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INSTITUT UNIVERSITAIRE LES COURS SONOU

AUTOMATISME
ET CIRCUITS
Installation Energétique / Licence Professionnelle 2

Y. Rahmat do-REGO
16/10/2023
Généralités sur les automatismes 1. Les systèmes analogiques

Ils sont surtout connus sur le nom de système asservis et


DEFINITON concernent les cerveaux mécaniques et les systèmes de régulation.
On appelle automatisme tout dispositif permettant à des machines Ces systèmes ne feront pas l’objet du cours d’automatisme.
(ou installation) de fonctionner automatiquement ; c’est-à-dire
avec le minimum d’intervention humaine. 2. Les systèmes logiques
La commande automatique est présente dans toutes les machines :
Ils font l’objet du présent cours et sont basés sur les
applications industrielles diverses (automobile, aéronautique,
lois de “ TOUT OU RIEN “ TOR de l’algèbre de Boule et se classe
naval, alimentaire, textile, cimenterie etc…) ; applications
en systèmes combinatoires et en systèmes séquentiels.
militaires et transport etc…
Les systèmes automatiques peuvent être simples ou complexes.
II. STRUCTURE GENERALE D’UN AUTOMATISME
Leur réalisation utilise des technologies diverses
(électromécaniques, électriques, pneumatiques, hydrauliques). Un système automatisé se compose de deux principales parties :
Mais leur analyse fait appelle à des techniques communes.  une partie opérative
 une partie commande
I. CLASSIFICATION GENERALE DES SYSTEMES AUTOMATIQUES
Ces deux parties principales sont complétées par une troisième
Les systèmes automatiques se classent en deux grandes familles : partie qui est le pupitre de contrôle.

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1. La partie opérative (OP) permettraient d’exécuter les tâches pour lesquelles elle a été
conçue. La partie commande se compose des éléments suivant :
On l’appelle encore partie puissance. C’est l’ensemble des
équipements destinés à effectuer des actions nécessaires pour
a. L’unité de traitement
lesquelles le système a été réalisé. Cette partie comprend :
a. Le processus C’est la partie qui élabore et génère les ordres en fonction des
consignes qui lui sont données par l’homme et des informations
Exemples : ascenseur et autres engins de lavage, broyeur,
en provenance des capteurs. L’unité de traitement constitue le
compresseur…
cerveau d’un système automatisé.
b. Les actionneurs

Ce sont les organes permettant au processus d’exécuter l’action b. Les interfaces et les pré-actionneurs
physique désirée.
L’unité de traitement, les capteurs et les actionneurs peuvent être
Exemple : moteur, vérin ; résistance de chauffage.
de technologie différente ou fonctionner à des niveaux d’énergies
c. Les capteurs
différentes. Les interfaces permettent d’adapter les différents
On les appelle encore détecteur. Leur rôle est de communiquer à signaux avant de relier les organes entre eux.
la partie commande des informations sur l’état du processus. Les préactionneurs sont des interfaces de commande de puissance
(amplification de signal) qui relie les actionneurs à l’unité de
2. La partie commande (PC) traitement soit directement soit à travers une autre interface de
sortie.
On l’appelle encore automate. C’est l’appareillage d’automatisme
qui fournit à la partie opérative les commandes qui lui
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Exemple : contacteurs, démarreurs, les variateurs de vitesse, Exemple : voyant, avertisseur sonore, enregistreur, écran-
distributeurs pneumatique et hydraulique. moniteur.

3. La partie pupitre ou partie relation III. METHODES D’ANALYSE DES AUTOMATISMES

On l’appelle encore unité de dialogue homme-machine. C’est


l’appareillage permettant l’échange d’informations entre l’homme 1. Logique combinatoire

et la machine. Grace à l’appareillage du pupitre de contrôle, Si les variables du problème apparaissent dans un ordre
l’homme peut intervenir à tout moment sur l’état du processeur et quelconque, l’analyse se fait à partie de la table de vérité. Mais
contrôler le déroulement des opérations. Elle est constituée : lorsque les variables apparaissent dans un ordre imposé par le
fonctionnement du dispositif (mouvement cyclique par exemple),
a. Des auxiliaires de commande manuelle on utilise les méthodes d’analyse des circuits séquentiels.

Ils assurent l’émission des ordres de l’homme à la machine par


l’intermédiaire de l’unité de traitement. 2. Logique séquentielle

Exemple : claviers, commutateurs, boutons, interrupteurs.


a. Méthode classique

b. Des auxiliaires de signalisation Jusqu’à la fin des années 70, la méthode de résolution la plus

Ils rendent compte de l’exécution de la machine à l’homme par utilisée pour les automatismes séquentielles était la méthode

l’intermédiaire de l’unité de traitement. matricielle d’HUFFMAN (voir l’ouvrage AUTOMATISMES A


SEQUENCES par Maurice Milsant édition Eyrlolle Paris). Cette

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méthode à l’avantage d’être basée sur un raisonnement rigoureux En comparant les coûts d’études, de réalisation et d’exploitation,
permettant d’aboutir à la forme la plus économique des circuits. les installations obtenues par la méthode GRAFCET reviennent
Par contre elle a l’inconvénient de n’être praticable que pour un globalement moins chères que celles obtenues avec des méthodes
nombre limité de variables d’entrée (3 à 4). classiques. D’où le grand essor que connaît la méthode GRAFCET
La méthode est alors utilisée de façon indirecte pour des nombres même en dehors de la France.
élevés de variables (méthode intuitive, résolution fractionnée). La
démarche intellectuelle devient alors longue et fastidieuse, ce qui
a pour inconvénient d’élever les coûts d’étude des installations.

b. Le diagramme fonctionnel (“GRAFCET“)

C’est la méthode en vigueur en France depuis le début des années


80. Elle est basée sur le principe du « PAS A PAS ». Elle ne
conduit pas à la solution la plus économique des circuits mais elle
exige beaucoup moins d’effort intellectuel, de sorte que la
résolution des problèmes devient très rapide, ce qui diminue
considérablement les coûts d’étude.
Par ailleurs ; il existe sur le marché, de nombreux dispositifs
technologiques fonctionnant suivant le principe du « PAS A
PAS » et permettant de passer aisément du GRAFCET à la
réalisation des circuits.
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CLASSIFICATION DES SCHEMAS SELON LE MODE DE Exemple d'un schéma Symboles utilisés pour
REPRESENTATION ET IDENTIFICATION DES unifilaire : la représentation unifilaire :
ELEMENTS

Définition :

Un schéma électrique représente, à l'aide de symboles graphiques,


les différentes parties d'un réseau, d'une installation ou d'un
équipement qui sont reliées et connectées fonctionnellement. Un
schéma électrique à pour but :

 d'expliquer le fonctionnement de l'équipement (il peut être


accompagné de tableaux et de diagramme),
 de fournir les bases d'établissement des schémas de
réalisation,
 de faciliter les essais et la maintenance.

I. Classification des schémas selon le mode de


représentation
1. Selon le nombre de conducteurs
a. Représentation unifilaire :
b. Représentation multifilaire :
Deux ou plus de deux conducteurs sont représentés par un trait
Chaque conducteur est représenté par un trait
unique.
On indique sur ce trait le nombre de conducteurs en parallèle. Exemple de schéma : démarrage direct d'un moteur
Cette représentation est surtout utilisée en triphasé. triphasé (circuit de puissance).

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b. Représentation rangée :
Les symboles des différents éléments d'un même appareil
ou d'une même installation sont séparés et disposés de
façon que l'on puisse tracer facilement les symboles des
liaisons mécaniques entre différents éléments qui
manœuvrent ensemble (la bobine K2 et ses contacts sont
dessinés juxtaposés).

2. Selon l'emplacement des symboles


a. Représentation assemblée :
Les symboles des différents éléments d'un même appareil,
ou d'un même équipement, sont représentés juxtaposés sur
le schéma.
c. Représentation développée :
Les symboles des différents éléments d'un même appareil
ou d'une même installation sont séparés et disposés de
manière que le tracé de chaque circuit puisse être
facilement suivi. C'est la tendance actuelle dans tous les
schémas de commandes.

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2. Principe de l'identification
Pour identifier un élément il faut préciser :

a. Identification de la sorte d'élément

Les éléments sont identifiés à l'aide de lettre repère (sur la partie


A).
Exemples :
d. Représentation topographique une bobine de contacteur : K
un bouton poussoir : S.
La représentation des symboles rappelle la disposition réelle des
Tableau des lettres repères pour l'identification des sortes
matériels dans l'espace.
d'éléments
Exemple : schémas architecturaux, plans ou schémas
d'implantation.
Repère Sorte d'élément Exemple

A Ensemble ou sous- Amplificateur


II. Identification des éléments ensemble fonctionnel
1. Définition
B Transducteur d'une Couple thermo-
On désigne par élément un tout indissociable, par exemple un grandeur non électrique, cellule photo-
contacteur, un sectionneur ou un bouton-poussoir. électrique en une électrique...
Transducteur d'une
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C Condensateurs Q Appareils mécaniques Disjoncteur, sectionneur.
de connexion pour
D Opérateur binaire, Opérateur combinatoire, circuit de puissance.
dispositifs de ligne à retard, bascule
temporisation ou de bistable, monostable, R Résistances Potentiomètre, rhéostat,
mise en mémoire mémoire magnétique... shunt, thermistance.

E Matériel divers Éclairage, chauffage, S Appareils mécaniques Boutons poussoirs,


éléments non spécifiés de connexion pour interrupteur fin de
dans ce tableau. circuit de commande. course, sélecteur...

F Dispositifs de Coupe-circuit, limiteur T Transformateur


protection de surtension,
parafoudre... U Modulateur, Convertisseur de
G Générateurs Génératrice, alternateur, convertisseur. fréquence, convertisseur
(dispositifs batterie redresseur, onduleur
d'alimentation) autonome.
H Dispositifs de Avertisseur lumineux ou X Bornes, fiches, socles.
signalisation sonores.
Y Appareils mécaniques Frein, embrayage,
K Relais et contacteurs actionnés électrovalve
électriquement. pneumatique.
L Inductances Bobine d'induction,
bobine de blocage.

M Moteurs b. Identification de la fonction de l'élément

P Instrument de mesure, Appareil indicateur, Le repère choisi doit commencer par une lettre (partie B) qui
dispositifs d'essai. appareil enregistreur. peut être suivie des lettres et/ou chiffres complémentaires
nécessaires (partie C). Le code utilisé doit être explicite.
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Exemple : la protection par relais thermique F1 pourra être DE Descente MI Minimum
identifiée fonctionnellement par Rth1. (KA1 pour un contacteur
auxiliaire ; KM2 ...). DM Démarrage MO Montée

DR Droite MX Maximum
Tableau des repères d'identification fonctionnelle
EA Eau NO Normal

Repè Légende Repère Légende ES En service OU Ouverture


re fonctionnel
foncti EX Excitation P Puissance
AL Alarme FE Fermeture
FC Fin de course PV Vitesse
Auto Automatique FR Freinage
+ Augmentation SY Synchronisation
AR Arrière GA Gauche
AT Arrêt GV Grande vitesse - Diminution U Tension
AV Avant HA Haut
INC Incrémentation Y Étoile (couplage)
BA Bas HS Hors service
DEC Décrémentatio W Vitesse angulaire
CA Courant I Courant n
alternatif c. Identification des bornes d'appareils
CC Courant L Ligne d'alimentation
continu Il est fondé sur une notation alphanumérique c’est-à-dire
D Triangle MA Marche employant des lettres majuscules et des chiffres arabes. Les
(couplage) lettres I et O ne doivent pas être utilisées (pour éviter les
Dcy Départ cycle Manu Manuel (mode) confusions I 1 et O 0).

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 Principe de marquage pour les bornes mêmes lettres de référence, on les distingue par un préfixe
 Pour un élément simple : numérique devant les lettres de référence.
Les deux extrémités d'un élément simple sont distinguées par
des nombres successifs de référence, par exemple 1 et 2.
S'il existe des points intermédiaires à cet élément, on les
distingue par des nombres supérieurs en ordre normalement
croissant à ceux des extrémités.

 Pour un groupe d'élément : Lettres de référence


Pour un groupe d'éléments semblables, les extrémités des les lettres de référence seront choisies :
éléments seront désignés par des lettres de référence qui en courant continu dans la première partie de l'alphabet,
précéderont les nombres de référence. en courant alternatif dans la seconde partie de l'alphabet.
Exemple : U, V, W pour les phases d'un système alternatif  Principe de marquage des contacts
triphasé.
Contacts principaux :
les bornes sont repérées par un seul chiffre de 1 à 6 (tripolaire),
de 1 à 8 (tétrapolaire).

 Pour plusieurs groupes semblables :


pour plusieurs groupes semblables d'éléments ayant les

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Contacts auxiliaires : Ils sont repérés par un nombre de deux Marquages particuliers : Ils concernent les bornes raccordées à
chiffres. Le chiffre des unités indique la fonction du contact. des conducteurs bien définis :
voir tableau suivant.
1-2, contact à ouverture ; 3-4, contact à fermeture ; 5-6, 7-8, contact
à fonctionnement spécial.

Tableau des marquages particuliers des bornes d'appareil

Marquage
Bornes d'appareil pour
Notation alpha- Symbole
numérique graphique

Phase U
Le chiffre des dizaines indique le numéro d'ordre de chaque 1
contact auxiliaire de l'appareil. Phase V
Système alternatif 2
Organe de commande : On utilise A1 et A2. Pour deux Phase W
enroulements (ex : relais bistable) on utilisera A1-A2 et B1-B2. 3
Neutre N

Conducteur de protection PE

Terre E

Terre sans bruit TE

Masse (platine, châssis) MM

3. Repérage des conducteurs sur les schémas


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Le repérage individuel des conducteurs est généralement
nécessaire pour un schéma des connexions, pour un schéma
explicatif détaillé et pour un schéma général des connexions. Repérages particuliers
Le repérage peut être fixé lors de l'étude du schéma ou dans les
cas simples, choisi lors de la pose des conducteurs ; on doit alors Le tableau suivant donne les marquages des conducteurs
reporter les repères sur le schéma ou sur un document annexe. particuliers.

Repérage dépendant : Marquage


le repère du conducteur reproduit les marques des bornes ou des Désignation des conducteurs
équipements auxquelles les deux extrémités de ce conducteur Notation Symbole
doivent être raccordées. alpha- graphique
numérique
Repérage indépendant : Phase 1 L1
Système
il utilise le même repère, généralement simple, tout le long du
d'alimentation Phase 2 L2
conducteur. Généralement un schéma ou un tableau de
alternatif Phase 3 L3
connexions doit être employé.
Neutre N
Positif L+ +
Système continu
Négatif L- -
Médian M
Conducteur de protection PE
Conducteur de protection non PU
Conducteur de protection et PEN
conducteur neutre confondus

Terre T
Terre sans bruit TE

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CONSTITUTION DES INSTALLATIONS  Un appareil d'isolement. (sectionneur).
INDUSTRIELLES ET APPAREILLAGES ELECTRIQUES  Une protection du circuit (fusible, relais de protection)
 Appareils de commande (les contacts de puissance du
I .Constitution des installations industrielles contacteur)
 Des récepteurs de puissance (des moteurs).
Les installations industrielles des automatismes sont séparées en
deux parties bien distinctes appelées: circuit de commande et
Remarque :
circuit de puissance.
- Deux éléments différents d'un même appareil peuvent être
I.1 Circuit de commande
repartis dans les deux circuits
Il comprend tous les appareils nécessaires à la commande et au Exemple: le contacteur, le sectionneur ;
contrôle des automatismes. Il est composé de :
- les circuits de commande et de puissance possèdent chacun leur
 Une source d'alimentation. propre alimentation.
 Un appareil d'isolement. (contacts auxiliaires du
sectionneur). Circuit de commande Circuit de puissance
 Une protection du circuit (fusible, disjoncteur, relais le choix dépend des
thermique). le choix dépend des
caractéristiques des organes de
 Appareils de commande ou de contrôle (bouton poussoir, caractéristiques des récepteurs
commande (relais, bobine
détecteur de grandeur physique). de puissances (moteur).
contacteur)
 Organes de commande à distance (bobine de contacteur).

I.2 Circuit de puissance

Il comprend les appareils nécessaires au fonctionnement des


récepteurs de puissances et sert à exécuter les ordres reçus du
circuit de commande. Il est composé de :

 Une source d'alimentation généralement triphasée.


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II Appareillages électriques

II.1 Appareils d'isolement II.2 Appareils de protection

II.1.1Le sectionneur: Chaque installation doit être protégée contre :


 il n'a pas de pouvoir de coupure
 Les courts–circuits.
(il ne peut interrompre aucun
courant)  Les surcharges.
 sa manœuvre se fait à vide ==> Ces deux défauts entraînent toujours une augmentation
énorme du courant.
II.1.2 Le sectionneur à fusibles :
II.2.1 Le fusible:
C’est un sectionneur qui comporte des C’est un appareil composé d'un fil conducteur
fusibles sur ses contacts qui grâce à sa fusion ouvre le circuit lorsque
l'intensité du courant dépasse la valeur
maximale supportée par le fil.
II.1.3 interrupteur sectionneur:
C’est un appareil qui possède un Remarque:
pouvoir de coupure ; il permet de :
Il existe plusieurs types de fusible qui sont:
 mettre en service une installation,
 mettre à l'arrêt une installation,  les fusibles g, g1, gf qui supportent jusqu’à 1,1 fois le
 séparer l'installation de toute source courant nominal.
de tension.  Les fusibles AD (Accompagnent disjoncteur) supportent
jusqu'à 2.7 fois le courant nominal.
 Les fusibles AM (Accompagnent Moteur) supportent
jusqu'à 7 fois le courant nominal (protéger contre les
courts-circuits.)
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II.2.2 Le disjoncteur : II.3.1 Appareils de commande manuelle:

C'est un appareil à commande manuelle ou II.3.1.1 interrupteur :


automatique qui sert à protéger contre les
Courts-Circuits et les Surcharges.
il possède deux états stables.

Il peut avoir :
II.3.1.2 Commutateur :
 Un déclencheur magnétique.
 Un déclencheur thermique. C’est un appareil qui permet de sélectionner un mode de
 Un déclencheur magnétothermique. fonctionnement.

II.2.3 Le relais de protection: II.3.1.3 Bouton poussoir :


Il est constitué d'un déclencheur Il possède un seul état stable. une action
(magnétique, thermique, manuelle fait changer son état.
magnétothermique)
II.3.2 Appareils de commande automatique:
II.3 Appareils de commandes
II.3.2.1 Interrupteur de position:
Ce sont les appareils qui permettent la mise en fonctionnement
d'un automatisme. Ils sont constitués de contacts qui se placent sur le parcourt des
éléments mobiles de façon à être actionnés lors d'un
Il Existe deux types de commande : déplacement.

 manuelle,
 automatique.

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Exemple: interrupteur de position de fin de course. II.4 Organes de commande

Tous récepteurs qui se placent dans le circuit de commande


s'appellent organes de commande.
A fermeture A ouverture
II.4.1 Le contacteur:
II.3.2.2 Détecteurs de grandeurs physiques et ou électrique : Il permet de commander un appareil
ou un récepteur de puissance à
distance.
II.4.2 Le relais temporisé
Changement d'état du contact pour une valeur de courant >5A. Il est composé de : une bobine

 une bobine,
 un ou plusieurs contacts,
 un ou plusieurs contacts à action temporisée par rapport à
l'excitation de la bobine.

Contact à ouverture temporisé à la Contact à fermeture temporisé à la


fermeture fermeture

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LES ACTIONNEURS
Définition
Un actionneur reçoit de l’énergie extérieure (électrique,
pneumatique, hydraulique ou magnétique) pour la transformer en
une action physique (mouvement de rotation ou de translation,
signalisation lumineuse ou sonore, etc). Il existe plusieurs types
d’actionneurs et seuls ceux qui reçoivent de l’énergie électrique
ou de l’énergie pneumatique feront l’objet de notre étude.

I- ACTIONNEURS UTILISANT L’ENERGIE


ELECTRIQUE
Les actionneurs les plus utilisés dans les équipements
automatiques sont les moteurs asynchrones et les moteurs à
courant continu. D’autres types de moteurs existent : les moteurs
synchrones, les moteurs universels et les moteurs pas à pas. En
dehors des moteurs, qui permettent d’obtenir les différents
mouvements, il existe d’autres actionneurs électriques
particuliers : les électro-aimants, les résistances chauffantes, les
électrovannes, les lampes électriques et les signalisations.
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A- Démarrages des moteurs à courant continu
Les plus fréquents sont les moteurs à courant continu à excitation
série ou à excitation shunt.

1. Moteurs à courant continu à excitation série pour un


démarrage à trois temps

Circuit de puissance

KM Circuit de commande
+
inducteur série
F F

KM1 KM2 So
induit
M

KM1 S1 S2 KM1 KM2 KM KR1


KM2 KM1 KM2

R2 KR2 KM2 KM1

R1 KR1
KM1 KM2 KM KR1 KR2
- KM
Q

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2. Moteurs à courant continu à excitation shunt pour un
démarrage à trois temps

Circuit de puissance
Circuit de commande
+ KM
F
F

KM1 KM2
induit So
M
inducteur shunt
KM2 KM1
S1 S2 KM1 KM2 KM KR1
KM1 KM2

R2 KR2
KM2 KM1

R1 KR1

- KM KM1 KM2 KM KR1 KR2


Q

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B- Démarrages des moteurs asynchrones triphasés s’annulent. Le champ créé par ces courants disparaît et par suite
à rotor en court-circuit s’annule le couple. Pour palier cela, ce type de moteur tourne à
une vitesse inférieure à celle du synchronisme, d’où le nom de
Encore appelés moteurs asynchrones triphasés à cage, ils sont moteur asynchrone.
actuellement les plus utilisés dans les usines.
2- Couplage des enroulements
1- Constitution et principe de fonctionnement Les bobinages sont reliés à une plaque à bornes normalisée qui
facilite le couplage du moteur ; à l’aide des barrettes de couplage ;
Le moteur asynchrone triphasé est constitué de deux parties, le en étoile ou en triangle.
stator et le rotor, séparées par un vide, de quelques millimètres, Pour le couplage triangle on a : U V et IJ 3
appelé entrefer. Pour le couplage étoile on a : U V 3 et IJ
Le stator est la partie fixe du moteur. Il supporte les bobines
inductrices au nombre de trois ou multiple de trois.
Le rotor est la partie mobile du moteur. Il supporte un bobinage plaque à bornes couplage étoile couplage triangle
solidaire à un arbre. Ce bobinage est constitué de barres
généralement en aluminium ; non isolées et réunies entre elles
pour former une cage, d’où le non de moteur à rotor en court- Z X Y Z X Y Z X Y
circuit ou moteur à cage d’écureuil.

Les trois bobinages ; fixés dans le stator et alimentés par un


U V W U V W U V W
courant triphasé alternatif ; créent un champ tournant qui induit
des courants dans le bobinage du rotor. Ce bobinage assimilable
désormais à un électroaimant crée à son tour un autre champ. Ce
L1 L2 L3 L1 L2 L3
dernier réagira sur le champ tournant en donnant un couple de
force qui provoquera la rotation du rotor. Si la vitesse du rotor alimentation alimentation
devient égale à celle du champ tournant, les courants rotoriques
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3- Sectionnement, commande et protection du moteur 4- Caractéristiques des différents modes de démarrage
des moteurs à rotor en cage d’écureuil

a- Démarrage direct
 Avantages : Simplicité de l’appareillage et couple
important au démarrage.
 Inconvénients : Fort appel de courant au démarrage.
 Utilisation : Ce type de démarrage s’utilise pour les
moteurs de petite puissance.
 Précautions : L’important appel de courant pendant le
démarrage risque de causer une chute importante de tension
non négligeable, prévoir en conséquence le poste de
transformation et la ligne d’alimentation de l’appareillage
et de son circuit de commande.

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Circuit de puissance
L1
L2 L1
L3
F

So

KM

S1 KM

u v w
M N
3 KM
Q
Circuit de commande
DEMARRAGE DIRECT UN SENS DE MARCHE

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L1 L1
L2
L3 F

Q
So

KM1 KM2 S1 KM1 S2 KM2

KM2 KM1
F

u v w
M N
KM1 KM2
3 Q

DEMARRAGE DIRECT DEUX SENS DE MARCHE

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b- Démarrage étoile triangle ou démarrage en deux temps
sans accessoires extérieurs

 Avantage : Appel de courant au décollage réduit au tiers Circuit de puissance


de sa valeur en direct.
 Inconvénient : Couple au décollage réduit au tiers de sa L1
valeur en direct et courants transitoires importants au L2
L3
moment du passage du couplage étoile sur le couplage
triangle. Q
 Utilisation : Limité au machine démarrant à vide
(machines-outils, compresseur centrifuges, machine à bois,
groupes convertisseurs et machines agricoles). KM
 Précaution : Le moteur doit être prévu pour fonctionner
F
en triangle en marche normale et avec 6 bornes de sortie.

u v w
M KMD
3
z x y

KMY

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L1
Circuit de commande 2 sens de marche
F

L1
So
F

KM
S VARIANTE 1
So
KM

KMD KMY
S1 KM1 S2 KM2 KM1 KM2

N
KM KMY KMD KA
KM2 KM1
Q
KMD KMY

N
KM1 KM2 KA KMY KMD
DEMARRAGE ETOILE TRIANGLE 1 SENS DE MARCHE Q

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Circuit de commande
L1

F
L1
L2
L3 VARIANTE 2
So
Q

S KM1 KM2 KM1 KM2


KM KM2

F 1 2
KA
KM2 KM1
KMD KMY
u v w
M KMD
3
N
z x y KM1 KM2 KA KMY KMD
Q
KMY DEMARRAGE ETOILE TRIANGLE 2 SENS DE MARCHE

Circuit de puissance
26
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c- Démarrage par élimination de résistances statoriques
 Avantage : Possibilité de choisir le couple de décollage
et le nombre de temps de démarrage.
 Inconvénient : L’appel de courant ne diminue que
proportionnellement à la racine carrée du couple.
Consommation d’énergie active pendant le démarrage.
 Utilisation : Machine démarrant sous faible couple.
Celui-ci peut augmenter au cours de la mise en vitesse
(ventilateur, pompes, compresseurs centrifuges). L1
 Précaution : Dimensionner correctement les résistances
de démarrage. F
Circuit de puissance
L1
L2
L3
Fr
Q

KM
So

R R R KR1
S1 KM KM KR1 KM

KR2
R R R KR2

F
u v w N
M KM KR1 KR2 Fr
3 Q

27
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d- Démarrage étoile-triangle résistances-triangle  Utilisation : Limité au machine démarrant à vide
 Avantage : Réduit la surintensité se produisant au (machines-outils, compresseur centrifuges, machine à bois,
passage de la position étoile en triangle. groupes convertisseurs et machines agricoles).
 Inconvénient : Consommation d’énergie active pendant le  Précautions : Le moteur doit être prévu pour fonctionner
démarrage. en triangle en marche normale et avec 6 bornes sorties.
L1
L2
L3 L1
Q
F

KM
Fr
F

So

KR R R R
S KM
KMD
u v w
M KMD KM KMD
3
KMD KMY KR
z x y

KMY

N
KM KMY KMD KR Fr
Q

28
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 Utilisation : Dans tous les cas où l’on doit limiter
e- Démarrage par autotransformateur l’appel de courant en conservant un couple acceptable
(ventilateur, pompes, compresseurs rotatifs et à pistons).
 Avantages : Possibilité de choisir le couple de
 Précautions : L’autotransformateur doit être calculé pour
décollage ; réduction dans le même rapport, du couple et
que le passage sur le self ne crée pas un couple de
de l’appel de courant ; passage des divers temps sans
freinage.
coupure.
 Inconvénient : Onéreux pour des puissances inférieures à
L1
une centaine de chevaux.
F
L1
L2
L3
Fr

F So

KM3 KM2 S KM2 KM1

KM3 KM2 KM3

KM1 KM2 KM2

u v w
M
KM1 N
3 Fr KM2 KM1 KM3
Q
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5- Caractéristiques du démarrage des moteurs
asynchrones à 2 vitesses à rotor en cage L1
a- Démarrage des moteurs DAHLANDER-LINDSTROM ou Fp
par couplage de pôles ou à pôles commutables
Le moteur ne comporte qu’un seul bobinage : les deux vitesses
sont obtenues par couplage des bobines. Cette exécution, valable Fg
uniquement en courant triphasé, est réservée aux vitesses dans le
rapport 1 à 2.
So
Exemple en 50hz : 3000/1500 tr/min 1500/750 tr/min
1000/500 tr/min
Sp KMp Sg KMg
L1
L2
L3
KMg KMp
Q
KMY KMY
KMp
KMg

N
KMp KMY KMg
Fg Fp
Q
V2
U1 W1
V1
U2 W2

KMY

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b- Démarrage des moteurs à enroulements indépendants ou L1
bobinages indépendants F1
Le moteur comporte 2 bobinages indépendants. Cette exécution,
valable uniquement en courant triphasé, est utilisée pour
n’importe quel rapport de vitesse.
F2
L1
L2
L3
So
Q

S1 KM1 S2 KM2
KM2
KM1
KM2 KM1

F1 F2

N
W1 W2 KM1 KM2
V1
M V2 Q
U1
3 U2

Circuit de puissance
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C- Démarrages des moteurs asynchrones triphasés
à rotor bobiné
Mis à part le rotor qui est bobiné et accessible, ces moteurs ont le
même principe de fonctionnement et pratiquement la même
constitution que les moteurs à rotor en court-circuit.
 Avantage : L’appel de courant est, pour un couple de
décollage donné, le plus faible, par rapport à tous les autres
modes de démarrage. Possibilité de choisir le couple de
décollage et le nombre de temps de démarrage.
 Inconvénient : Onéreux pour des puissances inférieures à
une centaine de chevaux.
 Utilisation : Peut-être appliqué à n’importe quelle
machine, mais il est particulièrement réservé aux
démarrages difficiles, longs et fréquents, et aux machines
nécessitant une mise en vitesse progressive.
 Précautions : Dimensionner correctement les résistances
de démarrage.

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Circuit de puissance
L1
L1
L2
L3 F

Fr
KM

So
F
u v w
M
3 S1 KM KM KR1 KM

KR2
R R R KR2

N
KM KR1 KR2 Fr
R R R KR1 Q

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II- ACTIONNEURS UTILISANT L’ENERGIE
PNEUMATIQUE Leur classification tient compte de la nature du fluide,
En pneumatique les actionneurs employés sont les vérins. Les pneumatique ou hydraulique, et du mode d’action de la tige :
préactionneurs utilisés pour les commander sont les distributeurs. simple effet (air comprimé admis sur une seule face du piston),
double effet (air comprimé admis sur les deux faces du piston)…
Les vérins pneumatiques utilisent l’air comprimé, de 2 à 10 bars
A. Les vérins
en usage courant. Du fait de la simplicité de mise en œuvre, ils
Ils transforment l’énergie d’un fluide sous pression en énergie
sont très nombreux dans les systèmes automatisés industriels.
mécanique (mouvement avec effort). Ils peuvent soulever,
Remarque : une grande quantité de fonctions complémentaires
pousser, tirer, serrer, tourner, bloquer, percuter, …
peut leur être intégrée : amortissement de fin de course, capteurs
Exemples d’utilisation :
de position, dispositifs de fin de course, dispositifs de détection,
distributeurs, guidage, …

1) Vérin à simple effet


L’ensemble tige-piston se déplace dans un seul sens sous l’action
du fluide sous pression. Le retour est effectué par un autre moyen
que l’air comprimé : ressort, charge, …Pendant le retour, l’orifice
d’admission de l’air comprimé est mis à l’échappement.

Principes de réalisation et symboles normalisés

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Avantages : plus grande souplesse d’utilisation ; réglage plus
facile de la vitesse par contrôle du débit à l’échappement ;
amortissements de fin de course, réglables ou non, possibles dans
un ou dans les deux sens. Ils offrent de nombreuses réalisations et
options.
Inconvénients : ils sont plus coûteux.
Vérin simple effet classique, rappel par ressort Utilisation : ce sont les vérins les plus utilisés industriellement car
2) Vérin à double effet ils présentent un grand nombre d’applications.
L’ensemble tige-piston peut se déplacer dans les deux sens sous
l’action du fluide sous pression (air comprimé). L’effort en
B. Les distributeurs
poussant (sortie de la tige) est légèrement plus grand que l’effort
en tirant (entrée de la tige) car la pression n’agit pas sur la partie
de surface occupée par la tige. 1) Fonction
Ils sont utilisés pour commuter et contrôler le débit du fluide sous
Principes de réalisation et symboles normalisés pression, comme des sortes d’aiguillage, à la réception d’un signal
de commande qui peut être mécanique, électrique ou
pneumatique. Ils permettent de :
 contrôler le mouvement de la tige d’un vérin ou la rotation
d’un moteur hydraulique ou pneumatique (distributeurs de
puissance) ;
 choisir le sens de circulation d’un fluide (aiguiller, dériver,
etc.) ;
 exécuter, à partir d’un fluide, des fonctions logiques
(fonctions ET, OU, mémoire, etc.) ;
Vérin double effet
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 démarrer ou arrêter la circulation d’un fluide (robinet  Flèches : dans chaque case ou position, les voies sont
d’arrêt, bloqueur, …) ; figurées par des flèches indiquant le sens de circulation du
 être des capteurs de position (course d’un vérin). fluide entre les orifices.
 T : les orifices non utilisés dans une position sont
symboliquement obturés par un T droit ou inversé. Le
2) Symbolisation nombre des orifices est déterminé pour une position et est
Un distributeur est caractérisé par : égal pour toutes les positions.
 le nombre des orifices : 2, 3, 4 ou 5 ;  Source de pression : elle est indiquée par un cercle noirci
 le nombre des modes de distribution ou positions : 2 ou 3 ; en hydraulique, clair en pneumatique.
 le type de commande du pilotage assurant le changement de  Echappement : il est symbolisé par un triangle noirci en
position : simple pilotage avec rappel par ressort ou double hydraulique, clair en pneumatique.
pilotage, avec éventuellement rappel au centre par ressort  Position initiale : les lignes de raccordement entre réseau
dans le cas des distributeurs à 3 positions ; et distributeur aboutissent toujours à la case symbolisant la
 la technologie de pilotage : pneumatique, position initiale ou repos ; cette case est placée à droite pour
électropneumatique ou mécanique ; les distributeurs à deux positions, au centre pour ceux à trois
 la technologie de commutation : clapets, tiroirs positions.
cylindriques, tiroirs plans. Le symbole de la pression (cercle) est mis à droite de la case
de repos s’il n’y a qu’un échappement (triangle), au milieu
s’il y a deux échappements.
a) Principe de la symbolisation Les orifices sont repérés par des lettres en hydraulique et
 Nombre de cases : il représente le nombre de positions de par des chiffres en pneumatique (cf. page suivante).
commutation possibles, une case par position. S’il existe
une position intermédiaire, la case est délimitée par des b) Désignation des distributeurs
traits pointillés. Elle tient compte du nombre d’orifices et du nombre de positions.
Exemple : distributeur 5/2 signifie distributeur à 5 orifices et 2
positions.
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Distributeur normalement fermé (NF) : lorsqu’il n’y a pas de Ce pilotage peut être simple ou double. Le simple pilotage est
circulation du fluide à travers le distributeur en position repos (ou associé à un rappel par ressort.
initiale), le distributeur est dit normalement fermé. Le dispositif de pilotage doit être indiqué pour chaque position du
Distributeur normalement ouvert (NO) : c’est l’inverse du cas distributeur et apparaît dans la symbolisation.
précédent ; au repos, il y a circulation du fluide à travers le
distributeur.
Distributeur monostable : distributeur ayant une seule position
stable. Dans ce type de construction, un ressort de rappel ramène
systématiquement le dispositif dans sa position initiale, ou repos,
dès que le signal de commande ou d’activation est interrompu.
Distributeur bistable : admet deux positions stables ou
d’équilibre. Pour passer de l’une à l’autre, une impulsion de
commande est nécessaire. Le maintien en position est assuré par
adhérence ou par aimantation. Leur fonctionnement peut être
comparé à celui d’une mémoire à deux états : 0 ou 1, oui ou non.

c) Principe du repérage des orifices


Le repérage des orifices par des chiffres et des pilotages par des
nombres est normalisé :
 repère 1 pour l’orifice d’alimentation en air comprimé,
 repères 2 et 4 pour les orifices d’utilisation,
 repères 3 et 5 pour les orifices d’échappement,
d) Symboles des commandes des distributeurs
La commande du changement de position est obtenue par
déplacement du tiroir ou du, ou des clapets, éléments mobiles
essentiels des distributeurs.

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Exemple de représentation et symbolisation des positions
repos et activation (distributeur 3/2)

e) Choix d’un distributeur pneumatique (nombre d’orifices)


Ce choix dépend naturellement de l’actionneur à alimenter :
 2/2 pour moteur à un sens de marche, blocage ou ventouse
;
 3/2 pour vérin simple effet, ventouse ou purgeage de circuit
:
 4/2 ou 5/2 pour vérin double effet ou actionneur deux sens
de marche ;
 5/3 pour les moteurs pneumatiques, ou les vérins double
effet.
 Les distributeurs 4/3 sont très utilisés en hydraulique.
Les distributeurs à 5 orifices permettent des réglages
indépendants, pour l’entrée et la sortie de tige, de la vitesse de la
tige en agissant sur le débit d’air à l’échappement.
Les distributeurs à 3 orifices s’utilisent pour la commande des
vérins à simple effet alors que les distributeurs à 4 ou 5 orifices
s’utilisent pour la commande des vérins à double effet.

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Principe ou constitution de base des automates
Les automates programmables sont apparus aux USA vers 1969,
ils étaient destinés à l’origine à automatiser les chaînes de montage ZONE CONSOLE
MEMOIRE DE PROGRAMMATION
automobiles. C’est en 1971 qu’ils firent leur apparition en Europe,
ils sont de plus en plus employés dans toutes les industries.
Comme son nom l’indique c’est un appareil que l’on programme
pour effectuer des opérations cycliques, il reçoit des données par
e1
s1
ses entrées, celles-ci sont ensuite traitées par un programme défini, INTER- INTER-
le résultat étant délivré par ses sorties. e2 FACES UNITE FACES s2
NB :  D'EN- CENTRALE DE 

Il ne faut confondre automate programmable et microordinateur, 


TREES (U.C.) SORTIES 

ces derniers bien que de plus en plus puissants sont plutôt réservés 
en

sm
aux calculs et graphisme, ils peuvent néanmoins commander des
appareillages par adjonction de cartes spécifiques dite ALIMENTATION
entrées/sorties, mais ils ne sont pas aussi souple d’emploi que les
A.P.I. spécialement étudiés pour un emploi bien spécifique.
………………………..Fig 1 : Schéma bloc d’un API

A. CONCEPTION GENERALE 1. Unité centrale (U.C)

Dans leur structure générale, les Automates Programmables L’U.C. peut être considéré comme le cerveau de l’automate, il
Industrielles ou (A.P.I.) sont assez semblables aux systèmes à gère l’ensemble des relations entre la zone mémoire et les
logiques câblées. interfaces :
Ils sont de conception électronique et nécessite des interfaces  Lecture des informations d’entrée ;
d’entrées, de sorties et de programmation. Dans un A.P.I., le  Exécution des instructions du programme contenu en
câblage de la logique est remplacé par un programme introduit mémoire ;
dans la mémoire programme par la console de programmation. Sa  Commande des sorties.
structure se présente comme suit :

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2. Zone mémoire
R
Schématiquement elle est organisée pour :
 Recevoir les informations issues des capteurs d’entrée et S1 D1 T vers l ' U.C.

destinées à la commande des pré- actionneurs (sorties) ;


D2 opto-
 Recevoir et conserver les informations établies sous la cou-
forme d’un programme ; pleur

 Stocker temporairement des résultats logiques et Led de


signali-
numériques. sation de
l'état de
Technologiquement les mémoires des A.P.I. sont de plusieurs l'entrée

types : RAM ; ROM ; EPROM etc. ……………….Fig.2 : Cellule d’interface d’entrée.


3. Les interfaces
Lorsque S1 est non actionné la LED D1 n’émet pas de photons et
On distingue les interfaces d’entrée et les interfaces de sortie. le photo- transistor est bloqué. Par contre, lorsque S1 est actionné
la LED qui est parcourue par un courant émet des photons qui vont
débloquer le transistor à travers lequel l’U.C. sera informée que S1
a. Les interfaces d’entrée est actionné.

Ils sont destinés aux fonctions suivantes :


 Recevoir l’information en provenance du capteur ; b. Les interfaces de sortie
 Traiter le signal en le mettant en forme, en éliminant les Ils sont destinés à convertir les signaux de bas niveau de la partie
parasites et en isolant électriquement des signaux logiques logique en signaux utilisables pour piloter les pré-actionneurs
des signaux de la partie opérative par un coupleur (contacteur, distributeur …)
optoélectronique. Les sorties peuvent être à relais ou à transistors.
Chaque sortie à relais se présente comme suit :
Une cellule d’interface d’entrées se présente comme suit :

40
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T2 Dans un premier temps l’A.P.I. teste (réactualise) toutes les
+24 VC C entrées les unes après les autres par multiplexage et recopie leur
valeur dans les mémoires d’entrée.
Dans un deuxième temps, l’A.P.I. lit ligne par ligne le programme
D2 R et les instructions sont exécutées les unes après les autres en série.
C1 Lorsque l’automate lit une instruction de saut, il ignore toute la
partie du programme comprise entre cette instruction et la ligne où
de l ' U.C. T1 D3
D1 doit s’effectuer le saut.
opto-
Dans un troisième temps l’A.P.I. recopie les mémoires de sortie
coup dans les différents amplificateurs de sortie par démultiplexage et
leur
le cycle recommence.
Par exemple pour exécuter une fonction OU simple il faut :
Fig.2 : Cellule d’interface de sortie à relais
 Tester l’entrée e1
B. LE PROGRAMME  Tester l’entrée e2
 Exécuter la fonction et ranger le résultat dans la mémoire
Dans un API, le programme remplace la logique câblée. Il est de sortie.
composé d’une suite d’instructions et doit être rédigé en respectant
les particularités propres à chaque automate. Les automates
2. La programmation
modernes admettent des langages de haut niveau adaptés aux
problèmes d’automatisme. Ces instructions permettent toutes de Les langages utilisés en programmation pour les A.P.I. peuvent
traiter les principales opérations de base que l’on rencontre en être regroupés en 3 grandes familles :
logique câblée.  Le langage booléen
 Les opérations logiques : NON ; OU ; ET ; XOR.
 Le langage à contacts (ou à relais)
 Les opérations séquentielles : mémoire bistable ;
 Le langage grafcet
temporisation ; comptage ; décomptage, fonction saut.
a. Le langage booléen
1. Déroulement type d’un programme
Ce langage consiste en la transcription directe sous forme d’une
La plupart des A.P.I. actuels réalisent la lecture d’un programme liste d’instructions codées représentant une suite d’équations
de la façon suivante : booléennes.
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Les étapes successives d’un programme en langage booléen se
présentent comme suit :

Nature des données:


- Equations 1
- Schémas électriques 2  Transformation des
données 2 et 3
en équations

- Logigrammes 3 SIEMENS

Affectation des adresses Identification des opé-


des entrées et sorties
 rateurs logiques en
u utilisant le code opéra-
t tion du constructeur

b. Le langage à contacts c. Le langage grafcet


Il correspond au langage naturel des électrotechniciens, on Dans ce cas l’automate agit comme un pas à pas électronique dans
l’appelle encore langage à relais. Certains automates permettent lequel on utilise une partie des mémoires des données pour les
une programmation directe dans ce langage. Pour ceux qui ne affecter à chacune des étapes de grafcet. On affecte également à
l’acceptent pas, le langage à contacts doit être transformé en chaque entrée ou à chaque sortie une adresse de mémoire. Les
langage booléen. numéros d’étapes sont également codés ; ils correspondent à des
La programmation est faite à partir de la console de bits internes. L’utilisation des temporisateurs permet comme pour
programmation par l’utilisation des touches représentatives les 2 premiers langages de commander avec retard des actions
appropriées (communication, connexion, sortie …) ou avec un spécifiques.
micro-ordinateur avec un logiciel adapté. Avec ces spécifications faites, on passe du grafcet du point de vue
Prenons l’exemple de l’A.P.I. SIMATIC S7-1200 CPU 222 de commande au grafcet du point de vue automate programmable.
fabrication SIEMENS. Chaque type d’API possède ses propres caractéristiques et son
langage.

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Tâches
I. Identification et Programmation des temporisateurs
1) Citez les différents types de temporisateur utilisés dans
l’usage du logiciel S7-1200 et définissez chacun d’eux

2) Ecrire le programme automate du cahier de charge


suivant :

On considère trois lampes L1, L2 et L3 qui s’allument


simultanément par action sur un interrupteur S0. 10s après
l’ouverture de l’interrupteur, L1 s’éteint ; 15s après extinction
de L1, L2 s’éteint et L3 s’éteint15s après extinction de L2.

II. Identification et Programmation des compteurs


1) Citez les différents types de compteur utilisés dans l’usage
du logiciel S7-1200 et définissez chacun d’eux.
2) Ecrire le programme automate du cahier de charge
suivant :

On désire compter 10 paquets de ciments. Dès que 2 paquets


sont fabriqués, un voyant H0 s’allume et dès le huitième
paquet, le voyant s’éteint.

III. Transcription du GRAFCET d’un système automatisé


de production en programme API
Soit le grafcet suivant :

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Transcrire le Grafcet en langage à contacts utilisable par l’API de
votre atelier.

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