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SOINS D’URGENCES SUR LE TERRAIN DE SPORT


DEUXIEME PARTIE
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CRAMPE MUSCULAIRE :
La crampe qui est une contraction musculaire involontaire, paroxystique,
douloureuse, brutale et brève ; dure généralement quelques secondes.
Mais le muscle peut rester douloureux ou sensible après le relâchement.
Dans tous les cas, il faut procéder à
- un interrogatoire rapide et précis
- une inspection…
- un étirement du muscle concerné
NB: tous ces accidents musculaires de survenue brutale sont à
différencier de la contracture, pathologie type de surmenage, qui va
s’installer progressivement entre 2 mouvements intenses par exemple;
ou après une séance spécifique de coup de pieds répétés. Il n’existe
aucune lésion organique, cette contracture est souvent localisée à un
corps musculaire, et le testing de celui-ci sera positif. Il est alors
important d’arrêter l’activité sportive afin d’éviter toute aggravation.
Le massage peut être indiqué uniquement dans la contracture car il y a
absence de lésion organique, donc pas de saignement potentiel.

CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CONTUSION OU BEQUILLE


 → hématome dans le muscle
 Le joueur peut continuer le match si pas d’aggravation mais
surveillance.
 Compression par bandes adéquates bien serrées.
 Application répétée (10 à 20mn) de froid.
 Eviter l’appui –
 Elévation du membre.
 Ne pas masser.
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CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CONTRACTURE


 « boule » ressentie dans le muscle : les fibres musculaires sont
bloquées les unes contre les autres mais ne sont pas déchirées.
 Arrêt : sortir du terrain pour éviter une complication, boire plutôt
une boisson énergétique.
 Chaud (grâce à un Massage avec une pommade chauffante afin
de détendre le muscle.)
 Après un ou deux jours de Récupération, Etirer le muscle sans à-
coups.
 Puis Essayer de trottiner à allure modérée.
 Pas de glace

CONDUITE A TENIR EN CAS DE TRAUMATISME OSTEO


ARTICULAIRE DE MEMBRE INFERIEUR OU SUPERIEUR
( fractures ; entorses ; luxations…)

Les fractures surviennent dans la grande majorité des cas à la suite d’un
traumatisme direct tandis que les entorses et les luxations surviennent le
plus souvent à la suite d’un mécanisme indirect
 Procéder à un interrogatoire rapide et précis au chevet du blessé
 Inspection à la recherche de plaie ; de déformation de membre ; ou
autres…..
 Signes : « craquement » entendu, souvent senti par le joueur,
 Noter le degré de souffrance du sportif et l’impotence fonctionnelle
du membre touché
 Eviter de mobiliser le membre touché de façon intempestive

Administrer les premiers soins si nécessaire : glaçage, bandage,


nettoyage, désinfection, compression, etc....
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 Décider de la poursuite ou non


 Nécessité ou pas d’une consultation médicale ultérieure

CONDUITE A TENIR DEVANT UNE LUXATION D’UN MEMBRE


 Epaule, doigt, rotule, coude etc………….
 Evacuation du joueur hors du terrain
 Ne pas réduire une luxation sur le terrain (sauf par un
professionnel), car risque de complications (fracture, déficit
nerveux)
 Immobilisation du membre touché
 Appeler les secours et évacuation si nécessaire

CONDUITE A TENIR DEVANT UNE PLAIE

 Désinfection avec un antiseptique (Bétadine, Biseptine,


Héxomédine…)
 Application de compresses stériles.
 Si la plaie est importante, effectuer une compression
.
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CONDUITE A TENIR DEVANT UN SAIGNEMENT DE NEZ


 Basculer la tête en avant (pencher la tête en arrière amène le
blessé à avaler son propre sang pendant que le saignement
continue.)
 Se moucher pour évacuer les caillots et compresser la narine avec
le pouce et l’index pendant 5mn
 Si une fracture est pressentie, emmener le joueur faire des radios.
 Possibilité d’utiliser des mèches spéciales (coton hémostatique
comme le Coalgan).
 Appliquer de l’eau froide sur le front et sur la nuque en
complément.

CONDUITE A TENIR DEVANT UN TRAUMATISME CRÂNIEN

1- Traumatisme crânien sans perte de connaissance, ni


obnubilation, ni désorientation :
- Interrogatoire rapide et précis au chevet du blessé
- inspection de la tête à la recherche par exemple de plaie du  cuir
chevelu, d’un gonflement (hématome..), etc..………...
- Procéder à l’arrêt de tout saignement et donner des soins immédiats
(nettoyage, désinfection, compression, etc……..).
- Décider ou non de la reprise
- Nécessité ou pas d’une consultation médicale ultérieure
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2 – Traumatisme crânien avec perte de connaissance.

Quelque soit l’évolution immédiate, cet état entraînera toujours une


hospitalisation d’où la nécessité de prévenir le service d’urgence.
- s’assurer que le pronostic vital n’est pas en danger
- apprécier la qualité de la ventilation
- apprécier la qualité du pouls radial
- faire attention à toute mobilisation intempestive du blessé
- position latéral de sécurité
- prévenir le service d’urgence
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UN TRAUMATISME DE LA COLONNE VERTEBRALE

 Evaluer les risques en observant les premiers signes d'atteinte de


la colonne vertébrale :
- En tout premier lieu, les circonstances de l'accident (choc
direct, flexion ou torsion brutale...)
- La douleur ressentie soit au niveau de l'atteinte, soit à distance
- Les douleurs lors de mouvements
- Des fourmillements ou des sensations anormales dans un ou
plusieurs membres
- Des troubles de la sensibilité
- Une paralysie totale ou partielle d'un ou plusieurs membres
- Des troubles respiratoires en cas d'atteinte cervicale

 Si on suspecte une atteinte de la colonne vertébrale, il est


indispensable de ne pas déplacer le blessé (sauf danger immédiat)
et d'appeler en urgence les services de secours (SAMU).

 En effet, la colonne vertébrale protège la moelle épinière. S'il existe


une fracture à ce niveau, il y a un risque en mobilisant le blessé, de
déplacer les vertèbres fracturées et ainsi d'abîmer les faisceaux
nerveux constituant la moelle épinière.

 L'atteinte de la moelle épinière présente le risque maximum, à


savoir un risque de paralysie.

 Par précaution, après une chute ou un traumatisme direct,


suspectez toujours une atteinte de la colonne vertébrale.
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En ce sens, évitez tout mouvement de la victime et assurez très


rapidement le maintien de la tête.

CONDUITE A TENIR DEVANT UN TRAUMATIME DU VENTRE OU DU


BAS VENTRE
(coup de poing; coup de coude ; coup de pied etc..)
Il faut :
- mettre le sportif en décubitus dorsal jambes tendues
- tout en demandant au sportif de se relâcher et de respirer
profondément bouche ouverte ; on procède à des séries de flexion-
extension des genoux sur le thorax
- ensuite remettre le sportif en position assise jambes tendues et
procéder à des séries de mise en contact répétée des fesses sur le sol
- faire sortir le sportif sur le bord du terrain
- si nécessaire utiliser une vessie de glace (ventre)
- demander au sportif d’uriner pour apprécier la couleur de l’urine
- décider de la poursuite ou non
- nécessité ou pas d’une consultation médicale ultérieure
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RETOUR SUR LES TERRAINS….APRES BLESSURE :

 Attention parfois l’activité peut être reprise avant.

 Courbature et contracture → 1 à 5 jours.

 Elongation → 4 à 10 jours

 Claquage → 3 à 4 semaines.

 Déchirure → 4 à 8 semaines.
 Rupture/Désinsertion → 2 à 4 mois.

 Entorse bénigne → 1 à 2 semaines.

 Entorse moyenne → 4 à 5 semaines.

 Entorse grave → 8 à 10 semaines.

 Rupture du ligament croisé

 antérieur du genou opérée → 10 à 12 semaines

DR TCHIOUAKE. ADAMOU
MEDECIN DU SPORT
MINISTERE DES SPORTS

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