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INTRODUCTION A LA MICROFINANCE

(Dakar, les 24 et 25 janvier 2019)

CESAG
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MODULE III- ETAT DES LIEUX DE LA MICROFINANCE


DANS LA ZONE UEMOA
PLAN DE L'EXPOSE
I- EVOLUTION DE LA SITUATION RECENTE DU SECTEUR DE
LA MICROFINANCE DANS L'UMOA

II- FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR

III- INITIATIVES EN COURS ET DEFIS A RELEVER

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I. EVOLUTION DE LA SITUATION DU SECTEUR DE LA
MICROFINANCE DANS L'UMOA (1/2)

1.1 Evolution des principaux indicateurs d'accès et


d'intermédiation financière entre 2012 et sept.18

2012 2013 2014 2015 2 016 2 017 30/09/2018*


Nombre de points de
3 650 3 827 4 038 4 179 4 088 4 177 5 062
services
Nombre de bénéficiaires
8,8 9,9 10,6 11,3 12,0 12,5 15,3
(en millions)
Encours de crédits (en
634 177 698 838 798 311 914 201 1 052 513 1 197 256 1 337 354
millions)
Encours de dépôts (en
672 905 752 413 824 981 940 279 1 029 978 1 149 414 1 335 549
millions)
Source : BCEAO
(*) Données provisoires
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I. EVOLUTION DE LA SITUATION DU SECTEUR DE LA
MICROFINANCE DANS L'UMOA (2/2)

1.2 Structuration du secteur

• Formes juridiques existantes à fin septembre 2018 :


✗ Institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit
(IMCEC) représentant 78,7% des institutions autorisées ;
✗ Associations : 12,0% ;
✗ Sociétés privées (SA, SARL) : 9,3%.

• Forte concentration des SFD dans l'UEMOA : une (1) à trois (3)
IMF détiennent, dans la plupart des pays de l'Union, plus de 50%
du marché de la microfinance (en termes de collecte de l'épargne et
de distribution du crédit).

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II. PROBLEMES RENCONTRES ET SOLUTIONS
PRECONISEES DANS LES PAYS (1/1)

2.1 Principaux risques identifiés


• Non-application ou mise en œuvre insuffisante des sanctions ;
• Dysfonctionnements relevés : gestion des crédits, gouvernance des
SFD, système d'information et contrôle interne, etc. ;
• Dégradation de la qualité du portefeuille ;
• Contrôle interne insatisfaisant au sein des SFD ;
• Multiplication des structures exerçant sans agrément ;
• Viabilité financière de certaines structures compromise ;
• Croissance non maîtrisée des SFD.

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (1/10)

Principaux dysfonctionnements

Insuffisances observées dans l'application de la


réglementation :
- prolifération de structures fonctionnant comme
institutions de microfinance sans aucune
autorisation d'exercice ;
- réticence d'un grand nombre de structures
autorisées à procéder à la mise en place de
certains organes statutaires importants pour la
gouvernance d'entreprise ;
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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (2/10)

Déficiences dans le domaine de la gouvernance


d'entreprise, résultant notamment de la faiblesse du
contrôle interne :
- cas de malversations financières fréquents ;
- absence d'outils de pilotage stratégique, notamment
un plan d'affaires ;

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (3/10)

Insuffisances en matière de gestion du crédit et de


l'épargne :
- absence de méthodes d'analyse appropriées
des risques ;
- existence de nombreux cas de mise en place de
crédits fictifs ;

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (4/10)

Imprudence des politiques d'investissement


de certains SFD :
- prises de participation risquée dans la
téléphonie mobile, ou dans de nouvelles
structures en création) ;
- construction d'immeubles à grands frais, etc.,
qui font directement appel aux ressources
issues des dépôts collectés ;

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (5/10)

Absence de fiabilité des états financiers


produits par les institutions :

Existence de nombreux erreurs et écarts


injustifiés, aggravée par le faible niveau
d'informatisation des institutions. D'où, une
analyse biaisée de l'information produite sur
laquelle sont basées les décisions
stratégiques.

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (6/10)

Structures illégales de collecte et de


placement d'argent
(i) – Constats
Développement, dans certains Etats membres de
l'Union (Bénin, Côte d'Ivoire, Togo et, dans une moindre
mesure, Burkina), de structures effectuant de façon
illégale des opérations de collecte et de placement
d'argent ;
Propositions par ces structures, de taux de placement
mirobolants ;
Détournement ainsi à leur profit d'importantes des
sommes d'argent. 11
II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (7/10)

Structures illégales de collecte et de


placement d'argent

(ii)- Risques induits


Menace sérieuse sur la sécurité et la stabilité
financière et sociale : la plupart des victimes
potentielles appartenant aux couches de populations
les plus vulnérables ;

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (8/10)

(ii) - Risques induits (Suite) (3/3)


Effets néfastes sur l'intermédiation financière dans
l'Union et, partant, la stabilité financière
(détournement des dépôts des banques et des
institutions de microfinance au profit de ces structures
illégales, qui écartent l'épargne de l'investissement) ;
Pratiques remettant en cause les bases de la
stabilité du cadre macroéconomique et ralentit
l'investissement et la croissance économique.

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (9/10)

- Insuffisances des Moyens humains et matériels des Etats;


- Accroissement rapide du nombre d'institutions, du fait
d'une politique laxiste d'octroi d'autorisation d'exercice,
dans certains pays ;
- Infractions relevées au cours des missions
d'inspection non suivies de sanctions appropriées,
notamment disciplinaires et pénales.

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II. FAIBLESSES RELEVEES DANS LE SECTEUR (10/10)

-Nombre élevé d'IMF de très petite taille, rencontrant


des difficultés pour atteindre la taille critique. D'où, la
nécessité de les regrouper et/ou de mutualiser leurs
moyens (contrôle interne,
comptabilité, recouvrement, etc.).

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III – INITIATIVES EN COURS ET DEFIS A RELEVER (1/3)

3.1 Plan actions pour la préservation et la consolidation de la viabilité du


secteur de la microfinance dans l'UMOA – décembre 2012
• Plan d'actions mis en œuvre autour de ses six (6) axes majeurs ;
• Principaux résultats enregistrés présentés lors des Comités Nationaux de
Suivi et du Comité de Pilotage ;
• Compte rendu au Conseil des Ministres de l'UMOA, selon une périodicité
semestrielle.
3.2 Principaux défis à relever par les acteurs
a) Au niveau des Autorités de surveillance du secteur
• Renforcement de la surveillance des SFD (contrôle à distance, contrôle sur
place et application des sanctions) ;
• Adoption d'un dispositif de surveillance davantage axé sur les risques ;
• Renforcement des capacités des agents relevant des Autorités de
supervision ;

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III – INITIATIVES EN COURS ET DEFIS A RELEVER (2/3)

3.2 Principaux défis à relever par les acteurs (suite)


• Augmentation des moyens humains, financiers et matériels des Autorités de
tutelle.
b) Au niveau des SFD
• Renforcement de la professionnalisation (meilleure gestion des SFD,
amélioration de la gouvernance, etc.) ;
• Regroupement des institutions de microfinance de petites tailles non
affiliées à des réseaux ;
• Amélioration de la gestion des crédits et du système d'information ;
• Respect des dispositions relatives à l'organisation du contrôle interne au
sein des SFD.
c) Au niveau des autres acteurs
• Accompagnement des Etats de l'Union, dans le cadre de la mise en place
d'une politique d'inclusion financière, pour ceux qui n'en sont pas dotés ;
• Meilleure coordination des interventions des partenaires techniques et
financiers dans le secteur de la microfinance.

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III – INITIATIVES EN COURS ET DEFIS A RELEVER
(3/3)

Poursuite des initiatives menées pour renforcer le secteur de la


microfinance

Au titre du secteur de la microfinance


• Elaboration du bilan de l'impact de la mise en œuvre du Plan
d'actions dans le secteur ;
• Proposition pour le renforcement de la gouvernance des SFD.

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CONCLUSION (1/1)

Signes de vulnérabilité au niveau du secteur de la microfinance de


la zone UEMOA, porteurs de gros risques de nature à remettre en
cause en cause les acquis ;

Nécessité d'une surveillance plus rapprochée des SFD ;

Prise effective de sanctions par les Autorités, en cas de nécessité ;

Protection des consommateurs (transparence dans la tarification,


etc.).
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MERCI DE VOTRE ATTENTION

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