de l’élision.
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A-a
aba ; abäb’ : awunäni :
ceux-ci, celles-ci celui / celle-la, là-bas
aba b’na : awüwu :
qui sont ceux-ci ? celui-ci, celle-ci
abnäni :
ceux, celles- là
abïbi, abi :
ceci
abu :
ainsi
afäf’, afa :
ici
afnä :
là-bas
afnäni :
à cet endroit là
af’ näni :
1. quelquefois, parfois
2. il se pourrait que
aku :
par ici
akunä :
loin là-bas
ali !:
1. ceci : ali liämbu li ndjïndji : ceci
est une sérieuse affaire
2. voici : li vüng’ liaku liawu ali :
voici ta couverture
awunä :
celui-là, celle-là ;
B-b
b’ : bak’ (ku) :
déterminant, souvent équivalant à 1. posséder 2. s’admettre à un
l’article « les » : b’ bakl’ : les examen, à un concours : wa bak’
hommes ; b’ tshiëtu : les femmes ; BAC : il est admis au BAC
b’ vili : les vilis 3. remporter dans une compétition
bab’ (li) : bak’ (tshi) :
le sourd-muet bab’ (bu) : 1. l’état le mur, la muraille, la clôture ; le
de sourd-muet 2. l’idiotie panneau
babat’ (m’) : bäkä :
le lierre grand ouvert : munu bäkä : la
bouche grand ouvert
bäbi (tshi) :
un homme redoutable, intraitable bakbak’ (tshi) :
une poitrine très large
babik’ (ku) :
fixer avec de la colle ou des clous bakl’ (li) :
l’homme
babm’ (ku) :
se coller ; s’incruster bakl’ (m’) le côté droit, la droite
bäb’ (ku) mögni : bakl’ (tshi) le pénis :
agoniser bakl’ mpänd’ : l’homme viril ; un
héros
babo, babös’u, bäku bös’u :
tous, toutes, eux tous bakn’ (ku) :
1. se faire prendre 2. être soumis
babumuk’ (ku) :
1. balbutier baku (li) :
2. frétiller 1. le fait de buter contre quelque
chose, contre un morceau de bois
bad’ (ku) ku mbus’ :
par exemple
mettre sur le dos sans
2. la contrariété, la difficulté,
ménagement : ku bad’ mwän’ ku
l’obstacle
mbus’
baku (lu) :
bafik’ (ku) :
le gain, le salaire, la rémunération
1. dissimuler
2. serrer la queue entre les pattes, baku (n’) :
en parlant du chien le renard