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Université Mohammed V-Rabat Année Universitaire 2020-2021

Faculté des Sciences


Département de Mathématiques

Module : Algèbre 6
Série 3

Exercice 1. Soit A un anneau commutatif unitaire et I un idéal de A.


n n
1) On considère la correspondance f : A[X] → (A/I)[X], P (X) = ai X i 7→ f (P ) = ai X i , où
P P
i=0 i=0
ai désigne la classe de ai élément de A/I , i.e., la classe de ai modulo l'idéal I . Il est évident
que f est une application bien dénie. L'application f est un morphisme d'anneaux. En ef-
n m
fet, soit P (X) = ai X i , Q(X) = bi X i ∈ A[X]. Supposons que m ≤ n (même preuve
P P
i=0 i=0
m n m
si n ≤ m). Alors, P + Q = (ai + bi )X i + ai X i ainsi f (P + Q) = (ai + bi )X i +
P P P
i=0 i=m+1 i=0
n m n n m
ai X i = (ai X i + bi X i ) + ai X i = ai X i + bi X i = f (P ) + f (Q). Aussi, on a
P P P P P
i=m+1 i=0 i=m+1 i=0 i=0
n+m n+m
ck X k avec ck = ai bj d'où f (P.Q) = ck X k et comme ck = ai bj , alors
P P P P
P.Q =
k=0 i+j=k k=0 i+j=k
n m
ai X i )( bi X i ) = f (P )f (Q). On a aussi f (1) = 1 ainsi f est un morphisme d'an-
P P
f (P.Q) = (
i=0 j=0
neaux. n
Montrons que ker f = I[X] : Soit P (X) = ai X i ∈ A[X]. Alors, P ∈ ker f si, et seulement
P
i=0
n n
si, f ( ai X i ) = 0 si, et seulement si, ai X i = 0 si, et seulement si, ∀i = 0, . . . , n, ai = 0,
P P
i=0 i=0
n
si, et seulement si, ∀i = 0, . . . , n, ai ∈ I si, et seulement si, P (X) = ai X i ∈ I[X]. Puisque
P
i=0
ker f = I[X], alors I[X] est un idéal de A[X].
On considère l'idéal < I > de A[X] engendré par I . Montrons que < I >= I[X] : On a I ⊂ I[X] et
I[X] est un idéal de A[X] , alors < I >⊂ I[X] car < I > est le plus petit idéal de A[X] contenant
n
I (au sens de l'inclusion ). Inversement, soit P = ai X i ∈ I[X]. Alors, pour tout i = 0, . . . , n,
P
i=0
ai ∈ I , d'où ai ∈< I > ainsi puisque X i ∈ A[X] et < I > est un idéal de A[X], alors ai X i ∈< I >
n
et par suite P = ai X i ∈< I > donc I[X] ⊂< I > et ainsi < I >= I[X].
P
i=0
Remarque : On peut aussi montrer que I[X] est un idéal de A[X] en vériant que : I[X] 6= ∅,
∀P, Q ∈ I[X], P − Q ∈ I[X] et ∀P ∈ A|X], ∀Q ∈ I[X], P.Q ∈ I[X]. En eet, On a I[X] 6= ∅ car le
polynôme nul 0 est un élément de I[X] (on a 0 ∈ I car I est un idéal de A). Soit P (X), Q(X) ∈
n m
I[X]. Posons P (X) = ai X i et Q(X) = bi X i . On suppose que m ≤ n (même preuve si
P P
i=0 i=0
m n
n ≤ m). Alors, P − Q = )X i ai X i . Comme ai , bi ∈ I , alors ai − bi ∈ I car I
P P
(ai − bi +
i=0 i=m+1
n
est un idéal et ainsi P − Q ∈ I[X]. Soit P (X) ∈ I[X] et Q(X) ∈ A[X]. Posons P (X) = ai X i
P
i=0
m n+m
et Q(X) = X i. Alors, P Q = X i, avec ci =
aj bk . Puisque I est un idéal de A,
P P P
bi ci
i=0 i=0 j+k=i
aj bk ∈ I (car aj ∈ I et bk ∈ A) et par suite pour tout i = 0, . . . , n + m, ci = aj bk ∈ I donc
P
j+k=i
P Q ∈ I[X].
m
2) Le morphisme f est surjective. En eet, soit P (X) = ai X i ∈ (A/I)[X]. Alors, il existe
P
i=0
m m m
ai X i ∈ A[X] tel que f ( ai X i ) = ai X i = P (X).
P P P
i=0 i=0 i=0
Puisque f est surjective, alors Imf = (A/I)[X] et ainsi, d'après le premier théorème d'isomor-
phisme, A[X]/I[X] ' (A/I)[X].
Si I est un idéal premier de A, alors A/I est intègre d'où (A/I)[X] est intègre ainsi l'anneau
A[X]/I[X] est intègre et donc I[X] est un idéal premier de A[X].
Supposons que I est un idéal maximal de A. On considère le polynôme P = X ∈ (A/I)[X] \ {0}.
P n'est pas inversible dans (A/I)[X] d'où (A/I)[X] n'est pas un corps ainsi A[X]/I[X] n'est pas
un corps (car A[X]/I[X] ' (A/I)[X]) donc I[X] n'est pas un idéal maximal de A[X] même si I
est un idéal maximal de A.
Exercice 2.

1) Utilisons l'algorithme d'Euclide pour déterminer D(X) = P (X) ∧ Q(X) : on eectue la division
euclidienne de Q par P et on obtient : Q = (2X + 3)P + 2X (?) puis en eectuant la division
euclidienne de P par 2X , on obtient P = 2X.(4X) + 2 (??) et aussi en eectuant la division
euclidienne de 2X par 2, on obtient 2X = 2.X + 0 ; ainsi D est l'unique polynôme unitaire associé
au polynôme constant 2, i.e., D = 1.
Utilisons l'algorithme d'Euclide étendu pour écrire D(X) sous la forme D(X) = U (X)P (X) +
V (X)Q(X) avec U (X), V (X) ∈ Z5 [X] : on a, d'après (??), 2 = P − 2X.(4X), alors, d'après (?),
2 = P − (4X)(Q − P (2X + 3)) = XQ + (3X 2 + 2X + 1)P ainsi 1 = 3.2 = 3XQ + (4X 2 + X + 3)P
et donc il existe U (X) = 4X 2 + X + 3, V (X) = 3X ∈ Z5 [X] : U P + V Q = 1.
2) D'après 1), on a U P + V Q = 1, alors U P + V Q = 1 ainsi V Q = 1 (on a U P ∈ (P ) d'où U P = 0)
donc Q est inversible dans Z5 [X]/(P ) et son inverse est V = 3X .
3) on a Pe(e
1) = 0. Alors, le polynôme P n'est pas irréductible dans Z5 [X] car deg P = 2 et P a une
racine dans Z5 . Ainsi, l'idéal (P ) n'est pas maximal dans Z5 [X] et par suite Z5 [X]/(P ) n'est pas
un corps.
Exercice 3.

1) On a P (X) = X 5 + 2X 2 + 1 ∈ Z[X]. Montrons que P est irréductible dans Z[X] : On a


P ∈ / U(Z[X]) = U(Z) = {−1, 1}. Soit Q ∈ Z[X] tel que Q | P dans Z[X]. Alors, Q | P dans
Q[X].
Supposons que P a un diviseur Q dans Z[X] tel que deg Q = 1. Alors, Q est un diviseur de degré
1 de P dans Q[X] d'où P a une racine ab ∈ Q, avec a ∈ Z, b ∈ N? et a ∧ b = 1, ainsi, d'après le
test de la racine rationnelle, a | 1 et b | 1 d'où a ∈ {−1, 1} et b = 1 alors −1 est une racine de P
ou 1 est une racine de P ; or P (−1) = 2 6= 0 et P (1) = 4 6= 0, contradiction donc P n'a pas de
diviseur dans Z[X] de degré 1.
Supposons que P a un diviseur Q dans Z[X] tel que deg Q = 2. Puisque Q | P , alors il existe
S ∈ Z[X] : P = QS d'où 5 = deg Q + deg S et par suite deg S = 3. Comme P est unitaire, on peut
supposer que Q et S sont unitaires et on pose Q = X 2 + ax + b et S= X 3 + cX 2 + dX + h, avec

 a+c =0
 d + ac + b = 0


a, b, c, d, h ∈ Z. On a P = QS d'où, par identication, on obtient ad + bc + h = 2 Comme
ah + bd =0




bh =1

bh = 1, alors b = h = ±1 d'où a + d = 0 (car ah + bd = 0) et ainsi 0 = d + ac + b = −a − a2 + b,
ce qui est faux car l'équation x2 + x − b = 0, avec b = ±1, n'a pas de solution dans Z. Alors, P
n'a pas de diviseur de degré 2 dans Z[X].

Supposons que P a un diviseur Q dans Z[X] tel que deg Q = 3. Puisque Q | P , alors il existe
S ∈ Z[X] : P = QS d'où 5 = deg Q + deg S et par suite deg S = 2 d'où P a un diviseur S dans

2
Z[X] tel que deg S = 2, ce qui est faux et ainsi P n'a pas de diviseur dans Z[X] de degré 3.
Supposons que P a un diviseur Q dans Z[X] tel que deg Q = 4. Puisque Q | P , alors il existe
S ∈ Z[X] : P = QS d'où 5 = deg Q + deg S et par suite deg S = 1 d'où P a un diviseur S dans
Z[X] tel que deg S = 1, ce qui est faux et ainsi P n'a pas de diviseur dans Z[X] de degré 4.
On conclut que si Q ∈ Z[X] est un diviseur de P dans Z[X], alors deg Q ∈ {0, 5}. Supposons que
deg Q = 0. Puisque P est unitaire, alors Q = ±1 ∈ U(Z) = U(Z[X]). Supposons que deg Q = 5.
Alors, puisque Q | P , P = QS , où S ∈ Z[X], d'où deg S = 0 ainsi S = ±1 (car P est unitaire)
donc Q ∼ P . Ainsi, si Q | P dans Z[X], alors Q ∈ U(Z[X]) ou Q ∼ P dans Z[X] donc P est
irréductible dans Z[X] et par suite il est irréductible dans Q[X].
2) Un polynôme P ∈ Z2 [X] de degré 2 est de la forme P = X 2 + aX + b, avec a, b ∈ Z2 . Supposons
que P est irréductible dans Z2 [X]. Alors, P n'a pas de racine dans Z2 ainsi Pe(0) 6= 0 d'où b 6= 0
donc b = 1. Aussi, on a Pe(1) 6= 0 d'où 1 + a + 1 = 1 ainsi a = 1 et par suite P = X 2 + X + 1.
Réciproquement, on a deg(X 2 + X + 1) = 2 et X 2 + X + 1 n'a pas de racines dans Z2 donc
X 2 + X + 1 est irréductible dans Z2 [X]. Alors, le seul polynôme irréductible de degré 2 dans Z2 [X]
est P (X) = X 2 + X + 1.
3) Zp est un corps et P (X) = X 2 + 1 ∈ Zp [X] est de degré 2. Alors, pour montrer que P (X) est
irréductible, il sut de vérier que P (X) n'a pas de racine dans Zp . Soit p ∈ N un nombre premier
tel que p ≡ 3 (mod 4) (il est évident que p 6= 2). Alors, p = 3 + 4k , avec k ∈ N. Supposons que
a ∈ Zp est une racine de P (X). Il est évident que a 6= 0 car 0 n'est pas une racine de P (X)
(Pe(0) = 1 6= 0). Alors, d'après le petit théorème de Fermat, ap−1 = 1 ainsi 1 = a4k+2 = (a2 )2k+1
ainsi a2 6= −1, ce qui contredit le fait que a est une racine de P (X).

Exercice 4.

1) Posons P (X) = X 3 + 4X 2 + 6X + 2. En prenant p = 3, on a p est premier et p - 1. En appliquant


le réduction modulo p = 3, on obtient P (X) = X 3 + X 2 + 2 ∈ Z3 [X] qui est de degré 3. Alors, pour
montrer que P (X) est irréductible dans Z3 [X], il sut de vérier que P (X) n'a pas de racine dans
Z3 . On a P (0) = 2 6= 0, P (1) = 1 6= 0 et P (2) = 2 6= 0 d'où P (X) n'a pas de racine dans Z3 donc
P (X) est irréductible dans Z3 [X] et ainsi, d'après la réduction modulo p, P (X) est irréductible
dans Q[X].
2) Posons P (X) = 12 X 4 +X 3 +X 2 − 21 X + 21 ∈ Q[X]. On a Q(X) = 2.P (X) = X 4 +2X 3 +2X 2 −X +1
est un associé de P (X) dans Q[X]. Alors, pour montrer que P (X) est irréductible dans Q[X], il
sut de vérier que Q(X) est irréductible dans Q[X].
On a Q(X) ∈ Z[X]. En prenant p = 2, on a p est premier et p - 1. En appliquant le réduction
modulo p = 2, on obtient Q(X) = X 4 − X + 1 ∈ Z2 [X]. Monrons que Q(X) est irréductible dans
Z2 [X] : On a Q(X) est non nul et non inversible dans Z2 [X] (U(Z2 [X]) = U(Z2 ) = Z?2 = {1}).
Soit S(X) ∈ Z2 [X] un diviseur de Q(X) dans Z2 [X]. Alors, il existe T (X) ∈ Z2 [X] tel que Q(X) =
S(X)T (X) d'où, en passant aux degrés, on obtient 4 = deg S + deg T ainsi deg S ∈ {0, 1, 2, 3, 4}.
On a deg S 6= 1 sinon Q(X) a une racine dans Z2 , ce qui est faux car Q(0) = 1 6= 0 et Q(1) =
1 6= 0.
On a deg S 6= 3 sinon deg T = 1 et par suite Q(X) a une racine dans Z2 , ce qui est faux.
Montrons que deg S 6= 2 : supposons que deg S = 2. Alors deg T = 2. Posons S(X) = X 2 + aX +
b, T (X) = X 2 + cX + d, avec a, b, c, d ∈ Z2 . Comme Q = ST et par identication, on obtient :


 a+c = 0 (1)
d + ac + b = 0 (2)


 ad + bc = 1 (3)
bd = 1 (4)

De l'équation (4), on obtient b = d = 1 et de (1), on obtient a = −c = c (dans Z2 , −1 = 1). Aussi,


puisque b = d = 1, de (2) on obtient ac = 0 et comme a = c, alors a = c = 0, ce qui contredit (3).
Alors deg S 6= 2.
Comme deg S ∈ / {1, 2, 3}, deg S ∈ {0, 4}. Si deg S = 0, alors S ∈ Z?2 d'où S est inversible.
Si deg S = 4, alors deg T = 0 d'où S ∼ Q et ainsi on conclut que Q est irréductible dans Z2 [X]

3
et par suite, d'après le réduction modulo p, Q est irréductible dans Q[X] donc P est irréductible
dans Q[X].
Une autre méthode pour montrer que deg S 6= 2 : supposons que deg S = 2. Alors deg T = 2.
On a S est irréductible dans Z2 [X] sinon S possède des racines dans Z2 (S est de degré 2 à
coecients dans le corps Z2 ) et par suite Q possde des racines dans Z2 car S divise Q, ce qui est
faux. Puisque S irréductible dans Z2 [X] et deg S = 2, alors S = X 2 + X + 1 car, d'après 2) de
l'exercice 3, le seul polynôme irréductible de degré 2 dans Z2 [X] est X 2 +X +1. De la même façon,
on montre que T = X 2 + X + 1. Alors, ST = X 4 + X 2 + 1 mais X 4 + X 2 + 1 6= Q, contradiction.
3) Posons P (X) = 32 X 5 + 9X 3 − 6X + 4 ∈ Q[X]. On a Q(X) = 3.P (X) = 2X 5 + 27X 3 − 18X + 12
est un associé de P (X) dans Q[X]. Alors, pour montrer que P (X) est irréductible dans Q[X], il
sut de vérier que Q(X) est irréductible dans Q[X].
On a Q(X) ∈ Z[X]. En prenant p = 3, on a p est premier, p - 1, p/12, p/18, p/27 et p2 = 9 -
12, alors, d'après le critère d'Eisenstein, Q(X) est irréductible dans Q[X] et par suite P (X) est
irréductible dans Q[X].
Exercice 5.

1) Posons P (X) = X 4 + 3X 3 + X 2 + 3X + 1. Commençons par utiliser le test des racines rationnelles


pour montrer que P (X) n'a pas de racine dans Q : supposns que pq ∈ Q est une racine de P (X)
avec p, q deux entiers tels que p ∧ q = 1. Alors, p/1 et q/1 d'où p = ±1. Cependant, Pe(−1) 6= 0
q
Pe(−1) 6= 0 et ainsi P (X) n'a pas de racine dans Q.
Soit Q(X) ∈ Z[X] tel que Q(X) divise P (X) dans Z[X]. Alors, il existe T ∈ Z[X] tel que P = QT
d'où 4 = deg Q + deg T .
On a deg Q 6= 1 sinon P (X) possède une racine dans Q. Aussi, deg Q 6= 3 sinon deg T = 1 et par
suite P (X) possède une racine dans Q.
Supposons que deg Q = 2. Alors, deg T = 2. Comme P est unitaire, comme dans l'exrcice 3, on
peut supposer que Q et T sont aussi unitaires. Posons Q = X 2 + aX + b et T = X 2 + cX + d.
Puisque P = QT , on a :


 a+c = 3 (1)
d + ac + b = 1 (2)


 ad + bc = 3 (3)
bd = 1 (4)

On a, d'après (4), b = d = ±1 et, d'après (1), c = 3 − a. Comme d = b, on obteint, d'après (3),
b(a + c) = 3 d'où 3b = b ainsi b = 1 et par suite d = 1. Alors, on obtient de (2), a2 − 4a − 1 = 0,
ce qui est faux car l'équation x2 − 4x − 1 = 0 n'a pas de racine dans Z ainsi d deg Q 6= 2 donc
deg Q ∈ {0, 4}.
Si deg Q = 0, alors Q est inversible. Aussi, si deg Q = 4, alors T est inversible ainsi Q ∼ P
dans Z[X] donc P est irréductible dans Z[X] et par suite P est irréductible dans Q[X]. Alors, la
factorisation de P dans Q[X] est P = P .
2) Posons P (X) = 3X 4 + 2 ∈ Z5 [X]. On a P (1) = P (2) = P (3) = P (4) = 0 d'où (X − 1)(X −
2)(X − 3)(X − 4) divise P (X) = 3(X 4 + 4) ainsi P (X) = 3(X − 1)(X − 2)(X − 3)(X − 4) (Z5 est
un corps d'où les polynômes de degré 1 sont irréductibles sur Z5 ).
3) Posons P (X) = X 3 + 2X 2 + 2X + 1 ∈ Z7 [X]. On a P (2) = P (4) = P (6) = 0 d'où (X − 2)(X −
4)(X − 6) divise P (X) ainsi P (X) = (X − 2)(X − 4)(X − 6) (Z7 est un corps d'où les polynômes
de degré 1 sont irréductibles sur Z7 ).

Exercices Supplémentaires

Exercice 6.

1). Cf. Exercice 5.6, question 1) du polycopié ExoAlg4.


2). Posons P (X) = X 4 + 4X 3 + 4X 2 + 4X + 5 et Q(X) = P (X − 1). Alors, en prenant a = −1 et en
appliquant 1), pour montrer que P (X) est irréductible dans Q[X] il sut de montrer que Q(X)

4
est irréductible dans Q[X].
On a Q(X) = P (X − 1) = X 4 − 2X 2 + 4X + 2. En prenant p = 2 et en appliquant le critère
d'Eisenstein, on a Q(X) est est irréductible dans Q[X] donc P (X) est irréductible dans Q[X].
3). Posons P (X) = X p−1 + · · · + X + 1 et Q(X) = P (X + 1). D'après 1), pour montrer que P (X)
est irréductible dans Q[X] il sut de montrer que Q(X) est irréductible dans Q[X].
En utilisant l'identité (a−1)(an−1 +· · ·+a+1) et en prenant n = p−1 et en remlaçant a par X +1,
p
on obtient XQ(X) = XP (X + 1) = (X + 1)p − 1, i.e., XQ(X) = X( Cpk X k − 1) = (1 + Cp1 X +
P
k=0
Cp2 X 2 +· · ·+Cpp−2 X p−2 +Cpp−1 X p−1 +X p −1) = Cp1 X +Cp2 X 2 +· · ·+Cpp−2 X p−2 +Cpp−1 X p−1 +X p
et ainsi Q(X) = Cp1 + Cp2 X + · · · + Cpp−1 X p−2 + X p−1 . Comme p est premier, on a pour tout
entier k tel que 1 ≤ k ≤ p − 1, p divise Cpk ; aussi, on a p - 1 et p2 - p = Cp1 ainsi, d'après le critère
d'Eisenstein, Q(X) est irréductible dans Q[X] et par suite P (X) est irréductible dans Q[X].
Remarque : Soit p un nombre premier. Si k est un entier tel que 1 ≤ k ≤ p − 1, alors p divise
(p−1)!
Cpk , en eet, on a pCp−1k−1
= p (k−1)!((p−1)−(k−1))! p!
= (k−1)!((p−k)!) p!
= k k!((p−k)!) = kCpk d'où p divise
kCpk . Comme p ne divise pas k car 1 ≤ k ≤ p − 1, alors p divise Cpk car p est premier.

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