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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN FACULTE DES SCIENCES

REPUBLIC OF CAMEROON ECONOMIQUES ET DE GESTION


Peace – Work - Fatherland FACULTY OF ECONOMICS AND MANAGEMENT

UNIVERSITÉ DE DSCHANG Département d’Analyse et Politique


UNIVERSITY OF DSCHANG Economique
Scholae Thesaurus Dschangensis Ibi Cordum
Department of Analysis and Economic Policy
BP 96, Dschang (Cameroun) –Tél./Fax (+237) 233 45 13 811 BP 110 Dschang (Cameroun)
Website : http://www.univ-dschang.org. Tél./Fax (+237) 233 45 16 86
E-mail: udsrectorat@univ-dschang.org E-mail : faculte.scienceseconomiques@univ-dschang.org

Introduction à la Nouvelle Microéconomie


Niveau Licence 3

Année académique 2020 – 2021

Equipe pédagogique :

Prof. MIAMO WENDJI Clovis (Coordonnateur)

Dr. NKENGFACK Hilaire

Dr. MBOUTCHOUANG KOUNTCHOU Armand

Dr. KABWE OMOYI Fanny

Dr. TOTOUOM Armand

TRAVAUX DIRIGÉS

Fiche N°2 : La microéconomie de l’information :


introduction à l’économie de l’information
A- Questions de cours
1. L’aléa moral est-il un cas particulier des modèles à anti-sélection ? Définissez précisément ces deux
concepts.

2. Pourquoi le normes de certification jouent-elles un rôle important ?

3. Quel est le problème d’un assureur qui souhaite offrir une assurance maladie ? Quelles sont les diverses
solutions dont il dispose en théorie ? Lorsque celles-ci ne sont pas applicables, quelles solutions l’Etat
peut-il mettre en œuvre ?

4. Lorsque la qualité des biens sur un marché est inobservable :


a) Les meilleurs biens diminuent en proportion sur ce marché.
b) Les acheteurs sont prêts à payer plus pour ce bien.
c) Les meilleurs biens augmentent en proportion sur ce marché.
d) Les mauvais biens augmentent en proportion sur ce marché.

5. Dans le modèle des Lemons d’Akerlof :


a) Les vendeurs de voiture disent tous la vérité.
b) Les pick-ups transportent des citrons.
c) Les pick-ups transportent de la limonade.
d) L’asymétrie d’information conduit à la disparition de tout ou partie du marché des véhicules
d’occasion.

6. Pourquoi un contrat de fermage est-il en principe plus efficace qu’un contrat de métayage ?

7. “Moral hazard problems favor capitalism, adverse selection problems favor socialism.” Que vous inspire cette
phrase ? Donnez des illustrations à partir d’exemples concrets.

8. Dans un modèle de production avec effort de l’agent inobservable par le principal, lorsque les deux
agents sont neutres au risque :
a) Il faut un contrat qui partage les recettes en parts égales.
b) Il faut un contrat qui partage les recettes en parts inégales, mais chacun doit recevoir une partie
des recettes.
c) Toutes les recettes doivent aller à l’agent, mais il doit payer pour l’utilisation de l’appareil de
production (exemple : terre, capital, marque d’exploitation).
d) Uniquement les réponses a) et b).

9. Expliquez pourquoi un individu rationnel peut vouloir proposer un contrat incitatif de type franchise à
un autre individu rationnel ?

10. En situation de concurrence pure et parfaite, un agent aura-t-il besoin d’un signal pour révéler à son
employeur potentiel ses compétences réelles ? Justifiez.

11. Dans un environnement multitâche dans lequel une des tâches est difficilement quantifiable, que va-t-il
se passer ?

12. Les motivations financières des employés peuvent-elles se révéler néfastes ? Justifiez et donnez un
exemple.

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B- Exercices

Exercice 1 : Équilibres multiples et informations asymétriques sur les caractéristiques d’un


produit
Dans un monde d’information imparfaite, les consommateurs peuvent interpréter le prix d’un produit comme
un signal de sa bonne qualité.
1. Donnez un exemple
2. On suppose que la fonction de demande d’un bien 𝑋 est donnée par : 𝑫(𝒑) = 𝟐𝒑𝟐 − 𝒑 + 𝟏.
En quoi cette fonction s’écarte-t-elle d’une fonction de demande standard en concurrence pure et
parfaite ?
3. La fonction d’offre suit quant à elle une relation linéaire donnée par : 𝑶(𝒑) = 𝟕𝒑.
a) Définissez la condition d’équilibre entre l’offre et la demande sans chercher à calculer la valeur 𝑝.
b) Y a-t-il potentiellement plusieurs équilibres ? Commentez.

Exercice 2 : La guerre des étoiles


Chaque année, le milieu de la restauration s’agite afin de figurer, si possible en bonne place, dans un célèbre
guide gastronomique. Du fit d’un cahier de charge très strict et d’exigences toujours plus élevées, les restaurateurs
se lancent dans une véritable course aux étoiles. En général, l’octroi d’une étoile est synonyme d’une hausse
significative de la clientèle sur une période de temps cependant limitée. Un restaurateur étoilé en 2018 a ainsi
enregistré 25% d’activité supplémentaire sur une durée d’un an suite à l’obtention de l’étoile.
1. Expliquez à quel type d’asymétries informationnelles la notation par le guide gastronomique tente de
remédier.
2. Pourquoi la clientèle augmente-t-elle à la suite de l’obtention d’une étoile ? En particulier, comment
l’obtention d’une étoile est-elle interprétée par la clientèle potentielle ?
3. Beaucoup de restaurateurs semblent critiques vis-à-vis de ce système de notation en soulignant les coûts
financiers et psychologiques associés à cette course aux étoiles.
a) Quels types d’inefficacités sont susceptibles d’émerger avec ce système ?
b) Pourquoi parle-t-on « d’optimum de second rang » pour qualifier cette situation où les restaurants
se battent afin d’obtenir une certification ?

Exercice 3 : Gouvernance d’entreprise et relation d’agence


On peut voir mes scandales liés à la gouvernance d’entreprise au sein de grandes firmes comme résultant de
phénomènes d’aléa moral. Considérons une entreprise dans laquelle les managers ou les gestionnaires de
l’entreprise ont été accusés de détournements de fonds par les actionnaires ou les propriétaires de la firme.
1. Expliquez en quoi la séparation entre propriété et gestion du capital peut créer des problèmes d’aléa
moral. Définissez la relation d’agence : qui est le principal ? qui est l’agent ? D’où viennent les asymétries
d’information ? En quoi génèrent-elles du risque moral ?
2. Différentes solutions ont été proposées afin de réduire le conflit principal-agent dans le monde de la
gouvernance d’entreprise. Discutez chacune des solutions, son impact sur la production et le contrôle
de l’information et expliquez en quoi elles permettent de remédier au problème de risque moral :
a) Lancement fréquent de procédures d’audit dans l’entreprise.
b) Réglementation publique de l’information et procédures pénales pour fraude.

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c) Financement des investissements de l’entreprise par l’intermédiaire de contrats de dette où les
prêteurs reçoivent des paiements fixes à intervalles réguliers.
d) Rémunération variable du manager en partie assise sur les performances de l’entreprise.

Exercice 4 : Relation d’agence, contrat optimal et attitude face au risque


On considère une relation d’agence dans laquelle un principal propose un contrat à un agent dont le niveau
d’effort influence les performances de l’entreprise. Plus précisément, on suppose que l’agent peut choisir entre
deux niveaux d’effort 𝒆 = 𝟑 ou 𝒆 = 𝟓.
▪ Si l’agent fournit un niveau d’effort 𝒆 = 𝟓, l’entreprise enregistre un chiffre d’affaires 𝒙 = 𝟕𝟓 𝟎𝟎𝟎 avec
𝟑 𝟏
la probabilité et un chiffre d’affaires 𝒙 = 𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎 avec la probabilité .
𝟒 𝟒
▪ Dans le cas où l’agent fournit un niveau d’effort 𝒆 = 𝟑, l’entreprise enregistre un chiffre d’affaires de
𝟏 𝟑
𝒙 = 𝟕𝟓 𝟎𝟎𝟎 avec la probabilité et un chiffre d’affaires 𝒙 = 𝟕𝟓 𝟎𝟎𝟎 avec la probabilité .
𝟒 𝟒

On suppose que le principal cherche à maximiser l’espérance des profits de l’entreprise donnés par la formule
𝝅(𝒙, 𝒘) = 𝒙 − 𝒘 pour un chiffre d’affaires de 𝒙. La fonction d’utilité de l’agent est donnée par la relation
suivante : 𝑼(𝒘, 𝒆) = √𝒘 − 𝒆𝟐 .
1. Que pouvez-vous déduire de l’attitude face au risque de l’agent et du principal compte tenu des
préférences décrites ci-dessus ?
2. On suppose que l’utilité de réserve d’un individu (c’est-à-dire l’utilité qu’il aurait à ne pas travailler et à
percevoir les allocations chômage) est donnée par 𝑼 ̅ = 𝑼(𝒘, 𝟎) = 𝟏𝟏𝟏.
Compte tenu de ses préférences, à quel niveau s’établissent les allocations 𝑤𝑢 perçues par un agent au
chômage ?
3. On suppose d’abord que le principal est capable d’observer le niveau d’effort fourni par l’agent et on
cherche à déterminer le contrat optimal (𝒘∗ , 𝒆∗ ) dans ce cas.
a) Sachant les préférences de l’agent, pensez-vous que le principal devrait proposer un salaire fixe ou
un salaire variable ?
b) Ecrivez la contrainte de participation (IRC) de l’agent lorsque 𝒆 = 𝟑 et lorsque 𝒆 = 𝟓. Quel salaire
𝒘(𝒆) le principal doit-il verser à l’agent dans chacun des cas ?
c) Est-il nécessaire de prendre en compte une contrainte d’incitation (ICC) ? Pourquoi ?
d) Calculez le chiffre d’affaires espéré 𝑬[𝒙(𝒆)] pour chaque niveau d’effort et déduisez-en les profits
espérés du principal 𝑬{𝝅[𝒙(𝒆), 𝒘(𝒆)]} dans chacun des cas.
e) Quel niveau d’effort 𝑒 ∗ est préféré par le principal ? Déduisez-en 𝒘(𝒆∗ ).
4. On suppose maintenant que le principal peut uniquement observez le résultat mais ne connait pas le
niveau d’effort fourni par l’agent.
a) Le principal a-t-il intérêt à proposer un salaire fixe ? Que risque-t-il d’arriver ?
b) Supposons que le principal décide de proposer un salaire 𝒘(𝒙) qui dépende du chiffre d’affaires
obtenu. Ce choix vous semble-t-il judicieux ?
c) Soit 𝒘(𝑿) lorsque le chiffre d’affaires généré est de 𝑿 milliers de Francs CFA (𝑿 ∈ {𝟐𝟓, 𝟕𝟓}).
Donnez une expression du salaire espéré 𝑬[𝒘(𝒙)] par l’agent.
d) Ecrire sa contrainte de participation.
e) Donnez la contrainte d’incitation si on considère que le principal veut amener l’agent à fournir un
niveau d’effort 𝒆 = 𝟓 plutôt que 𝒆 = 𝟑.
f) Si le principal voulait que l’agent fournisse un niveau d’effort 𝒆 = 𝟑, quel serait le contrat optimal ?

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