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Cours 3 : Filières de l’Automatique et du Génie industriel

Contenu du troisième cours


Définitions, domaines d’application (Chaines automatisées industrielles, Machines-outils a
Commande Numérique, Robotique, Gestion des stocks, Gestion du trafic des marchandises, la
Qualité, - Rôle du spécialiste dans ces domaines.

I.1. Définition :
a. L’automatique : est une science qui traite de la modélisation, de l’analyse, de
l’identification et de la commande des systèmes dynamiques. Elle inclut la cybernétique au
sens étymologique du terme, et a pour fondements théoriques les mathématiques, la théorie du
signal et l’informatique théorique. L’automatique permet de commander un système en
respectant un cahier des charges (rapidité, précision, stabilité…).

Les professionnels en automatique se nomment automaticiens. Les objets que l’automatique


permet de concevoir pour procéder à l'automatisation d'un système (automates,
régulateurs, etc.) s'appellent les automatismes ou les organes de contrôle-commande d'un
système piloté.

Un exemple simple d'automatisme est celui du régulateur de vitesse d’une automobile : il


permet de maintenir le véhicule à une vitesse constante prédéterminée par le conducteur,
indépendamment des perturbations (pente de la route, résistance du vent, etc.). James Clerk
Maxwell dans son article « On Governors » (1868), définissait ainsi le système de régulation
qu'il avait inventé : « A governor is a part of a machine by means of which the velocity of the
machine is kept nearly uniform, notwithstanding variations in the driving-power or the
resistance ». Cette définition est une excellente introduction à l'automatique.

b. Génie industriel : Selon l'American Institute of Industrial Engineers, « Le génie industriel


englobe la conception, l'amélioration et l'installation de systèmes intégrés. Il utilise les
connaissances provenant des sciences mathématiques, physiques et sociales, ainsi que les
principes et méthodes propres au “génie” ou, à l'art de l'ingénieur, dans le but de spécifier,
prédire et évaluer les résultats découlant de ces systèmes. » On peut résumer tous les
domaines qui touchent au génie industriel par la phrase : « Optimisation des performances
globales de l'entreprise». Cette discipline a été réintroduite en France au début des années
1990.

L’objectif visé par la formation en génie industriel est d’offrir aux différents secteurs de
l'économie (production manufacturière, petites et moyennes entreprises, services, bureaux
d’études, banques…) des ingénieurs capables de concevoir, gérer, organiser et optimiser le
fonctionnement des systèmes complexes de production de biens ou de services, systèmes qui
intègrent à la fois les ressources humaines, financières, matérielles et immatérielles et les flux
de matières, matériaux, énergies et informations… Afin d’assurer cette mission, la formation
de l’ingénieur en génie industriel associe une bonne maîtrise de la science et de la technologie
et la compétence en matière de gestion et d’économie d’entreprise, grâce à une
pluridisciplinarité, une ouverture d’esprit et une bonne connaissance des outils mathématiques
et informatiques permettant d’appréhender les différents aspects et les composantes d’un
projet ou d’un système industriel.

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I.2. Domaines d’application :

 Chaines automatisées industrielles :

a. Introduction : Depuis toujours l'homme est en quête de bien être". Cette réflexion (qui
rejoint la notion de besoin) peut paraître bien éloignée d'un cours de Sciences Industrielles,
pourtant c'est la base de l'évolution des sciences en général, et de l'automatisation en
particulier. L'homme a commencé par penser, concevoir et réaliser. Lorsqu'il a fallu multiplier
le nombre d'objets fabriqués, produire en plus grand nombre, l'automatisation des tâches est
alors apparue : remplacer l'homme dans des actions pénibles, délicates ou répétitives.
Citons pour exemple quelques grands hommes, avec les premiers développements de l'ère
industrielle au XVIIIème siècle, Watt, avec ses systèmes de régulation à vapeur, Jacquard et
ses métiers à tisser automatiques... Une liste exhaustive serait bien difficile à établir ! Enfin, le
développement des connaissances, et des outils mathématiques, ont conduit à un formidable
essor des systèmes automatisés, et des systèmes asservis, dans la deuxième moitié du 20ème
siècle.
b. Définition d’un système automatisé: Un système automatisé ou automatique est un
système réalisant des opérations et pour lequel l'homme n'intervient que dans la
programmation du système et dans son réglage.
Les buts d'un système automatisé sont de réaliser des tâches complexes ou
dangereuses pour l'homme, effectuer des tâches pénibles ou répétitives ou encore
gagner en efficacité et en précision. Exemple :
Capsuleuse Ravoux Robot TRIBAR Commandes de vol primaires
de l’Airbus A380
Tâche répétitive inspection des conduites de Précision, Fiabilité.
Cadence élevée centrale nucléaire Tâche
dangereuse nécessitant
précision et fiabilité

c. Définition : Automatique, c'est l'ensemble de théories et de techniques pour la prise de


décision et la commande des systèmes. En anglais "Automatic Control" (faux ami :
commande).

d. Classification des systèmes :

Les différentes natures d'information


On a vu (Analyse fonctionnelle, §VII – 1.) qu'à chaque chaîne fonctionnelle d'un système
correspond une chaîne d'information et une chaîne d'énergie. L'automatique s'intéresse à la
chaîne d'information. Les systèmes automatisés vont alors être classés en fonction de la
nature des informations de commande ou de mesure, et également en fonction de la nature du
traitement de ces informations.
On distingue deux types d'informations : analogiques et discrètes (logiques).

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Définition : une information (signal) analogique est une information qui peut prendre toutes
les valeurs possibles dans un intervalle donné. Les grandeurs physiques, comme la
température, la vitesse, la pression, la tension (…) sont des informations analogiques. Une
information analogique peut être représentée par une courbe (voir page suivante).
Définition : une information (signal) discrète est constituée d'un ensemble fini de valeurs.

 Machines-outils à Commande Numérique :

Une machine-outil à commande numérique (MOCN, ou simplement CN) est une machine-
outil dotée d'une commande numérique. Lorsque la commande numérique est assurée par un
ordinateur, on parle parfois de la machine CNC pour computer numerical control, en
français en dit « commande numérique par calculateur »

Quels sont les domaines d’application des machines à commande numérique ?


Les domaines d’emploi des commandes numériques sont en principalement les suivants :

 Fraisage à commande numérique (FCN) ;


 Tournage à commande numérique (TCN) ;
 Centres d'usinage à commande numérique (CUCN) ;
 Rectification à commande numérique ;
 Electro-érosion à commande numérique ;
 Robotique ;
 Transitique.

On doit la première fraiseuse de l'histoire à l'Américain Eli Whitney. Comme c'est le cas de
bien des inventions, c'est en période de conflit armé que la première fraiseuse fut conçue

Schéma de la machine-outil à commande numérique


Ce type de machines se compose de deux parties : représente la machine elle-même. Elle est
identique
A) La partie opérative aux machines conventionnelles dans la fonction "usinage" mais elle
possède des performances supérieures. Elle peut posséder plusieurs têtes d'usinage motorisées
selon un ou plusieurs systèmes d'axes indépendants et elle comporte également des éléments
annexes pour commander les dispositifs de serrage et de lubrification.
B) La partie commande : c'est le cerveau de la machine, appelé directeur de commande
numérique (DCN). Ce dernier envoi des ordres de commande de rotation et de déplacement
aux organes mobiles de la machine à partir des valeurs de consignes décrites dans le
programme de la pièce à réaliser.

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 Robotique

Qui est l'inventeur de la robotique ?

On attribue par exemple à Archytas de Tarente (IVème siècle av. J-C.) ce qui est considéré
comme le premier robot de l'histoire de l'humanité, bien avant les premières horloges et
automates dont nous avons des traces physiques : un pigeon de bois capable de voler,
propulsé par de la vapeur.

Trois lois de la robotique


Dans les romans d'Isaac Asimov, les trois lois de la robotique sont trois règles auxquelles les
robots obéissent :
1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être
humain exposé au danger ;
2. Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres
entrent en contradiction avec la première loi ;
3. Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en
contradiction avec la première ou la deuxième loi

Quels sont les différents domaines de la robotique ?


De la fabrication industrielle au domaine médical, l'usage de la robotique se multiplie
dans tous les secteurs importants de la vie et de la société.

 L'industrie : ...
 L'agriculture : ...
 L'Armée : ...

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 La médecine : ...
 Autres Usage de la Robotique

Qui est le père de la robotique ?


Joseph F. Engelberger, ingénieur américain précurseur, chercheur et homme d'affaires, mort à
90 ans le 1décembre dernier, était le créateur du premier robot industriel, « Unimate »,
installé dès la fin des années 50 aux États-Unis chez un grand constructeur automobile.

Quel est le pays qui a le plus développé la recherche en robotique ?


Seuls quelques pays sont particulièrement bien équipés en robots. Selon l'étude, la Chine, le
Japon, les Etats-Unis, la Corée du Sud et l'Allemagne sont les économies les mieux équipées.

 Gestion des stocks

Définition : La gestion des stocks est l'ensemble des mesures qu'utilise une entreprise pour
savoir quelle quantité commander et à quel moment, dans l'optique d'atteindre l'équilibre entre
un coût de stockage faible et une capacité de réponse élevée face aux clients.

Une bonne gestion des stocks constitue un facteur de flexibilité pour l’entreprise. En effet,
les stocks repésentent une charge financière et une immobilisation de capitaux. La gestion
des stocks au sein d’une entreprise concerne les postes suivants :

 Le stock de marchandises : revente de biens à profit, sans transformation préalable.


 Le stock de matières premières : produits achetés pour être transformés.
 Le stock de produits semi-finis : il s’agit de produits en cours de fabrication.
 Le stock de produits finis : une fois la transformation des matières premières
achevée, le produit est prêt à être vendu.
 Le stock d’emballages : il s’agit d’emballages vides tels que des caisses, des
palettes…

Quel est le rôle de la gestion des stocks ?


Une bonne gestion des stocks permettra de satisfaire des besoins futurs. Une bonne gestion
des stocks constitue un facteur de flexibilité pour l'entreprise. En effet, les stocks représentent
une charge financière et une immobilisation de capitaux. ... Le stock de matières premières :
produits achetés pour être transformés.

Les 4 méthodes de gestion du stock


En s’appuyant sur ces deux constantes, quatre combinaisons sont envisageables pour gérer les
stocks. Elles correspondent à autant de méthodes de gestion possibles :

1.La méthode de réapprovisionnement


Elle est également appelée « méthode calendaire » et consiste à commander à date fixe une
quantité fixe, voisine de la quantité économique de commande (c’est la formule de Wilson ou
QEC).

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2.La méthode de gestion à point de commande
Elle adopte un système de commande à date variable mais à quantité fixe dans la mesure où
c’est l’atteinte d’un niveau donné du stock (appelé, le point de commande) qui déclenche la
commande de réapprovisionnement.

3.La méthode de recomplètement


Il s’agit de commander à date fixe une quantité variable puisque le niveau du stock à
compléter varie en fonction du volume de vente alors que la date reste la même.

4.La méthode de réapprovisionnement à la commande


Elle consiste à passer commande d’une quantité variable, à date variable, en fonction de la
demande.

 Gestion du trafic des marchandises :

Le transport de marchandises, ou fret, est une activité économique.

La personne physique ou morale qui transporte des marchandises, appelée transporteur de


marchandises, utilise des moyens de transport (automobiles, véhicules utilitaires légers,
camions, trains, vélo cargos, aéronefs, navires, etc.) et des infrastructures.

Celles-ci sont constituées :


 des voies de communication (routes, voies ferrées, canaux, fleuves…) qui définissent
le mode de transport :
o soit terrestre : transport routier et transport ferroviaire ;
o soit maritime ;
o soit par voie d'eau intérieure (transport fluvial ou par canaux) ;
o soit aérospatial (transport aérien et transport spatial) ;
o soit combiné, ou multimodal ou plus modal ;
 d'aménagements (parkings, ports, aéroports...) destinés à transborder les marchandises
ou les véhicules, à maintenir les véhicules ou à les parquer, à héberger les conducteurs
des véhicules ;
 et d'ouvrages d'art, destinés à franchir des obstacles naturels (ponts, viaducs, tunnels,
écluses, etc.).

 La Qualité :

1. Définition : De nos jours, La notion « qualité » est utilisée dans tous les secteurs, y
compris celui des services. Son maintien est un enjeu très important pour les entreprises.

Plusieurs définitions ont été formulées pour le concept, nous en avons retenu les trois
suivantes :

L’association française de normalisation (afnor) définit la comme étant «L’aptitude d’un


produit ou d’un service à satisfaire les besoins des utilisateurs».

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L’organisation internationale de normalisation (ISO)*, présente une définition voisine : «c’est
l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit, processus ou service qui lui
confèrent son aptitude à satisfaire les besoins exprimés ou implicites».

Pour James TEBOUL, «c’est d’abord la conformité aux spécifications. C’est aussi la réponse
ajustée à l’utilisation recherchée, au moment de l’achat et à long terme.

Mais également le plus de séduction et d’excellence, plus proche du désire que le besoin».

Quelques mots pour résumer ces trois définitions :


1. La conformité aux normes ;
2. L’aptitude à satisfaire les besoins des utilisateurs ;
3. Plus proche du désir que du besoin

2. Les formes de qualité :


Dans la pratique, elle se décline sous deux formes ; externe et interne :

a) La qualité externe :
Correspond à la satisfaction des clients. Il s’agit de fournir des produits ou services conformes
aux attentes des clients afin de les fidéliser et ainsi accroitre sa part de marché.
Les bénéficiaires de la qualité externe sont les clients d’une entreprise et ses partenaires
extérieurs. Ce type de démarche passe ainsi par une écoute nécessaire des clients, mais doit
permettre également de prendre en compte les besoins implicites, non exprimés par les clients.
b) La qualité interne :
Correspond à la maitrise et l’amélioration du fonctionnement de l’entreprise.
L’objet de la qualité interne est de mettre en œuvre des moyens permettant de décrire au
mieux l’organisation, de repérer et de limiter les disfonctionnements.
Les bénéficiaires en sont : la direction, le personnel de l’entreprise, les actionnaires … et bien
sûr les clients. Il est difficile de faire la qualité externe sans celle interne !

3. Le but de la qualité :
Elle a un but principal externe qui consiste à :
« Mieux servir les clients en leur offrant ce qu’ils désirent quand ils le désirent ».

Ce qui implique :
 Une identification précise des clients potentiels;
 Une écoute attentive de leurs besoins.

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