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FASOVIAT

N°: 44 Bimestriel des nouvelles des Viateurs du Faso

À LA UNE
Sommaire
Éditorial p.2
Éducation - Réforme p.3
Pâques au Faso p.4
Visite des familles p.4
Littérature p.5
Le SPV p.6
Etienne Champagneur p.7
Fête patronale p.7
Rencontres p.8
Paroisse / Familles p.9
Sortie détente p.10
Les novices durant la sortie détente sur Pô
Réflexion p.11-12 Anthony, Abraham et Justin

Éducation –Réforme, les élèves du primaire Saint Viateur

PARUTION: Mars et avril 2021

1
Editorial :

« Caïn dit à son frère Abel : « Sortons dans les champs. » Et, quand ils furent dans la campagne, Caïn se
jeta sur son frère Abel et le tua. Le Seigneur dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ?» Caïn répondit : « Je ne
sais pas. Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ?» Le Seigneur reprit : « Qu’as-tu fait ? La voix
du sang de ton frère crie de la terre vers moi !»1

La jalousie nous empêche de voir le frère, comme soi, l’apprécier à sa juste valeur. Nous sommes
indifférents de ce qu’il vit et ce qu’il fait. Voilà que l’indifférence devient une forme de jalousie qui nous
aveugle. Elle nous ferme les portes de toute fraternité et nous conduit à la déchéance de notre propre
personnalité. Nous devenons ainsi partisans de la rivalité. « Je ne sais pas. Est-ce que je suis, moi, le
gardien de mon frère ?» Après une telle indifférence, voici ce que peut arriver, une fausse amitié, une
hypocrisie notoire, qui invite sournoisement le frère, le convoque dans nos pièces malsaines : « Sortons dans
les champs. » Et, quand ils furent dans la campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua. Dans ce cas
précis le frère a été tué physiquement. Mais nous n’oublions pas que nous pouvons aussi le tuer
psychologiquement et socialement. Nous sommes invités à rester vigilant, car le mal a revêtu la couleur du
bien, en ce siècle de consommation et de vente d’illusion. C’est là que la fraternité devient une digue contre
les flots de la jalousie et de l’indifférence.

Chers confrères viateurs, « il est beau d’être frères et d’être unis »,


ne laissons personne, nous enlever cela. Dans la simplicité, répondons à
l'amour du Père en l'aimant "de tout notre cœur, de toute notre âme, de
toutes nos forces" (cf Dt 6,5) à travers le frère qui est à côté de moi.
Sachons chers confrères que l'amour du Christ a rassemblé dans l'unité un
grand nombre de disciples pour que comme Lui et grâce à Lui, dans
l'Esprit, ils puissent, à travers les siècles. 2 Vivement que les frères de la
fondation du Burkina Faso puissent témoigner de Lui, traverser sur l’autre
rive avec le Christ, le Maître des siècles et l’histoire. Puissions-nous
chacun être, à quelques niveaux que ce soit « au carrefour des multiples
chemins qui conduisent aux déserts de la vie. Il m’est demandé par amour
de mon frère et ma sœur d’habiter avec eux ce désert, de le faire fleurir, de semer l’espérance, de faire
jaillir de l’eau, des plantes et des arbres…Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce
de Dieu ».3 Oui, traversons le désert en inscrivant positivement notre histoire et celle de la communauté dans
l’amour du frère et de Dieu. Que Christ Ressuscité nous y aide.

Frère Victor ZONGO, csv


Supérieur de la fondation du Burkina Faso

1
Genèse 4,8-10.
2
LA VIE FRATERNELLE EN COMMUNAUTÉ, "Congregavit nos in unum Christi amor"
3
La vie fraternelle, René Pageau, csv, Page 107
2
Éducation Nationale au Burkina Faso

Focus sur la réforme curriculaire

Dans un entretien accordé par le Pr. Stanislas Ouaro, ministre en charge


de l’éducation au journal quotient Sidwaya, celui-ci avoue au sujet de la
réforme, que c’est un problème assez difficile. Le cadre d’orientation du
curriculum a été revu. Il a travaillé pour l’adapter. Mais, le ministre
pense que la réforme a été mal engagée dès le départ et qu’il travaille à
rattraper cela. Son département était prêt pour la généralisation de cette
réforme au CP1 (c’est la Classe Préparatoire première année au
Le Ministre de l’Éducation du Burkina Faso
primaire) à la rentrée 2020-2021.

Malheureusement, les partenaires avaient


souhaité que les éditeurs et les imprimeurs
fassent équipe pour postuler au marché alors
que nous avons une Direction générale de la
recherche et de l’innovation pédagogique qui
édite. Présentement, aucun groupement
éditeurs-imprimeurs n’a encore eu le BAT
(Bon à tirer) pour pouvoir tirer les ouvrages
parce que ces manuels sont toujours en
correction. Du coup, le Professeur Ouaro
affirme qu’ils ont adopté un plan B qui
consiste à réimprimer les anciens manuels.
Alors, il pense que pour la rentrée 2021-
2022, les manuels de CP1 seront disponibles Les élèves du primaire du Groupe Scolaire Saint Viateur
pour entamer la généralisation de la réforme
du curriculaire. Notons que les écoles pilotes expérimentent déjà cette réforme.

Rencontre de la Famille Viatorienne de Dassagho (Religieux, Associé et pré-associés)

Le dimanche 25 avril 2021, de 9h00 à 14h00, il y a eu la réunion de la famille Viatorienne où M. Evariste Bagré a
été choisi comme représentant des Associés et le frère Denis Kima comme représentant des religieux pour
l’organisation des rencontres locales sous l’animation du supérieur local, le frère Hermann Bamouni.

3
Pâques au Burkina Faso

Du Dimanche des Rameaux jusqu’à Pâques,


les burkinabè ont pu célébrer leur foi à la
grandeur du pays malgré la pandémie de la
Covid-19. À la paroisse Saint-Viateur, ce fut
un temps fort de prière avec une forte
participation. L’an passé, toutes les
paroisses étaient fermées. Heureusement
cette année c’est tout le contraire. En avril
2021, au niveau national, il y n’a eu aucun
décès dû au Covid. Le pays n’a enregistré
que 110 cas actifs durant le mois. Cette
Forte participation aux célébrations de la paroisse Saint Viateur fête de Pâques, nous l’avons célébrée en
communion de cœur avec tous les pays
confinés! Que le Ressuscité emporte enfin
loin de nous cette pandémie!

VISITE DES FAMILLES - COMMUNAUTÉ ÉTIENNE CHAMPAGNEUR DE SAABA


Comme indiqué dans notre projet de vie communautaire, la résidence des étudiants a rendu visite aux
familles des confrères. le 27 Mars en effet, une équipe composée de 6 frères (Venceslas TRAORE,
Benjamin KONE, Johanny DABOU, Jean Baptiste YABE , Camille ZONGO et Clément OUEDRAOGO, Supérieur
de la communauté) se rendit dans la région des Cascades précisément à Banfora. Là nous fûmes très bien
accueillis par nos confrères de la communauté Saint Viateur de Banfora, dans une ambiance joviale. Le 28
Mars, dimanche des Rameaux, nous avons participé à la Célébration Eucharistique présidée par le Père
Macaire SANDWIDI. Le lundi 29
Avec la maman du frère Benjamin Koné Mars, juste après la messe de
5h00, nous nous sommes
rendus dans la famille du frère
Benjamin KONE. Après Banfora,
nous continuâmes notre périple
sur Zekuy, village du frère
Johanny Dabou. Arrivés, nous
sommes passés au presbytère
saluer le curé de la Paroisse
Sacré Cœur de Jésus de Zekuy
Doumbala et la famille de
Johanny. Ce fut une belle
découverte.
Par la suite nous, sommes allés à Bomborokuy, village du frère Venceslas Traoré, pour ensuite remonter à
Imasgo, village du frère Camille Zongo. Ce fut une agréable excursion dans sa totalité. Les familles étaient
contentes de nous recevoir. Mention spéciale au frère Clément OUEDRAOGO, supérieur, pour avoir initié
cette visite qui solidifie et raffermit nos liens de fraternité.
Frère Johanny Dabou, csv

4
La littérature au Burkina Faso.

Le frère Victor présente deux recueils de poème.

La 9ème édition de la rentrée littéraire du Faso s’est tenue à Ouagadougou, le 01 avril 2021 au Centre
National des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel (CENASA). Sur les banderoles, les amoureux de la
lecture pouvaient lire : « Ecrire pour prévenir-Ecrire pour guérir-Ecrire pour tenir-Ecrire pour ne pas
périr. » C’était bel et bien le thème de cette rentrée littéraire du Faso. Venus des quatre coins de la ville de
Ouagadougou et du pays, les participants ont pris d’assaut les artères du CENASA pour participer à la fête
de la littérature.

La rentrée littéraire du Faso est un cadre d’échange, de promotion, d’hommage et de défense des intérêts des
écrivains. Cet événement est organisé par la Société des Auteurs des Gens de l’Écrit et des Savoirs
(SAGES) depuis 2012. Cette année « SAGES » souffle ses 10 bougies. Joyeux anniversaire à la Société.

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par les discours des officiels. Le président de la SAGES, M.
Boubacar Dao, a dévoilé dans son allocution le thème de cette rentrée sus-dessus cité. Il a aussi noté que des
écrits engagés et de qualité produits par les jeunes existent mais qu’ils ont besoin d’encadrement. M. Thierry
Millogo, le parrain de la cérémonie, quant à lui, a invité les acteurs du livre à œuvrer pour que le secteur
livre vole de ses ailes. M. Evariste Poda, le représentant de Madame le ministre de la Culture des Arts et du
Tourisme, patron de la cérémonie a rappelé que la littérature burkinabé est émergeante et se fraie un passage
dans l’univers de la littérature africaine et mondiale.

De même au cours de cette belle journée littéraire, des hommages ont eu lieu : la SAGES a rendu hommage
à des illustres écrivains qui ont déposé leurs plumes et contemplent leurs œuvres, il s’agit de Brahima
KERE, de Salifou YAGO et du Pr. Issou GO. Aussi, 13 livres burkinabé ont été dédicacés dont le recueil de
poèmes, Champ de Plumes de Emile LALSAGA et le roman, La route du non-retour de Constantin
WRITTER. Ces ouvrages ont été présentés par le Frère Victor ZONGO alias Frère Vicky, csv. Bon vent à
ces jeunes auteurs!

M. Boubacar Dao

5
NOUVELLES DU SPV - BURKINA FASO

Les jeunes spévistes de Banfora Le F. DA reçoit son foulard

Dans la poursuite de ses activités, le bureau national du Service de Préparation à la Vie a organisé sa tournée
de visites dans les équipes des régions ouest du Burkina Faso. Cette tournée s’est déroulée du Samedi 27
mars au dimanche 28 mars 2021. Étaient présents à cette rencontre les FF. Clément OUEDRAOGO,
Président national, Jean-Baptiste YABE, économe national, Benjamin KONE, Organisateur national et trois
confrères qui nous ont accompagnés
Arrivé à Bobo le responsable, M. PALE
Robert nous a accueillis avec joie. Et ce
fut en même temps le lieu d’échanges
avant la rencontre avec l’équipe qui nous
attendait sur les lieux. Avec lui, il était
question de savoir la vie des équipes dans
cette région. Il faut noter que le début a
été très difficile du fait des mesures
restrictives établies par le ministère de la
santé mais aussi celui de l’éducation dans
les écoles. Il faut noter que l’équipe Sainte
Marie de Tounouma a pris la
responsabilité du civisme dans l’établissement : éviter de jeter les ordures par terre, de manger en classe, le
respect du règlement intérieur ….. Telles sont les activités que ses spévistes font à l’école.
Partant de l’histoire et des objectifs du SPV, le F.
Clément OUEDRAOGO, leur a prodigué beaucoup
de conseils pour l’avenir du SPV dans cette région,
au Burkina Faso et dans le monde entier. Ce fut un
moment de formation pour ces jeunes désireux de
cueillir la vie à temps et à contretemps. Le
dimanche 28 mars 2021, nous avions eu une
rencontre avec les responsables de la région des
cascades les FF. Michel Pio DA et Grégoire
AYENA. Pour cette région également la vie est au
Les frères Benjamin, Grégoire, Clément, Michel et Jean-Baptiste
rendez-vous avec les jeunes à l’Établissement
Louis Querbes de Banfora. Des activités sont déjà programmées. Lors de ces rencontres, des propositions
ont été faites pour améliorer la vie du SPV au Burkina Faso. Nous rendons grâce à Dieu car toutes nos
rencontres se sont très bien passé. Merci à chaque confrère pour la disponibilité. Ensemble vivons debout!

F. Jean-Baptiste Nambia YABE, csv

6
COMMUNAUTÉ ÉTIENNE CHAMPAGNEUR / RÉCOLLECTION COMMUNAUTAIRE

Selon qu'il était mentionné dans le projet de vie communautaire, le 14 Mars 2021 s'est tenue la
récollection du temps de carême. La thématique ayant fait l'objet de ce temps de prière et
d'intériorisation était la suivante : De la mortification à la vivification : l'itinéraire dans le temps de
carême. C'est le Père Joseph KALSONGO, Franciscain conventuel, qui a prêché cette récollection.
Cette halte se voulait un temps
de ressourcement, de prière et
de réconciliation. Étant des
religieux donc envoyés en
mission d'évangélisation, nous
sommes appelés à faire ce
qu'on appelle l'auto
évangélisation, c'est à dire
l'évangélisation de l'intérieur.
Cela y va de l'authenticité de
cette mission. En fait c'est ce
qui donne de la valeur à nos
Derrière: Dimitri Koama (Fils de Marie Immaculée) Victor Zongo, Jean-Baptiste Yabé,
enseignements catéchistes et
Kingsely Ogudo , Arnaud Tougma, Samuel Kima (Bénédictin), Clément Ouédraogo homilétiques. Bref, c'est à
Devant: Benjamin Koné, prédicateur : Joseph Kalsongo, Johanny Dabou, Camille Zongo cette seule condition que nous
donnons un sens à notre consécration religieuse. Il faut d'abord s'évangéliser avant d'avoir
l'ambition d'évangéliser nos frères et sœurs. Nous disons merci au comité liturgique et à tous les
frères qui ont autant que faire se peut, participer à la réussite de cette récollection. La Table
Eucharistique a marqué la fin de cette récollection, bien entendu après celle de la Parole.

ANSELMIANUM JUBILE POUR SON SAINT PATRON

L’Institut Théologique Anselmianum de Ouagadougou (ITAO) a marqué un arrêt de ses activités


pédagogiques le 21 Avril, pour rendre grâce à Dieu avec l’Eglise Universelle, pour la vie et l’œuvre
de Saint Anselme qui a su merveilleusement allier sa foi et son raison dans la quête du Principe et
de la Fin de toute chose, Dieu. C’est sans doute cette ligne directrice de sa vie qui a conduit l’Union
des supérieurs majeurs du Burkina et du Niger, au choix de Saint Anselme comme Saint Patron
protecteur de l’Institut et modèle des « apprentis » théologiens qui le fréquentent. A l’occasion de

cette fête, l’Institut a eu l’honneur d’accueillir en son sein pour sa première visite, le nouveau
Nonce Apostolique du Burkina et du Niger, qui a bien voulu présider la belle Célébration
Eucharistique, point d’orgue de cette journée festive pour l’Institut. Le repas fraternel et quelques
pas de danses éparses ont clôturé cette fête de l’ITAO. Saint Anselme, priez pour nous !
HIEN Irénée, csv
7
Deux rencontres des Viateurs religieux

Pour la deuxième fois, s’est tenue la


Religieux à vœux temporaires formation des jeunes profès viateurs de
la fondation du Burkina Faso, à la date
du 8 au 9 avril 2021. Elle est
considérée comme un prolongement de
la première, tenue les 27-28 décembre
passé. En effet, le P Mondésir,
animateur de ladite formation, a
gratifié les jeunes profès de divers
enseignements et outils pouvant
permettre une vie communautaire
épanouie et épanouissante, tout en
dépeignant les dysfonctionnements qui
pourraient miner ou qui minent déjà
nos différentes communautés.
Attention, confiance, amour, dialogue,
hospitalité… pour ne citer que cela,
étaient les différentes valeurs
proposées en vue de permettre une vie religieuse épanouie. Aussi peut-on noter une exhortation riche sur le
plan apostolique, nous invitant à travailler main dans la main tout en visant un objectif commun, une
mission qui « suscite des communautés où la foi est vécue, approfondie et célébrée. » On note également le
carrefour des échanges qui a beaucoup intéressé les jeunes que nous sommes, puisqu’il s’est déroulé dans un
cadre convivial et a permis de dissiper certaines zones d’ombres et d’aborder certaines questions. Ce fut en
général une rencontre enrichissante car elle a permis de consolider les liens de fraternité pour mieux
cheminer ensemble. Il le fallait ! La route est encore longue mais nous y parviendrons. Car comme le dit le
vénérable Père Louis Querbes, notre Père fondateur : « Dieu y pourvoira. »
Frère Camille ZONGO, csv

Religieux à vœux perpétuels

Les Viateurs à vœux perpétuels


se sont retrouvés le 10 avril 2021
après le rendez-vous de
décembre 2020 pour une journée
de fraternité à l’Institut
Théologique Anselmianum de
Ouagadougou (ITAO). Cette
rencontre a été animée par le
Père Lindbergh MONDESIR, csv
sur le Thème : « De la fraternité
universelle à la communion
fraternelle. » Ce fut un moment
intense de fraternité et de
partage.

Frère Hermann PALÉ, csv

8
Journées paroissiales de la famille à Saint Viateur de Banfora

Le terrain d'exercice et l'école par excellence de


l'apostolat des laïcs se trouvent dans la famille où la
religion chrétienne pénètre toute l'organisation de
la vie et la transforme chaque jour davantage (...)
Ainsi par son témoignage elle est la condamnation
du monde pécheur et la lumière pour ceux qui
cherchent la vérité. ( LG, 5 )
La famille ainsi conçue par les pères conciliaires,
requiert que l'on lui accorde une attention
particulière pour la croissance spirituelle et humaine
Célébration de deux mariages
de ses membres et pour leur sanctification. C'est
fort de cette importance que le premier responsable
de la paroisse Saint-Viateur uni à tous les
paroissiens, organise presque chaque année des
journées où la famille est valorisée et célébrée. Le
thème de cette année 2021 est : « Famille
chrétienne, missionnaire de Jésus-Christ. » Au
programme des activités de ces journées, nous
avons les journées de salubrité, de renouvellement
des engagements de mariage, d'intercession pour les
familles, de sanctification, et le tout couronné par la
source et le sommet de la vie chrétienne :
l'Eucharistie. Que par l'intercession de la Sainte
Famille de Nazareth, nos familles soient un lieu où la
foi est vécue et célébrée afin que le Nom de Jésus
Les deux couples et leurs témoins soit toujours aimé et adoré.
F. Grégoire AYENA, csv

Messe à la grotte de la paroisse Saint Viateur de Banfora qui marque le lancement


des journées paroissiales de la famille

9
VOIR LE SOMMET DU PIC NAHOURI ET VIVRE !

Aux premières heures du jour du 5 avril, lundi de Pâques, la joie de l’évènement pascal a conduit la
communauté du noviciat St-Viateur de Boassa, à sortir loin de ses bases, pour rallier la ville
historique de Pô (sud du Burkina Faso), afin de réaliser, à sa manière, l’athlétique ascension du Pic

Le Pic NAHOURI

Nahouri. Cette excursion se voulait être pour la communauté, à la fois la découverte de ce site
touristique abritant annuellement une compétition internationale d’endurance, le renforcement
des liens de fraternité de ses membres, et surtout un moment de détente communautaire
empreint d’un air de résurrection, étant entendue qu’ « ils sont finis les temps de la passion ».
Pour cette sortie, nous avons bénéficié d’une escorte féminine de deux de nos voisines (sœurs
dominicaines). Autochtones de la zone, elles nous ont facilité les démarches. C’est après l’escale
de la paroisse de Pô, que nous avons entamé dans la joie et la chaleur, l’ascension même du pic,
haut de 447 m. Le soleil d’aplomb a rendu éprouvant cet « effort de pâques ». Mais l’espoir de voir
la signature du héros de la Révolution Burkinabé Thomas Sankara au faîte de ce mont, a galvanisé
les troupes. À mi-chemin, un confrère a accepté se sacrifier pour veiller à la bonne progression du
peloton, qui finit par prendre
Le père Maître avec la sœur Dominicaine d’assaut la cible final, le sommet
de ce fameux pic. Le « mythe »
du pic de Nahouri venait ainsi de
tomber. Ce fut une raison
suffisante pour fraterniser avec
le catéchiste des encablures de la
frontière du Ghana, à un jet de
pierre du pic. Après ce triomphe,
cap fut mis sur la localité de
Tiébélé, où nous avons partagé
un repas avec la communauté
des sœurs dominicaines de la localité, avant de visiter, dans la pénombre, la cour royale de Tiébélé
et ses réputées peintures. C’est alors seulement que la communauté a regagné la capitale
burkinabé, les corps fatigués, mais les cœurs brûlants de la joie du Ressuscité.

HIEN Irénée, csv

10
Texte de réflexion :

Les enfants en situation de rue : répercussions sociales

L’Enfant est cet être humain dont l’âge est compris entre 6 et 18
ans, qui nécessite une éducation et une attention particulière, une
protection et des soins spéciaux pour sa croissance et son
épanouissement. Malheureusement, nombreux sont ces enfants
qui errent dans les centres urbains de nos pays africains,
notamment ici au Burkina Faso. Communément appelés enfants
de la rue, leur lieu de résidence de prédilection est là où ils
peuvent trouver quelque chose à faire. Ainsi au Burkina Faso, on
les retrouve aux alentours des banques et hôtels, aux marchés,
dans les gares routières, aux abords des feux tricolores, sur les
grands dépotoirs, sur les terrains de jeu…, où ils sont très souvent
marginalisés, menant une existence misérable avec un avenir
vaporeux et incertain. Comment se présente ce phénomène
Fr Jean-Baptiste YABE, csv avilissant de la personne humaine et de toute la société ? Quelles
Étudiant à l’Institut de solutions pratiques pouvons-nous élaborer pour un mieux-être de
philosophie Lavigerie nos chers enfants et de notre pays ?

Un enfant à la rue, une réalité douloureuse. La rue et ses méandres


L’utilisation de l’expression enfants de la rue est induite par l’approche non criminalisante
des activités des enfants en situation difficile. La rue s’offre comme refuge à la maltraitance ou à
l’oisiveté de ces enfants et constitue pour eux un lieu de délivrance, de liberté et de construction
personnelle. Ils s’adonnent à de multiples activités, bonnes comme mauvaises telles que être en
portefaix, mendier, être gardiens de nuit des véhicules, des ramasseurs d’ordures, des déchargeurs
de voitures. Pire, certains sont dans la prostitution (pour les filles) et surtout le vol. Et vu la nature
de leurs activités, ils sont constamment la cible de la police et connaissent la prison pour mineur.

Les causes de cette situation


Ce qui pousse les enfants dans la rue est avant tout le manque d’encadrement,
l’irresponsabilité et la pauvreté de certains parents. Aussi ces enfants fuient souvent les tortures et
la maltraitance dont ils sont victimes à la maison. Chez certains jeunes, c’est simplement l’oisiveté
ou une mauvaise compagnie.

Les conséquences
La rue n’a jamais engendré des enfants. Les conséquences de ces problèmes sont graves et
concernent l’enfant lui-même, ses parents, la société et l’Etat. D’une part, les enfants livrés à eux-
mêmes deviennent des cas sociaux, puisque dans la rue, tous les moyens, si dramatiques soient-ils,
sont utilisés pour assurer la survie. Ils sont constamment exposés à la drogue, à l’insécurité, à la
violence, à la faim, à la maladie. Mais certains enfants y développent quelques fois la solidarité, le
sens de l’éveil, la spontanéité, la créativité. Pour les parents d’autre part, c’est le déshonneur et la
honte (pour toute la famille) d’avoir échoué sur le plan éducationnel. Ils sont de surcroît sous la
menace perpétuelle des enfants qui sont aigris et se révoltent contre eux à la moindre occasion.
Par ailleurs, c’est une situation qui, sur le plan social, fait installer l’insécurité et la peur dans
toutes les rues. Au niveau de l’État, finalement, ce phénomène favorise l’incivisme, et fragilise
l’économie du pays, car c’est la future force productrice qui se retrouve ainsi dans la rue faute

11
d’entretien, de suivi, de gestion. On assiste du coup à une élévation alarmante du taux
d’analphabétisme et du nombre d’individus dont l’éducation reste dangereusement inachevée.

Perspectives et recommandations
Elles sont diverses et s’étendent aux parents, aux enfants, à la société et à l’État.

Du côté des parents et des enfants


Les parents doivent instaurer un climat de confiance et de dialogue dans la famille, pour
mieux éduquer et comprendre leurs enfants. Cela aurait le mérite d’amener les enfants à éviter le
suivisme qui les détourne du bon sens et les conduit dans la rue.

Le devoir de l’État
L’État pour sa part, doit s’investir beaucoup dans l’éducation pour préparer l’avenir des
enfants et faciliter leur insertion sociale. Il doit avant tout prévoir une meilleur formation aux
éducateurs afin qu’ils prennent mieux soin des enfants qui leur seront confiés. Il peut aussi, le cas
échéant, soutenir les efforts des parents en assurant par exemple un repas frugal aux élèves
notamment là où les écoles sont éloignées. L’État doit en définitive veiller à garantir les droits et le
bien-être des enfants.

En somme, un enfant qui se retrouve dans la rue par simple caprice, ou à cause de la
pauvreté, de l’irresponsabilité des parents, c’est toute la communauté humaine qui en souffrira.
Raison pour laquelle il urge d’adopter des mesures immédiates et pratiques en vue d’éradiquer
tant soit peu cet ignoble phénomène de notre planète. C’est un appel présent et pressant car ces
jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes non seulement pour trouver leur pain quotidien, mais
aussi celui de leur famille. Notre identité viatorienne s’en trouve interpellé!

F. Jean-Baptiste Nambia YABE, csv


Étudiant en philosophie

12

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