Cours Automatisme industrielle chapitre 1

Chapitre 1 :
Généralités sur les Systèmes Automatisés

Ce chapitre permet de comprendre la structure d’un Système Automatisé et de définir les

différentes parties de ce système.

I. Introduction
Chaque processus (système) industriel est constitué d’un ensemble des éléments organisés
entre eux pour créer une valeur ajoutée à un ensemble de matières d’œuvre dans un contexte
donné : c’est la fonction globale de système.

La matière d’œuvre c’est la matière sur la quelle travaille le système pour donner une valeur
ajoutée (produit, énergie ou information).

La valeur ajoutée est la transformation qui subit la matière d’œuvre par le système.

Fig1 : Présentation d’un système

Le Système Automatisé de Production SAP est un système à caractère industriel autonome de

création de valeur ajoutée.

Exemple :

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II. L’automatisation
Un système est dit automatisé lorsqu’il peut gérer de manière autonome un cycle de travail ou
un ensemble de tâches programmées sous des impératifs de sécurité et de productivité.

1. Exemples de domaines d’application :

Fig. 2 : Le conditionnement, par ex. le déplacement d’objets suivant un angle quelconque ou

le conditionnement sur palette après emballage

Fig. 3: L’industrie automobile avec l’utilisation de robots industriels pour effectuer

l’assemblage et la peinture des carrosseries.

Fig.4: Machine outil : exemple les unités de perçage.

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Fig.5: Automatisation de services : ouvertures programmées de portes et fenêtres.

2. Objectifs de l'automatisation :
✓ L'amélioration de la flexibilité de la production.
✓ La recherche d'une meilleure qualité du produit en limitant le facteur humain et
multipliant les contrôles automatisés.
✓ La suppression des travaux dangereux ou pénibles et l'amélioration des
conditions de travail.
III. Structure d’un système automatisé
Les systèmes automatisés, utilisés dans le secteur industriel, possèdent une structure de base
identique:
- Une Partie Opérative (PO) : en général mécanisée, qui agit physiquement sur la
matière d'œuvre, pour lui apporter la valeur ajoutée.
- Une Partie Commande (PC) qui traite l’information pour assurer le pilotage et la
coordination des tâches.
- Une Partie Echange (PE) ou Relation ou (Pupitre de Dialogue) : permet à l’opérateur
(utilisateur) de dialoguer avec la PC.

Fig.6: Structure d'un système automatisé

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▪ Relations entre PE, PC et PO :

- La PE émet à la PC des consignes (demande d'ouverture, de fermeture, d'arrêt …).
- La PC émet à la PO des ordres pour coordonner le déroulement des opérations.
- La PO émet des comptes rendus caractérisant les états des matières d'œuvres ou des
parties mécaniques.
- La PC émet à la PE des signalisations pour informer de l'état du système.

IV. Description des différentes parties

1. La partie commande PC:
C’est le cerveau de système automatisé qui donne des ordres à la PO selon les
consignes de l’opérateur et les informations (comptes rendus) provenant des capteurs.
Exemple :
▪ L’ordinateur d’un distributeur de billets reçoit les informations (code secret de la
carte, montant du retrait) du client : la PC reçoit des consignes.
▪ La télécommande d’un portail donne l’ordre au portail de s’ouvrir.
La PC est destiné à traiter les informations afin d'assurer les fonctionnalités suivantes:
- Dialogue (pupitre, écran, ordinateur…)
- Communication (liaison série et parallèle)
- Traitement (programme, processus de traitement)
- Relation avec la PO : commande (pré actionneur) acquisition (capteur)
L’outil de description de la partie commande s’appelle le GRAphe Fonctionnel de Commande
Etape / Transition (GRAFCET)
1.1. Réalisation matérielle de la PC:
❖ La logique câblée: cette technologie consiste à raccordé des modules par des
liaisons matérielles selon un schéma descriptif. Ces modules peuvent être
électromagnétiques,électriques(liaison par des câbles électriques), pneumatiques
ou fluidiques( liaison avec des canalisations).
▪ Inconvénients :
- Leur encombrement (poids et volume).
- Structure figée : toute modification impose la modification de câblage voire un
changement de composants.

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❖ La logique programmée : utilisation des Automates Programmables Industriels

(API), les µ-ordinateurs industriels, les cartes électroniques.
▪ Avantage :
- Moins de câble et d'encombrement.
- Fiabilité de l'automatisme.
- Facilité de modification
1.2. Les différents types de commande :
- Commande séquentielle: variables booléennes.
- Commande continue: asservissement et régulation de processus continu.

2. La partie opérative PO :
C’est l’ensemble des moyens techniques qui effectuent directement le processus de traitement
de la matière d’œuvre, en retournant des informations à la PC et en exécutant ses ordres. Il est
constitué de :

– Les pré-actionneurs qui reçoivent de la PC un ordre de faible niveau pour établir ou fermer
un circuit de puissance. Suivant la présence de ce signal, le préactionneur distribuera l’énergie
source à un actionneur.

Exemples :
Le relais électromagnétique ou le contacteur pour un actionneur électrique (moteur).

Le distributeur pour un actionneur pneumatique ou hydraulique (vérin).

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– Les actionneurs (vérins, moteurs, vannes) ont pour but de convertir une énergie d’entrée en
une énergie sous une forme différente adaptée à l’opération à effectuer. Dans la majorité des
cas ils transforment l’énergie pneumatique (air comprimé), hydraulique (huile sous pression)
ou électrique en énergie mécanique.

Exemple :

– Les capteurs (ou détecteurs) permettent de saisir l’information d’état de la PO (ou de la

m.oe.) et la transformer en un signal transportable et compréhensible par la PC. Le rôle des
capteurs est donc de contrôler, mesurer, surveiller et informer la PC sur l’évolution du
système.
Les capteurs peuvent être classés en trois catégories:
▪ Capteurs Tout ou Rien : ils transmettent une information de type binaire, ils ne
permettent pas de mesurer sur toute une plage.
Exemple:
Capteurs de présence : ils indiquent si une pièce est présente ou non, si une tige
de vérin est sortie…
✓ par contact direct (Elec, Méc ou PN): capteurs de position,
butée de fin de course, capteurs de fuite,...
✓ sans contact direct (détecteurs de proximité): capacitifs,
inductifs, photo-électroniques, infrarouge,...

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▪ Capteurs analogiques: Ils fournissent un signal proportionnel à la grandeur

physique (due à un effort, à une pression…).

Exemple:

▪ Capteurs numériques (codeurs ou compteurs): Ils transmettent une information

prenant un nombre limité de valeurs distinctes

Exemple:

- Les transmetteurs permettent d’adapter et de transmettre l’énergie mécanique délivrée

par l’actionneur pour la rendre utilisable par l’effecteur.
Exemple:

- Les effecteurs ce sont les éléments terminaux. Ils agissent directement sur la matière
d'œuvre afin de lui apporter une valeur ajoutée. Ils convertissent l'énergie reçue en une
opération ou un effet sur la matière d'œuvre.

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Exemple:

3. La partie Echange PE

Elle regroupe les différentes éléments qui prélèvent, convertissent en signal exploitable et
transmettent les consignes à la PC.
Il comporte :
▪ Des boutons de commande (marche, arrêt, arrêt d’urgence…).
▪ Des voyants de signalisation (mise sous tension, fonctionnement anormal,
buzzer…).
▪ Des appareils de mesure de pression (manomètre),de tension (voltmètre)
d’intensité (ampèremètre) .

Pendant le fonctionnement, le dialogue continu Opérateur - PC permet le déroulement

correct du cycle défini dans le cahier de charges:
- Opérateur-PC: clavier, carte magnétique, disque, crayon optique, souris, code barre,
entrée vocale,...
- PC-opérateur: écran, voyant, afficheur, bruiteurs,...
- Emetteur de résultat: imprimante, CDROM, DVD, ...

L’outil de description s’appelle le Guide d’Etudes des Modes de Marches et d’Arrêts

(GEMMA).

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V. Analyse fonctionnelle d’un système automatisé

Fig.7: Analyse fonctionnelle d’un système automatisé

Une chaîne fonctionnelle comporte :

− une chaîne d'énergie qui réalise une action à partir d'énergies disponibles.
− une chaîne d'information qui réalise l'acquisition et le traitement d'informations.

Fig.8: la Chaîne fonctionnelle d’un système automatisé

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