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Leonardo di ser Piero da Vinci plus connu sous le nom de Léonard de Vinci est né le 15 avril
1452 dans le petit village qui porte son nom, à 30 km de Florence. Fils de notaire, son grand-
père l’éduque sommairement en pleine campagne toscane. A seize ans, il entre à Florence,
dans l'atelier de Verrocchio qui lui enseigne la sculpture, la peinture, la décoration et la
gravure. Parmi Sandro Botticelli, le Péruguin et Domenico Ghirlandaio, il apprend les bases
des couleurs, exécute de petites besognes et seulement un an après, il peint des « drapés »
sur les personnages.
Verrocchio lui confie l’exécution du visage d’un des deux anges sur le tableau Le Baptême du
Christ réalisé entre 1470 et 1475. Restant dans l’atelier de Verrocchio jusqu’en 1476, il
adhère à la Compagnie de Saint-Luc, confrérie des peintres. Le premier tableau de Léonard
de Vinci est alors La Madone à l’œillet , puis l’Adoration des Mages peinture pleine de
mouvement où ol créé les personnages comme des vivants, comme s’ils existaient, avec un
tel réalisme que ce ne sont pas des figurants.
A trente ans, de Vinci est appelé par Ludovic Sforza, duc de Milan et reste à son service
pendant vingt ans. Il veut lui offrir la statue équestre du fondateur de la dynastie François
Sforza…elle ne fut pas réalisée, on ne sait donc pas réellement à quoi ressemblait ce cavalier.
Auprès du duc, il exerce plusieurs fonctions de décorateur, sculpteur, organisateur de
réceptions, mais aussi ingénieur, urbaniste, il travaille dans l’hydraulique avec les barrages et
les écluses et invente des dispositifs automatiques.
Au service de César Borgia
A la chute des Sforza en décembre 1499, de Vinci visite Venise, Mantoue où il réalise le
portrait de profil de la duchesse d’Este et rentre à Florence en 1503 au service de César
Borgia, duc de Romagne. Il exerce ses talents en tant qu’architecte, fait office de « chef de
chantier » des forteresses ecclésiastiques, prend part à la commission décidant de
l’installation du David de Michel-Ange. C’est à cette période que de Vinci va commencer la
bataille d’Anghiari pour le Palazzo Vecchio mais qui ne sera pas terminée (seuls subsistent
des copies des cartons), puis le portrait de Mona Lisa, la fameuse Joconde entre 1503 et
1506, qui deviendra la star du musée du Louvre.
D’ailleurs, la plupart des grandes œuvres de Vinci ont été détruites, il ne reste que les cartons,
dessins et croquis.
En 1506, de Vinci part pour Milan et se met au service de Charles d’Amboise, maréchal de
France, puis entre à la cour de Louis XII en tant que peintre et ingénieur ordinaire. Malgré les
nombreux allers-retours vers Florence pour régler un procès concernant l’héritage d’un oncle
paternel, il passe quelques années à Rome sous la protection du pape Léon X (Giovanni de
Médicis, fils de Laurent le Magnifique) et se consacre à des expériences scientifiques.
Durant cette période, il peint le Saint Jean-Baptiste, qu'il amenera en France avec la plupart
de ses chefs d'œuvre.
Lors de la victoire des français à la bataille de Marignan, de Vinci rencontre le roi François
Ier à Pavie. En 1516, le monarque le fait venir en France, au château du Clos-Lucé, près du
château d'Amboise. Il lui offre une pension de sept cent écus et le déclare « premier peintre,
ingénieur et architecte du roi », lui confiant le projet du château de Chambord. Il disparaît
trois ans plus tard, début mai 1519, à l’âge de soixante-sept ans, et contrairement à la
légende, ce n'est pas dans les bras du roi. A la mort de Léonard, François Ier était à Saint-
Germain-en-Laye. Il aura eu le temps de léguer ses notes, carnets et manuscrits à son élève
Francesco Melzi à charge de les publier… Publication qui aura lieu quatre cent ans plus
tard. Ces carnets et manuscrits de Léonard de Vinci, écrits de droite à gauche, qu’il faut
déchiffrer au miroir, nous livrent son côté « génial ».
Un génie de la Renaissance
Qui mieux que Léonard de Vinci incarne la Renaissance? Artiste, savant, architecte, urbaniste
et ingénieur, chercheur - dans des domaines aussi variés que la botanique, l'hydrologie ou
l'anatomie -, il a poussé à l'extrême ia polyvalence propre aux créateurs de cette époque. S'il
fut alors admiré pour sa pensée, son érudition et ses qualités morales, c'est son immense
talent de peintre que louèrent les générations suivantes avant que l'on redécouvre ses écrits
et dessins à la fin du XIXe siècle. Des machines surprenantes, du sous-marin à l'hélicoptère
en passant par l'automobile, jaillirent alors de l'oubli. Certaines de ces « inventions »
semblent tenir une place aussi importante dans l'histoire des techniques que La Joconde
dans celle de la peinture.
Pour autant, Léonard de Vinci n'est pas outrancier dans sa singularité. Son esprit inventif
s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs et ses « découvertes » se rattachent
souvent à une tradition existante. Dans le domaine militaire, d'autres, comme Francesco di
Giorgio, ont dessiné avant lui des machines de guerre. En architecture, ses plans ne
surpassent pas ceux de Bramante ou de Leon Battista Alberti, et ses esquisses d'engins de
construction s'inspirent des recherches, encore une fois, de Francesco di Giorgio, lui-même
marqué par les travaux de Filippo Brunelleschi. Le génie de Léonard de Vinci est ailleurs. Il
tient davantage à sa méthode, fondée en premier lieu sur l'observation.
Puis vient l'expérience qui n'est, selon lui, « jamais prise en défaut». À l'inverse de ses
contemporains, il propose une approche pratique qui tend vers la rationalisation; ses
engrenages, il les veut solides et réguliers afin de pouvoir les adapter à différents types
d'utilisation - métiers à tisser, turbines hydrauliques ou machineries de théâtre. Son talent
réside aussi dans la qualité de ses croquis. Sa maîtrise de la mise en perspective, des
ombres et des lumières donne l'impression d'objets existants, prêts à fonctionner. Le dessin
se fait instrument pour capter l'essence des choses. Et personne ne peut alors douter en
admirant ses machines à voler que l'homme se prendra un jour pour un oiseau...