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CS3
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Module : Algèbre 6
Série 3
1) Utilisons l'algorithme d'Euclide pour déterminer D(X) = P (X) ∧ Q(X) : on eectue la division
euclidienne de Q par P et on obtient : Q = (2X + 3)P + 2X (?) puis en eectuant la division
euclidienne de P par 2X , on obtient P = 2X.(4X) + 2 (??) et aussi en eectuant la division
euclidienne de 2X par 2, on obtient 2X = 2.X + 0 ; ainsi D est l'unique polynôme unitaire associé
au polynôme constant 2, i.e., D = 1.
Utilisons l'algorithme d'Euclide étendu pour écrire D(X) sous la forme D(X) = U (X)P (X) +
V (X)Q(X) avec U (X), V (X) ∈ Z5 [X] : on a, d'après (??), 2 = P − 2X.(4X), alors, d'après (?),
2 = P − (4X)(Q − P (2X + 3)) = XQ + (3X 2 + 2X + 1)P ainsi 1 = 3.2 = 3XQ + (4X 2 + X + 3)P
et donc il existe U (X) = 4X 2 + X + 3, V (X) = 3X ∈ Z5 [X] : U P + V Q = 1.
2) D'après 1), on a U P + V Q = 1, alors U P + V Q = 1 ainsi V Q = 1 (on a U P ∈ (P ) d'où U P = 0)
donc Q est inversible dans Z5 [X]/(P ) et son inverse est V = 3X .
3) on a Pe(e
1) = 0. Alors, le polynôme P n'est pas irréductible dans Z5 [X] car deg P = 2 et P a une
racine dans Z5 . Ainsi, l'idéal (P ) n'est pas maximal dans Z5 [X] et par suite Z5 [X]/(P ) n'est pas
un corps.
Exercice 3.
Supposons que P a un diviseur Q dans Z[X] tel que deg Q = 3. Puisque Q | P , alors il existe
S ∈ Z[X] : P = QS d'où 5 = deg Q + deg S et par suite deg S = 2 d'où P a un diviseur S dans
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Z[X] tel que deg S = 2, ce qui est faux et ainsi P n'a pas de diviseur dans Z[X] de degré 3.
Supposons que P a un diviseur Q dans Z[X] tel que deg Q = 4. Puisque Q | P , alors il existe
S ∈ Z[X] : P = QS d'où 5 = deg Q + deg S et par suite deg S = 1 d'où P a un diviseur S dans
Z[X] tel que deg S = 1, ce qui est faux et ainsi P n'a pas de diviseur dans Z[X] de degré 4.
On conclut que si Q ∈ Z[X] est un diviseur de P dans Z[X], alors deg Q ∈ {0, 5}. Supposons que
deg Q = 0. Puisque P est unitaire, alors Q = ±1 ∈ U(Z) = U(Z[X]). Supposons que deg Q = 5.
Alors, puisque Q | P , P = QS , où S ∈ Z[X], d'où deg S = 0 ainsi S = ±1 (car P est unitaire)
donc Q ∼ P . Ainsi, si Q | P dans Z[X], alors Q ∈ U(Z[X]) ou Q ∼ P dans Z[X] donc P est
irréductible dans Z[X] et par suite il est irréductible dans Q[X].
2) Un polynôme P ∈ Z2 [X] de degré 2 est de la forme P = X 2 + aX + b, avec a, b ∈ Z2 . Supposons
que P est irréductible dans Z2 [X]. Alors, P n'a pas de racine dans Z2 ainsi Pe(0) 6= 0 d'où b 6= 0
donc b = 1. Aussi, on a Pe(1) 6= 0 d'où 1 + a + 1 = 1 ainsi a = 1 et par suite P = X 2 + X + 1.
Réciproquement, on a deg(X 2 + X + 1) = 2 et X 2 + X + 1 n'a pas de racines dans Z2 donc
X 2 + X + 1 est irréductible dans Z2 [X]. Alors, le seul polynôme irréductible de degré 2 dans Z2 [X]
est P (X) = X 2 + X + 1.
3) Zp est un corps et P (X) = X 2 + 1 ∈ Zp [X] est de degré 2. Alors, pour montrer que P (X) est
irréductible, il sut de vérier que P (X) n'a pas de racine dans Zp . Soit p ∈ N un nombre premier
tel que p ≡ 3 (mod 4) (il est évident que p 6= 2). Alors, p = 3 + 4k , avec k ∈ N. Supposons que
a ∈ Zp est une racine de P (X). Il est évident que a 6= 0 car 0 n'est pas une racine de P (X)
(Pe(0) = 1 6= 0). Alors, d'après le petit théorème de Fermat, ap−1 = 1 ainsi 1 = a4k+2 = (a2 )2k+1
ainsi a2 6= −1, ce qui contredit le fait que a est une racine de P (X).
Exercice 4.
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et par suite, d'après le réduction modulo p, Q est irréductible dans Q[X] donc P est irréductible
dans Q[X].
Une autre méthode pour montrer que deg S 6= 2 : supposons que deg S = 2. Alors deg T = 2.
On a S est irréductible dans Z2 [X] sinon S possède des racines dans Z2 (S est de degré 2 à
coecients dans le corps Z2 ) et par suite Q possde des racines dans Z2 car S divise Q, ce qui est
faux. Puisque S irréductible dans Z2 [X] et deg S = 2, alors S = X 2 + X + 1 car, d'après 2) de
l'exercice 3, le seul polynôme irréductible de degré 2 dans Z2 [X] est X 2 +X +1. De la même façon,
on montre que T = X 2 + X + 1. Alors, ST = X 4 + X 2 + 1 mais X 4 + X 2 + 1 6= Q, contradiction.
3) Posons P (X) = 32 X 5 + 9X 3 − 6X + 4 ∈ Q[X]. On a Q(X) = 3.P (X) = 2X 5 + 27X 3 − 18X + 12
est un associé de P (X) dans Q[X]. Alors, pour montrer que P (X) est irréductible dans Q[X], il
sut de vérier que Q(X) est irréductible dans Q[X].
On a Q(X) ∈ Z[X]. En prenant p = 3, on a p est premier, p - 1, p/12, p/18, p/27 et p2 = 9 -
12, alors, d'après le critère d'Eisenstein, Q(X) est irréductible dans Q[X] et par suite P (X) est
irréductible dans Q[X].
Exercice 5.
Exercices Supplémentaires
Exercice 6.
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est irréductible dans Q[X].
On a Q(X) = P (X − 1) = X 4 − 2X 2 + 4X + 2. En prenant p = 2 et en appliquant le critère
d'Eisenstein, on a Q(X) est est irréductible dans Q[X] donc P (X) est irréductible dans Q[X].
3). Posons P (X) = X p−1 + · · · + X + 1 et Q(X) = P (X + 1). D'après 1), pour montrer que P (X)
est irréductible dans Q[X] il sut de montrer que Q(X) est irréductible dans Q[X].
En utilisant l'identité (a−1)(an−1 +· · ·+a+1) et en prenant n = p−1 et en remlaçant a par X +1,
p
on obtient XQ(X) = XP (X + 1) = (X + 1)p − 1, i.e., XQ(X) = X( Cpk X k − 1) = (1 + Cp1 X +
P
k=0
Cp2 X 2 +· · ·+Cpp−2 X p−2 +Cpp−1 X p−1 +X p −1) = Cp1 X +Cp2 X 2 +· · ·+Cpp−2 X p−2 +Cpp−1 X p−1 +X p
et ainsi Q(X) = Cp1 + Cp2 X + · · · + Cpp−1 X p−2 + X p−1 . Comme p est premier, on a pour tout
entier k tel que 1 ≤ k ≤ p − 1, p divise Cpk ; aussi, on a p - 1 et p2 - p = Cp1 ainsi, d'après le critère
d'Eisenstein, Q(X) est irréductible dans Q[X] et par suite P (X) est irréductible dans Q[X].
Remarque : Soit p un nombre premier. Si k est un entier tel que 1 ≤ k ≤ p − 1, alors p divise
(p−1)!
Cpk , en eet, on a pCp−1k−1
= p (k−1)!((p−1)−(k−1))! p!
= (k−1)!((p−k)!) p!
= k k!((p−k)!) = kCpk d'où p divise
kCpk . Comme p ne divise pas k car 1 ≤ k ≤ p − 1, alors p divise Cpk car p est premier.