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Projecteur
Définition (Projecteur)
• Le projecteur p (ou la projection) sur E1 parallèlement à E2 est défini par:
p : E = E1 ⊕ E2 → E
.
x = x1 + x2 7→ x1
• On dit que p est un projecteur s’il existe E1 et E2 deux sous-espaces vectoriels supplémentaires dans E tels que
p est la projection sur E1 parallèlement à E2 .
Exemples
1) Dans R2 , [faire une figure dans le plan]
2) Dans R3 , [faire une figure dans l’espace], projection sur un plan parallèlement à une droite et projection sur une
droite parallèlement à un plan.
1) p ∈ L(E) et p ◦ p = p
2) Im p = E1 et Ker p = E2
Preuve -
1) Soient (x, y)2 ∈ E 2 , (λ, µ) ∈ K2 alors x = x1 + x2 et y = y1 + y2 où (x1 , y1 ) ∈ (E1 )2 et (x2 , y2 ) ∈ (E2 )2 . Donc:
p(λx + µy) = p(λx1 + λx2 + µy1 + µy2 ) = p(λx1 + µy1 + λx2 + µy2 )
| {z } | {z }
∈E1 ∈E2
1
Théorème (Caractérisation des projecteurs) Supposons p ∈ L(E) . Alors:
p projecteur ⇔ p ◦ p = p.
Dans ce cas Im p et Ker p sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de E et p est le projecteur sur Im p =
Ker(p − IdE ) parallèlement à Ker p.
Symétries
Définition (Symétrie)
s : E = E1 ⊕ E2 → E
.
x = x1 + x2 7 → x1 − x2
• On dit que s est une symétrie s’il existe E1 et E2 deux sous-espaces vectoriels supplémentaires dans E tels que
s est la symétrie par rapport à E1 parallèlement à E2 .
Exemples
1) Dans R2 , [faire une figure dans le plan]
2) Dans R3 , [faire une figure dans l’espace], symétrie par rapport à un plan parallèlement à une droite et symétrie
par rapport à une droite parallèlement à un plan.
Théorème (Propriétés des symétries) Soit s la symétrie par rapport à E1 parallèlement à E2 . Alors:
1) s ∈ L(E), s ◦ s = IdE et donc s est bijective avec s−1 = s
Ainsi E1 est l’ensemble des vecteurs invariants et E2 est l’ensemble des vecteurs transformés en leur opposé.
4) s = 2p − IdE où p est la projection sur E1 parallèlement à E2 .
2
Preuve -
1) Soient (x, y) ∈ E 2 , (λ, µ) ∈ K2 alors x = x1 + x2 et y = y1 + y2 où (x1 , y1 ) ∈ (E1 )2 et (x2 , y2 ) ∈ (E2 )2 . Donc:
s(λx + µy) = s(λx1 + λx2 + µy1 + µy2 ) = s(λx1 + µy1 + λx2 + µy2 ) = λx1 + µy1 − (λx2 + µy2 )
| {z } | {z }
∈E1 ∈E2
s symétrie ⇔ s ◦ s = IdE .
Dans ce cas Ker(s − IdE ) et Ker(s + IdE ) sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de E et s est la symétrie
par rapport à Ker(s − IdE ) parallèlement à Ker(s + IdE ).
Preuve - ⇒: supposons que s est une symétrie. Alors d’après le théorème précédent s ◦ s = IdE .
⇐: supposons que s ◦ s = IdE .
• Montrons tout d’abord que E = Ker(s − IdE ) + Ker(s + IdE ).
On a clairement Ker(s − IdE ) + Ker(s + IdE ) ⊂ E car Ker(s − IdE ) et Ker(s − IdE ) sont des sous-espaces vectoriels de E.
Inversement, soit x ∈ E, alors x = 12 ( x + s(x) ) + 21 ( x − s(x) ) car
| {z } | {z }
∈Ker(s−IdE ) ∈Ker(s+IdE )
2
s(x + s(x)) = s(x) + s (x) = s(x) + x et s(x − s(x)) = s(x) − s2 (x) = s(x) − x = −(x − s(x)).
Donc E ⊂ Ker(s − IdE ) + Ker(s + IdE ). Finalement E = Ker(s − IdE ) + Ker(s + IdE ).
• Montrons maintenant que Ker(s − IdE ) ∩ Ker(s + IdE ) = {0E }.
On a clairement {0E } ⊂ Ker(s − IdE ) ∩ Ker(s + IdE ).
Inversement, soit x ∈ Ker(s − IdE ) ∩ Ker(s + IdE ) alors s(x) = x et s(x) = −x donc x = 0E , finalement Ker(s − IdE ) ∩ Ker(s + IdE ) ⊂
{0E }. Donc Ker(s − IdE ) ∩ Ker(s + IdE ) = {0E }. Par conséquent E = Ker(s − IdE ) ⊕ Ker(s + IdE ).
• Les deux premiers points prouvent que E = Ker(s−IdE )⊕Ker(s+IdE ). s est donc la symétrie par rapport Ker(s−IdE ) parallèlement
à Ker(s + IdE ). En effet, soit x ∈ E alors x = x1 + x2 où x1 ∈ Ker(s − IdE ) et x2 ∈ Ker(s + IdE ). Donc
s(x) = s(x1 + x2 ) = s(x1 ) + s(x2 ) = x1 − x2 .