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Fasoviat 44 - Mars-Avril 2021
Fasoviat 44 - Mars-Avril 2021
À LA UNE
Sommaire
Éditorial p.2
Éducation - Réforme p.3
Pâques au Faso p.4
Visite des familles p.4
Littérature p.5
Le SPV p.6
Etienne Champagneur p.7
Fête patronale p.7
Rencontres p.8
Paroisse / Familles p.9
Sortie détente p.10
Les novices durant la sortie détente sur Pô
Réflexion p.11-12 Anthony, Abraham et Justin
1
Editorial :
« Caïn dit à son frère Abel : « Sortons dans les champs. » Et, quand ils furent dans la campagne, Caïn se
jeta sur son frère Abel et le tua. Le Seigneur dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ?» Caïn répondit : « Je ne
sais pas. Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ?» Le Seigneur reprit : « Qu’as-tu fait ? La voix
du sang de ton frère crie de la terre vers moi !»1
La jalousie nous empêche de voir le frère, comme soi, l’apprécier à sa juste valeur. Nous sommes
indifférents de ce qu’il vit et ce qu’il fait. Voilà que l’indifférence devient une forme de jalousie qui nous
aveugle. Elle nous ferme les portes de toute fraternité et nous conduit à la déchéance de notre propre
personnalité. Nous devenons ainsi partisans de la rivalité. « Je ne sais pas. Est-ce que je suis, moi, le
gardien de mon frère ?» Après une telle indifférence, voici ce que peut arriver, une fausse amitié, une
hypocrisie notoire, qui invite sournoisement le frère, le convoque dans nos pièces malsaines : « Sortons dans
les champs. » Et, quand ils furent dans la campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua. Dans ce cas
précis le frère a été tué physiquement. Mais nous n’oublions pas que nous pouvons aussi le tuer
psychologiquement et socialement. Nous sommes invités à rester vigilant, car le mal a revêtu la couleur du
bien, en ce siècle de consommation et de vente d’illusion. C’est là que la fraternité devient une digue contre
les flots de la jalousie et de l’indifférence.
1
Genèse 4,8-10.
2
LA VIE FRATERNELLE EN COMMUNAUTÉ, "Congregavit nos in unum Christi amor"
3
La vie fraternelle, René Pageau, csv, Page 107
2
Éducation Nationale au Burkina Faso
Le dimanche 25 avril 2021, de 9h00 à 14h00, il y a eu la réunion de la famille Viatorienne où M. Evariste Bagré a
été choisi comme représentant des Associés et le frère Denis Kima comme représentant des religieux pour
l’organisation des rencontres locales sous l’animation du supérieur local, le frère Hermann Bamouni.
3
Pâques au Burkina Faso
4
La littérature au Burkina Faso.
La 9ème édition de la rentrée littéraire du Faso s’est tenue à Ouagadougou, le 01 avril 2021 au Centre
National des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel (CENASA). Sur les banderoles, les amoureux de la
lecture pouvaient lire : « Ecrire pour prévenir-Ecrire pour guérir-Ecrire pour tenir-Ecrire pour ne pas
périr. » C’était bel et bien le thème de cette rentrée littéraire du Faso. Venus des quatre coins de la ville de
Ouagadougou et du pays, les participants ont pris d’assaut les artères du CENASA pour participer à la fête
de la littérature.
La rentrée littéraire du Faso est un cadre d’échange, de promotion, d’hommage et de défense des intérêts des
écrivains. Cet événement est organisé par la Société des Auteurs des Gens de l’Écrit et des Savoirs
(SAGES) depuis 2012. Cette année « SAGES » souffle ses 10 bougies. Joyeux anniversaire à la Société.
La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par les discours des officiels. Le président de la SAGES, M.
Boubacar Dao, a dévoilé dans son allocution le thème de cette rentrée sus-dessus cité. Il a aussi noté que des
écrits engagés et de qualité produits par les jeunes existent mais qu’ils ont besoin d’encadrement. M. Thierry
Millogo, le parrain de la cérémonie, quant à lui, a invité les acteurs du livre à œuvrer pour que le secteur
livre vole de ses ailes. M. Evariste Poda, le représentant de Madame le ministre de la Culture des Arts et du
Tourisme, patron de la cérémonie a rappelé que la littérature burkinabé est émergeante et se fraie un passage
dans l’univers de la littérature africaine et mondiale.
De même au cours de cette belle journée littéraire, des hommages ont eu lieu : la SAGES a rendu hommage
à des illustres écrivains qui ont déposé leurs plumes et contemplent leurs œuvres, il s’agit de Brahima
KERE, de Salifou YAGO et du Pr. Issou GO. Aussi, 13 livres burkinabé ont été dédicacés dont le recueil de
poèmes, Champ de Plumes de Emile LALSAGA et le roman, La route du non-retour de Constantin
WRITTER. Ces ouvrages ont été présentés par le Frère Victor ZONGO alias Frère Vicky, csv. Bon vent à
ces jeunes auteurs!
M. Boubacar Dao
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NOUVELLES DU SPV - BURKINA FASO
Dans la poursuite de ses activités, le bureau national du Service de Préparation à la Vie a organisé sa tournée
de visites dans les équipes des régions ouest du Burkina Faso. Cette tournée s’est déroulée du Samedi 27
mars au dimanche 28 mars 2021. Étaient présents à cette rencontre les FF. Clément OUEDRAOGO,
Président national, Jean-Baptiste YABE, économe national, Benjamin KONE, Organisateur national et trois
confrères qui nous ont accompagnés
Arrivé à Bobo le responsable, M. PALE
Robert nous a accueillis avec joie. Et ce
fut en même temps le lieu d’échanges
avant la rencontre avec l’équipe qui nous
attendait sur les lieux. Avec lui, il était
question de savoir la vie des équipes dans
cette région. Il faut noter que le début a
été très difficile du fait des mesures
restrictives établies par le ministère de la
santé mais aussi celui de l’éducation dans
les écoles. Il faut noter que l’équipe Sainte
Marie de Tounouma a pris la
responsabilité du civisme dans l’établissement : éviter de jeter les ordures par terre, de manger en classe, le
respect du règlement intérieur ….. Telles sont les activités que ses spévistes font à l’école.
Partant de l’histoire et des objectifs du SPV, le F.
Clément OUEDRAOGO, leur a prodigué beaucoup
de conseils pour l’avenir du SPV dans cette région,
au Burkina Faso et dans le monde entier. Ce fut un
moment de formation pour ces jeunes désireux de
cueillir la vie à temps et à contretemps. Le
dimanche 28 mars 2021, nous avions eu une
rencontre avec les responsables de la région des
cascades les FF. Michel Pio DA et Grégoire
AYENA. Pour cette région également la vie est au
Les frères Benjamin, Grégoire, Clément, Michel et Jean-Baptiste
rendez-vous avec les jeunes à l’Établissement
Louis Querbes de Banfora. Des activités sont déjà programmées. Lors de ces rencontres, des propositions
ont été faites pour améliorer la vie du SPV au Burkina Faso. Nous rendons grâce à Dieu car toutes nos
rencontres se sont très bien passé. Merci à chaque confrère pour la disponibilité. Ensemble vivons debout!
6
COMMUNAUTÉ ÉTIENNE CHAMPAGNEUR / RÉCOLLECTION COMMUNAUTAIRE
Selon qu'il était mentionné dans le projet de vie communautaire, le 14 Mars 2021 s'est tenue la
récollection du temps de carême. La thématique ayant fait l'objet de ce temps de prière et
d'intériorisation était la suivante : De la mortification à la vivification : l'itinéraire dans le temps de
carême. C'est le Père Joseph KALSONGO, Franciscain conventuel, qui a prêché cette récollection.
Cette halte se voulait un temps
de ressourcement, de prière et
de réconciliation. Étant des
religieux donc envoyés en
mission d'évangélisation, nous
sommes appelés à faire ce
qu'on appelle l'auto
évangélisation, c'est à dire
l'évangélisation de l'intérieur.
Cela y va de l'authenticité de
cette mission. En fait c'est ce
qui donne de la valeur à nos
Derrière: Dimitri Koama (Fils de Marie Immaculée) Victor Zongo, Jean-Baptiste Yabé,
enseignements catéchistes et
Kingsely Ogudo , Arnaud Tougma, Samuel Kima (Bénédictin), Clément Ouédraogo homilétiques. Bref, c'est à
Devant: Benjamin Koné, prédicateur : Joseph Kalsongo, Johanny Dabou, Camille Zongo cette seule condition que nous
donnons un sens à notre consécration religieuse. Il faut d'abord s'évangéliser avant d'avoir
l'ambition d'évangéliser nos frères et sœurs. Nous disons merci au comité liturgique et à tous les
frères qui ont autant que faire se peut, participer à la réussite de cette récollection. La Table
Eucharistique a marqué la fin de cette récollection, bien entendu après celle de la Parole.
cette fête, l’Institut a eu l’honneur d’accueillir en son sein pour sa première visite, le nouveau
Nonce Apostolique du Burkina et du Niger, qui a bien voulu présider la belle Célébration
Eucharistique, point d’orgue de cette journée festive pour l’Institut. Le repas fraternel et quelques
pas de danses éparses ont clôturé cette fête de l’ITAO. Saint Anselme, priez pour nous !
HIEN Irénée, csv
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Deux rencontres des Viateurs religieux
8
Journées paroissiales de la famille à Saint Viateur de Banfora
9
VOIR LE SOMMET DU PIC NAHOURI ET VIVRE !
Aux premières heures du jour du 5 avril, lundi de Pâques, la joie de l’évènement pascal a conduit la
communauté du noviciat St-Viateur de Boassa, à sortir loin de ses bases, pour rallier la ville
historique de Pô (sud du Burkina Faso), afin de réaliser, à sa manière, l’athlétique ascension du Pic
Le Pic NAHOURI
Nahouri. Cette excursion se voulait être pour la communauté, à la fois la découverte de ce site
touristique abritant annuellement une compétition internationale d’endurance, le renforcement
des liens de fraternité de ses membres, et surtout un moment de détente communautaire
empreint d’un air de résurrection, étant entendue qu’ « ils sont finis les temps de la passion ».
Pour cette sortie, nous avons bénéficié d’une escorte féminine de deux de nos voisines (sœurs
dominicaines). Autochtones de la zone, elles nous ont facilité les démarches. C’est après l’escale
de la paroisse de Pô, que nous avons entamé dans la joie et la chaleur, l’ascension même du pic,
haut de 447 m. Le soleil d’aplomb a rendu éprouvant cet « effort de pâques ». Mais l’espoir de voir
la signature du héros de la Révolution Burkinabé Thomas Sankara au faîte de ce mont, a galvanisé
les troupes. À mi-chemin, un confrère a accepté se sacrifier pour veiller à la bonne progression du
peloton, qui finit par prendre
Le père Maître avec la sœur Dominicaine d’assaut la cible final, le sommet
de ce fameux pic. Le « mythe »
du pic de Nahouri venait ainsi de
tomber. Ce fut une raison
suffisante pour fraterniser avec
le catéchiste des encablures de la
frontière du Ghana, à un jet de
pierre du pic. Après ce triomphe,
cap fut mis sur la localité de
Tiébélé, où nous avons partagé
un repas avec la communauté
des sœurs dominicaines de la localité, avant de visiter, dans la pénombre, la cour royale de Tiébélé
et ses réputées peintures. C’est alors seulement que la communauté a regagné la capitale
burkinabé, les corps fatigués, mais les cœurs brûlants de la joie du Ressuscité.
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Texte de réflexion :
L’Enfant est cet être humain dont l’âge est compris entre 6 et 18
ans, qui nécessite une éducation et une attention particulière, une
protection et des soins spéciaux pour sa croissance et son
épanouissement. Malheureusement, nombreux sont ces enfants
qui errent dans les centres urbains de nos pays africains,
notamment ici au Burkina Faso. Communément appelés enfants
de la rue, leur lieu de résidence de prédilection est là où ils
peuvent trouver quelque chose à faire. Ainsi au Burkina Faso, on
les retrouve aux alentours des banques et hôtels, aux marchés,
dans les gares routières, aux abords des feux tricolores, sur les
grands dépotoirs, sur les terrains de jeu…, où ils sont très souvent
marginalisés, menant une existence misérable avec un avenir
vaporeux et incertain. Comment se présente ce phénomène
Fr Jean-Baptiste YABE, csv avilissant de la personne humaine et de toute la société ? Quelles
Étudiant à l’Institut de solutions pratiques pouvons-nous élaborer pour un mieux-être de
philosophie Lavigerie nos chers enfants et de notre pays ?
Les conséquences
La rue n’a jamais engendré des enfants. Les conséquences de ces problèmes sont graves et
concernent l’enfant lui-même, ses parents, la société et l’Etat. D’une part, les enfants livrés à eux-
mêmes deviennent des cas sociaux, puisque dans la rue, tous les moyens, si dramatiques soient-ils,
sont utilisés pour assurer la survie. Ils sont constamment exposés à la drogue, à l’insécurité, à la
violence, à la faim, à la maladie. Mais certains enfants y développent quelques fois la solidarité, le
sens de l’éveil, la spontanéité, la créativité. Pour les parents d’autre part, c’est le déshonneur et la
honte (pour toute la famille) d’avoir échoué sur le plan éducationnel. Ils sont de surcroît sous la
menace perpétuelle des enfants qui sont aigris et se révoltent contre eux à la moindre occasion.
Par ailleurs, c’est une situation qui, sur le plan social, fait installer l’insécurité et la peur dans
toutes les rues. Au niveau de l’État, finalement, ce phénomène favorise l’incivisme, et fragilise
l’économie du pays, car c’est la future force productrice qui se retrouve ainsi dans la rue faute
11
d’entretien, de suivi, de gestion. On assiste du coup à une élévation alarmante du taux
d’analphabétisme et du nombre d’individus dont l’éducation reste dangereusement inachevée.
Perspectives et recommandations
Elles sont diverses et s’étendent aux parents, aux enfants, à la société et à l’État.
Le devoir de l’État
L’État pour sa part, doit s’investir beaucoup dans l’éducation pour préparer l’avenir des
enfants et faciliter leur insertion sociale. Il doit avant tout prévoir une meilleur formation aux
éducateurs afin qu’ils prennent mieux soin des enfants qui leur seront confiés. Il peut aussi, le cas
échéant, soutenir les efforts des parents en assurant par exemple un repas frugal aux élèves
notamment là où les écoles sont éloignées. L’État doit en définitive veiller à garantir les droits et le
bien-être des enfants.
En somme, un enfant qui se retrouve dans la rue par simple caprice, ou à cause de la
pauvreté, de l’irresponsabilité des parents, c’est toute la communauté humaine qui en souffrira.
Raison pour laquelle il urge d’adopter des mesures immédiates et pratiques en vue d’éradiquer
tant soit peu cet ignoble phénomène de notre planète. C’est un appel présent et pressant car ces
jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes non seulement pour trouver leur pain quotidien, mais
aussi celui de leur famille. Notre identité viatorienne s’en trouve interpellé!
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