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Module : Les métiers en Sciences et Technologies 1 (MST1)

Chapitre 1 : Les sciences de l’ingénieur, c’est quoi ?


Contenu du chapitre I
Le métier d’ingénieur, historique et défis du 21eme siècle, Rechercher un métier/une
annonce de recrutement par mot-clé, élaborer une fiche de poste simple (intitule du
poste, entreprise, activités principales, compétences requises (savoirs, savoir-faire,
relationnel.

I.1. Les sciences de l’ingénieur :

Les sciences de l’ingénieur (SI), ce sont des sciences appliquées à des objets
technologiques complexes (téléphones, voitures et avions connectés, etc.), par
opposition aux sciences plus théoriques comme les mathématiques et la physique. Elles
font la part belle au concret et à la mise en œuvre de solutions.

Les sciences de l’ingénieur s’adressent aux scientifiques dont l’activité est centrée
non pas sur la recherche fondamentale, mais sur la réalisation de produits répondant à
certains besoins identifiés de la société. Elles exigent donc des compétences techniques
et permettent de travailler sur des projets concrets. Les sciences de l'ingénieur plairont
aux intellectuels qui ont également le sens des réalités, de la rentabilité. Il peut s’agir par
exemple d’améliorer la performance énergétique des habitations, de travailler en
bionique sur des prothèses, des drones, des robots humanoïdes, d’améliorer les
solutions d’imagerie médicale ou les propriétés mécaniques d’un engin. Les étudiants en
sciences de l’ingénieur travaillent beaucoup sur informatique pour analyser et modéliser
des systèmes.

I.2. Le métier d’ingénieur

« Doté non seulement de compétences techniques et managériales, l’ingénieur doit


savoir faire preuve de polyvalence et d’adaptation dans un contexte devenu
international ».
Par Karine Darmon

Qu’est-ce qu’être ingénieur ?

L’ingénieur ? Celui-là même à qui revient la tâche de résoudre des problèmes de


nature technologique, concrets et souvent complexes, liés à la conception, à la
réalisation et à la mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services.
Aujourd’hui, derrière ce vocable, il existe une grande diversité de métiers : ingénieur
informatique, ingénieur d’affaire, ingénieurs de recherche et développement, ingénieur
d’études, ingénieur d’essais, ingénieur commercial, ingénieur des matériaux, ingénieur
de conception, ingénieur d’aéronautique, ingénieur des méthodes, ingénieur de
structure, ingénieur d’agronome...

Pourquoi devenir ingénieur ?

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Parce qu’il est le moteur principal de l’innovation ! Son rôle consiste à concevoir,
coordonner et mettre en œuvre des solutions techniques sous des contraintes de
temps, de ressources et de respect des réglementations. Un ingénieur doit être
capable de prendre des risques, contrôler, diriger, inventer, innover, prévoir, décider,
agir et créer de l’activité.
Qu’est-ce que le métier d’ingénieur ? Somme toute, par-delà les aptitudes
scientifiques nécessaires, il possède aussi des compétences technologiques,
financières, commerciales/achat, logistiques, managériales, juridiques et sociales.
Rigueur, organisation, précision du raisonnement, méthode sont également des qualités
attendues par les recruteurs, autant que les connaissances.

I.3. Historique et défis du 21éme siècle :

Le volume des connaissances double tous les 5 ans. Le monde change et il change de plus
en plus vite, de manière exponentielle. En parallèle à la destruction de la biodiversité, au
dérèglement climatique et à la pollution généralisée de notre planète, il faut réellement
prendre conscience que l’humanité est aussi menacée par l’épuisement de nos
ressources pétrolières, minérales, aquatiques et halieutiques. Il devient urgentissime de
développer une nouvelle vision de notre rapport avec la Terre car nous risquons de voir
éclater dans un futur proche de nombreux conflits avec pour enjeux les territoires, la
nourriture, l’eau ou encore le pétrole.

Plus que jamais, le monde a besoin de vrais ingénieurs, de personnes qui se donnent et
qui s’engagent à créer des changements positifs en eux-mêmes, chez les autres et pour la
Terre.

Nous sommes rentrés dans une période de l’histoire très particulière remplie de défis à
la fois inédits et colossaux alors que, parallèlement, nous avons à notre disposition les
outils pour transformer ces périls en opportunités. En tant qu’espèce, les choix que nous
allons faire et les directions que nous allons prendre seront cruciaux. Nous devons dès
maintenant prendre les choses en mains, et l’Humanité a plus que jamais besoin de vrai
ingénieur.

Qui seront les ingénieurs de demain?


Presque tous les pays occidentaux ressentent un manque cruel d’ingénieurs et redoutent
la disparition de « l’esprit bâtisseur ». L’Allemagne, le Danemark ou le Royaume-Uni font
partie des pays qui alertent régulièrement leur opinion sur les risques de la pente
actuelle. Les pays en développement sont également inquiets. En Afrique sub-
saharienne, alertait l’Unesco en 2010, il faudrait 2,5 millions de nouveaux ingénieurs et
techniciens pour atteindre en 2015 les « objectifs du millénaire » concernant l’accès à
l’eau et la qualité de l’hygiène publique. Certes, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud
affichent des statistiques triomphales sur la progression de leur population de diplômés,
tout comme certains pays d’Europe centrale, comme la Pologne. Des émergents de
second rang, comme le Mexique ou la Turquie, commencent aussi à combler leur retard.
Mais si l’on considère l’ensemble de la planète, le déficit d’ingénieurs semble bien réel.

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D’où vient ce déficit ? Il s’inscrit tout d’abord dans un manque d’attractivité de
l’ensemble des professions scientifiques, et avec elles d’études perçues comme difficiles,
arides et peu prometteuses en termes de rémunération. Cette crise des vocations prend
des proportions préoccupantes dans les pays développés. L’enquête européenne ROSE
(Relevance Of Science Education) analyse régulièrement l’intérêt et les motivations
des jeunes de 15 ans pour les métiers scientifiques et techniques. Or, depuis plusieurs
années, on constate dans les pays développés une désaffection progressive des jeunes
générations pour ces métiers.

La profession d’ingénieur est particulièrement touchée. Chercheurs et politiques


avancent différents arguments pour comprendre ce mouvement, en commençant par
remettre en perspective l’exception historique qu’a constitué leur extraordinaire
valorisation au XXe siècle, liée aux phases d’industrialisation qui ont précédé (Etats-
Unis) et suivi (Europe) la Deuxième Guerre mondiale. L’apothéose de l’ingénieur fut
celle de l’esprit bâtisseur, où l’enjeu était de construire un pays : bâtir des ponts, des
autoroutes, des industries, lancer des modèles d’automobile, faire partir des fusées,
structurer et intégrer des économies. Aujourd’hui la phase la plus dynamique de cette
construction est achevée dans les pays développés, et l’industrie est en perte de vitesse
face au développement des services, qui consomment une part croissante des diplômés
scientifiques. La figure du bâtisseur au service du développement national s’estompe au
profit d’autres figures, plus hédonistes, plus mobiles et cosmopolites, plus
individualistes aussi, auxquelles les médias font davantage de place. Les métiers
d’ingénieurs souffrent ainsi de la concurrence d’autres filières, comme la finance, qui
absorbent d’ailleurs une partie des effectifs en sortie d’école.

I.4. Rechercher un métier/une annonce de recrutement par mot-clé

La rédaction d’une candidature pertinente passe avant tout par une bonne
compréhension de l’offre d’emploi. Mais comment décrypter une annonce pour y
apporter une réponse sur-mesure ? Envoyer une candidature sans avoir pris le temps de
décortiquer l’annonce revient presque à jeter une bouteille à la mer : vos efforts seront
voués à l’échec et vous allez perdre un temps précieux. Pour rédiger un CV pertinent et
une lettre de motivation convaincante, les fruits d’une candidature efficace, il n’y a pas
de secrets : vous devez réaliser une analyse approfondie de l’annonce.
Mais quelles sont les informations à identifier ? Et comment réussir à lire entre les lignes
de l’annonce ? Anatomie d’une offre d’emploi.

Avant toute chose…


Dans une offre d’emploi, chaque phrase est porteuse d’informations et rien n’est écrit au
hasard. Prenez donc bien le temps de relire plusieurs fois chacune d’entre elles et
d’identifier les mots-clés, c’est-à-dire les mots qui devront figurer dans votre
candidature.

En termes de structure, la grande majorité des annonces se répartie de la manière


suivante :

 Un résumé de l’entreprise et du secteur dans lequel elle évolue

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 Le cadre de travail et les missions proposées
 Le profil recherché ainsi que les compétences choisies (“Vous êtes…”)

Analyser l’entreprise à la loupe


La première étape consiste à analyser l’entreprise et à vous poser certaines questions.
Quel est le secteur dans lequel elle évolue ? Quels produits ou services commercialise-t-
elle ? Fait-elle partie d’un groupe ? Où est-elle située ?

Soyez également attentif à la taille de l’entreprise. Les start-ups favorisent les profils
flexibles ayant cumulé de nombreuses expériences, quand les grands groupes
internationaux, eux, ont une préférence pour les personnes provenant d’autres grands
groupes. Cela peut vous permettre de faire un premier tri parmi les informations à
mettre en avant dans votre CV.

Ensuite, tâchez d’identifier le ton utilisé dans la rédaction de l’annonce. Est-il classique
ou plutôt décalé ? Y a-t-il des jeux de mots ? En reprenant les codes de l’entreprise dans
la rédaction de votre lettre de motivation et aussi pendant l’entretien, vous vous
démarquez déjà des autres candidats.

Parfois, l’annonce ne précise pas le nom de l’entreprise pour cacher aux concurrents ou
aux collaborateurs le recrutement en cours. Mais celui-ci est clairement indiqué,
n’hésitez pas à faire des recherches sur les réseaux sociaux, le site web ou dans des
médias qui parlent de l’entreprise. L’objectif étant de vous constituer un vivier
d’informations sur l’entreprise.

Zoom sur le poste en lui-même

Une fois que vous avez analysé l’entreprise et ce qui gravite autour d’elle, focalisez-vous
sur les missions proposées et l’environnement de travail. Quelles sont les tâches ? Est-ce
un travail avec des horaires décalés ? Quelle équipe allez-vous intégrer ? Avec quels
services allez-vous travailler ? Serez-vous amené à être mobile ? Quel degré de
responsabilité allez-vous avoir ?

D’une part, cela va vous permettre de déterminer si cet emploi correspond réellement à
vos aspirations et d’autre part, de faire coïncider vos précédentes expériences avec ce
qui est attendu.

Quel profil est recherché ?

La dernière partie concerne le profil recherché, c’est-à-dire la formation, l’expérience, le


savoir-faire et le savoir-être du candidat. C’est généralement dans ce paragraphe qu’on
demandera au candidat d’être “curieux”, “polyvalent”, d’avoir “un sens de l’organisation”
ou une “capacité à résoudre les problèmes”.

Les compétences et les connaissances quant à elles doivent être indiquées dans votre CV
afin de passer les premiers filtres des ATS (ces logiciels qui trient les candidatures selon
des critères déterminés par le recruteur, tels que des mots-clés). Si par exemple le poste
fait mention de “négociation commerciale” et de “techniques de vente”, les mots
“négociation” et “vente” doivent impérativement apparaître dans votre CV.

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Résumé : Trouver un emploi n’est pas une mission facile dans un contexte économique
tendu. Pour être efficace, sachez que ce n’est pas la quantité des candidatures envoyées
mais leur qualité qui fera la différence. Exploration, organisation et préparation : telles
sont les trois étapes clés pour réussir à viser juste et convaincre.

 Cibler sa recherche
 S’organiser
 Se préparer

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