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Précision - Théorie Des Erreurs - Tolérances - Cours Complet - V2
Précision - Théorie Des Erreurs - Tolérances - Cours Complet - V2
Précision - Théorie Des Erreurs - Tolérances - Cours Complet - V2
CONTRÔLES
La définition.
La précision.
Le principe et le calcul d’écarts types.
La définition.
L’exactitude.
Le principe et le calcul d’erreurs systématiques.
La composition d’erreurs L’utilisation de la loi de composition des erreurs accidentelles dans des
accidentelles. cas simples.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Le cahier des charges d’une étude topographique ou foncière précise toujours la qualité des résultats à obtenir.
Il faut donc que vous sachiez l'estimer.
Même si vous vous aidez de logiciels spécialisés, vous devez être capable d'interpréter un résultat et surtout d’en
évaluer la précision.
De plus, il ne faut pas oublier qu'en tant que "technicien", supérieur ou pas, vous aurez la responsabilité de dossiers.
Vous aurez donc à faire le choix des appareils et des méthodes qui concourent, ensemble, à atteindre un degré de
qualité imposé.
N'oubliez pas non plus que beaucoup d'entreprises font appel aux cabinets de Géomètres Experts pour des problèmes
de responsabilités.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
SOMMAIRE
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Les mesures effectuées en topographie sont diverses : mesure de longueurs, de dénivelées, d’angles …
Les instruments utilisés ( niveau, théodolite, tachéomètre, ruban …) ont des caractéristiques bien définies
entraînant une approximation dans le résultat de la mesure.
Les mesures topographiques, comme toutes les mesures physiques, sont inévitablement inexactes.
Ces inexactitudes proviennent des instruments de mesure, des sens de l'observateur et parfois des méthodes
de mesure.
Incertitude de mesure
Soit une variable x dont la valeur réelle (mais pas forcément connue) est x R
On procède à n mesures, ou évaluations, de x appelées x i (1 ≤ i ≤ n )
Ces mesures sont généralement différentes de x R
Cette différence (x - xR ) est la variable erreur.
Exemples :
. la longueur d’un bâtiment ne pourra guère être mesurée qu’au centimètre près.
. l’angle entre deux directions d’un tour d’horizon sera déterminé au mieux à quelques
dmgon près.
. la mesure de l’angle que font entre elles deux droites tracées sur le papier ne pourra être
mesurée avec un rapporteur qu’au décigon près.
Le choix de l’instrument est important : Il faut choisir l'instrument le plus approprié, donnant une précision
suffisante, mais non superflue.
Les mesures sont généralement différentes de x R ; cette différence est la variable erreur dont on distingue
deux composantes : l’erreur systématique et l’erreur accidentelle.
Erreurs systématiques
En présence d’une erreur systématique, les mesurages donnent des valeurs qui s’écartent systématiquement
de la valeur vraie.
Une erreur systématique est donc une erreur qui, lors de plusieurs mesurages effectués dans les mêmes
conditions, reste constante ou qui varie de manière mathématique si les conditions changent.
Exemples :
. les défauts d’excentricité des axes sur un appareil.
. la collimation horizontale
. la collimation verticale
. la réfraction atmosphérique( latérale ou verticale)
. la parallaxe dans la lecture d’une mesure.
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La réfraction latérale d’un rayon lumineux en présence d’une surface exposée au soleil, la parallaxe
dans la lecture d’une mesure… sont impossibles à évaluer.
D’une façon générale, on peut considérer que l’erreur systématique n’est finalement jamais évaluée car elle
est : . soit inconnue
. soit connue et alors corrigée, auquel cas on l’annule.
Erreurs accidentelles
Lorsque l’on répète plusieurs fois le mesurage d’une grandeur physique, on obtient généralement différentes
valeurs plus ou moins dispersées (et qui sont souvent distribuées suivant une loi normale, voir plus loin) : à
partir de ces résultats des mesures, on va pouvoir estimer la qualité du mesurage.
Une erreur accidentelle est une erreur qui varie de façon imprévisible en valeur absolue et en signe lorsque
l'on effectue un grand nombre de mesurages de la même valeur d'une grandeur dans des conditions
pratiquement identiques.
Exemples :
. calage de l’axe principal d’un théodolite
. centrage sur le point stationné
. pointé
Fautes
La faute est une inexactitude dont l'ordre de grandeur est important par rapport à la précision recherchée dans
la mesure.
C'est une erreur grossière qui résulte d'une exécution incorrecte du mesurage.
Exemples :
. faute de lecture sur une mire
. faute de transcription d’une mesure
….
Les fautes proviennent d'une étourderie, d'une maladresse ou d'un oubli. Il est donc indispensable de les
éliminer. Pour cela on utilise :
. le contrôle direct qui consiste à recommencer la mesure par le même procédé.
. le contrôle indirect permettant la mesure ou fournissant le résultat d'un calcul par une
technique différente.
. répétitivité (fidélité) qui est définie comme l’étroitesse de l’accord entre les résultats de mesurages
successifs d’une même grandeur, effectués avec la même méthode, par le même opérateur, avec les
mêmes instruments de mesure.
. reproductibilité (justesse) qui est définie comme l’étroitesse de l’accord entre les résultats de
mesurages successifs d’une même grandeur, dans le cas où les mesurages individuels sont
effectués : suivant différentes méthodes, au moyen de différents instruments de mesure, par
différents opérateurs.
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Ces deux types d’erreurs peuvent être illustrés par le tir à la cible :
La fidélité d’un instrument de mesure est la qualité qui caractérise son aptitude à donner, pour une même
valeur de la grandeur mesurée, des indications concordantes entre elles.
La dispersion des indications est le phénomène présenté par un instrument qui donne dans une série de
mesurages d’une même valeur de la grandeur mesurée, effectués dans des conditions bien déterminées, des
indications différentes.
Cette dispersion est exprimée quantitativement par l’étendue de la dispersion ou par un indice de dispersion
encore appelé erreur de fidélité.
En topographie, l’indice de dispersion utilisé pour donner la précision d’un instrument est l’écart type.
L’écart type est reconnu comme étant l’unité de base des calculs d’erreurs.
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xi
x=
n
Si l’erreur systématique est nulle (ce que l’on suppose pour la suite),
alors x xR quand n h
(xR = valeur réelle, à priori inconnue).
L’écart type est défini comme étant la racine carrée de la moyenne du carré de l’écart entre la mesure et
la valeur réelle xR .
1
σ =
n
(xi - xR)²
xR est généralement inconnu, on en a juste une estimation par la moyenne x .
On peut alors calculer une estimation de l’écart type noté s .
1
s=
n-1
(xi - x)²
1 1
cette expression peut s’écrire aussi s = [ xi² - ( xi )²]
n-1 n
L’erreur vraie (e) est la différence entre le résultat du mesurage (x i) et la valeur vraie (xR) .
L’erreur apparente (v) est la différence entre le résultat du mesurage (x i) et la moyenne arithmétique des
mesures.
vi = xi - x vi = 0 (la somme des erreurs apparentes est toujours nulle)
Dans la réalité, on connaît très rarement la valeur vraie de la mesure. On prend comme valeur la plus
probable la moyenne des mesures.
La différence est appelée écart pour les mesures directes et résidu pour les mesures indirectes.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Statistiques
Si le nombre de mesures n tend vers l’infini, on peut affirmer que :
. les petites erreurs sont les plus nombreuses
. il y a sensiblement autant d’erreurs positives que d’erreurs négatives
. la somme algébrique des erreurs tend vers 0
Dans la plupart des cas, les erreurs accidentelles ont une distribution normale
(ou gaussienne).
1 1 x-m
f(x) = e – 2 σ 2
σ 2π
Les indices de dispersion utilisés en topographie sont donc: l’erreur moyenne probable (écart équiprobable)
ep , l’erreur moyenne arithmétique (écart moyen arithmétique) ea et l’erreur moyenne quadratique (écart
type) eq .
1
L’écart équiprobable ep est celui qui a la probabilité de n’être pas dépassé en valeur absolue.
2
L’écart équiprobable est donc l’écart du milieu dans la suite des valeurs absolues des erreurs classées
dans l’ordre croissant ou décroissant.
En dépit de son nom, l’écart équiprobable n’est pas l’écart qui a la plus grande probabilité de se produire : on
a simplement une chance sur deux de ne pas l’atteindre ou de le dépasser.
L’écart moyen arithmétique ea est la moyenne arithmétique des valeurs absolues des écarts.
| ei |
ea =
n
L’écart type eq (σ ) est la racine carrée de la moyenne du carré de l’écart entre la mesure et la valeur réelle
xR .
ei² vi²
σ = ou σ =
n n-1
Ces indices de dispersion sont des unités de mesure des erreurs accidentelles.
On démontre en probabilité qu’ils sont liés par la relation : 4eq z 5ea z 6ep..
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Lorsqu’une même mesure est répétée un très grand nombre de fois sans erreur systématique, on constate
qu’il y a sensiblement autant d’erreurs positives que d’erreurs négatives et que les plus petites en valeur
absolue sont les plus nombreuses.
On peut tracer un diagramme en portant en abscisses les valeurs des erreurs et en ordonnées leur nombre.
En pratique, l’unité de mesure utilisée pour le tracé est l’erreur probable (écart équiprobable) ep .
On trace des rectangles ayant comme base la valeur d’une erreur probable et comme hauteur le nombre
d’erreurs comprises entre les bornes de la base.
Si on trace la courbe en laissant des aires égales à l’intérieur et à l’extérieur de chaque rectangle, on obtient
la courbe de fréquence des erreurs accidentelles ou courbe de Gauss.
25% 25%
16.1% 16.1%
6.7% 6.7%
0.4% 1.8% 1.8% 0.4%
-4ep -3ep -2ep -ep 0 ep 2ep 3ep 4ep X
Ces courbes ayant toujours la même allure (forme de cloche) quel que soit le phénomène étudié sont
superposables par un simple changement d’échelle des abscisses ou des ordonnées.
Par conséquent toutes ces courbes ont la même équation, établie en calcul des probabilités.
1 h
f(x) = k .e – h² x² h= et k=
σ 2 π
Formule dans laquelle e est la base des logarithmes népériens et h un module de précision lié à l’écart type.
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Les erreurs sont des discordances suffisamment petites pour être considérées comme des infiniment
petits du premier ordre, et négliger leurs carrés et leurs produits :
Soit x = f (a,b,c …) expression dans laquelle l’inconnue x est fonction des mesures directes a, b, c …
La formule de Taylor permet d’écrire :
d .f′ d ².f″ d .f′ d ².f″
x + dx = f (a,b,c …) + a a + a a + … + b b + b b + …
1! 2! 1! 2!
en négligeant les carrés, on obtient :
dx = da .f′a + db .f′b + dc .f′c + …
L'erreur sur une fonction de plusieurs variables est la différentielle totale de la fonction.
L'influence d'une erreur sur le résultat est indépendante de celle de toutes les autres.
Attention : cette loi ne concerne que les erreurs systématiques dont on connaît le signe.
Une loi différente s'applique aux erreurs accidentelles.
En pratique cette formule sert généralement pour calculer l’erreur systématique dx sur x si d a, db,
dc…représentent les erreurs systématiques sur a, b, c …
Lorsque toutes les erreurs systématiques ont été éliminées, les incertitudes de mesurage sur a, b, c…
sont accidentelles et après étude de l’instrument utilisé, on connaît leurs écarts types σa , σb ,σc…
Considérons une série de mesures xi et la somme de leur erreurs dxi :
dxi = f′a .dai + f′b .dbi + f′c .dci + …
(dxi)² = (f′a .dai )² + (f′b .dbi )² + (f′c .dci )² + …+ 2 f′a f′b dai dbi + …
Comme il s’agit d’erreurs accidentelles, la somme des doubles produits tend vers 0.
Soit la fonction x = a + b + c + … expression dans laquelle l’inconnue x est fonction des mesures directes
a, b, c …
On a f′a = f′b = f′c = 1
La loi de composition des écarts types (σx² = f′a² .σa² + f′b² .σb² + f′c² .σc² +…) donne :
σx² = σa² + σb² + σc² +…
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
σx² = σ² + σ² + σ² +… = n . σ² σx = σ . n
Il est intéressant de voir comment les s’accumulent : on les appelle aussi erreurs quadratiques car elles se
cumulent par leurs carrés.
Erreur totale = 1² + 2² + 3² +…
Exemple : quand on lit sur une mire au moyen d’un niveau, on admet les erreurs accidentelles suivantes :
. 1 = dû au calage de la nivelle = 0,3mm
. 2 = dû à la mise au point = 0.2mm
. 3 = dû à l’interpolation sur la mire = 1mm
. 4 = dû à l’erreur de pose de la mire = 0,5mm.
L’erreur globale est donc : t = 0,3² + 0.2² + 1² + 0.5² Erreur globale = 1,2mm
Quand les erreurs individuelles sont de même nature, on peut simplifier la formule précédente :
Erreur totale = i n
a+b+c+…
Soit la fonction x = expression dans laquelle l’inconnue x est fonction des mesures directes
n
a, b, c …
Par définition de la moyenne arithmétique toutes les valeurs qui la composent ont la même précision, donc :
1
σa = σb = σc =…= σ et on a f′a = f′b = f′c =
n
La loi de composition des écarts types (σx² = f′a² .σa² + f′b² .σb² + f′c .σc² +…) donne :
1 1 1 n σ
σx² = ² σ² + ² σ² + ² σ² +…= σ² σx =
n n n n² n
L’écart type d’une moyenne étant inversement proportionnel à la racine carrée du nombre de mesures, la
précision croît lentement quand on augmente le nombre de mesures.
A l’évidence, il est bon de répéter plusieurs fois la même mesure, action que l’on appelle réitération.
L’intérêt est double : la réitération permet de contrôler les écarts entre plusieurs séries de mesure, et
améliore dans le même temps la précision du résultat moyen . Ainsi, l’écart type sur une distance mesurée
aller-retour est améliorée de 2 fois. Un angle mesuré 4 fois voit sa précision doublée…
Pour n réitérations, on a :
total
moyen =
n
On remarquera que la réitération est un moyen qui permet d’accéder à une précision que ne peut pas
garantir l’instrument. Mais on ne dépassera pas 4 réitérations si possible !
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Les doubles mesures sont fréquentes en topographie du fait de la nécessité constante de faire des
contrôles.
Il est possible, à partir d’une série de mesures doubles de même nature et de même ordre de grandeur, de
déterminer l’écart type d’une mesure élémentaire à partir de leur différence.
On en déduira alors l’écart type de la moyenne de chaque mesure double.
La méthode est intéressante pour tester un instrument à l’aide de mesures réelles sans s’astreindre à
répéter un grand nombre de fois la même mesure.
Soit a1 b1 c1 ... i1 ... n1 la première série de mesures
i1 + i2
La valeur la plus probable de l'une de ces mesures est i =
2
i1 - i2
d'où les deux erreurs apparentes vi1 = i - i1 =
2
i2 - i1
vi2 = i - i2 =
2
di di
en posant i1 - i2 = di (différence) vi1 = et vi2 = -
2 2
di
σ=
2
Nous pouvons effectuer le même calcul pour toutes les doubles mesures de la série. Comme elles sont faites
avec la même précision, nous pouvons déterminer l'écart type de toutes les erreurs ainsi calculées, d'où l'écart
type d'une mesure quelconque de la série qui tient compte de toutes les observations.
σx ² =
σ²
=
2
di²
σx =
di²
n n 2n
Supposons qu'une quantité x ait été déterminée par un certain nombre de mesures effectuées en plusieurs
séries et dans les mêmes conditions, c'est à dire avec le même écart type σ.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
(x1(1) + x1(2) +...+ x1(p1)) + (x2(1) + x2(2) +...+ x2(p2)) + (x3(1) + x3(2) + ...+ x3(p3) )
x=
p1 + p2 + p3
Ce rapport s’appelle la moyenne pondérée, les nombres p 1 , p2 , p3 , … étant les poids des moyennes
partielles x1 , x2 , x3 , …
p1 x1 + p2 x2 + p3 x3 + … pi xi pi xi
soit x= = x=
p1 + p2 + p3 + … pi pi
σ
L'écart type relatif à x1 a pour valeur σ1 =
p1
σ
L'écart type relatif à x2 a pour valeur σ2 =
p2
σ
L'écart type relatif à x3 a pour valeur σ3 =
p3
σ²
On peut donc écrire : pi = , ainsi les poids sont-ils inversement proportionnels aux carrés des
σi²
écarts types correspondants.
x1 x x
+ 2² + 3²
p1 x1 + p2 x2 + p3 x3 + … σ1 ² σ2 σ3
L’expression x= peut s’écrire x=
p1 + p2 + p3 + … 1 1 1
+ +
σ1 ² σ2 ² σ 3 ²
Calculons l'écart type sur x en appliquant la loi de composition (σx² = f′a² .σa² + f′b² .σb² + f′c².σc² +..):
σx² = f′x1² .σx1² + f′x2² .σx2² + f′x3².σx3²
1 1 1
σ1 ² σ2 ² σ3 ²
avec f′x1 = f′x2 = f′x3 =
1 1 1² 1 1 1 1 1 1
² + ² + ² + ² + ² + ² +
σ1 σ2 σ3 σ1 σ2 σ3 ² σ1 σ2 σ3 ²
1 1 1
² + ² + ²
σ 1 σ 2 σ 3 1
d’où σx² = σx =
1 1 1 1 1 1
( ² + ² + ² )² + +
σ1 σ2 σ3 σ1 ² σ2 ² σ3 ²
1
σx =
σ1 i
²
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Lorsque l'on est en présence d'erreurs ei sur lesquelles se greffent des systématismes et qu'on ne peut à priori
présumer leurs caractères de constante ou de fonctionnalité par rapport à la grandeur mesurée, il est toujours
conseillé de construire avec ces erreurs un graphe d'axes rectangulaires.
Elle consiste à mesurer n fois une grandeur dont on connaît la valeur conventionnellement vraie x et à
calculer les erreurs vraies.
Si les erreurs sont indifféremment positives et négatives, leur somme est à peu près nulle, ei z 0 et il n’y a
pas d’erreur systématique.
Par contre si une forte majorité des erreurs est de même signe, chacune d'elles est constituée d'une partie
systématique et d'une partie accidentelle.
ei
Une valeur approchée de l'erreur systématique sera donnée par la formule : Es =
n
Dans cette formule, la somme des erreurs accidentelles est très proche de 0 et il ne reste pratiquement que la
somme des erreurs systématiques.
Si on trace la courbe de fréquence d'une série d'erreurs comportant un certain systématisme, on constate
que l'axe de symétrie de la courbe en cloche est décalé de l'origine des axes de la valeur de l'erreur
systématique.
0 e
Es
Les erreurs systématiques étant généralement faibles, l'évaluation sommaire vue au paragraphe 4.1 comme
l'étude de la courbe de fréquence sont le plus souvent insuffisantes et doivent être remplacées par la courbe
des erreurs cumulées.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
La précision d’un point de canevas sera au moins égale à celle exigée des points de détail. Par
précaution, on en déduira l’écart-type que l’on divisera par 2 !
Exemple : la classe de précision exigée sur les points de détail est de 25 mm. L’écart-type moyen
correspondant est donc de 25mm ; on cherchera à garantir une précision de 10mm à 15mm sur les points
de canevas !
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Au cas où le point de canevas serait déterminé par relèvement, notamment sur des clochers du
système Lambert NTF, l’écart-type à attendre sera de l’ordre de quelques centimètres ! On ne peut donc
exiger une fermeture des tours supérieure à 20dmgr et un écart angulaire entre 2 moyennes issues des paires
de séquences supérieur à 20dmgr !
On peut apprécier la fermeture planimétrique d’un cheminement polygonal en appliquant les écarts-
types des instruments utilisés.
1 Fermeture angulaire
Il faut d’abord estimer la précision des gisements de référence. La formule suivante permet
d’apprécier angulairement la précision des gisements de référence en fonction de leur éloignement
D, de leur écart-type er et de l’écart-type de la station es :
e = er² + es² σ = ArcTan (e/D)
Exemple : l’écart type de la station est estimé à 20mm et l’écart-type du clocher visé (point NTF situé
à 2km) est estimé à 5cm. Le calcul donne pour e = 54mm. D’où σ du gisement = 1,7mgr.
La formule suivante donne l’écart-type « et » total à craindre pour n stations, en fonction de l’écart-
type « e1 » du gisement de départ, de l’écart-type « e2 » du gisement de fermeture, et de l’écart-type
« e3 » de l’instrument et de la méthode utilisés ; elle correspond à des conditions d’emploi en centrage
forcé ; à défaut d’un tel procédé, prévoir une erreur supplémentaire globale « e4 » d’environ 2mgr par
station.
et e1² e2² n.e3² (+n.e4² si nécessaire)
Remarque : les termes e1 et e2 disparaissent pour un cheminement fermé ou pour la précision interne !
On ne tiendra pas compte de cette fermeture pour des côtés courts (inférieurs à 50m).
Exemple : l’écart-type du gisement de départ est estimé à 2mgr, celui du gisement de fermeture à 1mgr,
celui de l’instrument à 1,5mgr. On compte 12 stations de cheminement.
et = 2² + 1² + 12.1,5² = 5,7mgr Si la polygonale est fermée, et = 5,2mgr
2 Fermeture planimétrique
La formule suivante donne l’écart-type « et » à craindre pour n côtés, en fonction de l’écart-
type « e1 » de la station de départ, de l’écart-type « e2 », de l’écart-type « e3 » du distancemètre, de
l’écart-type « e4 » du théodolite, des distances Li depuis chaque station au point de fermeture ; elle
correspond à des conditions d’emploi en centrage forcé ; à défaut d’un tel procédé, prévoir une erreur
supplémentaire globale « e5 » d’environ 5mm par station.
Remarque : les termes e1 et e2 disparaissent pour une polygonale fermée ou pour la précision interne !
et = 0.015²+0.015²+6.(0.003²)+0.00002356².(200²+400²+600²+800²+1000²+1200²) = 0.05m
Fermeture planimétrique escomptée = 5cm
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Les distances Li sont : 1-2 = 120m, 1-3 = 175m ; 1-4 = 210m ; 1-5 = 190m, d’où
et = 5.(0,003²) +(TAN0,0014)².(120²+175²+210²+190²)
Fermeture planimétrique escomptée = 1cm
POINT NODAL : les formules classiques restent valables, pour des écarts-types individuels « ei »
calculés pour chaque polygonale.
1 1
Poids pi = écart-type global =
ei² pi
Exemple : 3 polygonales convergent en un point nodal. Les écarts-types respectifs sont : 5cm, 7cm et
3cm. Les poids respectifs sont : 0.04, 0.0204 et 0.111.
L’écart-type global sur le point nodal est de 24mm.
1 Nivellement direct
L’écart-type global « et » est fonction de l’écart-type « e1 » du repère de nivellement de
départ, de l’écart-type « e2 » du repère de fermeture, de l’écart-type « e3 » du niveau (et de la
méthode), de la longueur L du cheminement, exprimée en km.
et e1² e2² L.e3²
Remarque : les termes e1 et e2 disparaissent pour un cheminement fermé et pour la précision interne.
2 Nivellement tachéométrique
Pour des cheminements en terrain peu accidenté (pente inférieure à 10%), on peut admettre
la formule suivante qui tient compte de l’écart-type « e1 » de la station de départ, de l’écart-type
« e2 » de la station de fermeture, de l’écart-type « e3 » du théodolite (et de la méthode), de la longueur
D des « n » côtés homogènes (on néglige ici les erreurs de mesure de la hauteur des tourillons !) ; elle
correspond à des conditions d’emploi en centrage forcé ; à défaut d’un tel procédé, prévoir une erreur
supplémentaire globale « e4 » d’environ 5mm aux stations extrêmes pour la prise de hauteur des
tourillons. et e1² e2² n.(Tan.e3)².D² (+e4² si nécessaire)
Remarque : on néglige les termes e1 et e2 pour un cheminement fermé ou pour la précision interne.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
L’écart-type global tient compte de l’écart-type « e1 » de la station, de l’écart-type «e2 » (partie mm) et
« e3 » (partie ppm) du GPS et de la distance « D » au point rayonné, exprimé en km.
et e1² e2² ( D.e3)² on néglige le terme « e1 » en précision interne.
Exemple : e1 de la station = 5mm, point rayonné à 8km, l’écart-type du GPS vaut : 3mm+/-2ppm.
et = 5² + (3 + 2 x 8)² = 20 mm Précision interne = 19 mm
L’écart angulaire dépend essentiellement de la qualité des références visées et de leur distance. Quelques
mgr seront acceptés dans les cas courants.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
7.1 Généralités ..
Pour les différents types de levés réalisés pour les collectivités territoriales, les classes de précision étaient
définies par l'arrêté interministériel du 21 janvier 1980 jusqu'à l'année 2003. Celui-ci est apparu dépassé pour
deux raisons principales:
- les tolérances n'étaient pas définies à partir des résultats imposés, mais à partir des moyens utilisés
(précision des mesures angulaires et linéaires)
- les nouvelles technologies (et en particulier le GPS) nécessitent de nouvelles méthodologies de mesures
non référencées dans l'arrêté de 1980.
Une commission du CNIG (Conseil National de l'Information Géographique) a donc été chargée de
mettre en place une nouvelle réglementation validée sous la forme:
- d'un arrêté daté du 16 septembre 2003
- d'une circulaire (pour expliquer la mise en œuvre de l'arrêté)
- d'une annexe présentant une série d'exemples d'application
- d'une seconde annexe donnant les définitions des termes utilisés dans l'arrêté.
Ce nouvel arrêté ne définit plus des spécifications de moyens (comme celui de 1980) mais de
résultats. Ainsi, les entreprises exécutant les levés peuvent utiliser les méthodes et les matériels qu'ils
désirent, la validité des levés n'étant jugée que sur les résultats obtenus (et contrôlés).
Remarque: Il est à noter que la précision "théorique" des mesures peut toujours être déterminée avec les
calculs de théorie des erreurs à partir des précisions des appareils utilisés.
Un levé tridimensionnel dont les caractéristiques sont différentes en planimétrie et altimétrie doit subir
des traitements séparés pour les 2 coordonnées planimétriques xy et la cote altimétrique z.
L'écart en position correspond à la distance euclidienne entre la position du point donné et sa position
issue d'un contrôle, c'est à dire la racine carrée de la somme des carrés des écarts sur chacune des
coordonnées soumises à la même classe de précision.
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TRAITEMENTS NUMÉRIQUES – Les contrôles
Lors d'un levé, le cahier des charges doit spécifier sa classe de précision (mesure, en général une
longueur, caractérisant les propriétés statistiques entre les coordonnées obtenues et celles issues des
contrôles).
Les points de contrôle doivent être bien identifiés et ne pas présenter d'ambiguïté.
On définit un coefficient de sécurité C qui correspond au rapport entre la classe de précision des points à
contrôler (issus du levé) et celle des déterminations de contrôle. Ce coefficient C doit être au moins égal à 2.
Exemple: Pour un levé altimétrique au centimètre (1cm), le contrôle doit être effectué au moins au demi
centimètre (5mm).
L'arrêté du 16 septembre 2003 indique que "la précision d'un levé d'objets géographiques peut être
spécifiée soit par un gabarit d'erreurs spécifiques, soit par un modèle standard".
Ceci signifie que les intervenants (donneurs d'ordre et exécutants) lors du levé peuvent définir dans le
cahier des charges des gabarits d'erreurs pratiquement "sur mesure" ou choisir une méthode (modèle
standard) précisément définie dans l'arrêté. Il apparaît évident que la très grande majorité des intervenants
vont utiliser ce modèle standard qui est relativement simple d'emploi.
Un gabarit d'erreur est défini pour les levés sous la forme d'une courbe, d'un histogramme ou d'une
table de valeurs, qui précisent le nombre toléré d'écarts qui dépassent les seuils fixés. Le nombre des
seuils et des écarts tolérés est fixé dans le cahier des charges.
2 - MODELE STANDARD
A partir d'un échantillon comportant N objets géographiques, on calcule l'écart moyen en position
Emoy.pos. qui est la moyenne arithmétique des écarts en position E pos:
Emoy.pos.
E pos
On dit que la population (ensemble des objets mesurés) dont est issu l'échantillon est de classe de
précision xxcm si les 3 conditions suivantes sont remplies simultanément.
Les formules suivantes suivent une loi gaussienne de répartition des écarts pour un nombre élevé de
ces écarts mesurés. Dans ce cas, le seuil T correspond à une tolérance à 1%. Dans la pratique, le nombre
de mesures de contrôle est insuffisant pour établir une loi gaussienne: les formules suivantes sont donc
forfaitaires et définissent une base de travail relativement facile à mettre en place et utiliser
(contrairement au gabarit d'erreur).
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1
1) L'écart moyen en position Emoy pos (en cm) est inférieur à xxcm 1
2 C2
n 1 2 3
k 3,23 2,42 2,11
Exemples de nombre N' maxi d'écarts dépassant le 1 er seuil T acceptés pour un échantillon de N éléments:
1 - POINTS DE CANEVAS
Les erreurs internes sont définies à partir de l'écart entre les coordonnées obtenues par les
mesures de contrôle et celles que l'on obtient par calcul dans un système indépendant en appliquant
une translation (1 coordonnée) et une rotation (2 ou 3 coordonnées) sur l'ensemble des coordonnées
fournies pour ces points.
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Les erreurs de rattachement sont définies à partir des écarts sur les mesures permettant le lien
entre le réseau légal de référence et le canevas lui-même. Le rattachement doit s'effectuer sur un
nombre suffisant de point du réseau légal de référence pour pouvoir mettre en évidence de possibles
discordances dans ce réseau. La précision du rattachement doit également être cohérente avec celle du
réseau légal de référence.
Les erreurs propres au réseau légal de référence sont spécifiées par son gestionnaire (exemple:
l'IGN pour le RGF93) avec différents niveaux de précision possible. Si la discordance entre les points
du réseau légal de référence est plus importante que la précision donnée par le gestionnaire, la
précision est remplacée par la discordance de rattachement constatée.
La classe de précision s'applique aux écarts entre les coordonnées fournies pour chaque point et
celles des mesures de contrôle. L'erreur totale est la composition des erreurs internes, de rattachement
et de l'erreur propre du réseau légal de référence. L'erreur totale ne peut donc être inférieure à l'une de
ces 3 sources d'erreurs (en particulier, l'erreur propre du réseau légal de référence).
La classe de précision s'applique aux écarts entre les coordonnées obtenues pour chaque point par
les mesures de contrôle et celles obtenues par calcul dans un système indépendant (translation et
rotation). Si des points d'appui sont inclus dans le canevas, ils sont pris en compte avec leurs
coordonnées déterminées dans le système indépendant.
Les classe de précision des canevas doivent être spécifiées selon 4 critères possibles:
- classe de précision planimétrique totale
- classe de précision planimétrique interne
- classe de précision altimétrique totale
- classe de précision altimétrique interne.
2 - OBJETS GEOGRAPHIQUES
Les objets géographiques sont des points de détail, des longueurs, des surfaces, des volumes,…
mesurés.
Les classes de précision de levé de ces objets sont relatives aux canevas qui leur servent de référence
(précisions planimétrique et altimétrique).
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