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Professions exposées Clinique

3 utilisations
→ intermédiaire de synthèse pour la Intoxication chronique (benzolisme)
fabrication d’un grand nombre de 1. la grande hémopathie benzolique : aplasie médullaire
substances chimiques → au début (prébenzolisme) : odeur caractéristique de l’haleine, état ébrieux, ménorragie,
→ solvants d’extraction pour fumerie, thrombopénie, neutropénie et anémie modérée
Benzolisme

laboratoire de recherche ou d’analyse → hémopathie benzolique : manifestations hémorragiques (pétéchies, métrorragies,


→ entre dans la composition de super hématémèse…), infections à répétition (gingivites, stomatites, angines), anémie (dyspnée,
carburant (garagiste, pompiste, préposés pâleur, vertige, céphalée, hypotension), pancytopénie à l’hémogramme le myélogramme est
au remplissage des camions citernes, indiqué pour confirmer l’aplasie médullaire
agents d’entretien des installation de 2. formes dissociées : prédominance d’un syndrome (anémique, neutropénique ou
stockage) thrombopénique)
3. formes atypiques : leucémies (leucémie aigue myéloblastique)
réparation → tableau n°4 →Diagnostic toxicologique : dosage des phénols urinaires > 50mg/l

→ industrie chimique de synthèse Atteinte de système nerveux central


→ industrie de la laque et de la peinture → intoxication aigue : sensation d’ivresses, de céphalées, de vertige et de nausées, si
→ industrie textile et du cuivre l’exposition est massive on aura un trouble de la conscience (syndrome ébrio-narcotique)
→ nettoyage à sec → intoxication chronique : (exposition prolongée > 10 ans à de faibles
Solvants

→ dégraissage des pièces métalliques concentrations) « psychosyndrome organique » (asthénie trouble du sommeil, de la mémoire
→ industrie de la chaussure (colles) et de la libido, tendance dépressive …) « alcoolisme chronique par inhalation », démence
→ parfumerie … sous corticale.
Lésions cutanées
réparation → tableau n° 84 → accidents aigus : (caustique) phlyctène,
→ accidents chroniques : dermatite irritative, eczéma
lésions rénales
→ glomérulonéphrite après une longue exposition
Professions exposées Clinique Examens complémentaires

- travaux de sous sol : Signes fonctionnels → tardifs Radiologie → perturbé précocement


mines et carrière Dyspnée, hémoptysie, toux et expectoration, douleurs Classification de la BIT :
- métallurgie : fonderie thoraciques aux bases… - petites opacités arrondies (punctiformes, micronodulaires,
(démouleurs, ébarbeurs), nodulaires) p (< 1.5), q (1,5 -3), r (3-10)
fumistes Signes physiques : aucun signe particulier - grandes opacités : A (<5cm), B (<1/3 du poumon droit), C (
- céramique : surtout le Atres aspects : anomalies de la silhouette cardiaque, emphysème,
finisseur des bords Complication images cavitaires, calcifications périphériques des ganglions
- les autres travaux : - Tuberculose pulmonaire médiastinaux en coquilles d’œuf
fabrication des prothèses - Infections pleuropulmonaire
dentaires (silicone), - Pneumothorax Exploration fonctionnelle cardiovasculaire
Silicose

ponceurs des bétons. - Cœur pulmonaire chronique - spirométrie : syndrome obstructif puis syndrome mixte à
- Autres : nécrose aseptique des masses pseudo prédominance obstructif
pulmonaires, cancer bronchique - gazométrie : hypoxémie, hypercapnie tardive.
Réparation : tableau n° - le transfert du CO est diminué
25 - exploration cardiovasculaire : rechercher un retentissement sur le
Ab t

cœur droit (ECG, échodoppler…)

- extraction et traitement Fibrose pulmonaire asbestosique Fibrose pulmonaire asbestosique


des minerais SF : dyspnée d’effort, toux sèche parfois humide Radiographies
- industrie des bâtiments SP : l’auscultation reste longtemps normale, diminution - Au début : « aspect en toile d’araignées » au niveau des bases
et des constructions des MV, râles crépitants aux 2 bases (fibrose à mailles serrées)
navales Manifestations pulmonaires bénignes - Stade plus évolué : « aspect en verre pillé » fibrose marquée au
- industrie textile Pleurésie sérofibrineuse ou sérohémorragique niveau des 2/3 inférieurs contrastant avec des sommets claires.
- plaques pour isolation Une faible abondance, d’évolution subaiguë parfois - Cardiomégalie + aspect en verre pillé → image de cœur en porc-
thermique et phonique récidivante souvent méconnue, parfois elle annonce une épic
- produits d’étanchéités transformation maligne - Emoussement des CDS costodiaphragmatique
sous forme de joints Plaque hyalines et calcifiée
- industrie automobile Epaississement fibreux de la plèvre pariétale, Spirographie : syndrome restrictif puis mixte à un stade avancé
(garnitures de freins) Aspect évolutif fréquent, sujet exposé à un empoussiérage Plaques hyalines et calcifiées
- peinture et enduits peu important, asymptomatique découverts fortuitement → dépôts linéaires ou masses arrondies (bilatérales) localisés au
spéciaux à base lors d’une radiographie systématique. niveau des 2 plèvres diaphragmatiques et de la région centrale de la
d’amiante. Tumeurs malignes plèvre pariétale latérothoracique et péricardique, les sommets sont
Cancer bronchique : (lobe inférieur) adénocarcinome toujours épargnés
sans relation avec la gravité de la fibrose asbestosique, Mésothéliome
Réparation : tableau n° crocidolite (amiante bleu)
30 → épaississement anormale de la plèvre, épanchement parfois
Asbestose

Mésothéliome : tumeur primitive de la plèvre, aspects rétraction thoracique, plaques pleurales calcifiées ou érosions
cliniques variés, le plus souvent insidieux, pleurésie qui costales
fait la symptomatologie (récidive rapidement après
→ liquide pleurales : cellules mésothéliales malignes, acide
ponction, claire, sérohémorragique
hyaluronique
Visqueux)

Pneumoconioses

Sclérogène De surcharge Poussière mixte

Silicose Talcose Sidérosilicose


Asbestose Anthracosilicose

Définition de la pneumoconioses : caractérisées par l’accumulation du poussière dans les poumons et les réactions
tissulaires à leurs présence
Professions exposées et Clinique, allergènes, paraclinique
allergènes

→ travailleurs de l’industrie Allergènes → Bradypnée expiratoire sifflante paroxystique…


1- Allergènes complets → chronologie des troubles par rapport au heurs de
pharmaceutique
→ complexe : particules végétales, travail, test d’éviction réintégration
→ industrie des matières plastiques
phanères d’animaux … Examens complémentaires
→ boulangerie industriel
→ simples : protéines, polysaccharides → EFR : syndrome obstructif (VEMS ↓, IT↓)
Asthme professionnel

→ menuiserie
→ tests cutanés : prick test
→ coiffeurs 2- Allergènes incomplets → dosage des IgE totaux et spécifiques
→ industrie laitière → antibiotiques → test dynamique : amélioration des signes
→ personnel hospitalier → amines aromatiques spirométriques après administration de salbutamol
→ vétérinaires → formaldéhydes (formol) → débit de pointe (pick flow meter)
→ agriculteurs → Nickel, platine, chrome → test de provocation (test au carbachol)
→ boucherie industrielle → isocyanates
Réparation → tableau n°65 → résines hypoxydes (colles forte) → Physiopathologie : Hypersensibilité immédiate (de
type I)

Milieu agricole TDD : poumon de fermier


→ fermier (foin moisi) 1- anamnèse
→ éleveurs d’oiseaux (produits de → régions froides et humides
déjections) → se manifeste en automne et en hiver
Alvéolite allergique extrinsèque

→ laveurs de fromage (pénicillium → régions de demi montagne et d’élevage artisanal


casei, acariens) → homme ouvrier agricole en plein activité
2- clinique
Milieu industriel Alvéolite aigue :
→ industrie utilisant la canne à sucre - début souvent brutal de type bronchopneumopathie fébrile avec syndrome pseudo grippal
désucrée (bagassose) [papiers, - délai de 6 à 8 h après une manipulation de foin ou contact prolongé avec les structures de
matériel d’insonorisation] stockage
→ travailleurs du coton (byssinose) - signes généraux : hyperthermie, fatigue, sueurs, anorexie, céphalées
→ travailleurs au contact avec le liège - signes respiratoires : toux quinteuse, dyspnée d’effort, râles crépitants
(suberose) - spirométrie : syndrome restrictif avec chute de PaO2
- radiographie : peut révéler des micronodules
Réparation → tableau n°
Alvéolite chronique
Physiopathologie → hypersensibilité → insuffisance respiratoire sévère avec dyspnée, cyanose, polyglobulie et une fibrose interstitielle
de type III ou IV. diffuse à la radiographie
→ association d’une alvéolite subaiguë et de manifestations de bronchopneumopathies chronique

→ bâtiments : (maçons, peintres) Les principaux Clinique


surtout le chrome contenu dans le allergènes → la forme typique correspond à des lésions évoluant en
ciment → chrome : surtout hexavalent plusieurs phases successives (érythémateuse prurigineuse, puis
→ agricultures : pesticides, plantes retrouvé dans le ciment et la vésiculeuse, puis suinteuse et croûteuse, et enfin restitutio ad
allergisantes…. pigments chromatés integrum avec désquamation
→ coiffure et cosmétique (nickel des → caoutchouc : élastomère → le prurit est constant
matériaux, colorants capillaires, naturel (latex), ou synthétique → les formes atypiques ne sont pas rares (dyhidrosique,
parfum…) → résine d’époxy : vernis, bulleuse, nummulaire, érysipilatoïde
→ métallurgie : chrome hexavalent, colle, vitrifiant. → peut se compliquer de lichénification, de surinfection, de
résine d’époxy pour collage, nickel, → isothiazolinone : mélange de généralisation avec érythrodermie
cobalt conservateurs → débute sur la zone qui a été la première en contact avec
→ personnels soignants : médicament l’allergène, mais elle déborde souvent cette zone formant un
manipulés, antiseptiques, produits de →Les tests allergologiques : érythème mal limité, à contours émiettés
Dermatoses allergiques

nettoyage, désinfectants, latex.. patch tests (prouver l’eczéma → l’atteinte des mains (la plus fréquente) soit dyshidrose soit
→ industrie chimique et plastique de contact et trouver l’allergène lésions vésiculosuintante sur la face dorsale
→ garagiste et mécaniciens responsable) → localisation paradoxale : par transfert manuporté à distance
→ physiopathologie : (lésions secondes) ou en cas d’allergènes aéroportés
réparation → tableau n° hypersensibilité de type IV → la chronologie : le premier contact avec un allergène
→ biopsie cutanée : spongiose sensibilisant peut être asymptomatique ou suivi d’un eczéma
et exocytose dans un délai de 5 à 7 jours (phase d’induction ou de
sensibilisation active). Lors d’une nouvelle exposition à
l’haptène l’eczéma apparaît plus rapidement : 24 à 48 h
(révélation)
Professions
exposées Clinique Métabolisme

Intoxication aigue Intoxication chronique


- cadmiage de métaux

Excrétion surtout urinaire (> 10 à 15 µg/g de


Fixation à la métallothionine dans les lipides
Intoxication au cadmium

- industrie de zinc et - inhalation massive : nausée soif céphalée - dents jaunes cadmiques : au niveau du

Dans les rein, fixation au niveau des tubes


Pénétration essentiellement par inhalation
extraction de cadmium vertige, signes respiratoires (bronchite, collet des incisifs et des canines.

Fixation à l’hémoglobine dans le sang


- préparation d’alliages de bronchopneu-monie, OAP), atteinte d’autres - troubles des VAS : rhinite, laryngite,

créatinine pour les professionnelles)


cadmium au zinc et au organes anosmie par atrophie de la muqueuse nasale.
cuivre (câbles électriques) - inhalation modérée : « fièvre des - atteinte pulmonaire : scléro emphysème
- fabrication des fondeurs » - troubles rénaux : tubulopathie proximale
accumulateurs électriques signes respiratoires (douleurs thoraciques, (glycosurie, fuite phosphocalcique, protéinurie
de nickel cadmium dyspnée), signes digestifs (vomissement, sélective), puis atteinte distale.
- pigments pour peinture nausée), fièvre qui peut atteindre 40°c. - troubles osseux : ostéomalacie → douleurs
débute à la fin de journée de travaille osseuses, fractures spontanées,
Réparation : tableau n° 60 déminéralisation diffuse avec stries de Looser

proximaux
- ingestion : gastroentérite après quelques ¼ Milkman.
h à 5 h, évolution le plus souvent favorable. - autres manifestations : troubles digestifs,
anémie, lésions testiculaires, Kc de la prostate

Intoxication aigue
Saturnisme (intoxication au plomb)

- extraction et traitement Généralement accidentelle par ingestion de sels de plomb. Troubles digestifs (douleurs

Absorption par voie respiratoire = 50 % de la quantité inhalée

Toxicité par accumulation (tissu hématopoïétique, rein, SN)


des minerais (la galène) abdominales, nausées, vomissements, diarrhée), atteinte rénale (tubulopathie, anurie), chez

Distribution sur 3 compartiments (sang, tissus mous , os)


- métallurgie du plomb l’enfant (encéphalopathie grave).
- fabrication d’accumulat-
eurs (batteries) Intoxication chronique
- soudure et découpage au

Le métabolisme du plomb suit celui du calcium

Troubles de l’hémoglobinogénèse → anémie …


chalumeau et à l’arc
électrique des pièces Période d’imprégnation Période d’intoxication franche Période
contenant de plomb séquellaire
- fabrication et application - liseré de Burton - signes généraux : céphalée,
de peinture antirouille, - tests toxicologiques : plombémie anorexie, myalgie, asthénie…
vernis et de laques… (et plomburie) > 80µg/dl (80µg/l) - accidents paroxystiques
- aditifs antidétonant dans plomburie provoquée par l’EDTA * colique du plomb (douleurs
l’essence (dérivés - test métabolique : élévation des abdominales, vomissement,
organique du plomb) précurseurs de l’Hb (Ac δ constipation)
aminolévulinique, * HTA, pouls lent dur HTA permanente

Goutte saturnine
réparation : tableau n° 1 protoporphyrine * autres : pancréatite, douleurs Atteinte rénale
- tests hématologiques : anémie musculaire, articulaires …
régénérative, fer (n) ou élevé, - paralysie saturnine : polynévrite
HGB > 50/100000GR (hématies motrice pure
à granulation basophiles) - anémie

Intoxication aigue Intoxication chronique


- production électrolytique de chlore et de soude (cathode à base de Hg)

Absorption 80% par voie pulmonaire après inhalation (principale voie

plus tardivement grâce à la métallothionine qui fixe l’ion mercurique)


Le taux normal du Hg dans le sang est < 5µg/dl, signes d’intoxication
Les principaux organes cibles sont le rein et le cerveau (le rein atteint

- ingestion de sels de C’est la forme la plus fréquente de l’hydrargyrisme


- l es dérivés organiques du Hg sont utilisée en agriculture comme

Hg professionnel
- fabrication ‘appareils de précision (thermomètre, baromètre..)

* tubulonéphrite anurique aigue


- fabrication d’amalgame (dentisterie : plombage, bijouterie)

* troubles digestifs intenses Atteinte du SNC :


(vomissements -Troubles cérébelleux : tremblement intentionnel surtout
manifeste > 300µg/dl, signes d’alarme >50µg/dl, ….

* stomatite ulcéromembraneuse évident lors des mouvements précis (écriture) + ataxie


- troubles du caractère et de la personnalité : timidité
- inhalation d’une exagérée, perte du self contrôle, dépression, manie…
Mercure (hydrargyrisme)

pesticide et en médecine comme antiseptique

forte concentration
de vapeurs de Hg Stomatite mercurielle
* pneumonie chimique qui peut - l’hypersialorrhée est le signe majeur, +/- hypertrophie
d’absorption en milieu professionnel)
- extraction et traitement de minerais

se compliquer d’OAP glandulaire


- gingivite avec ulcération → chute des dents →guérison
en absence de traitement soit - langue argenté, liseré gingival
mort dans les 24h par choc ou
réparation : tableau n° 2

par insuffisance respiratoire Atteint rénale


aigue, soit après 8 à 15 j dans - après une longue exposition, glomérulonéphrite
un tableau d’insuffisance rénale
aigue Autre atteinte
- irritation : dermatite, rhinite, conjonctivite…
- avortement, nouveau né hypotrophe
- amaigrissement

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