Introduction :
L’augmentation des capitaux est une autre source de financement interne après l’auto
financement, elle est très utilisée par les PME et la majorité des entreprises familiales.
L’entreprise peut se financer, sans recourir aux fonds externes, sois avec de nouveaux apports
des actionnaires existants ou du propriétaire, soit par l’incorporation des réserves ou bien à
travers les compte courant des associés.
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transfert comptable des postes de réserves au poste de capital, ce qui permet de libérer les
réserves pour financer les besoins de l’entreprise.
À partir de là, il est donc possible d’indiquer les différents fonds susceptibles d’être
rangés dans cette catégorie et qui sont alors principalement :
- Les comptes courants d’associés : Ce compte contient parfois des sommes très
importantes et disponibles pendant de nombreuses années. Même s’ils figurent dans le bilan
des entreprises dans la partie capitaux propres, les comptes courants d’associés sont
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considérés comme des dettes financières que l’entreprise peut intégrer dans ses fonds propres
pour financer ses activités. Une fois intégrés dans les fonds propres, ces comptes courants
seront considérés comme un prêt que les associés accordent à leurs propres entreprises. Ce
type de financement a l’avantage d’assurer une certaine indépendance financière tout en
gardant le contrôle de l’entreprise.
- Les titres participatifs : C’est une nouvelle catégorie de valeurs mobilières réservée
aux entreprises du secteur public, aux établissements publics à caractère industriel et
commercial, aux coopératives et aux mutuelles d’assurances. L’objectif politique visé par ces
nouvelles valeurs mobilières émises par le secteur public était triple : Diminuer la ponction
exercée sur les entreprises par le marché obligataire et sur le budget de l’État ; Ne pas
modifier le contrôle étatique de l’entreprise ; Imposer au management dans la mesure où les
titres sont cotés en bourse une contrainte de gestion.
- Les titres subordonnés : La notion de subordination de créances est liée au fait que
lors de l’émission de ces titres qu’en cas de liquidation, leur remboursement n’a lieu qu’après
désintéressement des autres créanciers à l’exclusion des titulaires des prêts participatifs et des
titres participatifs. Leur remboursement est donc subordonnée à celui des autres créances et
cette subordination est la notion clé qui qualifie ces titres et permet de les assimiler à des
fonds propres.
- L’obligation convertible est une obligation « classique » qui donne au souscripteur,
pendant la période de conversion, la possibilité de l’échanger contre une ou plusieurs actions
de la société émettrice. Le taux est généralement fixe mais il peut aussi être variable, indexé,
flottant, révisable, etc. De même, toute forme d’amortissement est possible (particulièrement
le coupon zéro).
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On retrouve dans les placements alternatifs des styles et des structures d’investissements
différents. Ces placements sont moins réglementés que les placements dits traditionnels.
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Les pratiques d’investissement des hedge funds sont l’effet de levier, la vente à découvert, les
produits dérivés, les swaps et l’arbitrage. Les hedge funds sont des produits complexes
réservés à des investisseurs avertis.
Le private equity, fait désormais partie intégrante des actifs dits alternatifs, très
demandés par les investisseurs du fait des performances intéressantes et des avantages fiscaux
qu’il leur offre, en même temps que la possibilité d’une meilleure diversification de leurs
placements.
Le concept du private equity est d’investir dans des sociétés qui ne sont pas cotées ou des
sociétés privées individuelles. Ce type d’investissement est connu pour son manque de
liquidités et par la difficulté d’estimer la valeur des actions détenues par l’entreprise dû à
l’absence de cotation. En effet, les entreprises non cotées ne sont pas soumises aux mêmes
règles comptables que les autres entreprises présentes sur le marché. Il ne leur est pas
demandé de publier les rapports de fin d’année, ni de bilan financier ; ces investissements
souffrent donc d’un problème de transparence.
Les métaux précieux ont de tout temps été considérés comme des moyens de placement. L’or
constitue le métal précieux le plus utilisé à des fins d’investissement. Depuis longtemps, il est
considéré comme une valeur refuge en cas de circonstances exceptionnelles (notamment
guerre et instabilité politique). Par rapport à d’autres formes de placement, il a l’avantage
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d’être facilement négociable dans le monde entier et à un prix connu, lorsqu’il est exprimé
selon les standards internationaux.
Le certificat immobilier (ou foncier) est un titre qui donne à son détenteur un droit à
une partie du loyer et du prix de revente de l’immeuble (ou du groupe d’immeubles) sur
lequel il porte. L’émetteur est officiellement le propriétaire de l’immeuble : le détenteur du
certificat n’en est que le financier.
Ces entreprises de création relativement récente, placées dans des segments neufs,
dirigées par de jeunes managers, ont des besoins de fonds élevés qui ne peuvent, par nature,
être financés par le secteur bancaire selon les modes classiques. Elles se caractérisent par les
points suivants :
À la création, le financement peut être assuré par une société de capital-risque ou, de
manière informelle, par apport de capitaux de particuliers intéressés.
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C’est pourquoi les meilleures garanties, et les seules, sont la qualité de l’équipe dirigeante et
la qualité du projet financé.
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Dans un souci de contrôle des actions menées par le management lors de la période
post-financement, mais également de par leur volonté d’optimiser leurs investissements tout
en motivant les managers, les Capital Risqueur (CR) utilisent des mécanismes de financement
tels que les levées de fonds qui sont fonction des performances passées de la start-up. Ils
cherchent également à réduire l’asymétrie d’information et les risques de sélection des
mauvais projets via le Co-investissement. Par ailleurs, le recours à des montages financiers
sophistiqués leur permet de protéger leurs intérêts tout en incitant financièrement les
managers à être performants. Souvent, les CR ont recours aux techniques suivantes :
• Les instruments financiers hybrides : Le CR’ apporte des fonds propres et attend en
retour un ROE conséquent. Il essaye d’éviter les échecs et défend ses intérêts via des
mécanismes juridiques très sophistiqués, fondés sur des BSA, des OBSA ou encore des OC.
Le souci du CR est double : éviter la dilution lors des tours de table ultérieurs du fait de
mauvaises performances de la société entraînant une valorisation plus faible, et profiter d’une
valorisation plus attrayante si les performances se montrent excellentes. Le risque est ainsi
transféré vers le management qui se trouve confronté à une obligation de résultat.
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permettent de motiver les fondateurs, qui voient leurs parts dans le capital augmenter à partir
de la réalisation d’un certain ROE.
Lorsqu’elle se trouve confrontée aux contraintes et limites posées par les sources
traditionnelles de financement, une entreprise peut trouver une alternative de financement
auprès d’acteurs du Capital Investissement.
Le LBO est une technique financière qui permet le rachat d’une entreprise saine ou en
difficulté via des fonds propres et des dettes (le plus souvent ce sont des emprunts bancaires).
Généralement les fonds empruntés sont en moyenne de 70% de la mise initiale et sont souvent
apportés par les banques classiques. Cependant il existe de nombreux autres types de dettes
(dettes mezzanines ou juniors).
La technique du LBO est fondée sur un mécanisme très simple, dénommé levier
d’endettement, qui permet d’assurer une rentabilité plus élevée que celle garantie par les
marchés financiers. Ce type d’opération utilise également la structure juridique du holding
pour générer un effet de levier juridique et fiscal.
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L’acquisition des entreprises par effet de levier s’appuie sur une succession de levier
(financier, juridique, fiscal et social), le but étant de maximiser le rapport de son résultat par
rapport à son investissement.
L'effet de levier (financier) est l'effet sur la rentabilité financière d'un recours plus ou
moins important à l'endettement, à partir d'une rentabilité économique donnée. L’effet de
levier peut être défini comme égal à la différence entre la rentabilité des capitaux propres et la
rentabilité économique. La dette permet de réduire le coût des financements de l’actif
économique, et ainsi d’augmenter le rendement des capitaux propres. L'endettement dont le
coût est inférieur à la rentabilité économique aura un effet positif sur le taux de
rentabilité des capitaux propres. Si ce n'est pas le cas, l'effet de levier s'inverse. On parle
alors d'effet massue ou d'effet boomerang. L'effet de levier, est formalisé dans la relation
suivante :
Re > i : l’excèdent de rentabilité bénéficie aux actionnaires. La rentabilité des capitaux propres
croit avec l’endettement, l’entreprise constate dans ce cas un effet de levier positif.
Re = i : l’endettement n’a pas d’effet sur la rentabilité financière. Dans ce cas, il y a neutralité
de la situation financière.
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L'effet de l'endettement sur la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires sera
analysé à travers quatre hypothèses qui sont autant de leviers utilisés.
Dans l'hypothèse 1, nous constatons que sans recours à l'endettement, la rentabilité dégagée
par l'outil (rentabilité opérationnelle après impôt) est égale au résultat net (268).
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Dans l'hypothèse 3, même principe que dans l'hypothèse 2, nous constatons une amélioration
de la rentabilité des capitaux propres de 3% due à l'effet de levier, celui-ci est égale à 6,5%.
Avec un endettement plus important le risque d'insolvabilité augmente, le taux d'intérêt exigé
par la banque a augmenté dans le même sens et est passé de 5% à 7%.
Dans l'hypothèse 4, avec la baisse de la rentabilité économique de l'outil qui passe de 20% à
5% (suite à un événement défavorable, une baisse d'activité, etc.), le résultat opérationnel n'est
égal qu'à 100. Celui-ci permet de financer à peine les charges financières. Le résultat net est
de 11, la rentabilité des capitaux propres a donc été impactée, passant de 26,5% à 1,3%. On
parle d'un effet de massue.
a. Définition de la holding
Le terme holding nous vient de l’anglais « to hold » qui peut se traduire par « tenir »ou
« détenir ». En ce sens on qualifie une société de société holding lorsque celle-ci détient des
participations dans une ou plusieurs autres sociétés dans le but d’en avoir le contrôle.
Eu égard aux besoins en capitaux dans les opérations de LBO et la nécessité de séparer
le capital du pouvoir, l’utilisation des titres dérivés ou hybrides dans les sociétés par actions
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D’un point de vue juridique, 2/3 du capital donnent la majorité absolue (grande
majorité), plus de 50 % la majorité simple et plus de 1/3 la minorité de blocage. Lorsque l’on
détient plus de 50% des droits de vote, on parle de « contrôle de droit »
D'un point de vue économique, la notion de contrôle est liée au seuil qui permet
d'obtenir le contrôle effectif et dépend de la répartition du capital dans le public. Ainsi, une
société détenant 45 % des actions d'une société cotée en Bourse, dont les 55 % seraient
répartis à hauteur de 15 % à un institutionnel et 40 % dans le public, aurait le contrôle de
celle-ci (contrôle de fait).
Une société qui détient au moins 20% des droits de vote dans une autre société est
présumée détenir une influence notable. D’autres situations peuvent entraîner une influence
notable : échange de personnel de direction, participation aux décisions stratégiques etc.
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Le calcul devra inclure les certificats de droits de vote et les actions à droits de vote double.
Exemple 1:Soit une société A qui détient 40 % des actions d'une société B. Admettons que les
actions détenues par A soient toutes assorties d'un droit de vote simple, et que 20 % du capital
de B est constitué d'actions à dividende prioritaire sans droit de vote détenu par autres
actionnaires. Quel est le pourcentage de contrôle détenu par la société A sur B?
Exemple 2: Imaginons maintenant que A détienne 40 % du capital de B mais que ses actions
soient les seules à avoir un droit de vote double. Les 60% restant sont assorties de vote
simple. Quel est le pourcentage de contrôle détenu par la société A sur B?
La participation au capital est bien de 40 % alors que le pourcentage de contrôle est égal à :
La méthode d’intégration globale (contrôle exclusif). Elle consiste à intégrer dans les
comptes de l’entreprise consolidante les éléments des comptes (du bilan et du résultat) des
entreprises consolidées, après retraitements éventuels.
La mise en équivalence (influence notable). Elle consiste à remplacer les titres détenus par
la société consolidante par le poste « titres mis en équivalence » correspondant à la quote-part
de la société consolidante dans les capitaux propres de la société consolidée.
Le pourcentage d’intérêt
Il représente la fraction des droits aux bénéfices et sert à répartir, entre la part groupe
et les « intérêts minoritaires », les capitaux propres et les résultats des filiales contrôlées
exclusivement. Il sert également au calcul de quote-part dans l’intégration proportionnelle et
la mise en équivalence. Il reflète le droit « financier » ou « pécuniaire » du groupe dans ses
filiales et participations.
I% = (Id × I ind) + Id
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Exemple : La société X est à la tête d’un groupe dont l’organigramme se présente ainsi au
31/12/N (les nombres indiquent le pourcentage de la participation détenue dans le capital de la
société cible) :
Solution :
La mise en place du régime d’intégration fiscale permet au groupe constitué par la société
holding et la société cible de bénéficier, sous réserve de respecter certaines conditions, d’une
économie d’impôt en faisant diminuer son assiette fiscale du montant des intérêts de la dette
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Exemple
Dans le cadre du régime mère-fille, la cible paie un IS de (25 M x 30 %), soit 7,5. La NewCo
ne fait aucun bénéfice en dehors de celui que lui procurent les dividendes versés par la cible ;
lequel n'est pas imposable.
Il existe enfin un dernier levier, peut-être moins évident que les autres, mais qu'il
convient également de citer, il s'agit du levier social. Ce levier souligne l'importance du rôle
des repreneurs dans une opération de LBO. C'est en effet leurs actions qui vont déterminer si
l'opération est un succès ou un échec. La réussite d'un LBO tient en grande partie à la bonne
gestion de l'entreprise.
Les banques et les investisseurs prennent donc la plupart du temps en compte dans leur
analyse l'évaluation de l'équipe de repreneurs. Il s'agit de mesurer leur degré d'implication et
de savoir s'ils sont capables de gérer l'entreprise malgré les contraintes liées à une opération
de LBO. Les principaux atouts de l'équipe de repreneurs résident dans leurs compétences, leur
complémentarité et leur motivation. Il est important que le nouveau management dispose de
compétences dans l'ensemble des fonctions nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise.
Enfin, l'équipe de repreneurs est associée à l'opération puisqu'ils fournissent une part des
capitaux. Cet apport en capitaux les incite à agir dans une logique de propriétaire et les
implique davantage dans l'opération. Il arrive que les repreneurs s'endettent à titre personnel
pour constituer les apports de capitaux. Cet endettement a également un effet de
démultiplication du levier financier.
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Les investisseurs financiers : Ils ont pour objectif de prendre une participation,
minoritaire ou majoritaire, dans des entreprises aux côtés des repreneurs. Ces investisseurs
financiers apportent des fonds propres qui permettent de développer, et dans le cas du LBO de
racheter l’entreprise. On trouve deux types d’investisseurs financiers, le capital investissement
et les spécialistes LBO. Les sociétés de capital investissement disposent d’un large
portefeuille de participations et n’ont pas vocation à s’impliquer dans la gestion de
l’entreprise alors que les spécialistes LBO s’intéressent à la gestion des entreprises et
apportent leurs compétences dans ce type d’opérations.
Les banques : Les banques jouent un rôle primordial dans les opérations de LBO
puisque ce sont elles qui assurent la plus grande partie de l’investissement. La plupart des
banques ont donc développé des services spécialisés en financement LBO. Dans le cadre
d’opération de LBO mettant en jeu des montants significatifs, les banques syndiquent le
financement, c'est-à-dire qu’elles redistribuent une partie de l’emprunt qu’elles ont garanti à
un tour de table de financiers (généralement d’autres banques) par cession ou transfert de
créances. Cette opération de syndication permet aux banques de réduire leur exposition, leur
risque.
Une partie du financement doit être apportée par les initiateurs de l’opération. Ces
capitaux propres donnent juridiquement la propriété de la holding aux apporteurs de capitaux.
Cet apport en capital peut se faire en numéraire mais peut également se réaliser sous la forme
d’un apport d’actifs. Cela peut être le cas quand le vendeur souhaite rester dans le capital de la
société après l’opération de LBO. Le vendeur apporte alors une partie des titres de la société
cible.
La dette senior
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La dette mezzanine
Il s’agit d’un financement hybride entre dette senior et fonds propres. La dette
mezzanine prend souvent la forme d’obligations convertibles ou d’obligations adossées à des
bons de souscription d’action qui permettent donc aux préteurs d’accéder à terme à une partie
du capital de la société. Le remboursement de la dette mezzanine intervient in fine après le
remboursement de la dette senior. Les sommes débloqués dans le cadre de la dette mezzanine
doivent permettre d’atteindre, en prenant en compte la dette senior, un endettement total égal
à environ 4 à 7 fois l'Excédent brut d'exploitation. La maturité de la dette mezzanine est
généralement comprise entre 7 et 10 ans.
Le terme général est « rachat avec effet de levier » ou, en anglais, Leveraged Buy-Out : LBO
lorsqu'un investisseur financier rachète ainsi une société. Mais il existe des variantes :
lorsqu'il est mis en place en s'appuyant sur l'équipe dirigeante on l'appelle (Leveraged)
Management Buy-Out : (MBO, et avec tout ou partie des salariés, rachat de l'entreprise
par les salariés (RES) ;
si des cadres extérieurs sont associés à l'opération (autrement dit, lorsque l'investisseur
financier met pour partie en place une nouvelle équipe de management), ce sera en
anglais un Management Buy-In, MBI (si toute l'équipe de management est renouvelée)
ou un BIMBO (combinaison d'un Buy- In et d'un Management Buy-Out) ;
on parle de Build-up lorsqu'un LBO procède à des acquisitions d'autres sociétés de son
secteur afin de créer des synergies industrielles, ces acquisitions étant financées
essentiellement avec de la dette ;
et enfin d'Owner Buy-Out (OBO) lorsque l'actionnaire principal rachète par endettement
les actionnaires minoritaires.
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L’essor de cette technique au cours des dernières années et les performances affichées
semblent confirmer que ces opérations peuvent s’avérer particulièrement avantageuses pour
l’ensemble des parties prenantes. Les études académiques ont démontré que les entreprises
sous LBO avaient de meilleures performances économiques que les autres (résultat
d'exploitation, flux de trésorerie, rentabilité) et qu’elles étaient créatrices de valeur. Cette
création de valeur trouve sa justification dans la fonction disciplinaire qu’exerce la dette sur
les dirigeants de la cible.
Dans les entreprises cotées, la dispersion du capital crée une distance entre les
dirigeants et les actionnaires contrairement au LBO où les repreneurs choisissent de recourir à
la dette plutôt que d’ouvrir le capital. Ceci évite la dilution du contrôle des principaux
actionnaires et accroit leur implication dans la gestion de l’entreprise. D’autre part, les
échéances de remboursement de la dette contractée suscitent une forte pression sur les
dirigeants de la cible pour qu’ils dégagent les excédents de trésorerie nécessaires au
remboursement de la dette. Ceci conduit les dirigeants à gérer l’entreprise le plus
efficacement possible pour augmenter les flux, et donc la valeur.
La cession à un industriel ;
L’introduction en bourse ;
La cession à un fond LBO secondaire ;
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