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Camille

De Maere
2001170

Cas pratique

En l’espèce, un salarié d’un commerce de bateaux, à fait l’emprunt et utilise à des fins personnelles un bateau du
commerce sans autorisation. Par la suite, un des membres de l’équipage se retrouve blessé par accident.
Son employeur, M. Daudemer, décidé alors de le licencié cependant il se fait agressé par cet employé. Ces deux drames
seront, de plus, nuisibles aux proches respectifs des deux victimes.

Le cas pratique nous invite donc à déterminer, qui de l’employeur ou du salarié pourra être tenu responsable des préjudices
subis par le blessé de l’équipage, résultant de l’utilisation du bateau lui appartenant par l’employé. Il s’agira également
démontré si la responsabilité personnel du salarié pourra être engagé suite à l’agression qu’il a commise.

Il convient d’examiner :
- La responsabilité de l’employeur de l’auteur du préjudice, en sa qualité de commettant sur le fondement de l’article 1242
alinéa 5 du Code civil (I)
- La responsabilité du préposé, sur le fondement de l’article 1240 du Code civil et de l’article 1242 alinéa 5 du Code civil (II)
- La responsabilité du gardien du fait des choses, sur le fondement de l’article 1242 alinéa 1 du Code civil (III)

1. La responsabilité du commettant

La victime de l’accident en mer pourrait agir en responsabilité contre le patron de la société sur le fondement de l’article 1242
alinéa 5 du Code civil, de la responsabilité du commettant du fait de son préposé. La responsabilité du fait du commettant
pour le préjudice causé par son préposé suppose la réunion des conditions :
- Un lien de causalité direct et certain entre le préjudice et le fait dommageable
- L’existence d’un lien de préposition entre le commettant et son préposé
- La preuve d’un fait fautif imputable au préposé en lien avec ces fonctions
- Un préjudice réparable

• Pour que le lien de causalité soit établi entre le fait générateur et le préjudice, il faut que le fait générateur soit la
cause du préjudice.
En l’espèce, si l’on applique la théorie de l’équivalence des conditions l’embarquement en mer par le préposé à bien eu pour
conséquence que la victime se blesse. Or si l’on applique la théorie de la causalité adéquate, la faute par la victime de passer
un jambe par-dessus bord aurait pu être la seul cause de son propre préjudice. Or la faute de la victime peut être une cause
d’exonération du commettant.

• La jurisprudence retient que ce lien est caractérisé quand une personne exerce un pouvoir de direction et de
contrôle sur l’activité d’autrui, d’où il se trouve alors placé dans une situation de subordination. La jurisprudence définit
ainsi que le rapport de subordination « suppose de la part de ceux ci le pouvoir de faire acte d’autorité en donnant à leurs
préposés des ordres ou instructions sur la manière de remplir (…) l’emploi confié » ainsi leur responsabilité peut être mise
en charge.

La jurisprudence pose également une présomption selon laquelle un contrat de travail liant un commettant à un préposé,
suppose également un lien de subordination. Et cela, indépendamment du fait qu’il puisse jouir d’une liberté dans l’exercice
de sa fonction.
En l’espèce, un lien de subordination peut en effet être établi entre l’auteur du dommage et le patron de l’entreprise par
l’existence d’un contrat de travail entre lui et son salarié.

• La responsabilité du commettant ne peut pas être engagé par la seule existence d’un fait causal attribué au préposé.
Il faut également la preuve d’une faute commise par le préposé, c’est une condition nécessaire à l’engagement de la
responsabilité du commettant.
En l’espèce, le salarié n’a à priori pas commis de faute pénal ou intentionnel à l’encontre de la victime.

• Le commettant n’est responsable du fait de son préposé que lorsqu’il a agit dans le cadre dises fonctions. S’il a
commis un abus de fonction alors le commettant peut s’exonérer totalement. La Cour de Cass. a défini l’abus de fonction
selon 3 critères cumulatifs : le préposé abuse de ses fonctions lorsqu’il agit sans autorisation du commettant, à des fins
étrangères à ses attributions et hors du cadre de ces fonctions. Toutefois la jurisprudence adopte une vision restrictive et
prudente de l’abus de fonction.
En l’espèce, l’accident a eu lieu sur le lieu de travail du préposé et a trouvé dans les bateaux appartenant à l’entreprise, le
moyen et l’occasion de commettre son dommage, et ce quand bien même ce n’était pas sous la direction de son commettant
ou dans le cadre de ces fonctions. L’hypothèse d’un abus de fonction peut donc être écarté.

2. La responsabilité du préposé

La victime pourrait de même agir en responsabilité contre le salarié sur le fondement de la responsabilité du fait d’autrui.
L’arrêt Costedoat, adopté en assemblé plénière, retient que le préposé jouit d’une immunité lorsqu’il a agit dans les
limites de ses fonction donc qu’on ne peut plus lui assigner une responsabilité. 

Or, en l’espèce, le préposé n’a pas agit dans le cadre de ces fonction, il s’agit ici d’un excès de mission étant donné qu’il a agit
hors de ces horaires de fonction et sans l’autorisation de son commettant. Il n’a donc plus d’immunité en sa qualité de
préposé.

En conséquence, on est donc dans un situation où le commettant et le préposé peuvent être assigner in solidum, dans la
mesure où le préposé a excédé sa mission même sans commettre d’abus de fonction. Cela permet à la victime de demander
l’indemnisation de son préjudice à l’un ou à l’autre.


Indépendamment de cet accident, le préposé a également commis un faute pénal en agressant son employeur et résultant
quasiment à sa mort. Ici la victime et ces proches pourront demander indemnisation des préjudices physique, patrimoniaux
et moraux qu’auront engendré cette agression.
3. La responsabilité du gardien du fait des choses

La jurisprudence crée le principe général selon lequel on est responsable des choses que l’on garde. L’arrêt Teffaine, avait
engagé la responsabilité de l’employeur et de gardien sur le fondement de l’article 1242 alinéa 2 du Code civil. La
responsabilité du gardien du fait des chose ne nécessite pas qu’il ai commis une faute.

Il faut premièrement caractériser la garde, l’employeur est bien propriétaire des bateaux donc il dispose d’un titre juridique
vis à vis de la choses.

Mais ici dans l’hypothèse où son préposé lui a emprunté le bateau, est-il encore considéré comme gardien ? Car il n’était pas
au contrôle du bateau lorsque celui ci a commis un dommage. Il y’aurait donc un transfert de responsabilité si l’on peut
considérer que le propriétaire du bateau avait le pouvoir sur : le contrôle, l’usage et la direction de la chose. De plus le
transfert est ici involontaire.

Or il y’a une imcompabilité entre le statut de gardien et les fonction du préposé. Lorsque qu’il utilise la chose sans
l’autorisation de son commettant il peut être considéré comme gardien de la chose.

Garde collective.

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