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Chapitre 4 – Bilan des puissances des installations électriques

Chapitre 4
Bilan des puissances des
installations électriques
I. Bilan de puissance
I.1. Historique
L'ensemble des lois de l'électricité, qui régissent le fonctionnement des réseaux électriques,
a été établi précédemment à la généralisation des réseaux et au besoin de faire des calculs. Le
développement au cours du temps des outils propres au calcul prédictif du comportement des
réseaux électriques peut se résumer sommairement en quatre étapes, dont les périodes se
recouvrent :
 1925 - 1970, Calcul manuel des installations est des réseaux électriques ; en présence de
quelques simulateurs à modèles réduits nécessaires à l’extensibilité et la complexité
croissantes des réseaux ;
 En 1970, création des simulateurs analogiques et hybrides à dispositifs électroniques
propres à modéliser certains éléments tels que les correcteurs ou régulateurs ;
 Depuis 1990, la généralisation de la simulation informatique universelle de calcul a donné
apparition des ateliers numériques conduisant à la création de bases de données globales
en temps réel et d’optimiser le fonctionnement de ces réseaux.

I.2. Définition et Objectifs


La puissance électrique correspond au travail que peut fournir un appareil électrique à
chaque seconde. C’est la quantité d'énergie que pouvant transformer par un appareil durant
une période de temps. Les principaux objectifs du calcul d’un bilan de puissance sont :
 Dimensionner la ou les sources d’énergie (Transformateurs, Groupes diesels, Onduleurs,
sources renouvelables) ;
 Evaluer le courant d’emploi circulant dans les circuits terminaux et de distribution ;
 Dimensionner la capacité des batteries de condensateurs de compensation ;
 Opter pour une puissance souscrite vis à vis du fournisseur d’énergie électrique.

I.3. Rappel
La puissance électrique apparente fournie par les réseaux électrique de distribution sera
consommée par un appareil électrique sous l’une des trois formes suivantes : Active P, exprimée
en Watt, c’est la puissance réellement utile, Apparente S, exprimée en Voltampère. Elle est

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toujours plus grande que la puissance active sauf si Z égale R, alors S = P ou Réactive Q, exprimée
en Var, c’est la composante de la puissance absorbée par des inductances pures ou des
condensateurs décalés de 90° par rapport à la puissance active.

Puissance En monophasé En triphasé Unité


P
𝑃 = 𝑈 × 𝐼 × 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑃 = √3 × 𝑈 × 𝐼 × 𝑐𝑜𝑠 𝜑 W : Watt
Active
Q VAR : Volt-
Réactive 𝑄 = 𝑈 × 𝐼 × 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑄 = √3 × 𝑈 × 𝐼 × 𝑠𝑖𝑛 𝜑 Ampère-
Réactive
S VA : Volt-
𝑆 =𝑈×𝐼 𝑆 = √3 × 𝑈 × 𝐼
Apparente Ampère
𝑖(𝑡) = 𝐼√2 sin 𝜔𝑡 ; 𝑢(𝑡) = 𝑈√2 sin(𝜔𝑡 + 𝜑) ; 𝑆 = √𝑃2 + 𝑄 2

Avec :
S
 U : tension efficace. Q
 I : intensité efficace.
  : déphasage entre la tension u(t) et l’intensité i(t).  P
 Cos  : facteur de puissance

I.4. Consommateurs de l’énergie réactive


Tout système électrique fonctionnant sous tension alternative consomme de l'énergie sous
deux formes, l'énergie active et l'énergie réactive. La puissance réactive sert à l'aimantation des
circuits magnétiques des machines électriques (transformateurs et moteurs) et de certains
appareils tels que les lampes fluorescentes. Par contre, la transporter en même temps que la
puissance active conduit à sur-dimensionner les lignes de transport et de distribution ce qui
entraine à en augmenter le coût ou à les mettre en fonctionnement à leurs limites. Un tel
fonctionnement peut provoquer des instabilités néfastes pour la qualité de service.
Les principaux consommateurs d’énergie réactive concernent :
 Les moteurs asynchrones ordinaires ;
 Les fours à induction et à arc ;
 Les lampes à ballasts magnétiques à fluorescence ou à décharge ;
 Les machines à souder.

I.5. Puissance d’utilisation


I.5.1. Définition
La puissance installée (Pi) est la somme des puissances nominales de tous les récepteurs de
l’installation. C’est la puissance totale de l’installation électrique. Cependant, tous les récepteurs
ne fonctionnant pas forcement ni à pleine charge ni en même temps, des facteurs de correction
sont affectés à la puissance installée, permettant de définir la puissance maximale d’utilisation.

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Cette puissance appelée (Pa) d’utilisation sert à dimensionner l’installation.


I.5.2. Règles
Pour étudier une installation, la connaissance de la réglementation est un préalable. Le mode
de fonctionnement des récepteurs (en régime normal, au démarrage, simultanéité, etc.) et la
localisation, sur le plan du ou des bâtiments, des puissances utilisées permettent de réaliser un
bilan des puissances installées et utilisées. Ainsi, d'en déduire la puissance et le nombre des
sources nécessaires au fonctionnement de l'installation.
Des informations de la structure tarifaire sont aussi nécessaires pour faire le meilleur choix du
raccordement de l'installation au réseau au niveau de la moyenne tension ou de la basse
tension. Le bilan de puissance est en fait un bilan de courant car c'est la somme algébrique des
courants et des puissances apparentes qui est consommée au niveau de chaque équipement
jusqu’à la source.
I.5.3. Théorème de Boucherot
Dans l'ensemble d'un réseau où toutes les tensions et tous les courants sont alternatifs
sinusoïdaux à fréquence constante, il y a conservation de la puissance active d'une part, et de la
puissance réactive d'autre part :
 Puissance active totale consommée = somme algébrique des puissances actives
consommées par chaque élément : 𝑃𝑡 = 𝑃1 + 𝑃2 + 𝑃3 + ⋯ + 𝑃𝑛
 Puissance réactive totale consommée = somme algébrique des puissances réactives
consommées par chaque élément : 𝑄𝑡 = 𝑄1 ± 𝑄2 ± 𝑄3 ± ⋯ ± 𝑄𝑛
 Puissance apparente totale consommée = somme vectorielle des puissances apparentes
consommées par chaque élément : 𝑆⃗𝑡 = 𝑆⃗1 + 𝑆⃗2 + 𝑆⃗3 + ⋯ + 𝑆⃗𝑛

𝑆𝑡 = √∑𝑃𝑡2 + ∑𝑄𝑡2

La méthode de Boucherot consiste alors, à comptabiliser d’une part les puissances actives
et d’autre part les puissances réactives, mais offre l'avantage de dimensionner l'installation
par excès. Dans ce type de calcul la précision n'est pas recherchée puisqu'on affecte, aux
circuits terminaux et principaux des facteurs de correction (ku, ks et ke) très approximatifs.
Tout calcul fait en utilisant les deux méthodes, les écarts ne sont pas significatifs.

I.5.4. Description des facteurs de correction


i)- Facteur d'utilisation (ku)
ku est un coefficient qui caractérise le taux d'utilisation de la charge en fonction du temps. Il
est utilisé pour déterminer le courant circulant dans les circuits amont et dimensionner la
source. Par contre, il n'est pas pris en compte dans le choix de la protection contre les
surintensités du circuit et les caractéristiques de la canalisation. L’application de ce coefficient
nécessite la parfaite connaissance du fonctionnement des récepteurs. En l’absence de données
précises, en ce qui concerne la force motrice, un coefficient de 0,8 peut être appliqué.

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ii)- Facteur de simultanéité ou de foisonnement (ks)


Ce coefficient caractérise les conditions d’exploitation de l’installation notamment pour les
moteurs et les prises de courant. Il nécessite donc une connaissance détaillée de l’installation.
Il est utilisé pour le choix du jeu de barres ou de la Canalisation Electrique Préfabriquée (CEP)
auquel il est affecté, pour déterminer le courant circulant dans les circuits amont, et pour
dimensionner la source. Il est habituellement de 0.7 à 0.8 (ou 80%) dans les logements
d'habitation. Ce coefficient est donc très utilise pour définir la puissance souscrite (Ps) auprès
du fournisseur d'électricité.
iii)- Coefficient de d’extension ou réserve (ke ou kr)
Une installation peut être modifiée ou étendue. Ce coefficient (ke ou kr) est un facteur de
réserve, utilisé lors des extensions, afin de prendre en compte les évolutions prévisibles de
l’installation et ne pas modifier l’ensemble de l’installation. Le facteur de réserve s’applique
généralement au niveau des armoires de distribution principale.

II. Résumé et formulaire


II.1. Courant d’emploi – Formules générales

Type de circuits Courant d’emploi

Circuits terminaux
Moteurs asynchrones triphasés 𝐼𝑏(𝐴) =
𝑃𝑢(𝑘𝑊)
× 𝑘𝑢 [Eq1]
𝜂𝑈(𝑘𝑉) √3 𝑐𝑜𝑠 𝜑
Moteurs synchrones triphasés
Moteurs biphasés 𝐼𝑏(𝐴) =
𝑃𝑢(𝑘𝑊)
× 𝑘𝑢 [Eq2]
𝜂𝑈(𝑘𝑉) 𝑐𝑜𝑠 𝜑
Moteurs monophasés
Circuits biphasés 𝐼𝑏(𝐴) =
𝑃𝑢(𝑘𝑊)
× 𝑘𝑢 [Eq3]
𝑈(𝑘𝑉) 𝑐𝑜𝑠 𝜑
Circuits monophasés
Circuits principaux
𝑺𝒏(𝒌𝑽𝑨) 𝑃𝑢(𝑘𝑊)
𝐼𝑏(𝐴) = ∑𝐼(𝐴) × 𝑘𝑢 × 𝑘𝑠 × 𝑘𝑒 avec 𝑰𝒃(𝑨) = où 𝐼𝑏(𝐴) =
𝑼(𝒌𝑽) √𝟑 𝑈(𝑘𝑉) √3 𝑐𝑜𝑠 𝜑

Nomenclature

Ib (A) : Courant d’emploi ku : Coefficient d’utilisation


U (kV) : Tension composée ks : Coefficient de simultanéité
V (kV) : Tension simple ke : Coefficient d’extension
Sn (kVA) : Puissance apparente  : Rendement
Pu (kW) : Puissance utile Cos () : Facteur de puissance

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Importantes notes
1. Les relations [Eq1], [Eq2] et [Eq3] ne doivent être utilisées uniquement que pour
l’établissement du bilan de puissance.
2. Lors de la détermination de la section de la canalisation relative aux circuits
terminaux, il ne faut pas tenir compte du coefficient ku, (ku = 1).
3. Le rendement concerne tout appareil électrique même les appareils d’éclairage.

II.2. Valeurs normalisée des coefficients ku, ks et ke


Ces valeurs sont issues de quelques normes en vigueur. Elles sont données à titre indicatif.
Elles sont le fruit de l’expérience. Elles peuvent être utilisées en, l’absence de toute valeur plus
précise.

Facteurs d’utilisation Facteurs de simultanéité Facteur


d’extension
Guide pratique UTE C 15-105 Norme NF C 63-410 Norme NF C 14-100
Nombre Nombre de
Utilisations ku [1] ks [2] ks ke
de circuits circuits
Force Motrice 0,75 à 1 2 et 3 0,9 2à4 1
Eclairage 1 4 et 5 0,8 5à9 0,78
Chauffage 1 6à9 0,7 10 à 14 0,63
Prises de courant 0,1 à 0,2 [3] > 10 0,6 15 à 19 0,53
Ventilation 1 20 à 24 0,49
Climatisation 1 25 à 29 0,46
1,1 à 1,25 [5]
Froid 1 30 à 34 0,44
Moteur le plus
1 35 à 39 0,42
puissant
Ascenseurs et
Moteur suivant 0,75 40 à 49 0,41
Monte charges
[4] 50 et au-
Autres moteurs 0,6 0,38
dessus

[1] - L’application de ce coefficient nécessite la connaissance parfaite du fonctionnement du


ou des récepteurs.
[2] - Ce facteur peut être différent, il peut être imposé par le maître d’ouvrage.
[3] - Dans les installations industrielles, ce facteur peut être plus élevé.
[4] - Le courant d’emploi à prendre en compte pour chaque moteur est égal à : Ib
[5] - Ce coefficient peut être plus élevé. En l’absence de tout autre renseignement, les valeurs
ci-dessus peuvent être retenues.

II.3. Installations d’éclairage


Pour établir un bilan de puissance, il est nécessaire de prendre en compte la consommation
des ballasts. Facteurs de puissance courants (Valeurs courantes). Le tableau ci-dessous donne
les ordres de grandeurs des facteurs de puissance Cos et du rendement  des récepteurs
courants.

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Récepteurs Force Cos  Lampes à incandescences Punitaire Ballast Cos 


motrice [1] [2] Lampes fluo compactes (W) (%) [1] [2]
à vide 0,17 Tubes fluorescents à ballasts
ferromagnétiques non 18 à 116 25 0,5 0,9
Chargé à 25% 0,55
compensés
Moteurs
Chargé à 50% 0,73 Tubes fluorescents à
asynchro
ballasts ferromagnétiques 18 à 116 25 0,9 0,9
nes Chargé à 75% 0,80
compensés
Chargé à
0,85 [2] Lampes fluorescences à
100% 18 à 100 25 0,92 0,95
ballast électronique
Four à résistance 1 1
Four à induction
0,85 0,9
compensé
Four à chauffage Fluo compacte à ballast
0,85 1 5 à 26 25 0,95 0,9
électrique électronique externe
Récepteurs Force Cos 
[2]
motrice [1]
Redresseur de puissance
0,4 à 0,8 0,9 Lampes à vapeur de
à thyristors. 500 à
mercure HP 10 0,85 0,95
Machine à souder à 2000
0,8 à 0,9 1 compensé
résistances
Poste à souder statique Lampes à iodure 70 à
0,5 0,75 10 0,85 0,9
monophasé métallique 2000
Lampes à vapeur de 50 à
Poste à souder rotatif 0,7 à 0,9 0,8 10 0,85 0,9
sodium HP 1000
Lampes à vapeur de
Fours à arc 0,8 0,8 18 à 180 10 0,85 0,82
sodium BP
15 à sans
Lampes à incandescence 1 1
Poste statique 1000 objet
0,7 à 0,9 0,7
(transfo redresseur) 60 à sans
Lampes halogènes TBT 1 1
2000 objet

[1] - Ces valeurs sont données à titre indicatif et peuvent être utilisées en l’absence de
tout autre renseignement.
[2] - Les rendements des moteurs électriques et des appareils d’éclairage sont donnés dans les
documents constructeurs.

II.4. Choix de la puissance nominale du transformateur


A partir du courant d’emploi total Itotal (A) (déterminé précédemment), calculer la puissance
d’utilisation « Pn » ou « Sn » en kVA que la source (transformateur) devra fournir.
La puissance apparente nominale du transformateur est exprimée par :
S(kVA) : Puissance apparente en kVA
Itotal (A) : Courant d’emploi total en A
𝑆(𝑘𝑉𝐴) = 𝑈(𝑘𝑉) ∙ 𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 (𝐴) ∙ √3 ∙ 𝑘𝑒 avec : U (kV) : Tension nominale entre phases du
transformateur = 0,4kV
ke : Coefficient d’extension ; (soit ke = 1,2).
Note :
Sauf exception le coefficient d’extension ke = 1,2 est compris entre 1,1 et 1,3 qui permet de
tenir compte d’une croissance normale des besoins en énergie (extension possible). En toute
rigueur un coefficient d’extension devrait être pris en considération à chaque stade de la
distribution, il peut être plus élevé.

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Dimensionnement du transformateur
Quand la puissance d'utilisation d’une installation doit être alimentée par un transformateur
MT/BT a été déterminée, un dimensionnement approprié du transformateur peut être
déterminé en tenant compte des valeurs normalisées du tableau ci-dessous :

 Des possibilités d'amélioration du facteur de puissance de.


 Des extensions prévisibles de l'installation.
 Des contraintes d'installation (température, ..., etc.).
 Et des puissances nominales existantes.

Sn (kVA) 100 160 250 315 400 500 630 800 1000 1250 1600 2000 2500 3150

In 230V 244 390 609 767 974 1218 1535 1949 2436 3045 3898 4872 6090 7673
(A) 400V 141 225 352 444 563 704 887 1127 1408 1760 2253 2816 3520 4436

Tableau des puissances apparentes normalisées des transformateurs MT/BT


triphasés et des intensités nominales correspondantes .

III. Compensation de l’énergie réactive


III.1. Principe
La compensation de l’énergie réactive ou l’amélioration du facteur de puissance consiste à
diminuer la consommation de l’énergie réactive en produisant localement de l’énergie par des
condensateurs. Le cas idéal est de élever le facteur de puissance à un cos φ = 0,93 ou tg φ = 0,4
pour éviter toutes pénalités dues à la consommation de l’énergie réactive.

III.2. Calcul de la puissance réactive à installer


Les grandeurs mises en jeu sont :

 P1 : puissance active de l’installation. Triangle des puissances


 S1 : puissance apparente avant compensation. 0 P1
 S2 : puissance apparente après compensation 2
 Q1 : puissance réactive avant compensation 1 Q2
S2
 Q2 : puissance réactive après compensation
 QC : puissance réactive du condensateur
 1 : déphasage sans compensation S1
Q1
 2 : déphasage avec compensation QC
tg (φ2) = 0,4 pour que cos φ2 > 0,93
 La puissance réactive à installer est donnée par :
𝑄𝐶 = 𝑄1 − 𝑄2 = 𝑃 × (𝑡𝑔(𝜑1 ) − tg(𝜑2 ))
 La capacité de la batterie de condensateurs, couplés en triangle, à
installer est donnée par :
𝑄𝐶
𝐶= 2
𝑈 ×2×𝜋×𝑓

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III.3. Avantages d’un bon facteur de puissance


Un bon facteur de puissance assure pour l’installation électrique :
 Suppression de la facturation de l’énergie réactive ;
 Réduction de la puissance souscrite ;
 Plus de puissance disponible au niveau du transformateur de puissance ;
 Diminution du courant en ligne, donc des sections de câbles ;
 Réduction des pertes joules (I plus faible) et du dégagement des émissions de CO2 ;
 Réduction de la chute de tension.

IV. Exemple de bilan de puissance


Le tableau ci-dessous donne un exemple d'estimation de la valeur de la puissance d'utilisation
à tous les niveaux d'une installation, à partir des charges jusqu'au point d'alimentation.
Dans cet exemple, à la somme des puissances totales absorbées de 126,6 kVA (somme des
puissances absorbées indiquées sur les récepteurs) correspond une puissance d'utilisation aux
bornes du transformateur de 58 kVA seulement.

Exemple d’estimation des puissances (les facteurs utilisés


à titre d’exemple n’ont qu’une valeur indicative)

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V. Choix de l’alimentation de l’installation


La source principale de l’alimentions d’une installation doit assurer une continuité de
fourniture de l'énergie électrique et soulève le problème de recours à l'utilisation d'une
alimentation de remplacement. Il reste à faire le choix de l'alimentation par un réseau moyenne
tension ou par un réseau basse tension.
En pratique, le raccordement à un réseau MT peut être nécessaire lorsque les puissances
absorbées par les récepteurs excédent (ou éventuellement sont prévues d'excéder) une certaine
valeur (généralement égale à 250kVA) ou bien, si la qualité de service recherchée est
incompatible, avec une ligne basse tension. Toutefois si l'installation risque de perturber le
réseau de distribution publique, le distributeur peut orienter l’exploitant vers le raccordement
en moyenne tension.
L'alimentation MT n'est pas sans intérêt ; en effet, l'abonné MT :
 N'est pas gêné par les autres abonnés, ce qui peut être le cas en BT ;
 Est libre de choisir le schéma de liaison à la terre ;
 Bénéficie d'une tarification plus économique ;
 Peut faire face à une très forte augmentation de puissance.

VI. Exercice d’application


On se propose d’établir le bilan de puissances d’une installation électrique composée de trois
départs définies comme suit :
 3 moteurs alternatifs monophasés de forage, identiques : Pu1 = 2 kW - η =0,8 - cos φ= 0,707
 1 moteur alternatif monophasé d'ascenseur : Pu2 = 4 kW - η =0,75 - cos φ= 0,8
 1 four électrique à induction compensé : Pu3 = 8 kW

Cette installation est alimentée sous une tension efficace U= 240V et de fréquence f = 50 Hz. Les
caractéristiques du câble de l’alimentation sont :
Sph = 35 mm2 ; Résistivité du cuivre  = 1,712.10-8m à 25°C.
Facteur de puissance à atteindre : Cos φ= 0,96.
A/- Représenter un schéma électrique de l’installation
B/- Calculer :
1) Les puissances P1 et Q1 absorbées par un moteur du forage.
2) Les puissances P2 etQ2 absorbées par un moteur de l'ascenseur.
3) Les puissances Pt et Qt absorbées par toute l'installation.
4) L’intensité efficace du courant absorbé par chaque récepteur.
5) L’intensité efficace du courant absorbée par toute l'installation (par deux méthodes
différentes).
6) Le facteur de puissance de l'installation.
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C/- Compensation de l’énergie réactive et amélioration du facteur de puissance


1) On veut ramener ce facteur de puissance à 0,96, déterminer la valeur de la puissance
réactive qu'il faut installer.
2) En déduire la valeur de la capacité qui fournira cette puissance réactive.
3) Calculer la nouvelle valeur efficace du courant absorbée par toute l'installation.

Bilan des puissances

Puissance total en
Nom tableau divisionnaire : kW ,kVA

Départ numéro : 4 1

Intensité absorbé
Dépend de : en A ,A

Puissance
coefficient
nominale Coefficient cos Puissance Intensité Intensité
Désignation des
Cos Rendement
 et rendement
d'utilisatio
en kW absorbée nominale
n
récepteurs

Coeff
icient
de
simul
Pour l'ensemble du Total des tanéi Coefficient Intensité Intensité
coffret intensités té d'extensions absorbée nominale

,A ,A

Exemple de tableau de bilan des puissances

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