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1.1- Définitions:
Un système de production a pour but d’apporter une valeur ajoutée à un ensemble des produits
bruts (Matière d’œuvre) pour obtenir des produits de valeur supérieure (Soit des produits finis,
directement commercialisés, Soit des produits intermédiaires servant à la réalisation des produits
finis.)
L’objectif de l’automatisation des systèmes est de produire, en ayant recours le moins possible à
l’homme, des produits de qualité et ce pour un coût le plus faible possible.
visant le personnel : améliorer ses conditions de travail en supprimant les tâches pénibles
ou dangereux;
visant le produit : améliorer sa faisabilité, sa qualité par rapport au cahier des charges, sa
fiabilité dans le temps;
visant l'entreprise : améliorer sa compétitivité (en diminuant les coûts de production), sa
productivité, la qualité de production, la capacité de contrôle, de gestion, de planification.
T = investissement/gain annuel
Si T est inférieur à 3 ans, le projet est en général jugé intéressant, si toutefois la durée de vie du
produit fabriqué est estimée d’une durée supérieure.
- les effecteurs : dispositifs terminaux qui agissent directement sur la matière d’oeuvre pour lui
donner sa valeur ajoutée (outils de coupe, pompes, têtes de soudure, etc.) ;
- les actionneurs : éléments chargés de convertir l’énergie afin de l’adapter au besoin de la partie
opérative ; cette énergie étant ensuite consommée par les effecteurs (moteur, vérin, électroaimant,
résistance de chauffage, etc.) ;
- les capteurs qui informent sur l’état du procédé (fin de course de vérin, détecteur de position,
capteur de température, etc.)
Un actionneur reçoit de l’énergie venant d’une source extérieure pour la transformer en une
action physique.
- La puissance nécessaire
La partie « commande »
Grâce aux comptes rendus fournis par la partie opérative, la partie commande élabore les ordres
destinés à celle-ci.
Dans tous les cas, ce cycle est mémorisé au niveau de la partie commande, soit par un câblage
(circuit de logique câblée (séquenceur), soit par un programme (automate).
De même, la partie commande retourne vers l’homme des informations sous formes de signaux
de visualisation.
Avantage: Banalisation du matériel: même matériel quel que soit la fonction logique à réaliser,
Facilité de modification de la loi de contrôle: il suffit de modifier le programme, Simplification
de la maintenance!
Les ordinateurs de l'époque étant chers et non adaptés aux contraintes du monde industriel, les
automates devaient permettre de répondre aux attentes de l'industrie.
• Accroître la productivité
Augmenter la compétitivité
Il est de plus en plus utilisé dans le domaine du bâtiment (tertiaire et industriel) pour le contrôle
du chauffage, de l'éclairage, de la sécurité ou des alarmes.
Tout ou rien (T.O.R.) : l'information ne peut prendre que deux états (vrai/faux, 0 ou 1). C'est
le type d'information délivrée par un détecteur, un bouton poussoir …
Analogique : l'information est continue et peut prendre une valeur comprise dans une plage
bien déterminée. C'est le type d'information délivrée par un capteur (pression, température …)
Numérique : l'information est contenue dans des mots codés sous forme binaire ou bien
hexadécimale. C'est le type d'information délivrée par un ordinateur ou un module intelligent
1/ Liste d'instructions (IL : Instruction List) : Langage textuel de même nature que l'assembleur
(programmation des microcontrôleurs). Très peu utilisé par les automaticiens.
2/ Langage littéral structuré (ST : Structured Text) : Langage informatique de même nature que le
Pascal, il utilise les fonctions comme if ... then ... else ... (si ... alors ... sinon ...). Peu utilisé par
les automaticiens
3/ Langage à contacts (LD : Ladder diagram) : Langage graphique développé pour les
électriciens. Il utilise les symboles tels que, contacts, relais et blocs fonctionnels et s'organise en
réseaux (labels). C'est le plus utilisé.
Langage graphique où des fonctions sont représentées par des rectangles avec les entrées à
gauche et les sorties à droites. Les blocs sont programmés (bibliothèque) ou programmables.
Utilisé par les automaticiens.
Le GRAFCET est utilisé par certains constructeurs d'automate (Schneider, Siemens ) pour la
programmation. Parfois associé à un langage de programmation, il permet une programmation
aisée des systèmes séquentiels tout en facilitant la mise au point des programmes ainsi que le
dépannage des systèmes.
Nombre d'entrées/sorties.
Fonctions de communication : l'automate doit pouvoir communiquer avec les autres systèmes de
commande (API, supervision ...) et offrir des possibilités de communication avec des standards
normalisés (Profibus ...).
2.1- Définition
Le GRAFCET (GRAphe Fonctionnel de Commande par Etape et Transition) est un outil
graphique de description des différents comportements d'évolution d'un automatisme et établit
une correspondance à caractère séquentiel et combinatoire entre :
C’est un outil graphique puissant, directement exploitable, car c’est aussi un langage de
programmation pour la plupart des automates programmables industriels (API) existants sur le
marché
Un GRAFCET est établi pour chaque machine lors de sa conception, puis utilisé tout au
long de sa vie : réalisation, mise au point, maintenance, modifications, réglages.
Le langage GRAFCET doit donc être connu de toutes les personnes concernées par les
automatismes, depuis leur conception jusqu’à leur exploitation.
Etape initiale : Elle représente le système à l’état de repos initial. Elle est activée au début du
cycle.
Etape A chaque étape est associée une action ou plusieurs, c’est à dire un ordre vers la partie
opérative ou vers d’autres Grafcets.
Les transitions
Une transition indique la possibilité d’évolution qui existe entre deux étapes et donc la succession
de deux activités dans la partie opérative. Lors de son franchissement, elle va permettre
l’´evolution du système. A chaque transition est associée une réceptivité qui exprime la condition
nécessaire pour passer d’une étape à une autre.
Cette condition est écrite sous forme d’une proposition logique, une fonction combinatoire
calculée à partir :
– des variables d’entrées traduisant l’état des capteurs, des boutons poussoirs, etc.,
– du temps,
– de l’état courant des étapes du grafcet (les Xi).
Si la réceptivité n’est pas précisée, alors cela signifie qu’elle est toujours vraie.
Règle : si l’´etape i est inactive, Xi = 0, la transition Tri est sans effet.
Cependant, attention, valider sans raison une transition peut avoir des conséquences graves,
perturbant le cycle dans certains cas !
Si l’étape i est active, Xi = 1, la transition a est validée,
alors : Si a = 0, alors attente Si a = 1, alors l’étape i est dévalidée Xi = 0 et l’étape suivante i+1 est
activée, Xi+1 = 1.
Les actions
L’action associée à l’étape peut être de 3 types : continue, conditionnelle ou mémorisée.
Actions continues : La ou les sorties correspondant à l’ordre A sont mises à 1 tant que l’étape
associée est active. Lorsque l’étape devient inactive, la ou les sorties sont mises à 0.
Actions conditionnelles : Une action conditionnelle n’est exécutée que si l’étape associée est
active et si la condition associée est vraie. Elles peuvent être décomposées en 3 cas particuliers :
D est la durée de la temporisation, c’est `a dire le retard mis pour passer à 1 après que Xi soit
passé à 1
On peut ainsi donner l’équation d’un ordre A en fonction des états des étapes, des conditions
éventuelles et du temps.
Les réceptivités
Une réceptivité est associée à chaque transition. C’est une fonction booléenne calculée à partir
des entrées du graphe, des états des étapes ou des temporisations.
Une réceptivité est donc écrite en utilisant les opérateurs ET, OU, NON et front. Le front montant
ou descendant d’une variable permet de situer dans le temps le changement de valeur de ce
capteur. On les note respectivement E et ¯E. Les fronts ne sont à 1 que durant un délai d, qui
correspond au temps de prise en compte de l’événement, c’est à dire le temps de franchissement
d’une transition.
Les temporisations
Les temporisations utilisées en GRAFCET font référence aux variables d’étapes (Xn). Une
variable temporisation Sn est une variable booléenne dont le mode d’´evaluation permet de
prendre en compte le temps. Elle peut s’écrire de manière générale Sn = t1/Xn/t2 où :
– En désigne la variable d’entrée,
– t1 désigne le retard apporté au changement de l’état logique 0 ! 1 de la variable d’entrée En. Si
t1 = 0, alors la temporisation s’écrit Sn = Xn/t2.
– t2 désigne le retard apporté au changement de l’état logique 1 ! 0 de la variable d’entrée En. Si
t2 = 0, alors la temporisation s’écrit Sn = t1/Xn.
La variable Xn (l’étape n associée) doit être active pendant un temps supérieur ou égal à t1 pour
que Sn puisse être évaluée.
De même, la durée d’activité d’une étape ne peut pas être nulle, mais suffisante, si besoin est,
pour effectuer une action fugitive à la vitesse de la partie commande.
Il est toujours nécessaire pour obtenir un aiguillage entre plusieurs séquences que les réceptivités
soient exclusives au niveau de la divergence en OU.
Exemple :
Un dispositif automatique destiné à trier des caisses de deux tailles différentes, se compose d'un
tapis amenant les caisses, de trois poussoirs et de deux tapis d'évacuation suivant la figure ci-
dessus :
Cycle de fonctionnement :
Le poussoir 1 pousse les petites caisses devant le poussoir 2 qui, à son tour, les transfère sur le
tapis d'évacuation 2, alors que les grandes caisses sont poussées devant le poussoir 3, ce dernier
les évacuant sur le tapis 3.
Pour effectuer la sélection des caisses, un dispositif de détection placé devant le poussoir 1
permet de reconnaître sans ambiguïté le type de caisse qui se présente
Capteurs:
• h, b1, b2, b3 : capteurs de position
• c : capteur de contact
Actionneurs:
• Descendre en grande vitesse
• Descendre en petite vitesse
• Remontée en grande vitesse
Cycle sans débourrage:
- Descente en grande vitesse jusque b1,
- Descente en petite vitesse jusque b3,
- Remontée en grande vitesse jusqu’à h.
Cycle avec débourrage:
-Descente en grande vitesse jusque b1,
- Cycle activé lorsque le capteur c entre en contact avant l’enclenchement du contact b2.
- Remontée en grande vitesse de la broche à une position intermédiaire b1,
- Descente en petite vitesse jusque b3,
- Remontée en grande vitesse jusqu’à h.
Séquences simultanées (Parallélisme)
Un automatisme est représenté par un Grafcet à séquences simultanées lorsque cet automatisme
possède plusieurs séquences qui se déroulent en même temps.
Une transition qui possède plusieurs étapes de sortie représente l’exécution en parallèle de
plusieurs séquences. On appelle cette structure divergent ET
Une transition qui possède plusieurs étapes d’entrée représente la synchronisation de plusieurs
séquences. On appelle cette structure convergent ET
En pratique, les étapes de fin de parallélisme ne comporte pas d’actions. De plus la transition de
fin de parallélisme est souvent imposée à 1. Les étapes sans actions permettent alors de
synchroniser la fin des différents cycles en amont, et lorsqu’elles sont actives le franchissement
de la transition est automatique
Un tapis avance pas à pas et transporte des bidons vides qui seront d’abord remplis et ensuite
bouchés à un poste de travail différent.
L’approvisionnement en bidon n’est pas régulier et certains bidon peuvent manquer de temps à
l’autre. Un dispositif permet, à chacun des deux postes décrits, de détecter la présence ou
l’absence d’un bidon
2.8- Macro-étape
Une macro étape Mi est une partie de Grafcet détaillée ailleurs.
La partie détaillée est appelé expansion de Mi. L’expansion commence par une seule étape
d’entrée, notée Ei, et se termine par une seule étape de sortie, notée Si.
L'étape encapsulante peut donner lieu à une ou plusieurs encapsulations possédants chacune au
moins une étape active lorsque l'étape encapsulante est active, et aucune lorsque l'étape
encapsulante ne l'est plus.
La notion de tâche peut être considérée comme la transformation de l’expansion d’une macro-
étape en un grafcet indépendant. Dans la situation initiale, l’opération attend d’être déclenchée.
Ce déclenchement est contrôlé par un autre grafcet indépendant appelé superviseur. Les échanges
entre les tâches et le superviseur s’effectuent à l’aide des variables d’étape.
L’ordre de forçage est représenté dans un double rectangle associé à l’étape pour le
différencier d’une action.
Propriétés :
Le forçage s’exécute à l'activation de l'étape qui le commande ;
Lors du forçage, toutes les étapes du grafcet forcé qui ne sont pas incluses dans la
situation définie par le forçage, se désactivent ;
Le grafcet forcé ne peut pas évoluer tant qu’il est soumis à l’ordre de forçage.
Dès que l’ordre de forçage cesse, le grafcet précédemment forcé évolue à partir de la dernière
situation forcée, en respectant les règles d’évolution normales
Lorsque l’étape 34 est active, le GRAFCET nommé G4 est forcé dans la situation dans laquelle
seules les étapes initiales sont actives.
Intérêts du forçage :
Cela permet d’imposer à un grafcet une situation qu’il aurait été impossible ou difficile
d’atteindre directement ; par exemple :
mise en situation initiale ou activation de grafcets ;
traitement d’un arrêt d’urgence ;
gel d’un grafcet après dysfonctionnement du système ;
déblocage d’une situation après analyse des défauts.
CAX n X n 1 t n 1
CDX n X n t n X n 1
Si la CA et CD de l’étape n sont fausses, l’étape n reste dans son état. C’est ce qu’on appelle
l’effet mémoire. C’est-à-dire que l’état de Xn à l’instant t+dt dépend de l’état précédent de Xn à
l’instant t
X n f CAX n , CDX n , X n
0 1 0 1 Activation de l’étape
1 0 1 0 Désactivation de l’étape
CAXnCDXn 00 01 11 10
Xn
0 0 0 1 1
1 1 0 1 1
X n CAX n CDX n X n
L’équation de Xn:
X n X n 1 t n 1 X n 1 X n
X n X n 1 t n 1 X n 1 X n
Chaque étape du Grafcet préalablement établi, et qui résulte de l'étude du cycle de la machine à
automatiser, peut être matérialisée par un boitier mémoire : le module de phase.
Langage Ladder
Il existe une autre façon de représenter les fonctions booléennes : les schémas à relais aussi
appelé LADDER.
• sur la dernière colonne à droite avant la barre de potentiel de droite, des bobines (inversées
Cette représentation est plus naturelle pour les électriciens qui, pour comprendre le
fonctionnement, mettent mentalement des interrupteurs à la place des contacts et une lampe à la
place de la bobine. Si la lampe s’allume, c’est que la variable de sortie vaut 1 et 0 sinon.