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Léonard de Vinci 

est étroitement lié à  « La Joconde », l'oeuvre la plus célèbre de l'artiste et


humaniste florentin de la Renaissance. Sa passion pour les sciences, les mathématiques et
la géométrie se retrouve dans toutes ses créations. Outre les peintures où ce grand artiste
voulait reproduire la nature comme il la ressentait et les individus « vrais » dans une
atmosphère harmonieuse, il s’est exercé dans des domaines aussi divers que l’anatomie, la
mécanique, la science, la botanique, le vol des avions, machines de guerre et ouvre la voie à
Copernic et Galilée pour la gravitation, le scintillement des étoiles et le mouvement de la
terre. A la fin de sa vie, il se rend en France ou il est accueilli par le roi François Ier, qui
l'installe au Clos-Lucé, tout près du château d’Amboise.

Jeunesse de Léonard de Vinci

Leonardo di ser Piero da Vinci plus connu sous le nom de Léonard de Vinci est né le 15 avril
1452 dans le petit village qui porte son nom, à 30 km de Florence. Fils de notaire, son grand-
père l’éduque sommairement en pleine campagne toscane. A seize ans, il entre à Florence,
dans l'atelier de Verrocchio qui lui enseigne la sculpture, la peinture, la décoration et la
gravure. Parmi Sandro Botticelli, le Péruguin et Domenico Ghirlandaio, il apprend les bases
des couleurs, exécute de petites besognes et seulement un an après, il peint des «  drapés »
sur les personnages.

Verrocchio lui confie l’exécution du visage d’un des deux anges sur le tableau Le Baptême du
Christ réalisé entre 1470 et 1475. Restant dans l’atelier de Verrocchio jusqu’en 1476, il
adhère à la Compagnie de Saint-Luc, confrérie des peintres. Le premier tableau de Léonard
de Vinci  est alors La Madone à l’œillet , puis l’Adoration des Mages peinture pleine de
mouvement où ol créé les personnages comme des vivants, comme s’ils existaient, avec un
tel réalisme que ce ne sont pas des figurants.

Rencontrant Ucello, il fréquente son atelier et parle ensemble de géométrie et de perspective.


Pour ses peintures,  il améliore la technique du sfumato, une technique de clairs obscurs, à
un très haut niveau de perfectionnement. Contrairement aux artistes de son époque, Léonard
refuse de faire appaître, d'une ligne nette, les contours des personnages. Il choisit au
contraire des les estomper, voir des les « enfumer ».

Auprès de Ludovic Sforza : le temps des inventions

A trente ans, de Vinci est appelé par Ludovic Sforza, duc de Milan et reste à son service
pendant vingt ans. Il veut lui offrir la statue équestre du fondateur de la dynastie François
Sforza…elle ne fut pas réalisée, on ne sait donc pas réellement à quoi ressemblait ce cavalier.
Auprès du duc, il exerce plusieurs fonctions de décorateur, sculpteur, organisateur de
réceptions, mais aussi ingénieur, urbaniste, il travaille dans l’hydraulique avec les barrages et
les écluses et invente des dispositifs automatiques.

En mécanique, il est à l’origine du fonctionnement de machines dans le domaine textile ; sur


ses croquis, il analyse, démonte et remonte les systèmes d’horlogerie, de moulins, de
pompes, d’appareils de transmission, de machines à raboter, à scier …tout ceci en dessins et
croquis, bien évidemment. Ludovico Sforza a été séduit par les talents d'ingénierie
militaire de l'artiste. Pour le duc de Milan, Léonard travaille notamment à la mise au point de
ponts portatifs, de canons, de catapultes et d'autres machines de guerre. Issus de l'un des
carnets de Léonard, ces schémas représentent diverses machines de guerre permettant des
offensives meurtrières. L'inventeur a ainsi imaginé une arme de cavalerie permettant de
faucher l'infanterie adversaire (« le char scythe »), ainsi qu'un chariot rotatif doté d'une
carapace de métal, muni de canons et manipulé de l'intérieur par huit hommes (véritable
préfiguration du char d'assaut).
Il peint la maîtresse de Ludovic Sforza La Dame à l’hermine, Lucrezia Crivelli peut être La
Belle Ferronnière du Louvre, puis la Vierge aux Rochers de 1483 à 1486, dans son style
florentin – que beaucoup dénigrerent et considérerent comme une mauvaise copie ! Il
commence La Cène destinée au mur du réfectoire du monastère de Saint-Marie-des-Grâces à
Milan, et utilise un mélange expérimental pour l’enduit, mais qui ne se conservera pas durant
les siècles à venir, la fresque sera endommagée. Outre les peintures, de Vinci s’adonne à des
dessins et des plans architecturaux.

Au service de César Borgia

A la chute des Sforza en décembre 1499, de Vinci visite Venise, Mantoue où il réalise le
portrait de profil de la duchesse d’Este et rentre à Florence en 1503 au service de César
Borgia, duc de Romagne. Il exerce ses talents en tant qu’architecte, fait office de « chef de
chantier » des forteresses ecclésiastiques, prend part à la commission décidant de
l’installation du David de Michel-Ange. C’est à cette période que de Vinci va commencer  la
bataille d’Anghiari pour le Palazzo Vecchio mais qui ne sera pas terminée (seuls subsistent
des copies des cartons), puis le portrait de Mona Lisa, la fameuse Joconde entre 1503 et
1506, qui deviendra la star du musée du Louvre.

D’ailleurs, la plupart des grandes œuvres de Vinci ont été détruites, il ne reste que les cartons,
dessins et croquis. 

Les Années de gloire de Léonard de Vinci

En 1506, de Vinci part pour Milan et se met au service de Charles d’Amboise, maréchal de
France, puis entre à la cour de Louis XII en tant que peintre et ingénieur ordinaire. Malgré les
nombreux allers-retours vers Florence pour régler un procès concernant l’héritage d’un oncle
paternel, il passe quelques années à Rome sous la protection du pape Léon X (Giovanni de
Médicis, fils de Laurent le Magnifique) et se consacre à des expériences scientifiques.
Durant cette période, il peint le Saint Jean-Baptiste,  qu'il amenera en France avec la plupart
de ses chefs d'œuvre.
 Lors de la victoire des français à la bataille de Marignan, de Vinci rencontre le roi François
Ier à Pavie. En 1516, le monarque le fait venir en France, au château du Clos-Lucé, près du
château d'Amboise. Il lui offre une pension de sept cent écus et le déclare « premier peintre,
ingénieur et architecte du roi », lui confiant le projet du château de Chambord. Il disparaît
trois ans plus tard, début mai 1519, à l’âge de soixante-sept ans, et contrairement à la
légende, ce n'est pas dans les bras du roi. A la mort de Léonard, François Ier était à Saint-
Germain-en-Laye. Il aura eu le temps de léguer ses notes, carnets et manuscrits à son élève
Francesco Melzi à charge de les publier… Publication qui aura lieu quatre cent ans plus
tard. Ces carnets et manuscrits de Léonard de Vinci, écrits de droite à gauche, qu’il faut
déchiffrer au miroir, nous livrent son côté « génial ».

Un génie de la Renaissance

Qui mieux que Léonard de Vinci incarne la Renaissance? Artiste, savant, architecte, urbaniste
et ingénieur, chercheur - dans des domaines aussi variés que la botanique, l'hydrologie ou
l'anatomie -, il a poussé à l'extrême ia polyvalence propre aux créateurs de cette époque. S'il
fut alors admiré pour sa pensée, son érudition et ses qualités morales, c'est son immense
talent de peintre que louèrent les générations suivantes avant que l'on redécouvre ses écrits
et dessins à la fin du XIXe siècle. Des machines surprenantes, du sous-marin à l'hélicoptère
en passant par l'automobile, jaillirent alors de l'oubli. Certaines de ces « inventions »
semblent tenir une place aussi importante dans l'histoire des techniques que La Joconde
dans celle de la peinture.

Pour autant, Léonard de Vinci n'est pas outrancier dans sa singularité. Son esprit inventif
s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs et ses « découvertes » se rattachent
souvent à une tradition existante. Dans le domaine militaire, d'autres, comme Francesco di
Giorgio, ont dessiné avant lui des machines de guerre. En architecture, ses plans ne
surpassent pas ceux de Bramante ou de Leon Battista Alberti, et ses esquisses d'engins de
construction s'inspirent des recherches, encore une fois, de Francesco di Giorgio, lui-même
marqué par les travaux de Filippo Brunelleschi. Le génie de Léonard de Vinci est ailleurs. Il
tient davantage à sa méthode, fondée en premier lieu sur l'observation.

Puis vient l'expérience qui n'est, selon lui, « jamais prise en défaut». À l'inverse de ses
contemporains, il propose une approche pratique qui tend vers la rationalisation; ses
engrenages, il les veut solides et réguliers afin de pouvoir les adapter à différents types
d'utilisation - métiers à tisser, turbines hydrauliques ou machineries de théâtre. Son talent
réside aussi dans la qualité de ses croquis. Sa maîtrise de la mise en perspective, des
ombres et des lumières donne l'impression d'objets existants, prêts à fonctionner. Le dessin
se fait instrument pour capter l'essence des choses. Et personne ne peut alors douter en
admirant ses machines à voler que l'homme se prendra un jour pour un oiseau...

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