Vous êtes sur la page 1sur 14

Planifier les révisions en 4

temps
Une méthode efficace pour planifier les révisions des examens est
l’approche progressive avec une montée en puissance en quatre temps.

Temps 1 : le compréhension
La première phase est une phase de compréhension, quasi immédiate
après le cours. Le soir même est le mieux, au pire le week-end suivant.

On prend les notes et on les complète. On organise ses pages ou ses


fiches. On essaie de repérer :

● la structure du cours (nom des chapitres, titres, sous titres, mots


clés)
● les idées essentielles à retenir :
○ concepts,
○ formules,
○ théorèmes…

Les fiches de révision peuvent prendre plusieurs formes :

● les fiches classiques


● une carte mentale (ou Mind Map)
● un lapbook
● un sketchnote
● des encarts de mémorisation
Il est important de ne rien laisser dans l’ombre :

● s’il manque des données, les chercher dans des livres, sur
internet, dans d’autres cours, après de camarades…
● si des points sont incompris, demander conseil à un ancien
étudiant, interroger le professeur ou l’assistant.

Cette phase permet de mettre au clair un contenu, de commencer à


engranger le maximum de connaissances et de les situer alors que le
cours est encore bien “en tête”.

L’aboutissement de ce premier temps est d’avoir des fiches de cours


cohérentes, bien présentées et complètes.

Ensuite, on passe sur les matières à exercices. Cela peut aider à


comprendre le contenu. Les exercices peuvent venir des annales ou des
examens blancs afin de maximiser l’efficacité des révisions en fonction des
caractéristiques de l’épreuve préparée.

Temps 2 : les révisions stricto sensu


Le deuxième temps commence au plus tard trois mois avant l’examen ou le
concours. Elle doit permettre de revoir et de se remémorer toutes les fiches
dans leurs grandes lignes et leurs idées principales.

La réalisation d’un plan écrit ou la récitation à haute voix des parties


principales est alors d’une grande aide pour une mémorisation plus active,
plus dynamique.

On pense à compléter les connaissances par des quiz et des exercices afin
d’auto évaluer le niveau des réponses.

Un programme de révision est utile. Ce programme doit tenir compte :


● des coefficients des épreuves (plus de temps sur les matières qui
“rapportent” le plus),
● du rapport à la discipline (et se donner des raisons d’apprendre
les disciplines les moins aimées).

Établir un programme de révisons permet de gagner du temps et de


l’énergie (diminution du stress) en fixant des horaires (voir ici).

Plan de bataille pour les


révisions des examens
-Dresser un bilan des matières à réviser et commencer par celles :

● qui réclament le plus de temps, notamment pour comprendre et


mémoriser le contenu,
● qui “paient” le plus : les forts coefficients.

-Penser à organiser les journées autour d’objectifs ni trop laxistes ni


exigeants

-Stimuler le désir de réussir en affirmant les motivations :

● est-ce que la réussite à cet examen correspond vraiment à mon


projet ?
● Si oui, lequel ? Projet professionnel, projet personnel, faire plaisir
aux autres, exister aux yeux des autres (amis, famille…) ?

Si le projet est personnel, les révisions en seront plus faciles. A chaque


découragement, il suffira de visualiser la réussite, la future vie rêvée. Si le
projet n’est pas personnel, il est possible de trouver une oreille attentive
sans jugement ou alors d’en faire un défi, un jeu.

-Comprendre les attentes des examinateurs et décoder ce qui est attendu :

● comprendre le type d’épreuves (dissertation, exercices, QCM,


compte rendu, oral…)
● consulter les annales et leurs corrigés
● passer des épreuves “blanches”
● demander précisions aux enseignants et aux anciens élèves
● consulter les programmes
● regarder les sites spécialisés qui précisent les instructions
officielles (pour le bac)

-Penser aux pauses : pour un planning horaire des derniers jours, imposer
une pause de 5 minutes toutes les heures (ou 15 à 20 minutes toutes les
trois heures)

– Se doter de méthodes d’apprentissage, de compréhension et de


mémorisation efficaces :

● des méthodes visuelles (Mind Map, Lapbook, Sketchnoting)


● les encarts de mémorisation
● le palais de mémoire
● les questions de compréhension
● les réactivations régulières
● des fiches de révisions efficaces

-Se doter de méthodes de gestion du stress et de la motivation efficaces :

● STRESS : 10 manières de le canaliser


● Routine en 3 étapes pour se reconcentrer (distraction, stress,
ennui)
● La roue anti-stress : un outil pour aider les enfants et les ados à
gérer leur stress
● La roue de la motivation (téléchargement gratuit)
-Dans les deux/ trois mois avant l’épreuve, faire un planning des points à
revoir par semaine et par jour :

● reprendre l’ensemble des matières et des fiches/ outils utilisés


pour apprendre tout au long de l’année
● faire le point sur ce qui a été oublié ou incompris
● récapituler les points capitaux et les structures de chaque
chapitre (titres, sous titres, définitions importantes, mots clés…)
● établir un planning de points à revoir par semaine et par jour. A
cet effet, un Kanban peut être très efficace.

>>>Le Kanban : cette méthode se présente sous forme de 3 colonnes sur


une feuille/ un tableau avec des post its. La première colonne s’intitule A
FAIRE, la deuxième EN COURS et la troisième FAIT. La première colonne
contient les tâches à réaliser, qui n’ont donc pas encore été commencées.
La deuxième colonne contient les tâches en cours de réalisation, qui sont
donc commencées mais qui n’ont pas été terminées. La troisième colonne
contient toutes les tâches qui ont été réalisées et qui sont maintenant
terminées. Sur les post its seront notées toutes les tâches (par exemple, la
révision d’un chapitre dans une matière précise, une dissertation à refaire
comme sujet blanc et à auto corriger…). Au début de la session de
révisions, tous les post its seront collés dans la colonne A FAIRE puis,
quand une tâche est commencée, le post it est déplacé dans la colonne EN
COURS et enfin dans la colonne FAIT quand elle est achevée. Le Kanban
permet de matérialiser et visualiser la progression.

-Les deux dernières semaine, se remémorer chaque cours sans support


(récapituler les titres et sous titres de chaque chapitre, les mots clés, les
définitions importantes, quelques éléments de contenu à développer et
mettre sous forme de phrases dans le cadre d’une dissertation par
exemple, mémoriser des exemples d’application ou les procédures pour
résoudre des problèmes en mathématiques ou sciences, engranger des
listes de mots, photographier des cartes et schémas).Alterner avec des
exercices d’application pour mettre en pratique les éléments théoriques (se
poser des questions sur des cours littéraires comme le français ou
l’histoire, résoudre des problèmes pour les matières scientifiques…).

>>>La technique Pomodoro peut être utile à cette étape pour faire un
planning heure par heure, jour par jour. la technique Pomodoro est utile
pour exploiter la propension qu’a notre cerveau à continuer à mettre en lien
les informations après une période d’apprentissage. Elle permet également
de planifier efficacement des objectifs de travail, ce qui favorise la lutte
contre la procrastination. Il existe des applications pour smartphone qui
permettent de planifier des plages de travail entrecoupées de pause afin
d’en maximiser l’efficacité. Ces applications proposent de définir une liste
de tâches à effectuer dans la journée, de régler leur ordre de priorité et de
lancer le chronomètre qui avertit à la fin de chaque session :

– Les derniers jours, revoir l’ensemble dans une vision synthétique : les
structures sous jacentes à chaque chapitre en commençant toujours par se
poser des questions pour reconstruire le savoir plutôt que se contenter de
lire.

--Se détendre la dernière demie-journée avant l’épreuve dans le calme et


le repos : pour être en pleine possessions de ses moyens, les batteries
doivent être rechargées (ex : prendre un bain, regarder un film divertissant,
aller prendre un repas du midi ou un goûter à l’extérieur…).

- Se mettre en projet pour le lendemain : visualiser le déroulement de la


journée du lendemain étape par étape, du réveil à la sortie de le salle
d’examen. La “mise en projet” est importante pour donner une direction à
l’inconscient et se visualiser en situation de réussite.

- La veille, se coucher tôt et mettre deux réveils…


Pour tenir le choc face à une telle intensité de révisions, on veillera à se
donner des respirations : certaines courtes (5 à 20 minutes) dès qu’on sent
qu’on sature. D’autres pauses pourront être plus longues mais mieux vaut
éviter les pauses de plus d’une demie journée par semaine dans cette
période (et privilégier des activités plutôt calmes).

Temps 3 : les dernières révisions


Le troisième temps a lieu deux semaines avant l’épreuve. Dans cette
période, on travaille à plein temps avec un rythme soutenu sur des horaires
décidés à l’avance et auxquels on s’efforce de tenir.

Toutes les fiches sont revues plus rapidement. Cette fois, les détails sont
également assimilés et remémorés.

On récite les plans à voix haute. Pour rythmer cette période, on fait aussi
des exercices et des QCM.

Ce troisième temps est généralement accompagné d’une montée de stress


à l’idée de l’échéance qui se rapproche. Dans son livre Tout est là, juste là,
Jeanne Siaud-Facchin propose un petit programme de pleine conscience
pour se préparer aux examens et lutter contre le stress en 5 étapes :
Programme de pleine conscience en 5 étapes pour se préparer aux
examens
Programme de pleine
conscience en 5 étapes pour
se préparer aux examens

Les examens, les contrôles et les évaluations stressent

beaucoup les enfants et les ados.

Dans son livre Tout est là, juste là, Jeanne Siaud-Facchin propose un petit
programme de pleine conscience pour se préparer aux examens et lutter
contre le stress en 5 étapes :

1. Dans les 2 semaines qui précèdent


l’examen : la météo intérieure
Dans les 2 semaines qui précèdent l’examen, les ados sont invités à
pratiquer quotidiennement l’exercice de La météo intérieure pour être là
(cet exercice est disponible sur le CD qui accompagne le livre, piste 6). En
voici un aperçu :

Stop, j’arrête ce que je suis en train de faire, de penser, je m’arrête et je me


pose. Je sens les points de contact de mon corps avec le sol, avec mon
siège. Maintenant, je ferme les yeux et je tourne mon attention à l’intérieur
de moi. Je me relie au moment présent, dans mon corps.

Que se passe-t-il au niveau des 3 C (corps, cœur, cerveau) ? Comment je


me sens là tout de suite ? Qu’est-ce que je ressens ? Comment je suis
assis(e) ? Quelles sont les parties de mon corps que je perçois le plus
nettement ? Et ma respiration, comment est-elle ?

J’observe, je ressens. J’accepte avec bienveillance que c’est comme ça,


en ce moment. Je ne repousse pas mes pensées et je ne me laisse pas
embarquer par elles. Je me relie à toutes mes sensations, où qu’elles
soient, quelles qu’elles soient : dans mes pieds, mes fesses, mon ventre,
mon dos…

Je me connecte à mon souffle : à l’inspiration, je ressens que j’inspire; à


l’expiration, je ressens que j’expire. Instant après instant.

Les pensées affluent, les émotions m’envahissent et je reviens à mon


souffle. Je sens ma respiration dans mon ventre, dans ma gorge, dans ma
poitrine. Je sens la partie de mon corps où la respiration est la plus
présente.

Puis j’élargis mon souffle à mon corps tout entier, tout mon corps
maintenant respire, je le sens, je me sens être là : du bout des pieds au
haut de ma tête, du haut de ma tête jusqu’au bout de mes pieds. En
contact avec moi-même et avec le monde autour.
2. Au moins un fois par semaine : une
méditation corporelle
S’offrir une demie-heure de “balayage corporel” au moins une fois par
semaine permet de chasser les inquiétudes et les scénarios catastrophes.
Le balayage corporel peut être vécu comme fastidieux par les adolescents,
d’où l’importance de leur en faire comprendre le sens et les bienfaits :
devenir expert de son propre corps afin de sentir, ressentir, comprendre ce
qu’ils vivent et traversent. Cet exercice est disponible sur le CD qui
accompagne le livre, piste 7.

Les ados sont invités à s’allonger les bras le long du corps, les pieds
tournés vers l’extérieur, les yeux fermés.

Ils prennent pleinement contact avec l’instant présent : avoir conscience de


l’ensemble de l’enveloppe corporelle, en ressentant tous les points de
contact du corps sur le sol, le lit ou le tapis.

Ils observent ce qui se passe en eux : “Que se passe-t-il à l’intérieur de moi


à cet instant? Quelles sont mes pensées, mes émotions, mes sensations
corporelles ? J’accepte ce qui se passe, quoi que ce soit. C’est là pour
l’instant. “

Ils se relient à leur respiration sans la modifier : “Je sens l’air qui passe
dans mes narines, qui gonfle ma cage thoracique puis je sens ma cage
thoracique qui se dégonfle et l’air qui est expiré à travers mes narines. “

Puis ils tournent leur attention progressivement vers des parties de leur
corps. Ils vont faire bouger leur conscience dans les parties de leurs corps
les unes après les autres en ressentant leurs sensations. D’abord, ils
mettent le projecteur de leur conscience sur les pieds en gardant à l’esprit
qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de ressentir ce que l’on
ressent :
Je ressens mes orteils, je me relie à ce qui est là (moiteur ? fraîcheur ?
contact de mes orteils entre eux ? des fourmis ? un engourdissement ?).

Puis je remonte le long de mes jambes à mon rythme, en respirant instant


après instant (mollet, genou, cuisse, bas du bassin). Puis le long de mon
dos en contact avec le tapis ou le lit.

Puis je me concentre sur mon ventre qui redescend vers la colonne


vertébrale à chaque expiration. Qu’est-ce que je ressens comme sensation
corporelle dans cette zone, dans ma poitrine ? Je ressens peut-être la
sensation de mes côtes qui s’écartent et se rapprochent, les battements de
mon cœur, je ressens peut-être le contact de l’air à l’intérieur de mes
poumons, celui des vêtement sur la peau, mon plexus solaire est peut-être
noué.

Maintenant, je pose mon attention sur mes mains : quelles sont les
sensations corporelles dans mes mains , dans mes articulations, dans mes
ongles ? Je ressens le mieux possible mes sensations, sans jugement.

Ensuite, je dirige mon attention vers mes bras et mes épaules : mes
muscles sont-ils tendus ou relâchés ?

C’est au tour de ma gorge et de ma nuque : je note la présence de


sensations, éventuellement leur tonalité (est-ce agréable, désagréable,
neutre ?).

Puis je dirige mon attention vers le visage : ma mâchoire, ma bouche, mes


lèvres, mes dents, ma langue (ma langue est-elle en contact avec mon
palais, avec mes dents, avec l’intérieur de mes joues ?).

Je poursuis avec mon nez (y a-t-il des odeurs présentes ?), avec mes
oreilles (est-ce que je perçois des sons ? sont-ils lointains, proches, aigus,
graves ?). Je ne cherche pas à leur donner du sens mais je les accueille
pour ce qu’ils sont : des vibrations.

Je termine avec mes paupières, mes cils, mes yeux, mes sourcils, mon
front, mes tempes, l’ensemble du cuir chevelu, mon crane. En permettant à
ma conscience d’accueillir l’ensemble de ma tête.
Je reste immobile quelques instants encore en pleine conscience de mes
pensées, de mes émotions, de mes sensations corporelles.

3. Aussitôt que possible : s’entraîner à


repérer les pensées négatives
Les pensées automatiques viennent nous parasiter régulièrement et font
flamber le stress : “De toute façon, je vais me planter/ je suis nul dans cette
matière/ je n’y arriverai jamais/ ça me gonfle/ je me fiche d’avoir mon bac
ou pas de toute façon…”

Chaque fois que cette pensée apparaît, simplement la regarder passer,


sans s’énerver, sans tenter de la chasser, sans partir dans 1 001
associations d’idées négatives. Juste observer que cette pensée est là et
alors, tranquillement, sans se juger, se centrer sur la sensation du souffle.
L’air qui entre et qui ressort. Juste ça.

Et revenir à la perception du souffle dès que la pensée revient, dès qu’elle


devient plus virulente ou qu’une autre, du même style, apparaît.

4. Le matin des épreuves : 2 minutes de


focalisation de l’attention
Avant de se lever, s’asseoir sur le bord du lit 2 minutes, pieds nus et
focaliser son attention sur le contact des pieds au sol.
Le processus est toujours le même : les pensées négatives, le stress, la
peur au ventre sont là. Mais la sensation des pieds est là aussi et c’est elle
qui va aider : que se passe-t-il dans mes pieds, juste maintenant ? Il ne
s’agit pas de penser aux pieds mais de sentir les pieds, tels qu’ils sont, au
moment de l’exercice. Tout est bon à prendre : sensation de froid ou de
chaud, fourmillement, moiteur, contact des doigts entre eux…

Toutes les sensations comptent et permettent de capturer l’attention dès


que l’esprit s’éloigne.

Ces quelques minutes vont déclencher la production d’ocytocine,


l’hormone du bien-être qui apaise.

5. Au moment de l’épreuve : une mini


méditation basée sur la respiration
Repenser au point 3 : identifier ses pensées négatives automatiques, sentir
toutes les manifestations physiques et émotionnelles qu’elles génèrent puis
entrer en médiation de pleine conscience… ni vu, ni connu !

La plus accessible à un bureau et la moins repérable en public :

● les mains sur le bureau, ressentir toutes les sensations dans les
mains (le contact avec le bureau, la pression dans les doigts,
dans la paume, le froid ou la chaleur, le tremblement des doigts,
le sang qui circule, la moiteur…),
● sentir l’air entrer et sortir par les narines,
● sentir la cage thoracique se gonfler et se dégonfler.

En cas de panique en cours d’épreuve, il est possible de revenir à cette


mini méditation ou de pratiquer une météo intérieure “express” (voir point
1).
Temps 4 : la mobilisation
Une dernière révision à grande vitesse peut encore avoir sa place deux
jours avant l’échéance. Elle permet de se mettre en tête une dernière fois
quelques détails difficiles et de renforcer la mémoire visuelle. Pour les
exercices les plus complexes, on lit les solutions et on essaie de les retenir.

Enfin, on se ménage impérativement une coupure d’au moins une


demie-journée entre cette ultime révision et l’examen ou le concours. Les
connaissances seront à leur place dans la mémoire à long terme, sans
sensation de téléscopage et d’écrasement. Les batteries seront rechargées
!

Il reste à se coucher tôt la veille et à mettre deux réveils le matin du jour J !

Des techniques pour s’endormir facilement :

● Une séance d’hypnose pour s’endormir (19 min)


● Insomnie : une sophrologue nous donne une technique pour
mieux dormir quand rien ne va plus

Vous aimerez peut-être aussi