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Chapitre 4. Synthèse des correcteurs numériques
1: Généralités
1.1: Spécifications recherchées
1.2: Structure du système de commande
1.3: Architecture du système de commande
2: Régulateurs PID numériques
2.1: Généralités
2.2: Régulateurs numériques PID
2.3: Méthode de synthèse des régulateurs PID numériques
2.4: Etude de cas
3 : Régulateurs numériques RST
3.1: Généralités
3.2: Formulation du problème
3.2: Synthèse algébrique du régulateur RST
3.3: Etude de cas
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1 : Généralités
Introduction
Rappelons que le rôle du système de commande est de doter le système en boucle
fermée des qualités attendues, par le calcul et l’implantation du correcteur nécessaire.
D’un point de vue calcul, outre l’identification des modèles dynamiques des procédés à
commander, trois questions retiennent l’attention du concepteur; à savoir :
Im
D’un point de vue qualitatif :
x x
- Pour rendre le système discret stable, il faut rassembler Re
tous les pôles du système en boucle fermée à l’intérieur
du cercle unité. x x
Plan z
- Pour rendre le système en boucle fermée plus rapide, il faut les rapprocher le
plus possible de l’origine (Ce qui revient à augmenter sa bande passante).
- Pour rendre le système en boucle fermée plus précis, il faut augmenter le gain
statique, voire ajouter des intégrateurs pour augmenter la classe du système.
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1 : Généralités
Les spécifications temporelles recherchées concernent aussi bien le régime permanent
que le régime transitoire.
- l’écart statique dû à la consigne doit être aussi faible que possible (bonne
précision statique). Le plus souvent, on désire une erreur statique (erreur pour
une entrée en échelon) nulle et une erreur de traînage (pour une entrée en
rampe) faible.
Etant donnée que la réponse de tout système linéaire est la somme de réponses
élémentaires du premier ou du deuxième ordre, d’une part, et que les modes rapides
disparaissant les premiers, d’autre part; l’essentiel de la réponse dépend en général du
mode le plus lent, qui peut être soit un premier ordre, soit un deuxième ordre.
On s’efforce donc usuellement d’obtenir d’un système asservi, quelle que soit sa
complexité, qu’il puisse ressembler soit à un premier ordre stable, soit à un deuxième
ordre stable; d’où les deux types fondamentaux de réponse donnés ci-après.
Ainsi, pour définir les spécifications temporelles d’un système, on se réfère généralement
à des résultats bien connus pour les systèmes continus; à savoir:
Dans le cas des systèmes échantillonnés, on fixera aussi les spécifications en termes de
constante de temps en procédant à la transformation des pôles du plan 𝒔 au plan 𝒛.
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1 : Généralités
a) Systèmes continus
Cette fonction de transfert est définie essentiellement par la constante de temps t. Celle-
ci permet de déduire la rapidité de sa réponse.
𝒕𝒓 = 𝟑. 𝝉
D’où:
𝒕𝒓
𝝉=
𝟑
t 3.t
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1 : Généralités
Système du 2ème ordre:
Sa fonction de transfert:
𝑲
𝑭(𝒔) = 𝟐
𝒔 𝒔
+ 𝟐. 𝝃. +𝟏
𝝎𝒏 𝝎𝒏
b) Systèmes échantillonnés
La transformation du plan s au plan z est utilisée pour faire la correspondance entre les
pôles d’un système dans le domaine continu avec ceux du domaine discret. Cette
transformation est basée sur la définition même de la variable 𝒛, soit:
𝒛 = 𝒆𝑻.𝒔 Avec: 𝒔 = 𝝈 + 𝒋. 𝝎
𝑻
L’équation caractéristique s’écrit dans ce cas de figure : ∆(𝒛) = 𝒛 − 𝒆− 𝝉
𝒕𝒓
Avec: 𝝉= 𝑜ù 𝒕𝒓 𝑑é𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑟é𝑝𝑜𝑛𝑠𝑒 𝑑é𝑠𝑖𝑟é.
𝟑
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1 : Généralités
ln 𝑫
𝝅 𝟑 𝟎, 𝟖 + 𝟐, 𝟓. 𝝃
Avec: 𝝃= 𝝎𝒏 ≅ ou 𝝎𝒏 ≅
𝟐 𝝃. 𝑻𝟓% 𝑻𝒎
ln 𝑫
𝟏+
𝝅
la commande cascade,
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1 : Généralités
1.2.1: Commande en contre réaction
Dans le problème de l’asservissement, dit aussi de poursuite, les perturbations sont
nulles. L’objectif prioritaire est alors d’assigner la consigne ref(t) à la sortie y(t). Suivant
les applications la consigne ref(t) peut être constante, variable dans le temps de manière
connue voire même inconnue.
𝑷 𝒕 =𝟎
Capteurs
Dans le problème de la régulation, c’est la consigne qui est nulle (ref(t)=0). L’objectif
prioritaire est alors de rejeter les perturbations , c’est-à-dire de réduire autant que faire
se peut l’effet desdites perturbations sur la sortie y(t).
𝑷(𝒕)
Capteurs
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1 : Généralités
Capteurs
Ce montage doit réaliser, simultanément, deux tâches aussi différentes que la poursuite
et la régulation:
- En poursuite, l’objectif est de faire suivre à la sortie du procédé 𝑦(𝑡) une trajectoire
𝑟𝑒𝑓(𝑡),
- En régulation, l’objectif est d’atténuer l’effet des perturbations 𝑷 𝒕 sur la sortie du
procédé.
𝒌𝒑. 𝑮 𝒔 𝑮 𝒔
𝒚 𝒔 = . 𝑹𝒆𝒇 𝒔 + .𝑷 𝒔
𝟏 + 𝒌𝒑. 𝑮 𝒔 𝟏 + 𝒌𝒑. 𝑮 𝒔
𝒌𝒑. 𝑮 𝒔 𝑮 𝒔
D’où : ≅ 𝟏 𝒆𝒕 ≅𝟎
𝟏 + 𝒌𝒑. 𝑮 𝒔 𝟏 + 𝒌𝒑. 𝑮 𝒔
Capteur
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1 : Généralités
1.2.2: Commande cascade
La commande cascade se compose de deux boucles imbriquées, dites, boucle externe
(maître) et boucle interne (esclave).
Consignes Perturbations
Cette structure de commande peut être adoptée dans l’un des cas de figures qui suivent :
Régulation cascade sur la grandeur réglante : la variable intermédiaire contrôlée
par la boucle interne n’est autre que la grandeur réglante du système.
Régulation cascade sur une grandeur intermédiaire : celle-ci ne coïncide pas
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avec la grandeur réglante du système.
1 : Généralités
Utilisation de la régulation cascade :
La stratégie de régulation cascade est utilisée lorsque le système présente une grande
inertie vis à vis d’une perturbation sur la grandeur réglante ou sur une grandeur
intermédiaire.
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1 : Généralités
Exemple 2: Régulation cascade sur une grandeur intermédiaire d’un four sécheur
Convoyeur à
Boucle interne hélice
TT
2
Boucle externe Produit
MT
1 séché
Comme la température du produit à l’intérieur du sécheur est un bon indicateur sur son
taux d’humidité , la vitesse de la vis est réglée en fonction de la température mesurée du
produit : c’est la boucle interne. La boucle externe permet de régler la consigne de la
boucle interne en fonction du taux d’humidité du produit mesuré à la sortie du sécheur.
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1 : Généralités
1.3: Architecture de commande - Place du calculateur dans la commande
La réalisation de la commande d’un processus suppose que l’on définisse une
architecture de commande. La raison est qu’il y a, en général, plusieurs procédés
connectés et, sur chacun d’eux, plusieurs actionneurs, plusieurs sorties, et de
nombreuses perturbations.
Si l’on adopte une réalisation analogique, on est conduit à résoudre les problèmes à base
de boucles monovariables imbriquées, avec des découplages partiels. Ce qui aboutit à la
détermination de correcteurs analogiques, plus difficiles à réaliser physiquement.
En revanche, si on opte pour l’introduction d’un ou de plusieurs calculateurs numériques
dans la commande en temps réel des systèmes, on pourra réaliser des asservissements
multivariables, hiérarchiser d’une manière plus systématique les différents niveaux en
fonction d’objectifs économiques ou en tenant compte des différentes échelles de
temps... et également prendre en compte beaucoup plus d’informations.
Ceci est d’autant plus justifié que les calculateurs numériques offrent une grande
souplesse dans la programmation des algorithmes, ce qui permet d’obtenir facilement des
lois de commandes variées et plus performantes.
La présentation de ces deux approches et la synthèse des régulateurs PID sont les sujets
traités dans ce chapitre.
Horloge
L’erreur consigne – sortie mesurée, 𝜺(𝒌) = 𝒓𝒆𝒇(𝒌) – 𝒚(𝒌), est convertie sous la forme
numérique à l’aide du convertisseur CAN aux instants d’échantillonnage définis par
l’horloge de synchronisation.
Le calculateur interprète le signal d’erreur 𝜺(𝒌) = 𝒓𝒆𝒇(𝒌) – 𝒚(𝒌), convertit comme
une séquence de nombres qu’il traite en utilisant l’algorithme de commande et une
nouvelle séquence de nombres génère u(k) représentant la commande
A l’aide du convertisseur CNA, cette séquence 𝒖(𝒌) est convertie en un signal
analogique qui est maintenue constant entre les instants d’échantillonnage par le
bloqueur BOZ.
Par ailleurs, cette approche fait appel aux techniques de synthèse des régulateurs
analogiques et partant, elle se trouve confrontée aux limites de l’analogique.
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1 : Généralités
Pour tirer profit de l’utilisation de calculateur numérique dans les boucles de régulation, il
faut remplacer les modèles des procédés continus par des modèles échantillonnés, les
régulateurs continus par des régulateurs numériques plus performants. Tel est l’objet de
la seconde approche traitée ci après.
Procédé discrétisé
Capteur
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1 : Généralités
Cette architecture fait appel à des outils méthodologiques (différents des outils
analogiques) plus puissants et plus généraux, en ce sens, qu’ils offrent la possibilité
d’utiliser des méthodes de synthèse directe des algorithmes de commande adaptés aux
modèles de procédés discrétisés. Entre autres, ces outils sont mieux adaptés au cas des
systèmes possédant des retards purs.
Enfin, il est à noter que, les régulateurs PI et PID sont les plus répandus dans la
commande des systèmes continus. Une littérature assez riche a été consacrée,
d’ailleurs, à ce type de régulateurs. Le but de ce paragraphe est de présenter de façon
concise les régulateurs PID (structures, méthodes de synthèse ..) et ce; en vue de
préparer l’introduction de régulateur PID discret.
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2 : Régulateurs PID numériques
2.1: Généralités
Pour tirer profit de l’utilisation de calculateur numérique dans les boucles de régulation, il
est préférable de fonder les réglages directement sur la théorie des systèmes
échantillonnés. La structure d’asservissement avec un correcteur numérique série
classique se met sous la forme :
Horloge
Calculateur
Procédé discrétisé
Cela suppose que l’on possède un modèle discret pour le procédé, que l’on exprime sous
forme de fonction de transfert en 𝒛; ce modèle pouvant résulter de l’échantillonnage d’un
modèle continu ou de techniques d’estimation paramétrique dans les équations aux
différences. Il est très facile d’effectuer une synthèse pour le régulateur numérique choisi
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2 : Régulateurs PID numériques
𝑹𝒆𝒇(𝒔) Perturbation
𝑳 (𝒔)
𝑻
T
𝑮𝒍 (𝒔)
Calculateur
𝒌𝒎 𝒀∗ (𝒔)
Actionneur
𝝐∗ (𝒔) +
U*(s) 𝑩𝟎(𝒔) 𝑮𝒂(𝒔) 𝑮𝒑(𝒔)
𝑫(𝒛)
- 𝒀 (𝒔)
Bloqueur
Procédé
Capteur
𝑌𝑚∗ (𝑠) T 𝒀𝒎 (𝒔)
𝒌𝒎
Ce diagramme fonctionnel peut être utilisé pour représenter une grande variété des
problèmes pratiques de la commande et en l’occurrence celui où la perturbation agit à
l’entrée du système.
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2 : Régulateurs PID numériques
Perturbation
Perturbation équivalente
agissant à l’entrée agissant à la sortie
𝑳 (𝒔) 𝑳 (𝒔)
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2 : Régulateurs PID numériques
Le schéma bloc ci dessus devient :
𝑷(𝒛) = 𝒁 [𝑮𝒍(𝒔). 𝑳(𝒔)]
Calculateur
T
𝑹𝒆𝒇(𝒛) 𝝐 (𝒛) 𝑼(𝒛) +
𝑫(𝒛) 𝑮𝒑 (𝒔)𝑮𝒂 (𝒔)
𝒌𝒎 𝟏 − 𝒛−𝟏 𝒁
- 𝒔
𝒀(𝒛)
𝑌𝑚∗ (𝑠) T
Capteur
𝒀𝒎 (𝒛) 𝒌𝒎
Si le système comprend un retard pur 𝒓, multiple de la période d’échantillonnage 𝑻,
(𝒓 = 𝒅. 𝑻) ; la fonction de transfert 𝑭𝒑 𝒛 s’écrirait:
−𝟏
𝑮𝒑 (𝒔)𝑮𝒂 (𝒔) −𝒅
𝑩 𝒛−𝟏
𝑭𝒑 𝒛 = 𝟏 − 𝒛 𝒁 =𝒛
𝒔 𝑨 𝒛−𝟏
𝑨(𝒛) 𝒆𝒕 𝑩(𝒛) sont des polynômes de degré 𝑨 𝒛−𝟏 = 𝒂𝟎 + 𝒂𝟏. 𝒛−𝟏 +· · · +𝒂𝒏𝑨 . 𝒛−𝒏𝑨
respectivement 𝒏𝑨 et 𝒏𝑩, soient :
𝑩 𝒛−𝟏 = 𝒃𝟏. 𝒛−𝟏 + 𝒃𝟐. 𝒛−𝟐 +· · · +𝒃𝒏𝑩 . 𝒛−𝒏𝑩
L’ordre 𝒏 du système représenté par la fonction de transfert 𝑭𝒑 𝒛 est donné par :
𝒏 = max(𝒏𝑨, 𝒏𝑩 + 𝒅)
N.B: Pour évaluer l’ordre d’un système représenté par la fonction de transfert
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F(z), il suffit d’utiliser la représentation en puissances positives de z.
2 : Régulateurs PID numériques
-N.B: On supposera par la suite que la fonction de transfert entrée-sortie est irréductible
(𝐴 𝑒𝑡 𝐵 sont des polynômes irréductibles).
𝒃𝟎 = 𝟎, car, en général, il n’y a pas transmission instantanée de signal.
𝑩 𝒛−𝟏 Y(z)
𝒀 𝒛 = 𝑭𝒑 𝒛 𝑼 𝒛 + 𝑷 𝒛 = 𝒛−𝒅
𝒛−𝟏
𝑼 𝒛 + 𝑷(𝒛) U(z) −𝒅
𝑩 𝒛−𝟏 +
𝑨 𝒛
𝑨 𝒛−𝟏
En utilisant la notation q-1, tant pour l’opérateur retard que pour la variable complexe z-1,
à l’exception des cas où il faut donner une interprétation fréquentielle, l’équation aux
récurrences décrivant le système échantillonné (bloqueur inclus) peut s’écrire sous la
forme :
Où: 𝒑(𝒕)
+ 𝒚(𝒕)
𝑨 𝒒−𝟏 = 𝒂𝟎 + 𝒂𝟏 . 𝒒−𝟏 +· · · +𝒂𝒏𝑨 . 𝒒−𝒏𝑨 𝒖(𝒕) 𝑩 𝒒−𝟏
𝒒−𝒅
𝑨 𝒒−𝟏
𝑩 𝒒−𝟏 = 𝒃𝟏. 𝒒−𝟏 + 𝒃𝟐. 𝒒−𝟐 +· · · +𝒃𝒏𝑩 . 𝒒−𝒏𝑩
2 : Régulateurs PID numériques
𝑘𝑐
Dans le domaine de Laplace, la commande U(s) s’écrit: 𝑈 𝑠 = 𝑘𝑐 1 + + 𝑠. 𝜏𝐷 . 𝜖(𝑠)
𝑠. 𝜏𝐼
La fonction de transfert du correcteur est donnée par:
𝑘𝑐
𝒌𝒄 𝝐(𝒔) 𝑘𝑐 + 𝑼 𝒔
𝑪 𝒔 = 𝒌𝒄 𝟏+ + 𝒔. 𝝉𝑫
𝒔. 𝝉𝑰 𝑠. 𝜏𝐼
+
𝑘𝑐 . 𝑠. 𝜏𝐷
Pour atténuer l’effet du bruit hautes fréquences dans la commande du PID, l’action
dérivée est implémentée avec un filtre du premier ordre, dont la constante de temps est N
fois plus petite que tD; soit:
𝒌𝒄 𝒔. 𝝉𝑫
𝑪 𝒔 = 𝒌𝒄 𝟏 + + Le choix typique de 𝑁 étant compris entre 10 et 20.
𝒔. 𝝉𝑰 𝟏 + 𝒔. 𝝉𝑫
𝑵
𝑘𝑐
𝝐(𝒔) 𝑘𝑐 + 𝑼 𝒔
𝑠. 𝜏𝐼
+
𝑘𝑐 . 𝒔. 𝝉𝑫 Structure standard du
𝒔. 𝝉𝑫 régulateur PID analogique
𝟏+
𝑵
𝒌𝒄 𝒔. 𝝉𝑫
𝑼 𝒔 = 𝑪 𝒔 . 𝝐(𝒔) = 𝒌𝒄 𝟏 + + 𝝐(𝒔)
𝒔. 𝝉𝑰 𝟏 + 𝒔. 𝝉𝑫 30
𝑵
2 : Régulateurs PID numériques
𝒌𝒄 𝒔. 𝝉𝑫
𝑼 𝒔 = 𝑪 𝒔 . 𝝐(𝒔) = 𝒌𝒄 𝜷𝟏 . 𝑹𝒆𝒇 𝒔 − 𝒀 𝒔 + . 𝑹𝒆𝒇 𝒔 − 𝒀 𝒔 + 𝒔. 𝝉𝑫 . 𝜷𝟐 . 𝑹𝒆𝒇 𝒔 − 𝒀 𝒔
𝒔. 𝝉𝑰 𝟏+
𝑵
La fonction de transfert en boucle fermée contient les zéros introduits par le régulateur, ce
qui peut donner parfois des dépassements importants de la réponse en boucle fermée.
Une manière de diminuer (voire même d’annuler) l’influence des zéros introduits par le
régulateur est d’utiliser la structure du PID avec «filtre» sur la consigne.
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2 : Régulateurs PID numériques
𝑘𝑐
Approximation d’Euler:
(𝟏 − 𝒛−𝟏 ) 𝒛 − 𝟏
Selon l’approximation d’Euler: 𝒔= =
𝑻 𝑻. 𝒛
l’équation du régulateur PID standard s’écrit :
𝒛−𝟏 𝑻. 𝒛 𝝉𝑫 𝒛−𝟏
𝑪 𝒛 =𝑪 𝒔= = 𝒌𝒄 𝟏 + + .
𝑻. 𝒛 𝝉𝑰 . 𝒛 − 𝟏 𝑻 𝒛 + 𝝉𝑫 . 𝒛 − 𝟏
𝑵. 𝑻
𝒛−𝟏 𝑻. 𝒛 𝑵. 𝝉𝑫 𝒛−𝟏
Soit : 𝑪 𝒛 =𝑪 𝒔= = 𝒌𝒄 𝟏 + + .
𝑻. 𝒛 𝝉𝑰 . 𝒛 − 𝟏 𝑵. 𝑻 + 𝝉𝑫 𝒛 − 𝜸
𝝉𝑫
Avec : 𝜸=
𝑵. 𝑻 + 𝝉𝑫
2 : Transposition des régulateurs analogiques PID
Procédé
𝑹𝒆𝒇(𝒌) 𝒚 𝒌
𝝐(𝒌) 𝑻 𝒛+𝟏 + 𝒖 𝒌
𝐶𝐴𝑁 F(z)
. 𝑘𝑐
𝟐. 𝝉𝑰 𝒛 − 𝟏
+
- +
𝑵. 𝒛 − 𝟏
𝑻 𝑻
𝟏 + 𝑵. . 𝒛 − 𝟏 − 𝑵.
𝟐. 𝝉𝑫 𝟐. 𝝉𝑫
Approximation de Tustin:
𝟐 𝒛−𝟏
Dans ce cas, on a : 𝒔≅ .
𝑻 𝒛+𝟏
𝟐 𝒛−𝟏 𝑻 𝒛+𝟏 𝑵. 𝒛 − 𝟏
𝑪 𝒛 =𝑪 𝒔= . = 𝒌𝒄 𝟏 + . +
𝑻 𝒛+𝟏 𝟐. 𝝉𝑰 𝒛 − 𝟏 𝑻 𝑻
𝟏 + 𝑵. . 𝒛 − 𝟏 − 𝑵.
𝟐. 𝝉𝑫 𝟐. 𝝉𝑫 34
2 : Transposition des régulateurs analogiques PID
𝑇 1 𝑁. 𝜏𝐷 1 − 𝒛−𝟏 𝑅 𝒛−𝟏
𝐶𝑃𝐼𝐷 𝒛−𝟏 = 𝑘𝑐 1+ . + . =
𝜏𝐼 1 − 𝒛−𝟏 𝑁. 𝑇 + 𝜏𝐷 1 − 𝛾. 𝒛−𝟏 𝑆 𝒛−𝟏
Les polynômes 𝑅 𝒛−𝟏 & 𝑆 𝒛−𝟏 du régulateur PID numérique sont donnés par :
𝑇 𝑇
Avec : 𝒓𝟎 = 𝒌𝒄 . 𝟏 + + 𝑵. 𝜸 𝒓𝟏 = −𝒌𝒄 . 𝟏 + 𝛾. + 2. 𝑁 𝒓𝟐 = 𝒌𝒄 . 𝛾. 𝟏 + 𝑵
𝜏𝐼 𝜏𝐼
𝒔𝟏 = − (𝟏 + 𝜸) 𝒔𝟐 = 𝜸
En somme, le régulateur P.I.D numérique est défini par quatre paramètres, à savoir:
𝒓 𝟎 , 𝒓 𝟏, 𝒓 𝟐 & 𝛾 35
2 : Régulateurs PID numériques
𝑅 𝒛−𝟏
𝑼 𝒛 = 𝑪 𝒛−𝟏 .𝝐 𝒛 = .𝝐 𝒛 ⟹ 𝑆 𝑧 −1 . 𝑈 𝑧 = 𝑅 𝑧 −1 . 𝜖 𝑧
𝑆 𝒛−𝟏
⟹ 1 + 𝑠1. 𝑧 −1 + 𝑠2 . 𝑧 −2 . 𝑈 𝑧 = 𝑟0 + 𝑟1. 𝑧 −1 + 𝑟2 . 𝑧 −2 . 𝜖 𝑧
𝑢 𝑘 = −𝑠1. 𝑢 𝑘 − 1 − 𝑠2 . 𝑢 𝑘 − 2 + 𝑟0 . 𝜖 𝑘 + 𝑟1. 𝜖 𝑘 − 1 + 𝑟2 . 𝜖 𝑘 − 2
𝜖 𝑘 = 𝑅𝑒𝑓 𝑘 − 𝑦(𝑘)
Cas particulier du régulateur P.I numérique (approximation d’Euler):
Loi de commande : 𝒖 𝒌 = 𝒖 𝒌 − 𝟏 + 𝒓 𝟎 . 𝝐 𝒌 + 𝒓 𝟏. 𝝐 𝒌 − 𝟏
1. Généralités
L’implantation du régulateur numérique peut se faire selon l’algorithme qui suit :
𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑖𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ∶
′
Pé𝑟𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑑 é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒: 𝑇𝑒 , 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 ∶ 𝑅𝑒𝑓
𝑃𝑎𝑟𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑟é𝑔𝑢𝑙𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 ∶ 𝑘𝑐 . 𝜏𝐼 , 𝜏𝐷 𝑒𝑡 𝑁.
𝑝𝑎𝑟𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐷 𝑛𝑢𝑚é𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒: 𝒓𝟎, 𝒓𝟏, 𝒓𝟐, 𝛾, 𝒔𝟏 𝑒𝑡 𝒔𝟐
𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑚𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛: 𝒖1 = 0 𝑒𝑡 𝒖2 = 0; 𝝐1 = 0 𝑒𝑡 𝝐2 = 0
Initialiser l’horloge de programmation (Interruptions)
𝐷é𝑚𝑎𝑟𝑟𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑢𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 : k=0
d’interruption
Sous programme
• Calcul de l’erreur : 𝝐 = 𝑹𝒆𝒇 − 𝒚
• Calcul de la commande : 𝒖 = −𝒔𝟏. 𝒖1 − 𝒔𝟐 . 𝒖2 + 𝒓𝟎 . 𝝐 + 𝒓𝟏. 𝝐1 + 𝒓𝟐 . 𝝐2
• Sauvegarde : 𝒖1 = 𝑢 𝑒𝑡 𝒖2 = 𝒖1 ; 𝝐1 = 𝜖 𝑒𝑡 𝝐2 = 𝝐1
• Conversion numérique analogique: u(t)= CNA (u)
• k=k+1 , t= k. 𝑇𝑒
• Attendre la prochaine interruption
Oui Non
Interruption 𝑡 < 𝑡𝑓 Fin
2 : Régulateurs PID numériques
𝝁𝒊
𝑹𝒆𝒇 𝒌 𝝐(𝒌) 𝑻 𝒛+𝟏 𝒖𝒊 + 𝒖 𝒌
. 𝑘𝑐
𝟐. 𝝉𝑰 𝒛 − 𝟏
+
- −𝝁𝒊 +
𝑵. 𝒛 − 𝟏
𝒖𝒅
𝑻 𝑻
𝒚 𝒌 𝟏 + 𝑵. . 𝒛 − 𝟏 − 𝑵.
𝟐. 𝝉𝑫 𝟐. 𝝉𝑫
2 : Régulateurs PID numériques
𝑟𝑒𝑓(𝑡) + 𝒚(𝒕)
+ 𝝐(𝒕) 𝑅 𝒒−𝟏 𝒖(𝒕) 𝑩 𝒛−𝟏
𝑆 𝒒−𝟏 𝒛−𝒅
- 𝑨 𝒛−𝟏
∆𝒖 𝒚∞
∆𝒚
B.0.Z Procédé
∆𝒚 = 𝒚∞ − 𝒚𝟎
Essai en boucle ouverte à l’échelon
∆𝑦
Pente : 𝑎 = 𝑇
𝑒 𝒚𝟎 𝒅
𝑑 𝑻𝒆 + 𝑻𝒆 𝒕
Les réglages proposés par Takahashi sont résumés dans le tableau qui suit.
Correcteur kc kI kD
𝒖𝒌 = 𝒌𝑷. (𝒓𝒆𝒇𝒌 – 𝒚𝒌) 𝟏
- -
𝒂. 𝝉 + 𝑻𝒆
𝒖𝒌 = 𝒖𝒌−𝟏 + 𝒌𝑷. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 + 𝒌𝑰. 𝑻. (𝒓𝒆𝒇𝒌 – 𝒚𝒌) 𝟎, 𝟗 𝟎, 𝟐𝟕
− 𝟎, 𝟓. 𝑲𝒊 . 𝑻𝒆 𝟐 -
𝒂. 𝝉 + 𝟎, 𝟓. 𝑻𝒆 𝒂. 𝝉 + 𝟎, 𝟓. 𝑻𝒆
𝒖𝒌 = 𝒖𝒌−𝟏 + 𝒌𝑷. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 + 𝒌𝑰. 𝑻. (𝒓𝒆𝒇𝒌 – 𝒚) + 𝟎, 𝟗 𝟎, 𝟔 0,5
𝒌𝑫 − 𝟎, 𝟓. 𝑲𝒊 . 𝑻𝒆 𝟐
. (𝟐. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 – 𝒚𝒌−𝟐 ) 𝒂. 𝝉 + 𝟎, 𝟓. 𝑻𝒆 𝒂. 𝝉 + 𝟎, 𝟓. 𝑻𝒆 𝑎
𝑻
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2 : Régulateurs PID numériques
𝒚(𝒕)
0.8
𝑹𝒆𝒇 +
0.6
B.0.Z 𝒌𝒖
0.4
𝒌𝒄
0.2
Procédé 0
- 𝑻𝒖
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
0 2 4 6 8 10 12 14 16
On désigne par 𝒌𝒖 la valeur du gain 𝒌𝒄 qui fait osciller le système en boucle fermée ci-
dessus.
Les réglages proposés par Takahashi sont résumés dans le tableau qui suit.
Correcteur 𝒌𝑷 𝒌𝑰 𝒌𝑫
𝒖𝒌 = 𝒌𝑷. (𝒓𝒆𝒇𝒌 – 𝒚𝒌) 𝟎, 𝟓. 𝒌𝒖 - -
𝒌𝒖
𝒖𝒌 = 𝒖𝒌−𝟏 + 𝒌𝑷. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 + 𝒌𝑰. 𝑻. (𝒓𝒆𝒇𝒌 – 𝒚𝒌) 𝟎, 𝟒𝟓. 𝒌𝒖– 𝟎, 𝟓. 𝒌𝑰. 𝑻𝒆 𝟎, 𝟓𝟒. -
𝑻u
𝒖𝒌 = 𝒖𝒌−𝟏 + 𝒌𝑷. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 + 𝒌𝑰 . 𝑻. (𝒓𝒆𝒇𝒌 – 𝒚𝒌 ) + 𝒌𝒖 𝑻𝒖
𝒌𝑫 𝟎, 𝟔. 𝒌𝒖– 𝟎, 𝟓. 𝒌𝑰. 𝑻𝒆 𝟏, 𝟐. 𝟑. 𝒌𝒖.
. (𝟐. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 – 𝒚𝒌−𝟐 ) 𝑻u 𝟒𝟎
𝑻
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2 : Régulateurs PID numériques
𝒌
Exemple : Soit le système de fonction de transfert : 𝑭𝒑(𝒔) =
𝒔. 𝝉.𝒔+𝟏
avec : 𝒌 = 𝟑 et 𝝉 = 𝟎, 𝟐𝟓 sec.
𝒑(𝒕)
Calculateur Procédé discrétisé
𝒚(𝒕)
𝑹𝒆𝒇(𝒕) + 𝝐(𝒕) 𝑪(𝒛) 𝒖(𝒕) 𝑩 𝒒−𝟏 +
𝒒−𝒅
- 𝑨 𝒒−𝟏
PID numérique
2 : Régulateurs PID numériques
1ère étape: Modèle discret du système
−𝟏
𝑭𝒑 𝒔 𝒌 𝒃𝟏 . 𝒛−𝟏 + 𝒃𝟐 . 𝒛−𝟐 𝑩(𝒛)
𝑭𝒑 𝒛 = 𝒁 𝑩𝟎 𝒔 . 𝑭𝒑 𝒔 = 𝟏−𝒛 .𝒁 = 𝟐 = =
𝒔 𝒔 . 𝝉. 𝒔 + 𝟏 𝟏 + 𝒂𝟏 . 𝒛−𝟏 + 𝒂𝟐 . 𝒛−𝟐 𝑨(𝒛)
𝑇 𝑇
− −
𝑎1 = − 1 + 𝑒 𝜏 ; 𝑎2 = 𝑒 𝜏
𝑩(𝒛) 𝒃𝟏 . 𝒛 + 𝒃𝟐 𝑇 −
𝑇
= 𝟐 ; 𝒂𝒗𝒆𝒄 ∶ 𝑏1 = −𝑘. 𝜏 2 1− −𝑒 𝜏
𝑨(𝒛) 𝒛 + 𝒂𝟏 . 𝒛 + 𝒂𝟐 𝜏
𝑇
−𝜏 𝑇 −𝑇
𝑏2 = −𝑘. 𝜏 2 1 − 𝑒 − .𝑒 𝜏
𝜏
𝟐.𝝅
2ème étape : Calcul du gain ultime Ku et de la période d’oscillation 𝑻𝒖 =
𝝎𝒖
Le système contrôlé par un régulateur proportionnel oscille, si et seulement si, le lieu des
racines possède une intersection avec le cercle unité. Cette intersection avec le cercle
unité se calcule en annulant le reste de la division du polynôme : 𝑨(𝒛) + 𝒌𝒖. 𝑩(𝒛) par le
polynôme 𝒛² − 𝟐. cos 𝑻. 𝝎𝒖 . 𝒛 + 𝟏.
𝒛𝟐 + 𝒂𝟏 + 𝒌𝒖. 𝒃𝟏 . 𝒛 𝒛2 − 𝟐. cos 𝑻. 𝝎𝒖 . 𝒛 + 𝟏
+ 𝒂𝟐 + 𝒌𝒖. 𝒃𝟐
2 𝑸(𝒛) = 𝟏
𝒛 − 𝟐. cos 𝝎𝒖 . 𝒛 + 𝟏
45
2 : Régulateurs PID numériques
3ème étape : Calcul des paramètres du régulateur numérique PID selon Takahashi)
𝑪𝒐𝒓𝒓𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝑷. 𝑰. 𝑫 𝒏𝒖𝒎é𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 (𝑻 = 𝟎, 𝟎𝟓 𝒔) kc kI kD
𝒖𝒌 = 𝒖𝒌−𝟏 + 𝒌𝒄. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 + 𝒌𝑰 . 𝑻. (𝒓𝒆𝒇𝒌 – 𝒚𝒌 ) + 𝒌𝒖 𝑻𝒖
𝒌𝑫 𝟎, 𝟔. 𝒌𝒖– 𝟎, 𝟓. 𝒌𝑰. 𝑻𝒆 𝟏, 𝟐. 𝟑. 𝒌𝒖.
. (𝟐. 𝒚𝒌−𝟏 – 𝒚𝒌 – 𝒚𝒌−𝟐 ) 𝑻u 𝟒𝟎
𝑻
46
2 : Régulateurs PID numériques
2.2.2: Méthode de placement des pôles
a. Principe de la méthode
Pour ce faire, Il est nécessaire que le correcteur ait un nombre suffisant de paramètres
permettant de déplacer, arbitrairement, dans le plan complexe la position des racines de
l’équation caractéristique du système en boucle fermée.
Plus précisément, la méthode de placement des pôles est applicable lorsque le nombre
de paramètres du correcteur est plus grand ou égal à l’ordre du système en boucle
fermée.
Il est à noter que cette technique ne considère pas les zéros de la fonction de transfert en
boucle fermée (qui n’affectent que la valeur des résidus ci). Il en résulte quelquefois des
dépassements.
𝒚(𝒕)
𝑹𝒆𝒇(𝒕) + 𝝐(𝒕) C(z)= 𝑺
𝑹 𝒛−𝟏 𝒖(𝒕) 𝑩 𝒛−𝟏 +
𝒛−𝟏 𝒛−𝒅
- 𝑨 𝒛−𝟏
P.I.D numérique
P.I: P.I.D:
−𝟏
𝑭𝒑 (𝒔) −𝒅
𝑩 𝒛−𝟏
𝑮𝒑 𝒛 = 𝒁 𝑩𝟎 (𝒔). 𝑭𝒑 (𝒔) = 𝟏 − 𝒛 𝒁 =𝒛
𝒔 𝑨 𝒛−𝟏
3ème étape: Transformer les spécifications de la réponse transitoire à celles des pôles
dans le plan 𝑧 et en déduire l’équation caractéristique désirée 𝑄(𝑧).
En général, le système en boucle fermée désiré est à dominante du 2ème ordre, choisir
𝟐
les 2 pôles dominants 𝒛𝒃𝒇, 𝟏, 𝟐 = 𝒆−𝝃.𝝎𝒏 .𝑻 . 𝒆−𝒋.𝝎𝒏 .𝑻. 𝟏−𝝃 , garantissant les spécifications
ciblées (pour plus de détails voir pour le choix des pôles dans le plan s).
49
2 : Régulateurs PID numériques
On obtient donc un système à 𝒏 équations algébriques dont les inconnues sont les
paramètres du régulateur (2 paramètres 𝒓𝟎, 𝒓𝟏 pour le P.I et 4 paramètres, 𝒈, 𝒓𝟎, 𝒓𝟏, 𝒓𝟐 et
𝒔𝟏, dans le cas du P.I.D).
50
Evaluation des caractéristiques de la réponse transitoire du système en utilisant Matlab
2 : Régulateurs PID numériques
N.B: l’expérience a montré que lesdits systèmes ne peuvent pas être régulés par simple
régulateur PID que si le retard 𝒓 est suffisamment faible devant la constante de temps
du système, soient: 𝒓 < 𝝉 pour le système du 1er ordre, 𝝎𝒏. 𝒓 < 𝝉 pour le système de
2ème ordre.
Quant aux systèmes à commander d’ordre supérieur à 2, la technique de placement ne
s’applique pas pour la simple raison que le problème posé présente plus d’inconnues que
d’équations.
Il est recommandé, dans ce cas d’utiliser les régulateurs numériques plus généraux, dits
RST, qui permettent d’imposer, non seulement, les pôles désirés en boucle fermée, mais
aussi le modèle de référence (pôles et zéros).
d. Applications
𝒌𝒑 𝒌𝒑
𝑭𝟏 𝒔 = 𝑭𝟐 𝒔 =
𝝉. 𝒔 + 𝟏 𝒔. 𝝉. 𝒔 + 𝟏
51
2 : Régulateurs PID numériques
Cas du système du 1er ordre
𝒌𝒑
- Système: 𝑭𝟏 𝒔 =
𝝉. 𝒔 + 𝟏
- Système de commande: régulateur P.I numérique réalisé en technologie numérique.
𝑻𝒆: période d’échantillonnage convenablement choisie.
𝒑(𝒌)
Calculateur
52
2 : Régulateurs PID numériques
1ère étape: Modèle échantillonné du système en boucle ouverte
La période d’échantillonnage 𝑻𝒆 étant convenablement choisie, la fonction de transfert;
𝑭𝟏 (𝒔)
𝑮𝟏 𝒛 = 𝟏 − 𝒛−𝟏 𝒁 du modèle échantillonné correspondant (en présence du
𝒔
bloqueur d’ordre zéro) s’écrit sous la forme :
𝒃𝟏 . 𝒛−𝟏 𝑩 𝒛−𝟏 𝑇
− 𝑒
𝑇
− 𝑒
𝑮𝟏 𝒛 = = Avec : 𝑎1 = −𝑒 𝜏 𝑒𝑡 𝑏1 = 𝑘𝑝 . 1 − 𝑒 𝜏
𝟏 + 𝒂𝟏 . 𝒛−𝟏 𝑨 𝒛−𝟏
𝚫(𝒛−𝟏 ) = 𝑺(𝒛−𝟏 ). 𝑨(𝒛−𝟏 ) + 𝑹(𝒛−𝟏 ). 𝑩(𝒛−𝟏 ) = (𝟏 − 𝒛−𝟏 ). (𝟏 + 𝒂𝟏. 𝒛−𝟏 ) + (𝒓𝟎 + 𝒓𝟏. 𝒛−𝟏 ). (𝒃𝟏. 𝒛−𝟏 )
𝚫(𝒛−𝟏 ) = 𝟏 + (𝒂𝟏 + 𝒃𝟏. 𝒓𝟎 − 𝟏). 𝒛−𝟏 + (𝒃𝟏. 𝒓𝟏 − 𝒂𝟏). 𝒛−𝟐
3ème étape: Transformer les spécifications de la réponse transitoire à celles des pôles
dans le plan z et en déduire l’équation caractéristique désirée Q(z).
Comme deg(𝚫(𝒛)) = 𝟐, l’équation caractéristique désirée doit être de degré 2 également.
Deux pôles dominants définis par (𝝃 𝒆𝒕 𝝎𝒏 , voir système de second ordre, chapitre :
analyse ) suffisent pour la définir, soit:
On obtient donc un système à 2 équations algébriques dont les inconnues sont les deux
paramètres du régulateur 𝒓𝟎, 𝒓𝟏.
𝟏 − 𝟐. 𝒆−𝝃.𝝎𝒏 .𝑻 . cos 𝝎𝒏 . 𝑻𝒆 . 𝟏 − 𝝃𝟐 − 𝒂𝟏
𝒓𝟎 =
𝒃𝟏
𝒂𝟏 + 𝒆−𝟐.𝝃.𝝎𝒏 .𝑻𝒆
r1 =
b1
𝑭𝟐 (𝒔) 𝟏
𝑭𝒑 𝒛 = 𝟏 − 𝒛−𝟏 𝒁 = 𝒌. 𝟏 − 𝒛−𝟏 . 𝒁 𝟐
𝒔 𝒔 . 𝝉. 𝒔 + 𝟏
𝑭𝟐 (𝒔)
En utilisant la décomposition en éléments simples de et la table de la transformée
𝒔
en z; on obtient:
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝒛 𝑻. 𝒛 𝒛
𝒁 𝟐 =𝒁 − + 𝟐+ =− + 𝟐 + 𝑻
𝒔 . 𝝉. 𝒔 + 𝟏 𝒔 𝒔 𝝉. 𝒔 + 𝟏 𝒛−𝟏 𝒛−𝟏 −𝝉
𝝉. 𝒛 − 𝒆
Tout calcul fait, on trouve :
𝑲 = 𝒌. 𝝉
𝒃
𝑲. 𝒃𝟎 . 𝒛 + 𝟏 𝑻
−𝝉
𝒃𝟎 𝒃𝟎 = 𝒂. 𝑻 + 𝒆 −𝟏
𝑭𝒑 𝒛 = 𝑻
Avec:
𝑻
−𝝉 −
𝒛−𝟏 . 𝒛− 𝒆 𝒃𝟏 = 𝟏 − 𝟏 + 𝒂. 𝑻 .𝒆 𝝉
56
3 : Régulateurs PID numériques
𝑌(𝑧) 𝐶 𝑧 . 𝐹𝑝 𝑧
Calcul de la fonction de transfert en boucle fermée: =
𝑅𝑒𝑓(𝑧) 1 + 𝐶 𝑧 . 𝐹𝑝 𝑧
L’équation caractéristique est : ∆ 𝒛 = 𝟏 + 𝑪 𝒛 . 𝑭𝒑 𝒛 = 𝟎
• Choix du régulateur :
D’après le cahier de charges, les erreurs statiques de position et de vitesse doivent être
nulles, le système doit être de type 2. Comme le système Fp(z) à commander est de type
1, le régulateur doit être de type 1.
Il est facile de vérifier que fonction de transfert en boucle fermée est d’ordre 3. Comme le
correcteur choisi est défini par 2 paramètres r0 et r1 ou (kc et tI ); la méthode de
placement de pôles ne peut être utilisée.
Le système en boucle fermée est d’ordre 4. Comme le correcteur choisi est défini par 4
paramètres (r0 , r1, r2 et g ); la méthode de placement de pôles peut être utilisée.
En somme, le schéma de commande retenu à étudier est illustré par la figure qui suit:
−
𝑇 𝑏1
Avec : ∆ 𝒛 = 𝑧−1 . 𝑧−𝑒 𝜏 . 𝑧 − 𝟏 . 𝑧 − 𝛾 + 𝐾. 𝑏0 . 𝑧 + . 𝑟0. 𝑧 2 +𝑟1. 𝑧 + 𝑟2
𝑏0
3 : Régulateurs PID numériques
Etape 2: Calcul des paramètres du régulateur par la méthode de placement des pôles
Le système en boucle fermée étant d’ordre 4, une approche possible serait de choisir 2
pôles dominants 𝒑𝟏, 𝟐 = −𝝃. 𝝎𝒏 ± 𝒋. 𝝎𝒏. (𝟏 − 𝝃²) de sorte à ce qu’il répondent aux
spécifications du cahier de charge (dépassement 𝑫 % et temps de montée 𝑻𝒎) , soient :
− ln 𝑫% 0,8 + 2,5. 𝜉
𝝃= 𝜔𝑛 ≅
ln 𝑫% 𝟐 + 𝝅𝟐 𝑇𝑚
𝑄 𝑧 = 𝒔𝟐 − 𝟐. 𝝃. 𝝎𝒏 . 𝒔 + 𝝎𝟐𝒏 . 𝑠 + 5. 𝝃. 𝝎𝒏 . 𝑠 + 5. 𝝃. 𝝎𝒏 ²
𝒛𝟑, 𝟒 = 𝒆−𝟓.𝝃.𝝎𝒏.𝑻
𝟐
∆𝒅é𝒔 𝒛 = 𝒛𝟐 − 𝟐. 𝒆−𝝃.𝝎𝒏 .𝑻 . cos 𝝎𝒏. 𝑻 𝟏 − 𝝃² . 𝒛 + 𝒆−𝝃.𝝎𝒏 .𝑻 . 𝒛 − 𝒆−𝟓.𝝃.𝝎𝒏 .𝑻
Procédé discrétisé
𝑹𝒆𝒇(𝒌) + 𝝐(𝒌) 𝒓𝟎. 𝒛 + 𝒓𝟏 𝒖(𝒌) 𝑏𝟏 𝒚(𝒌)
𝑪 𝒛 = 𝑭𝒑 𝑧 =
𝑧−𝟏 𝑧 − 𝒂𝟏
-
Correcteur PI
𝒓
𝒓𝟎. 𝒛 + 𝒓𝟏 𝑏1
𝑻𝒃𝒐 𝒛 = 𝑪 𝒛 . 𝑭𝒑 𝒛 = 𝟎 .
𝑧−𝟏 𝑧 − 𝒂𝟏 61
3 : Régulateurs PID numériques
Cette fonction de transfert peut être simplifiée en imposant à l’un des zéros du
𝑇
−
correcteur de compenser le pôle p = 𝑒 𝜏 (supposé stable) du système.
𝒓𝟏
= −𝒂𝟏
𝒓𝟎
Ce qui permet de réduire l’ordre du système en boucle fermée d’une unité et simplifier
ainsi la méthode de synthèse du régulateur.
𝒓𝟎. 𝑏1
𝑻𝒃𝒐 𝒛 = 𝑪 𝒛 . 𝑭𝒑 𝒛 =
𝑧−𝟏
𝒓𝟎. 𝑏1
𝑭𝒃𝒇 𝒛 = 𝑭𝒃𝒇 𝒛 est du 1er ordre.
𝑧 + 𝒓𝟎. 𝑏1 − 𝟏
On pourra ainsi calculer les autres paramètres du régulateur P.I. à compléter (exercice).
62
2 : Régulateurs PID numériques
2.3: Conclusion
Dans ce paragraphe, nous avons étudié la synthèse des régulateurs PID numériques en
utilisant la méthode de TAKAHASHI ou la méthode de placement des pôles.
Nous avons vu que :
D’où l’intérêt d’étudier une classe de correcteurs sans les restrictions évoquées ci-
dessus, et qui, de surcroit permet une bien meilleure exploitation des possibilités de la
commande numérique que l’utilisation d’un simple PID (synthèse et mise en œuvre); à
savoir les régulateurs numériques RST. Tel est l’objet du paragraphe qui suit.
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Tables
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Tables
65
Tables
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